Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Caleb
The Time-Turner :: Tome VII : Les reliques de la Mort :: Armoire à Disparaître :: RP abandonnés :: Intérieur du château
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Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Caleb
Caleb & Lynn
- « Marre, marre, marre ! »
Attention, Lynn en colère en vue, écartez-vous ça vaut mieux !
Une lettre à la main, la rouge et or fonçait tête baissée à travers les couloirs, sans se soucier de bousculer ou non les pauvres élèves qu’elle croisait sur son passage. Des « ouille ! » et des « aïe » retentissaient sur son chemin alors qu’elle écrasait des pieds innocents et donnait des coups d’épaule involontaires. Involontaires je vous assure ! Quand la miss est énervée, c’est comme si le monde autour d’elle disparaissait. Envolé ! Son esprit se focalise sur l’objet de sa colère, ses yeux lancent des éclairs et ses jambes avancent en pilote automatique. Heureusement, il était bien rare qu’elle soit dans cet état. Il en faut beaucoup, voire même énormément, pour qu’une telle colère la transporte. Quoiqu’une simple lettre de l’un de ses parents faisait souvent l’affaire..
- « Ma petite Lynnette,
Quelles sont les nouvelles à Poudlard ? Comment se passe tes études ? Casse-Brique se porte-il bien ? Il est toujours aussi excité lorsqu’il nous apporte l’une de tes réponses, même si elles sont rares.. Pourquoi ne nous écris-tu pas plus ? J’imagine que tes études te prennent énormément de temps, tu as toujours été si sérieuse, mais quelques minutes pour écrire à tes chers parents qui s’inquiète pour toi serait-ce trop demander ?
Ton père t’embrasse, il aurait voulu ajouté un mot de sa main mais tu sais qu’il travaille énormément.. L’état de Molly ne s’améliore pas, lors de sa visite à Ste Mangouste les médecins ont proposé de la garder pendant quelques temps..
Bisous,
Maman. »
Le genre de lettre typique de sa mère. Quelques banalités pour ne pas commencer trop abruptement, des reproches sur la rareté des lettres envoyées puis l’annonce de la réelle raison qui a entraîné l’écriture de cette lettre : une énième mauvaise nouvelle concernant Molly. « Quelques temps ». Qu’est-ce que ça voulait dire « quelques temps » ?! Quelques jours, une semaine, un mois, des années ? Lynn en voulait à ses parents. Elle leur en voulait de leur manque de tact lorsqu’il parle de Molly – on ne peut pas annoncer ça de manière aussi banale à la fin d’une lettre pareille ! – elle leur en voulait de ne pas trouver de solution pour aider Molly ; elle s’en voulait à elle-même pour ne pas savoir quoi faire non plus et pour n’avoir pas su la protéger comme une grande sœur devrait le faire. Ste Mangouste ? Evidemment, l’éloigner de sa famille améliora sûrement son état quelle idée splendide !
Il ne vaut mieux pas savoir les insultes que marmonnait Lynn alors qu’elle continuait sur sa lancée – autant dans ses pensées que littéralement, vers sa destination : la volière. Ils voulaient une réponse ? Ils l’auraient ! La lettre écrite sous la colère quelques instants plutôt lui brûlait la main. Comme à chaque fois, Lynn finirait sans doute pas la déchirer une fois arriver à destination avant d’attacher une lettre écrite en vitesse, brève et polie, à la patte de son petit Casse-Brique. Un jour elle leur dirait ce qu’elle avait sur le cœur. Un jour. Elle n’était pas prête même si elle ne le reconnaissait jamais avant d’être devant le fait accompli, avant de devoir envoyer la lettre venimeuse. Il faut dire que la redoutable ascension aboutissant à la volière lui donnait le temps de réfléchir, sans compter que l’effort demandé calmait sa colère plus vite que n’importe quoi ! Lynn est sportive mais les escaliers ne sont pas ses amis.
Quand on parle du loup.. La volée de marches s’étalait à présent devant les yeux de la jeune fille. Celui qui a inventé les escaliers en colimaçon était très malin : on se lance dans l’ascension sans savoir ce qu’il nous attend, on est pris au piège comme des imbéciles.. Parce que si on voyait l’escalier dans son ensemble, on monterait pas. Pensée intelligente numéro un, signe que la miss retrouve peu à peu de l’esprit ! Alors qu’elle n’a pas encore monté une seule marche ! Quand je vous dit que c’est efficace.
Et de une ! Reste plus que.. Une bonne centaine de marche.. Au fur et à mesure que la rouge et or grimpait, les bruits alentours étaient étouffés, jusqu’à ce qu’on entende plus que le bruit de ses pas. A travers l’une des minuscules fenêtres accompagnant sa montée, on apercevait un petit bout de ciel alors que le soleil se couchait. Une belle journée ensoleillée s’achevait, laissant peu à peu place à une nuit de pleine lune, juste comme Lynn les aimait. Elle trouvait que la pleine lune dévoilait une autre faces des lieux, des objets, des personnes.. Mais ce n’est pas seulement la promesse d’un si beau spectacle qui ne la faisait aller « poster » ses lettres chaque fois à la même heure. C’est tout simplement parce qu’elle savait qu’il n’y aurait personne à ce moment là. On a besoin de tranquillité pour déchirer des lettres ! La journée, en dehors des heures de cours, la volière ne désemplissait pas d’élèves allant et avenant, à croire que tout le monde écrivait chaque jour à ses parents ! Et comme Lynn ne voulait pas sécher de cours pour ça - une telle besogne ne le méritait pas.. sauf peut-être si cela peut lui éviter un cours de potion ? et encore – elle avait cherché le moment où elle serait sûre d’être tranquille, d’être seule. Chaque fois, elle devait se battre avec ses amies pour qu’aucune ne l’accompagne, c’était bien gentil de leur part mais elle préfère y aller seule, pourquoi ne comprenaient-elles pas ? Il faut être vraiment cruche pour ne pas comprendre ça ! Enfin non, elles sont pas cruches, c’est ses amies quand même.. Si elle n’avait pas peur de se faire mal, Lynn se taperait la tête contre le mur juste pour avoir penser qu’elles sont cruches. C’est l’intention qui compte hein ?
Encore une dizaine de marches.. Les bruits familiers de la volière parvenaient enfin à ses oreilles : les hululements des chouettes, le battement des ailes. Une chose de plus qui calmait Lynn. Alors que l’on ne pouvait pas encore apercevoir la miss de l’intérieur de la volière, un hibou surgit de nulle part – petite boule de plume blanche surexcitée. Du Casse-Brique tout craché ! Ayant sûrement reconnu le pas de sa maîtresse adorée, il venait la saluer à sa façon, telle un canon lui arrivant droit dans la figure. Déstabilisée, malgré le fait qu’il lui fasse le même coup à chaque fois, Lynn ne s’en souvient que rarement, la rouge et or allait inévitablement vers une chute vertigineuse tout en bas des marches de la volière.. Mais avant même que le hibou ne lui arrive dessus, avant même que Lynn agite ses bras dans tous les sens comme une demeurée dans l’espoir de retrouver son équilibre, avant même qu’elle ne se prenne les pieds dans la marche suivante, avant même que.. Enfin bref, avant tout ça, des mains fermes se posèrent sur sa taille fine. Pourquoi sur sa taille ? L’escalier, en plus d’être en colimaçon, est des plus étroits : impossible donc de lui agripper simplement le bras en prévention de la chute. Qui aurait pu deviner l’enchainement de mésaventures qui allaient lui arriver avant même qu’ils n’arrivent ? Qui en aurait déduit qu’il pouvait se permettre un geste aussi.. Intime ? Peut-être pas si intime que ça mais suffisant en tous cas pour faire monter le rouge aux joue de la rouge et or. Celle-ci avait d’ailleurs une petite idée sur l’identité de la personne ce qui premièrement ne l’enchantait pas vraiment mais deuxièmement n’était pas des plus efficaces pour rendre sa couleur d’origine à son visage..
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Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Caleb
Caleb était installé à l’une des grandes tables de la salle commune des Poufsouffles. Penché sur un parchemin il ne cessait de couché les mots sur le papier. Quiconque le connaissant un peu pouvait très bien se douter qu’il ne s’agissait pas d’un devoir car il ne montrait jamais autant d’entrain à ce genre de tâche. Les doigts tachés d’encre, il retourna le papier et ajouta quelques lignes au verso. Ecrire à ces parents n’était jamais une corvée pour lui et il leur écrivait donc chaque semaine pour les assaillir de questions et leur raconter les moindre détails « tout publics » de sa vie à Poudlard. Le jeune Linus avait toujours eu un esprit de famille surdéveloppé, pour lui rien ne comptait plus que son clan. Ou devrais je dire ses clans car il y a celui qui nous est donné dès la naissance : la famille, mais il y a aussi celui que l’on se crée au fil des années : les amis. Caleb referma son pot d’encre et coinça sa plume entre ses dents le temps de relire le contenu de sa lettre avant de la glissée dans une enveloppe. Il ne lui restait plus qu’une chose à faire et il abandonna plume, encre et parchemins vierges pour quitter précipitamment la salle commune. Une longue ascension l’attendait jusqu'à la volière, c’était le désavantage de résider dans les sous sols du château. Il avait toujours envié les Gryffondors et les Serdaigles ne pas être coincés sous la terre. Il aimait les vaste étendues, la nature et le ciel changeant…Tant de choses totalement absente de la vie souterraine.
Soit ! Il prenait son temps tout en montant les marches. Il fallait avouer qu’il s’était retourné à plusieurs reprises sur le passage de jolies demoiselles, ce qui ne l’aidait pas à avancer. Il s’arrêta même pour échanger quelques mots avec un petit groupe qui débattait sur les résultats de la saison Quidditch. Ce fut finalement à contre cœur qu’il les quitta. Caleb était capable de parler de son sport favori pendant des heures entières mais il avait autre chose à faire et il préférait que son hibou ne vole pas de nuit. En effet l’animal commençait à se faire vieux mais Caleb et lui refusaient mutuellement de se séparer et il continuait donc d’assurer tant bien que mal les liaisons familiales. Pour le reste il employait les hiboux de l’école. Passant une main dans ses cheveux, il constata qu’il était enfin arrivé au dernier étage et tournant au bout du couloir il pu voir les nombreux et escarpés escaliers menant à la volière. Montant les marches, il reconnu les bruits si typiques de l’endroit mais surtout cette odeur forte et pestilentielle de crotte d’oiseau. Un sourire se dessina sur son visage alors qu’il s’imaginait pourvoir couvrir quelques Serpentard ce dette substance immonde.
Se rapprochant du haut des marches, il distingua finalement une silhouette. Du blanc, de longs cheveux…Mais surtout le danger de mort !!!! Caleb ne perdit pas une seule seconde quand à savoir si il s’agissait ou non d’une de ses connaissance, ou pire, d’une amie !!! Montant les dernières marches quatre à quatre il se plaça derrière la demoiselle en détresse et fit de son mieux pour lui éviter les perspectives d’atroces souffrance. Dans son élan de grand héro protecteur il n’avait bien évidement pas eu le temps de penser à placer ses mains aux endroits appropriés et une de ses mains glissa sous le t-shirt de la demoiselle et effleura la peau douce de son ventre. Tout en tentant de rester stable lui-même mais ne voulant pas se faire gifler il lâcha la première chose qui lui passa par la tête…
Je suis pas un pervers !
Caleb s’empressa de stabiliser « l’inconnue » et il fit un pas en arrière pour enfin admirer le visage de celle qu’il venait de sauver. Lynn ?!? Caleb ne put s’empêcher d’ouvrir de grands yeux ronds et de secouer la tête. Il était tellement surpris qu’il lui fallu quelques secondes avant de réalisé qu’elle avait l’air …comment dire…énervée.
Hey… euh… Salut ! On peut dire que pour cette fois je tombe à pique !
Du bout du doigt il désigna le bas des escaliers alors qu’un rire nerveux quittait sa gorge.
Encore un peu et tu retrouvais la en bas à l’état d’omelette !
Il lui adressa un sourire embarrassé. Caleb avait toujours beaucoup apprécié Lynn et la plupart du temps il pouvait croire qu’elle l’appréciait aussi ….en quelque sorte. Mais parfois leur relation se compliquait et avait tendance à faire quelques étincelles. Il se perdit donc dans les yeux bleus de la demoiselle. L’air réticent, il attendait de savoir si il allait avoir droit aux réprimandes ou aux remerciements.
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Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Caleb
- Ce qui devait arriver arriva, le petit Casse-Brique fonça droit sur le visage de sa pauvre maîtresse, laquelle, avalant quelques plumes au passage, fut précipitée en arrière.. Et retenue à temps par les mains fermes qui s’étaient posées sur sa taille quelques secondes plutôt. Enfin, posées sur sa taille ne serait pas tout à fait l’expression exacte.. Effectivement, alors que la miss était déstabilisée, son débardeur se releva suffisamment pour que les mains de son sauveur glissent sur la peau nue de son ventre.
- « Je suis pas un pervers ! »
Si les joues de la miss avaient pu devenir encore plus rouges qu’elles ne l’étaient déjà, elles l’auraient fait. Elle n’avait à présent plus aucun doute sur l’identité de la personne derrière elle. Et malheureusement, elle ne s’était pas trompée. Une fois stabilisée et alors que les mains qui lui paraissaient brûlantes s’ôtèrent de sa taille, c’est donc d’une jolie couleur pivoine que Lynn se retourna vers celui qui venait de lui éviter une chute vertigineuse au bas des escaliers sans fin de la volière.
- « Caleb.. »
Son ton n’était ni étonné, ni froid, ni chaleureux, ni rien de tout ça, il était seulement.. Comment dire.. posé. Cela ne pouvait être que lui. Il apparaissait toujours lorsqu’elle en avait besoin – même si elle ne le reconnaitrait jamais. Ses livres lui glissaient des mains ? Il arrivait pour les lui ramasser. Elle se retrouvait seule quelque part ? Il n’était jamais bien loin et accourait pour lui tenir compagnie. Un garçon s’approchait un peu trop d’elle ? Il débarquait et envoyait promener le garçon en question de manière plus ou moins polie. C’est d’ailleurs ce dernier genre d’intervention qui irritait la rouge et or au plus haut point. Elle ne manquait d’ailleurs pas de mettre les points sur les i dès qu’il dépassait les bornes des limites mais ça ne semblait pas vouloir rentrer dans sa tête. Ses réprimandes passaient par une oreille et ressortaient par l’autre pour être plus précise. Malheureusement pour Lynn, les pauvres garçons auxquels s’en prenait Caleb ne revenait que rarement voir la jeune fille. Et cette dernière avait d’ailleurs remarqué que son tableau de conquêtes avait nettement diminué depuis qu’elle connaissait son « grand frère » d’adoption. Au plus grand désespoir de la rouge et or qui prenait tant soin de son physique pour quelques regards..
- « Hey… euh… Salut ! On peut dire que pour cette fois je tombe à pique ! Encore un peu et tu retrouvais la en bas à l’état d’omelette ! »
Caleb laissa échapper un rire nerveux. Lynn avait l’impression qu’il était aussi gêné qu’elle ce qui la rassurait un peu. Un bon point pour lui ! Il n’avait jamais été méchant avec elle de toutes façons, il ne l’avait jamais brusquée ni même adressé un mot plus haut que l’autre. Parfois il dépassait les bornes mais il pensait toujours agir pour son bien. Et d’un certain côté, il faut dire que ce n’était pas si désagréable que ça de se sentir choyée. De découvrir que quelqu’un tient à elle au point de la protéger en toute circonstance. Lynn n’avait connu cela que pendant sa plus petite enfance car dès sa naissance, la petite Molly avait accaparé toute l’attention de ses parents : sa santé était fragile. Lynn l’avait compris rapidement aussi n’avait elle jamais été jalouse de sa sœur. Au contraire, elle la protégeait elle-même comme elle le pouvait. La rouge et or était donc devenue mature très rapidement et s’était découvert un sens de la protection sur-développé. Il fallait toujours, sans aucune exception, qu’elle protège ceux qui l’entourait, elle avait énormément peur de les perdre et sa plus grande frayeur était de se retrouver inutile face à leur souffrance. Enfin, sans exception ? Depuis quelques temps, elle avait découvert que Caleb était la fameuse exception qui confirme la règle. Car leur relation était différente : pour une fois, c’était la protectrice de service qui se retrouvait protégée. Et même si elle trouvait cela agréable par moment, personne ne devait jamais le découvrir. Elle ne voulait en effet pour rien au monde que quiconque puisse penser qu’elle n’était pas si forte qu’elle le montrait. Et le pauvre Caleb faisait les frais de cet orgueil..
Les mains sur les hanches, Lynn regarda le Poufsouffle droit dans les yeux. Ce dernier devait par ailleurs lever la tête, étant donné qu’il se trouvait quelques marches plus bas, ce qui plaçait la rouge et or en position de force, pour son plus grand plaisir. Après l’avoir dévisagé quelques instant, elle lui demanda, le plus sérieusement du monde :
- « Il ne t’ai pas venu à l’esprit que je pouvais avoir envie de tomber ? Que pour une raison X ou Y cette chute m’étais nécessaire ? »
Réplique de pure mauvaise foi mais, que voulez-vous, la mauvaise humeur de Lynn ajouté à un énième sauvetage de la part de Caleb avait mis ses nerfs à rude épreuves.
- « Et puis de toute façon, pour qui te prends-tu pour contrer mon avenir comme ça ? Il était peut-être écrit quelque part que je devais mourir aujourd’hui ! Ou me casser une jambe et rencontrer l’amour de ma vie à l’infirmerie ? Merci d’avoir tout gâché ! »
Elle avait débité tout cela d’une traite, furieuse. A peine sa réplique achevée, elle ne manqua pas de se rendre compte de l’absurdité de ses mots mais il était trop tard pour revenir en arrière. Tournant les talons brusquement, elle grimpa d’un pas décidé les quelques marches qui lui restait avant d’atteindre la volière. Un sourire tendre s’afficha alors sur ses lèvres tandis qu’elle saluait enfin Casse-Brique qui lui tournait autour en pépiant gaiement depuis un bon quart d’heure – il ne s’était absolument pas rendu compte de ce qu’il avait failli déclenché.
- « Ma boule de plumes adorée ! Ca va ? Ils te nourrissent bien les gens ici ? Tu n’as pas trop froid ? Les autres hiboux sont gentils avec toi ? Il faut que tu me le dises sinon hein, je m’en occuperais personnellement ! »
Complètement gaga, il faut l’avouer. Le ton de la Gryffondor était passé d’un ton furieux mais posé digne du professeur Rogue à celui de la grand-mère qui chouchoute son chachat. Elle sortit ensuite quelques friandises de sa poche pour gâter le petit hibou, toujours aussi surexcité. Lynn avait toujours adoré les animaux. Et Casse-Brique avait été un véritable coup de cœur, dès le premier regard qu’elle avait posé sur lui dans la boutique de Chemin de traverse. Il était si mignon ! Une jeune fille comme elle ne pouvait lui résister. Quoiqu’il fasse, elle lui pardonnait – il est petit il ne sait pas ce qui est bien ou pas ! Quoiqu’il veuille, elle lui cédait. Et si c’était possible, le pauvre petit hibou serait boulimique tant elle lui donnait de friandises !
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Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Caleb
Caleb se tenait deux marche plus bas que Lynn et il se trouvait obliger de lever la tête pour affronter ces regards. L’effet de surprise passé, il était déjà convaincu que leur entrevue allait pour cette fois encore tourné au rapport de force. Caleb passa nerveusement sa main dans sa nuque, il ne comprenait pas vraiment pourquoi la jolie Gryffondor agissait de la sorte avec lui mais il avait décider de persisté et il attendit donc en silence que la sentence tombe enfin.
« Il ne t’ai pas venu à l’esprit que je pouvais avoir envie de tomber ? Que pour une raison X ou Y cette chute m’était nécessaire ? »
Ça alors ?!? Caleb ouvrit de grands yeux ronds il recula d’un pas. Oubliant presque qu’il était sur l’escalier il se rattrapa de justesse et planta ses yeux bleu droits dans ceux de Lynn. Comment pouvait elle faire preuve d’autant de mauvaise fois ? Coincé dans sa frustration il ne fut capable que de pousser un grognement, les mots refusaient de faire le chemin entre son cerveau et ses lèvres. En effet le jeune Linus faisait de son mieux pour ne pas trop souvent se laisser aller à l’impulsivité dans ce genre de situation. Il n’avait jamais aimé les conflits, du moins avec les personnes qui lui tenaient à cœur et il ne voulait pas prendre risque de dire des choses qui dépasseraient sa pensée. Pourtant au fond de lui, au creux de son ventre, il sentait se former cette petite boule de colère reconnaissable entre mille. Caleb était pourtant loin de s’attendre à la suite…Il jugeait les paroles de Lynn si choquante que pendant une seconde il avait eu naïveté de penser qu’elle ne serait pas capable de rajouter une seconde couche.
« Et puis de toute façon, pour qui te prends-tu pour contrer mon avenir comme ça ? Il était peut-être écrit quelque part que je devais mourir aujourd’hui ! Ou me casser une jambe et rencontrer l’amour de ma vie à l’infirmerie ? Merci d’avoir tout gâché ! »
L’un de ses sourcil se releva légèrement : perplexité ! Sa mâchoire se serra mais il fini par entrouvrir les lèvres dans une attitude des plus passive. Caleb ne fut pas capable d’intervenir que déjà, Lynn lui tournait le dos et montait les marches vers la volière. Pensait elle vraiment pouvoir s’en sortir comme ça ? De toute façon il avait lui aussi une lettre à poster et il n’allait donc pas se priver de la suivre. Connaissant les filles et leur complexité légendaire, il prit le temps d'inspirer profondément avant d’entamer son ascension à la suite de la jolie blonde. Il était persuadé de la retrouvée en colère mais non !!!
« Ma boule de plumes adorée ! Ca va ? Ils te nourrissent bien les gens ici ? Tu n’as pas trop froid ? Les autres hibous sont gentils avec toi ? Il faut que tu me le dises sinon hein, je m’en occuperais personnellement ! »
Lynn était tout simplement en train de cajoler ce maudit hibou suicidaire et de le goinfrer de friandises. Caleb afficha aussitôt un air choquer et il serra fermement les points. Son vieux hibou voleta difficilement jusqu'à lui et se posa sur son épaule. Puisque apparemment c’était le quart d’heure animal il se mit à parler à son camarade couvert de plumes tout en montrant du doigt le petit casse-couille…euh casse-brique !
Tu vas me faire le plaisir de surveiller ce danger public avant qu’il ne cause des morts ! Tiens le à l'œil. Je veux des rapports réguliers! Le monde est injuste…Il manque de la réduire en bouillie et c’est lui qui se fait choyer !!!
Et il ricana tout en se tournant vers Lynn. Il n’avait aucune idée de la bonne façon d’agir pour se sortir de ce pétrin. Devait il faire comme si rien ne s’était passé ? Ou peut être la provoquée un peu ? Il poussa un nouveau grognement et attacha sa lettre à la patte de son hibou. Il lui caressa ensuite la tête et le laissa s’envoler avant de se tourner brusquement vers Lynn…Il avait choisi ! Il laisserait parler son instinct, c’était finalement la plus sage des choses à faire pour ne pas avoir de regrets ensuite. Élevant le ton plus que de raison pour passer au dessus des hululements il prit donc brusquement la parole.
Envie de tomber ? Non ça ne m’est pas venu à l’esprit parce que aux dernières nouvelles je ne te considère pas comme quelqu’un de suicidaire ! Si je me trompe je me ferai un plaisir de rectifier la donne et de te pousser en bas de la tour ! On y va ?
Voyons un peu jusqu’où la demoiselle serait capable d’aller par fierté ? Il leva une main en l’air tout indiquant les escaliers et un léger rire non identifiable quitta ses lèvres. Le rire était selon lui toujours la meilleure des défenses et puisqu’il était lancé il ne s’arrêterait pas en si bon chemin. Faisant quelques pas en avant il s’approcha de Lynn et s’arrêta à sa hauteur, il ne manqua pas de jeter quelques regard méfiants à l’oiseau avant de se concentrer à nouveau sur la rouge et or. Oh non il n’avait pas encore fini !
Et ce qui est écris je m’en contre fiche parce que si je ne peux pas penser que je suis le seul maître de mon destin alors autant sauter avec toi !
Il saisi Lynn par le bras et l’emmena vers les escaliers. Il posa ensuite ses mains sur ses épaules et la fixa droit dans les yeux.
T’aurais pu trouver l’amour à l’infirmerie mais qui voudrait d’une fille cassée de partout ?!? L’amour tu peux très bien le trouver ailleurs ! Apprends à tirer profit de chaque situation…
Tout en la fixant, il resta silencieux quelques secondes. Caleb n’était plus vraiment maître de ce qu’il disait ou faisait et il lâcha donc subitement Lynn pour détourner les yeux vers les escaliers. Sur un ton un peu plus calme mais toujours teinté de provocation il se décida enfin à conclure.
Alors ? Je te pousse ? On saute à deux ? Qu’est ce qui «écrit » pour nous selon toi ?
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Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Caleb
- Posté sur l’épaule de sa chère et tendre maîtresse, le petit Casse-brique aurait ronronné de plaisir s’il avait pu. Que pouvait-il demandé de plus ? Lynn le dorlotait, le nourrissait plus que nécessaire, le protégeait.. Elle illustrait parfaitement le dicton « quand on aime, on ne compte pas ! ». Aux anges en contemplant sa boule de plumes, Lynn en avait oublié l’altercation qui avait eut lieu quelques instants plus tôt.
Mais pas pour longtemps car lorsqu'elle entendit la réplique de Caleb..
- « Quoi ?! »
Lynn se retourna soudainement vers Caleb, si brusquement que le pauvre petit hibou qui était perché bien tranquillement sur son épaule prit peur et voleta sur le premier perchoir fixe qu’il découvrit. Bien qu’étant l’un des favoris de Lynn, il l’avait déjà vue en colère – pas contre lui, c’était strictement impossible ! – et préférait resté éloigné d’elle si cela recommençait. Or la fureur que l’on pouvait lire dans les yeux de la Gryffondor ne lui disait rien qui vaille..
Il faut dire que le Poufsouffle avait commis l’erreur impardonnable : dire du mal de l’un des protégés de Lynn, d’autant plus que ce n’était autre que son hibou chéri. Et il ricanait ! Il ne fallait pas s’en prendre à l’entourage de Lynn, n’importe qui pourrait vous le dire. Mais visiblement, c’est encore une chose que Caleb n’avait pas retenu, il mettait les pieds dans le plat, mais alors bien profondément dans le plat en question ! Le cercle de proches de la rouge et or était intouchable sous peine de terribles représailles. Effectivement, elle était prête à totu pour les protéger ; tout, sans la moindre exception. Ce qui lui avait valu plusieurs ennemis et quelques situations des plus regrettables.. Du moins pour ses victimes !
La Gryffondor explosa littéralement :
- « Comment peux-tu oser ? Il est si petit, minuscule même ! Et puis c’est un hibou, un bébé hibou en plus ! Il ne se rend pas compte.. ! Un danger public ?! Et puis quoi encore ? Que.. Comment.. ? »
Folle de rage, Lynn ne trouvait même plus les mots pour s’exprimer. Mais elle ne pouvait non plus se résoudre à enfoncer ou à faire le moindre mal à Caleb. Il restait un de ses amis et était donc lui aussi intouchable, même par elle ! Voilà qui la mettait dans un sacré pétrin, la rouge et or était bien embarrassée, partagé entre l’envie de lui faire regretté ses paroles et celle de le remercier pour ce qu’il avait fait – très modestement cependant. Mais visiblement, les remerciements ou quoique ce soit d’autre attendraient : Caleb n’en avait pas fini avec elle.
- « Envie de tomber ? Non ça ne m’est pas venu à l’esprit parce qu’aux dernières nouvelles je ne te considère pas comme quelqu’un de suicidaire ! Si je me trompe je me ferai un plaisir de rectifier la donne et de te pousser en bas de la tour ! On y va ? »
Le fixant, la fureur de Lynn avait diminué mais sans disparaître pour autant. Elle était à la fois contente qu’il proteste – elle regrettait ses paroles et cela aurait été pire s’il ne lui avait rien dit – et énervée par ses paroles ainsi que son rire. Ce n’était pas l’heure de s’amuser à ce qu’elle sache. Croisant les bras sur sa poitrine, elle ne le quitta pas du regard alors qu’il reprenait :
- « Et ce qui est écris je m’en contre fiche parce que si je ne peux pas penser que je suis le seul maître de mon destin alors autant sauter avec toi ! »
A ses mots, il la prit par le bras et l’emmena avec lui. Lynn aurait bien voulu se dégager mais elle savait que c’était peine perdue – vu sa corpulence, la miss n’avait pas la force nécessaire pour le repousser – et se laissa donc faire. Où l’emmenait-il ? Elle n’eut pas longtemps à attendre car ils s’arrêtèrent au-dessus des escaliers. La miss s’attendait à une autre de ses provocation ou du moins à une réplique ayant un quelconque rapport avec le fait qu’il la pousserait si elle le désirait tant mais les paroles du Poufsouffle furent bien éloignées de ce sujet :
- « T’aurais pu trouver l’amour à l’infirmerie mais qui voudrait d’une fille cassée de partout ?!? L’amour tu peux très bien le trouver ailleurs ! Apprends à tirer profit de chaque situation… »
Et le voilà à présent qui la fixait silencieusement. Une chose dont Lynn avait parfaitement horreur : le silence. Tout simplement parce qu’on ne peut pas contrôler un silence, c’est extrêmement dur d’en combler un car chacune des phrases que l’on pourrait dire sonne alors creux, faux. Ne sachant où poser son regard – elle ne pouvait ni se résoudre à regarder devant elle ni à croiser le regard de Caleb – Lynn baissa les yeux. Elle ouvrit la bouche, sans trop savoir ce qu’elle allait dire. En tous cas, rien de méchant, elle avait compris la leçon et s’en voulait de son mauvais caractère. Si son regard n’avait pas été baissé, on aurait d’ailleurs pu lire dans ses yeux comme dans un livre ouvert et remarqué ainsi que plus un éclair n’y était présent. Mais Caleb fut plus rapide qu’elle :
- « Alors ? Je te pousse ? On saute à deux ? Qu’est ce qui «écrit » pour nous selon toi ? »
Tant pis, voilà Lynn qui regonflait de colère. Il n’aurait pas dû en rajouter, il était allé trop loin ! Comme vous avez dû le remarquer, Lynn a un orgueil plutôt imposant. Elle a donc une capacité réduite pour reconnaître ses erreurs, et ce d’autant plus lorsqu’on exagérait ! La rouge et or releva la tête et planta ses yeux dans ceux du jeune homme :
- « Je suis assez grande pour sauter toute seule ! Je n’ai besoin de personne, ni pour me sauver, ni pour me tuer ! Alors ne t’en fait pas pour moi ! »
La colère brillait à nouveau dans ses yeux même si, si l’on avait le souci du détail, on pouvait déceler d’une part qu’elle était moins importante que la fureur qui l’habitait quelques instants plus tôt et d’autre part qu’une lueur d’appréhension était présente. Parfois, comme ce jour-là, Lynn avait peur d’elle-même. Elle ne savait jusqu’où elle pourrait aller. La rouge et or ferma les yeux, respirant lentement pour tenter de se calmer. A la voir ainsi, on pourrait presque croire qu’elle se préparait mentalement pour sauter.. Mais, même si ce qu’elle allait faire lui demandait presque autant de courage que de sauter, la miss avait une toute autre idée en tête.
- « Mais je ne veux pas sauter. »
A peine plus audible qu’un murmure – mais suffisamment toutefois pour que Caleb l’entende – il était impossible de déceler le ton de la phrase, et donc par conséquent l’état d’esprit de la Gryffondor.
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Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Caleb
Caleb avait à peine prêté attention à la réponse de Lynn concernant ce petit trouble fête de casse-brique. Il n’estimait pas avoir été trop loin et de toute façon ce n’était pas la ou il voulait en venir. Partant presque en monologue, Caleb tournait en boucle. Tellement de choses se bousculaient dans sa tête que une fois encore il ne réfléchissait pas vraiment à ce qu’il disait. S’enfonçant un peu plus à chaque mot il avait fini par sombrer dans le pure provocation en proposant à Lynn de l’aidée à sauter. Il était incapable de faire preuve de discernement face à autant de mauvaise foi sur un tel sujet et pas un seul instant il ne remarqua que la demoiselle avait semblé pendant quelques instants, traversé une phase d’accalmie…Passagère c’était certain ! Les yeux figé dans ceux de Lynn, il avait eu la naïveté de croire que peut être cela la calmerais un peu.
« Je suis assez grande pour sauter toute seule ! Je n’ai besoin de personne, ni pour me sauver, ni pour me tuer ! Alors ne t’en fait pas pour moi ! »
Caleb afficha un air désespéré. Ne se rendait elle pas compte de à quel point elle se contredisait ?!? Le jeune Linus s’apprêtait à rétorquer mais lorsqu’il vit Lynn fermé les yeux et inspirer il crut un instant qu’elle allait vraiment sauté et agissant par pur instinct il lui saisi le poignet pour s’assurer qu’elle ne ferait pas de bêtises. Le teint de Caleb était devenu livide et son cœur sautait un battement sur deux dans sa poitrine. Cela ferait bientôt un an qu’il avait perdu son meilleur ami et bien qu’il fut déjà protecteur avant il ne pouvait maintenant pas un seul instant concevoir de perdre une personne à laquelle il tenait. Rien que d'y penser ou de l'envisager le rendait malade...La douleur était encore si vive au fonde de lui ! Ce n'était pas pour rien qu'il avait refusé de parler pendant plusieurs mois après ce tragique événement. Sa gorge se serra et il plissa les yeux pour refouler des larmes qui montaient malgré lui.
« Mais je ne veux pas sauter. »
Caleb baissa les yeux et secoua la tête tout en grognant entre ses dents.
J’espère bien !
Il lâcha brusquement le poignet de Lynn et la bouscula pour remonter vers la volière d'un pas ferme et décidé. D’un revers de la main il chassa une larme qui coulait sur sa joue et inspira profondément. Il espérait qu’elle n’avait rien remarqué mais l’instant était si fort qu’il y avait finalement peu de chance que ce soit le cas. Caleb s’arrêta au milieu de la volière, prenant soin de tourner le dos à l’entrée. Au bout de quelques secondes il sortit une clope et se l’alluma, quelques hiboux s’envolèrent un peu plus haut pour échapper à la fumée. Il avait besoin de cet instant de répit, besoin de reprendre ne serait ce qu’un peu le contrôle de lui-même. Un léger rayon de soleil vint baigner sa silhouette immobile, les contrastes de lumières jouant dans les volutes de fumées. Si ce moment durait trop longtemps il n’aurait plus aucun refuge et d’une voix enrouée il se décida donc à reprendre la parole pour aborder les contradictions qu’il n’avait pas comprises quelques instants plus tôt…
Lynn …Il faudrait que tu m’expliques quelque chose parce que je ne comprends pas.
Il parlait d’une voix calme et ne montrait pas le moindre signe d’agressivité. Il était clairement redescendu, elle l’avait scotché sur terre, la réalité en pleine face ! Tout en recrachant une nouvelle bouffée et glissant une main dans la poche de son jeans, il continua sur sa lancée.
Tout à l’heure tu m’as accusé « entre autre » d’être un obstacle sur ta route vers le grand amour…Ça veut dire que tu le cherches…euh l’amour ! En tout les cas partons de ce principe…
Caleb choisi cet instant pour faire volte face et enfin reprendre un contact visuel avec Lynn. Il avait les yeux légèrement rosis mais plus aucune autre trace de tristesse ne s’affichait sur son visage. Il prit le temps de trouvé à nouveau refuge dans les yeux de la Gryffondor, de cette façon il tentait de lui demander de laisser tomber les faux semblants quelques instant pour l’aider à comprendre.
Ensuite tu me dis n’avoir besoin de personne…que tu es seule à décider si tu dois vivre ou non. En gros tu serais capable de lui demander de te laisser crever ?
Plissant les yeux, il pencha la tête sur le coté et se mordit la lèvre. Qui avait il de vrai finalement dans les paroles de Lynn ? Il était réellement sincère et partait d'une démarche des plus honnête, il voullait comprendre car cela lui paraissait contraire à toute logique ou bon sens. Caleb s’accorda le droit de faire quelques pas en avant pour rejoindre sa camarade. S’arrêtant face à elle il se décida enfin à venir à bout de son « idée ».
Si c’est le cas tu as une vision bien étrange de l’amour.
Il lui adressa un sourire remplis de tendresse avant de s’éloigner à nouveau pour aller se poser sur un peu plus loin. Il n’était pas facile de trouver un coin qui ne soit pas couvert de fiente de hiboux et il ne posa donc qu’une fesse sur un rebord de pierre. Il était décidé à ne plus rien ajouter et à voir comment elle s’en sortirait. Prenant une pose des plus observatrice, il coinça sa clope entre ses lèvres et attendit.
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Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Caleb
- Alors qu’elle tentait de reprendre son souffle afin de se calmer quelque peu – elle détestait ne pas être maître des événements, il fallait donc à tout prix qu’elle retrouve ses moyens, et rapidement de préférence – Caleb lui avait agrippé le poignet, comme s’il avait craint qu’elle ne se prépare à sauter. Elle aurait dû se douter que son comportement pouvait être mal interpréter ! Ce simple réflexe de la part du Poufsouffle, en plus d’avoir rassurée la rouge et or sur le fait qu’il tenait un minimum à elle, la faisait culpabiliser énormément et de ce fait, faisait retomber sa colère d’un coup. Lui faire peur ou le faire souffrir était bien l’une des dernières choses qu’elle souhaitait faire. Il ne faut pas oublier que, malgré sa surprotection que la miss avait bien du mal à supporter, il était un de ses amis, et pas n’importe lequel. Et elle ne manquait pas de regretter chacune de leur dispute où elle finissait par l’envoyer balader comme un malpropre.
D’un regard de côté, elle découvrit son teint livide et s’en voulu d’autant plus. Elle lui avait vraiment fichu la trouille ! Elle s’empressa de détourner le regard, le redirigeant vers les marches qui s’étalaient devant elle. Mordant sa lèvre inférieure au sang, elle se rappela soudain ce qui l’avait amené ici et la lettre qui était à présent écrabouillée dans son poing. Elle ne s’était même pas rendu compte qu’elle l’avait broyée, tant elle était en colère. Mais étrangement, plus aucune haine ne l’habitait à ces pensées, simplement une profonde tristesse. Cela ne changerait jamais.. Et bizarrement, le grognement de Caleb la rassura quelque peu.
- « J’espère bien ! »
Ouf, il parlait ! Qu’il ne dise rien aurait été le pire cauchemar de la rouge et or. Caleb lui lâcha le poignet et s’éloigna. Il était à présent au milieu de la volière, dos à elle. Quelque chose qu’elle devait lui expliquer ? Elle ne comprenait pas. Se retournant, elle se dirigea vers lui mais s’arrêta à quelque pas, en retrait, attentive. Elle, chercher l’amour ? Euh non pas vraiment, elle avait juste dit ça sur le coup de la colère, c’était d’ailleurs complètement stupide.. Mais où voulait-il en venir ? Le sourcil droit de la jeune fille se haussait à mesure qu’il parlait et qu’elle comprenait de moins en moins ce qu’il cherchait à comprendre.
C’est alors que, soudainement, il fit volte-face, plongeant son regard dans celui de Lynn. Surprise, les joues de la jeune fille se tintèrent d’un léger rose qui devait être, heureusement, invisible aux yeux du Poufsouffle étant donné le peu de lumière dans la volière à cette heure. Seuls quelques derniers timides rayons de soleil se risquaient à travers les ouvertures de la tour. Malgré la sourde envie qui la gagnait de le faire, Lynn soutint son regard. Elle lui devait bien ça..
Mais cela devint de plus en plus dur à mesure qu’il bouclait le pourquoi du comment et au passage, avançait vers elle. Il ne s’arrêta qu’une fois face à elle pour conclure, aboutissant enfin à la raison de tout ceci. Pour une fois, Lynn l’avait écoutée d’un bout à l’autre sans bronchée, sans demander d’explications plus rapides ni rien. Aussi attentive qu’en cours.. Aussi attentive que lorsqu’elle écoutait un ami. Elle avait retrouvé son calme et par conséquent ne risquait plus de déraper.. Mais n’oublions pas que les mots ne sont pas vraiment les amis de la jeune fille.. Elle a toujours eut beaucoup de mal à dire ce qu’elle voulait. Soit elle est calme et ne trouve pas les mots appropriés soit elle est énervée et les mots coulent en cascade, seulement ce n’est pas ceux qu’elle pense.. La galère quoi.
- « Si c’est le cas tu as une vision bien étrange de l’amour. »
Alors c’est comme ça qu’il avait compris les choses.. Soit il avait une interprétation très bizarre de ses paroles soit les mots lui avaient encore joué un tour. Ayant enfin retrouvé l’esprit, c’est d’un ton posé que Lynn répondit - bien que le sourire qu’il lui avait adressé l’avait un peu déstabilisée.
- « Pas du tout. »
S’adresser à un dos, elle n’aimait pas beaucoup ça.. Il faudrait que ça change et vite ! Mais avant, elle avait des explications à donner et cela ne pouvait pas attendre. C’est donc au dos de Caleb qu’elle s’adressa, imaginant son visage au sourire si tendre.
- « Tout d’abord, quoi que tu ais compris, je ne cherche pas l’amour. Pas le moins du monde ! Il est bien assez grand pour me trouver tout seul non ? Et je n’ai pas besoin de lui tant qu’il n’est pas là.. »
C’est vrai que c’est assez étrange comme sentiment l’amour. On ne se rend compte que l’on en a besoin que quand on le trouve.. Et une fois guéri de lui, c’est comme si l’on oubliait à quel point c’était une nécessité. On retourne au point de départ. Lynn avait eut beaucoup de conquêtes mais peu lui avait fait rencontré le grand amour le vrai. Celui qu’on écrit avec un grand A comme on dit. Enfin ce n’est pas tout à fait vrai. Certaines de ses relations sont plutôt.. compliquées dirons-nous. Elle préfère donc ne pas se poser de questions et ne pas chercher si oui ou non elle était amoureuse.. C’est tellement plus facile !
- « Ensuite, étant donné que je tiens énormément la vie et que je ne veux pas "crever" comme tu dis, la question ne se pose pas. Mais si tu veux vraiment savoir, je ne lui demanderai rien du tout. Parce que de toute façon je l’aimerai trop déjà pour le quitter mais d’autant plus pour le faire souffrir. Ou peut-être parce que si vraiment je le voulais le faire je ne réfléchirai pas et donc je foncerai sans rien demander à personne.. »
Tout en parlant, Lynn réfléchissait. Elle n’avait jamais pensé à tout cela avant donc bon.. Mais elle savait une chose : elle ne voulait pas se suicider. Et ne pensait pas le vouloir un jour. La vie est un si grand cadeau non ? Mais si jamais un telle envie la prenait – on ne sait jamais ce qui peut arriver, si la miss perdait ses proches elle ne pourrait peut-être pas s’en remettre qui sait ? – elle se connaissait et savait qu’elle foncerait tête baissée. Elle n’avait jamais été très forte pour réfléchir avant d’agir et tous ces trucs du genre tourner la langue trois fois dans sa bouche avant de parler.. C’est peut-être ce qui faisait d’elle une Gryffondor après tout.. C’était une casse-cou totalement inconsciente du danger. Et têtue ce qui n’arrangeait rien !
A présent qu’elle avait dit ce qu’elle avait sur le cœur, une dernière chose lui restait à faire. Elle en avait marre de contempler le dos du Poufsouffle ! En quelques enjambées, elle le rejoignit et le fit pivoter. Un sourire en coin, elle lui arracha sa clope des lèvres et la jeta au dehors.
- « Je n’ai pas déjà dit par hasard que je détestais tes maudites clopes ? Se bousiller les poumons comme ça.. Tu veux te tuer ou quoi ? »
Une petite boutade pour prendre plus joyeusement le sujet qui avait entraîné leur dispute quelque instant plus tôt. Le sérieux n’était pas le fort de la rouge et or..
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Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Caleb
Tirant une bouffée à sa cigarette, Caleb avait décidé de se placer en spectateur. Lynn l’avait laissé venir au bout de sa pensée sans broncher et il se devait donc d’en faire même. Perché peu confortablement sur son rocher, le jeune Linus attendait avec impatience d’entendre ce que la Gryffondor aurait à lui répondre.
« Pas du tout. »
Caleb releva un sourcil et afficha un air amusé par tant de volonté de contradiction. Cette façon de tranché, un peu brutale, convenait parfaitement à Miss Anderson et autant parfois cela avait le don de l’énervé autant à d’autres moments, il trouvait cela des plus craquants. Caleb avait toujours aimé les filles ayant un très fort caractère et malgré tout les ennuis que cela avait pu lui attirer, avec Raquel par exemple, il se plaisait tout de même toujours à retomber dans la gueule du loup. Par nature il aimait les défis et les filles trop dociles lui paraissaient bien moins intéressantes que les éternelles rebelles au faux airs de princesse. Dans ce cas particulier il fallait avouer que au delà des apparences, Lynn ne ressemblait en rien à la princesse type de compte de fée qui n’attendait qu’une chose ; se faire sauvée par son prince qui l’emmènera sur son cheval blanc. Elle était bien trop terre à terre pour ça ! Perdu dans ses pensées pendant un bref instant, il fut rappelé à la réalité par la voix de Lynn qui s’élevait à nouveau au milieu des hululements de leurs témoins du jour.
« Tout d’abord, quoi que tu ai compris, je ne cherche pas l’amour. Pas le moins du monde ! Il est bien assez grand pour me trouver tout seul non ? Et je n’ai pas besoin de lui tant qu’il n’est pas là.. »
Caleb hocha la tête d’un air intéressé. Ainsi donc elle espérait que l’amour la trouve…Finalement peut être que dans ce domaine elle ne souhaiterais pas à tout prix à tout contrôlé. Il était curieux de comprendre les modes de fonctionnement de Lynn et il n’avait aucune envie de rater cette occasion d’en savoir plus sur elle. Ils ne parlaient pas souvent d’amour tout les deux, en réalité c’était peut être même une première. Caleb n’avait pas pour habitude de parler de ses sentiments et de ceux des autres, du moins en profondeur. La plupart du temps il faisait pitre ou se contentait simplement d’écouter.
« Ensuite, étant donné que je tiens énormément la vie et que je ne veux pas "crever" comme tu dis, la question ne se pose pas. Mais si tu veux vraiment savoir, je ne lui demanderai rien du tout. Parce que de toute façon je l’aimerai trop déjà pour le quitter mais d’autant plus pour le faire souffrir. Ou peut-être parce que si vraiment je le voulais le faire je ne réfléchirai pas et donc je foncerai sans rien demander à personne.. »
Caleb s’étouffa à moitié dans une bouffée de tabac avant d’inspirer profondément pour reprendre tout contrôle de lui-même. Elle tenait à la vie ! Ces mots valaient de l’or pour Caleb, il était enfin soulagé de ce poids mais toute ces informations balancées en même temps avaient eu le don de le bouleversé et dans une tentative d’avaler sa salive il s’était rendu compte que sa gorge s’était serrée. Caleb ne voulait pas se l’admettre mais au fond, il aurait rêvé que Lynn puisse penser cela de lui. « Je l’aimerai trop pour le quitté » …Ces mots résonnaient dans sa tête et un frisson glissa le long de sa colonne vertébrale. La Gryffondor était différente des autres filles qu’il fréquentait. Il n’était pas intimidé par elle, il avait peur en vérité. Il tenait bien trop à elle que pour risquer de perdre son amitié en tentant quelque chose. Leur relation était plutôt saine en dehors de leur petite dispute. Avec beaucoup d’autres filles il se retrouvait ridicule et bégayant tellement il se trouvait rapidement intimidé par un sourire et une jolie paire de jambes. Lynn avait tellement plus que la beauté. Caleb se perdit dans un regard rêveur qu’il chassa rapidement, tentant de reprendre un air le plus neutre possible mais Lynn surgit et lui arracha sa clope des lèvres.
« Je n’ai pas déjà dit par hasard que je détestais tes maudites clopes ? Se bousiller les poumons comme ça… Tu veux te tuer ou quoi ? »
Le temps d’un instant Caleb fut surpris par son geste mais rapidement, il explosa d’un rire grave qui retentit dans la volière. Gloussant, il ne put s’empêcher de lui balancer une vérité qui lui brûlait les lèvres.
Caleb – Alors comme ça toi aussi tu tiens à ma vie !?! Je te pensait du genre : on n’a pas de compte à se rendre !?!
Son rire redoubla avant de finir dans un soupire de soulagement. Les yeux humides, il fixa Lynn et se calma rapidement. Caleb descendît de son rocher et se plaça devant son amie dont il saisi délicatement les mains dans les siennes.
Caleb – Moi je tiens à ta vie alors fait attention.
Il la bouscula légèrement dans une attitude qui se voulait des plus amicales mais qui masquait en réalité bien d’autres choses. Puisque c’était l’heure des confidences, il n’avait pas envide de s’arrêter en si bon chemin et revint sur le sujet principal de leurs derniers échanges.
Caleb – Tu mérites l’amour. Je suis impatient de voir comment cela illuminera ton visage quand il te trouvera. Il faudrait être complètement débile pour passer à coté d’une fille comme toi.
Un soupire quitta les lèvres de Caleb, ils étaient proches et il n’avait envie que d’une seule choses. Comme toujours lorsqu’il s’agissait d’hormones ou de cœur, il ne prenait pas le temps de réfléchir. Il s’approcha du visage de Lynn, effleurant sa peau de son souffle chaud. Il s’arrêta à un centimètre de ses lèvres lorsqu’il réalisa tout ce qu’il pourrait gâcher si elle l’envoyer balader. Il sursauta brusquement et il fit plusieurs pas en arrière tout en toussant. Il posa sa main sur sa gorge mais sa tentative de masquer une quinte de toux était des plus pitoyable. Ses joues étaient roses et il semblait vouloir disparaître dans un trou. Embarrassé il tenta tout de même de conclure.
Caleb – Enfin voila…Tu vois ce que je veux dire. On ne va pas s’éterniser la dessus.
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Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Caleb
- Ce qu’elle aimait pouvoir s’expliquer clairement et jusqu’au bout ! L’une des grandes qualités de Caleb étaient sans doute qu’il était à l’écoute des autres. Et qu’il cherchait à les comprendre. Enfin c’est en tous cas l’impression qu’il donnait lorsqu’on contemplait son comportement face à la petite blondinette. C’est une des raisons qui faisait qu’elle tenait énormément à lui. Un ami à l’écoute, attentif, prévenant même, est une des choses les plus précieuses que peut avoir une personne. C’est pourquoi Lynn essaie de se comporter ainsi avec ses amis, de leur montrer qu’elle serra toujours là, qu’ils peuvent compter sur elle dans toutes les situations. Caleb était un peu cela pour elle. Au début, quand elle parlait de lui les premiers mots qui lui venaient à la bouche étaient « grand frère ». Parce qu’il se comportait exactement comme ça. A la fois protecteur, rassurant et tellement casse-pied avec ses recommandations et conseils. A présent, elle ne le considérait plus tout à fait comme cela. Il avait dépassé ce stade en quelque sorte. Elle avait appris à le connaître et à apprécier autant ses qualités que ses défauts – ce qui n’empêchait pas qu’il lui casse encore les pieds par moment – et ses sentiments pour lui étaient différents. Elle tenait vraiment à lui. Elle avait besoin de lui. Mais dans quelle mesure.. Telle était la question. Lynn avait toujours été bien maladroite pour décrypter ses propres sentiments. C’est pourquoi elle ne se compliquait pas la vie et évitait tout simplement de chercher plus loin..
Face à lui alors qu’elle venait de lui arracher sa maudite cigarette des lèvres, elle observa attentivement sa réaction. Un air surpris quelques instants puis vint enfin ce qu’elle attendait : son rire grave retentit dans la volière. Un profond soulagement la saisit, le ton grave de la discussion l’avait effrayée. Mais le rire de Caleb avait toujours eu le don de la transporter, la rassurer. C’était le signe que tout allait bien. Peu importe que le monde s’effondre, tant qu’il riait. S’il allait bien, il n’y avait aucune raison qu’elle aille mal.
Caleb descendit de son rocher. Malgré cela, il était toujours plus grand que la blondinette. En même temps ce n’est pas bien difficile vous me direz.. Ses joues rosirent légèrement tendis qu’il prenait ses mains dans les siennes. Alors que les mains de la Gryffy étaient bien fraîches étant donné la température de la volière ce soir-là, celles de Caleb étaient étrangement tièdes.
- « Moi je tiens à ta vie alors fait attention. »
Il la bouscula légèrement avant de poursuivre alors que les joues de Lynn rosissaient de plus en plus.
- « Tu mérites l’amour. Je suis impatient de voir comment cela illuminera ton visage quand il te trouvera. Il faudrait être complètement débile pour passer à coté d’une fille comme toi. »
Comment diable en étaient-ils arrivés à un sujet de conversation pareil ? Cela différait énormément de leurs discussions habituelles.. Ca avait un caractère bien trop sérieux en fait. Ce devait bien être la toute première qu’ils parlaient d’amour.. Lynn n’aurait jamais osé lancer ce genre de conversation. Elle parlait rarement de ses sentiments en général. Sauf lorsqu’elle était en colère où là elle n’avait aucun mal à exprimer ce qu’elle ressentait.. Un petite blonde en colère ça mord attention !
Bref, Lynn n’était déjà pas au départ très à l’aise avec ce genre de conversation mais on peut dire que le fait que cela se passe avec une des personnes pour qui ses sentiments sont les plus flous ne l’aide pas beaucoup. Rouge pivoine, elle ne savait comment réagir. Elle était scotchée. Elle le « mérite » ? Pourquoi ? Qu’a-t-elle de plus qu’une autre qui peut lui permettre de dire des choses pareilles ? Gênée, elle ne parvint pourtant pas à ôter son regard, actuellement plongé dans les yeux brillants de Caleb.
Son souffle cessa tandis que le visage du Poufsouffle se rapprochait du sien. Ses lèvres l’attiraient telles un aimant.. Le jeune homme sursauta soudain puis s’éloigna, laissant Lynn décontenancée, le cœur battant la chamade. Avait-elle inventé la scène de toutes pièces ? Est-il possible d’imaginé ainsi la sensation de son souffle chaud sur sa peau ?
- « Enfin voila…Tu vois ce que je veux dire. On ne va pas s’éterniser la dessus. »
Ne pas s’éterniser.. Elle devait se tromper. Il ne s’était rien passé ou si c’était le cas il ne voulait pas « s’éterniser ». Tandis que son souffle retrouvait peu à peu la normale, Lynn tenta de reprendre contenance. Son regard erra un instant, cherchant quelque chose à laquelle s’accrocher. Le ciel dans lequel commençait à apparaître les étoiles tombait à pique. Les yeux dans le vague, elle sortit la première chose qui lui venait à l’idée :
- « Merci »
Merci ? Merci ?! C’est tout ce qu’elle avait trouvé dans sa petite tête de blondinette ?!
- « Je euh.. Qu’est-ce que tu étais venu faire ici au fait ? »
Banal mais mieux tout de même.
Elle ressentait une pointe de déception qu’elle ne comprenait pas. C’était une histoire impossible. Son comportement envers elle était clair, il ne désirait pas « s’éterniser » autrement dit rester trop longtemps avec elle. Sous-entendu il ne l’aimait pas comme il faudrait pour cela. Elle l’avait toujours su. Et puis elle ne pouvait risquer de le perdre, elle tenait bien trop à lui. Si les choses tournaient mal..
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Re: Tu ne voudrais pas me mettre un gilet de sauvetage non plus ? - PV Caleb
Le monde venait il de s’écrouler ? Non, il semblerait que ce ne soit qu’une illusion de son esprit. Tout est stable, tranquille…Aucun cris ne vint déchirer l’atmosphère, aucune gifle ne s’abattis sur sa joue. Caleb ne put s’empêcher de se demander si Lynn avait réellement compris ce qui avait été sur le point de se passer ? Caleb se mordit la lèvre en faisant de son mieux pour ne pas avoir l’air paniqué alors que ses entrailles semblaient se livrée une lutte acharnée au creux de son ventre. Pas de réaction ! Lynn restait figée sur place et il ne savait comment interpréter cette phase presque léthargique. Elle ne l’avait pas repoussé ! Était ce un signe encourageant ou tout simplement un signe qu’elle était sous le choc. Elle se refusait certainement à réagir parce que plus que tout elle voulait refouler ce qu’il venait de se passer. Jamais elle n'avait du penser à lui de cette façon, il venait de la décevoir à coup sure! Faisant preuve de beaucoup de courage il tenta de jeter un bref regard au visage de la Gryffondor, ses joues à elle aussi étaient rosies par l’embarras. Oh non ! Il avait tout gâché ! Il n’avait rien fait mais au final il avait tout gâché !
La gorge de Caleb se serra alors qu’une image terrible se dessina devant lui. Soudainement il eut l’impression de voir un immense gouffre se creuser entre lui et Lynn, un gouffre qui lui parut infranchissable. Le Poufsouffle ne s’était en réalité jamais réellement douter de l’ampleur de ses sentiments pour miss Anderson. Ce choc lui provoqua ce que je me plairais à qualifier de crise de délire. Machinalement il ressortit une clope qu’il mena à ses lèvres et ne perdit pas une seconde à allumer. Caleb était perdu, il lui faudrait un peu de temps pour prendre du recul et analyser les choses. Inspirant une bouffée de tabac, il se sentit légèrement apaisé. Il serait plus sage de voir sur le long terme, de voir ce que ce geste pourrais changer ou non entre eux. Caleb passa une main dans es cheveux et descendis jusqu'à sa nuque contre laquelle il appuya son point dans le but de la faire craquer. C’était l’un des gestes même qui trahissait tout son embarras de l’instant…
« Merci »
Caleb s’arrêta brusquement et se figea sur place, lentement l’un de ses sourcils remonta et il afficha un air stagnant entre l’étonnement et la suspicion. Au départ, il eut envie d’y voir de multiples interprétations, de creuser plus loin, ce retourner la chose dans tout le sens mais au fond de lui ce fut son instinct qui reprit enfin le contrôle et il se laissa aller à accepter ce remerciement pour ce qu’il était. Retombant sur terre et sentant une pointe de culpabilité l’assaillir, il jeta sa clope sur le sol et l’écrasa sur bout du pied. Voila que doucement, il redevenait lui-même. Il n’avait jamais été capable de garder ses moyens face aux filles qui lui plaisaient et Lynn ne dérogerait très certainement pas à la règle. Dans quel camp devrai t’il la rangée ? Amitié ? Amour ? Il secoua lentement la tête et sans le savoir Lynn vint à son secours en reprenant la parole.
« Je euh.. Qu’est-ce que tu étais venu faire ici au fait ? »
Caleb laissa échapper un léger ricanement qui parut bien moins sincère que les précédents. Il avait besoin d’être seul, de pouvoir réfléchir à ses sentiments insoupçonnés qu’il venait de se découvrir. Oh il savait que Lynn lui plaisait mais pas à ce point ! Le Poufsouffle avait l’air ailleurs mais il prit tout de même la peine de regarder son amie dans les yeux avant de lui répondre.
Caleb - On vient ici pour envoyer des courriers …Ou tenter de se suicider.
Il adressa un bref clin d’oeil à Lynn. Il en faudrait beaucoup plus que ça pour lui faire son sens de l’humour parfois douteux je vous l’accorde. Caleb pencha la tête sur le coté et s’empressa d’ajouter quelques mots.
Caleb - Pour moi c’est le courrier !
Fourrant ses mains dans ses poches, il poussa un léger soupir, Caleb se sentait fatigué et avant de dire ou faire d’autres bêtises, il préférait partir. Cependant il ne serrait pas tranquille avant de savoir Lynn en sécurité loin de ses escaliers. Elle ne courrait probablement plus aucune danger mais c'était son coté protecteur qui parlait il n'avait pas pour habitude de ne pas l'écouter. Il s’éclairci la gorge et fit de son mieux pour parler d’un ton des plus dégager.
Caleb - Il va bientôt commencer à faire froid…Envoie ton courrier et je te raccompagne à ton dortoir.
Ne voulant pas que Lynn prenne ses paroles pour des ordres, il adoucis le tout par un sourire qui se voulait amicale. Caleb ne pourrait penser à lui que lorsqu’il la saurait en sécurité et même si il était pressé de se sortir de la il ne voulait pas la bousculée. S’adossant contre le mur de l’entrée de la volière, il attendit que Lynn vienne le rejoindre. Il espérait qu’elle ne lutterait pas encore contre lui, il n’en avait plus la force pour ce soir.
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