What's the colour of our lullaby? ✗ Nolan
Page 1 sur 1
What's the colour of our lullaby? ✗ Nolan
« Regarde, comme c’est joli!» s’écria une fillette chauve avec une admiration sans bornes, pointant son doigt fin sur le papillon bleu et jaune qui paressait contre l’une de tulipe du jardin. Une voix qui ne résonnait que dans ma tête, que je savais inexistante, disparut depuis longtemps. Ses yeux brillaient d’une lueur que je ne lui voyais pas souvent, sa peau translucide laissait transparaître d’innombrables petites veines bleues et violettes. Sous mes yeux, elle s’animait, souriait. Vivait. Sa robe jaune semblait trois fois trop grande pour elle et par moment, elle levait les yeux vers moi, m’offrait un sourire. Je sentais cette boule au creux de mon estomac grossir à chaque fois. Je me souvenais de ce jour-là, quelques semaines avant sa mort. Nous avions dîné dans le jardin avant de nous être éloignés de la maison pour essayer de trouver cette famille de loutre qui s’était établie près du lac. Je me souvenais que mon père m’avait fait une horrible scène lorsque j’étais rentrée, de la boue sur mes vêtements. J’avais senti les yeux de Lively dans mon dos, désolée, mais je n’avais même pas bronché quand la main de mon paternel s’était abattue sur ma joue, y laissant une marque rouge. Mes doigts caressèrent un moment le visage d’ange de cette petite fille qui fut jadis comme une sœur et je laissai tomber la photographie sur le matelas. Il était rare que je me laisse aller à la mélancolie, rare que je me laisse submerger par les souvenirs. Parce que les bons souvenirs sont souvent effacés par les mauvais, par les jours de pluie. Je préférais m’entêter à vivre dans le présent, ignorant tous ce qui fut et ce qui serait. J’avais relégué Lively Blake au simple cauchemar, comme je l’avais fait pour Teel, comme je m’entêtais de le faire pour tout ce que je ne pouvais contrôler. Je savais que ça ne résoudrait rien, jamais, mais je préférais ne pas m’en soucier, pour le moment du moins.
Délaissant ces vieilles photos, ces vieux souvenirs douloureux, je quittais la chambre qui était désignée comme la mienne et m’enfonça dans les couloirs de Poudlard sans y voir les rares être qui j’y croisais. À cette heure, les élèves étaient rassemblés dans la Grande Salle autour d’un repas chaud, ou encore à la bibliothèque le nez dans leurs multiples devoirs. Cette époque me manquait en bien des points. Je me souvenais de ce temps révolu, avant que toute cette histoire ne commence, quand mes seules préoccupations étaient mes notes et les devoirs que je devais rendre. Ce qui n’avait jamais été très stressant, puisque je n’avais jamais eu de mal en cours, j’avais été l’élève modèle, celle qu’on ne voyait pas, mais qui était écœurement brillante. Je me souvenais de l’époque où certains élèves d'autres maisons me demandaient de faire leur devoir, je n’avais jamais pu m’empêcher de leur servir une douche froide, sans aucun tact. Je n’avais jamais été reconnue pour ma bonté d’âme, même en première année de scolarité. Je descendis une volée d’escalier sans m’en rendre compte, croisant un ou deux élèves de ma maison qui me jetèrent des regards craintifs par-dessus leurs épaules. Je ne leur prêtai pas attention, continuant mon chemin sans vraiment savoir où j’allais. Ce fut sans grand étonnement que je me retrouvais au milieu de la bibliothèque plus que silencieuse. D’un geste vague de la tête, je saluai la bibliothécaire et je m’enfonçais dans les rayons poussiéreux à souhait. Je me souvenais du nombre d’heures que j’avais passées là-dedans à essayer d’oublier le monde qui m’entourait. Je me rendis d’instinct dans la section littérature. Je savais ce que je cherchais, comme une illumination soudaine. Je m’arrêtais au bout d’une allée, me hissant sur la pointe des pieds pour attraper l’un de livre sur la tablette du haut, maudissant ma taille modeste par le fait même. Du bout des doigts, je tirai le livre. J’y étais presque lorsque la tablette contre laquelle j’étais appuyée céda. Mon menton alla se heurter la tablette inférieure, mes dents se refermèrent avec violence sur ma lèvre et une pluie de livre usée s’abattit sur moi avec violence. Je pestais un moment en essayant le sang qui coulait de ma lèvre abîmée.
« Professeur Harper! Nous sommes dans une bibliothèque, je vous prierai de…»
« Suffit!»
La femme me regarda un moment, choquée, et je l’achevai d’un regard glacial. Sans un mot de plus, elle tourna les talons. Bien, très bien même. Je n’avais pas besoin qu’elle me sermonne comme une gamine. Visiblement, ma réputation me précédait. Tant mieux. Mon regard se posa sur la silhouette au bout de l’allée et mon regard s’assombrit encore un peu, bien que je sente quelque chose d’inhabituel au fond de mon estomac. Du revers de la main, j’essuyai de nouveau les quelques goûtes de sang qui perlait de ma lèvre J’aurais reconnu cette silhouette entre mille et un, sans vraiment savoir pourquoi.
« Au moindre commentaire, je t’immole sur place.»
Un peu assommée, je fis quelques pas vers lui, ma main traînant sur les couvertures défraîchies des romans qui reposaient sur les étagères les plus basses. Malgré moi, mes lèvres s’étirèrent en un sourire qui n’avait pas lieu d’être, ouvrant un peu plus la plaie qu’avait causé ma chute plus que lamentable. Ça ne faisait pas mal, ce n’était pas vraiment dérangeant, si ce n’était le goût métallique qui avait envahit ma bouche et qui n’était pas particulièrement plaisant.
«J’ignorais que tu savais lire, c’est étonnant la tonne de talents cachés que tu possède.» Je m’arrêtais à quelques mètres de lui, une moue amusée sur le visage. «C’est un réel plaisir de te voir, Nolan.» Mon ton ce situait quelque part entre moquerie, mélancolie et douceur, un ton plus doux que je ne l’aurais voulu alors que je laisse mon regard se perdre dans le sien sans même m’en rendre compte.
Délaissant ces vieilles photos, ces vieux souvenirs douloureux, je quittais la chambre qui était désignée comme la mienne et m’enfonça dans les couloirs de Poudlard sans y voir les rares être qui j’y croisais. À cette heure, les élèves étaient rassemblés dans la Grande Salle autour d’un repas chaud, ou encore à la bibliothèque le nez dans leurs multiples devoirs. Cette époque me manquait en bien des points. Je me souvenais de ce temps révolu, avant que toute cette histoire ne commence, quand mes seules préoccupations étaient mes notes et les devoirs que je devais rendre. Ce qui n’avait jamais été très stressant, puisque je n’avais jamais eu de mal en cours, j’avais été l’élève modèle, celle qu’on ne voyait pas, mais qui était écœurement brillante. Je me souvenais de l’époque où certains élèves d'autres maisons me demandaient de faire leur devoir, je n’avais jamais pu m’empêcher de leur servir une douche froide, sans aucun tact. Je n’avais jamais été reconnue pour ma bonté d’âme, même en première année de scolarité. Je descendis une volée d’escalier sans m’en rendre compte, croisant un ou deux élèves de ma maison qui me jetèrent des regards craintifs par-dessus leurs épaules. Je ne leur prêtai pas attention, continuant mon chemin sans vraiment savoir où j’allais. Ce fut sans grand étonnement que je me retrouvais au milieu de la bibliothèque plus que silencieuse. D’un geste vague de la tête, je saluai la bibliothécaire et je m’enfonçais dans les rayons poussiéreux à souhait. Je me souvenais du nombre d’heures que j’avais passées là-dedans à essayer d’oublier le monde qui m’entourait. Je me rendis d’instinct dans la section littérature. Je savais ce que je cherchais, comme une illumination soudaine. Je m’arrêtais au bout d’une allée, me hissant sur la pointe des pieds pour attraper l’un de livre sur la tablette du haut, maudissant ma taille modeste par le fait même. Du bout des doigts, je tirai le livre. J’y étais presque lorsque la tablette contre laquelle j’étais appuyée céda. Mon menton alla se heurter la tablette inférieure, mes dents se refermèrent avec violence sur ma lèvre et une pluie de livre usée s’abattit sur moi avec violence. Je pestais un moment en essayant le sang qui coulait de ma lèvre abîmée.
« Professeur Harper! Nous sommes dans une bibliothèque, je vous prierai de…»
« Suffit!»
La femme me regarda un moment, choquée, et je l’achevai d’un regard glacial. Sans un mot de plus, elle tourna les talons. Bien, très bien même. Je n’avais pas besoin qu’elle me sermonne comme une gamine. Visiblement, ma réputation me précédait. Tant mieux. Mon regard se posa sur la silhouette au bout de l’allée et mon regard s’assombrit encore un peu, bien que je sente quelque chose d’inhabituel au fond de mon estomac. Du revers de la main, j’essuyai de nouveau les quelques goûtes de sang qui perlait de ma lèvre J’aurais reconnu cette silhouette entre mille et un, sans vraiment savoir pourquoi.
« Au moindre commentaire, je t’immole sur place.»
Un peu assommée, je fis quelques pas vers lui, ma main traînant sur les couvertures défraîchies des romans qui reposaient sur les étagères les plus basses. Malgré moi, mes lèvres s’étirèrent en un sourire qui n’avait pas lieu d’être, ouvrant un peu plus la plaie qu’avait causé ma chute plus que lamentable. Ça ne faisait pas mal, ce n’était pas vraiment dérangeant, si ce n’était le goût métallique qui avait envahit ma bouche et qui n’était pas particulièrement plaisant.
«J’ignorais que tu savais lire, c’est étonnant la tonne de talents cachés que tu possède.» Je m’arrêtais à quelques mètres de lui, une moue amusée sur le visage. «C’est un réel plaisir de te voir, Nolan.» Mon ton ce situait quelque part entre moquerie, mélancolie et douceur, un ton plus doux que je ne l’aurais voulu alors que je laisse mon regard se perdre dans le sien sans même m’en rendre compte.
Quinn Harper- ✗ I Feel Wicked;
But the sun also shines on the wicked - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1774
♦ ARRIVÉE : 17/02/2010
♦ HUMEUR : Impassible
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum