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Et maintenant? { Caleb.

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Message par Sinéad A. Dubthaigh Mar 30 Mar - 2:49

Assise sur un fauteuil de cuire noir, face au feu qui me réchauffait, je repensais à cette soirée étrange qui s’était dérouiller il n’y avait que quelques jours de cela. Alors que ces étranges personnages que je ne connaissais pas c’était pointé, nous annonçant des choses étranges. Je n’avais pas été certaine de tous comprendre lorsque ce moment fut arrivé. Je me sentais mal à ce moment-là, surement dû la cette petite…mésaventure- appelons cela comme ça, voulez-vous- dans le placard à balais avec Montgomery. Une mésaventure qui ne me rendait aucunement fière. Je me demandais même pourquoi Paris s’intéressait à moi. Je n’avais sans doute rien d’intéressant pour lui. Certes, je ne lui opposais pas grande résistance simple à cause de ces mots trop profondément encrés : « une femme n’est rien, qu’un chien qui doit obéir.» Ça s’arrêtait donc là. Il pouvait profiter de moi, sans que je rechigne. Il devait se ficher complètement de me faire du mal, au contraire, il devait en prendre le plus grand plaisir, s’amusant certainement à rire, une fois son petit jeu terminer et ses désirs comblés, de la souffrance qu’il m’occasionnait. Que cela pouvait-il lui faire, à lui? Il s’amusait, prenait son pied, sans que je ne me plaigne à personne, ne demandant même pas la permission pour poser ses salles pattes de salaud sur moi. Je me demandais même s’il ferait la différence entre un oui et un non. Sans doute s’en fichait-il autant que les larmes qui coulaient si souvent sur mes joues pendant qu’il s’amusait. En réalité, il était tout le contraire de cet ami qui prenait soin de moi, me protégeait, m’écoutait et me consolait, Caleb.

Caleb…Un tendre sourire étira mes lèvres. Un sourire qui s’effaça bien vite d’ailleurs. Mon ami devait présentement être avec Emerson ou un autre copain en se moment même, j’avais refusé de le suivre quelques heures plus tôt, donnant l’excuse banale des devoirs qui m’attendait depuis un bon moment déjà. Et sur ce, il était partit. J’avais effectivement passé la moitié de la journée à faire ces travaux ennuyant dont les notions m’échappaient la plus part du temps, mais par la suite, j’avais pu me détendre avec l’un de ses romans que j’aimais tant dans cette salle commune si silencieuse puisque la majorité des élèves avaient profité de leur samedi pour faire autre chose que traîner dans le coin. Malheureusement, je n’avais pas été capable de me concentrer sur les mots soigneusement écrient sur les pages poussiéreuse du livre. Je l’avais donc délaissé et il reposait maintenant sur mes genoux depuis plus longtemps. Mes yeux étaient toujours rivés sur les flammes rougeoyantes alors que le soleil se couchait derrière les carreaux de la Salle Commune. La porte s’ouvrit dans mon dos, et je n’eu pas besoin de me retourner pour savoir qui venait d’entrer. Le simple bruit de ses pas avait suffit. Après avoir passée près de 13 ans sans voir quoi que ce soit, plonger dans le noir par une handicape qui m’a toujours semblé léger, j’avais appris à faire autrement qu’avec mes yeux qui ne fonctionnaient que depuis peu. Ainsi, il m’était si facile de reconnaître mes proches par l’odeur de leur peau ou encore par le bruit de leur respiration ou de leur pas.

« Bonsoir, Caleb.»

Je ne levai les yeux vers lui que lorsqu’il fut à ma hauteur, plus par habitude que par nécessité. Avant même qu’il ne puisse s’asseoir, nos mains se retrouvèrent liées. Était-ce moi qui, inconsciemment, avait prit la sienne? Qu’importait. J’observais nos mains entrelacées avec intérêt, bien que ce que n’était pas un geste nouveau échanger entre nous. Caleb était mon meilleur ami, mon protecteur, ces gestes familier étaient habituel, bien que présentement. Je me mordis la lèvre inférieur en songeant à cette gamine qui avait mit ma main dans celle de Caleb en nous révélant que dans son futur, nous étions ses parents adoptifs. Cela voulait-il dire que nous formions un couple? Ce qui serait sans doute logique, non? J’étais sans doute naïve, mais j’avais vraiment cru ces adolescents inconnus. Il y avait tellement de choses invraisemblables dans cette école que voir des êtres qui n’étaient pas encore nés ne m’étonnait pas tant que cela. Après tout, cette fille nous connaissait, et les autres connaissaient le nom de Paris ce n’était quand même pas un hasard, si? Regardant toujours ma main perdue dans la paume de mon ami, je relâchai ma prise sur ses doigts et bientôt ma main ne tenait plus dans la sienne que par la pression des doigts de Caleb. Je détournai les yeux vers les flammes, songeuse.

« Cette fille l’autre soir…elle m’a appeler ‘‘Ma’’... C’est étrange non?»

J’attendis religieusement sa réponse, comme si elle était d’une importance capitale. Et elle l’était, du moins, pour moi. Dans cette école, il était l’une des rares choses qui m’étaient arrivé de positif et je tenais à lui plus qu’il ne pouvait le pensée. D’une part, il était le seul homme qui ne me faisait pas peur. Je savais qu’il ne m’obligera pas à faire des choses que je ne désirerais pas et ce simple fait était un baume apaisant sur ma personne.
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Message par Invité Sam 3 Avr - 13:59



Et maintenant? { Caleb. Maaira - Et maintenant? { Caleb. Caleb
The sea's evaporating...Though it comes as no surprise
These clouds we're seeing...They're explosions in the sky
It seems it's written but we can't read between the line




    Je me penche sur mon parchemin en poussant un profond soupir. Je déteste les devoirs, c’est une action bien trop passive pour moi qui préfère me défouler sur un terrain de Quidditch. La bibliothèque est calme, trop calme…Je ne parviens pas à me concentrer. J’ai trop de choses en tête que pour être capable de me focaliser sur quoi que ce soit. C’est de nouveau la folie à Poudlard. Rien avoir avec les attentats mais tout de même de quoi chambouler sérieusement le quotidien des élèves. Secouant lentement la tête, je replie mon parchemin. Le devoir attendra, je travail mieux lorsque je suis dans l’urgence. Je le ferai probablement la veille du jour où je dois le rendre. Mon regard se perd sur une étagère remplie de livre, j’en lis les titres sans les assimiler alors qu’une seule question m’occupe réellement l’esprit. Le futur est il écrit ? Le problème est qu’elle mène à une foule d’autres questions ! Ont-ils raisons ? Sommes nous tous fous ? Est il possible de changer ce qu’ils ont annoncer? Est-ce que j’en ai envie ? Un autre profond soupir quitte mes lèvres. Résigné à ne pas trouver de réponse à mes questions dans l’immédiat, j’entreprends de ranger mes affaires dans mon sac.

    Je n’ai pas vraiment de quoi me plaindre en comparaison à quelques uns auxquels ont a annoncer mort et souffrances. Mon futur ne semble pas facile mais cette position de résistant, je dois avouer que cela me colle à la peau. Je me lève et quitte la bibliothèque. Je marche lentement, je suis trop occupé à réfléchir. Si le futur est ce qu’ils ont annoncé, je vais devoir me battre ! Sauf si, l’on parvient à changer le futur. C’était le but de leur visite non ? Cette situation est bien trop compliquée et je ne me concentre à cet instant que sur l’un des points abordés dans ces révélations mais... Maaira…Je ne pouvais éviter plus longtemps à mes pensées de dériver vers la Poufsouffle. Dans plusieurs années, il semblerait que nous serons ensemble, ensemble plus qu’amis. Une grimace défigure mon visage. Je n’ai jamais envisagé Maaria de cette façon, pour moi elle est comme une petite sœur. Certes, je la considère indispensable à ma vie mais jamais je n’aurais envisagé de la voir d’une telle façon.

    Une partie de moi ne peut s’empêcher de penser que au fond, elle à toutes les qualités pour me plaire un jour mais elle est trop jeune pour moi. Non ! Maaira est comme ma sœur ! Je ne vais pas me mettre avec elle simplement parce que le futur me le prédit. Pourtant je dois avouer que secrètement, j’ai déjà imaginé ce que cela pourrait donner et le tableau est plutôt agréable à regarder. Il n’y a rien d’illogique dans cette perspective si ce n’est que je n’y suis absolument pas préparé. En plus je ne suis vraiment pas convaincu qu’elle voudrait de moi ! Ma main passe nerveusement dans mes cheveux. J’aperçois l’entrée de la salle commune et ne perds pas un instant avant d’y pénétrer, je ne m’attends pas à y trouver Maaira. D’ailleurs, dans un premier temps, je ne la vois même pas. Je suis trop perdu en moi-même que pour avoir conscience du monde extérieur.

    « Bonsoir, Caleb.»

    Sa voix familière résonne à mes oreilles et alors que j’aurais pu être surpris, j’en ressens un réconfort légèrement coupable. Je pourrais fuir mais je n’en ai pas envie, pas avec elle.

    Caleb – B’soir bouton d’or.

    Je m’approche d’elle et lui accorde un sourire des plus amicale alors que nos regards se croisent enfin. Je n’ai pas le temps de m’asseoir que nos mains s’entrelacent. Je ne sais pas si ce geste vient d’elle ou de moi mais il est si automatique, si spontané que je n’ai pas une seule seconde l’envie de lutter contre. Doit on changer nos habitudes ? Non, je ne le pense pas. Je n’y vois donc aucune ambiguïté mais lorsque je me tourne vers ma camarade, je la vois fixer nos mains d’un air absent. Je crois savoir à quoi elle pense, je le devine. Son regard rejoins les flammes et le mien en fait de même. Une petite boule est née au creux de mon estomac mais je ne parviens pas à en identifier l’origine avec certitude.

    « Cette fille l’autre soir…elle m’a appeler ‘‘Ma’’... C’est étrange non?»

    Je l’appréhendais mais il faut qu’on en parle. Si on laisse ça de coté, ça va nous bouffer tout les deux. Cependant je ne m’attendais pas à cette question et je ne suis pas certains de la comprendre. Peut être que je ne réfléchis pas assez mais seule une réponse des plus simples me vient à l’esprit.

    Caleb – Tu t’appelle Maaira…elle t’as appelé Ma…C’est pas si étrange que ça, si ? Comparé au reste du moins…

    Je me contente de l’interprétation la plus simple et j’accorde à Maaria un regard légèrement perplexe. Peut être à t’elle une autre interprétation que moi… Je m’accorde quelques instants de réflexion, tout porte à croire qu’ils disent vrai. On ne rentre pas à Poudlard facilement, personne ne les avais jamais vu avant et surtout, ils en savaient trop…Mais doit on pour autant les croire ? Tout en ne lâchant pas sa main, je me tourne vers Maaira. J’ai une foule de questions à lui poser mais j’ai peur que mon cerveau surchauffe. Je me contenterai d’être concis et efficace dans un premier temps. Je m’éclairci la gorge et reprends la parole.

    Caleb – Tu crois vraiment à ce qu’ils ont dit ? Enfin selon moi, le futur ne peut être écrit …et…ils sont venu pour que nous le changions ce futur, non?Est ce que…

    Je me stoppe net et choisi de terminer ma phrase dans un soupir. Je ne voudrais pas mal m’exprimer, mal me faire comprendre. Je ne suis moi-même pas certains de savoir ou je veux en venir. Ma main sert délicatement celle de Maaira. Je suis la pour elle quoi qu’il arrive et je veux qu’elle en soit consciente.



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Message par Sinéad A. Dubthaigh Mer 7 Avr - 0:58

– B’soir bouton d’or.

Nos regards s'accrochèrent alors que sur ses lèvres flottent un sourire des plus amicale que je ne peux m'empêcher de lui répondre avec un sourire sans doute plus pâle avant que mes prunelles ne tombent sur nos mains liées. Mes pensées défilent sans que je ne sache lesquelles étaient logiques et celles qui ne l'étaient pas. Mais je ne crois pas que cela avait d'importance en ce moment, car tout était si flou, si complexe et illogique alors que mes pensées aient un sens ou non... Je soupire, dépassée par toute cette histoire. J'approche la main de Caleb vers moi, de sorte qu'il n’a plus d'autre choix que de s'asseoir sur l'accoudoir du fauteuil dans lequel je suis installée depuis un long moment déjà. Nos mains toujours jointes reposent maintenant sur mon genou, mais je ne le remarque qu'à peine, comme si c'était insignifiant. Ce l'était, insignifiant, non? Pour moi, ce l'était, un geste comme un autre, un simple moment que je partageais avec Caleb, c'était tout. Ma tête se posa contre son bras, dans un geste tout aussi naturel que ces sourires ou ces paroles échangées entre nous.

Je ne cessais de me demander si tout cela pouvait être réel. Évidemment, il était possible que ce qu'ils nous aient annoncé fût vrai. Pourquoi l'avenir qui nous attendait serait-il paisible? Ils étaient venus pour que l'on change ce même futur, mais ne l'avaient-ils pas changé en venant ici d'eux-mêmes? La réalité, ce n'était pas cette histoire de guerre, le fait que Sadie nous menacerait dans des années, et tout cela, qui me dérangeait le plus, qui m'avait le plus troublée. Certes, j'avais espéré un futur des plus tranquilles, avec une maison, des enfants et un chien, du moins quelque chose dans ce genre-là. C'était tout de même de savoir que Caleb partagerait ma vie dans quelques années. Je tenais à mon ami, je pouvais même dire sans hésiter que je l'aimais, mais de quelle façon? J'avais toujours cru que je l'aimais comme un frère, puisque c'est ainsi que je l'ai toujours vu, mais maintenant? Le voyais-je autrement? Ou peut-être que non. Il y avait toujours la possibilité que j'ai toujours eu la même perception de lui, sans l'interprété correctement. J'avais toujours eu besoin de lui, de sa présence, de son contacte. Encore maintenant, en prenant conscience de la façon dont j'étais à demi blottie contre lui présentement, dont ma main reposait dans la sienne, j'avais besoin de lui, plus que de quiconque. Je fermai les yeux, ne m'emballais-je pas trop vite?

– Tu t’appelle Maaira…elle t’as appelé Ma…C’est pas si étrange que ça, si ? Comparé au reste du moins…

Vu ainsi, la chose était si simple, mais je ne la voyais pas ainsi. Peut-être qu'encore une fois, je m'emballais trop vite. Je me mordis la lèvre, réfléchissant un moment, cherchant plus comment mettre mes idées en mots que de trouver une raison à ce fait qui n'était peut-être pas si étrange que ça.

« Comment savait-elle que je me nommais ainsi? Nous ne les avons jamais vu...et nous lui semblions si familier»

Familier. N'était-ce pas normal, s'ils venaient du futur? Mais à ce point, cette fille nous avait parlé comme si elle nous connaissait depuis toujours, ce qui n'était pas le cas, enfin...je crois. Je fermai les yeux, la joue toujours appuyée contre Caleb. L'avoir si près de moi est comme un baume à la tempête qui faisait rage dans mon esprit. J'avais l'impression que j'allais devenir folle. Je me mordis la lèvre inférieure avec embarras à cette idée, me disant que je ne devais pas laisser ce que cette adolescente avait dit altéré mes sentiments, ce serait une erreur difficilement réparable.

– Tu crois vraiment à ce qu’ils ont dit ? Enfin selon moi, le futur ne peut être écrit …et…ils sont venu pour que nous le changions ce futur, non?Est ce que…

Je fronce les sourcils devant sa phrase inachevée. C'était une chose qui titillait ma curiosité et je levai des yeux interrogateur sur lui. Je lui poserai des questions plus tard, j'allais d'abord réponse aux siennes, histoire d'éviter les de mêler un peu plus mon esprit. Soupira à mon tour, je reposai mes yeux sur les flammes, songeuse.

« Oui, j'y crois. Après tout, Poudlard est difficile infiltrer. Si, ils sont venus pour changer de futur, un futur dans lequel je n'aimerais pas mettr... Qu'allais-tu me demander, Caleb?»

Certaines phrases étaient mieux inachevées, comme celle que j'allais prononcé quelques secondes plutôt. Je bougeai de sorte à lui faire plus ou moins face, mon dos appuyer contre l'accoudoir contraire à celui où il était assis, mes jambes repliées, les talons posés sur le fauteuil, tout en faisait une attention particulière pour ne pas délier nos mains. C'est d'ailleurs sur ces dernières que ce posa mon regard avant de se lever vers le Poufsouffle, le dévisageant avec attention.
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Message par Invité Ven 23 Avr - 19:49




    Trop de questions se bousculent dans ma tête et pour certaines, je sais que personnes ne peut m’offrir de réponses. Je ne connais personne qui soit capable d’affirmer avec certitude que ce futur est inévitable. Et si on le rendait pire encore ? Si le fait de le refuser finissait par nous conduire à notre perte ? Je sens la tête de Maaira se posée contre mon bras, j’aime la savoir sous ma protection, je me sens rassuré. Il ne peut rien lui arrivé, je pense que au fond d’elle, elle le sait. Ce lien est le seul point rassurant au milieu de tout ce chaos. Sans même en avoir conscience, mes doigts jouent déjà avec l’une de ses mèches dorées. Le bref silence qui nous entoure, me fait presque oublier à quel point notre discussion est sérieuse mais Maaire ne tarde pas à me le rappeler.

    « Comment savait-elle que je me nommais ainsi? Nous ne les avons jamais vu...et nous lui semblions si familier»

    Elle a raison. J’ai tendance à ne pas assez approfondir les choses mais maintenant qu’elle me fait réaliser l’ambiguïté de cette situation, je suis perdu. Mon cerveau fonctionne à vive allure et je suis presque étonné de ne pas voir de la fumée me sortir par les oreilles comme dans les dessins animés pour moldus que je regardais avec mon meilleur ami. Mon estomac se serre, comme chaque fois que je pense à lui et à ce terrible accident qui nous a séparé. Je ne permettrai pas qu’il arrive encore quoi que ce soit à l’un de mes amis ! Je serre la mâchoire, je me perds. Ma…Ma…Qu’est ce qu’elle à voulu dire ? Les questions s’enchaînent mais la voix de Maaira me tire à nouveau de mes pensées.

    « Oui, j'y crois. Après tout, Poudlard est difficile infiltrer. Si, ils sont venus pour changer de futur, un futur dans lequel je n'aimerais pas mettr... Qu'allais-tu me demander, Caleb?»

    Mon regard se pose droit dans celui de la Poufsouffle et après quelques secondes de silence, j’éclate de rire. C’est les nerfs…et la situation. Un mélange de tout mais quoi qu’il en soit, je ne parviens plus à m’arrêter. Mes éclats de rire emplissent la sale commune. Oh je sais que ce n’est aucunement approprié mais ça fait tellement de bien. J’ai senti l’appréhension dans sa voix, elle est aussi perdue que moi. Je crois deviner la fin de sa phrase…elle ne veut pas de ce futur. Je ne sais même plus pourquoi je ris finalement mais tout en gloussant, je trouve tout de même le moyen de parler.

    Caleb – Aucun de nous deux n’est capable de finir ses phrases…Irrécupérables ! Désolé.

    Un profond soupire quitte mes lèvres alors que je parviens enfin à retrouver mon sérieux. J’essuie une larme au coin de mon œil avant de reposer mon regard droit dans le sien. Je réalise que je ne sais même plus exactement ce que j’allais lui demander tellement je suis paumé. J’inspire, expire lentement. Le sujet est trop sérieux, nous devons saisir cette occasion d’en discuter mais moi-même je ne sais plus ou reprendre. Je refais dans ma tête le court de la conversation lorsqu’une chose m’apparaît soudain très clairement alors qu’elle ne m’avait pas effleuré auparavant. De peur de me perdre à nouveau, je décide de déballer tout de suite ce qui me vient en tête.

    Caleb – Ma …Maaira mais aussi…Ma…man. Non je dois halluciner complètement ! C’est impossible, tout ça me monte à la tête.

    Je ricane à nouveau avant de secouer les épaules. Cette maudite habitude de rire même quand ce n’est pas approprié! C’est mon mode de défense à moi et je crois qu’il faut faire avec. Je raconte certainement n’importe quoi. Ma première idée était assurément la bonne même si il est étrange que la jeune fille ait pu connaître le prénom de Maaira. Je hausse les épaules, je ne vais pas dans la bonne direction. Ma main serre légèrement celle de la Poufsouffle alors que la question fatidique est sur le bord de mes lèvres. J’ai choisi d’opter jusque la pour la spontanéité et je pense donc continuer sur cette voie. Alors que j’aurais peut être du me retenir, je lâche finalement la bombe.

    Caleb – Toi ? Tu pourrais nous imaginez ensemble ? Sérieusement…Ça te parait …crédible ?

    J’aurais pu rire à nouveau mais subitement je n’en ai plus l’envie. Le ton de me voix trahis seulement mes doutes, je suis convaincu qu’elle les partages et qu’elle ne me tiendra donc pas rigueur sur la forme. Je ne veux pas la brusquée et si elle n’a pas de réponse à m’offrir, je m’en contenterai mais afin de la rassurée, je me décide tout de même à ajouté quelques mots.

    Caleb – Je veux dire…ça ne parait pas forcément évident mais ce n’est pas non plus totalement invraisemblable…

    Je me mords la lèvre. Je ne veux pas trop m’affirmer dans un sens ni dans l’autre. Il y a bien trop en jeu que pour prendre de tels risques. Mon pouce caresse le dos de sa main alors que mon regard est figé sur le coin d’une table basse.




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Message par Sinéad A. Dubthaigh Dim 2 Mai - 4:04

Je sens la chaleur de son bras réchauffer ma joue, alors que ses doigts glissent doucement dans mes cheveux. Je suis simplement bien, comme toujours en sa présence. Je suis en sécurité, je le sais, rien ne peut m'arriver avec lui. Et pendant ce moment de silence, je mis de côté cette méditation sur les visiteurs du futur quelques secondes, comme si tout oublier était la meilleur des solutions possibles, ce qui n'était sans doute pas le cas. Je n'allais malheureusement pas me débarrasser de ce trouble aussi facilement que cela. Un léger soupire passa la barrière de mes lèvres, quelques secondes à peine avant que mon ami ne me regarde dans les yeux et n'éclate de rire. Je l'observai avec étonnement. Je le connais suffisamment pour savoir que ce n'est qu'une question de nerf et je ne lui en veux pas, bien que le sujet n'a rien de très amusant. J'attends qu'il se reprenne, avec une patience digne d'une mère attendant que son enfant réussisse à attacher ses chaussures seuls.

«Ma …Maaira mais aussi…Ma…man. Non je dois halluciner complètement ! C’est impossible, tout ça me monte à la tête.»

Une grimace furtive passe sur mes traits. Maman. Était-ce réellement possible? Caleb se remet à rire sous mon regard troublé. J'espérais vraiment qu'il plaisantait et malgré moi, j'optai pour la première solution. C''était quand même plus rassurant, non? Non que cela me dérange particulièrement, mais je préférais me dire que mes enfants ne verront pas le jour dans un monde comme ces gosses semblaient le décrire. Je me mordis la lèvre un moment, avant de secouer la tête. C'était impossible, cette fille ne nous avait-elle pas dit que nous serions ses parents adoptifs? Quand bien même, Caleb venait de mettre un chaos sans nom dans mon esprit. Je sens ses doigts serrer les miens et tourne instinctivement la tête vers lui, un peu soucieuse devant son air sérieux.

«Toi ? Tu pourrais nous imaginez ensemble ? Sérieusement…Ça te parait …crédible ?»

Je me redresse pour mieux le fixer dans les yeux, m'y perdant un moment. Je ne savais pas quoi répondre. Je sais qu'il ne souhaite pas me brusquer, qu'il se contenterait sans doute d'un simple haussement d'épaule, mais je n'ai pas envie de lui répondre de la sorte. Il a droit à une vraie réponse. Je songe lui répondre "non", mais non parce que je le crois, mais simplement parce que c'est ce que je crois qu'il souhaite entendre et que j'ai peur. Oui, j'ai peur que ma réponse ne détruise notre amitié si solide. Risquais-je vraiment de tout détruire d'un seul et unique mot? J'allais ouvrir la bouche, lorsque Caleb ajouta quelques mots, comme pour me rassurer.

«Je veux dire…ça ne parait pas forcément évident mais ce n’est pas non plus totalement invraisemblable…»

Il ne va dans aucun sens, comme pour ne pas m'influencer. Je garde le silence quelques secondes de plus, pesant mes paroles pour être certaine de ne pas dire de conneries que je regretterais aussitôt dites. Je serrai un peu plus ses doigts, comme pour me rassurer, ne sachant pas trop où cela nous conduira.

« Ne m'en veux pas, je nous ai souvent imaginé ensemble, Caleb.»

Je garde le silence un instant, sans cesser de le fixer des yeux. Mes joues avaient prit une couleur cramoisie soutenue, devant mes propos. Bien que ma timidité s'envolait très rapidement avec lui, ce que je venais de dire était une exception qui affirmait ou infirmait la règle. Bref, il m'était effectivement souvent arrivé de peindre le tableau que formerait ma vie avec Caleb. Le tableau était plutôt plaisant. Et puis, n'était-ce pas de la pure logique? Il était le seul individu de sexe masculin qui ne me faisait pas peur, ou du moins, qui ne faisait pas naître en moi une répulsion à l'état pure. Je n'avais pas non plus envie de m'évaporer comme l'eau chaque fois qu'il me touchait, comme c'était le cas avec Paris. Un pâle sourire étira mes lèvres alors que je m'apprêtai à reprendre la parole.

« J'aimerais savoir ce que tu en pense, toi?»


Dernière édition par M. Maaira Van Tassel le Jeu 20 Mai - 1:56, édité 1 fois
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Message par Invité Jeu 13 Mai - 21:49








    Mon regard se fixe sur un point imaginaire alors que j’attends la réponse de Maaira. Je ne sais pas si j’ai peur qu’elle refuse catégoriquement de nous imaginer ensemble où si justement j’ai peur qu’elle en soit capable. Mon cœur saute un battement dans ma poitrine alors que ma respiration se fait plus lourde. Je ne suis de tout façon prêt à entendre aucune de ses potentielles réponses alors autant ne pas en faire un drame à l’avance. J’inspire, j’attends qu’elle brise le silence qui nous entoure.

    « Ne m'en veux pas, je nous ai souvent imaginé ensemble, Caleb.»… « J'aimerais ce que tu en pense, toi?»

    Je me redresse brusquement et me mets à tousser. J’ai avalé de travers, ma propre salive ! Je suis le pire des idiots! Je tente de récupérer mon souffle entre deux poussées de toux, mes joues prennent une couleur rose et des larmes naissent aux creux de mes yeux. Oh non ! Je vais lui donner la mauvaise impression, elle va croire que je suis choqué et en réalité, je le suis mais pas de la mauvaise façon. Ma main libre s’agrippe à l’accoudoir du canapé lorsque enfin je parviens à reprendre ma respiration. J’ai remarqué la façon dont elle a rougis, elle se livre à moi et tout ce que je trouve à faire c’est manqué de m’étouffer à ses cotés. Finalement, je parviens tout juste à articuler quelques mots.

    Caleb – Je ne t’en veux pas !

    En réalité je fais la même chose mais la, je ne parviens pas à le lui dire. J’inspire, j’expire. Je reprends mon état « normal ». Elle veut savoir ce que j’en pense, mais je n’en suis pas certain moi-même. Je me tourne finalement vers elle et plonge mon regard dans le sien. En silence, je me contente de l’observée, je me noie dans ses yeux, c’est un peu comme si je tentais de ne faire plus qu’un avec elle. Ce sentiment est agréable et je me surprends à lui accorder un sourire rempli d’affection. Peut être qu’il y a un moyen que j’en sache plus. J’entrevois une possibilité. J’inspire à nouveau et pose ma main sur la joue de Maaira. Lentement, j’approche mon visage du sien. Si je l’embrasse, je saurai ce que je ressens. Si les papillons s’affolent aux creux de mon ventre et bien c’est que c’est gagné.

    Le temps semble avoir suspendu son envole alors que je m’arrête à quelques centimètre des lèvres de la Poufsoufle. Nos souffles s’entremêlent. Je n’ai qu’une envie : réduire à néant la distance qui nous sépare mais ma conscience se mets à hurler au fond de moi. Elle est trop jeune pour moi, elle mérite mieux qu’un bouffon maladroit, elle mérite mieux que moi. Sans compter le risque énorme de briser notre amitié. Je ne suis pas prêt à m’engager maintenant, pas en sachant que ce sera peut être pour la vie. Non, je ne suis définitivement pas prêt. Je me recule alors subitement sans avoir conclu ce baiser qui me tentait pourtant tellement. Une part de moi le regrette déjà. Je pose ma main sur l’épaule de Maaira. Je ne sais plus comment me sortir de cette situation.

    Caleb – On n’a pas assez de recule. Ce que je pense, c’est que le pire de tout serait de perdre ce qu’on a à cause de tout ça. Je ne peux pas imaginer ne plus t’avoir dans ma vie. Je ne suis pas prêt à prendre ce risque…Pas encore.

    Je me mords la lèvre et secoue la tête. Je me laisse glisser de quelques centimètres et j’enlace Maaira en prenant soin de la calée confortablement contre mon torse. J’inspire l’odeur de ses cheveux. Je ne veux pas lui donner de faux espoir mais je n’ai pas pu résister à l’envie d’émettre la possibilité que un jour… peut être. Ou alors c’est à moi que je ne veux pas donner de faux espoirs ! Je pose un baiser sur le haut de son front et reprends la parole dans un murmure.

    Caleb- Il faut se donner du temps et je ne suis pas convaincu de mériter quelqu’un comme toi.

    Je tente de la convaincre autant que je le fais pour moi-même et cela doit probablement se sentir dans le ton de ma voix.





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Message par Sinéad A. Dubthaigh Jeu 20 Mai - 4:07

Je sens, plus que je ne vois, Caleb se redresser, toussant à s'époumoner. Je me redresse à mon tour, m'éloignant un peu de lui pour l'observer. Il y a une trace d'inquiétude sur mon visage alors que je pose ma main dans son dos. Mes yeux se firent plus brillant, sans doute parce que j'étais persuadée qu'il m'en voulait de nous avoir imaginé ensemble. Je me mords la lèvre, partagée entre l'envie de lui souhaiter bonne nuit pour filer dans mon dortoir et celle d'être près de lui. C'était toujours comme cela. j'avais besoin d'être près de lui. Malgré tout, je remarque que sa main n'a pas quitté la mienne.

«Je ne t’en veux pas !»

Mes traits se détendirent devant ses paroles. La seule idée qu'il pourrait m'en vouloir me faisait si mal que je peinais à imaginer mes réactions si c'était le cas. Je tendis la main vers son oeil, cueillant une larme perlée qui y reposait. J'observai cette petite goutte d'eau avec un intérêt naïf. Je ne me souvenais pas d'avoir un jour vu Caleb pleurer, enfin pas devant moi. C'était généralement le contraire, moi qui pleurait et lui qui me consolait. Bien entendu, il ne pleurait pas non plus présentement. Disons que ce n'était que dû au fait qu'il avait passé à deux doigts de mourir étouffer. La larme glisse et va mourir contre le cuir du fauteuil. Je l'observe chuter, regardant le motif humide qu'elle a fait sur le cuir. Cet intérêt peut sembler étrange pour n'importe qui, mais pour moi, qui s'émerveillait de rien, à la façon d'une enfant, c'était la chose la plus banale. Caleb devait en avoir l'habitude maintenant. Il n'était pas rare qu'il perde momentanément mon attention pour quelque chose de surfait. Lorsque je lève les yeux, je remarque qu'il m'observe avec une attention que je ne comprends pas, mais je ne peux m'empêcher de plonger dans ses yeux. Mes joues reprirent cette douce teinte rosée devant l'intensité de son regard. Pourquoi était-il si insistant tout d'un coup?

Sa main se pose sur ma joue dans une caresse si douce qu'elle déclenche un frisson qui me parcourt. Je ne bouge pas, complètement tétanisée. Alors que son visage s'approche du mien, je sens mon cœur s'affoler, raté un battement pour repartir sur une note hystérique. Il tambourine avec folie dans mes tympans, assourdissant. Son souffle chaud caresse ma peau qui me semblait soudainement brûlante alors que ses lèvres s'arrêtèrent à quelques centimètres des miennes. Je plonge une dernière fois mes prunelles dans les siennes avant de fermer les yeux, attendant qu'il comble les derniers centimètres qui nous séparaient encore. Il avait sans doute pu voir une trace d'espoir dans mes yeux. Un espoir qui vola en éclat lorsqu'il s'éloigna subitement après quelques secondes si près de moi. J’ai l’impression qu’un vide immense s’empare subitement de moi, alors que mon cœur reprend un rythme plus régulier et lent. Sa main glisse sur mon épaule avec légèreté, quittant à mon grand regret, ma joue. J’essayais de camoufler ma déception, sans réellement être persuadé d’avoir réussit. J’imagine que toute autre fille à ma place aurait elle-même été chercher ses lèvres, mais pas moi. À croire que je n’étais pas « normalement constituée ».

«On n’a pas assez de recule. Ce que je pense, c’est que le pire de tout serait de perdre ce qu’on a à cause de tout ça. Je ne peux pas imaginer ne plus t’avoir dans ma vie. Je ne suis pas prêt à prendre ce risque…Pas encore.»

Il se laissa glisser de quelques centimètres, après avoir mordu ses lèvres qui m'avait semblée si désirables quelques secondes plutôt. Je le laissai me calée confortablement contre son torse, posant ma tête contre lui, fermant les yeux à ce simple contact. Je m'imprègne de son odeur que je connais si bien avec délectation. Ma respiration se calque bientôt à la sienne, alors que je sens son torse s'élever et s'abaisser doucement. J'aime sentir son souffle dans mes cheveux, les battements de son coeur sous mes doigts, son odeur enivrante, ses bras qui m'entours... et je m'abandonne entièrement dans ses bras, sereine et en sécurité. Puis, il vient les questions. Pourquoi avais-je ressentis l'envie qu'il m'embrasse, alors que jamais cette idée ne m'avait effleurée? Pourquoi avais-je tellement besoin qu'il me touche? Chaque frôlement, chaque baiser innocents, chaque caresses toutes aussi innocentes me semblaient essentiels. Et puis pourquoi « pas encore »? Je fronce doucement les sourcils, cherchant des réponses à ces questions.

« Pas encore?» répétais-je.

Ce n'était donc pas un rejet définitif? Ou était-ce autre chose? Caleb avait sans doute raison, nous avions besoin de recule. De prendre le temps. Mais ça ne serait pas facile, surtout si j'étais continuellement dans ses bras. Comment pouvait-on prendre du recule alors que j’étais si près de lui? Alors que sa présence m’était nécessaire?

Il faut se donner du temps et je ne suis pas convaincu de mériter quelqu’un comme toi.

Je fronçai les sourcils légèrement. Il croyait vraiment que je méritais mieux que lui? Je n’en étais pas aussi certaine que lui. Prenait-il en compte ce que je voulais, moi? Je connaissais assez Caleb pour savoir qu’il voulait me protéger, mais il n’avait pas besoin de me protéger de lui-même. Je me redressai doucement afin que ma joue aille repose contre son épaule dont les formes semblaient faites pour l’accueillir. Du bout des doigts, je l’obligeai à tournée la tête vers moi, mon pouce caressant doucement sa joue.

« Ne dis pas ça…Tu vaux mille fois mieux que Paris, et pourtant, lui ne se gêne pas.»

J’appuyais mon front dans son cou, évitant ainsi son regard après ces paroles. Caleb était l’un des rares à savoir ce que me faisait subir le Serpentard, il me protégeait du mieux qu’il pouvait, me consolait, apaisait mes cauchemars. Dans un sens, c’était sans doute moi qui ne le méritais pas. Je n’étais qu’une gamine qui servait de jouet à un pervers rien de plus, rien de moins.

« Mais tu as raison, il faut se donner le temps…»
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Message par Invité Sam 29 Mai - 15:52







    Maaira fronce les sourcils alors qu’elle répète mes paroles…Pas encore…Nous qui étions censé mettre les choses au clair, nous voila encore plus perdus. Je vois dans son regard qu’elle se pose des questions, je m’en pose aussi et c’est bien pour cette raison que je pense que ce n’est pas "le moment". Oh je m’en mordrai très certainement les doigts dans le futur, j’ai peut être laissé passer une occasion que si ne se reproduira jamais plus. Ma gorge se serre mais j’inspire tranquillement et ne me trahis aucunement. Je suis trop perdu pour réfléchir, je choisi donc de m’en tenir à ma première idée en maintenant le fait qu’il nous faut du temps et au passage, je lui fait preuve de mon insécurité. Je suis au bord de frôler le rire nerveux mais je me concentre pour qu’il ne m’échappe pas. Je sais que Maaria ne l’interpréterait pas mal mais c’est plutôt moi qui n’ai pas envie d’y succomber.

    Elle me regarde, fronce les sourcils avant de se blottir contre moi. Il serait plus simple que plus aucun de nous deux ne prononce le moindre mot. Se contenter simplement de la présence de l’autre, du calme qui nous entoure. Mes pensées s’égarent l’espace de quelques secondes mais la voix de Maaira me rappelle bien rapidement à la réalité.

    « Ne dis pas ça…Tu vaux mille fois mieux que Paris, et pourtant, lui ne se gêne pas.»

    Paris. Tout mon corps se raidi comme prit d’un choc électrique particulièrement désagréable. Elle ne peut que le sentir, c'est inévitable. Ma mâchoire se serre, l’une de mes mains s’agrippe fermement à l’accoudoir. Je suis prêt à exploser. Je ne peux concevoir le petit jeu malsain qu’il entretient avec ma protégée. Si j’en avait la moindre occasion, je lui ferais bouffer ses couilles avec grand plaisir, passez moi l’expression. Si je fais le moindre mouvement, je suis capable de retourner tout le château pour lui faire la peau. J’inspire mais l’air ne parvient pas à trouver son chemin jusqu'à mes poumons.

    « Mais tu as raison, il faut se donner le temps…»

    Quoi ? De qui ? De quoi ? Je suis tellement envahi par la haine et la colère que je ne me souviens presque plus de la discussion qui nous a menée à évoquer ce bouffon de Montgomery. Incapable de reprendre ma respiration, je pousse Maaira sans trop de ménagement et bondit sur mes deux pieds. Je me dirige vers la cheminée sur laquelle je pose mes deux mains et mon front. Je ferme les yeux, il faut je me calme. Elle va me prendre pour un fou. Cette affaire m’inquiète depuis un bon moment mais je me contentais d’être l’ami fidèle, toujours la pour la soutenir. Oh certes j’avais déjà envie de refaire le portrait à ce bâtard mais maintenant c’est mort que j’aimerais le voir. J’avale difficilement ma salive alors que je réalise que cette montée accrue de haine va de paire avec les sentiments que je me découvre envers la Poufsouffle.

    Une fois encore, je me dis que je viens de faire une erreur. Si j’avais officiellement le rôle de son petit ami et bien il saurait qu’il n’avait plus intérêt à poser ses salles pattes sur elle ! Pourtant, je sais qu’il est trop tard pour que je revienne en arrière alors qu’elle vient d’approuver l’idée que nous avons besoin de temps. Mon estomac est serré, je ne parviens pas à retrouver un rythme normal autant au niveau cardiaque que respiratoire. Je trouve comme seul exutoire d’écraser mon poing contre la pierre de la cheminée. Je sais que je n’ai aucune chance et au moment de la collision, je sens ma peau se déchirée et mes os s’entrechoquer. Je ne sais plus quoi faire et je me tourne alors vers Maaira. Mon regard est remplis de tellement émotions qu’il doit probablement être impossible à identifier, je ne suis pas convaincu qu’elle m’aie un jour vu dans un tel état. J’ouvre la bouche, aucun son n’en sort. Je l’a referme, tente de respiré et me laisse aller à une nouvelle tentative.

    Caleb – Ça ne peut pas continuer cette histoire. Si tu ne trouves pas un moyen d’y mettre fin, je vais finir par devoir m’en mêler. Je sais pas, parles en à un professeur…

    Je marque une pose et fais un pas vers elle. Au final, tous mes doutes n’ont plus d’importance. Qu’elle finisse avec moi ou avec un autre, la, tout ce que je veux c’est qu’il cesse de la malmenée. La douleur lancinante qui me torture la main a le don étrange et paradoxal de me calmer, en surface. Je la fixe, droit dans les yeux…C’est maintenant très certainement le désespoir qu’elle peut y lire.

    Caleb – Trouve une solution. Fait quelque chose…Ou ça risque de pas être jolis.

    Je ne la menace pas mais je lui fais part d’une réalité. Je ne supporterai pas éternellement de savoir les terribles choses qu’il lui fait endurer. Je ne peux le concevoir et il est plus sage qu’elle en soit avertie avant que je ne perde tout contrôle. Figer sur mes deux pieds, je me sens vidé et incapable de dire quoi que ce soit de plus ou même de bouger. J’ai peut être été trop loin mais c’était plus fort que moi.





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Message par Sinéad A. Dubthaigh Jeu 3 Juin - 3:05

Je me blottis davantage contre lui, merveilleusement bien en ce moment. Il aurait été si facile de simplement fermer les yeux et tout oublier ce qui ce passait, tous ce qui chamboulait nos vies. J'aurais simplement fermé les yeux et me contenter de son souffle dans mes cheveux, des battements de son cœur dans mes oreilles, pourtant, les paroles qu'il m'avait soufflé un peu plus tôt m'avait fait iriser les cheveux. D'une part, c'était complètement faux et je n'allais pas le laisser croire que je vaux mieux que lui. Caleb était une personne adorable et merveilleuse, comment pouvait-il croire qu'il n'était pas assez bien pour l'innocente gamine que je suis? Suite à mes paroles, je sens mon ami se raidit subitement. Je pince les lèvres, regrettant immédiatement mes paroles. Si j'aurais pu m'éloigner de lui, le regarder dans les yeux pour essayer de l'apaiser, je n'en fis rien. Restant contre lui, priant Merlin qu'il se calme. Il n'y avait pas de réelles chances que cela se produisent, je ne le savais que trop bien. Paris était un sujet délicat que j'évitais généralement. Il était douloureux et si Caleb agissait en ami fidèle, toujours à l'écoute et réconfortant, ça n'allégeait pas les supplices que pouvaient me faire subir le Serpentard. Caleb me repoussa et se leva. Je me retrouvai seule sur le fauteuil, à mon plus grand regret. Il me fit dos, alors que je remontai mes genoux contre ma poitrine, les entourant de mes bras et posant mon menton en leur sommet.

J'observe les épaules de mon ami se soulever et s'abaisser au rythme rapide de sa respiration. Je savais depuis longtemps que Caleb n'appréciait pas la situation, qu'il avait un mal fou à l'accepter, mais jamais il n'avait aussi mal prit la chose. Je ne comprenais pas sa soudaine réaction excessive. Je compris encore moins lorsque son point s'abattis sur la brique de la cheminer. Je sursautai devant son excès d'agressivité, une petite exclamation m'échappe. J'avais toujours associé Caleb à la douceur et à la sécurité, le voir ainsi me faisait un peu peur. Je resserre un peu mon étreinte sur mes genoux, jusqu'à ce que j'en ai mal au sternum. Ne pouvait-il pas simplement agir comme toujours? Me consoler, me rassurer, et voilà? Il semblerait que non. Lorsqu’il se tourna vers moi, j’observai sa main, celle qui avait eu une collision avec le mur. La peau déchirée et le sang qui s’en échappait me fit visiblement pâlir. Je n’aimais pas le sang, je n’avais jamais aimé ça d’ailleurs. Je levai les yeux vers le visage de mon ami. Je fus frappée par le flot d’émotions que je pouvais y lire dans ses yeux. Je me sentis soudainement coupable de lui faire subit cela, bien que je savais qu’au fond, je n’y étais pas pour grand-chose.

«Ça ne peut pas continuer cette histoire. Si tu ne trouves pas un moyen d’y mettre fin, je vais finir par devoir m’en mêler. Je sais pas, parles en à un professeur…»

Je secouai doucement la tête de gauche à droite. J’avais déjà essayé, mais Montgomery était influant. Il était facile pour lui de parée mes appels à l’aide, ne faisant que me contre dire avec une excuse bidon. Et ensuite…c’est toujours pire, toujours plus douloureux. J’avais fini par le laisser faire, arrêter de me débattre. C’était lâche, je sais, mais je ne savais plus quoi faire pour me sortir de cette situation des plus décadente. Je comprenais néanmoins le point de vue de Caleb. Il fait un pas vers moi, et je me redresse, passe une main sur mon visage alors que mes yeux commencent doucement à se remplir d’eau. Je sais qu’il fait ça pour mon bien, mais les larmes affluent tout de même sous mes paupières. Je me lève à mon tour, faisant quelques pas vers lui.

«Trouve une solution. Fait quelque chose…Ou ça risque de pas être jolis.»

Je sais que ce n’ai pas une menace, jamais il ne me menacerait, pas lui. Le désespoir que je peux lire dans ses yeux me fait mal. J’essaie de refouler les premières larmes qui semblent vouloir rouler sur mes joues. Je passe une main dans mes cheveux, avant de la tendre pour prendre la main lacérée de mon ami, le regardant dans les yeux pour ne pas voir les blessures qui, je savais, me donnerait la nausée. J’étais lamentable, je sais. J’étais une petite nature dont la vu du sang me soulevait le cœur et qui se faisait malmenée par un type atrocement pervers sans être capable de se sortir de cette situation douloureuse. Je m’agaçais moi-même, comment le Poufsouffle pouvait-il me supporter?

«J’ai essayé Caleb…mais c’est toujours pire…Je suis pathétique, réellement. Je laisse les gens abusée de moi sans savoir comment m’en sortir, au contraire, je le laisse faire parce qu’il me fiche une peur bleue. Comment peux-tu seulement me supporter? J’ai l’impression d’être tellement faible, tellement sotte… »

Je baissai les yeux vers sa main endommagée dans la mienne. Je sors ma baguette de ma poche. Je marmonnai quelques paroles, passant ma baguette plusieurs fois au dessus de ses blessures dont la vu me donnait l’impression d’être barbouillée. Lorsque je relevai les yeux vers ceux de Caleb, une peau si fine que l’on pouvait voir la blessure en dessus recouvrait les plaies. Il était clair que cette petite peau pourrait se perforer d’une simple pression. Ce n’était pas super, mais ça devrait faire l’affaire pour la nuit. Le couvre-feu devait être passé maintenant, et se rendre à l’infirmerie si tard ne devait pas être l’idée du siècle. Je lui fis une pâle grimace devant mon « chef-d’œuvre ». C’était quand même mieux que rien. Je lâchai sa main pour me blottir contre lui, me hissant sur la pointe des pieds pour enfouir mon visage dans son cou. Un frisson me parcourut doucement, mais je ne bronchai pas, je souhaitais simplement qu’il referme ses bras autour de moi.

«Je suis tellement désolée de t’infligé tout cela, j’ai l’impression de tout faire de travers. »
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