Adam Meyer - Sombre Destin
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Adam Meyer - Sombre Destin
Adam Meyer
poste vacant; personnage inventé
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Le moldu
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PSEUDO - Criquy AGE - 21 ans AVATAR - Ian Somerhalder COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? Grâce à un petit lutin PRESENCE - 7/7 PARRAINAGE - Oui [] Non [X] COMMENTAIRES ? T3 Forever |
Adam Meyer- Good boy get bad
Garden, cruel love. - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1488
♦ ARRIVÉE : 16/10/2009
Re: Adam Meyer - Sombre Destin
Présentation libre
CHAPITRE I : Une époque révolue
___ Origines ___
___ Origines ___
La méchanceté des enfants peut-être bien pire que celle des adultes. Adam l’a appris à ses dépends. Après de longues années passées à l’Orphelinat, victime de sa solitude, de nouvelles portes s’ouvraient enfin devant lui. Des parents souhaitaient l’adopter, on le lui avait appris quelques jours plus tôt. Si une intense euphorie l’avait dès lors transporté, il s’était bien gardé d’en montrer ne serait-ce qu’un signe. Il savait la chance qu’il possédait, mais il en connaissait aussi les risques. Parfois, des parents émettaient le vœux de venir adopter un enfant puis, en le voyant ou même avant, ils se rétractaient. Pour en avoir vu maintes fois l’exemple, Adam craignait ce verdict. Aussi ne voulait-il pas se faire trop d’idées. Certains enfants étaient transportés de joie lorsqu’on leur apprenait leur adoption proche puis, quand les parents potentiels choisissaient finalement de ne pas réaliser le vœu le plus cher de l’orphelin, celui-ci pouvait s’en retrouver brisé. Adam ne voulait pas vivre un tel cauchemar, aussi s’était-il préparé à toutes les éventualités. Pourtant, au fond de lui, il continuait d’espérer sans relâche que cette famille, qui allait lui rendre visite, serait la bonne.
Aussi, lorsque ces enfants cruels et stupides qui formaient la bande de James lui jetèrent au visage ses pires craintes, Adam ne put plus se voiler la face. Ils l’avaient traité de rebut, de grosse tête, d’enfant sans intérêt aucun. Sachant qu’une famille avait émit le souhait de l’adopter, ils s’étaient très vite employés à briser ses rêves. Il était impossible que des gens normalement constitués puissent vouloir de lui, avaient-ils dit. Ils devaient bien savoir qu’il leur attirerait plus d’ennuis que de joie. Ou alors ils n’étaient pas normaux ces gens. Selon eux, seuls des personnes particulièrement désespérées, ou tout simplement folles, pouvait espérer faire d’Adam leur enfant. Ils lui avaient répétés, et encore répétés, de se méfier. Ils l’avaient fait sur un ton qui n’admettait pas d’équivoque: ils voulaient lui faire peur. Ils espéraient qu’il rejette ainsi sa future famille, si elle ne s’en chargeait pas elle-même. Et le pire dans tous ça, ce fut que leur plan fonctionna. Abattu, Adam préféra resté caché lorsque les personnes qui souhaitaient l’adopter arrivèrent. L’endroit était silencieux, il s’agissait d’une petite alcôve au sous sol. La joue contre la pierre froide, Adam songea qu’il devait faire de son cœur un rempart aussi sûr et glacial qu‘elle. Il ne s’agissait pas là d’une mince affaire. Il était suffisamment intelligent pour comprendre l’intérêt que cela représentait, mais la méchanceté n’avait jamais été sa tasse de thé. Or il fallait être capable de méchanceté pour fermer son cœur à double tour et ne plus être blessé par les autres, l’attaque étant bien souvent la meilleur défense. En avait-il l’étoffe? Il en doutait. Bien que jeune, il était solitaire, mais certainement pas méchant. Sans doute devait-il alors jouer sur cette solitude pour se protéger des assauts féroces de ses congénères. Les enfants étaient affreux, mais se bonifiaient-ils seulement avec le temps?
« Adam? … C’est toi? »
Une inconnue. Sa voix était tendre et évoquait en lui un étrange sentiment de sécurité. Il leva les yeux et découvrit un visage aimable sur lequel un sourire pointait timidement. Hésitant, il se contenta de l’observer. La femme ne fit pas un geste brusque, mais son sourire s’élargit en comprenant qu‘il s‘agissait bien d‘Adam. Elle s’accroupit et le regarda un instant dans le blanc des yeux. Cette intrusion dans son intimité aurait dû le gêner, pourtant cette femme lui inspirait confiance. Il ne s’agissait pas d’un membre du personnel de l’orphelinat, pourtant elle connaissait son nom et semblait le chercher. Il ne lui fallut pas longtemps avant d’en arriver à une conclusion qu’il se permit d’énoncer à voix haute.
« Vous êtes venu pour moi, pour m’adopter? …» La faiblesse de son ton laissait comprendre la crainte qu’il ressentait. Bizarrement, il n’avait pas honte à laisser visible sa faiblesse devant la femme. Il s’agissait encore là d’un défaut qu’il devrait s’employer à éliminer. « En effet, je suis là pour toi, et je suis bien décidée à faire de toi mon fils. » Sa voix était sereine, pourtant le ton employé ne laissait pas de place au doute; elle était déterminée. Mais Adam ne parvenait pas à la comprendre. « Pourquoi? » il hésita avant d’aller plus loin. Était-ce réellement nécessaire de se confier à une femme qu’il ne reverrait sans doute jamais après cette entrevue? « Je n’ai rien à envier à aucun enfant ici, vous pourriez choisir n’importe lequel, alors pourquoi moi? » Il ne voyait pas ce qu’il pouvait y avoir d’amusant dans ses propos, pourtant la femme eut un sourire jovial. Là-dessus, elle vint s’assoir en face d’Adam, dos à l’autre paroi de l’alcôve. Elle promena son regard sur celle-ci avant de le laisser retomber sur le jeune garçon. Elle le considéra un instant avec douceur, puis finit par lui apporter une réponse. « Choisit-on réellement ses coups de cœur? Quand j’ai vu ta photo, j’ai su que c’était toi l’enfant qui me rendrait heureuse. Je ne pouvais qu’espérer jusque là que tu ais les qualités que je recherche, mais je sais désormais que c’est acquis. Je ne sais pas si tu es l’enfant parfait et cela m’importe peu. J’en sais suffisamment pour savoir que tu es bon, ici, tout au fond de toi … » Elle avait accompagné ses paroles d’un geste désignant le cœur de l’enfant. « Tu es tout à fait l’enfant que j’attendais… » Ses yeux s’étaient embués et Adam s’en voulait d’avoir cet effet là sur elle. Il ne voulait vraiment pas la faire pleurer, elle paraissait si gentille et si douce; et, surtout, elle l’acceptait tel qu’il était. Cessant de la regarder avec des yeux ronds, il bascula en avant pour venir se serrer contre elle. Surprise, elle ne manqua pas, bien vite, de refermer ses bras sur lui. Enfoui comme il l’était contre sa gorge, il ne vit pas les larmes rouler sur les joues de celle qu’il appellerait bientôt maman. [/justify]
___ Rencontres ___
Les escaliers n’en faisaient qu’à leur tête. Ils ne cessaient de forcer Adam à suivre l’itinéraire qui leur plaisait. Déjà agacé en quittant la Grande Salle, le serdaigle aurait souhaité pouvoir rejoindre son dortoir le plus vite possible. Malheureusement, rien ni personne ne semblait vouloir l’y aider. Adam n’avait quasiment rien touché des plats alléchants qui leur étaient servis, et son ventre le lui signalait bien inconfortablement. Tout cela à cause de cette pimbêche qui avait réussi à lui couper l’appétit. Elle s’était installée comme une fleur à côté de lui et n’avait pas perdu une seule seconde avant de l’ennuyer. Tout cela parce qu’un jour il avait eu la mauvaise idée de se confier à celle qui se disait être son amie.
Alors qu’ils étudiaient sagement dans la salle commune, une serdaigle avait traversé la salle commune et attiré le regard intéressé d’Adam. Karen n’en avait pas perdu une miette et, lorsqu’elle fut sure que leur condisciple s’était suffisamment éloignée, elle avait pressé Adam d’un regard à la fois interrogateur et suppliant. Il n’avait alors pas eu le cœur à la refouler et lui avait confié qu’il trouvait la fille qui venait de passer tout à fait à son gout. Karen voulut en savoir plus mais Adam réussit à la ramener à ses devoirs. Il connaissait suffisamment son amie pour savoir qu’elle reviendrait plus tard à la charge. Pourtant, il s’était passé plusieurs jours sans qu’elle ne le questionne davantage à ce sujet. Adam en avait donc déduit qu’elle ne s’y intéressait plus, mais il comprit bientôt à quel point il s’était trompé. Car, en effet, quelques jours plus tard, la jeune serdaigle qui avait piqué au vif l’intérêt d’Adam avait fait le premier pas en l’abordant au hasard d’un couloir. D’abord étonné mais ravi de cette initiative, il s’était vite mordu les doigts. La serdaigle se révéla en effet particulièrement collante et ennuyeuse. Désormais, Adam se devait de surveiller chaque lieu où il mettait les pieds pour s’assurer qu’elle n’y était pas. Mais à l’heure du déjeuner, il devenait bien malaisé de lui échapper.
Ce midi n’avait pas fait exception. En à peine dix minutes, elle était parvenue à le saouler de sa voix criarde et de ses paroles superficielles auxquelles il ne faisait même plus attention. Elle s’était révélée particulièrement en forme et les nerfs d’Adam s’étaient vite retrouvé submergés. Négligeant son repas, il avait donc fuit la Grande Salle. Et le voilà qui se heurtait désormais aux caprices des escaliers.
L’après-midi commençait sous de bien mauvais hospices. Adam ne s’étonna donc pas de tomber sur Travis au détour d’un couloir. Le serpentard fourbe et indélicat laissa un sourire mauvais peindre son visage lorsque son regard se posa sur Adam. Ce dernier entreprit de le dépasser pour continuer son chemin comme si de rien n’était mais le serpent ne semblait pas décidé à le laisser s’en sortir à si bon compte. Il saisit le bras d’Adam lorsqu’il passa à sa hauteur et lui coula un regard malsain. Loin d’être un enfant de chœur, le serdaigle lui opposa un regard menaçant. Il savait que la bataille de regards ne s’éterniserait pas et ne s’étonna donc pas d’entendre bientôt s’élever la voix insidieuse du serpentard.
« Alors Mayer, on se balade seul dans les couloirs à l’heure du déjeuner … Ne me dit pas que tu préfères jeûner plutôt que de supporter la présence de tes homologues maintenant?! » Il partit d’un rire moqueur avant d’arquer un sourcil pour ajouter: « A moins que ce ne soit eux qui te rejettent, bizarre comme tu es, toujours à te croire supérieur aux autres et à avoir la science infuse! » Cette fois ci, il n’eut pas le mauvais goût de rire, mais ses traits se figèrent en une expression d’intense dégout.
Dans ce genre de situation, Adam avait pris l’habitude de laisser parler sa raison plutôt que ses sentiments. Mais il était déjà bien assez agacé avant de rencontrer Travis, c’était la goutte faisant déborder le vase. Son sang ne fit qu’un tour et, le rouge lui montant aux joues, il poussa rageusement Travis avant de le menacer. « Tu l’auras cherché! »
Le serpentard ne s’attendait surement pas à voir Adam lui fondre dessus. La surprise l’empêcha d’éviter le premier poing qui arriva à l’assaut de sa joue. Il se le prit dans un bruit sourd mais ne se laissa pas pour autant sonner. Souriant à s’en rompre la mâchoire, il agrippa le serdaigle et lui asséna un violent coup de genoux dans le ventre. Adam se félicita de s’être jeté contre un adversaire suffisamment grand pour que son genoux n’arrive pas à la hauteur d’un point plus sensible. Mais cette réflexion lui valut de se prendre un nouveau coup. Le serpentard, rapide et habitué à ce genre d’affrontement, lui lança plusieurs coup de poings consécutifs qui vaudraient bientôt quelques cocards et hématomes au serdaigle. Ce dernier parvint cependant à se délivrer de l’emprise du serpentard et, guidé davantage par sa colère que par ses méninges, lança ses poings serrés dans la direction de son adversaire. Les coups avaient fusés, approximatifs, et Travis parvint à les éviter sans effort. D’un geste fulgurant, il saisit Adam à la gorge et entreprit de la comprimer.
« Mais t’es malade; arrête ça tout de suite Travis ! »
La surprise passa un instant dans le regard d’Adam, avant que la douleur ne prenne à nouveau le dessus. Par chance, cette seconde sensation ne dura pas longtemps puisque le serpentard cessa subitement de le malmener. Adam porta immédiatement la main à son cou et se massa la trachée avec soulagement. Travis ne s’en inquiéta pas et le bouscula sans la moindre compassion pour se diriger vers la jeune fille qui venait d’arriver et d’assister à la scène. C’est alors qu’Adam comprit à qui il avait affaire. Il s’agissait d’une poufsouffle de son année dont il ne parvenait jamais à se rappeler le nom.
« Garden, quelle bonne surprise! L’intello et moi-même nous amusions juste à nous chamailler. Je conçois que tu ais pris ça pour … »
« Travis! » Le ton de la poufsouffle n’aurait put être plus clair. Il intima le serpentard au silence aussi surement que l’aurait fait une claque. Son regard n’était pas moins sombre et menaçant lorsqu’elle ajouta: « Garde tes belles histoires pour d’autres. Tu as vu dans quel état tu l’as mis?! » D’un geste de la tête, elle avait désigné Adam. Ce dernier n’aimait pas du tout la tournure que prenait la conversation. Le regard clair, il s’avança vers le serpentard et la poufsouffle et jugea bon de les interrompre avant qu’ils ne parle de lui comme s’il n’était qu’un enfant incapable de défendre seul son cas. « C’est gentil de t’inquiéter pour moi, mais je vais très bien et je n’ai vraiment pas besoin de ton soutien. » Adam savait qu’il s’agissait surement de la dernière chose que la jeune fille pouvait avoir envie d’entendre après s‘être portée à son secours. D’ailleurs, son regard parut s’obscurcir légèrement lorsqu’il le croisa. Puis elle le reporta sur Travis et lança dans un souffle: « Va t’en ».
Le voir s’éloigner sans demander son reste étonna particulièrement Adam. Il s’attendait plutôt à ce qu’il rechigne à s’en aller et en profite pour ridiculiser encore un peu le serdaigle au passage. Mais la rapidité avec laquelle il quitta le champs de vision de ses camarades fut réellement impressionnante. Adam observait en vain l’extrémité du couloir où avait disparu Travis lorsque la poufsouffle s’adressa à lui. « Tu dis que tu n’avais pas besoin de mon aide, mais avoue que la situation prêtait plutôt à croire le contraire … » Arquant un sourcil, Adam garda le silence un instant. Puis, un petit sourire suffisant accroché aux lèvres, il rétorqua sincèrement: « Alors il a fallu que tu fourres ton nez dans une affaire qui ne te concernait en rien, avoue que tu manques de jugeote… » Ses mots apparaissaient bien cruels, et il ne s’agissait pas d’un hasard. A vrai dire, l’égo d’Adam souffrait de devoir reconnaître qu’il devait une fière chandelle à une parfaite inconnue. Quoique la poufsouffle n’était pas tout à fait une inconnue. De la même année, ils avaient eut l’occasion de se croiser régulièrement, mais Adam ne l’avait jamais jugé suffisamment intéressante pour s’inquiéter d’elle. Et le fait qu’elle l’ait sorti d’une situation épineuse ne le poussait pas forcément à la voir sous un meilleur jour.
« Ça c’est la meilleure! C’est moi qui manque de jugeote mais aux dernières nouvelles c’est pas moi qui me suis lancée dans un combat contre Travis que je ne pouvais pas gagner ! » Elle ne manquait pas de répartie et, pire que tout, elle était loin d’avoir tort. Mais, bien sûr, Adam ne l’avouerait jamais. « Alors pour toi je ne pouvais pas gagner contre lui? C’est vraiment gentil de ta part de croire en moi. » Un sourire sarcastique s’était immiscé sur ses lèvres mais, intérieurement, cela l’amusait plus que ne l’agaçait. Il cherchait inconsciemment à l’amener sur une piste qui était, à bien des égards, trop risquée. S’en aperçut-elle? Impossible à dire, pourtant elle lui donna l’impression de vouloir calmer le jeu. « Mais regarde toi, tu croyais franchement faire le poids? Allons, qu’est-ce qui t’es passé par la tête sérieusement? … » Adam grimaça, ce qui ne manqua pas de raviver la douleur qui étreignait sa joue. Cela n’échappa pas à la jeune fille qui s’approcha de lui et vint poser ses doigts sur la plaie dans le but de l’analyser. Un réflexe idiot poussa le serdaigle à lui attraper le poignet et à rejeter son aide. Mais le regard foudroyant qu’il s’attacha en retour lui fit regretter son geste. « C’est vraiment pas beau à voir, il vaut mieux soigner ça maintenant. »
Pour toute réponse, Adam soupira. Elle y vit certainement un signe de reddition, car elle revint immédiatement à l’assaut. Sa façon d’analyser son visage sous toutes les coutures n’avait rien de désagréable, c’était simplement gênant. Elle tâtonna les quelques ecchymoses qui étaient rapidement apparues aux endroits où Travis l’avait rudement frappé. Lorsqu’elle eut finit son inspection, elle le regarda d’un air contrit qui fit penser à Adam qu’elle ne s’arrêterait pas là. Agacé de la voir se donner des airs de spécialistes, il la pressa d’un « qu’est-ce qu’il y a?! » très peu engageant. Elle sembla passer outre son ton désagréable et ne s’intéresser qu’à sa question. Après avoir observé un temps de silence, elle finit par se lancer: « Il va vraiment falloir soigner ça. Mais je doute qu’il ne t’aie frappé qu’au visage … » Adam comprit parfaitement ce qu’elle insinuait. Malgré les blessures qui marquaient ses traits, il se permit de sourire outrageusement. Un sourire que Garden ne manquerait pas de qualifier de détestable et rageant. Mais comme Adam ne pouvait pas décemment se contenter d’un air sournois, il se permit d’éclaircir le fond de sa pensée. « Si tu veux que j’enlève le haut, il suffit de me le demander, pas la peine de trouver une excuse. » Il couronna le tout d’un rire moqueur qui finit certainement d’exaspérer la poufsouffle.
Mais plutôt que de s’en trouvée agacée, elle afficha un sourire fin et insidieux. Elle fit en sorte que leurs deux visages se rapprochent suffisamment pour qu’il sente son souffle sur sa peau. « Désolé, trésor, mais ce n’est vraiment pas la vue de ton torse qui va me rendre hystérique. » Elle se recula tranquillement tandis qu’Adam tentait de cacher par tout les moyens sa déception. Pourquoi avait-il fallu qu’elle trouve le moyen de le contredire? Lui qui avait imaginé tellement mieux lorsqu’il avait vu leurs lèvres se rapprocher. Il aurait dû s’en douter pourtant. Comment aurait-elle put être attirée par un pleutre qui avait eu besoin de son intervention pour ne pas finir complètement couvert de sang?
« Si tu veux bien, on va en revenir aux choses sérieuses. » D’un tour de baguette, elle fit apparaître de quoi soigner ses blessures. Elle fouillait d’un air circonspect dans une petite trousse de soin lorsqu’il réussit enfin à retrouver toute sa superbe. « Je crois que j’vais m’en sortir sans ton aide … » Il fit volte face et dût se faire violence pour faire taire la petite voix qui, dans sa tête, lui criait de ravaler son orgueil et de se plier aux règles du jeu de la poufsouffle.
Décidément, les évènements navrants ne faisaient que s’enchaîner aujourd’hui. Et pourtant, tout au fond de son cœur, il sentait qu’il n’avait pas complètement perdu son temps. Cet après midi là, la poufsouffle l’avait agréablement étonné, comme il ne pensait pas qu’une fille en était capable.
___ Fuite ___
[justify]Poudlard attaqué. Le lieux le plus sécurisant du monde sorcier subissait le cruel courroux du chef des forces obscures. Adam en savait sufisemment à son sujet pour comprendre qu’il s’agissait là d’une vengeance personnelle. Il aurait été malavisé de le juger et l’intelligence du Serdaigle l’empêchait d’ailleurs de le faire. Pourtant, il aurait aimé comprendre les motivations qui l’animaient. Ce n’était sans doute pas la meilleure question à se poser, tandis que le château était ravagé de toute part et que les rescapés fuyaient comme ils le pouvaient à la suite du Directeur. D’ailleurs Adam se focalisa bien vite sur la question la plus urgente : le lieux où les menait le vieil homme les tiendrait-il suffisamment en sécurité? L’optimisme d’Adam était passablement entamé par la situation actuelle. Il aurait souhaité s’entretenir avec son Directeur, lui expliquer que la fuite n’était pas une solution en l’occurrence et que, aussi secret et sur que soit l’endroit dans lequel ils se réfugieraient, cela ne suffirait jamais. Mais devant l’empressement du sorcier et l’espoir fou qui se lisait au fond de ses prunelles, Adam préféra ronger son frein.
Les pas pressés qui martelaient le sol s’évanouirent brusquement lorsque le Directeur fit signe à ses protégés de s‘arrêter. Avec une extrême habileté, le sorcier fit tournoyer sa baguette pour lui faire décrire quelques signes magiques inconnus à Adam. Tandis que certains admiraient innocemment la grâce avec laquelle le Directeur s’exécutait et que d’autres balayaient les environs, la peur au ventre, sans se soucier des prouesses de l’homme, Adam lui ne perdait pas une miette de ses gestes. Il avait toujours eu une capacité d’enregistrement phénoménale, ce qui l’avait souvent aidé dans ses études. Aujourd’hui, il la mettait à profit afin de pouvoir prochainement imiter son aîné. Cependant, ses calculs n’avaient pas lieu d’être s’il rendait l’âme dans les heures à venir. Comme en réponse à sa pensée, le Directeur suspendit ses gestes et, dans la seconde qui suivit, un léger pan du mur disparut pour libérer l’entrée d’une salle gigantesque dont Adam n’aurait jamais soupçonné l’existence. Les rescapés s’y engouffrèrent tous sans perdre une minute et le Directeur prit soin de refermer le passage derrière eux en une nouvelle série de mouvements experts.
Rassurés par la sécurité que leur offrait le refuge, les rescapés se détendirent. Mais le Directeur, qu’Adam avait tout d’abord crut fou pour espérer les protéger aussi simplement, ne semblait pas en avoir encore fini. Tranquillement, il réunit à l’écart Adam et trois autres élèves. D’un simple coup d’œil à ses condisciples, le serdaigle comprit qu’il s’agissait des préfets rescapés. Il ne savait pas encore ce que mijotait le vieux sorcier, mais il le soupçonnait finalement d’avoir plus d’un tour dans son sac. Dégageant sa cape de sorcier, il tira de son cou une chaine à laquelle était accrochée un étrange objet. Il la retira et la présenta aux quatre préfets. Le regard d’Adam s’attarda sur l’objet, puis sur chacun des trois élèves. Ils semblaient tous partagés entre la surprise et la curiosité.
« Ceci est un retourneur de temps. Puisque vous êtes préfets et donc responsables, c’est à vous que je confie la lourde tâche de retourner aux sources du mal pour enrayer les engrenages qui ont mené à cette catastrophe sans précédents. Pour cela, vous allez devoir retourner dix-huit ans en arrière et empêcher les protagonistes de devenir ce qu’ils sont aujourd’hui. Vous connaissez leur nom, et ils ont été dans cette école avant vous. Tout ne sera pas simple, bien sûr, mais il en va de la survie de Poudlard et du monde magique. Moi, je suis trop vieux pour ça, et trop connu. Vous, personne ne vous reconnaîtra, personne ne saura que vous venez du futur. Tâchez de mener à bien cette mission cruciale »
Beaucoup d’informations se bousculaient dans la tête d’Adam. Il s’agissait donc là de la botte secrète du Directeur; leur faire exécuter un bond dans le temps afin de modifier le passé pour transformer le présent. Adam ne pouvait que douter de la sagesse de cette idée. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, on lui avait toujours répété qu’il ne fallait pas user abusivement de magie. L’espace temps n’était-il pas trop obscur et fragile pour que l’on se permette d’y toucher? Et pourtant le Directeur ne semblait pas s’arrêter à ce genre de considérations. Sans doute était-il trop désespéré pour y songer, ou alors l’avait-il fait puis en avait conclu qu’il n’avait guère d’autre option. D’ailleurs, lorsque le sorcier lui tendit l’objet magique, Adam réalisa alors un détail important. Avant toute chose, le Directeur leur faisait confiance. Il les avait choisis eux, les estimant suffisamment responsables et raisonnables pour ne pas toucher au passé plus que de raison. Ils ne devraient agir que dans le cadre de leur mission. Adam s’en porterait garant.
Après leur avoir expliqué comment utiliser le retourneur de temps, le Directeur sortit une fiole de l’une des poches de sa robe de sorcier. Il porta ensuite sa baguette à sa tempe et extirpa un long filament argenté qu’il enferma dans la fiole. Il finit par la leur tendre tout en expliquant:
« Là-dedans sont concentrés tous mes souvenirs concernant cette bataille ainsi que tout ce que je viens de vous dire. Quand vous remonterez dans le temps, vous arriverez dans cette même pièce. Sortez sans vous faire remarquer et rendez-vous dans mon bureau. Le mot de passe est chocogrenouille. Je serai là, dix-huit ans plus jeune. Vous me donnerez cette fiole en m’expliquant calmement les données du problème et je saurai sans doute quoi en faire. Bonne chance, les enfants. »
Après leur avoir confié une mission aussi cruciale, les qualifier d’ « enfants» avait quelque chose de déplacé. Adam garda cependant cette remarque pour lui. Il considéra un à un ses condisciples, ceux avec lesquels il allait désormais lui falloir composer, pour le meilleur comme pour le pire. Bonnie Becker fut la première à croiser son regard. La préfète de Serpentard ne trouvait guère grâce aux yeux du serdaigle. C’était une peste et cela résumait dans les grandes lignes ce qu’il pensait d’elle. D’autant qu’il avait cru comprendre que, jusque là, elle vouait une admiration sans borne à Clyde Andrews. Il doutait que cela fusse parfaitement compatible avec leur mission. Pourtant, le regard déterminé et haineux qu’elle lui opposa eut l’étrange mérite de le rassurer. Son allégeance semblait aller à un nouveau camp désormais. Concernant Mason Sommers, le doute n’était même pas permit. Pourtant, le regard qu’ils échangèrent insuffla quelques doutes à Adam. Contrairement à lui, Mason était particulièrement impulsif et avait plutôt tendance à agir selon son cœur plutôt qu’en suivant sa raison. Ne serait-ce pas préjudiciable pour leur mission? D’autant que Mason avait l’œil clair d’un leader sans conteste. Adam devrait veiller à ce qu’il n’agisse pas comme un stupide gryffondor, donnant des ordres à tort et à travers. En dernier lieu, il s’intéressa à Garden. Lorsque leurs regards se rencontrèrent, un frisson lui parcourut l’échine. Il avait toute confiance en elle, il savait qu’elle ferait ce qu’il convenait de faire … mais il s’inquiétait tout de même. Pour elle mais aussi pour son optimisme entêté. Il lui faudrait la tenir à l’œil, sans pour autant risquer d’être démasqué dans ses sentiments.
Les quatre préfets resserrèrent leur cercle. Lorsque Adam entreprit de passer la chaîne du retourneur de temps autre de leur quatre cou, elle se révéla tout aussi magique que l’objet et s’allongea sensiblement. Alors, il retourna suffisamment le petit sablier, selon les instructions du Directeur.
Une étrange sensation étreignit Adam tandis qu’ils remontèrent ensemble le fil du temps.
Dernière édition par Adam Meyer le Sam 24 Mar - 16:33, édité 1 fois
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