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Révélations (ft Cléo)

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Message par Emerson Camden Sam 5 Fév - 13:20

"Allez... viens!!! Fais pas ta tête de mule!!! Tu vas voir je suis sûre que ça va être beaucoup plus marrant que tu le crois!!!"

Comme d'habitude l'enthousiasme assez... bruyant d'Emerson faisait se tourner les têtes sur son passage. Si cela ne la dérangeait pas plus que ça, ça ne semblait pas vraiment être le cas de la jolie blonde qu'elle trainait de force derrière elle. Si Cléo se laissait entrainer par sa cousine sans opposer véritablement de résistance, elle ne semblait pas pour autant des plus enthousiastes, au contraire... Et être le centre d'attention des élèves les croisant dans le couloir ne semblait pas non plus améliorer son humeur. Mais rien de tout ça n'atteignait Emerson qui avançait droit devant elle en débitant son baratin commercial.

"Imagine une dizaine de gars jouant à qui sera le plus idiot! Non parce que Caleb a beau essayer de me faire croire que c'est une compétition des plus sérieuses, c'est pas le championnat du monde de Quidditch, c'est le prix du plus gros mangeur de Poudlard et c'est ridicule!!!! Mais bon, on va pouvoir se moquer d'eux à volonté alors... Et puis ça te ferait pas de mal de rire un peu, tu tire constamment une de ces têtes en ce moment!"

Emerson jeta un coup d'oeil à sa cousine par-dessus son épaule. Elle savait bien au fond d'elle que celle-ci n'était pas des plus enthousiastes mais elle avait décidé sciemment d'ignorer cette donnée. Ca faisait des jours qu'elle n'avait pas vu Cléo telle qu'elle la connaissait, c'est à dire heureuse, souriante, positive. Elle ne savait pas vraiment à quoi cela était du, il faut dire qu'avec les derniers évènements intervenus à Poudlard elle avait le choix mais le rire de sa petite cousine commençait à sacrément lui manquer et toute l'énergie qu'elle déployait à présent était tournée vers ce but, lui rendre sa joie de vivre.

Car Emerson se fichait de cette compétition débile comme de sa première chaussette. Caleb lui en avait parlé et elle avait sauté sur l'occasion, pensant que ce genre de choses leur remonterait le moral à toutes les deux. Car Emerson devait l'admettre, elle non plus n'était pas des plus joyeuses en ce moment. Il faut dire qu'avec tout ce qui leur était tombé dessus ces derniers temps, elle n'arrivait plus vraiment à savoir où elle en était. Comme tous les élèves, toutes ces attaques, ces morts l'avaient profondément touchée et perturbée, rajoutons à celà des problèmes plus... personnels et même la bulle de tranquillité habituelle d'Emerson avait fini par se percer.

Tout d'abord, il y avait eu son attirance éphémère pour Mason suivie de sa culpabilité envers Dayton à cause de ça, ce qui l'avait éloignée de lui plus qu'elle ne l'aurait voulu. Sa solution? Elle avait décidé de la refouler de toutes ses forces et c'est ce qu'elle faisait depuis des mois même si elle semblait complètement éteinte. Il y avait aussi ses problèmes avec Connor et cette fichue prophétie selon laquelle elle devait finir avec lui pour que le monde ne soit pas détruit, rien que ça... Elle ne pouvait nier regarder le Serpentard avec un oeil quelque peu différent désormais mais elle avait pourtant décidé d'ignorer cette plaisanterie d'un goût douteux malgré tout ce qu'elle entendait autour d'elle. Et avec tout ça elle avait quelque peu négligé Dayton. Tous deux s'étaient éloignés depuis, chose qu'Emerson était bien décidée à résoudre le plus vite possible, faisant la sourde oreille à tout ce qui pourrait l'éloigner de lui à nouveau.

En tout cas, ce n'était pour 'instant qu'elle allait régler son problème car elle était totalement paumée. Et il n'y avait plus personne autour d'elle pour les renseigner sur l'endroit où elle se trouvait actuellement. Elle ouvrit une énième porte en soupirant et jeta un bref coup d'oeil à l'intérieur.

"Non! Je crois qu'on est définitivement pas au bon endroit, il me semble pas vraiment entendre a foule en délire! Caleb avait pourtant dit: deux fois à gauche puis trois fois à droite et enfin une fois à gauche... à moins que ça soit le contraire? J'ai une mémoire de poisson rouge!"


Elles continuèrent à avancer et après avoir tourné dans un couloir, s'arrêtèrent devant une nouvelle porte. Emerson se tourna vers sa cousine avec un grand sourire.

"Vas-y toi!T'auras peut-être plus de chance!"

Elle laissa ouvrir la porte puis entra dans la pièce derrière elle. Dépassant Cléo, elle s'avança vers le milieu de la pièce qui était totalement, complètement, incompréhensiblement vide.

"De mieux en mieux, eh bien c'est pas ça qui va nous aider à nous orienter! Bon... Où est ce qu'on est là? T'as une idée toi? Parce que moi je suis complètement perdue et..."


En parlant, elle se retourna vers sa cousine pour obtenir son avis sur la question, néanmoins le visage soudainement figé de Cléo la coupa dans son élan. Celle-ci ne la regardait pas, son regard portait bien plus loin vers le fond de la pièce.

"Cléo! Qu'est ce qu'il y a? Ca va?"

La blondinette ne lui répondant pas, Emy se retourna cherchant ce que sa cousine regardait aussi intensément. Et la réponse lui sauta aux yeux. Face à elles, à l'autre bout de la pièce, se trouvait... Dayton, le petit ami de la brunette tenant une pancarte où il était marqué: "Cléo tu es mon unique amour". Sans voix pour une des rares fois de sa vie, Emerson se mit à balbutier.

"Je... Que? Quoi? Qu'est ce que? Dayton???"
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Message par Cléo Forester Ven 18 Fév - 23:11


De nombreux évènements préoccupaient la jadis insouciante mais toujours insaisissable Forester. Assise à une table de la Bibliothèque sur une chaise inconfortable où elle se tuait le dos, Cléo ruminait les derniers chamboulements qui avaient fait de sa vie un chaos total au cours de ces derniers mois. On lui avait prêté un mariage doublé d'un bébé dans le placard avec Mason Sommers dans un futur plus ou moins éloigné, elle s'était entre-temps aperçue de la sinistre réalité de son amour pour l'autre Sommers, Dayton, sentiments qu'elle maudissait chaque jour que Merlin faisait et pour couronner le tout, elle avait à gérer du mieux possible les avances de Corey et les sempiternelles - mais lassantes - rumeurs qui lui prêtaient une liaison avec son condisciple et partenaire de Quidditch Derek Newton. Godric soit loué, ne clamait-il donc pas assez fort son intérêt pour Gemma Langley et elle-même son aversion envers le concept de petit-ami ? Sans compter que Cléo devait se préoccuper de ses études ; bien évidemment elle avait encore deux ans à sa disposition pour se préparer aux OWLS et aimait à apprendre à son rythme, à l'inverse de tous ces gratte-papiers de Ravenclaw qui passaient leur temps à se remplir le crâne avec constance et acharnement en oubliant de vivre ; mais en ce qui la concernait, sa propre vie était bien terne ces derniers temps, ce qui n'empêchait guère qu'il lui fallait réussir son année.

« Allez, viens, fais pas ta tête de mule ! Tu vas voir je suis sûre que ça va être beaucoup plus marrant que tu le crois ! »

Sac à gargouilles, cela faisait maintenant une demie-heure qu'Emerson la bassinait avec son trois fois maudit concours du plus gros mangeur d'elle ne savait plus quoi. En quoi, par les dessous de Gryffondor, une compétition aussi sotte et typiquement masculine pouvait-elle bien intéresser Cléo ? Serait-il même amusant de voir ces gros porcs s'empiffrer puis peut-être se régurgiter dessus des quantités dégoûtantes de nourriture ? Bon sang de dragon, elle ne parvenait pas à croire qu'elle allait par-dessus le marché se laisser avoir - comme de coutume - par l'obstination bruyante d'Emerson, son ton traînant et à demi-suppliant qui lui userait les nerfs jusqu'à ce que dans un soupir d'exaspération elle lâche son accord et accède à sa demande et son œillade à la Bambi-vient-de-perdre-sa-mère - ou façon Chat potté, vous voyez tous l'image. Mais elle savait sa cousine préoccupée par toute cette affaire de prophétie la liant à Connor Whitley comme elle voyait l'intérêt progressif que commençait à porter au vert et argent la fougueuse rouge et or ; faire appel aux bons sentiments de sa cousine lorsque celle-ci se trouvait dans semblable état de distraction était à peu près aussi utile que tenter de faire rire un Détraqueur devant une comédie romantique. Il y avait néanmoins plusieurs jours qu'elle espérait d'Emerson un moment d'attention, il aurait été idiot de ne pas saisir celui-là - quelle qu'en soit la qualité - pour se plaindre par la suite.

Aussi la blonde se leva-t-elle sans grand enthousiasme de sa chaise, repoussant d'un geste nonchalant le long rideau de ses cheveux couleur blé mûr derrière sa nuque avant de s'étirer avec souplesse tel un chat paresseux. Dans son état normal elle se serait insurgée de ce que la gryffonne ne lui offre pour tout instant de complicité que le spectacle d'une écœurante et virile beuverie entre sous-représentants de l'espèce, mais elle n'avait pas la force de se battre pour davantage, l'épuisement la ravageant depuis déjà plusieurs jours. C'était d'ailleurs partiellement pour cela qu'insistait sa cousine : elle avait, affirmait-elle, besoin de se distraire - de prendre l'air. Mais elle s'épuisait inlassablement au Quidditch en pure perte, n'ayant jamais aussi mal joué de toute sa vie, déprimée comme dans un cercle vicieux par ces échecs répétés. Présentée sous ce jour peu glorieux, cette sortie pourtant bien pitoyable apparaissait comme une incroyable opportunité de se changer les idées, aussi, Cléo savait à l'avance qu'elle se laisserait tenter - ne serait-ce que pour ne pas décevoir sa cousine et ruiner ses efforts. Elle se laissa donc de mauvaise grâce quoi qu'avec reconnaissance - ce qui, sur ses traits expressifs donnait un mélange particulier - en direction de la fameuse pièce où étaient sensés se réunir les concurrents, foudroyant du regard tous ceux qui se permettaient de leur jeter des coups d'œil intrigués suite au babillement extraordinairement volubile et bruyant d'Emerson.

« Quoi, vous voulez notre photo ?! »

Le ton rogue et agressif de la plus jeune des deux filles suffit à faire passer leur chemin aux curieux tandis que l'aînée poursuivait, imperturbable :

« Imagine une dizaine de gars jouant à qui sera le plus idiot ! - oh oui, elle s'en pâmait d'avance - Non parce que Caleb a beau essayer de me faire croire que c'est une compétition des plus sérieuses, c'est pas le championnat du monde de Quidditch non plus, c'est le prix du plus gros mangeur de Poudlard et c'est ridicule ! Ça, elle ne le lui faisait pas dire, notant pourtant au passage que bien que ce fut résolument stupide Emerson l'y emmenait quand même ! Mais bon, on va pouvoir se moquer d'eux à volonté alors ... Et puis ça te ferait pas de mal de rire un peu, tu tires constamment une de ces têtes en ce moment ! »

Oh, mais quel superbe moyen de ranimer l'enthousiasme de Cléo était-ce là ! Allons-y, rappelons-lui donc qu'elle ne trouvait plus le sommeil ni d'ailleurs la moindre concentration décente depuis des jours maintenant ! Rajoutons-y encore un peu de bonne humeur en précisant qu'elle traînait une tête de Sombral fraîchement déterré, n'est-ce pas ? Ah ! Avec ça, difficile de concevoir qu'elle ne puisse retrouver le sourire, hein ? Curieux phénomène que sa cousine, n'est-ce pas ? Toujours le mot pour rire ! Esquissant une grimace qui avait autant de consistance et de réalisme qu'un mage noir faisant risette, Cléo ne dit mot et se renfrogna encore davantage. Elle ne pouvait cependant en vouloir à sa cousine de la justesse avec laquelle elle avait relevé ce fait - au moins elle l'avait remarqué, contrairement à ce que la blonde s'était dit non sans tristesse ni culpabilité peu de temps auparavant.
En tous cas pour l'instant, elles avaient surtout l'air passablement paumées. Cléo s'inquiéta de sentir la main d'Emerson remuer dans la sienne et le pas de sa cousine ralentir considérablement tandis qu'elle plissait les yeux, semblait-il pour retrouver son chemin à travers le dédale des corridors de pierre. Godric soit loué, il n'y avait pas pire situation au monde que d'être perdu dans Poudlard, tout un chacun savait cela et pourtant la rouge et or avait trouvé le moyen idéal de les égarer. Ça leur apprendrait aussi à partir à la chasse à une ridicule goinfrerie très peu de leur âge, mais bon si on écoutait Cléo ...

Emerson s'arrêta enfin et ouvrit une porte au hasard, passant le bout de son nez par l'entrebâillement.

« Non, je crois qu'on est définitivement pas au bon endroit, il ne me semble pas vraiment entendre de foule en délire ! Tiens, finalement, peut-être Cléo tenait-elle une chance d'échapper à ce spectacle grotesque. Caleb avait pourtant dit : deux fois à gauche puis trois fois à droite et enfin une fois à gauche ... à moins que ça soit le contraire ? J'ai une mémoire de poisson rouge ! » Sans blague, elles étaient bien avancées maintenant. Les deux filles poursuivirent leur chemin le long du couloir, avant que la brune ne s'arrête devant une seconde porte et ne se tourne vers sa cadette avec un large sourire - quoi, la mémoire lui était revenue finalement ?

« Vas-y toi ! T'auras peut-être plus de chance ! » Oh, ce n'était que ça ? « Ma foi, si tu y tiens. » répliqua-t-elle d'un ton égal. Un demi-sourire mutin se fit pourtant jour sur les lèvres de Cléo tandis que les paillettes d'or mouchetant ses yeux lorsqu'elle était amusée dansaient dans ses prunelles alors qu'elle glissait à Emerson un coup d'œil malicieux, tout en frottant ses mains les unes contre les autres pour se porter chance, comme si elle remuait des dés. Prenant une légère inspiration, la lionne poussa de toutes ses forces le battant de l'entrée et pénétra dans la pièce d'un pas léger, assez longtemps pour s'apercevoir qu'elles avaient une nouvelle fois fait mauvaise pioche. Emerson la dépassa sans hésiter pour inspecter à son tour la salle incompréhensiblement déserte ; il n'y avait rien pour elles ici.

« De mieux en mieux, eh bien c'est pas ça qui va nous aider à nous orienter ! Bon ... Cléo regagnait déjà la sortie, lorsqu'un souffle glacé à la provenance mystérieuse - il n'y avait aucune fenêtre dans cet endroit très sombre, et nulle trace de la source d'un courant d'air - lui lécha le dos et la fit frissonner. Où est ce qu'on est là ? La jeune femme se retourna lentement, une appréhension irrationnelle lui rongeant soudainement les entrailles, et frémit devant la vue soudaine d'une silhouette sombre derrière Emerson. Une forme qu'en son for intérieur elle identifia immédiatement pour la connaître si parfaitement jusque dans les moindres détails, la plus infime boucle de ses cheveux ébène ... T'as une idée toi ? Parce que moi je suis complètement perdue et ... »

Le bavardage incessant de sa cousine parvint à peine aux oreilles de Cléo tandis que la forme aux traits encore indistincts ne cessait d'approcher depuis le fond, ses yeux noirs posés sur elle - Cléo le sentait, le devinait au fond de son cœur rongé par la culpabilité.

« Cléo ? Qu'est ce qu'il y a ? Ça va ? ... »

La voix de sa cousine, son adorée cousine qu'elle révérait par-dessus tout n'était plus soudain que brouhaha distant, lointain comme le murmure étouffé d'une télévision au volume diminué. Figée, tous ses sens lui ordonnant impérieusement de fuir ce cauchemar en train de commencer mais totalement incapable d'esquisser le moindre mouvement, Cléo ne déviait pas son regard de l'homme qui s'avançait lentement dans la pénombre mal éclairée de cette pièce maudite. Le regard fixe, exorbité, c'était absurdement qu'elle attendait la sentence inévitable qui allait tomber de sa bouche ... d'une seconde à l'autre ...

Mais Dayton - puisque c'était lui, ou son image - ne parla pas. En revanche le message peint sur sa pancarte en lettres blanches et élégantes arabesques, lui, était très clair :

« Cléo, tu es mon unique amour. »

Pétrifiée d'horreur, Cléo vit comme dans la plus abominable des hantises Emerson s'avancer, hébétée, sa voix sidérée résonnant sinistrement dans le lourd silence qui venait soudainement de s'abattre sur la pièce.

« Je ... Que-quoi ? Qu'est ce que ... Dayton ? »

Le dénommé Dayton s'avança - souple et séduisant dans sa démarche féline et le pli impeccable de son uniforme - ignorant Emerson vers Cléo, qui se mit à trembler de tous ses membres pour sans doute la première fois de sa vie. Paralysée par l'incompréhension, la blondinette l'observa marcher vers elle de toute son assurance et son regard étrangement ... aimant - qu'elle n'avait que rarement vu posé sur elle - l'inondant de tendresse.

« D-Dayton ? Mais ... qu'est-ce que tu fais là ? Et q ... Qu'est-ce que ça signifie ? » balbutia-t-elle enfin péniblement.

Semblant à peine avoir entendu ces paroles prononcées d'une voix faible mais pourtant distincte dans l'atmosphère feutrée, le Gryffondor se saisit du menton de la blonde et l'obligea à contempler ses sublimes iris anthracite, son autre main se logeant comme une caresse dans la nuque de l'adolescente sous le torrent de ses cheveux dorés.

« Je t'ai toujours aimée, Cléo. Je ne le savais simplement pas encore ... Tout ira bien maintenant, nous sommes ensemble. Elle ne compte pas, je la quitterai pour toi si c'est ce que tu souhaites. Je suis là maintenant, rien qu'à toi. Pour toujours. »

Les pupilles de Cléo s'écarquillèrent d'effroi et de stupéfaction tandis que ses tremblement ne cessaient pas. Ses yeux affolés quêtèrent désespérément le visage d'Emerson en une supplication muette, une inconsciente demande de pardon, d'absolution pour ces mots qui ne pouvaient ... ne devaient pas être réels. Réunissant enfin ses maigres forces, Cléo leva une main molle pour effleurer la joue de Dayton, avant de la poser sur le tissu de la chemise recouvrant ses épaules pour y imprimer une faible pression. Le jeune homme recula sous l'impulsion, sans toutefois s'éloigner d'elle.

« Ce n'est pas vrai ... ça ne peut pas l'être, c'est faux ! »

Perdue, Cléo sentit sa tête lui tourner : c'était comme le plus beau des rêves, comme tout ce qu'elle avait tant rêvé d'entendre ces derniers jours, et pourtant c'était le plus horrible des cauchemars. Elle voulait se réveiller !

Cléo Forester
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Message par Emerson Camden Mar 1 Mar - 21:13

Il était assez rare de voir Emerson sans voix, le nombre de fois où cet évènement exceptionnel avait pu arriver pouvait se compter sur les doigts d’une main. Et c’était pourtant ce qui arrivait à cet instant précis. Hébétée, la bouche ouverte, devenue soudainement muette, elle regardait approcher son petit ami ou ce qui semblait être son petit-ami en train de tenir une pancarte proclamant son amour non pour elle mais pour sa petite cousine, sa meilleure amie, celle qu’elle considérait comme sa sœur de cœur. Et cette vision la choquait tellement qu’il était impossible pour elle de prononcer le moindre mot. Elle ne put que rester là, les bras ballants, à le regarder s’avancer vers Cléo et l’ignorer royalement. Il avait ce regard aimant et ce sourire tendre, ceux qui n’étaient réservés qu’à elle mais là, c’était à sa cousine qu’il les destinait. Et elle ne comprenait pas ce qui se passait.

D-Dayton ? Mais ... qu'est-ce que tu fais là ? Et q ... Qu'est-ce que ça signifie ?

Ce fut lorsque Dayton s’approcha de Cléo presque au point de la toucher qu’Emy reprit ses esprits. Sans réussir à vraiment sortir de l’hébétude dans laquelle elle se trouvait, elle vit son petit ami, à moins de deux mètres d’elle à peine, saisir le menton puis la nuque de sa cousine de la même manière qu’il le faisait avec elle. Sauf que là ce n’était PAS elle! Cette vision lui remit véritablement les idées en place, elle ne savait absolument pas ce qui se passait mais elle allait le savoir et cette scène inconcevable allait cesser, sur le champ! Mais alors qu’elle allait partir dans l’une de ces colères mémorables dont elle était la spécialiste, Dayton la coupa dans son élan.

Je t'ai toujours aimée, Cléo. Je ne le savais simplement pas encore ... Tout ira bien maintenant, nous sommes ensemble. Elle ne compte pas, je la quitterai pour toi si c'est ce que tu souhaites. Je suis là maintenant, rien qu'à toi. Pour toujours.

Dayton faisait partie des rares personnes à oser couper Emerson lorsqu’elle se lançait dans l’une de ces tirades enflammées dont elle avait le secret et peut-être l’une des seules au monde à pouvoir la calmer lorsque cela lui arrivait. Mais c’était la première fois qu’il lui coupait le sifflet ainsi, il faut dire qu’elle le voyait rarement et même jamais en train susurrer des mots à une autre fille devant elle en sous-entendant qu’elle ne signifiait strictement rien pour lui. Le choc était plutôt violent surtout pour quelqu’un comme Emerson qui, avec son immense confiance en elle ne doutait jamais de rien ni de personne. Après cette déclaration passionnée dont elle avait été témoin, son état ne relevait plus seulement de la stupéfaction ou de l’hébétude, elle n’était tout simplement plus capable de formuler une seule pensée cohérente, comme si son cerveau s’était mis en mode pause pour une durée indéterminée et ne voulait plus réagir à ce qui se passait sous ses yeux. Emerson vit le visage brouillé de sa cousine se tourner vers elle, affolé, en quête d’un peu d’aide, de pardon, de quelque chose… quelque chose qu’Emerson ne pouvait absolument pas lui donner à cet instant précis. Si elle voyait cette supplique muette, elle était juste incapable de la comprendre, de l’enregistrer ou d’y répondre. Elle ne réalisa même pas que Cléo repoussait le jeune homme, elle se repassait encore et encore la scène qui venait de se produire comme un mauvais film dont elle ne pouvait détacher ses yeux.

Ce n'est pas vrai ... ça ne peut pas l'être, c'est faux !


Cette fois-ci ce fut la voix de sa cousine qui la sortit de sa « mise en pause », son déni à elle alluma comme une lumière dans la tête d’Emerson. Ce qu’elle avait sous les yeux ne pouvait être vrai, c’était trop fou, trop délirant, trop invraisemblable pour l’être. C’était ça, ça ne pouvait être que ça, elle rêvait mais oui bien sûr. Tout était tellement sans aucun sens que ça ne pouvait être que ça. Elle aurait dû s’en douter, le concours du plus gros mangeur de Poudlard, c’était trop ridicule pour être réel, ça aurait dû lui mettre la puce. Quoique, dans un rêve il est plutôt rare qu’on se rende de ce qui se passe ou du parfait non-sens de la situation. Mais là le choc avait été tellement rude qu’il n’était pas étonnant qu’elle ait réalisé ce qui se passait et il était temps d’y mettre un terme. Cette vision, qu’elle soit rêvée ou non, la faisait trop souffrir pour qu’elle puisse continuer à la regarder.

Cléo? Pince-moi!

Sa cousine ne semblait pas l’entendre, comme fascinée ou horrifiée par celui qui se trouvait à quelques pas d’elle.

Cléo!!!! Tu peux me pincer s’il te plait!!!!!


La blondinette finit par tourner la tête vers elle, sans pour autant sembler comprendre ce que lui demandait Emy. Celle-ci soupira, levant les yeux au ciel.

Merci pour l’aide! Je suppose que je vais devoir de me débrouiller toute seule!

Elle leva aussitôt son avant-bras droit pour le pincer fortement sans hésitation.

Aie! Pétard, ça fait plus mal qu’on le dit!

Elle leva la tête pour vérifier que le rêve s’effaçait pour laisser à la réalité mais pas de chance, rien ne se passait.

Et merde!

Elle porta à nouveau son attention sur le couple formé par sa cousine et celui qu’elle aimait. Alors tout ça n’était pas un rêve, malheureusement… L’espoir qui avait pris place dans l’esprit d’Emerson fut alors remplacée par la colère. Une colère immense et dévastatrice qui ne demandait qu’à sortir pour s’exprimer. Ses yeux bruns habituellement joyeux s’étaient assombris et semblaient lancer des éclairs alors que tout son être s’était raidi en position de défense primale. Elle voulait des réponses et elle allait en avoir.

Est-ce quelqu’un pourrait me dire ce qui se passe ici? Parce que je ne suis pas sûre de pouvoir me retenir plus longtemps de réduire quelqu’un en charpie si ça continue!!!!

Alors qu’elle n’en était plus à ça près au niveau des visions dépassant l’inconcevable, elle vit son petit ami, la personne en qui elle avait le plus confiance, se placer devant Cléo pour la protéger d‘elle, le regard furibond et presque haineux envers elle. Ce fut comme un coup de poignard pour elle, qui l’atteint au plus profond de son cœur. Dayton, SON Dayton, ne l’avait jamais regardée de cette manière, au contraire.

Dayton!!! Dis moi ce que tu fais!! Maintenant!!! Parce que c’est plus drôle là!!!

Si ses yeux lançaient toujours des éclairs, ils semblaient briller désormais, des larmes les ayant envahis et menaçant de se mettre à couler le long des joues de la brunette d‘un moment à l‘autre. Il était rare qu’Emerson se mette à pleurer sauf lorsqu’elle était en colère, dans ces cas-là son canal lacrimal semblait lié à ses émotions et comme elle avait plus tendance à s’énerver qu’à se mettre à sangloter pitoyablement lorsqu‘elle était triste ou déçue, ce travers s’avérait parfois plutôt humiliant. Sa voix encore énervée était désormais tremblante.

Dayton… Dis moi ce qui se passe, s’il te plait!
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Message par Cléo Forester Sam 5 Mar - 22:16


Tout ceci ne pouvait être qu'un abominable cauchemar, ou bien encore l'un des tours malfaisants de ce château tordu - Merlin qu'elle détestait ces pièces magiques qui possédaient la particularité très amusante de placer les élèves face à toutes sortes de phénomènes anormaux ! Celle-ci tout spécialement lui faisait horreur, elle qui la plaçait dans une situation si délicate par rapport à sa cousine que ce spectacle irréel et improbable blessait. Nul besoin d'être un crack en psychologie humaine pour s'en rendre compte : le seul silence totalement inhabituel de sa cousine y suffisait. Figées, incapables de prononcer ne serait-ce qu'une parole constructive, les deux Gryffondor assistaient au comportement absurde de ce Dayton qui leur était étranger - du moins à Emerson, puisque la blonde quant à elle entretenait la honteuse et avilissante certitude que cette série de faits et d'attitudes déplacées de la part du préfet des lions émanait d'elle et d'elle seule. Pouvait-il s'agir du produit de son imagination ? Mais elle n'avait jamais fantasmée pareille scène, non qu'elle n'ait jamais songé à Dayton plus tendrement qu'elle n'aurait dû mais nom d'une gorgone, jamais le visage décomposé et saisi d'horreur d'une Emerson détruite par son comportement n'était entré dans sa vision idéale. Qu'avait-elle envisagé d'ailleurs dans les tréfonds de son déni ? Que sa bien-aimée cousine se révèlerait un jour prochain une attirance insoupçonnée pour Whitley, que ce vert et argent fourbe et perfide qui n'avait de respect pour personne en réaliserait la réciprocité puis que Dayton et elle se quitteraient d'un commun accord après que le préfet ait compris son amour pour elle, Cléo ? Un beau rêve, certes - mais pas pour sa cousine. Celle-ci ouvrit d'ailleurs toute grande la bouche pour s'insurger contre cette scène surréaliste, mais le faux Dayton la coupa sans hésiter en pleine élan : encore une attitude tout à fait improbable et déplacée, le premier imbécile de chez les lions venu savait que l'on n'interrompait pas Emerson Camden sous peine de pénibles et douloureuses représailles.

« Je t'ai toujours aimée, Cléo. Je ne le savais simplement pas encore ... Tout ira bien maintenant, nous sommes ensemble. Elle ne compte pas, je la quitterai pour toi si c'est ce que tu souhaites. Je suis là maintenant, rien qu'à toi. Pour toujours. »

Mais pitié, frappez-la ! Il n'avait pas vraiment prononcé ça, n'est-ce pas ? Elle devait délirer, ce n'était pas possible autrement ! Ce fut cette intime certitude que le Dayton qu'elle aimait et connaissait, amoureux ou non n'aurait jamais fait aussi peu de cas d'Emerson qu'il savait pertinemment être sa cousine et qu'il n'aurait jamais agi ainsi dans son état normal qui fit réagir Cléo comme une douche froide. Tout dans sa posture et son regard appelaient Emerson à l'aide, criaient à son bon sens et son estime d'elle-même d'interrompre cette scène grotesque mais la rouge et or semblait totalement paralysée, incapable d'esquisser le moindre geste pour mettre fin à cette pantomime humiliante pour toutes deux.

« Ce n'est pas vrai ... ça ne peut pas l'être, c'est faux ! »

Cléo psalmodiait cette affirmation comme une prière désespérée, une litanie suppliante pour faire cesser ce cauchemar vivant dont elle ne parvenait pas à se réveiller, remuer quelque chose dans le conscient de sa cousine pour la tirer elle de sa torpeur. « – Cléo ? Pince-moi ! » Enfin, elle réagissait ! Mais elle était si loin ... La belle blonde tendit malgré tout une main vers elle, mais Dayton l'empêcha aussitôt d'atteindre son but en immobilisant subitement son poignet. Que se passait-il à la fin, il voulait l'empêcher de mettre un terme à ce mauvais rêve ? Mais si Emerson le quittait, qui la réveillerait, elle ? Telles étaient les pensées qui tournaient confusément dans l'esprit embrouillé de la Gryffondor ordinairement logique, calme et rationnelle. Cléo ! Tu peux me pincer s'il te plaît ! La troisième année tourna de nouveau la tête vers sa cousine qui l'appelait, réclamait son aide, quand le préfet détourna quasiment de force son visage en agrippant plus fermement son menton. Merci pour l'aide ! Je suppose que je vais devoir me débrouiller toute seule ! » Pourquoi diable criait-elle ? Ah, Emy était si bruyante à la fin ! Elle avait peur, elle ne comprenait pas mais la salle était grande et la blonde l'entendait très bien, ne pouvait-elle pas éviter d'hurler ? Cléo vit Dayton froncer les sourcils d'un air agacé tandis qu'il rapprochait son visage du sien, pour faire taire les braillements assourdissants de sa cousine lui sembla-t-il confusément ; comment elle le savait, Cléo n'en avait aucune idée.

« Aïe ! Pétard, ça fait plus mal qu'on le dit ! – Et merde ! Apparemment cela n'avait pas fonctionné, la thèse du cauchemar s'évanouissait donc comme neige au soleil - dommage. Est-ce quelqu’un pourrait me dire ce qui se passe ici ? Parce que je ne suis pas sûre de pouvoir me retenir plus longtemps de réduire quelqu’un en charpie si ça continue ! Cléo se mit à trembler de plus belle comme un petit animal effrayé : sa cousine était en colère et elle avait beau être forte, la jeune fille n'avait jamais aimé la voir en fureur - surtout quand c'était elle qui les subissait. Se repliant en elle-même, les épaules voûtées, l'adolescente retint de justesse des larmes d'impuissance : pas davantage que son amie elle n'avait la moindre idée de ce qu'il se passait dans cette pièce infernale, en aucun cas elle ne méritait qu'on lui crie dessus, ce n'était pas sa faute ... elle ne savait pas, n'avait pas voulu ça ...

Dayton ! Dis-moi ce que tu fais, maintenant ! Parce que c’est plus drôle là !

Merlin, elle croyait encore à une espèce de sinistre plaisanterie de mauvais goût de la part de son petit-ami ; Cléo elle, commençait malheureusement à sentir que ce moment abominable était tout ce qu'il y avait de plus réel et sérieux. Si ce n'était pas Dayton, elle avait un sérieux problème mental à régler. Était-elle folle ? Avait-elle perdu l'esprit quelque part entre la Bibliothèque et cet inqualifiable lieu maudit ? Dayton ! Dis-moi ce qu'il se passe, s'il te plaît ...! Cléo releva aussitôt la tête de ses bras croisés autour de ses jambes en entendant les tremblements qui imprégnaient la voix de sa sœur de cœur : oh non, non, non, elle était au bord des larmes et la Gryffondor ne pouvait strictement rien faire pour la réconforter. À moins que ... bon sang de dragon, pourquoi n'avaient-elles pas tenté plus tôt de sortir d'ici ? Échappant habilement à l'emprise de Dayton qui tentait de l'étreindre dans ses bras, Cléo se rua vers la porte et en pressa la poignée avec la vigueur d'un forcené, prête à l'arracher pour sortir de cet effroyable guêpier - sans succès. Naturellement, la Salle était à présent verrouillée.

« – Putain, c'est fermé ! jura-t-elle violemment. À l'aide, on est enfermées ! S'il vous plaît, quelqu'un, laissez-nous sortir !! » Paniquée, Cléo frappait désormais de toute la force de ses poings le battant immuable de la porte, sans succès ; puis elle sortit sa baguette et tenta frénétiquement différents sorts les uns à la suite des autres sans plus de réussite. À bout de nerfs et de présence d'esprit, la respiration de sa cousine derrière elle se faisant de plus en plus hachée, la blonde se retourna abruptement vers Dayton - dont le visage à cet instant lui apparut étrangement flou, comme s'il s'effaçait doucement - et lui ordonna d'une voix dangereusement vacillante et hystérique :

« – Fais quelque chose bon sang, tu vois bien que nous sommes coincées ! Tout est de ta faute ! »

Cléo Forester
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