La confusion et l'attraction font rarement bon ménage [Tradd]
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La confusion et l'attraction font rarement bon ménage [Tradd]
- Les cours m’ennuyaient au plus haut point. Je n’avais pas remonté le temps pour participer à des cours bien moins organisés et aux sujets cruellement moins intéressants que ceux de mon époque. D’autant que j’avais déjà de l’avance à celle-ci. Le professeur de potion avait trouvé bon de commencer son premier cours de la semaine en nous demandant de réaliser une potion de confusion. Pour moi c’était un jeu d’enfant, j’aurais pu le faire les yeux fermés et ses indications au tableau me paraissaient totalement inutiles. D’autant que je connaissais les nouvelles avancées qui avaient été faites pour rendre la potion de confusion plus efficace et durable. Le sujet de ce cours était donc bien en dessous de mes capacités. Par soucis d’excellence, je pris tout de même sur moi pour faire cette potion et laisser de côté ma mauvaise humeur. Ce fut vite et bien fais. Selon les méthodes de mon époque, bien évidemment. Je finis bien avant la plupart de mes camarades, qui me lancèrent des regards noirs. J’avais été trop absorbé par ma réalisation pour me rendre compte de ma propre rapidité. Il me faudrait être plus discret à l’avenir, car je sentais le regard de Clyde dans mon dos. Je ne me tournai cependant pas vers lui, tandis que le prof fendait les rangs pour venir se rendre compte par lui-même de ma potion.
« Ça m'a l’air bon. Mais êtes-vous surs d’avoir suivi mes consignes? »
Je hochai simplement la tête, tandis qu’il refermait le flacon dans lequel il avait mis un extrait de ma potion en me jetant un coup d’œil soupçonneux. Il pensait sans doute que j’avais triché, d’une façon ou d’une autre. Mais à vrai dire je m’en moquais, j’étais bien meilleur en potion qu’il ne le serait jamais, et ça suffisait pour qu’un sourire affable s’immisce sur mon visage quand il s’éloigna.
« Bien, lorsque tout le monde aura fini, j’aimerais que vous gardiez tous précieusement un flacon de votre potion. Je vous donnerais toute une série de test à lui faire subir comme prochain devoir. Et que je ne sache pas que l’un de vous s’est amusé à en avaler ou à en faire avaler! »
Je dus retenir un grognement. Quel prof normalement constitué permettrait à ses élèves de garder un flacon d’une potion de ce type sans se douter qu’un au moins s’en servira?! Je me demandais presque s’il ne faisait pas ça exprès pour avoir une excuse pour punir certains élèves ensuite.
Lorsque je quittai la salle de potion, le flacon soigneusement rangé dans la poche intérieur de ma veste, je surpris Clyde et Keaton en pleine discussion. C’était plus fort que moi, je ne pouvais pas m’empêcher de supposer qu’ils préparaient un mauvais coup, là, juste sous mes yeux. Mais je ne pouvais rien faire directement, d’autant que je n’avais aucun moyen de vérifier si mes soupçons étaient justifiés. C’était sans doute ce qui me mettait le plus en rogne: les savoir en train de manigancer mais ne rien pouvoir faire de concret pour éviter un nouveau drame. Il fallait décidément que je prenne les choses en main!
Arrivé dans le hall, je sortis de mon sac plusieurs parchemins sur lesquels je me dépêchai d’écrire des mots plus ou moins analogue. Je les pliais ensuite soigneusement, un à un, avant d’exécuter un sortilège pour qu’ils trouvent d’eux même leur destinataire. Je n’imaginais pas que quiconque dans ce château soit en mesure de les intercepter. Car les notes ne se révèleraient qu’aux destinataires légitimes et il s’agissait d’un sort de protection efficace qui ne serait inventé que plusieurs année plus tard. Je pouvais donc me rendre l’esprit apaisé jusqu’au lieu où j’avais fixé rendez-vous à mes trois camarades du futur. Je ne m’attendais pas à ce qu’ils viennent toute affaire cessante, sauf peut-être Garden. Mais qu’importe, j’étais prêt à attendre. La Tour Nord n’était que peu voire plus fréquentée depuis l’incident. Il demeurait pourtant des salles en état, et j’avais jeté mon dévolu sur l’une d’elles. J’avais essayé d’être le plus clair possible sur sa localisation dans mes mots, et j’espérais qu’ils sauraient la trouver. Dans tous les cas, je ne comptais pas les attendre dans le couloir. Je tournais donc la poignée de cette fameuse salle et m’y engouffrais sans me poser la moindre question.
Elle était très bien aménagée, et sur le coup je trouvai ça un peu louche. Comment une salle aussi rarement fréquentée pouvait être aussi bien entretenue. Deux sofas se faisaient face au centre de la pièce, une table base pour toute séparation. Des tentures aux couleurs chaleureuses ornaient les murs, mais les représentations qui y figuraient étaient plutôt farfelues. Au fond, perpendiculaire aux sofas, une cheminée illuminait faiblement la pièce, lui prêtant une ambiance tamisée. C’est alors que je réalisai que c’était la seule pièce à ma connaissance où le sol n’était pas fais de dalles froides mais de moquette. Sa couleur carmin n’avait d’ailleurs rien à envier aux tentures. La salle avait l’air plutôt confortable, même si elle avait tendance à me paraître étrange.
Ne cherchant pas plus loin, je m’installai lourdement sur un sofa en attendant les autres. Son moelleux me sidéra. Je n’avais pas souvenir de m’être jamais assis dans un fauteuil, canapé, ou sofa aussi confortable. Il eut un effet apaisant sur moi, jusqu’à me mettre dans une sorte d’état second. Prenant mes aises, je m’allongeai lentement dans le sofa et le flacon dans ma poche se rappela alors à mon esprit. Je l’en délogeai pour qu’il ne me gêne pas davantage, et commençai à jouer avec. Le faisant tourner entre mes doigts, je l’observais sereinement. Ce fut tout aussi serein que je cessai de jouer pour retirer le bouchon du flacon que j’apportai ensuite à mes lèvres. J’en bus quelques gouttes, avant que mon esprit ne reprenne le dessus. Qu’étais-je en train de faire? Quelle idée avait bien pu me traverser la tête pour que j’en vienne à boire, de ma propre volonté, une potion de confusion? Mon regard soupçonneux se posa sur la fiole. Sa texture bleu pâle avait quelque chose d’envoûtant. Et avant que je ne puisse me rappeler que les changements qui avaient été apportés à la mixture à mon époque lui donnaient la propriété de pousser quiconque l’observait à la boire jusqu’à la dernière goutte, je la vidai d’un trait avant de la poser négligemment sur la table basse. J’arrivais à peine à me souvenir ce que j’étais venu faire dans cette pièce lorsque la porte s’ouvrit enfin.
Adam Meyer- Good boy get bad
Garden, cruel love. - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1488
♦ ARRIVÉE : 16/10/2009
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