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Message par Emalee Gilliam Ven 23 Mar - 7:10

emalee victoria gilliam
poste vacant; perso inventé

Qui êtes-vous?
NOM & PRÉNOM - Emalee ~ Un nom peu banal je vous l'accorde, mais il ne m'a jamais fait honte. Il m'a toujours semblé plutôt doux. Lorsqu'ils durent faire le choix crucial du prénom, mes parents ne parvinrent pas à se mettre d'accord. Le débat était souvent animé. Ma mère défendait le nom d'une lointaine ancêtre qui avait fait honneur à sa famille, mon père lui préférait Lee, un prénom original et encore exempté de toute influence du passé. Vous devinez ce qui fut décidé, et le mélange des deux choix donna mon prénom si atypique et que je ne peux pourtant pas m'empêcher d'aimer. Victoria ~ Le prénom de ma grand mère maternelle. C'était une femme forte, qui avait toujours su mener sa famille vers le bon chemin et conserver le prestige de leur nom. Elle s'était opposé au mariage de sa très chère fille avec un homme d'extraction inférieure, mais avait fini par céder. Elle fut toujours présente pour moi, elle l'est encore aujourd'hui. Son humanité et son empathie rend sa présence apaisante. C'est une fierté de porter son prénom. Gilliam ~ Le nom de famille de mon père. Il n'est pas issu d'une grande dynastie mais reste cependant un membre du club très fermé des sangs purs. Sa famille remonte à des temps immémoriaux, ils furent au zénith avant de tout perdre. Si aujourd'hui ils ne roulent pas sur l'or, ils continuent de mener la grande vie, comme pour entretenir l'illusion de cette vie perdue.

DATE DE NAISSANCE - Le sept janvier

AGE - vingt-deux ans.

ORIGINES - sang pur

MÉTIER - Malgré une excellente formation, tout d'abord à Poudlard, puis en France, je n'occupe pas un métier à responsabilités, et c'est en fait mon choix. Ne voulant pas tout devoir à mes relations, j'ai décidé de commencer en tant qu'assistante au Ministère. Le destin, qui ne fait jamais les choses au hasard me semble-t-il, a voulu que je sois l'assistante personnel d'un jeune Conseiller du Ministre, Clyde Andrews.


Éléments de sorcellerie
BAGUETTE - Bois de cèdre ; Il y a en son centre une goutte de sang de Re'em, Le sang de ce rarissime boeuf géant à la peau d'or originaire des contrées sauvages d'Amérique du Nord et d'Extrême-Orient donne une immense force à celui qui en boit, il est très rare de réussir a s'en procurer cependant; 23,8 cm

PATRONUS - Le lionceau blanc a évolué, il est maintenant plus grand, plus puissant, une Lionne dans toute sa splendeur.


BIEN ou MAL ? Je ne sais pas vraiment si ce "cloisonnement" s'applique encore à moi. Je suis partie si longtemps que je ne me crois même plus capable de faire la différence entre le bien et le mal. Cependant, il est une chose dont je ne peux douter, c'est ma fidélité à mes amis... a Clyde. Alors s'il est considéré comme le représentant du Mal, j'en suis une part.

FAITES-VOUS PARTI DE LA RÉSISTANCE ? - Oui [] Non [*]
FAITES-VOUS PARTI DES PRO-CLYDE ? - Oui [*] Non []
FAITES-VOUS PARTI DE LA TROISIÈME FORCE ? - Oui [] Non [*]
ÊTES-VOUS NEUTRE ? - Oui [] Non [*]


Le moldu
... derrière l'écran

EMALEE [2.0] - The One that got away. (0%) Ic710
PSEUDO - Laura
AGE - Dix-neuf ans, dude.
AVATAR - Natalie Portman.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? - Grâce au lapin blanc, il m'a guidée.
PRESENCE - Je vais faire mon max, mais elle risque (en période de concours blanc et autres horreurs de la prépa°, d'être un peu aléatoire.
PARRAINAGE - Question
COMMENTAIRES ? Je vous kiffe les p'tits loups!








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Dernière édition par Emalee Gilliam le Sam 24 Mar - 20:13, édité 2 fois
Emalee Gilliam
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Message par Emalee Gilliam Ven 23 Mar - 7:11





childhood never dies.

Le soleil venait à peine de se coucher, on voyait d'ailleurs encore sa lumière répandue dans le ciel rougie. Il allait faire froid. J'étais rentrée il y a seulement deux jours de Paris, j'avais la dérangeante impression d'être une inconnue, une immigrée dans mon propre pays. La maison de mes parents n'avait pas changée, quelques détails seulement, mais je pouvais encore revoir les scènes de mon enfance, entendre les rires de mes parents lorsque je les gratifiais d'une représentation privée de danse, chant et autres amusements d'enfants. J'étais seule à la maison, sans la présence de mes parents elle paraissait morne, presque morte. Pelotonnée dans un gros gilet en laine, cents fois trop grand pour moi mais tellement confortable, j'attrapais le carton à souvenir ramené il y a peu de la cave. Attrapant la première cassette s'y trouvant, je l'insérais dans le magnétoscope avant de m'asseoir en tailleur dans le sofa.
Vas-y, c'est bon ça tourne!
Je commençais pas exploser de rire en me cachant les yeux, comme il était étrange de se revoir comme cela, avec près de six ans en moins. J'avais carrément l'impression d'être face à une autre personne.
_Rappelles moi ce que je dois faire au juste?
Ema ! Tu te présentes, tu parles de ta vie, de ta naissance à nos jours et voila!
_ Tu ne préfèrerais pas opter pour l'option narrateur omniscient?
...
_ Bon, ça va! On recommence.
_ Je vais commence par les banalités je suppose? Me regarde pas comme ça, d'accord d'accord, je commence! Je m'appelle Emalee Gilliam, j'ai seize ans, un age plutôt sympathique, je ne suis pas encore assez vieille pour me préoccuper des choses comme les impôts, mais plus assez jeune pour ne pas profiter de la vie. Ce qui fait de moi une personne spéciale? Je suis une sorcière, ce qui est relativement utile lorsqu'on étudie a Poudlard, je suis en troisième année. La vie est tout de même bien étrange, une succession de coïncidence, de coups de chance, un seul petit détail qui diffère et tout est alors remit en question.
Ma vie à moi, démarre effectivement sur une coïncidence. Ma mère, Jodie, sortait de son travail et avançait dans la rue tranquillement, mon père, lui, était un peu plus nerveux, il était sur le point de demander sa petite amie, Mandy, en mariage. Il était fou d'elle, ses grands yeux bleus le charmait toujours un peu plus. Il s'approchait d'elle, il admirait ses beaux cheveux se balancer au rythme de ses pas, son déhanchement aurait pu être la cause de bien des défaillances auprès de la gente masculine. Il le savait encore plus ce soir la, cette femme à la démarche parfaite, à la chevelure comme sortie d'un rêve, serait sa femme. Il n'avait pas tord au fond, cette femme deviendrai bien sa femme, mais ce n'était pas Mandy. A peine eut-il posé genoux à terre, face à cette femme, qu'il s'aperçut qu'il ne s'agissait pas de sa petite amie. Une erreur qui aurai pu n'avoir aucune autre conséquence que les moqueries perpétuelles de sa famille, mais qui détermina tout ce que je suis aujourd'hui. Alexander Gilliam avait donc épousé la jolie Jodie Weber, il avait trouvé la sorcière de son coeur.

Devinez quoi? Deux ans plus tard, qui était sur le point de venir au monde? Un 7 Janvier comme un autre, pluvieux -quoi de plus normal à Londres? -. J'apparaissais tel un ange dans la vie de mes parents, une petite fille plutôt sage, faisant bien vite ses nuits -même si ce ne fut plus le cas un peu plus tard- jouant tranquillement seule et découvrant comme tous petits sang purs qui se respecte ses pouvoirs assez tôt. Rien d'extraordinaire. J'aime me souvenir de mon enfance, elle fut belle et douce. Mes parents décidèrent de quitter Londres pour s'installer dans ce qu'ils appelaient "La belle Angleterre" et que je surnommais "Noman's land". Peut être exagérais-je un petit peu, enfin je grandis dans la campagne Anglaise, loin des préoccupations de Londres et du monde Magique. Mes parents se faisaient un point d'honneur à me préparer pour ma futur rentrée a Poudlard, des petits cours de magie étaient donc de rigueur lorsque j'eus atteint l'âge de 11 ans. Ce n'était pas bien compliqué, je devais me farcir des livres. Oh bien sur, ils faisaient en sorte de varier les enseignements, un livre sur l'Histoire de la magie, puis un sur les potions, puis un sur les sorts... Pauvre de moi!
J'avais beau fuir les cours de magie, j'aimais la perspective d'entrer à Poudlard, et de commencer enfin la pratique de tout ce que j'avais pu lire. Comme une petite fille normale, je me contentais d'apprendre le piano, de pratiquer l'équitation et le tennis. Ma mère me donnant des cours à la maison, je ne fréquentais pas d'école, ni de moldus, un bien? Un mal? Tout dépend du point de vue... Enfin bref je ne vais pas non plus trop m'étendre sur ma vie à la campagne, avançons directement vers le moment où ma vraie vie commença.

Le matin, mes parents étaient plutôt silencieux, respectant le sommeil de leur fille. C'est pour cela que lorsqu'un matin, alors qu'il n'était que huit heure, j'entendis des cris de joie, je compris que quelque chose se passait. Me levant aussi rapidement que possible, j'enfilais mes chaussons et dévalais les escaliers -littéralement, mon chausson m'avait fait trébuché-.
_ Je peux savoir ce qui vous prend?
Chérie, le moment est enfin arrivé.
_ Le moment? Quoi? OH JE SAIS JE SAIS! On va enfin avoir un chien?
Euh, non, tu...
_ JE SAIIIIIS ! Un cheval alors?
NON, Emalee écoutes moi, tu...
_ OH! Un lama? Je sais que tu trouves ces bestioles ridicules, mais j'adore moi!
EMALEE! Tu viens de recevoir la lettre pour Poudlard!
_ Ah bon? Alors pas de cheval, de chien ou de lama?
Non!
_ Mince... Bon je vais me recoucher. A tout à l'heure.
Je remontais les escaliers, me recouchais et...
_ OH MON DIEU ÇA Y EST JE VAIS A POUDLARD !

Je me relevais comme une furie, embarquant avec moi mes couvertures, bien sur me mêlant les pieds a l'intérieur je dévalais à nouveau l'escalier. J'avais enfin réalisé, ma vie allait changer, du tout au tout, plus rien ne serait pareil. J'allais quitter la maison, la campagne, partir pour Poudlard et pratiquer la magie, comme je l'avais toujours rêvé. C'est fou, j'avais toujours eu cette impression étrange, comme si Poudlard avait été une évidence, dès le commencement de ma vie. Tout tendait à me faire parvenir vers ce but ultime, cet endroit qui m'étais réservé, où j'apprendrais, vivrais, grandirais pendant les prochaines années. Finalement, je n'avais fréquenté le monde des sorciers que très rarement, tu imagines mon état lorsque je fis mes courses avant la rentrée!

Le grand jour arriva bien vite, trop vite pour mes parents, pour moi aussi je l'avoue. Comment ne pas craindre cette rentrée? J'allais fréquenter des sorciers comme moi, vivre avec eux, et si je n'arrivais pas à m'intégrer? Je n'avais en réalité qu'un ami à cette époque, Keaton. Ce petit jeune homme avait beau avoir trois ans de plus que moi, il était ce qui s'approche le plus d'un meilleur ami pour moi, je le connaissais depuis... Depuis... Depuis toujours en réalité. Sûrement savait-il déjà tout de moi, et j'espérais savoir quelques petites choses importantes sur lui. Un soutient plus qu'agréable alors que j'arrivais dans cet immense château, devais-je dire château ou prison? Mais où étais-je tombée? Un immense château en hauteur, barricadé, glauque et perdu dans les bois, génial! On ne pouvait pas dire que j'étais très à l'aise, cet endroit ne semblait pourtant pas être dangereux, je m'y sentais relativement bien, enfin aussi bien que je le pouvais à cet instant. Le pire était que je n'avais pas encore assisté à la répartition... Oh pitié, exposée ainsi fasse à tous ces élèves était une torture, n'y avait-il pas un échappatoire pour les timides? Apparemment pas, après un sourire réconfortant de Keaton, je m'avançais vers l'estrade, allais-je vomir? Non, c'était déconseillé afin de se faire des amis... Une fois fait, je retournais m'asseoir, mon ami me rejoint bien vite afin de me féliciter. Ainsi débutait ma vie a Poudlard, j'appartenais à une maison, allais vivre avec mes camarades pendant huit ans dans cet immense bâtiment.

Salut ! Moi c'est Quinn! Tu t'appelles Emalee? C'est joli et original! Tu connais le troisième année? Tu as pas l'air très à l'aise.

Waou on se calme, qui était cette jeune fille qui m'accostait ainsi? Je n'avais pas l'habitude d'être approchée si facilement par les gens, mais tout parassait si naturel pour elle que je ne pu que lui répondre. Je me présentais donc à Quinn, qui deviendrai une sorte de meilleure amie pour moi. Partageant mon dortoir, nous devenions bien vite très proches. Contrairement a ce que je pouvais croire, ma timidité n'était pas un frein à ma popularité. Passionnée par le Quidditch, que je découvrais à peine, je devins poursuiveuse, je pense même un jour être capitaine de mon équipe! Et si, en prime, je pouvais devenir préfète, alors j'aurais tout accompli. Les choses semblaient faciles, mes amis étaient là, près de moi. Je me rapprochais également de Clyde Andrews, un jeune Serdaigle, discret mais avec qui discuter était un plaisir. Celui-ci se plaça presque directement en protecteur, plus âgé il ne supportait aucune attaque envers moi. Il garde cette attitude encore aujourd'hui, s'en est même plutôt rassurant.

Sans que je ne comprenne trop comment, les choses évoluèrent rapidement. Quinn était également très proche de Clyde, une sorte de double féminin. J'appris un jour qu'il se formait une sorte de clan, Keaton et Quinn en faisaient partit, Clyde le dirigeait. Un clan d'insurgés contre le pouvoir, contre Poudlard. Devais-je entrer dans cette clique un peu étrange? Tous mes amis en étaient membres, suivant Keaton, je devenais donc moi même membre de cette bande secrète.


J'interrompais le film en son milieu, avec l'évocation de Clyde. J'avais une drôle d'impression, comme un gout amère dans la bouche. Voila bientôt un an que j'étais partie et j'avais tout mis en oeuvre afin de ne pas prononcer son nom, afin de ne pas l'entendre. J'avais l'impression qu'il pénétrait à nouveau mon coeur, ce coeur que j'avais voulu fermer afin de lui permettre à lui d'obtenir cette vie qu'il avait toujours visé. Je n'étais pas à la hauteur, et je l'aimais bien trop pour le saboter. Une larme coula le long de ma joue, la première depuis mon départ, il y a un an, celle fut tranchante, froide, je crus un instant qu'elle venait de creuser une réelle entaille sur mon visage, la douleur était si vive, si réelle. L'image s'était immobilisée sur mon visage, il était souriante, riant même. J'avais l'impression d'être devenue une nouvelle personne. Je la regardait, cette adolescente populaire, douce, timide, entourée, mais je ne me retrouvais plus en elle. Elle avait quelque chose que je n'avais plus, la chose essentielle.

innocence is a treasure.
Poudlard était un lieu gigantesque, mais je m'y étais toujours trouvée comme chez moi. Je pense que je le devais à ceux qui m'entouraient et m'aimaient, ils rendaient toute cette immensité presque familière et accueillante. Je rentrais de moins en moins chez moi, finissant même par passer des vacances entières avec mes amis. Peut-être la loyauté était-elle ce qui me définissait le plus, mais je n'étais pas loyale en vain, ils méritaient que je le sois. Nous étions un groupe, l'union était sans nul doute la donnée essentielle de tout ce mécanisme. Je n'étais certes pas engagée comme pouvais l'être Clyde ou Quinn, mais je m'étais engagée pour eux. Les années passèrent à un rythme effréné, je ne m'aperçus pas que la fin s'approchait. Nos attaques, nos actions que je considérais comme des jeux n'en étaient pas, et des personnes avaient trouvé la mort. Ce n'étaient que des accidents, il ne devait y avoir aucuns morts, mais les faits étaient les faits : des êtres avaient perdu la vie par notre faute. Mais encore une fois je restais, parce que je les aimais, et parce que je comprenais de l'extérieur leur colère, leur volonté de revanche sur une institution qui ne les avait jamais considéré. J'avais, moi, eu la chance d'attirer la popularité qu'attirent les sportifs en général, le quidditch était en effet une de mes activités favorites, celle qui me permettait de prendre de la hauteur, de m'évader d'une situation qui souvent m'échapper. Car j'avais certes une vie d'extérieur parfaite, mais que dire à part que souvent la peinture s'effrite et qu'il ne reste plus rien. Nous n'étions rien que des gamins, mais les enjeux étaient tellement plus grands que nous. Petit à petit les choses commencèrent à devenir plus compliquées, et le petit monde parfait d'Emalee Gilliam commença à se fissurer.
Pensant à cette période, je me levais du sofa, me dirigeant vers la fenêtre tout en resserrant le vêtement de laine contre ma peau, comme pour combattre un froid que je savais de toute manière intérieur. Je ne m'étais jamais imaginée à la hauteur pour être aimée d'un garçon comme Clyde, moi je le voyais tel qu'il était réellement, un jeune homme brillant, généreux, tendre, sensible, il était parfait à mes yeux. Au delà d'être mon protecteur, il était mon ami, celui qui pouvait me rendre le sourire d'un simple regard. Ses bras étaient un rempart que je savais infranchissable, son coeur un asile où il faisait bon vivre. Et peu à peu, je tombais amoureuse de Clyde Andrews, parce que je connaissais le véritable Clyde. A cette pensée mon regard tomba, se fixant sur le jardin en contrebas, plongé dans la pénombre. Je ne devais pas pleurer, c'était hors de question. Cette relation que je croyais définie à jamais comme une simple amitié fini par se transformer en un amour réciproque, plus qu'un amour même, mais je n'avais jamais pu trouver un mot adéquate. Je savais que c'était insensé, que c'était irrationnel, mais je l'aimais. Et le plus irrationnel viendrait plus tard, il m'aimait. Et alors que je gagnais l'homme de ma vie, je perdais ma meilleure amie. Quinn aimait Clyde, depuis longtemps. Je ne su jamais si sa colère venait de notre cachotterie ou du fait même de notre relation, mais je comprend aujourd'hui aisément la douleur que son coeur eut à endurer. A partir de cette révélation, notre relation ne fut plus jamais la même. Nous finimes par ne plus être en froid, mais elle ne me plaça plus entre mes mains la confiance aveugle qu'elle m'avait autrefois confié, du moins je le crois. Les années passèrent, Clyde et moi étions bien, au delà du simple confort d'une relation amoureuse nous étions en phase. Il finit par devoir quitter Poudlard, je devais y rester encore deux ans. Deux années sans lui à mes côtés, cela me semblait presque irréalisable, insurmontable. Je le fis pourtant et je sortais diplômée, de brillantes études secondaires, il était maintenant temps d'entrer dans le monde réel, le monde des adultes.
Fermant les yeux, je tentais de me remémorer la soirée qui avait tout fait basculer. Je m'en souvenais avec une exactitude déconcertante, j'en fus presque désarçonnée. Les images revenaient comme un simple film, et mon coeur se serra à nouveau.

~Flashback
- Tu sais que tu es injuste, Clyde.
- Je t'en prie, tu connais mes raisons, discussion close.
- Non. On est plus à Poudlard. J'ai le droit de ne pas être d'accord avec toi.
- Tu ne te privais pas non plus à Poudlard, dois-je te le rappeler? - dit-il avec un sourire en coin.
- Tu peux comprendre que l'impression que tu as honte de moi n'est pas forcément la plus agréable qui soit.
Clyde leva les yeux au ciel, agacé qu'elle puisse croire de telles idioties. Honte d'elle, il aura décidément tout entendu. Voila bientôt deux ans qu'il pouvait se considérer officiellement comme son petit ami... Mon dieu, il n'avait jamais été aussi... stable. Il lui devait beaucoup de choses décidément. Une soirée, ce n'était qu'une soirée, elle y tenait tant.
- D'accord. Je vais les prévenir.
Emalee eut un sourire satisfait, elle avait encore un visage juvénile, déposant ses lèvres sur celles de son amant, elle caressa sa nuque avec tendresse le remerciant d'un regard. Puis elle commença a réfléchir à sa tenue, il lui fallait faire bonne impression.

Le manoir était grand, à peu près comme ma maison, mais il était bien plus sombre, d'un style plus gothique, si bien que je ne pu retenir un certain frisson de me traverser. Clyde était sur les nerfs, du moins je le sentais anxieux, comme inquiet de ce qui pourrait se produire. J'eu d'abord peur qu'il n'angoisse à l'idée d'informer sa famille à propos de notre relation, finalement je tentais de chasser ces idées parasites de mon esprit, elles ne faisaient que rendre la situation plus cauchemardesque. Avant d'entrer dans la maison, alors que nous attendions sur le pas de la porte, Clyde saisit ma main avec un sourire complice, déposant bien vite un baiser sur mon front. La porte s'ouvrit avec douceur, et une femme apparut, elle avait une belle prestance ainsi qu'un sourire radieux. Elle se pencha sur Clyde afin de déposer un baiser sur sa joue alors que celui ne lâchait pas pour autant ma main pour lui rendre son geste.
- Vous devez être Emalee, quel plaisir de vous rencontrer, cela fait si longtemps que Clyde nous parle de vous, et je trouve qu'il fut d'ailleurs très modeste. Entrez je vous en prie.
C'était faux, Clyde avait fort peu parlé de moi à sa famille, tout simplement pour préserver cette relation qu'il aimait tant de toute influence familiale. Nous nous dirigeâmes vers le salon, conduits par la maîtresse de maison, et Clyde se penchant vers moi me murmura:
- Il est encore temps pour partir tu sais.
Avec une grimace je le tirais vers le salon, où nous pénétrions enfin avant d'y être accueillis par un homme d'une stature impressionnante. Il me donna immédiatement une impression étrange, à la fois si accueillant et pourtant d'allure si froide. Il serra la main à Clyde et me fit un baise main. Il avait l'allure d'un aristocrate, une classe et un charisme indéniable, mais il semblait également en avoir la prétention. Je ne me risquais évidemment à aucune remarque. Le diner se déroula à merveille, nous discutions de choses et d'autres, ils me demandaient de parler de moi, évoquaient quelques souvenirs sans jamais aller plus loin. Mais plus la soirée avançait et plus je me sentais mal, du moins je n'étais pas à mon aise, et je sentais que Clyde n'attendais qu'une chose : partir.
- Tiens, Clyde, vient donc avec moi dans la bibliothèque, j'ai un manuscrit à te montrer.
- Je pense qu'il serait inconvenant de laisser Emalee seule.
- Viens donc, elle n'est pas seule. - dit-il en désignant d'un sourire son épouse. Je lui intimais moi-même d'y aller, après tout sa tante était particulièrement charmante. Les deux hommes quittèrent donc la salle, et à la minute où ils eurent disparus, mon hôtesse qui était entrain de s'afférer à libérer la table vint s'asseoir près de moi.
- Clyde est si apaisé lorsqu'il est avec vous.
Je ne su que répondre, je me contentais de sourire, gênée.
- Il n'a pas eu une enfance facile... Mais cela vous devez le savoir.
Encore une fois je restais silencieuse, de plus en plus soucieuse de trouver une porte de sortie afin d'éviter une discussion qui aurai déplu à Clyde.
- Vous l'aimez, n'est-ce pas?
- Plus que tout, oui. J'espère n'avoir pas déplu à son oncle.
Elle finit d'une traite le verre de vin qu'elle avait saisit il y a peu, et une fois fini elle eut un rire que je ne su vraiment déchiffrer.
- Angelo n'est pas l'oncle de Clyde, il est son père. - elle couvrit son front de sa main, fermant les yeux, les effets du vin semblaient être ravageur pour elle - En réalité il est même les deux à la fois. C'est dommage qu'il ne vous ait rien dit, j'étais pourtant sûre que vous seriez la bonne. Enfin, ne vous inquietez pas, de toute façon il vaut mieux ne jamais entrer dans cette famille... Ils vous détruisent, vous rendent vide.
J'étais interloquée, pourquoi ne m'avait-il rien dit? Nous n'étions pas des étrangers. Il ne s'agissait pas certes d'une information banale, cependant notre relation n'était pas banale non plus... Du moins je le pensais. La révélation avait été si brute, dénuée de tout tact, elle aurait pu tout aussi bien m'annoncer le nom du dessert. Elle avait beaucoup bu, elle avait l'air... si malheureuse. Elle s'approcha de moi, son verre vide toujours à la main, et caressa ma joue d'un geste tendre, fronçant les sourcils.
- Vous êtes si jolie. Si jeune. Si pure. Partez tant que vous le pouvez encore.
Je ne savais à présent plus que penser de toute la situation, était-elle simplement sous l'emprise de l'alcool où devais-je réellement prendre ses paroles pour vraies? Je devais partir avant qu'elle ne reparte dans une diatribe que je ne voulais plus entendre. J'avais besoin d'eau fraîche à défaut d'air. Avant qu'elle ne disparaisse dans la cuisine, je l'interpellais.
- Pourriez-vous m'indiquer la salle de bain, s'il vous plait?
- A l'étage, la deuxième porte à droite, voulez vous que je vous accompagne?
- Je vous remercie, ça va aller.
Je montais donc les escaliers, mon petit sac à la main afin d'aller me rafraîchir avant le retour de Clyde et de son oncle.
- Je pense qu'on peut s'en tenir là.
La voix de Clyde m'arrêta dans ma progression. La porte de la bibliothèque était peine entrouverte, mais la discussion, qui semblait plus animée que d'ordinaire, filtrait jusque dans le couloir. M'approchant légèrement, je me dis tout d'abord qu'il était très impoli d'écouter les conversations censées restées privées, je décidais donc de continuer mon chemin jusqu'à la salle de bain. Mais je fus happée par la suite de la conversation.
- Je comprend, elle est très jolie, à ta place j'en aurai fait autant. Mais elle n'est pas digne de toi.
- Il est vrai que vous êtes un expert en dignité, persifla Clyde.
- Méfies-toi, tu sais ce que je fais de tes sarcasmes. Amuses-toi, tu es jeune, profites de cette petite, mais gardes en tête qu'elle ne sera jamais des nôtres.
Outrée, je me demandais ce que j'avais bien pu faire de mal. J'étais persuadée d'avoir été polie, de m'être tenue de manière élégante, j'avais tant travailler pour ne pas lui faire honte, et j'avais finalement échoué. Je n'étais pas différente de la petite serdaigle qu'il faut protéger, j'étais toujours incapable d'apporter quoique ce soit à Clyde. Je retenais mes larmes, ne voulant pas en plus apparaître ainsi lorsqu'il faudrait redescendre.
- Puis-je savoir ce que vous lui reprochez?
- Ai-je besoin de le préciser? Son père est un moins que rien, cette famille a tout perdu. Oh bien sur, sa mère est d'une famille plus qu'honorable, mais elle a épouser ce... Gilliam. Connais-tu l'histoire de la famille Gilliam?
- Parce que vous, oui?
- Croyais-tu que j'ignorais ton amourette avec cette fille? Les Gilliam sont une famille très ancienne, et jadis très riche, mais ils ont tout perdu, ils n'ont plus rien. Tu as plus d'ambition que cela, tu mérites mieux que cela.
- C'est à moi d'en décider.
- Je ne pense pas, non. Il me semble que tu as accepté, il y a quelques années de cela, de suivre mes règles. En voilà une, oublies cette fille.
- J'ai accepté oui. Et vous avez raison...
Je ne pouvais en entendre plus. Essuyant la seule larme que je n'avais pu retenir, je descendais les escaliers, paraissant d'extérieur absolument sereine. Je demandais mon manteau à la gouvernante qui alla me le chercher rapidement, ainsi que mon sac à main. Une fois glissée dans le vêtement, il me sembla qu'il devait peser des tonnes, je me sentais écrasée par son poids. Me saisissant d'un stylo se trouvant sur un meuble ciré, j'écrivais alors un mot, pour Clyde. Il me paraissait à présent évident que je ne pouvais rester.
Dans la bibliothèque ~
- ... J'ai de l'ambition. Et Emalee sera à mes côtés lorsque je les réaliserais, quoi que vous en pensiez.
Clyde descendit les escaliers à la hâte, à la fois fier d'avoir tenu tête à son Père et pressé de partir de cette maison. Pénétrant dans le salon, il fit rapidement face à sa "tante" tenant une feuille pliée en deux, le regard embué des vapeurs d'alcool.
- Elle est partie, petit. Elle m'a donné ça, pour toi.
Il se saisit du papier sans un regard pour l'épouse de son Père, l'ouvrant frénétiquement, il savait déjà qu'il n'était pas une augure positive, il avait presque envie de le jeter sans le lire, mais il le devait.
" Clyde, mon amour. Je ne sais pas comment le formuler, je n'ai jamais été faite pour cela. J'ai compris ce soir que notre relation ne pourrait jamais t'apporter ce dont tu as besoin. Je préfère partir maintenant, afin de conserver le meilleur en mon coeur. N'oublies jamais que je t'aime, plus qu'il est humainement possible d'aimer, mais je ne peux pas...
Emalee"

Les rues de Londres~
Je ne comprenais qu'une chose, il me fallait marcher. Alors je marchais. Les quelques gouttes de pluie se transformèrent rapidement en une averse violente et cinglante. Les yeux dans le vague, je déambulais, les bras croisés sur ma poitrine afin de me réchauffer, peut-être également pour constituer un rempart. Les gens autour de moi courraient, dans tous les sens, pour échapper à la pluie, pour attraper un taxi, un bus, peut-être pour rattraper l'être aimé. J'avais l'impression de ne plus être du même monde, je n'avais pas de but, je savais juste qu'il me fallait m'éloigner. La pluie était une alliée parfaite, elle permettait de dissimuler les larmes que je ne parvenais plus a contenir, elles dévalaient à présent toutes le long de ma joue, au départ une par une, puis toutes en même temps. Ma vision se troublait, mes yeux rougissaient, je m'empêchais à peine de hurler. M'arrêtant finalement en plein milieu d'un trottoir, j'observais le bracelet qui pendait à mon bras, je me rappelais encore de la réticence de Clyde pour cette chose ridicule, il trouvait cela inutile que je ne me promène avec son nom au bras. Moi j'avais toujours trouvé cela rassurant, il était ainsi toujours près de moi. A la vision de ce coeur gravé qui se balançait au rythme de ma respiration, je fini par m'écrouler, genoux à terre, cachant mon visage grâce à mes mains. Je voulais courir, je voulais retourner dans ce manoir, je voulais l'embrasser, je voulais qu'il ne m'étreigne. Je le voulais lui, je ne voulais que lui. Je me haïssais d'avoir fait ce choix, je haïssais cet amour qui me poussait à vouloir son bonheur s'il devait se faire sans moi. Mes pleures se firent plus maladifs, j'étais comme prise de convulsions entre le froid de la rue et les secousses de mon corps. J'aurai voulu mourir, mourir de froid à cet instant, ne plus avoir a affronter ce monde sans lui.
- Mademoiselle! Faut pas rester ici! Mademoiselle venez!
Des bras se saisirent de moi sans que je ne puisse vraiment réagir, je sentais que l'on me levait mais je n'étais plus vraiment en mesure de répondre, ni même de tenir debout. Je sentis alors que mes pieds quittait le sol et que l'on me portait. La pluie s'arrêta d'un seul coup, et la chaleur revint, j'étais dans une voiture.
- Mademoiselle! Est-ce que vous m'entendez? Avez-vous besoin de voir un docteur?
Je répondais d'un geste de la tête. Je n'avais pas besoin de docteur, je n'avais pas besoin de voiture, je n'avais besoin de personne, en réalité si, j'avais besoin de lui. La voiture démarra et je fini par entrer dans une semi conscience qui ne me permettait plus de comprendre où je me trouvais.

Un mois plus tard ~
James venait me voir chaque jour depuis notre rencontre lors de la nuit pluvieuse. Il était gentil, il m'apportait des soupes et autres mets afin de s'assurer que je me nourrisse. Il restait souvent assis à mes côtés alors que je fixais le ciel par la fenêtre, des heures entières. Il comprenait qu'il ne devait pas parler, qu'il devait juste être là. Petit à petit il commença a me tenir la main, sans aucune autre démonstration, juste pour me montrer son soutien. Un soir, il vint diner avec moi, il me faisait rire comme d'habitude, du moins il me faisait sourire, car je ne me sentais plus capable de rire comme j'avais pu le faire autrefois.
- Je compte partir en France, Ema.
- Partir? Pourquoi donc?
- Faire mes études, Paris est une ville très agréable pour cela.
- Ah..
- ... J'aimerai que tu viennes avec moi.
- Moi? Enfin, James, tu n'es pas sérieux, je n'ai pas les moyens.
- Ça c'est mon problème. Viens.
Je repoussais gentiment sa proposition, je n'étais pas capable de quitter l'Angleterre. Lorsqu'il fut parti, je m'assis dans le sofa en tailleur, les yeux perdus dans le feu ardant de la cheminée. Pourquoi ne pouvais-je pas partir? Qu'est-ce qui me retenait ici? Portant ma main à ma nuque, j’apercevais à nouveau le bracelet gravé du nom que je tentais plus que tout d'ôter de mon esprit et pourtant semblait se graver - à l'image de ce bracelet - de plus en plus dans mon coeur. Il était présent dans chacun de mes rêves, dans chacun de mes repas, je le sentais presque contre moi lorsque les draps effleuraient mon corps, je souhaitais l'entendre lorsque le vent soufflait à l'extérieur, je rêvais de ses lèvres sur les miennes. M'arrachant de mes rêveries, j'en fis de même avec le bracelet que j'envoyais valser au sol. Je faisais cela pour lui, alors je devais le laisser recommencer sa vie, ne pas agir comme un fantôme et ne pas le laisser me hanter, sous peine de craquer et de retomber dans la facilité. Sans prendre le temps de m'habiller, de me chausser, je courrais vers l'appartement de James, je venais de comprendre ce qu'il me restait à faire, j'avais enfin compris que la bonne décision s'était déjà imposée à moi. C'est essouflée, pieds nus et blessés, les yeux humides, que j'arrivais chez James, tambourinant à sa porte.
- Emalee? Mais qu...
- ... Emmènes-moi, loin d'ici.




Emalee Gilliam
Emalee Gilliam

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Message par Emalee Gilliam Dim 25 Mar - 20:07





time to go.

Et il s’exécuta, il m'emmena loin, assez loin pour m'éloigner de tout ce que je venais de vivre, de ce qui pouvait me faire souffrir. Il ne fut pas aisé de tout quitter, ma famille, mes amis, mes habitudes, mais je n'avais pas d'autre solution, je ne voyais plus d'échappatoire. Paris était une ville incroyable, et elle abritait depuis peu une formation pour les sorciers souhaitant travailler dans des organismes officiels du monde sorcier. James et moi nous étions installés dans le cinquième arrondissement, dans un magnifique appartement avec vue sur le Panthéon. Ce soir il pleuvait, la journée avait pourtant été magnifique, si belle que j'avais pu passer la journée à parcourir les rues parisiennes, flânant dans les différents parcs et jardins. James n'était pas encore rentré d'un rendez-vous, l'appartement était alors plongé dans un calme oppressant. Je n'avais pas allumé les lumières, préférant coller mon front à la fenêtre immense et observait l'activité de la rue. D'un coup cependant la lumière fut, et le silence fut brisé.
- Ema'?
- Je suis là
James s'approcha de moi, me serrant dans ses bras comme il le faisait toujours, se retenant de m'embrasser... comme il le faisait toujours. Il semblait heureux de sa journée, sa joie était toujours communicative, il me permettait de ne pas penser à ce que j'avais laissé derrière moi depuis bientôt un an.
- Tu es radieuse dis-moi, tu as pris de belles couleurs.
Il caressa ma joue avant d'aller se mettre à cuisiner les nombreux légumes qu'il avait acheté. Adossée contre la fenêtre je le regardais s'affairer. Je me prenais de plus en plus d'affection pour lui. Il était l'homme parfait, il cuisinait, m'aimait, prenait soin de moi, était drôle et intelligent... Je n'arrivais pourtant pas à ressentir de l'amour pour lui, tout au plus une amitié débordante, mais je ne parvenais pas à l'aimer comme j'avais pu le faire avec... Je fermais les yeux, fatiguée de cette situation. Pourquoi n'arrivais-je pas à passer à autre chose? Devrais-je rester cachée à l'étranger et ne jamais affronter la réalité? Mais pouvais-je seulement décidé de ce que j'allais faire? M'approchant du fourneau, je me blottissais dans les bras d'un James un peu interloqué mais heureux.
- Merci. Je ne sais pas si je t'ai déjà remercié pour tout ce que tu fais pour moi.
- Tu le fais chaque jour, ne t'en fais pas.
Je me reculais alors, le laissant reprendre sa cuisine. J'étais bête, je jouais avec ses sentiments. Je ne pourrais jamais l'aimer, du moins jamais comme lui continuait de l'espérer après un an. Je n'avais pourtant jamais rien fait pour l'encourager dans son amour à sens unique. J'avais peur de le perdre lui aussi, il m'avait tant aidée afin de remonter la pente après... Il était une sorte de roc sur lequel je pouvais toujours compter. Mais comment pouvais-je prétendre être son amie si je n'étais pas capable de le protéger d'une souffrance évidente? Le téléphone me tira de mes pensées, mais c'est James qui alla répondre avant de m'appeler pour que je ne le prenne.
- Oui?
- Chérie, c'est maman.
- Oh! Comme ça me fait plaisir de t'entendre, comment allez-vous tous les deux?
- Chérie...
- Quoi?
- Je voudrais que tu rentres à Londres, très vite.
- Pourquoi? Qu'est-ce qui se passe?
Elle restait silencieuse un long moment, puis après une longue inspiration fini par se lancer.
- Ton père est malade... Très malade.
Ce fut à mon tour de ne plus savoir quoi dire. Je me contentais de mots sans importance, promettant de revenir rapidement. Je ne su même pas comment réagir à cet instant, et ce fut encore à James de prendre les initiatives. Il nous prit un vol sur le premier avion en partance pour Londres, fit nos valises en une soirée à peine et nous conduisit de nuit jusqu'à l'aéroport. Je n'avais encore pas dit un seul mot depuis la fin de la conversation avec ma mère, mais la main de James n'avait pas lâché la mienne, il gérait la situation avec brio, j'en étais impressionnée, peut-être était-ce idiot de me couper de lui? Et s'il était finalement celui qu'il me fallait? Je m'accrochais au passé, à un mirage, je m'accrochais à ce que j'avais perdu depuis longtemps, et ne voyait même plus ce que j'avais la chance d'avoir aujourd'hui. Dans l'avion je me laissais aller à poser ma tête sur son torse, les yeux à demi clos, me retenant de pleurer, alors qu'il caressait avec douceur mes cheveux clairs. La situation était tellement compliquée, mais peut-être ne l'était-elle que parce que j'en avais décidé ainsi. Je restais fidèle à un homme qui n'était plus mien, je n'arrivais pas à continuer à avancer, je n'allais pas de l'avant comme je le prétendais, je ne faisais qu'un sur place idiot. Sa main enlaça la mienne, mêlant ses doigts aux miens, et alors que je levais les yeux vers lui, je laissais pour la première fois sa bouche caresser la mienne. Il était doux, caressant ma joue afin d'en ôter la larme que je n'avais pas pu retenir quelques minutes plus tôt. Puis je reposais ma tête à sa place initiale, le voyage ne serait pas long, je m'endormais cependant rapidement.

Londres n'avait pas changé, j'avais l'impression de n'être partie que deux jours, et pourtant la réalité était toute autre, j'étais partie près d'un an, plus d'un an même. J'avais perdu contact avec ceux que je considérais comme mes meilleurs amis depuis toujours, en avait noué avec d'autres que je n'avais fréquenté que très peu aux temps de Poudlard. James m'accompagna chez mes parents, je ne saurai l'expliquer mais j'avais besoin qu'il soit là.
- Qu'a-t-il?
- Une sorte de cancer.
- Mais il y a des remèdes, toutes sortes de traitements moldus.
- C'est incurable chérie.
Les yeux de ma mère étaient creusés, elle avait beaucoup pleuré c'était tellement visible. Nous discutâmes un long moment, je m'informais sur les différents stades de la maladie, m'empêchais de craquer lorsque mon père apparut sur le seuil des escaliers. Il n'était plus lui. Si maigre, il était plus pâle que le marbre, ses jambes tremblantes le soutenaient à peine, si bien que je crus qu'il allait tomber lorsqu'il se mit en mouvement pour me prendre dans ses bras. A l'instant même où ses bras m'avaient serrée j'éclatais en sanglot.
- Pardon papa, j'aurai dû être là...
- Chut, tu es là maintenant, c'est l'important, ne pleure pas ma chérie.
Je restais un long moment avec mon père, seule, il souhaitait que je lui raconte la France, Paris, les études, mes projets, et m'interrogeait également beaucoup sur James qu'il connaissait à peine. Ses yeux étaient bornés de poches noirâtres, ses mains tremblaient sans cesse, j'avais l'impression d'être face à un vieil homme. La conversation se voulait détendue, mais je n'y arrivais pas, le voir ainsi me déchirait. Cela faisait un an que je ne l'avais vu, et je le retrouvait dans un état terrifiant. Je ne pouvais m'empêcher d'afficher un regard triste.
- Arrête Emalee, la vie continue...
- ... Comment peux-tu être si calme, papa? - hurlais-je, à bout.
- Je ne le suis pas. Je vais mourir, et j'ai peur, mais te voir est un beau cadeau d'adieu.
Je me levais en furie, et me mettais à hurler :
- TU ARRÊTES! ARRÊTES MAINTENANT! JE T'INTERDIS DE MOURIR, TU M'ENTENDS!
Je finis pas me rasseoir en un soupir de désespoir, il se leva et s'assit à mes côtés, déposant sa main si fragile sur la mienne. Je pleurais à présent, ne pouvant plus longtemps garder mon calme. Je levais les yeux vers lui, voyant ses yeux s'humidifier peu à peu.
- Tu ne peux pas partir... Pas toi... Je t'en prie...
- Ce n'est plus de mon ressort, viens chérie.
Il m'attira dans ses bras à nouveau, et se mit à fredonner la chanson qu'il me chantait toujours lorsque j'étais triste alors que je déposais ma tête sur son torse, à bout de souffle.
- Moi je vais trouver quelque chose. Il y a quelque chose. C'est sur.
Je n'eu pour toute réponse qu'un sourire triste, il se contentait de me caresser les cheveux, tentant de m'apaiser tandis que je cherchais le moindre petit moyen afin de le sauver. J'avais perdu Clyde, je ne pouvais supporter de perdre l'autre homme de ma vie. Je me revoyais courir dans le jardin afin de lui échapper, il finissait toujours pas m'attraper, me faire voler dans les airs. "Ne crains rien, ton père sera toujours là, à tes côtés", il me le répétait, et je le croyais tellement. Il était un rempart contre le mal, et mon rempart s'effondrait pierre à pierre.
- Tu avais promis d'être toujours là...
- Je le serais ma chérie, peut-être plus physiquement, mais je compte bien veiller sur toi, veiller à ce que personne ne fasse jamais du mal à ma fille.
Je restais ainsi, dans ses bras, pleurant, toute la soirée. Je ne pouvais pas me résoudre à le voir mourir, c'était si surnaturel, j'étais partie sûre de le revoir à mon retour, toujours aussi pimpant, et finalement j'allais le perdre pour toujours. La simple pensée de ne pas le trouver dans le jardin à mon arrivée dans la maison me révulsait, oui, j'avais la nausée... Je me levais en courant, vers les toilettes, ne pouvant plus retenir les effets du choc. James entra une fois que j'eu fini, j'étais restée assise, par terre, n'ayant même plus l'envie de me relever. Essuyant mon visage d'un linge humide et frais, il se retransformait en chevalier servant, me prenant dans ses bras afin de me ramener au salon. Nous passerions la soirée chez mes parents, dans une ambiance terrible.

A la demande de mon père nous ne reparlerions plus de sa maladie, jouant le jeu terrible des apparences, jouant à la famille parfaite, ignorant un fait qui pourtant s'imposait de plus en plus violemment à nos yeux. Mais il voulait que je reprenne une vie normale. Je ne pouvais décemment pas retourner à Paris. Je décidais de prendre un appartement afin de ne plus dépendre de James, il le comprit et l'accepta sans trop de réticences. En réalité il passait la plus part de son temps chez moi. Nous passions des soirées au calme, sans vraiment faire quoi que ce soit, simplement lire chacun de notre côté.
- Tu as trouvé un travail, dis moi?
- Non, malheureusement. Je vais finir par aller postuler dans une taverne magique et...
- ... Ca va pas la tête?
- Un boulot est un boulot, Jam'.
- Moi j'ai un boulot pour toi. Tu sais que mon père occupe un poste plus que confortable au Ministère, vu tes qualités il n'aura sûrement aucun mal à te trouver un travail.
- Non, c'est adorable, mais je ne veux pas être pistonnée.
- C'est pas du piston, il a besoin de quelqu'un et tu lui rend un immense service.
J'éclatais de rire devant l'imitation de James, faussement sérieux. Je n'aimais pas l'idée d'être introduite de force au Ministère, j'avais imaginé y entrer par la grande porte, je n'étais en réalité qu'une pistonnée de plus. Afin de ne pas abuser, je demandais à n'avoir aucun traitement de faveur, et affirmer ne pas rechercher pour l'instant de poste à responsabilités, je me contenterai de commencer par un rôle d'assistance, pour ensuite me faire seule. J'obtins donc ce poste tant attendu.

Il était tôt, un lundi presque comme les autres, je commençais mon premier boulot depuis ma sortie de Poudlard. J'allais pour la première exister par moi-même, accomplir mon travail et je l'espérais avec brio. A peine réveillée je sautais dans une robe noire simple et des talons, je devais tout de même faire une bonne impression, rajoutant une veste de costume rose poudré pour le côté "a la mode" et je sortais presque en courant de mon appartement. Arrivant devant le Ministère, je ne pu me retenir de sourire, la journée serait belle, j'en étais sûre. Je fus happée d'un coup par une main qui s'était saisie de mon bras :
- Et un jus de citrouille pour notre nouvelle assistante! Un!
- N'est-ce pas une part de mon travail? - dis-je en riant, tout en attrapant la boisson que me tendais James. Après de longs encouragements il se dirigea vers son propre département, me laissant seule face à... cet endroit qui m'était complètement inconnu. Bien, il fallait que je me concentre, j'avais vingt minutes, le temps n'était donc pas un problème... Que je pensais. Je mis environs dix minutes pour trouver la sorte d'ascenseur qui devait me mener jusqu'à mon étage... évidemment le dernier. Puis je dus courir dans tous les sens pendant les dix autres minutes, pour finalement arriver en retard de cinq minutes. J'étais dans un état terrible. J'avais du retirer mes chaussures pour courir, mes cheveux jadis disciplinés n'étaient plus qu'un joyeux fouillis, j'étais essoufflée. J'entrais donc dans le bureau de mon patron dans un état de semi catastrophe avancé. Relevant finalement le regard pour fondre en excuse, je rencontrais des yeux qui ne m'étais pas inconnus. Je crus sincèrement défaillir, j'eu préféré défaillir....
- Clyde?



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Message par Emalee Gilliam Dim 25 Mar - 21:15

Think I'm done What a Face
Désolée c'est pas très long, et j'ai l'impression d'avoir été un peu expéditive, mais enfin l'histoire est là xD Ah et je mettrais les couleurs pour les dialogues... Promis... Mais pas maintenant. xD
Voilààààààà monkey
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Message par Samaël E. Wilson Lun 26 Mar - 7:25

Expéditif je ne sais pas, mais ça se lit très bien en tout cas Basketball
Faudra qu'on mette notre lien à jour, miss je-me-tire-en-France-sans-prévenir-de-vieux-amis mrgreen
Samaël E. Wilson
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Message par Garden Fear Mar 27 Mar - 2:51

Ma pauvre Ema, tu as fini depuis hier et personne n'est venu te valider... Je te prête Adam pour me faire pardonner, ça te va ? jocolor
Je te passe chez les adultes ma belle, c'est parfait comme tout monkey
Garden Fear
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