when I look to leave him I always stagger back again {Ft.Samaël
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The Time-Turner :: Tome VI : le Prince de Sang-Mêlé :: Ministère de la Magie :: Bureau du Ministre de la Magie
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when I look to leave him I always stagger back again {Ft.Samaël
Sortir. Courir. M'enfuir. Me perdre. Quitter. Assise à mon bureau, les yeux dans le vague, les mains à plats sur mon bureau, je ne bougeais plus. Il ne fallait plus qu'une chose, quitter ce bureau, ne pas déposer mon regard sur celui qui était assis dans le bureau face à au mien. Lever les yeux cela aurait été le regarder, l'apercevoir était déjà une douleur. Alors je restais là, immobile, perdue, blessée, absente à moi même. Mais que pouvais-je faire hormis ça? Devais-je partir? Partir à nouveau? Le trahir de nouveau? Ne l'avais-je déjà pas assez fait? Je rencontrais son regard par mégarde, il le soutint un instant avec froideur. Mais la glace de son regard se fissura l'espace d'un instant. Ses yeux recelèrent alors une douleur, une peine, une blessure profondes. Je lus dans ses yeux qu'il avait encore aujourd'hui mal. Tout cela ne dura pas longtemps, il détourna le regard aussi rapidement que possible, recomposant son aspect de haine profonde. S'en était trop. Je pouvais endurer sa haine, je pouvais endurer ses foudres, mais ce regard, cette peine, cette cuisante douleur que j'avais pu sentir dans son regard, tout cela m'était insupportable. Attrapant mon manteau, je décidais de fuir, encore une fois lâche. Déboulant violemment dans le couloir qui menait jusqu'à la sortie, j'enfilais mon manteau à la hâte, ne pouvant ôter de mon esprit son regard, la lueur que j'y avais vu.
Je m'arrêtais pourtant, la main déposée sur la poignée de la porte, immobilisée par une force invisible et surpuissante. Longtemps, je restais là, debout. La poignée fut forcée alors et ma main du s'en détacher. Une personne ouvrit la porte à la hâte, après la surprise première elle me contourna sans plus de cas. Je me sentais idiote. Retirant mon manteau, cette fois lentement, hésitant à chaque nouveau mouvement. Retournant les bras ballants jusqu'à mon bureau, je m'y remettais, assise et inerte. Je ne pouvais pas partir. Ce n'était pas envisageable. La vérité était que je ne pouvais pas me séparer de Clyde, je n'avais plus la force de le fuir, et j'étais prête à tout endurer pour l'aider. Je n'avais rien arrangé en partant pour Paris, il ne semblait pas plus heureux sans moi, alors à quoi bon partir à nouveau? J'allais tout faire pour le rendre heureux, ici et maintenant, en agissant dans l'ombre certes, mais en agissant. Je voulais tant qu'il soit bien et ne parvenait qu'à créer le contraire. Partir aurait été la pire des idées. Mais rester était horriblement douloureux. J'observais un long moment le bracelet qui rependait à mon bras depuis peu, ce coeur gravé au nom de celui à qui mon coeur appartenait. Je ne comprend pas vraiment pourquoi mais j'avais besoin de porter ce bracelet, j'avais besoin que ce nom soit près de moi à chaque seconde.
" - Mademoiselle Gilliam? Monsieur Andrews me fait dire que vous pouvez rentrer chez vous, la journée est finie. "
Je me levais, hésitante, cela voulait-il dire qu'il me renvoyait? En même temps pourquoi ne l'aurait-il pas fait? C'était idiot de me laisser travailler pour lui si ma présence l'indisposait tant. Je restais alors un instant silencieuse, ne sachant trop que faire, si je devais rassembler mes affaires ou bien simplement prendre les clés du bureau pour le lendemain. La jeune femme qui était venu me répondit en s'approchant de moi et en déposant les clés sur mon bureau. Elle se figea à la vue de mon bracelet, puis releva les yeux vers moi témoin de ma gêne.
" - Voici les clés. Joli bracelet. "
Puis elle rejoint à nouveau le bureau de Clyde, tous deux me fixèrent un instant, et je vis que Clyde s'emporta soudainement. Je ne pu distinguer ses paroles, mais il envoya valser un dossier sur le sol avec un geste d'énervement. Se levant précipitamment il ouvrit la porte de son bureau, me faisant face. Je restais là, muette. Son regard se porta d'abord sur mon visage, mais détailla ensuite mon poignet. Puis sans un mot à nouveau il claqua la porte, si fort que je crus qu'elle allait sortir de ses gonds. Je le vis se diriger à la fenêtre, tournant le dos à la jeune femme, et lui intimant de partir, lui criant de le laisser seul. C'est sur cette scène que je décidais de quitter le bureau en courant, tentant d'oublier cette douleur, cette haine, tout ce que je venais de voir. J'avais l'impression d'être dans un cauchemar, que tout cela n'aurait jamais de fin. Essuyant mes yeux avec le revers de ma manche, je me dirigeais au pas de course vers les ascenseurs toujours bondés qui me permettraient de sortir de cet endroit maudit. Les larmes quittaient régulièrement mes yeux, je les essuyais le plus rapidement possible, serrant la clé du bureau dans ma main. Je la serrais tant que je m'entaillais la main, très légèrement, je n'en ressentais aucune douleur. Me contentant de déposer un mouchoir sur la paume de ma main, je pénétrais dans la cabine, tentant de faire mon trou dans la masse des sorciers, entassés dans ces ascenseurs. On me poussait pour rentrer et je me retrouvais rapidement au centre de la cabine, oppressée entre différents corps d'inconnus.
Un dernier mouvement de foule me projeta avec force vers l'avant, je me retrouvais face à une personne, après n'avoir côtoyé que des dos, je tentais de refaire surface dans cette marée humaine. Levant les yeux finalement vers celui face à qui je me trouvais, je tombais sur un visage connu. Me reculant instinctivement, je considérais ce visage, autrefois si bon et rieur, à présent fermé et glacial. Pourquoi fallait-il que tous ceux qui comptaient pour moi ne me considèrent à présent avec haine?
" - Samaël... "
Je m'arrêtais pourtant, la main déposée sur la poignée de la porte, immobilisée par une force invisible et surpuissante. Longtemps, je restais là, debout. La poignée fut forcée alors et ma main du s'en détacher. Une personne ouvrit la porte à la hâte, après la surprise première elle me contourna sans plus de cas. Je me sentais idiote. Retirant mon manteau, cette fois lentement, hésitant à chaque nouveau mouvement. Retournant les bras ballants jusqu'à mon bureau, je m'y remettais, assise et inerte. Je ne pouvais pas partir. Ce n'était pas envisageable. La vérité était que je ne pouvais pas me séparer de Clyde, je n'avais plus la force de le fuir, et j'étais prête à tout endurer pour l'aider. Je n'avais rien arrangé en partant pour Paris, il ne semblait pas plus heureux sans moi, alors à quoi bon partir à nouveau? J'allais tout faire pour le rendre heureux, ici et maintenant, en agissant dans l'ombre certes, mais en agissant. Je voulais tant qu'il soit bien et ne parvenait qu'à créer le contraire. Partir aurait été la pire des idées. Mais rester était horriblement douloureux. J'observais un long moment le bracelet qui rependait à mon bras depuis peu, ce coeur gravé au nom de celui à qui mon coeur appartenait. Je ne comprend pas vraiment pourquoi mais j'avais besoin de porter ce bracelet, j'avais besoin que ce nom soit près de moi à chaque seconde.
" - Mademoiselle Gilliam? Monsieur Andrews me fait dire que vous pouvez rentrer chez vous, la journée est finie. "
Je me levais, hésitante, cela voulait-il dire qu'il me renvoyait? En même temps pourquoi ne l'aurait-il pas fait? C'était idiot de me laisser travailler pour lui si ma présence l'indisposait tant. Je restais alors un instant silencieuse, ne sachant trop que faire, si je devais rassembler mes affaires ou bien simplement prendre les clés du bureau pour le lendemain. La jeune femme qui était venu me répondit en s'approchant de moi et en déposant les clés sur mon bureau. Elle se figea à la vue de mon bracelet, puis releva les yeux vers moi témoin de ma gêne.
" - Voici les clés. Joli bracelet. "
Puis elle rejoint à nouveau le bureau de Clyde, tous deux me fixèrent un instant, et je vis que Clyde s'emporta soudainement. Je ne pu distinguer ses paroles, mais il envoya valser un dossier sur le sol avec un geste d'énervement. Se levant précipitamment il ouvrit la porte de son bureau, me faisant face. Je restais là, muette. Son regard se porta d'abord sur mon visage, mais détailla ensuite mon poignet. Puis sans un mot à nouveau il claqua la porte, si fort que je crus qu'elle allait sortir de ses gonds. Je le vis se diriger à la fenêtre, tournant le dos à la jeune femme, et lui intimant de partir, lui criant de le laisser seul. C'est sur cette scène que je décidais de quitter le bureau en courant, tentant d'oublier cette douleur, cette haine, tout ce que je venais de voir. J'avais l'impression d'être dans un cauchemar, que tout cela n'aurait jamais de fin. Essuyant mes yeux avec le revers de ma manche, je me dirigeais au pas de course vers les ascenseurs toujours bondés qui me permettraient de sortir de cet endroit maudit. Les larmes quittaient régulièrement mes yeux, je les essuyais le plus rapidement possible, serrant la clé du bureau dans ma main. Je la serrais tant que je m'entaillais la main, très légèrement, je n'en ressentais aucune douleur. Me contentant de déposer un mouchoir sur la paume de ma main, je pénétrais dans la cabine, tentant de faire mon trou dans la masse des sorciers, entassés dans ces ascenseurs. On me poussait pour rentrer et je me retrouvais rapidement au centre de la cabine, oppressée entre différents corps d'inconnus.
Un dernier mouvement de foule me projeta avec force vers l'avant, je me retrouvais face à une personne, après n'avoir côtoyé que des dos, je tentais de refaire surface dans cette marée humaine. Levant les yeux finalement vers celui face à qui je me trouvais, je tombais sur un visage connu. Me reculant instinctivement, je considérais ce visage, autrefois si bon et rieur, à présent fermé et glacial. Pourquoi fallait-il que tous ceux qui comptaient pour moi ne me considèrent à présent avec haine?
" - Samaël... "
Emalee Gilliam- ♦ HIBOUX POSTÉS : 362
♦ ARRIVÉE : 18/02/2010
Re: when I look to leave him I always stagger back again {Ft.Samaël
Appuyé contre une porte close depuis ce qui me semble être une éternité, je jette un regard excédé à l’heure qui s’écoule sans discontinuer, lancée dans une course imperturbable. Moi qui ne supporte pas les retards… on peut dire que je suis servi! À l’instant même où je me redresse, sur le point de partir, celui que j’attends se profile à l’autre bout du couloir et me rejoint d’un pas tranquille, me salue avec la même nonchalance et s’avance pour ouvrir le bureau auquel je tourne le dos. D’une main, je lui bloque l’accès à la poignée. « Quelle est cette chose qui pend à votre poignet? » Il hausse un sourcil étonné, lève le bras et le secoue un instant devant mon visage qui reste de marbre. « Ça? Une montre, quoi d’autre! » « Une montre… et quelle heure indique-t-elle? » « 14h15 ― » « Soit l’heure de notre rendez-vous passée de quinze minutes. Le terme ‘ponctualité’ ne vous parle pas? » Il lève les yeux au ciel et tente de relativiser les choses. « Écoutez, Wilson, je ne peux pas prévoir à quel moment exact je terminerai une mission. L’heure que j’avais fixée était simplement approximative, et ce ne sont que quinze petites minutes. Pourquoi en faire toute une histoire? » « Et cette tasse de café que vous tenez à la main crie combien votre mission était éprouvante. Chemise aux manches relevées, tenue décontractée dirais-je : est-ce qu’il s’agit de l’uniforme que vous portez au cours de vos interventions? » « Eh bien j’ai quand même pris le temps de me mettre à l’aise en rentrant, c’est ― » « Visiblement il y a quelque chose qui vous échappe, je vais donc vous réexpliquer comment fonctionne le Ministère. Vous êtes ici pour travailler, non pour vous détendre. Vous vous sentez épuisé, tendu, ou avez l’impression d’en faire plus que quiconque ici? Faites une demande de congé ou mieux, laissez votre poste à quelqu’un qui le prendra plus au sérieux. Si au contraire vous tenez à nous imposer votre pitoyable personne un peu plus longtemps, prenez en compte le fait que les autres, moi en l’occurrence, ont eux aussi un horaire chargé, et bien autre chose à faire qu’attendre votre bon vouloir. » « Ce ne sont que quinze minutes, réplique-t-il, ébahi, avant de se reprendre en voyant ma mâchoire se contracter. Puisque je vous ai déjà fait perdre ‘tant’ de temps, pourquoi en gaspiller plus encore en leçons de morale? » J’esquisse un sourire condescendant et le vrille d’un regard glacé. « C’est un investissement. J’ose croire que vous ferez preuve de plus de professionnalisme à l’avenir, en particulier si nous sommes obligés de collaborer de nouveau. » Je débloque la poignée et lui fais signe d’entrer dans son propre bureau, un brin effronté, ce à quoi il me répond en serrant les lèvres, clairement agacé. « C’est ici, lâche-t-il en me désignant un contenant transparent protégé de quelques sorts, dans lequel est sagement rangée une sphère aux parois miroitant tel un miroir. Immobile, en équilibre, elle et ornée d’une étiquette sur laquelle une écriture brouillonne indique sa classification : Artefact de magie noire. Potentiellement dangereux. » « De quoi s’agit-il? » Je m’efforce de garder un air professionnel, détaché et poli. Aucun de mes mouvements ne trahit la curiosité et l’avidité qui me rongent toujours lorsqu’il est question de découvertes en matière de magie noire : mes bras sont résolument croisés sur mon torse et je n’esquisse pas un geste pour approcher de l’objet qui m’est présenté. « J’en ai pas la moindre idée. C’est votre boulot d’me le dire, non? On a été appelés hier matin par une femme complètement paniquée, elle disait que son époux avait reçu cette chose anonymement et l’avait tenue en main avant de... tout bonnement disparaître. Il n’a pas refait surface depuis, mais son cadeau piégé est réapparu sur place quelques heures plus tard. » « Et en auror compétent que vous êtes, vous avez bien sûr effectué les tests élémentaires. Est-ce que cet objet s’est enclenché au toucher ou à l’aide d’une quelconque formule? » Il hausse les épaules avec une nonchalance agaçante, plus concentré sur le rapport qu’il rédige avec ennui que sur mes questions. « Formule, je suppose. Je n’ai pas eu le temps de faire de tests, non, mais il y en avait une dans le mot qui accompagnait la sphère. Le type a eu le temps de la prononcer ». Sur ces mots, il libère l’objet de la discussion de sa prison de verre, le palpe un instant et me l’envoie sans précaution aucune, comme il passerait un simple souaffle. Je m’immobilise un instant, comme lui-même, mais… aucun effet. Formule, donc, confirme-t-il avec un large sourire que je m’empresse d’effacer d’un regard excédé. « Faites-moi parvenir dans une heure votre rapport détaillé sur les circonstances de la disparition. »
Je ne m’attarde pas plus longtemps et prends la direction de l’ascenseur, l’artefact en main. Ce type a tout pour me déplaire : aucune conscience de ce qu’est travail bien fait, lacune doublée d’une témérité digne d’un fichu Gryffondor, ce qu’il a peut-être été il y a quelques années. Je prends la direction des ascenseurs pour les trouvés saturés, comme toujours. C’est avec déplaisir que je m’ fraye une place : partager cet espace restreint avec une foule d’inconnus, dont certains portant les relents nauséabonds d’une journée passée sur le terrain ou dans la chaleur presque étouffante des locaux les moins bien situés m’a toujours rebuté. Les corps se pressent au rythme des soubresauts brusques de l’appareil; à chacun d’eux, les occupants de l’ascenseur s’empressent de saisir les anneaux métalliques accrochés en hauteur pour se retenir de leur mieux, ce qui n’empêche pas les bousculades. Et, à peine plus haut, les bruits de papier froissé rappellent la présence des avions de parchemin portant les messages d’un bureau à l’autre. Les étages défilent et à chacun d’eux, un flot de départs succède à une vague toujours plus conséquentes de nouveaux arrivants que je regarde à peine. Je finis pourtant par me retourner lorsque quelqu’un me heurte, mais ma diatribe s’étrangle dans ma gorge avant même que je n’aie pu prononcer un mot lorsque je me rends compte de l’identité de celle qui me fait face. À la surprise se substitue un regard chargé de rancœur. J’aurais préféré jouer la carte de l’indifférence, mais elle m’a pris de cours. « Samaël... » Non, Merlin en personne. J’ai seulement le temps d'ouvrir les lèvres qu’une nouvelle secousse la propulse contre moi. J’aurais pour n’importe qui d’autre le réflexe de m’écarter aussitôt mais à la place, mon unique bras libre s’enroule autour de sa taille pour la maintenir debout; j’en oublie presque la sphère, autour de laquelle mes doigts se resserrent, et… en un instant le décor s’effondre.
La chaîne de métal se dissout sous mes doigts, la foule et les parois aux dorures criardes semblent fondre pour ne laisser que des pans de mur nus. Mon dos butte contre une surface lisse et arrondie n’offrant aucune prise. À peine ai-je pris conscience de tenir encore Emalee que je la repousse sans douceur, déséquilibrant notre nouvel environnement qui bascule et nous déséquilibre tous deux. « Nom d’un veracrasse…, je marmonne en stabilisant de mon mieux notre prison étrange, tandis que ma compagne de fortune s’appuie face à moi pour contrebalancer mon poids et nous immobiliser. Je me passe d’exprimer à voix haute des interrogations vaines, réfléchissant à ce qui peut nous avoir entraînés là, et me rappelle soudainement de l’artefact que je tenais à l’instant. Disparu. Mais ces parois miroir qui me renvoient l’image de mon visage crispé me sont familières et il ne m’en faut pas plus pour comprendre : Emalee et moi sommes prisonniers de la sphère. Bordel, je grince, furieux, en palpant la surface nue sans y trouver d’accroc ou d’ouverture quelconque. Je finis pas lever les yeux vers elle, accusateur. Qu’est-ce que tu as fait? Formule, tu parles. La bousculade est sans aucun doute à l’origine de tout ça, et vue la façon dont elle a chuté vers moi je la tiens pour responsable de notre présence ici. Après tout rien ne s’est passé avant qu’elle ne débarque! Et de tous les indésirables il a fallu que je tombe sur toi! Merveilleux. » Pourquoi elle? Pourquoi maintenant, après tout ce temps passé sans la croiser une seule fois?
Je ne m’attarde pas plus longtemps et prends la direction de l’ascenseur, l’artefact en main. Ce type a tout pour me déplaire : aucune conscience de ce qu’est travail bien fait, lacune doublée d’une témérité digne d’un fichu Gryffondor, ce qu’il a peut-être été il y a quelques années. Je prends la direction des ascenseurs pour les trouvés saturés, comme toujours. C’est avec déplaisir que je m’ fraye une place : partager cet espace restreint avec une foule d’inconnus, dont certains portant les relents nauséabonds d’une journée passée sur le terrain ou dans la chaleur presque étouffante des locaux les moins bien situés m’a toujours rebuté. Les corps se pressent au rythme des soubresauts brusques de l’appareil; à chacun d’eux, les occupants de l’ascenseur s’empressent de saisir les anneaux métalliques accrochés en hauteur pour se retenir de leur mieux, ce qui n’empêche pas les bousculades. Et, à peine plus haut, les bruits de papier froissé rappellent la présence des avions de parchemin portant les messages d’un bureau à l’autre. Les étages défilent et à chacun d’eux, un flot de départs succède à une vague toujours plus conséquentes de nouveaux arrivants que je regarde à peine. Je finis pourtant par me retourner lorsque quelqu’un me heurte, mais ma diatribe s’étrangle dans ma gorge avant même que je n’aie pu prononcer un mot lorsque je me rends compte de l’identité de celle qui me fait face. À la surprise se substitue un regard chargé de rancœur. J’aurais préféré jouer la carte de l’indifférence, mais elle m’a pris de cours. « Samaël... » Non, Merlin en personne. J’ai seulement le temps d'ouvrir les lèvres qu’une nouvelle secousse la propulse contre moi. J’aurais pour n’importe qui d’autre le réflexe de m’écarter aussitôt mais à la place, mon unique bras libre s’enroule autour de sa taille pour la maintenir debout; j’en oublie presque la sphère, autour de laquelle mes doigts se resserrent, et… en un instant le décor s’effondre.
La chaîne de métal se dissout sous mes doigts, la foule et les parois aux dorures criardes semblent fondre pour ne laisser que des pans de mur nus. Mon dos butte contre une surface lisse et arrondie n’offrant aucune prise. À peine ai-je pris conscience de tenir encore Emalee que je la repousse sans douceur, déséquilibrant notre nouvel environnement qui bascule et nous déséquilibre tous deux. « Nom d’un veracrasse…, je marmonne en stabilisant de mon mieux notre prison étrange, tandis que ma compagne de fortune s’appuie face à moi pour contrebalancer mon poids et nous immobiliser. Je me passe d’exprimer à voix haute des interrogations vaines, réfléchissant à ce qui peut nous avoir entraînés là, et me rappelle soudainement de l’artefact que je tenais à l’instant. Disparu. Mais ces parois miroir qui me renvoient l’image de mon visage crispé me sont familières et il ne m’en faut pas plus pour comprendre : Emalee et moi sommes prisonniers de la sphère. Bordel, je grince, furieux, en palpant la surface nue sans y trouver d’accroc ou d’ouverture quelconque. Je finis pas lever les yeux vers elle, accusateur. Qu’est-ce que tu as fait? Formule, tu parles. La bousculade est sans aucun doute à l’origine de tout ça, et vue la façon dont elle a chuté vers moi je la tiens pour responsable de notre présence ici. Après tout rien ne s’est passé avant qu’elle ne débarque! Et de tous les indésirables il a fallu que je tombe sur toi! Merveilleux. » Pourquoi elle? Pourquoi maintenant, après tout ce temps passé sans la croiser une seule fois?
Samaël E. Wilson- « Get out of my way »
(Je m'aime ♥) - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1729
♦ ARRIVÉE : 22/10/2009
♦ HUMEUR : préoccupé
Re: when I look to leave him I always stagger back again {Ft.Samaël
- Je détestais ces ascenseurs, respirer était en option dans ces petites boites magiques, à croire qu'il n'y avait aucun autre moyen de descendre... Y en avait-il seulement un ? Si les gens se trouvant à l'intérieur pouvaient seulement être courtois et propres ? Mais non, évidemment il fallait qu'ils sentent le bouc et soient aussi désagréables que possible. Tentant de résister aux secousses, je repoussais périodiquement mes cheveux vers l'arrière, dégagement ainsi mes yeux, et ma bouche par la même occasion. Je détestais ces ascenseurs, définitivement. Lorsqu'avec une secousse plus violente que les autres je me trouvais face à un visage connu, je crus un instant pouvoir y trouver du réconfort. Prononçant presque avec surprise son prénom, je me trouvais face à un regard noir, un visage tout sauf amical. Samaël avait été mon meilleur ami d'enfance. Avec Keaton, il était celui qui me connaissait depuis le plus longtemps. Il fut longtemps comme un protecteur, une sorte de grand frère grâce auquel il ne pourrait jamais rien m'arriver. Notre arrivée à Poudlard nous avait éloignés, il était à Serpentard, moi à Serdaigle, nous n'aurions pu être plus éloignés. Et pourtant, nos rencontres lors des vacances nous avaient toujours parues comme indispensables. Ainsi, à la vue de ce visage plus que fermé, je ne pu me retenir de soupirer, n'aurais-je ici plus aucun allié ? Même les plus anciens ? Une secousse un peu plus forte encore fit remuer tout l'ascenseur, l'homme se trouvant derrière moi, quelque peu opulent, fut projeté contre mon dos, ce qui eu pour effet de me projeter sur... Sam. Tentant de me rattraper à lui afin d'éviter de tomber et donc de me faire écraser par les pieds de ces impatients, je n'en eu pas besoin, son bras s'enroula autour de mes hanches, me retenant et me permettant de me remettre sur pieds. Avais-je eu une mauvaise première impression ? Peut-être m'étais-je fait des idées, peut-être n'avait-il rien contre moi ? Le temps que je ne dégage les cheveux qui s'étaient plantés devant mes yeux, je découvrais une toute autre atmosphère. Une atmosphère très... blanche. Alors que nous venions d'être comme transportés dans un tout autre environnement, Samaël me rejeta sans douceur, ce qui eu pour effet de... déstabiliser toute la... Sphère ? Que faisions-nous dans une sphère ? Tentant de reprendre appui sur quelque chose, je constatais qu'il n'y avait rien, absolument rien. Nous étions comme enfermés dans une bulle blanche, comme suspendus dans le vide. Chose qui n'avait rien de très... rassurant.
«Nom d'un verracrasse... »
Face à un Samaël passablement énervé et visiblement peu enclin à une quelconque discussion, je l'imitais rapidement en exerçant une pression sur les parois, histoire de stabiliser la sphère. Moi qui pensais, en sortant du bureau, que la journée n'aurait pu être pire, le destin venait tout simplement de me détromper. Il y avait au moins une chose positive dans toute cette m*rde, j'allais pouvoir penser à autre chose qu'à Clyde et à cette journée affreuse.
« Bordel »
On était d'accord sur un point, la situation n'avait rien d'idyllique, mais je me contentais de rester silencieuse, jurer n'avancerait à rien. Je gardais le silence et les yeux baissés, passablement agacée de l'attitude de Samaël et attendant tout simplement que tout redevienne normal. Enfin, normal... Voilà bien longtemps que je n'avais pas côtoyé la normalité.
« Qu'est ce que tu as fait ? »
Je relevais les yeux avec empressement, le toisant d'un air plus qu'interloqué. Ce que J'AVAIS fais ? Se moquait-il de moi ? Je sentais progressivement que le dépit se transformait en colère, l'air de reproche qui s'était composé sur le visage de Samaël, le regard réprobateur qu'il me lançait, tout cela avait le don de me faire bouillir.
«- Moi ? J'espère que tu rigoles là ? »
« Et de tout les indésirables il a fallut que je tombe sur toi ! Merveilleux. »
« - Je te demande pardon ? »
Alors là je sortais littéralement de mes gonds, manifestant physiquement mon choc, je relançais l'instabilité de la sphère. Ne disant rien pendant un moment, nous retentions de stabiliser ce truc en ne bougeant plus et en exerçant divers contre poids. Je soupirais, sentant que je perdais littéralement patience. J'étais une indésirable maintenant ? Voilà ce que j'étais ? C'était un accueil absolument charmant. Oh bien sur, je ne m'étais pas attendue à recevoir toute sorte de cadeaux, un gâteau ou encore que l'on déroule une banderole « Welcome home », mais me faire traiter d'indésirable n'était pas non plus sur la liste.
Pour être honnête, je me sentais trahie. Trahie par tous ceux qui autrefois avaient été mes amis et aujourd'hui me traitaient comme une moins que rien. Ils avaient tous choisit leur camp sans même se poser de question. Personne ne m'avait encore demandé ce qui avait motivé mon départ, comme s'il n'avait surpris personne. Personne ne s'était inquiété d'un tel départ. Personne ne s'était imaginé qu'il y avait pu y avoir une raison cachée. Sam était sûrement l'un de ceux qui me connaissaient le mieux, et je trouvais cela terriblement blessant de le voir ainsi, me méprisant et me jetant de tels mots au visage. Avec un rictus triste, je gardais le silence, croisant les bras sans répliquer quoi que ce soit. Que pouvais-je bien répondre à cela ? C'était insultant. Nous restions alors ainsi, face à face, sans un mot, sans bouger sous peine de déséquilibrer la sphère. Et je me retenais de craquer, parce que je me refusais de pleurer face à lui. Après de longues minutes d'un silence pesant et désagréable, de longues minutes que je passais à cogiter, à maudire tout le monde, je décidais de répondre tout de même, devais-je me taire ? Laisser tout le monde me traiter de traître et me taire ?
« - Tu sais quoi, Samaël ? Je me fiche de ce que tu penses, et visiblement tu as déjà une idée toute faite de la situation. Sauf que j'ai eu une journée difficile et que je suis peu encline à me laisser traiter d'indésirable. Quand on ignore la moitié d'une histoire, on évite d'en parler, ok ? »
Puis, reprenant mon souffle, je restais là, fulminant contre lui, contre tout le monde, contre Clyde, et contre moi-même. La situation n'était-elle pas assez compliquée sans que tout le monde ne s'en mêle ? Pourquoi tous ceux qui n'étaient pas concernés par l'affaire se sentaient-ils obligés de polémiquer sur un sujet dont ils ignoraient tout ?
« - Quant à cette stupide sphère, tu es bien gentil, mais je n'en suis nullement responsable. Prends tes responsabilités au lieu de te défouler sur moi. »
Je n'avais pas pour habitude de parler ainsi aux gens, mais je n'étais plus la jeune fille timide qui ne disait rien et se laissait faire. J'en avais plus qu'assez de cette journée, de cette situation. Je regrettais alors mon retour de Paris, je regrettais d'avoir accepté ce poste stupide au Ministère. Ma place était auprès de mon père malade, pas parmi cette bande d'idiots se pensant soudainement omniscients. J'étais fatiguée de tout cela, fatiguée d'être systématiquement cataloguée en tant que garce de service. Quelqu'un allait-il un jour comprendre que je souffrais aussi ? Quelqu'un avait-il vu l'état dans lequel j'étais depuis ma séparation avec Clyde ? Non. Tout le monde pensait tout savoir. Mais ils ne voyaient que la partie émergée de l'Iceberg.
Emalee Gilliam- ♦ HIBOUX POSTÉS : 362
♦ ARRIVÉE : 18/02/2010
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