The Time-Turner
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Jaylen | Lost in translation (ENDED)

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Message par Jaylen Killam Mer 28 Oct - 2:00


      « Killam
          Jaylen » • • •


    Jaylen | Lost in translation (ENDED) Jacksongun


    Hors-Jeu
    .

    PSEUDO – Si je dis « re-re-Sun », vous dites « cauchemar » ? Non sérieux, je culpabilise, là T.T
    AGE – toujours 17 ans.
    AVATAR – Jackson Rathbone.
    COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? – De la même façon que les deux autres fois :O
    PRESENCE – aussi souvent que possible.
    COMMENTAIRES ? – Tellement faible ><.


Dernière édition par Jaylen Killam le Mer 28 Oct - 20:58, édité 1 fois
Jaylen Killam
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Jaylen | Lost in translation (ENDED) Empty Re: Jaylen | Lost in translation (ENDED)

Message par Jaylen Killam Mer 28 Oct - 2:09

    ___________PART ONE


      Le ciel se pare de couleurs oniriques. Il n'a jamais été si lumineux, si clair, si... attirant. Je tend la main pour le saisir, m'en imprégner, mais mes doigts ne trouvent que du vide. Du vide. Mon bras retombe mollement à mes côtés. Je ne me vois pas, je me devine. Mes pupilles dilatées, à moitié masquées par des paupières trop lourdes. Mes lèvres entrouvertes sur un souffle difficile. Mon corps échoué sur ce canapé défoncé... défoncé. Comme moi. La dose était trop forte cette fois... je crois. Ou pas assez. J'éclate d'un rire nerveux, roque, douloureux, et m'étrangle, manque d'air, me tourne et me retourne. J'ai besoin d'un verre... je crois. Je ne sais pas. Je sais si peu de choses.
      La bile me monte aux lèvres, je suffoque. C'est peut-être mon heure, après tout. Je souris.

      - « Merde, merde, MERDE ! Jaylen ! Jaylen, tu m'entends ? Dis quelque chose, Jaylen ! »

      Ta gueule. Ta gueule Kerr, tu me pompes l'air. Ça irait, ça ? Ouais. Ça le calmerait pour un bon moment, sûrement. Mais je ne le dirai pas.

      - « Tu veux quequ'chose... bébé ? »

      Ma voix est presque inaudible, éteinte comme moi. L'inconscience m'attire inexorablement. J'ai envie de ses bras décharnés, inconsistantes. De ses lèvres vaporeuses, et ses silences... ses silences. Si désirables. Je gémis. Douleur ? Envie ? Kerr le prend pour lui.

      - « Même dans des états pareil tu trouves le moyen de penser à ça. Bon sang, Jaylen, faudra que tu te rendes compte un jour que la vie n'est pas qu'un jeu »

      Il a pris soin de murmurer. Chacun de ses mots me vrille douloureusement les tempes, pourtant, comme s'il avait poussé les décibels à fond. Je le sens cogiter, s'activer autour de moi, à la recherche désespérée d'une solution miracle, qui me remettrait sur pieds. Mignon Je souris, encore, et lève une main vers lui, pour la glisser entre ses mèches soyeuses. T'es ennuyeux, bébé. Si tu savais à quel point.

      - « Je sais. C'est bien pour ça qu'elle a rien de drôle. Alors je la mène comme je l'entend, cette garce. »

      Ses lèvres son pincent en une moue désapprobatrice, et j'entends déjà ses reproches inutiles. Je l'attire vers moi pour le faire taire, presse ma bouche sur la sienne en un geste quasi désespéré. Sérieux, tu ferais mieux de te taire, Kerr. Tu sais tellement pas de quoi tu parles. Mais je m'étouffe. Je le repousse, tousse, grimace. L'inconscience serait une bonne alliée. Un soulagement. Pour le coup, je maudis Kerr de m'interdire cette douce amante, de m'éloigner d'elle, inexorablement. Mec, je te trompe déjà tellement souvent que tu pourrais au moins me laisser la baiser aussi, celle-là. C'est comme pour les autres femmes tu sais ? Elle comptera cette nuit, et je l'oublierai au lever du jour.

      - « Laisse la moi...  »
      - « De quoi tu parles ? Tu délires, Jay. »

      J'délire pas. Elle me nargue, je te jure, et tu es son complice. Elle m'échappe, et mes doigts se referment sur du vide. Encore. J'en pleurerais de rage.

      - « Dégage Kerr. »

      Je repousse ses mains, ses efforts vains, ses lèvres. Il m'énerve. Tellement collant, ce soir. Il ne comprend rien. Je le sens se crisper malgré lui. Je parie qu'il essaie d'ignorer la douleur qui lui enserre le coeur, autant qu'il sert les mâchoires. Il ne partira pas, ce con. Il est amoureux. J'en rirais.
      Ses mains fraîches se posent contre front, brûlant, et je soupire d'aise. Culpabilité ? De quoi ? Pourquoi ? Entre nous c'est toujours ainsi : je le blesse, il saigne, et se reconstruit. Plus conscient que jamais, je continue sur ma lancée.

      - « Tu comprends pas ? J'ai envie d'elle. Tu me gênes. »

      Il se fige cette fois, furieux, et rompt tout contact durant quelques secondes. Ses poings se serrent et se desserrent à intervalles irréguliers, je m'en doute. Mais il encaisse quand même.

      - « Il n'y a personne ici, tout le monde a déserté. Je ne vois pas de qui tu parles »
      - « Elle est dans ma tête, c'est suffisant. Pleure pas bébé, toi aussi t'es canon. C'est juste qu'elle, ce soir, elle est irrésistible »

      Il se méprend, je le sais, mais tout cela n'est qu'un jeu. Un jeu cruel certes...seulement, Kerr ne se contente pas de marcher. Il court. Il n'a aucune idée de l'identité de cette pseudo rivale, ne comprend pas que je veux seulement... fermer les yeux, et sombrer. Malgré tout, il se tait encore. Et je souffle, exaspéré. Si ennuyeux. Mes yeux cherchent à s'ancrer quelque part, loin de son visage blessé, de ses lèvres muettes, et tombent finalement sur la table basse, en plein milieu de la pièce. Cette pièce dégueulasse et crade, où s'entassent encore des canettes éventrées et des débris des bouteilles brisées. Sur un papier rongé de toutes parts, quelques restes de poudres son encore visibles, mais Kerr m'arrête avant que je n'esquisse un geste dans cette direction... et explose.

      - « Tu ne crois pas en avoir fais assez pour ce soir ? Bon sang, tu vas trop loin, Killam ? C'est pas possible. Tu ne dois pas te rendre compte de ton état, pour penser à... à... »

      Ses yeux se voilent de larmes que je ne laisserai pas couler, et tout à coup j'ai honte. Mais je n'y peux rien, si je suis un tel égoïste. Kerr... qu'est-ce qui te prend de tenir autant à quelqu'un comme moi ? Sa détresse est oppressante, autant que le malaise que provoquent les résidus d'alcool et autres substances douteuses dans mon sang. Cette fois, je l'attire contre moi.

      - « Pardon bébé. Dernière fois... c'est promis. »

      Il s'accroche à moi pour faire semblant d'y croire, bien que nous sachions tous deux à quel point je lui mens. Kerr est faible, parce qu'il m'aime. C'est bien pour cela que je refuse d'aimer. Je lui embrasse la nuque, tendrement, pour faire semblant que moi aussi d'être dupe de cette mascarade.

      - « C'est bien. »

      Je sens cet espoir, au son de sa voix. Un espoir qu'il refuse de voir mourir même si... et je reste silencieux. Il y a des jours où je me dis qu'il devrait essayer de redescendre sur terre, d'arrêter de se convaincre qu'il lui reste encore une raison de croire en moi. Le reste du temps je profite, seulement. Toujours pratique de l'avoir sous la main. Je sais déjà qu'une fois dégrisé je rirai sous cape, parce qu'au fond, j'ai juste l'alcool un peu triste. Au fond... je me moque juste de Kerr et de ses états-d'âmes. Tant pis pour lui ; tant mieux pour moi.
      Déjà, j'oublie son désespoir d'il y a quelques instants pour prendre conscience de sa peau qui frôle la mienne. L'odeur rance du tabac froid masque son parfum, mais c'est sans importance : je n'ai pas besoin de tant pour en vouloir plus. Mes doigts s'activent, pervers, curieux de redécouvrir ces formes qu'ils ont apprises par coeur, depuis le temps. Mais Kerr est plein de ressource, bon amant, et je suis mieux encore.

      - « Jay, commence pas... »

      Il se tortille contre moi, m'excitant plus sûrement que s'il avait cédé immédiatement à mes caresses, et tente d'échapper à ma prise. Soudain plus sûr de moi, je le bloque sous mon propre corps, mes bras lui encadrant le visage, et un sourire amusé se dessine sur mes traits tirés.

      - « T'en crèves d'envie. N'essaie pas de m'échapper. »

      Il se mord la lèvre, clairement hésitant, mais secoue la tête en plaquant ses paumes contre mon torse pour me tenir à distance.

      - « Oui. Mais j'aime pas ça, t'es pas en état? Tu devrais plutôt te reposer. »

      Quel culot ! Je ne demandais que ça, il y a un instant ! Mais monsieur voulait jouer les moralisateurs. Sourcils froncés, je le laisse pourtant se dégager et quitter le canapé comme s'il avait le feu aux fesses.

      - « C'est bon. Casse toi dans ce cas. Mais passe moi quand même ma came avant, tu veux ? »

      Je lui lance un regard perçant. Pas besoin d'explications plus explicites pour qu'il voit où je veux en venir : c'est soit lui, soit la drogue. J'en ai besoin pour me détendre. J'en ai besoin pour tenir. Il ne comprend pas mais il sait, et c'est bien suffisant. Lorsqu'il se tourne dans ma direction, je sais que j'ai déjà gagné. Il se dévêt brusquement tout en revenant vers moi, et me retombe dans les bras. Odieux, moi ? Je m'assume, c'est tout ce qui compte. Sans lui laisser le temps de me faire de reproches, je m'empresse de profiter de la colère transparaissant dans ses gestes. J'adore qu'il se lâche ainsi, qu'il me déteste d'être celui que je suis – il n'est jamais aussi chaud que dans ces cas là. Nos dents s'entrechoquent tant il se précipite et, gourmand, je happe sa langue pour la lier la mienne. Mon index court le long de son dos, y trace des arabesques dépourvues de sens, et lorsqu'il me débarrasse à mon tour de mon haut, le contact de nos peaux m'électrise. C'est peut-être la drogue qui décuple les sensations – sûrement, même – mais ce n'est qu'un détail. Le ciel est coloré mais accessible, à tel point qu'il me brûle. Et j'adore ça. J'aime pas cette putain de vie. Mais j'aime la musique. J'aime ces drogues qui me rendent dépendant et imbuvable.Et j'aime les corps, le sien surtout. Pour l'instant.
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Message par Jaylen Killam Mer 28 Oct - 20:24

    ___________PART TOO


      Kerr : « Sha… Elle sait pour nous deux ? »
      Jaylen :: « Bien sûr qu’elle sait… Tu t’attendais à quoi avec son espèce de don ? Mais elle dira rien. »
      Kerr :: « Comment tu peux en être aussi sûr ? »
      Jaylen :: « Parce que j’ai couché avec elle. »
      Kerr :: « Quoi ? »
      Jaylen :: « Ca va, fais pas ta chochotte, c’est qu’une fille après tout, et c’était juste une fois. »
      Kerr : : « Jay… On ne résout pas tout par le sexe… »
      Jaylen :: « Là, si. Mais de quoi tu te plains ? Tu préfèrerais qu’elle balance tout ? »

      Kerr ne répondit pas. C'était une habitude à présent.
      Se courbant de nouveau sur sa guitare sans accorder plus d'attention à son jeune amant, Jaylen se remit à en pincer les cordes de ses doigts experts, les faisant vibrer pour s'assurer qu'elle était parfaitement accordée. C'était elle, sa femme. La vraie. Il n'en avait bichonné aucun(e) autre comme elle, et elle était bien la seule à détenir une réelle place dans sa vie. Mais Kerr ne tarda pourtant pas à s'interposer, une fois de plus.

      - « Et alors ? »

      Soupirant d'agacement, le Serpentard redressa son instrument pour en appuyer le manche sur son épaule. Deux des mécaniques lui frôlèrent le cou, lui tirant un frisson appréciateur.

      - « Et alors quoi ? Tu veux savoir si elle était bonne ?, lança-t-il d'un ton anodin.
      Comme s'il était naturel d'expliquer à son petit ami à quel point on pouvait avoir pris son pied dans les bras d'une autre. D'un hochement de tête, Kerr confirma ses soupçons, et le regard de Jaylen se perdit dans le vide tandis qu'il se remémorait cette fameuse soirée. Sacrément bonne, ouais. J'me souviens pas des détails tu sais. Juste qu'elle sait faire des trucs absolument délicieux avec sa langue, et qu'elle n'a pas peur d'écarter les jambes. Cette fille c'est vraiment le plan idéal pour réaliser des fantasmes. »

      La porte s'ouvrit bruyamment sur Skyler et Raven, et Jaylen se tut en adressant un sourire malicieux au Poufsouffle. Ce dernier de desserra pas les dents le temps de la mise au point, pas plus qu'il ne participa au débriefing de leur dernière prestation. Sans doute aurait-il eut plus de raisons encore de se murer dans ce silence blessé, si Jay avait pu aller jusqu'au bout de son récit. Parce qu'en plus d'avoir gagné le silence de la vipère en passant un moment entre ses bras, il lui avait aussi... parlé. Ce détail pourrait sembler sans intérêt, pour qui ne connaitrait pas le guitariste ; mais Kerr était bien placé pour savoir qu'il n'avait pas pour habitude de parler, encore moins après l'amour. C'était bon pour les midinettes, ça ! Mais avec Sha... à vrai dire, il se demandait encore aujourd'hui ce qui lui avait pris, pour qu'il se laisse aller ainsi à lui confier quelques-unes des clés de son passé. Cela avait juste parut tellement... facile. Peut-être parce qu'elle n'avait rien de la confidente idéale. Qu'elle ne se contentait pas d'écouter sans mot, mais s'évertuait à ponctuer chaque phrase d'un commentaire mi sarcastique, mi moqueur. Même s'il avait horreur d'être jugé, il détestait encore plus avoir l'impression de parler dans le vide lorsqu'il faisait l'effort de s'ouvrir, et elle, par ses remarques, lui permettait de se raccrocher au présent. Et parce qu'il savait qu'elle garderait tout ça pour elle, il avait mentionné son enfance.

      Sa mère...
      … Et ses job éreintants dans des bars miteux, ses renvois, ses horaires invivables, de jour, de nuit ; ses absences constantes pour un salaire de merde. Les journées en cours, si longues, si ennuyeuses. Les pseudo beau-pères, qui se succédaient chaque semaine.
      Elle avait tellement peur, sa mère, de rester seule. De vieillir seule. Alors elle s'usait entre leurs bras, se perdait contre les lèvres, se laissait avoir par leurs promesses d'amour éternel. Puis ses larmes lorsqu'ils la quittaient, les uns après les autres. Ses angoisses face à sa chambre vide, ses draps froids. Jaylen la rejoignait. Il lui embrassait les joues pour la faire taire, la serrait contre lui pour lui montrer que non, elle n'était pas seule ; parce qu'il était là, lui. Tout le temps.

      Plus tard, les bulletins catastrophiques.
      Les cris, la colère, parce qu'il n'était franchement qu'un bon à rien. Elle l'aimait, sa mère. Mais elle l'aimait foutrement mal. Tellement mal, qu'il lui fallait parfois inventer l'intérêt sous les couches de reproches. Elle aurait voulu qu'il soit bon élève, attentif et sérieux, qu'on la félicite pour son comportement irréprochable. Au lieu de ça, elle avait hérité d'un fainéant, un rêveur, si renfermé qu'on en oubliait son existence, si exécrable qu'il ne savait qu'être blessant.

      Ensuite, le modèle.
      Il était arrivé comme les autres : la bouche en coeur, papillonnant des cils. Sauf qu'il l'avait regardé, lui, Jaylen. Il avait parlé de bonne entente, de « famille », sans s'offusquer du haussement de sourcil sceptique du gamin. Iannis, qu'il s'appelait. Et le pire était qu'il avait tout mis en oeuvre pour faire ce qu'il disait. C'était un musicien, de ces types qui semblaient un peu paumés aux premiers abord mais n'en avaient pas moins bon fond, qui vivaient pour leur musique et rêvaient d'aventure. Beau gosse, beau parleur surtout, d'adorables fossettes creusant ses joues sur lesquels persistait un début de barbe. Quelques jours après son arrivée, il avait ramené son sac et s'était installé – « pour très longtemps », affirmait-il sous les gloussements de la mère de Jay ». Fallait dire qu'elle adorait les musiciens. C'était une sorte de fantasme, parce qu'elle avait toujours voulu jouer le rôle de muse, et qu'on lui compose des chansons. Jaylen s'y était essayé, récoltant pour toutes récompenses quelques vagues encouragement – parce que la musique et lui c'était franchement pas l'amour fou.

      Lorsqu'il avait entendu cette anecdote, Iannis avait éclaté de rire, et affirmé qu'il était certain de pouvoir en faire un futur artiste. Peu convaincu, Jay avait fini par accepter, plus par obligation que par réelle envie... Et il avait adoré ça.

      Mais l'adolescence.
      Et ses crises ; les rébellions tellement ridicules et minables. Sa mère n'arrivait à rien avec lui, parce qu'il ne suffisait plus de se mettre à hurler pour qu'il se taise. Il avait un nouveau crédo : gueuler plus fort qu'elle pour se faire entendre. Les baffes, parce qu'elle était désemparée ; les fugues, parce qu'il la détestait. L'incompréhension, tout le temps.
      Et Iannis, pour remettre les choses en ordre. Iannis qui le connaissait par coeur, aurait été capable de le dénicher où qu'il soit, de le convaincre de le suivre jusqu'au bout du monde. Iannis, qui commençait enfin à percer dans son milieu, et qui éclairait leur quotidien tant il irradiait de bonheur. Jaylen envisageait l'avenir sans réelle crainte, parce que Iannis l'avait promis : ils joueraient ensemble, un jour, et le public les adulerait. Rêves de gloire... utopie ?

      Le commencement de la fin.
      La lettre de Poudlard. Inattendue. Cette calamité, Jay la devait probablement à son père, cet inconnu, parce qu'aucun membre de la famille de sa mère n'avait jamais été sorcier. La surprise, l'effroi, même... mais l'acceptation. Le chemin de Travers et ses mystères, les acquisitions farfelues, les dragées surprise de Bertie. La rentrée s'était déroulée sans accroche, même si Jaylen demeurait désespérément silencieux. C'était plus fort que lui : il n'aimait pas les gens. Toutes ces discussions creuses l'agaçaient.
      La répartition l'avait laissé de marbre : il ne savait rien des différences et autres rivalités divisant les quatre Maison. Serpentard l'avait froidement accueilli, comme il avait froidement ignoré ses nouveaux camarades. Puis les heures s'étaient succédés, devenant des jours et des mois, et jamais Jaylen ne se passionna plus pour les cours que durant ce temps là. Adieux Cromwell, « Parlement des Saints », bonjour Gobelins belliqueux et révoltes sanglantes. La métamorphose, l'étude de Créatures insensées, les sortilèges... autant de fascinantes découvertes qui l'ébranlaient suffisamment pour qu'il mette son indifférence de côté.
      Iannis lui racontait par lettres combien il leur manquait, à sa mère et lui, et à quel point les prochaines vacances leur tardait. Il était pris par son travail : lui et ses musiciens étaient de plus en plus demandé, et l'on commençait à parler d'eux comme du nouveau groupe en vogue.

      « Qu'est-ce qui s'est passé, ensuite ? », avait questionné Sha en le sentant se refermer tout à coup.
      Après quelques secondes d'hésitation, Jay avait avoué. Avoué qu'en dépit des belles phrases de Iannis, tout n'allait pas si bien. Oui, il était célèbre, mais surtout de plus en plus occupé. Entre sa mère et lui, la situation se dégradait peu à peu, et l'homme avait fini par se réfugier dans l'alcool pour supporter la pression. Pression du métier, pression au sein de son foyer. Il s'était embourbé, laissé piéger par ce piège infernale que l'on nomme drogue. Les disputes constantes, les répétitions tardives, les concerts, les fans. Parce qu'il ne se sentait plus à la hauteur de toutes ces attentes, tous ces espoirs que l'on avait fondé en lui.
      Puis un jour, il était parti. Comme ça, sans une lettre, un mot, un regard. Il avait pris ses bagages et claqué la porte, pour ne plus jamais revenir. Mais cette fois, lorsque la concubine abandonné s'était effondrée sous le poids du chagrin, Jaylen n'avait pas été là pour la soutenir. Il l'avait regardée s'enfoncer chaque jour un peu plus dans sa dépression, allant jusqu'à l'accabler de son mépris. Elle avait fait partir Iannis. Pourtant, elle en était encore amoureuse, la pauvre. Tant, qu'elle était incapable de se remettre de cette rupture. Le problème était qu'il lui faudrait bien faire avec : dès la fin des vacances, Jaylen retourna à Poudlard, et il fallut que la femme se trouve un nouvel emploi pour subvenir à leurs besoins à tous deux.

      ….
      Les notes s'élevèrent au sein de la petite pièce, se répercutant sur les mur pour leur frapper les tympans, et les mains de Jaylen s'animèrent par automatisme. Il lui fallut un moment pour se rappeler d'où il se trouvait. De Raven, Skyler, Kerr, et la répétition en cours. D'un coup, les souvenirs perdirent en ampleur, et il se laissa transporter par l'intensité du moment. Parce que rien ne comptait plus que la musique. Depuis deux ans qu'il faisait partie du groupe, elle était devenue plus qu'un exécutoire : un mode de vie. Ils vivaient tous les quatre dans le seul but que leur talent soit reconnu.

      Qu'importait, finalement, que sa mère ait désapprouvé. Elle détestait les musiciens, mais elle avait tant de chose en horreur qu'il avait appris à ne plus s'en soucier. Qu'importait également que son intérêt pour les cours ait fini par diminuer au fil des ans, jusqu'à frôler le néant. La musique, il n'y avait que ça de vrai, de toutes façons. Qu'importait son caractère renfermé, antisocial, exécrable. Un peu de poudre, une inspiration, et toutes les barrières s'affaissaient jusqu'à, elles aussi, tomber en poussière. C'était pour des moments comme celui-ci qu'il supportait le quotidien. Pour la réalisation de ses rêves de gloire... Cette soit disant utopie à laquelle il touchait déjà, du bout des doigts.


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Message par Jaylen Killam Mer 28 Oct - 20:55

    Eléments de sorcellerie
    .

    BAGUETTE – bois de houx, 30 centimètres, crin de licorne.

    PATRONUS – un scorpion.

    BIEN ou MAL ? – Ni l'un ni l'autre. Jaylen est drogué, décadent, et la guerre est très loin de faire partie de ses préoccupations.

    QUE SERA DEVENU VOTRE PERSONNAGE 18 ANS APRES ? – Un cadavre, tombant à moitié en poussière. Jaylen ne le sait pas encore, mais la drogue signera sa fin : il mourra d'une overdose en 2010, quelque temps seulement après avoir enfin goûté aux prémices de la gloire.

    Qui êtes-vous ?
    .

    NOM & PRENOMS – Jaylen Killam

    DATE DE NAISSANCE – 19 aout 1983
    AGE – 19 ans.
    ANNEE - 6ème.
    ORIGINES&ASCENDANCE - Anglaises ; Sang-mêlé, bien qu'il n'ait appris que plus tard que son père était un sorcier. Son identité exacte demeure d'ailleurs un mystère.
Jaylen Killam
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Message par Jaylen Killam Mer 28 Oct - 20:58

Fiche finie pig
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Message par Bonnie Becker Jeu 29 Oct - 1:37

Parfait cyclops Je valide afro
Bonnie Becker
Bonnie Becker
Garce fouineuse.
Back in town...

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Message par Jaylen Killam Jeu 29 Oct - 1:38

Thanks B. <3333
Jaylen Killam
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