The Time-Turner
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hysteria. ft Dawn.

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hysteria. ft Dawn. Empty hysteria. ft Dawn.

Message par Invité Lun 26 Oct - 12:53

    Soirées, tout le monde sait avec quoi ça rime. Soirée ça rime avec musique, rencontres, mais aussi et surtout avec deux éléments beaucoup moins glorieux quand on y pense : alcool et drogues. Les fêtes sont les lieux capitaux de débauche, et quoique l’on vous prétende, nul ne pourra nier.
    Aussi quand Nick avait été mis au courant d’une telle soirée, il avait longuement hésité à s’y rendre. Cela faisait bien trois semaines qu’il ne touchait plus à rien, alcool, stupéfiants, à cause – grâce à ? – de Jez qui le surveillait constamment. L’idée de se rendre à l’une de ces soirées qu’il aimait tant fréquenter en temps normal, le laissait donc pour l’instant assez craintif. Craintif parce qu’il était en manque, et que devoir résister toute une soirée, avec tant à disposition, n’allait pas forcément jouer en sa faveur.

    Aussi, il y avait pensé longuement. Une heure après le début de la fête, le Serpentard zonait encore dans sa salle commune, faisant des allers retours alors que face à lui défilaient ses camarades, en tenues travaillées, ravis de pouvoir se métamorphoser l'espace d'un soir. Il les voyait tous heureux, souriants, des bouteilles à la main, sortir le plus calmement possible, dans l'espoir de ne pas se faire choper. Après tout, la fête était au cinquième étage, et traverser la moitié de Poudlard, lorsque le château était surveillé par Rusard, ce n'était pas forcément une mince affaire.
    Enfin, il s’y était rendu, à cette foutue soirée. Jez’ serait là après tout, ça ménagerait n’importe lequel de ses comportements.
    Ce fut en pénétrant dans la salle qu’il su immédiatement qu’il aurait du faire demi tour. Sauf que, vous connaissez la fierté ? Bah voilà. La fierté poussa Nick à fermer la porte de la salle derrière lui et à s’avancer la tête haute. Après tout, il pouvait y arriver, non ?

    Non.
    Après à peine cinq minutes il s’était retrouvé au plein milieu d’une discussion animée, avec de bons amis, déjà bourrés. Nick était nerveux, et cela se voyait à son comportement. Il sentait un battement dans sa tête, frénétique, une douleur lancinante qui lui rappelait à chaque misérable seconde qu’il ne pouvait toucher à rien d’autre que du jus de citrouille.

    « Hééé Nick c’est bien de te voir lààà ! Comment tu vas mec ? Attends prends un verre. »

    Le bras droit, il tenait d’un poing serré et tendu un verre donné par Thomas, un ami. Berlioz ferma un instant les yeux, avant de passer automatiquement le verre à Jez’, qui l’observait à quelques pas de distance. Il adressa un sourire tendu à T, avant de se retirer dans un coin, avec un verre de jus de citrouille et une cigarette.
    Son instabilité à l’instant était telle qu’il ne l’avait plus ressentie depuis son retour chez Jez’. Accoudé au balcon, à l’air frais Nick tenta de se couper un instant de la fête. La musique commençait déjà à lui paraître moins intense lorsque quelqu’un lui parla. Une voix féminine. Ce devait être Jez’.

    « Viens. »

    Il entraîna la demoiselle hors de la salle, sous le regard de tous, ou de personnes, à vrai dire il ne s’en rendait pas compte. Son esprit était aveuglé, il sentait juste ce battement de plus en plus intense dans son crâne. Nick ouvrit violemment la première porte qui se présenta face à lui, et la referma dès que Dawn fut rentrée. Prend garde Nick, si tu savais dans quelle salle tu t’es engouffré…
    L’émeraude se permit enfin de croiser son regard avec celui de celle qu’il croyait être Jez’. Ses yeux étaient rouges de sang, et cela aurait pu effrayer n’importe quel élève ou professeur. Aussi, lorsqu’il se rendit compte que face à lui ce n’était pas sa meilleure amie, mais une gamine qu’il ne connaissait même pas, autant vous dire que Nick n’en fut que plus contrarié.

    « T’es qui toi ! »

    Vous voyez, les loups garous. Lors de leur transformation ils deviennent si violents qu’ils ne peuvent contrôler leur puissance et leur rage, et ne font plus la différence entre amis et ennemis, créatures et humains, ils ne font plus la différence entre rien. Ils ne rationalisent plus, tout simplement. Eh bien Nick, le manque, ça le rendait un peu comme un loup garou. D’autant plus qu’il se trouvait dans la Salle Capitale.
    Pauvre Dawn, si elle savait.

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Message par Invité Mar 27 Oct - 16:30


      D. - « Franchement, Hester, je n’ai vraiment pas envie d’y aller… »

    La jeune fille soupira. Elle n’avait qu’une seule : passer la soirée dans le dortoir de Serdaigle en compagnie d’un bon livre. Hélas, c’était trop en demander à son amie Hester qui, elle, ne désirait qu’une seule chose : sortir, et avec Dawn. La jolie rousse n’était pas dupe, elle savait exactement ce que la Gryffondor essayait de faire : lui changer les idées, l’amener à rencontrer des personnes. Pour qu’elle s’amuse. Pourtant, elle ne comprenait pas qu’elle n’était pas comme toutes ces adolescentes qui sont toutes excitées à l’idée de sortir. Elle ne désirait que le calme et son oreiller.

      H. - « Allez quoi Dawn ! Ca fait une éternité que nous ne sommes pas sorties, et puis c’est genre LA soirée à ne pas manquer, il y aura tout le Monde ! »

    Elle avait beau faire, beau dire, le regard de la jeune blonde était déterminé. Elle savait qu’elle allait gagner. Et Dawn aussi. Un soupir plus tard, elle finit par acquiescer d’un signe de la tête, se résignant. Au pire, elle pourrait toujours aller se planquer dans un placard à balais avant ladite soirée. Hm, c’était sans compter la détermination d’Hester. Cette dernière avait toujours le dernier mot.
    Elle finit par quitter la table des Gryffondor pour rejoindre la sienne, celle des Serdaigle. Elle était lasse, dénuée de tout courage. Pourtant, autour d’elle, ce n’était que joie, sourires et allégresse. La journée touchait à sa fin, et en ce vendredi cela ne signifiait que deux choses : le week-end et les fêtes. Celle qui était organisée le soir même était d’ailleurs assez attendue. Une fête clandestine, ou comment passer une soirée en compagnie de personnes bourrées et droguées. Tout ce qu’elle détestait, tout ce qu’elle craignait. Se retrouver au beau milieu d’inconnus, d’une foule de personnes aux cigarettes coincées entre les doigts, aux verres plein les mains. Une horreur. Si elle avait le choix, elle n’y aurait jamais mit les pieds. Mais c’était sans compter des amis comme Hester qui l’incitaient à sortir.
    Quelle plaie.

    Après avoir mordu dans une gaufre, elle glissa un regard à son emploi du temps. Il ne lui restait qu’une heure de potions. Une nouvelle occasion pour se ridiculiser. Soupirant de plus belle, elle termina de manger sa gaufre, dont le chocolat commençait à fondre sur ses doigts. Pourvu que le cours de potions ne soit pas un désastre.


    En fait, c’en fut un. Et un vrai de vrai. C’est bien simple, la jeune fille fit tout renverser ce jour-là, sous le regard désolé du maître de potions. Sa maladresse en potions n’avait jamais atteint ce sommet-là, et notre catastrophe ambulante était sortie des cachots avec les joues rosies et le regard rivé au sol. Décidemment, ce ne serait donc pas sa journée. Dawn repartit en direction de la salle commune des bleus et argents et après avoir répondu à l’énigme du sphinx, accueillit le confort de son lit à baldaquin avec grand soulagement. Elle ne voulait pas y aller, ne voulait pas se ridiculiser davantage. Elle voulait rester allongée comme elle l’était à tout jamais, sans jamais devoir en sortir, revoir ces visages aux rictus insolents qui la dévisageaient. Elle ne voulait plus jamais céder aux caprices de ses amis et se rendre à une soirée par obligation. Elle ne désirait qu’une seule chose, rentrer chez elle, ce qui incluait la maison à Londres et non pas le Château.
    Quelques heures plus tard, pourtant, la voilà qui se préparait à sortir clandestinement des appartements de Serdaigle. Elle n’y avait pas mit beaucoup de sien pour sa tenue, à vrai dire. Dénuée d’enthousiasme, la jeune fille avait enfilé une paire de collants gris clair en laine, une tunique beige qui lui arrivait légèrement au dessus des genoux et un long gilet clair. Elle ne s’était même pas coiffée, laissant ses longs cheveux roux s’emmêler dans son dos. Elle était si désespérée qu’elle songea de nouveau au placard à balais dans lequel elle pourrait éventuellement se cacher pour qu’Hester ne la trouve jamais. Mouais. Quand elle sortit du dortoir, elle du retirer ses bottes dont les talons claquaient sur le sol. Elle qui était si à l’aise dans ses baskets… Pauvre Dawn.

    La soirée battait son plein quand elle arriva en compagnie d’Hester, qui était évidemment superbe. Dawn avait l’impression de faire tâche à coté de la jolie blonde, comme souvent. Elle soupira pour la énième fois de la journée et observa les visages autour d’elle. Elle en reconnaissait de nombreux, Gryffondor et Serpentard pour la plupart, mais il y avait aussi quelques Poufsouffle et deux trois Serdaigle de dernière année. Hester se dirigea vers des filles de sa promotion et la jeune Serdaigle la suivit contre son gré. On lui tendit une coupe qu’elle refusa. Une cigarette, aussi, devant laquelle elle eut bien du mal à ne pas faire de grimace. Elle s’ennuyait à mourir, ne se sentait pas à sa place, et quand la Gryffondor l’amena vers la piste de danse, elle se mit à la haïr profondément. Mais la goutte d’eau qui fit déborder le vase fut les mains qu’elle sentit se balader sur ses hanches alors qu’elle dansait. Elle se retira brusquement de l’endroit et allait chercher un verre de jus d’orange quand elle croisa un regard qui ne lui était pas inconnu. Il s’agissait du frère de Léa. Léa. A sa pensée, Dawn sentit la tristesse l’envahir et l’image de son amie s’imposer à elle. Elle tenta de faire abstraction de ces sensations et se dirigea vers le garçon, presque machinalement. Elle respira un grand coup avant d’oser parler quand elle se retrouva enfin à sa hauteur. Dans un souffle qui se fit murmure, elle lâcha :

      D. - « Hé, ça va ? »

    Elle n’eut pas l’occasion d’obtenir sa réponse, ni même de croiser à nouveau son regard, juste un « Viens. ». Il délaissa cigarette et jus de citrouille et la tira par le bras. Déconcertée, la jolie rousse n’eut même pas la force de lui résister et se laissa entrainer par le Serpentard. Sous quelques regards étonnés, il l’emmena à l’extérieur de la salle, ouvrit une porte voisine, pénétra dans celle-ci et la referma derrière eux. Dawn était terrorisée, comme figée quand il lui lâcha enfin le bras et lui glissa un regard. Un frisson parcouru la jeune fille. De toute évidence, il n’allait pas bien. Ses yeux étaient injectés de sang et ses traits, déformés par la fureur. Il aurait su faire peur à n’importe qui. Mais Dawn n’était pas n’importe qui, sa peur était au moins deux fois plus grande que celle de ses camarades et, enfermée dans cette salle, sa terreur était immense.

      N. - « T’es qui toi ? »

    Bouche bée, la jeune fille le dévisagea. Qui était-elle ? Ne le savait-il même pas ? Des milliers de questions lui parcoururent l’esprit, tandis que ses lèvres refusaient de laisser passer le moindre son, restés au fond de sa gorge. Elle ne savait pas quoi faire. Ni comment réagir, ni comment s’échapper de la situation. A cet instant, elle aurait donné n’importe quoi pour se retrouver coincée dans un placard à balais étroit, seule. Au bout de quelques secondes, qui lui parurent être une éternité, elle finit par dire :

      D. - « Je… je m’appelle Dawn. Je… connaissais ta sœur. »

    Devant l’expression que prit alors le visage du Serpentard, elle eut un mouvement de recul.
    Pauvre Dawn, oui, la malchance incarnée.

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Message par Invité Mar 27 Oct - 23:39

    Oh oui, la malchance incarnée.
    Dawn si tu savais dans quoi tu t’es fourrée. Avant de continuer l’action, un petit interlude doit se faire. Evidemment la tension monte, qu’en adviendra-t-il de la pauvre petite Dawn. Elle file une bien mauvaise passe la rouquine. Au final, c’est toujours comme ça que ça se passe, pas vrai ? Dans les films d’horreur ce sont toujours les plus innocentes qui paient. Simplement parce que ces films ne sont pas « politiquement corrects », ils ne s’inscrivent pas dans une longue liste d’histoires médiatisées et contrôlées par les grands de notre monde, le bien ne l’emporte pas toujours. La gamine innocente ne réussira pas à semer le monstre qui la poursuit. Elle se fera bel et bien rattraper, la pauvre mignonette… Mais, après tout, ce ne sont que des films d’horreur. Des renégats de la société cinématographique. Le héros ne s’en tire pas toujours, simplement parce qu’il n’y a pas de héros.
    Mais peut-on réellement parler de monstre, ici ? Je vous rappelle simplement que dans le passé de Berlioz, aucune histoire de violence sanglante n’est citée, ni physique, ni morale. Si l’on remonte à l’origine de la famille on ne trouvera sûrement pas que des histoires culcul rangnangnan de mariages et d’amourettes, de fleurs et pâtisseries, il y aura sans doute des récits de trahisons, de duels et de promesses souillées, mais enfin, ca remonte à loin. Dans le genre innocent Nicholas était un bon représentant de la famille. Fier Serpentard il ne fuyait pas les provocations, mais de là à être lui-même l’origine des disputes, loin de là. Justement, s’il y avait bien une chose qui rendait fiers les parents Berlioz, c’était le sang froid de leur aîné dans tout type de situation.
    Tout type de situation ? Peut-être pas.


    Retour dans la Salle Capitale. Une scène étrange se produit. Nicholas Berlioz, ce même Serpentard digne de confiance ne semblait plus si inoffensif que décrit précédemment. Son poing serré faisait ressortir les veines éclatantes à travers son teint bronzé. La sueur commençait à perler sur son front de plus en plus pâle depuis le matin. Le teint étrangement foncé de sa peau – étant données ses origines – qui l’affublait d’habitude de cette image d’homme du sud, du brun chaleureux souriant, confiant et digne de confiance, venait de disparaître. A sa place une allure spectrale et des yeux d’un rouge éclatant. On aurait dit que quelqu’un s’était emparé du corps du charmant Berlioz. Mais pourtant non, ce ne pouvait être simplement ce manque… Une force supérieure était présente.
    Une force qui se déchaîna aux paroles de la petite Dawn.
    Ca fut fatal. Comme si le nerf qui depuis tout à l’heure était à l’origine de ces douleurs lancinantes venait d’exploser dans sa tête. Comme si les seuls vaisseaux qui permettaient d’irriguer son cerveau, sa raison, sa seule manière de se rattacher encore à la réalité venaient de se briser, briser frappés si brutalement que nul réparation n’était possible, nul retour en arrière n’était envisageable. Nicholas était désormais en proie à une bête qui venait de naître et de mûrir en un instant : la colère.

    « Ma sœur… »

    Nick. Rattache toi à ce souvenir, à ce souvenir qui devrait pouvoir t’aider à sortir de cette dimension dans laquelle tu t’es fourré. Rattache-toi à elle, à son sourire, à sa joie de vivre. Elle avec qui tu partageais tout. Elle avec qui tu partageais vie et âme. Corps et âme. Vous n’étiez qu’un, pas vrai. Elle était celle qui te calmait, elle, ton autre. Rattache-toi à elle, cherche à faire revivre ses sentiments, fais la revivre tout simplement. Tu es le seul et unique capable de le faire. Serre fort dans ta main cette chaîne que tu ne quittes plus. Celle qui entourait son cou le jour de sa mort. Cette chaîne souillée, que tu devrais briser, dont tu devrais te débarrasser pour passer à autre chose. Tu sais qu’en cet instant elle peut t’aider à te rattacher à ce seul souvenir qu’il te reste, tu le sais. C’est pour ça que tu te refuses de la briser cette chaîne, de la jeter dans l’eau froide et sombre du lac, là où elle devrait demeurer à jamais. Qui sait, peut-être que ce soir elle peut t’aider à vaincre la salle capitale. Cette parcelle d’âme qui ne semble plus te peupler, peut-être que…

    « Comment peux-tu parler d’elle. »

    Non. Rien ne pouvait y faire. Il n’était plus là. Ce n’était plus lui. J’espère que tu t’en rends compte, Dawn, que tu ne parles pas au Nick que tu aurais du connaître. A celui de ta bonne camarade, celui que Léa t’aurait présenté comme l’homme parfait, simplement parce que l’amour qui réunissait ces deux là les aveuglait en même temps. Avec les années tu aurais appris à le connaître, son Nick, à vivre avec lui. Je te voyais déjà dans le manoir familial, l’été venue. Ou chez Jez’ & Nick, occasionnellement. Dawn, tu le sais hein, que ce n’est pas Nick ?!
    Le jeune homme se rapprocha encore un peu de sa victime. Le seul son qu’il entendait était le martèlement dans sa tête, le seul son qui s’emparait de lui était celui d’un coup résonnant dans une salle vide. Quel coup ? Quelle salle vide ? Dawn, tu aurais du t’enfuir il y a bien longtemps.

    « MA SŒUR EST MORTE. »

    Et d’un brusque mouvement il la poussa contre le mur. A vrai dire, je ne sais si ce choc fut violent. A l’échelle de Nick, ce ne fut qu’un effleurement, à l’échelle de Dawn…
    N’oublions pas une chose. L’échelle de Nick, c’est l’échelle de la salle capitale.

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Message par Invité Ven 6 Nov - 20:38

    YOU KNOW HOW I FEEL.


    Et elle avait peur, tellement peur. Elle se recroquevillait doucement, angoissée, plongeant son regard azur dans le sien, si sombre, si terrifiant. Voilé d’une rage nouvelle. A peine avait-elle osé prononcer le nom de sa sœur que le garçon s’était mis à changer de comportement. La colère émanait de tout son corps, il tremblait presque. Il l’observait comme si elle était sa proie. La jeune fille se sentait vulnérable, plus que jamais trahie par ses peurs. Elle n’osait même plus bougé, tant la situation était tendue. Sa seule issue était la porte de sortie, mais le Serpentard se tenait justement en face, lui interdisant toute opportunité de fuite. Ses lèvres vermeilles se mirent à trembler, tandis que son palpitant faisait des bonds dans sa poitrine. Comme une balle rebondissant sur le sol, inlassablement. Chaque battement était une douleur et rappelait à Dawn la situation. Chaque seconde qui s’écoulait était une torture mentale. Elle avait si peur… et pourtant le pire était à venir.

      N. -« Ma sœur… »

    La jeune fille sursauta, s’étant habituée au silence. Elle le dévisagea à nouveau. Il s’était crispé en prononçant ce dernier mot, et son regard était plus que jamais empreint de chagrin. Un frisson parcourut son corps et la Serdaigle osa un nouveau pas en arrière. Elle ne savait pas quoi faire, ni comment se sortir de cette situation périlleuse, ni comment raisonner le garçon. Ses lèvres s’entrouvrirent à plusieurs reprises, ne laissant pourtant aucun son en sortir. Et une seule pensée lui traversait l’esprit à ce moment-là, celle qui lui disait que jamais elle ne s’en sortirait.

      N. - « Comment tu peux parler d’elle. »

    Un ton de reproche, une voix grave. Mais surtout l’air qui se faisait menaçant. La jeune fille s’attendait au pire, car il ne restait plus que la rage et la menace dans les yeux bruns du garçon. Elle fronça les sourcils et tenta de reculer encore un peu. Pourtant, il ne lui en laissa pas le temps. A chaque pas qu’elle faisait pour s’éloigner, il en faisait deux pour se rapprocher. Elle touchait presque le mur derrière elle, à présent. Son visage était tordu par la souffrance, par ses peurs qui la rongeaient à l’intérieur d’elle-même. Une terreur qui agissait encore, toujours.

      N. - « MA SŒUR EST MORTE ! »

    Le bruit résonna dans la salle et Dawn en demeura bouche bée. En l’espace de centièmes de seconde, la jeune fille songea à toutes les possibilités qui s’offraient à elle. Fuir semblait être la meilleure d’entre elles. Son instinct lui disait – lui criait – de s’échapper, et pourtant elle restait là, tremblante et morte de peur. Elle ne pouvait pourtant plus bougé et seule la solution qui consistait à tenter de calmer le Serpentard semblait être envisageable. Pourtant, c’était déjà trop tard. D’un mouvement rapide et précis, le garçon la plaqua violemment contre le mur. Le crane de la jeune fille se heurta à ce dernier, et elle entendit le son résonner dans sa tête. Ce fut si soudain, si imprévu qu’elle ne comprit pas tout de suite ce qui lui était arrivé. Elle resta un moment les yeux fermés, son corps tout entier contre le mur. Il se tenait près d’elle, et la seule chose qu’elle parvenait encore à entendre était sa respiration saccadée. Elle sentit presque son souffle sur ses joues.
    Quand elle se reprit enfin et ouvrit les yeux, ce fut la haine qu’elle découvrit dans les yeux de son camarade. Une larme roula sur la joue de la jeune Serdaigle. La douleur était lancinante, et la moindre parcelle de son corps semblait être endolorie. Elle tremblait désormais, tandis qu’un nouveau sentiment s’imposait à elle, qu’elle ne su pourtant déchiffrer. Elle se contentait d’observer le visage de son partenaire, sentant le sien la scruter. Elle n’avait plus aucune possibilité de fuite, cette fois, le corps de Nick l’emprisonnait. Elle tremblait de peur et pourtant, elle finit par réunir le peu de courage qu’il lui restait :

      D. - « Je sais… je sais. Je suis désolée… »

    D’autres larmes vinrent se joindre à la première à la seule pensée de Léa. Elle savait que son amie n’aurait pas voulu voir son frère dans cet état. La jolie rousse riva son regard au sol. La situation était intenable, elle n’en pouvait plus. Elle n’avait qu’une seule envie : échapper à ce regard, cette force, cette haine. Rejoindre son dortoir et dormir jusqu’à ne plus en pouvoir. Tout, tout sauf être là où elle se trouvait justement. Elle jeta alors un regard au garçon, plein de terreur. L’océan bleu de ses yeux était désormais parcouru de vagues désespérées.

      D. - « Je t’en prie… laisse-moi partir. S’il te plait. »

    Dernières prières, derniers espoirs. Elle savait que ça ne se passerait pas comme ça, que rien ne serait facile ce soir. Un mauvais pressentiment qui se confirmait à la moindre seconde qui défilait. Elle fit alors un geste qui, de toute évidence, ne serait pas le bon. Doucement, guidée par un soudain élan de confiance, elle posa sa main sur l’épaule du garçon. Son regard se voulait insistant.

      D. - « S’il te plait, Nick. »

    Si seulement les choses avaient été plus simples. Si seulement elle était restée dans son dortoir cette nuit-là.

    Si seulement elle n’était pas entre les mains d’un garçon détruit par le chagrin.
    La douleur.
    L’intolérance.


    Pourri de chez pourri. Quelle merde. Xcuse-moi, ma Si u.u.

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