Nick ▼ 14 crowns for me & your friends (the end)
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The Time-Turner :: Tome I : l'École des Sorciers :: Cérémonie :: Répartitions Validées :: Serpentard
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Nick ▼ 14 crowns for me & your friends (the end)
Nicholas Carr
poste vacant; perso inventé
Qui êtes-vous? NOM & PRÉNOM - Nicholas Henry Carr, version anglicisée de Nioclás Einrí, comme on l'appellerait dans son Irlande natale. DATE DE NAISSANCE - 11.11.1987. AGE - 21 yo. ORIGINES - Maureen et Gallagher Carr sont tous deux issus de familles ancestrales de sorciers, Nicholas est donc de sang pur. Néanmoins, chez les Carr on se fiche un peu de la pureté du sang, c'est plutôt la défense des intérêts familiaux et personnels qui prime. ANNÉE - 7th. Éléments de sorcellerie BAGUETTE - 27 cm, bois d'Acajou, longue et flexible. Elle contient un ventricule et quelques écailles cuivrées d'un Dent-de-vipère du Pérou. Agréable à manier elle est particulièrement efficace en métamorphose, dans les sortilèges de défense et de médication. PATRONUS - Un toucan. Pour Nick il représente le symbole parfait de la liberté. D'un coup d'ailes il prend son envol pour un horizon nouveau et meilleur. Il a mis plusieurs mois à le maîtriser parfaitement, mais maintenant en un coup de baguette le tour est joué. BIEN ou MAL ? Nicholas n'a jamais été quelqu'un de fondamentalement méchant et engagé. Il a surtout été élevé avec l'idée de mérite : on peut partir avantagé dans la vie mais il faut se battre pour aboutir à ce que l'on désire. Le long de sa scolarité il a donc plutôt adopté un point de vue extérieur et critique vis à vis de ces nouvelles forces émergentes. Cependant c'est quelqu'un de très attaché aux valeurs amicales et familiales et il a donc tendance à se laisser influencer : c'est ainsi que Samaël l'a peu à peu convaincu de rejoindre la bande à Clyde. Même si la majorité de ses connaissances appartiennent au groupe, Nicholas ne s'y sent pas réellement à sa place. Il est encore à Hogwarts, et donc largement en retrait de ce qu'il se passe dans le monde magique, mais il n'arrive pas à adhérer complètement aux idéaux et aux actions d'Andrews. Ces derniers temps il a même foncièrement la sensation de devoir s'affranchir de ce groupe auquel il ne s'identifie plus. FAITES-VOUS PARTI DE LA RÉSISTANCE ? - Oui [] Non [▼] FAITES-VOUS PARTI DES PRO-CLYDE ? - Oui [▼] Non [] Ses parents n'ont jamais pris de réel parti dans cette Guerre, c'est donc plutôt ses relations amicales qui ont poussé et convaincu Nick à rejoindre le groupe de Clyde. Il n'y a donc pas de réelles convictions derrière son appartenance au groupe, ce qui rend sa situation assez instable. Il le cache bien aux yeux de tous, mais son instinct lui dit de devenir un espion pour la Résistance. Mais il n'a pas encore le cran ni le courage de se lancer là-dedans. Lui qui a toujours voulu être le plus objectif possible se sent maintenant pris au piège par cette Guerre. FAITES-VOUS PARTI DE LA TROISIÈME FORCE ? - Oui [] Non [▼] ÊTES-VOUS NEUTRE ? - Oui [] Non [▼] |
Le moldu
... derrière l'écran
PSEUDO - Si'. AGE - Dix-neuf. AVATAR - Harvey Newton Haydon. COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? - je sais plus, ça fait trop longtemps (a) PRESENCE - Irrégulière. Je serai surtout là le w-e. PARRAINAGE - nop' COMMENTAIRES ? <3 |
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Dernière édition par Nicholas Carr le Lun 2 Avr - 17:50, édité 14 fois
Nicholas Carr- ♦ HIBOUX POSTÉS : 169
♦ ARRIVÉE : 17/04/2011
♦ ANNÉE : 7th
Re: Nick ▼ 14 crowns for me & your friends (the end)
« Jez’ c’est Nick, ouvre-moi ! » Sur le pallier de l’appartement le jeune garçon faisait les quatre-cent pas. Un vieux sac de voyage en tissu posé sur le sol, les cheveux ébouriffés, une odeur de cigarette scotchée aux vêtements, c’était l’allure du typique Nicholas qui fuyait ses parents. D’ailleurs la prétendue « Jez’ » ne prit même pas la peine de questionner son meilleur ami en lui ouvrant la porte : cette scène avait tellement un air de déjà vu. Nick attrapa le sac et s’engouffra d’un pas pressé dans l’appartement, il déambula quelques instants avant de se laisser tomber sur la première chaise qui se présentait. Jezebel s’était assise face à lui, attendant qu’il daigne enfin cracher le morceau. Il n’en fallut pas plus. « Il me rend dingue ! J’ai cru que j’allais lui casser mon balais sur le crâne, je te jure il arrive à me mettre hors de moi. C’est un putain d’a-bru-ti. » ‘Il’ désignait naturellement ici Gallagher Carr, le père de Nicholas. Homme connu de tout le monde sorcier il avait ouvert une animalerie à sa sortie de Hogwarts. Puis une autre, et encore une autre. Jusqu’à dominer le marché sorcier : tout y passait, des rats aux dragons. Plutôt cool me direz-vous, quel enfant ne rêve pas un jour de voir un Magyar éclore d’un œuf et cracher sa première flamme ? Oui, plutôt sympa, sauf que pour Nicholas cette situation était vite devenue un calvaire. « Qu’est-ce qu’il s’est passé cette fois ? » « Bah rien, c’est un crétin ! » Sa colère le consumait tellement qu’il était incapable de s’exprimer autrement. Mais face au regard prolongé de la blonde, Nick soupira un bon coup avant de tenter de donner un fil à ses paroles. « Il me relance toujours avec sa foutue succession. » Le garçon se passa une main dans les cheveux, tic de nervosité, mais également de profond énervement. « Il ne comprend pas que j’ai pas envie de me taper sa vie. J’m’en fous de son business de chouettes, ça ne m’intéresse pas ! J’ai l’impression d’avoir eu ce même discours avec lui depuis mes douze ans. J’essaie par tous les moyens de le convaincre de me comprendre, c’est mon père, il devrait pouvoir comprendre que son fils n’a pas ses mêmes ambitions, non ?! Bah non, Monsieur se contente d’arquer un sourcil avec son putain d’petit sourire insupportable et de me balancer un ‘Tu changeras d’avis’. Et pourquoi est-ce que je changerais ? Je lui ai dit. En plus je suis sûr que Louis aurait beaucoup plus envie de ça que moi ! Mais je sais pas, il est borné, tellement vieux jeu… » « C’est le fils aîné qui doit faire honneur au nom et prendre la relève. » « Ouais voilà, bah il peut toujours crever. C’est ce que je lui ai dit, d’ailleurs. Sauf qu’à ce stade la conversation a mal tourné. Jean s’est mise à pleurer, ma mère nous a dit que ‘comme d’habitude on réussissait à gâcher les repas de famille’ et Louis est sorti de table. Mon père s’est mis à hurler comme quoi je ne représentais aucune des valeurs qu’il m’avait inculquées. Quelles valeurs ?! Je me suis mis à rire. Il s’est énervé, je me suis énervé – on est un peu pareils sur ce point là, ça hurle tout de suite – et voilà. J’ai pris le réseau de cheminées jusqu’à chez ma tante et puis je suis venu en bus. » Dix secondes pour passer d’Irlande à chez sa tante près de Londres, puis une heure et demi de bus pour faire quelques kilomètres jusqu’à chez Jez’, il n’avait jamais autant pesté contre les moldus et leur incapacité chronique à inventer des transports efficaces. « Je te fais un thé. » « T’as pas plutôt une bière ? » Merlin, il aurait tué pour une pinte fraîche de Guiness . « Bon, ça te dérange pas trop si je reste quelques jours chez toi ? Je suis désolé d’arriver comme ça Jez’, mais je te jure que cinq minutes de plus dans la même pièce que lui et Azkaban aurait connu un nouveau résident… » Bien sûr que ça ne la dérangeait pas. Jezebel vivait seule depuis quelques mois déjà, des relations familiales tendues, mais un bon héritage sur le dos, elle avait emménagé dans un appartement dans le centre de Londres et y logeait lorsqu’ils n’étaient pas à Hogwarts. Au fond, elle représentait tout ce qui faisait fantasmer Nick : l’affranchissement parental. Pourtant les Carr étaient vus comme une famille plutôt tranquille. Gallagher et Maureen s’étaient connus à Poudlard, ils étaient tombés amoureux et une fois leurs études terminées s’étaient mariés et lancés dans ce projet un peu fou d’animalerie. Grâce aux aides de leurs parents ils avaient vite réussi à construire une entreprise solide. Quelques années plus tard naissait Nick. Mais tout le monde le sait, dans le business il faut se battre pour gagner la meilleure place, et se battre doublement pour la garder, ainsi au fur et à mesure que son petit bijou d’entreprise se développait c’était son amour familial que Gallagher sacrifiait. La classique histoire du père de famille qui oublie d’aimer ses enfants. Rien de bien nouveau. Louis était né, puis Jean, la petite dernière. Maureen les étouffait d’amour pour compenser la froideur de Gallagher, mais malgré tous ses efforts les trois enfants n’avaient jamais réellement tissé de liens. Chacun faisait son chemin indépendamment des autres chez les Carr, chacun avec son lot de mystères et de secrets. « Tu devrais leur écrire que tu es chez moi, juste pour les prévenir. » « Non, qu’ils crèvent dans leur culpabilité. » Au fond, Nick ne demandait pas grand-chose : juste d’avoir le choix sur le chemin que prendrait sa vie. Il haïssait le bourrage de crâne que tentait de faire son père, il le haïssait tellement que parfois dans ses accès de colère les plus violents il souhaitait que celui-ci se fasse attaquer par une bande d’hypogriffes, ou par ce même Magyar à Pointes qu’il avait vu naître. Une demi-heure plus tard il regrettait déjà ; on ne pouvait souhaiter la mort de quelqu’un, et encore moins celle de son père. Mais il aurait juste voulu le punir et le faire souffrir tout autant que lui l’avait puni par son indifférence et sa violence. Dénigrer ses enfants et les empêcher de les laisser se réaliser par leurs propres moyens c’était leur couper les ailes, leur faire sentir qu’ils n’étaient pas assez bons pour porter le poids de sa propre réussite. Nick s’était toujours estimé chanceux vis-à-vis de certaines de ses connaissances à Serpentard : sa mère était une femme libre et accomplie, qui leur avait fait découvrir le monde à travers ses histoires, depuis leur plus jeune enfance. Elle n’avait décrit ni bons, ni méchants, « les sorciers n’étaient que des moldus qui avaient eu de la chance ». Elle leur avait ouvert les yeux sur un monde qui ne les mettrait pas à l’écart et n’attendait que de les accepter. Dommage, elle avait alors oublié de préciser que le mépris viendrait de leur propre père. « Nick je crois que je vais quitter Hogwarts. » Cette nouvelle avait sonné comme une bombe à retardement. Le garçon en eut le souffle coupé pendant quelques secondes, comme s’il avait senti son cœur faire un bond dans sa poitrine. Tandis que sa meilleure amie le scrutait yeux dans les yeux en l’attente d’une quelconque réaction, Nick lui essayait simplement de se prouver qu’il avait bien entendu. « Comment ça ? On est qu’en cinquième année Jez ! » Ce n’était sans doute pas la réponse que Jezebel attendait. Elle baissa un instant le regard, nerveuse : elle avait pensé qu’il comprendrait sans trop poser de questions. Oui, ils n’étaient qu’en cinquième année, mais elle avait dix-sept ans et sentait que sa place n’était pas dans ce château. « Dans trois jours je suis majeure dans les deux mondes. Ecoute Nick, j’en ai marre de rester ici tu comprends ? » « Non. » « Tu le fais exprès ! » « Bah qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Non, je ne comprends pas ! Tu veux sortir d’ici, très bien, et qu’est-ce que tu comptes faire ? Vivre en harmonie avec les moldus ? » Il eut un rire nerveux. Au fond, il savait très bien qu’elle était sérieuse et sa décision irrévocable. Il savait que si elle lui en parlait maintenant, aussi tard, c’est qu’elle y avait longuement pensé. Elle devait avoir déjà tout calculé, et pour cela il se sentait trahi. D’habitude ils n’avaient pas de secrets l’un pour l’autre, dès qu’une idée leur passait par la tête ils n’hésitaient pas à en faire part, c’était leur quotidien, leur vie, leur relation. Ils étaient soudés. « Je pense continuer le journal, plus sérieusement. Prendre des informations à l’extérieur. J’ai envie de faire ça bien, tu comprends ? Pour une fois que je sais vraiment ce que je veux, tu pourrais essayer de comprendre. En plus, j’aurai besoin de toi avec tout ce qu’il se passe à Hog. » « Très bien. » L’adolescent se releva du lit sur lequel il était assis et quitta la pièce. Rapidement il descendit dans la salle commune avant de la quitter à vive allure. Il n’avait pas envie d’en entendre plus. Elle avait fait son choix, il le respectait, mais elle ne pouvait lui demander d’accueillir la nouvelle le sourire aux lèvres. Son désir d’évasion, il le comprenait très bien, s’il avait eu sa détermination il l’aurait suivie. Mais elle avait toujours une longueur d’avance sur lui. Et surtout, ce pour quoi il lui arrivait de la détester, elle avait toujours eu cette manie de vouloir le tenir à l’écart, comme pour le protéger, des grandes décisions qu’elle prenait. Il préférait alors partir plutôt que de s’énerver. Elle décidait quand elle le voulait de prendre son indépendance, de partir, de se lancer dans ces rêves utopiques qu’ils avaient eux ensemble. Mais elle oubliait que ces projets étaient les leurs, ils avaient passé ensemble de longues nuits à fantasmer dessus, allongés sur l’herbe fraiche du parc. Elle s’affranchissait de tout. Seule. Et lui se sentait comme d’habitude délaissé, loin derrière, dans l’attendre de pouvoir la rejoindre un jour. Il haïssait cette sensation. Après avoir marché plusieurs minutes le long des cachots le Serpentard rebroussa chemin. Quitte à se disputer, autant que ça soit ce soir. Autant qu’il lui dise ce qu’il avait sur le cœur. Arrivé à hauteur de la salle commune il ne mit pas longtemps à retrouver Jezebel. Elle attendait devant le passage, sa longue chevelure blonde resplendissant alors que la nuit s’abattait sur Hogwarts. « Et tu comptes partir quand au juste ?! » « C’est les vacances de Noël dans quelques jours… Je vais attendre jusqu’à là, et puis je ne reviendrais pas. Ecoute Nick- » Elle n’eut pas le temps de terminer sa phase. « Non, c’est toi qui vas m’écouter pour une fois. Je trouve ça injuste que tu aies pris cette décision sans m’en parler. A vrai dire je suis furieux que tu me l’imposes. Tu m’en as tenu à l’écart ! Pourtant entre nous tout a toujours été très clair, non ?! Tu as tes rêves, j’ai les miens, mais on en avait un commun ! Et là j’ai l’impression que tu lâches tout comme si ce rêve était plus important pour toi que pour moi. C’est notre projet, notre journal, tes idées autant que les miennes, et même si je passe pour un gamin capricieux tant pis, je trouve ça injuste que tu m’abandonnes ici ! » Au fond de sa poitrine son cœur battait comme un tambour, et il sentait un nœud à la gorge, rempli de haine, de déception, de tristesse et de rancune. Dans sa tête il entendait fuser les mots qu’il aurait aimé pouvoir lui dire, lui crier théâtralement, pour qu’elle en saisisse le sens profond, pour qu’elle comprenne ce qu’il ressentait réellement face à sa décision. Mais plus rien ne voulait sortir, comme si ce nœud lui empêchait d’aller plus loin, de franchir la limite entre ce qui avait du sens, et ce qu’il allait cracher par pure rancœur et frustration. Un haut le cœur. Il leva une main, pour faire comprendre à Jez’ qu’il n’avait pas encore vraiment terminé, mais après quelques secondes de silence il laissa simplement tomber son bras le long du corps. Tant pis. A quoi bon ? « Ecoute, tu me diras quand tu pars. Je te tiens au courant de ce qu’il se passe à Hogwarts. Je vais prendre l’air moi, ciao Jez’. » Nicholas s'éloigna définitivement. Il était rancunnier, mais avec elle ça ne durerait sans doute pas longtemps. Un ‘crac’ bruyant réveilla en sursaut Nicholas. Le garçon attrapa sa baguette avant de se lever rapidement du lit pour voir qui venait de transplaner dans son salon. Il devait être approximativement huit heures du matin, on était le trois janvier, impossible que ce soit Jez’, et Sam était rentré chez lui pendant un certain temps. Il aurait du être seul. « Nicholas ? » Au son de la voix le garçon baissa aussitôt sa baguette. C’était son père. Il murmura un simple lumos avant d’entrer dans le salon. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » Il devait forcément se passer quelque chose. Son père n’avait pas pour habitude de venir lui rendre visite, ils n’étaient pas en de bons rapports, n’avaient jamais eu de vraie relation père-fils, et ce n’était sûrement pas près de changer : chacun était trop entêté sur sa position ; la solution la plus simple à laquelle ils étaient arrivés était celle d’arrêter de prétendre à une quelconque entente. Nick avait déménagé du manoir familial depuis déjà quelques temps et tout semblait être rentré dans un ordre partiel. « Ta sœur est morte. » Un silence s’abattit sur la pièce. Son père voulait sans doute éviter toute confrontation parce qu’il enchaîna aussitôt. « Pneumonie. Incontrôlable. » Le visage de Nicholas était crispé, son corps entier bloqué par l’incompréhension, ou plutôt l’incrédulité. « La cérémonie aura lieu demain. » Pas un mot ne sortait de sa bouche. Il se sentait incapable d’articuler la moindre parole, il se sentait vidé. « Tu devrais rentrer au manoir aujourd’hui. » Le garçon acquiesça. « Ta mère est dévastée. » A ces mots il sentit l’émotion l’envahir. Imaginer la douleur de sa mère au chevet du corps sans vie de sa sœur. Le corps de sa sœur. Ta sœur est morte. D’un coup ces mots prenaient un sens. C’était comme une fausse note venant briser l’harmonie d’un morceau. Une fausse note qui laisse simplement place au silence, au malaise, à l’angoisse. Il n’y a rien pour la rattraper, et tout le monde en est victime. Nick s’engouffra dans sa chambre. Rapidement il enfila un jean, un tshirt et le premier pull lui tombant sous la main. Des chaussettes et ses vieilles chaussures. Il se dirigea jusqu’à son armoire et attrapa une chemise et un pantalon pour la cérémonie du lendemain qu’il enfila dans son sac. D’un coup de baguette il fit venir à lui son paquet de clopes qu’il enfila dans sa poche en sentant la présence de son père se rapprocher. Celui-ci lui tendit son bras, comme pour dire ‘on y va ?’. Nicholas hocha la tête. Mais avant de s’accrocher à son père pour transplaner il sentit le besoin de le questionner, de laisser enfin les mots couler. « Tu n’es pas dévasté, toi ? » N’étaient-ils pas une famille, malgré tout ? Il avait parlé de ‘ta sœur’, ‘ta mère’ et jamais simplement de ‘Jean’ ou ‘maman’. Il se tirait en arrière, encore une fois, comme s’il n’appartenait pas à cette unité familiale qu’ils auraient pourtant du former, surtout dans un tel moment. Son père était un lâche. « Si, bien sûr. » Il soupira. Peut-être lui en voulait-il trop intensément pour pas grand-chose. Ca faisait des années qu’il s’était convaincu que son père ne les aimait que pour le nom qu’il leur avait donné et qu’à la moindre difficulté il se serait tiré en arrière. Mais peut être qu’il devait lui autoriser le bénéfice du doute. Au moins aujourd’hui, pour faire plaisir à leur mère. Par respect pour Jean. Il finit par accrocher son bras à celui de son père, et en à peine quelques secondes ils transplanèrent. Arrivés devant le manoir il sentit le malaise l’envahir. Le ciel était gris et sombre, comme si un orage s’apprêtait à éclater. La grande porte en chêne massif était close, et déjà quelques bouquets avaient été déposés au bord des marches. Sinistre et lourd. Gallagher devait sans doute avoir compris ce que ressentait son fils car il lui posa une main sur l’épaule, comme pour l’encourager. Cette soudaine proximité – éphémère – avec son père, et l’image de sa mère lorsque les portes s’ouvrirent touchèrent en plein sa vulnérabilité. « Maman, je comprends pas comment c’est possible… » Il s’était rapidement dirigé vers elle pour la serrer dans ses bras. Les larmes et sanglots de sa mère s’étouffaient au fond de sa nuque. En relevant un peu la tête Nicholas aperçut Louis, appuyé contre un mur au fond de l’entrée. Son frère et lui n’avaient jamais été réellement proches, comme il n’avait jamais eu de réelle relation avec Jean, mais en le voyant là seul, le visage sombre, Nick ne put s’empêcher de penser que maintenant il ne restait plus qu'eux deux. Jean était morte. Il ne savait même pas qu’elle était malade. Sa sœur était morte sans frères, sans père. Des larmes coulèrent de ses yeux bleus. Les mêmes yeux qu’il partageait avec Jean et Louis. C’était peut-être la seule chose qu’ils avaient partagé dans toute leur vie, et la seule chose qu’il leur resterait d’elle à partir d’aujourd’hui. Plus tard il irait toquer à la porte de Louis, une bouteille de vin à la main. Louis lui dirait d’entrer et ils se seraient assis par terre, le regard vide et la tête plein de regrets. « Sacrée merde, hein… ». Ouais, sacrée merde. London, 29/08/2009 Bonnie, Ca me semble dingue de t’écrire alors que cela fait trois ans que tu as disparu, mais des rumeurs sur ton retour circulent, certains disent t’avoir aperçue. Es-tu vraiment revenue ? Quoiqu’il en soit je ne perds rien à mettre des mots sur ce qui m’arrive : je suis convaincu que tu es la seule à pouvoir me comprendre. Dernièrement les évènements semblent me dépasser. Tu m’as bien connu à Hogwarts, nous étions même de bons amis toi et moi. Tu te souviens, j’étais quelqu’un d’assez simple, d’assez neutre au milieu des adversités qui se dessinaient déjà. Avec Jezebel nous avions décidé de tenir ce journal, clandestin, ou nous relations les évènements, nous donnions notre avis, interrogions des personnes concernées. C’était notre point de vue critique sur les regards des uns et des autres. A nous deux nous étions une force. Mais quand elle a décidé de partir de Hogwarts tout s’est précipité de mon côté. Je me suis retrouvé seul à devoir comprendre, parler, faire face au château et aux rivalités. Je me suis retrouvé seul à devoir garder cette objectivité qui caractérisait notre journal. J’ai vite senti que je perdais le contrôle de la situation. Je voyais tous mes amis les plus proches se rallier peu à peu à la cause de Clyde : les gens avec qui j’avais partagé mon quotidien avaient choisi leur camp. Vous étiez tous souvent plus âgés que moi, vous avez tous quitté le château. J’ai cherché un moyen de faire face à la situation. Samaël m’y a aidé. Il s’était depuis longtemps rattaché à la cause de Clyde, me tenant des discours enflammés au sujet de ce dernier. Lui et moi avons toujours été très différents vis-à-vis de notre éducation : sa famille d’une pureté égale à la mienne prônait la supériorité de notre sang bleu. Les sorciers se hissaient au-dessus des moldus dans la pyramide des races humaines, et au sein des sorciers nous, sangs-purs, dominions les autres. Samaël avait toujours réponse à mes questions, et même à mes accusations au sujet de Clyde. Je me suis laissé entraîner, convaincu que j’étais en train de faire la bonne chose. Si tous mes proches s’étaient ralliés à Clyde, c’était naturel que j’en fasse autant. Tous réunis autour d’une cause commune, ils devaient avoir raison. Le journal a pris des allures de propagande. J’en ai d’ailleurs peu à peu perdu le contrôle, le laissant aux mains de personnes qui avaient plus d’expérience. Hogwarts a changé et s’est assombri, mais malgré tout, au sein du château nous étions plutôt protégés. Le temps est passé rapidement. Je ne me suis pas posé énormément de questions. Quand je rentrais chez moi durant les vacances je voyais souvent Sam, qui me tenait au courant des actions du groupe. J’ai connu, sympathisé avec certaines personnes, essayant ainsi de me conforter dans mon choix. Mais malgré tout je ne pouvais m’empêcher de douter de mes actes en voyant les titres de la Gazette du Sorcier chaque matin. Ces images de villages brûlés, ces vies détruites, à quoi bon ? J’imaginais Sam participant à ces actions et je ne pouvais m’empêcher de me dire qu’un jour, en sortant du château, j’aurai du prendre ce chemin moi aussi. Rien à faire, je ne m’identifiais pas à cela. Plusieurs évènements m’ont permis de me remettre vraiment en question. Il y a un an ma sœur est morte. Nous n’étions pas très proches, j’ai donc pu affronter sa perte assez rapidement. Malgré tout j’ai vu pour la première fois ma famille se montrer vulnérable. J’ai vu ma mère pleurer sur la tombe de cette sœur qui portait mon même nom, mon même sang. Mon père, que j’ai su mépriser pendant des années, s’est montré présent, compréhensif. Je pense que nous avons tous peu à peu réalisé quelle était cette valeur familiale qu’il nous fallait défendre au prix du temps. Un soir, alors que je me trouvais seul avec mon père il m’a posé cette simple question : « Pourquoi ? ». Pourquoi avais-je rejoint ce camp. Quels évènements, quelles idées avaient pu me convaincre ? Je restais silencieux. Ma mère et lui s’étaient toujours montrés neutres dans ces affrontements, cherchant simplement à faire avancer leurs affaires et à maintenir une certaine harmonie familiale. J’étais le seul et le premier à m’être engagé. Il m’a demandé si je cautionnais ces actes. Encore une fois je ne dit mot, sachant très bien au fond de moi que la réponse était « non ». En sortant du manoir familial ce soir là je me suis senti vidé, stupide et complètement ignorant. Mon père avait réussi pour la première fois dans sa vie à me toucher en plein cœur. Le deuxième évènement est plus compliqué. Je ne devrais même pas t’en faire part, mais… Il faut que j’en parle à quelqu’un. Il y a quelques temps j’ai appris (par Samaël, ou je ne sais qui d’autre) qu’on soupçonnait mon frère d’être impliqué dans la mort et disparition de deux personnes. Depuis que ma sœur est morte, Louis et moi avons tenté de nous rapprocher. Je ressens d’un coup le besoin de tisser quelque chose de fort avec lui. Nous sommes frères, ce n’est pas rien. Jean, ma sœur, nous a quittés, et maintenant il ne reste plus que nous deux. C’est la première fois depuis longtemps que je sens cette envie de me battre pour quelque chose. Je n’en ai pas parlé à Louis, mais si on le soupçonne chez Clyde ça ne peut présager rien de bon. Louis a un côté très mystérieux, renfermé, il ne me parlera jamais par lui-même de ces évènements. Et de mon côté j’ai peur qu’en forçant la main cela détruise ce que l’on a réussi à construire en si peu de temps, notre relation est encore fragile. Bon, jusqu’ici je ne te parle que de soupçons, mais le vrai tournant marquant a été lorsqu’un soir, cet été j’ai entraperçu Lisy Shank auprès d’autres hommes de Clyde. La dernière personne qui aurait vu Lisy avant qu’elle ne « disparaisse », c’est Louis. On accuse mon frère alors que Lisy est vivante, je ne suis pas fou, je l’ai vue de mes propres yeux ! J’ai l’impression qu’il y a quelque chose de pas net derrière cette histoire. J’ai la sensation qu’on accuse Louis innocemment pour lui faire porter le chapeau de cette disparition alors que Lisy est en réalité mêlée à je ne sais quel plan pour Clyde. Je n’en peux plus, ces doutes m’obsèdent et la rentrée arrive. Hogwarts est désormais sous le contrôle d’Adam Meyer, et donc par extension, de Clyde. Il y aurait apparemment une sélection pour que seule l’élite digne de ce nom mérite un enseignement au château. Je pense que tout ira pour moi, d’autant que je connais les bonnes personnes. Mais dans cette ambiance, et entouré des sbires de Clyde je ne pense pas tenir longtemps. Je suis certain aujourd’hui d’avoir fait les mauvais choix, et il faut que je trouve une manière de défendre mon frère. Je n’appartiens pas au bon camp, mais je suis bloqué par cette situation. J’espère que cette lettre t’arrivera, dans le cas contraire il ne me reste plus qu’à sauver tout de suite ma peau. Je ne sais pas où tu es actuellement, ni ce que tu fais, mais je sentais au fond que tu étais la seule à pouvoir me lire. J’espère que tu vas bien Bonnie, et j’espère pouvoir te voir bientôt. Je t’embrasse, Nicholas. |
Dernière édition par Nicholas Carr le Lun 2 Avr - 17:47, édité 10 fois
Nicholas Carr- ♦ HIBOUX POSTÉS : 169
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♦ ANNÉE : 7th
Re: Nick ▼ 14 crowns for me & your friends (the end)
Quand tu veux monNicholas Carr a écrit:
Samaël E. Wilson- « Get out of my way »
(Je m'aime ♥) - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1729
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♦ HUMEUR : préoccupé
Re: Nick ▼ 14 crowns for me & your friends (the end)
Samaël E. Wilson a écrit:Quand tu veux monNicholas Carr a écrit:bichonNichon
Nicholas Carr- ♦ HIBOUX POSTÉS : 169
♦ ARRIVÉE : 17/04/2011
♦ ANNÉE : 7th
Re: Nick ▼ 14 crowns for me & your friends (the end)
Touche le pas, c'est le mien. *0* (ouais, je m'approprie Nichon si je veux, d'abeuuuuurd)
Re: Nick ▼ 14 crowns for me & your friends (the end)
Hinhin oh vui battez-vous pour moi
Nicholas Carr- ♦ HIBOUX POSTÉS : 169
♦ ARRIVÉE : 17/04/2011
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Re: Nick ▼ 14 crowns for me & your friends (the end)
Désolée, pour le double post, mais j'ai fini ma fiche. (: J'espère que ça ira !
<3
<3
Nicholas Carr- ♦ HIBOUX POSTÉS : 169
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♦ ANNÉE : 7th
Re: Nick ▼ 14 crowns for me & your friends (the end)
Je valide, et tu connais déjà ta maison !
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
Back in town... - ♦ HIBOUX POSTÉS : 2802
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
Re: Nick ▼ 14 crowns for me & your friends (the end)
osef de ma vie toussa toussa, mais ta fiche je comprend enfin à quoi sert les pouces sur le côté -> j'aime
Siùbhan Rhodes- ♦ HIBOUX POSTÉS : 121
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