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Pardon ou représailles ? |Terminé|

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Pardon ou représailles ? |Terminé| Empty Pardon ou représailles ? |Terminé|

Message par Adam Meyer Ven 13 Nov - 18:03

Les larmes de Garden lui avait fait l’effet d’un choc. En était-il la cause? Cela ne faisait aucun doute. Il aurait mérité les pires sévices pour avoir seulement permis à ces larmes de venir rouler sur les joues de la jeune fille. Qu’il s’en voulait de l’avoir fait pleurer; non, c’était encore trop faible pour exprimer la force de sa haine pour sa propre personne. Lorsqu’il frappa dans le mur de pierre, il aurait souhaité y perdre la main pour se punir ne serait-ce qu’un peu du mal qu’il avait fait à Garden. Car il ne fallait pas être particulièrement subtile pour remarquer l’effet que la découverte de Garden avait eu sur elle. Bonnie et Adam, elle ne s’y attendait pas. Cela lui avait fait un sacré choc. Adam ne cessait de revoir son regard effaré, dépité, blessé … Un nouveau coup de poing dans le mur déchira la peau de ses phalanges. Quel crétin ! Et pourquoi réfléchissait-il encore à ses actions irréparables ? Il ne devait pas s’attarder plus longtemps. Il adressa un regard sans équivoque à Bonnie. Un regard qui s’attarda bien plus que nécessaire. Les effets de l’infusion désormais dissipés, il commençait à prendre conscience de l’erreur qu’il avait commis. Car il s’agissait bel et bien d’une erreur, il devait s’en persuader. Et pourtant, s’arracher de la silhouette de Bonnie releva de la torture. Seules les larmes de Garden réussirent à le pousser hors de la pièce secrète connue des seuls préfets du futur.

Dès lors qu’il eut quitté la pièce, son esprit se focalisa entièrement sur Garden. Sur son visage et la peine qu’il y avait lu. Plus jamais il ne souhaitait en être l’origine. Il se faisait cette promesse, qu’il ne pourrait respecter qu’en dissipant le malentendu. Car il devait tout d’abord réparer son erreur. Il devait retrouver Garden et lui faire comprendre que ce qu’elle avait vu été insignifiant. Mais comment le lui faire comprendre s’il ne parvenait pas à s’en persuader lui-même ? Après tout, il se connaissait, une ridicule infusion ne pouvait pas brimer totalement sa sagesse, cela cachait autre chose, une chose qu’il redoutait cruellement. Et, en réalité, la seule raison qui le pousserait à voir ce qui s’était passé entre Bonnie et lui comme insignifiant seraient les sentiments de Garden. Tenait-elle à lui davantage qu’il ne le pensait? Sa réaction portait à le croire. Mais elle pouvait tout aussi bien être due au choc de voir deux personnes dont elle connaissait l’inimitié entretenir une relation secrète … Oui, il s’agissait sans doute simplement de cela. Garden ne pouvait pas décemment avoir été troublée de le voir, lui, dans les bras d’une autre. Cela n’avait pas de sens. C’était impossible …

Mais il existait bien un moyen de le vérifier. Passant distraitement la main dans sa poche, Adam fut ravi de constater que la légère fiole de potion qu’il avait préparé s’y trouvait toujours. Il s’était rhabillé en vitesse et n’avait pas réellement vérifié l’état de ses vêtements. Une chance que les pulsions sauvages et insatiables de Bonnie n’aient pas réduit à néant la potion. Adam se serait trouvé bien en peine d’en réaliser une nouvelle, étant donné le temps et l’effort que cela lui avait coûté. Et dire que ses plans concernant Garden avaient failli être mis en échec par une vulgaire passion temporaire! Qu’il se sentait stupide d’avoir permis qu’une telle chose puisse risquer d’arriver. Mais l’heure n’était pas à l’introspection et aux sermons. Il venait de repérer Garden, au détour d’un couloir. Elle semblait errer sans but et ses sanglots à demi étouffés parvinrent jusqu’aux oreilles d’Adam, dont le cœur se brisa.

Il reprit sa course pour la rejoindre et attrapa vivement son bras dès qu’il fut arrivé à sa hauteur. Sans l’ombre d’un regard pour elle et encore moins d’une mise en garde, il ouvrit la première porte qui se présenta et la poussa à entrer dans la pièce sur laquelle elle donnait. Il s’y engouffra également avant de refermer la porte derrière eux. Ce ne fut que lorsqu’ils se retrouvèrent dans le noir et particulièrement étriqués qu’il réalisa qu’il venait de conduire Garden dans un placard à balais. Romantique au possible, la pièce réduite leur offrait un confort particulièrement restreint. Mais lorsqu’Adam prononça une formule pour lui même, une lueur apparut et les éclaira faiblement. Cela ressemblait à une luciole particulièrement lumineuse, mais elle ne projetait en réalité qu’une lumière réduite autour d’elle. De Garden, Adam devinait simplement les traits, et ça n’était pas plus mal puisqu’il s’évitait ainsi le malheur d’avoir à observer ses larmes. Il voyait cependant suffisamment ses yeux pour percevoir leur éclat humide. Sa voix lui sembla particulièrement troublée lorsqu’il s’exprima enfin.

« Ce n’est pas ce que tu crois! »

Était-ce la proximité de Garden ou la peine qu’il lisait sur son visage qui l’empoisonnait ainsi ? Quoiqu’il en soit, il avait du mal à organiser ses pensées et encore plus à s’exprimer convenablement. Il était sans doute plus perdu encore que la poufsouffle face à ce qu’il avait fait. Machinalement, il fourra ses mains dans ses poches pour ne pas être tenté de se faire trop familier avec Garden. Ils se retrouvaient déjà dans une situation suffisamment gênante pour que ses gestes ne viennent pas gâcher le peu de répits qu’ils avaient. Ses doigts tombèrent sur la fiole qui s’était rappelée à son esprit quelques instants auparavant. Une idée le traversa aussitôt et il sortit la fiole de sa poche, la tenant fermement puis la levant à la vue de Garden. Il ouvrit alors la main, laissant l’objet reposer dans sa paume.

« Bois ça, tu verras, ça ira mieux après. » Il réalisa immédiatement qu’elle serait sans doute réticente à boire quoique ce soit venant de celui qu’elle venait de surprendre en compagnie d’une serpentard particulièrement dénudée. Et s’il cherchait à lui faire oublier ce qu’elle avait vu ? Un sourire s’esquissa imperceptiblement sur les lèvres du serdaigle; c’était une idée. Malheureusement, il n’était pas visionnaire et n’avait donc pas prévu le cas de figure qui se présentait à lui ni soupçonné l’utilité d’une telle potion. A l’avenir, il chercherait à s’en procurer une et à la garder constamment sur lui. Finalement, il plongea un regard conciliant dans les yeux bleus de la jeune fille et fit en sorte de rendre sa voix la plus douce possible. « Fais moi confiance. » Un sourire fin tendit ses lèvres. Il espérait que cela suffirait à mettre Garden en confiance, mais il ne voulait pas présupposer. Il comprendrait tout à fait qu’elle renie son inquiétude mal placée. D’autant qu’il s’agissait de tout sauf d’un remontant. Tout ce que cette potion pouvait faire, c’était ouvrir le cœur et l’esprit de la jeune fille au vil rapace qui lui faisait face.
Adam Meyer
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Message par Garden Fear Ven 13 Nov - 22:06




    Elle courrait. Elle ne savait pas où elle allait, mais elle n’avait pu empêcher ses jambes de se mettre ainsi en marches lorsque leurs yeux s’étaient posés sur elle. Essoufflée, elle s’arrêta finalement mais pas complètement. Il lui semblait impossible de rester sur place. Avait-elle bien vu ce qu’elle venait de voir ? Adam et … Bonnie ? C’était pourtant tellement irréaliste ! Comment ?! Pourquoi ?! L’image de leurs ébats embrouillait son esprit et elle n’arrivait plus à réfléchir convenablement. Ces deux là se détestaient ! Bon peut être pas autant que ça, mais ils ne s’aimaient pas. Comment en étaient-ils arrivés là ? Depuis quand cela durait-il ? Le monde de Garden n’était-il pas assez chamboulé comme ça ? Pourquoi deux des seules personnes sur lesquelles elle se reposait se mettaient tout d’un coup à changer elles aussi ?! Comment voulaient-ils qu’elle garde un semblant d’esprit si tous ses repères volaient en éclats.

    Elle essuya ses larmes d’un revers de main. Qu’est-ce que cela pouvait bien lui faire ? Bonnie pouvait bien s’envoyer en l’air avec n’importe qui ! Oui, mais non. Adam n’était pas n’importe qui. Garden avait de l’affection pour lui. Oui, une simple affection. Pourtant elle avait eu l’impression que quelque chose se brisait en elle lorsqu’elle les avait vu. Seule la surprise ne pouvait pas faire ça. Elle était perplexe sur ce sentiment, mais ce n’était pas là-dessus qu’elle s’attardait. Elle n’arrivait pas à s’enlever Adam de la tête. Adam prenant du bon temps avec Bonnie. Elle devait se changer les idées. Peut être trouver du réconfort auprès d’un ami ? et qui ? elle n’avait personne ici ! Seulement Adam, Bonnie et Mason. Autant dire que les deux premiers étaient exclus puisqu’ils étaient la cause de ses problèmes. Quant au dernier… elle avait peur de le voir à présent. Si Adam et Bonnie étaient capable de changer à ce point, qu’en serait-il de Mason. Elle avait peur de découvrir quelque chose d’autant énorme sur le Gryffondor, et au lieu de savoir des choses dérangeantes comme celles-ci, elle préférait rester dans l’ignorance.

    Elle empruntait un nouveau couloir lorsqu’elle se sentit attrapé brusquement par le bras. Elle n’eu le temps que de reconnaître Adam avant de se retrouver enfermé avec lui dans ce qui semblait être, un placard à balai. Une faible lumière vint les éclairer et aussitôt, elle su que c’était le travail du Serdaigle. Pourtant elle aurait préféré qu’ils restent dans le noir, pour qu’il ne puisse pas voir ses larmes encore présentes sur ses joues. En faite, elle aurait tout simplement aimé ne pas être là, avec lui. C’était tellement embarrassant mais aussi… douloureux ?

    « Ce n’est pas ce que tu crois ! »

    Elle ne pu s’empêcher de lui répondre par un regard noir. Qu’est-ce que c’était que cette excuse à deux mornilles ?! Pas ce qu’elle croyait ?! Mais elle ne croyait rien, elle constatait ! Et son constat c’était que Adam n’était qu’un sale pervers de plus dans ce monde, prêt à s’envoyer en l’air avec n’importe qui y comprit la dernière des traînées ! Et qu’il semble mal à l’aise ne fit avoir à Garden plus de compassion pour lui. C’était bien jolie de se taper Bonnie, mais encore fallait-il l’assumer ! Il avait honte ? C’était ça ? Mais bien fait pour lui !
    Mais alors qu’elle rageait seule dans un coin de sa tête, elle vit Adam lui mettre une petite fiole sous le nez. Elle arqua d’abord un sourcil, intriguée, jusqu’à ce qu’il l’éclaire sur son contenu.

    « Bois ça, tu verras, ça ira mieux après. »

    Garden regarda encore quelques instant la fiole dans la main de Adam. Elle n’avait pas l’habitude que le Serdaigle s’inquiète autant pour elle. En réalité, il ne lui avait jamais monté le moindre intérêt ni même de l’affection. Alors le voir s’inquiéter, même un peu, lui semblait… étrange. Mais cela lui faisait plaisir au fond. Bien qu’il soit le responsable de son mal être.

    « Fais moi confiance. »

    Comme si c’était ça le problème…

    « Je te fais confiance… »

    Elle prit la fiole des mains du Serdaigle et la regarda, comme si elle l’intriguait toujours. Ce qui était le cas dans un sens. Mais pourquoi s‘en méfier ? Adam avait beau ne pas être le meilleur ami qu’elle avait, il n’était pas quelqu’un de mauvais. Il ne chercherait pas à lui faire du mal, elle en était persuadée.
    Elle enleva le bouchon de la fiole et marmonna plus pour elle que pour lui,

    « Un peu trop apparemment. »

    Elle parlait bien entendu du fait qu’elle l’ait trouvé dans une position fâcheuse avec Bonnie. Pourtant il n’avait théoriquement rien fait de mal. Il était seul et donc ne trompait personne. Bonnie n’était pas une de ses amies, donc s’il voulait simplement se jouer d’elle, cela ne l’affectait en rien. Elle se rendait compte qu’elle était injuste envers lui. Aussi une fois qu’elle eu avaler le contenu de la fiole en une gorgée, elle fit ses excuses.

    « Je suis désolée. Ca ne me regarde pas… je ne sais pas pourquoi j’ai réagi comme ça. La surprise peut-être. »

    Peut-être ou peut-être pas. Ni avait-il pas un semblant de jalousie au fond d’elle ? Entre Bonnie et Garden, ça avait toujours été la course, le surpassement de l’autre. Elle avait du mal à avaler qu’Adam puisse suffisamment apprécier Bonnie pour être aussi intime avec, alors qu’avec elle, il était si distant, si…froid.
    Garden releva la tête sans même se rendre compte qu’elle l’avait baissé. Décidé à poser les questions qui depuis un moment déjà, la torturaient.

    « Qu’est-ce qu’elle a de plus que moi ? »

    Voilà qui était lâché, mais Garden avait d’autres questions en tête et maintenant que les vannes étaient ouvertes, elle ne pu s’empêcher de les poser.

    « Pourquoi tu ne m’aimes pas ? Je t’ai fait quelque chose de mal ? J’essaie d’être gentille avec toi, de me montrer sympa, parce que je t’aime bien. Mais j’ai l’impression que tu ne me voit que comme un poids, que tu me crois incapable de faire quelque chose de bien. Pourquoi es-tu si blessant avec moi Adam ? »

    Ses yeux s’embuèrent de nouveau de larmes, mais aucune ne coula pour autant. C’était une situation douloureuse pour elle, car inédite. Garden n’avait pas l’habitude qu’on la délaisse autant, qu’on la blesse, qu’on soit si froid avec elle. Même Bonnie était moins blessante que Adam ! Ses insultes étant devenues quelque chose de quasi naturel pour Garden. Alors elle ne comprenait pas. Qu’avait-elle fait pour qu’il la méprise autant ?
    Elle s’agrippa au col de sa chemise, et planta son regard droit dans le sien, bien décidée à avoir les réponses à toutes ses questions.  




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Garden Fear
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Message par Adam Meyer Sam 14 Nov - 11:50

Le premier regard auquel il eut droit fut plein de noirceur. Il devait s’y attendre, après ce qu’il avait fait. D’ailleurs il réalisait soudain à quel point il avait été stupide de lui courir après. Certes, il comptait lui faire boire sa potion de révélations afin de connaître les secrets de l’âme de Garden, mais si cela ne fonctionnait pas? Il serait bien en peine de tenir la moindre discussion avec la jeune fille. Après réflexion, jamais ils ne s’étaient particulièrement ouverts l’un à l’autre. Depuis qu’elle l’avait tiré d’un mauvais pas, lui évitant de s’en sortir avec trop de contusions, ils ne s’étaient guère recroisés. Et lorsque ça leur été arrivé, c’était à peine s’ils avaient échangé un regard. Rien n’expliquait donc, en théorie, qu’il ait pu ressentir le besoin de courir comme un forcené après elle. D’autant qu’il était bien en droit de faire ce qui lui plaisait avec qui il voulait, même si c’était entièrement dû à la magie. Et pourtant, il lui avait fallu la rejoindre. Il devait se justifier, c’était plus fort que lui. Mais comment se justifier en cachant le sort qui l’unissait à Bonnie? Cela relevait de l’impossible. Mais il se devait d’essayer, car Garden n’était pas n’importe qui et il ne voulait donc pas qu’elle le voit sous un jour qui n’était pas le sien. Il avait besoin qu’elle continue à l’estimer un minimum. Si elle ne l’aimait pas, il souhaitait au moins qu’elle ne le haïsse pas. Mais comment arriver à ce résultat sans risquer d’être percé à jour ?

« Je te fais confiance… »

Adam soupira intérieurement. Elle lui faisait confiance, ou plutôt encore confiance. Cela eut le mérite de le rassurer légèrement. D’autant qu’elle prit la fiole dans ses mains et l’examina un instant. Le serdaigle dut réprimer un sourire satisfait et jubila à part lui lorsqu’elle retira le bouchon.

« Un peu trop apparemment. » Elle semblait se le reprocher davantage à elle-même qu’à lui, pourtant Adam ne put que s’en sentir gêné. Elle lui faisait confiance jusque là, mais ce à quoi elle avait assisté avait du partiellement entamer sa foi à son égard. Il s’en mordait les doigts. Davantage que pour quiconque, il redoutait de la décevoir. Il ne s’en remettrait jamais s’il tombait plus bas que terre dans son estime. Ils n’étaient déjà pas les meilleurs amis du monde, mais jusque là, il lui avait semblé que Garden le voyait d’un bon œil. Serait-ce toujours le cas désormais? Il devait le savoir, connaître la moindre de ses pensées à son sujet et savoir à quoi s’en tenir une bonne fois pour toutes.
Incertain, il l’observa méthodiquement alors qu’elle avalait le contenu de la fiole. Bientôt, il connaîtrait enfin ce dont recelait le cœur de celle qu’il aimait. C’était une idée à la fois excitante et cruellement frustrante.

« Je suis désolée. Ca ne me regarde pas… je ne sais pas pourquoi j’ai réagi comme ça. La surprise peut-être. »

Peut-être, ou peut-être pas. Adam espérait qu’il ne s’agissait pas simplement de la surprise. Si ce n’était que ça, il ne baisserait certes pas les bras, mais se retrouverait bien dépité. Il n’osa d’ailleurs pas lui répondre. Il avait peur de laisser ses sentiments parler pour lui et la dernière chose qu’il voulait c’était bien que Garden apprenne à quel point il tenait à elle. Si elle comprenait combien son cœur s’était déchiré lorsque Bonnie et lui avait été surpris par elle, il en serait fini de lui. Car il craignait que ses sentiments ne soient pas partagés; pire, il concevait parfaitement que Garden puisse ne pas aimer quelqu’un comme lui. D’autant qu’il n’était pas toujours tendre avec elle, dans le seul but de cacher ce qu’il ressentait. Paradoxalement, il se montrait désagréable avec elle justement parce qu’il l’aimait.

« Qu’est-ce qu’elle a de plus que moi ? » La question avait surgit sans qu’Adam y soit préparé. Pourquoi Garden s’inquiétait-elle donc de ça? Était-ce simplement le reflet de la compétition entre les deux préfètes de 2020 ou pouvait-il espérer que cela eut réellement trait à lui ? Quoiqu’il en soit, il s’amusa intérieurement de cette question; comment Garden pouvait-elle décemment penser que quiconque possédait davantage d’attrait qu’elle? Aux yeux d’Adam, nulle n’était plus séduisante que la poufsouffle. Aussi la réponse qu‘il lui fit le surprit terriblement.

« Elle est plus entreprenante et plus amorale que toi. Je ne sais pas si ce sont des qualités, mais elle a ça de plus, et ça la rend plus physiquement désirable. »

Aussitôt dit, aussitôt regretté. Qu’est-ce qu’il lui avait pris de dire ça? D’accord, il le pensait sans doute quelque part, mais cela paraissait si cru, si irrespectueux envers Garden. Il ne voulait pas dire que la poufsouffle n’était pas désirable, mais il ne la voyait pas de cette manière, alors que Bonnie si. La serpentard n’était qu’un bout de chair à ses yeux finalement, aux vues de ce qu’ils avaient fait, alors que Garden ne lui apparaissait pas ainsi.

« Pourquoi tu ne m’aimes pas ? Je t’ai fait quelque chose de mal ? J’essaie d’être gentille avec toi, de me montrer sympa, parce que je t’aime bien. Mais j’ai l’impression que tu ne me voit que comme un poids, que tu me crois incapable de faire quelque chose de bien. Pourquoi es-tu si blessant avec moi Adam ? »

Tant de questions, cela submergea Adam. D’autant qu’elle soulevait la vision que Garden avait de lui. Elle l’aimait bien, selon elle, mais lui ne pouvait s’empêcher de se montrer méchant avec elle. Elle n’avait pas complètement tort, il se montrait résolument désagréable, mais ce n’était en rien la preuve qu’il ne l’appréciait pas, bien au contraire. Dans le ton de Garden se sentait à la fois sa frustration et sa peine. Il s’en voulait de la peiner, ce n’était réellement pas son but. Il ne voulait rien d’autre que son bonheur. Et pourtant, tandis qu’elle agrippait le col de sa chemise, il s’entendit une fois de plus lui répondre crument.

« Il n’y aucune raison pour que je ne t’aime pas. Et si tu veux vraiment le savoir, tu m’as fait du mal oui, tu m’as privé de mon impartialité et je déteste ça. C’est pour ça que je suis si blessant avec toi, car je ne souhaite pas que tu découvres mes sentiments, c’est la seule façon que j’ai trouvé de me défendre. »

Mais pourquoi lui disait-il tout ça? Il était à deux doigts de lui avouer ce qu’il ressentait et cela ne lui plaisait pas. D’autant qu’il avait peur de comprendre ce qui en était responsable. Son regard était déjà troublé lorsqu’il tomba sur les yeux embués de Garden. Mais qu’avait-il fait ? Il venait de donner à la poufsouffle une arme qui ne devrait jamais tomber entre de telles mains. Qui savait quelles questions elle lui poserait encore? Qui savait combien de temps il lui faudrait avant de poser la bonne question à laquelle Adam ne pourrait que répondre par la révélation fatidique. Un frisson parcourut tout son être. Décidé à ne pas se laisser manipuler, il attrapa les poignets de la jeune fille et la força à le lâcher. Il devait s’assurer que sa crainte était la bonne. Pour cela, il lui fallait lui poser une question à laquelle elle serait d’ordinaire réticente à répondre. Il verrait ainsi très vite, à sa réponse, si la potion avait effectivement mal fonctionnée ou s’il avait mal lu les indications.

« C’est à mon tour de poser les questions maintenant! Qu’est-ce que ça peut te faire ce que je pense de toi? Et pourquoi être aussi troublée de nous avoir vu Bonnie et moi dans cette situation? »

Adam était bien conscient que si la potion ne fonctionnait pas comme prévu, il n’aurait sans doute pas les réelles réponses à ses questions. Quoiqu’il en soit, il le verrait très vite. Si Garden faisait preuve d’aussi peu de tact que lui dans ses réponses, c’était que la potion les touchait tous les deux également, sinon, cela signifiait qu’elle se trouvait en position de force et qu’Adam n’avait plus qu’à fuir. D’ailleurs, il devait se débrouiller dès maintenant pour que Garden tienne sa langue et cesse un peu de poser des questions à tout va. Si ça continuait, il se retrouverait dans une situation très désagréable qu’il aurait grande peine à gérer.
Aussi saisit-il de ses deux mains le visage de la poufsouffle. Il planta un regard déterminé dans le sien avant de finalement s’exprimer sans que sa finesse ne soit cette fois balayée par les effets de la potion.

« Arrête de me poser tant de questions! C’est vraiment si important pour toi? Tu devrais t’en tenir à ton opinion et te dire simplement que je ne t’aime pas. Car je l’avoue, tu ne m’inspires aucune sympathie alors cesse d’être si curieuse si tu ne veux pas que je devienne réellement blessant! »

Il n’avait rien trouvé de mieux. La persuader qu’il ne l’aimait pas, qu’elle n’avait aucun intérêt à ses yeux était la seule manière valable de l’empêcher qu’elle ne devine ses réels sentiments. A la réflexion, il préférait qu’elle le haïsse plutôt qu’elle apprenne ce qu’il ressentait sans pour autant partager ses sentiments. Il préférait encore sa haine à sa pitié. Il préférait perdre tout espoir de la voir l’aimer un jour mais conserver sa fierté. Car finalement, elle était sa plus fidèle amie; Garden ne pouvait en dire autant.
Adam Meyer
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Message par Garden Fear Dim 15 Nov - 14:43




    « Elle est plus entreprenante et plus amorale que toi. Je ne sais pas si ce sont des qualités, mais elle a ça de plus, et ça la rend plus physiquement désirable. »

    Avait-elle bien comprit ? Adam trouvait Bonnie plus désirable qu’elle ? Plus que blessant cette révélation était surtout insultante. Les deux jeunes filles n’avaient strictement rien en commun. On ne pouvait pas les comparer l’une à l’autre. Leurs physiques et leurs caractères étaient bien distincts, c’était ce qui faisait la force de chacune. Mais surtout, selon Garden, elles ne jouaient pas au même niveau. Les garçons s’étaient toujours plus intéressés à elle qu’à Bonnie. Si la Serpentard convoitait un jeune homme, il suffisait à Garden d’entrer dans le jeu pour remporter la partie. Elle devait même avouer qu’il lui était arrivé parfois de s’intéresser à un garçon seulement parce que Bonnie avait posé les yeux sur lui. C’était mesquin, elle le savait. Mais lorsque cela touchait Bonnie, Garden perdait quelques unes de ses valeurs. Mais ce qui la dérangeait le plus à présent, ce n’était pas qu’un garçon puisse préférait la brune à elle. Non. Ce n’était tout de même pas la première fois que cela arrivait, et certainement pas la dernière. Ce qui la dérangeait réellement, c’était que ce garçon soit Adam. Elle l’estimait tellement ! Imaginait qu’il puisse trouvait sa rivale de toujours plus attirante qu’elle, savoir qu’il la préférait à elle, alors qu’elle, elle peinait à lui arracher ne serait-ce qu’un sourire, c’était tout simplement rageant.

    Voilà pourquoi toutes ses questions avaient finalement quitté sa bouche. Elle ne comprenait pas tout ceci. Ne serait-ce que le faite qu’il ne l’aime pas. Dans l’absolu, elle voulait bien comprendre qu’il lui préfère Bonnie, mais pourquoi ne l’appréciait-il pas du tout ? Elle n’avait jamais été désagréable avec lui. Elle ne lui avait rien fait qui méritait qu’il soit si rude avec elle. Elle avait tenté de faire abstraction de tout cela, pensant que le Serdaigle était tout simplement un solitaire difficile à approcher et qu’il ainsi avec tout le monde. Alors elle avait redoublé d’effort pour se montrer sympathique envers lui. Mais découvrir qu’il n’était pas si renfermé que ça. Qu’elle lui avait trouvé de fausses excuses avaient eu raison de sa bonne volonté. La frustration avait prit le pas sur tout le reste et elle s’était accrochée à lui comme une désespérée.

    « Il n’y aucune raison pour que je ne t’aime pas. Et si tu veux vraiment le savoir, tu m’as fait du mal oui, tu m’as privé de mon impartialité et je déteste ça. C’est pour ça que je suis si blessant avec toi, car je ne souhaite pas que tu découvres mes sentiments, c’est la seule façon que j’ai trouvé de me défendre. »

    Elle fut d’abord ravie d’apprendre qu’il n’y avait pas de raison pour qu’il ne l’aime pas, mais une question se posa bien vite à elle : pourquoi était-ce tout de même le cas ? Le reste la laissa perplexe. Quand l’avait-elle privé de son impartialité ? Et quels sentiments tentait-il de lui dissimuler à elle ? Le faite qu’elle ait réussi à le blesser ? Tout ceci était assez flou pour la Poufsouffle qui ne trouva qu’une raison pour qu’il parle et agisse ainsi, et elle ne gêna pas pour l’exposer à Adam.

    « C’est à cause de cet idiot de Serpentard, c’est ça ? J’ai blessé ton ego de macho en intervenant ? Dans ce cas, excuses-moi d’avoir voulu t’épargner de multiple contusions. La prochaine fois, je te laisserais te prendre une bonne raclée sans lever le petit doigt ! »

    Une moue boudeuse vint prendre place sur le visage de Garden alors qu’elle resserrait ses doigts sur la chemise du Serdaigle. Elle était vexée. Vexée qu’il réagisse de cette façon. Vexée de se voir renvoyer en pleine figure une aide qu’elle lui avait apporté que par pure gentillesse.
    Attrapant ses poignets, il l’obligea à le lâcher et elle n’opposa aucune résistance à cela. D’une, elle n’en avait pas la moindre utilité. De deux, il était de toute façon bien plus fort qu’elle et tout effort de sa part aurait été vain.

    « C’est à mon tour de poser les questions maintenant ! Qu’est-ce que ça peut te faire ce que je pense de toi ? Et pourquoi être aussi troublée de nous avoir vu Bonnie et moi dans cette situation ? »

    Qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Ne comprenait-il pas ? Ne pas être apprécier par quelqu’un que l’on estime sois même n’est guère évident. Mais surtout, Garden avait ce besoin maladif de se sentir aimée. Elle voulait qu’on l’apprécie et ça, elle y arrivait plutôt avec son caractère facile, sa gentillesse et son bagou. C’était aussi pour cette raison qu’elle se perdait dans une multitude de bras, pour avoir cette impression d’être aimée, de compter, même si elle de son côté n’a jamais rencontré l’amour.
    Quant à son trouble… il en avait de bonnes lui ! Il ne trouvait pas ça troublant comme situation ? Surprendre ces deux là dans une position indécente comme la leur aurait choqué tout ceux connaissant un tant soit peu la relation qui les unissait.
    Toujours vexée, elle répondit sèchement,

    « Désolée d’accorder autant d’importance à ce que l’on peut penser de moi. Je devrais peut-être asociale comme toi ! Et puis si j’ai été troublée, c’est parce que… » Elle se mis à rougir et détourna le regard. « C’est parce qu’il y avait de quoi être troublée. »

    C’était surtout parce qu’il était Adam, et que le fait que Bonnie ait posé ses mains sur lui l’insupportait. Mais comment aurait-elle pu l’avouer sans qu’il ne mette à lui poser des questions pour comprendre un sentiment qu’elle ne pouvait pas expliquer elle-même ?

    « Arrête de me poser tant de questions! C’est vraiment si important pour toi? Tu devrais t’en tenir à ton opinion et te dire simplement que je ne t’aime pas. Car je l’avoue, tu ne m’inspires aucune sympathie alors cesse d’être si curieuse si tu ne veux pas que je devienne réellement blessant! »

    Sa main partie toute seule et s’abattit sur la joue du Serdaigle. Comment pouvait-il être si méprisant, si suffisant ?! mais surtout, comment osait-il être si blessant ? car c’était bien cela qui avait motivée la main de Garden à rencontrer avec force la joue d’Adam.
    Son regard toujours humide mais furieux ne lâcha pas le sien alors qu’elle laissait sa colère et sa frustration s’exprimer.

    « Si tu n’as même pas de sympathie pour moi, alors pourquoi tu m’as entraîné ici ?! Pourquoi as-tu cherché à t’expliquer ? Qu’est-ce que ça pouvait bien te faire que je vous ai vu ? Qu’est-ce que ça peut bien te faire que ça m’ait fait de mal ? »

    Elle s’arrêta soudainement, elle-même perplexe de ses propres paroles. Ca lui avait fait du mal… elle le savait, la douleur qu’elle avait ressenti était assez vivace pour qu’elle n’ait pu l’ignorer. Mais le dire à haute voix avait quelque chose d’étrange. A bien y réfléchir, toute cette situation l’était. Même elle, elle se sentait étrange tout d’un coup. Elle avait chaud. Incroyablement chaud. C’était difficilement supportable. Elle avait l’impression de suffoquer. Bon sang, que lui arrivait-il ? Se sentant de plus en plus fiévreuse et suffocante, elle retira dans un premier temps sa cravate avant d’ouvrir quelques boutons de son chemisier et d’essayer de s’octroyer un peu d’air frais avec sa main. Mais cela ne semblait pas vraiment faire effet, et son souffle vint à se faire plus difficile. Et alors qu’elle était prise d’une nouvelle bouffée de chaleur, un frisson la secoua. Elle se sentait gelée. Alors qu’elle mourrait de chaud en parallèle. C’était incompréhensible, mais elle avait besoin de chaleur alors qu’elle ne semblait pourtant pas en reste de ce côté.

    Ne réfléchissant pas à ce qu’il pourrait dire ou penser, Garden alla se réfugier contre Adam, tremblante. Lovée contre lui, il murmura,

    « Qu’est-ce tu as mis dans ta potion ? »

    Car ça ne pouvait être ça, n’est-ce pas ? elle ne voyait aucune autre raison pour qu’elle se sente tout d’un coup comme ça. Elle ne savait même pas ce qu’était sa potion exactement, mais elle se doutait que se n’était pas le résultat que Adam espérait. La rendre malade ? pour quoi faire ? Voilà pourquoi elle n’avait nullement été agressive lorsqu’elle lui avait demandé ce qu’il avait mis dans sa potion. Par contre, elle n’était pas prête à parier qu’il réponde avec gentillesse pour autant ! Adam était assez fier et remettre en cause un de ses travaux pourrait le vexer, elle en était persuadée, mais elle s’en fichait.

    « J’ai froid Adam. Serres-moi. »

    Sa peau était gelée mais tout son être bouillait de l’intérieur. Cette sensation était fortement désagréable. Mais au moins, la proximité avec Adam lui apportait un certain réconfort. Elle se blottit davantage contre lui alors que son visage prenant refuge dans la chaleur de son cou. Elle huma son parfum qu’elle n’avait jamais perçu aussi bien, et sans qu’elle ne s’en rende compte, elle déposa ses lèvres sur sa peau dans un petit baiser. Elle se retrouva grisée par sa propre audace et alla passer ses bras autour de son cou avant d’aller cueillir ses lèvres. En cet instant, il n’y avait que Adam et ce désir étrange mais présent et dévorant de le posséder.

    « Tu préfères mes baisers ou les siens ? »

    Franchement, voilà bien une question dont elle se moquait de la réponse ! En temps normal, elle y aurait prêtait davantage attention, ne mettant la suite des évènements qu’entre les mains de cette fameuse réponse, mais là… plus rien ne comptait réellement, sauf le corps d’Adam dont elle ne cessait de se rapprocher, si ce fut encore possible tant elle était serrée contre lui. Sa bouche retourna jouer sensuellement avec ses lèvres, et ses mains s’égarèrent finalement sur ses hanches. Comment se faisait-il qu’elle n’avait pas fait auparavant ? Pourquoi avait-elle attendu tout ce temps ? Peut-être parce qu’il n’y avait rien de naturel à son comportement, mais ça, elle s’en rendait même pas compte.



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Message par Adam Meyer Dim 15 Nov - 22:24

« C’est à cause de cet idiot de Serpentard, c’est ça ? J’ai blessé ton ego de macho en intervenant ? Dans ce cas, excuses-moi d’avoir voulu t’épargner de multiple contusions. La prochaine fois, je te laisserais te prendre une bonne raclée sans lever le petit doigt ! »

Mais quelle idée! Elle imaginait réellement que ça n’était qu’une question d’ego? Si ça n’avait été que ça, Adam aurait été tellement moins mal à l’aise. D’autant que plus Garden lui posait des questions ciblées, plus il peinait à modérer ses réponses. Là encore, il sentait qu’il allait se montrer bien trop sincère. Pour pallier au problème, il tenta de retenir les mots, serrant les dents en espérant que cela suffirait. Malheureusement pour lui, sa potion ne manquait pas de puissance. Il paraissait impossible de résister à ses effets.

« Non, c’est uniquement de ta faute, pas celle du serpentard. » Une chance que cela ne révèle rien d’alarmant. Dans tous les cas, il commençait à s’agacer véritablement de n’avoir aucun pouvoir sur les réponses qu’il lui faisait. Elle devait à tous prix arrêter de lui poser toutes ces questions. Pour l’instant, elle ne visait pas suffisamment juste pour qu’il risque de lui faire des révélations compromettantes, mais mieux valait prévenir que guérir. Lorsqu’il la força à le lâcher, elle le laissa faire; mais Adam savait qu’elle ne le laisserait pas pour autant tranquille. Il tenta bien de retourner les effets de la potion contre elle, mais cela ne sembla pas marcher.

« Désolée d’accorder autant d’importance à ce que l’on peut penser de moi. Je devrais peut-être être asociale comme toi ! Et puis si j’ai été troublée, c’est parce que… C’est parce qu’il y avait de quoi être troublée. »

De toute évidence, elle semblait tout à fait maître de ses réponses. Contrairement à lui. Il devait donc se rendre à l’évidence, la potion s’était retournée contre lui. Mais il ne voyait vraiment pas où il avait pu se tromper; jamais il ne commettait la moindre erreur dans la confection d’une potion d’ordinaire. Comment cela avait-il pu mal tourner cette fois ci, précisément au moment où il aurait eu besoin de connaître les sentiments de Garden. A ce rythme là, ce serait bientôt elle qui saurait tout de ses sentiments; et il ne pourrait en blâmer nul autre que lui-même.
Cependant, s’il arrivait à la jouer fine, il pourrait tout de même comprendre ce qui chamboulait tant la poufsouffle. Car son trouble était évident, tout autant que son refus à l’expliquer. Une pointe d’espoir naquit au fond de son cœur. Pouvait-elle avoir été troublée pour la simple et bonne raison qu’elle tenait à lui ? Ca n’était pas grand-chose, mais cela suffirait à le rassurer ainsi qu’à le pousser à se montrer plus agréable avec elle. Car, il devait bien l’admettre, cela lui coûtait de blesser Garden au nom de son secret. Et pourtant, s’il voulait conserver la face, il allait devoir se montrer détestable, une fois de plus.

« Arrête de me poser tant de questions! C’est vraiment si important pour toi? Tu devrais t’en tenir à ton opinion et te dire simplement que je ne t’aime pas. Car je l’avoue, tu ne m’inspires aucune sympathie alors cesse d’être si curieuse si tu ne veux pas que je devienne réellement blessant! »

Il ne la vit pas venir, ce qui ne l’empêcha pas de la ressentir cruellement. Garden avait beau avoir une maigre musculature, la gifle qu’elle lui asséna fut assez forte pour le désorienter. Il s’agissait bien là du dernier geste auquel il s’était attendu venant d’elle. C’était sans doute la raison pour laquelle il se sentait subitement très confus. Il avait fallu qu’il la blesse réellement pour qu’elle se permette à un tel geste à son égard. Se massant la joue, il l’observa évasivement mais ne put pas passer à côté de la fureur qui se lisait dans le regard de la jeune fille.

« Si tu n’as même pas de sympathie pour moi, alors pourquoi tu m’as entraîné ici ?! Pourquoi as-tu cherché à t’expliquer ? Qu’est-ce que ça pouvait bien te faire que je vous ai vu ? Qu’est-ce que ça peut bien te faire que ça m’ait fait de mal ? »

Mais qu’elle se taise ! Il aurait volontiers sauté sur la porte derrière lui afin de s’échapper de ce cauchemar, mais quelque chose l’incitait à rester. Il lui était impossible de trouver quoi mais force était de constater qu’il ne trouvait pas la volonté nécessaire pour laisser Garden et ses questions gênantes dans ce placard. Il n’était pas si lâche qu’il ne le songeait parfois …

« J’avais besoin de m’expliquer devant toi, je ne pouvais pas te laisser partir avec cette opinion là de moi ! » Sentant les mots dépasser la frontière de ses lèvres, il baissa les yeux comme si cela pourrait atténuer leur portée. « Je ne supporte pas l'idée de te faire du mal. »

Il se gifla intérieurement pour avoir laissé la potion ingurgitée par Garden lui tirer ce genre d’aveux. Comment pouvait-il se laisser faire sans réagir? Pourquoi ne pas redoubler de volonté pour remédier aux exigences de la potion? Était-il trop faible? Ou bien … L’hypothèse lui brûlait les lèvres. Il aurait voulu la prononcer à voix haute pour juger de sa valeur. Mais Garden lui avait soutiré suffisamment d’informations comme ça. Il n’était pas question de lui mâcher le travail. Au contraire, il comptait bien trouver un moyen pour l’empêcher de poser d’autres questions embarrassantes.
Mais son esprit refusa de travailler pour lui, soudain obnubilé par l’étrange comportement de Garden. Elle venait de dégrafer plusieurs boutons de son chemisier après avoir enlevé sa cravate. Elle s’éventait désormais sans que cela ne semble efficace. Adam comprenait bien qu’elle devait avoir trop chaud, mais commencer à se déshabiller devant lui semblait trop étonnant pour qu’il n’y ait pas de la magie là-dessous. Et il n’existait qu’une seule explication: la potion qu’elle avait bu.
Adam s’y serait bien intéressé davantage, mais Garden venait de se presser contre lui. Elle tremblait et semblait désormais frigorifiée. L’étonnement pétrifia littéralement Adam.

« Qu’est-ce tu as mis dans ta potion ? »

Théoriquement, le serdaigle aurait dû répondre le plus fidèlement possible à la question. Mais bizarrement, il semblait venir de trouver un contre sort efficace. La présence de Garden contre lui le glaçait à un tel point qu’il se retrouvait privé de la parole. Les secondes paraissaient des heures tandis que son regard épouvanté se posait sur la chevelure dorée de celle qui faisait battre son cœur et, en l’occurrence, le tétanisait littéralement.

« J’ai froid Adam. Serres-moi. »

Elle se blottit davantage contre son torse, et sa voix était si plaintive et à la fois si douce qu’elle en subjugua Adam. Il retrouva alors l’usage de ses membres et, obéissant à la supplique de Garden, il l’enlaça sans restriction. Il se laissa aller dans cette étreinte, fermant les yeux et humant la fragrance captivante de sa belle. Il se serait volontiers laissé mourir après avoir connu ça. Son cœur faisait gonfler sa poitrine de bonheur. Mais il ne pensait pas que cela irait plus loin, il ne se le serait jamais permit. Aussi, lorsque Garden déposa un baiser dans son cou, il sentit un frisson étonnant remonter le long de son échine. Il ne parvenait pas à déterminer s’il s’agissait de plaisir ou de contrariété. Car il trouvait soudain les manières de la jeune fille bien loin de ce qu’il imaginait. Il ne la pensait pas aussi prompte au rapprochement physique. Pourtant, lorsqu’elle l’enlaça et s’empara de ses lèvres, il ne trouva pas la volonté nécessaire pour la brimer. Il profita d’ailleurs bien égoïstement du baiser; du moins jusqu’à ce qu’il comprenne que ça n’était pas naturel.

« Tu préfères mes baisers ou les siens ? »

Aucune chance ne lui était offerte d’échapper à la question cette fois ci. Il savait qu’il regretterait ses mots, à l’instant où il quittèrent sa bouche, et pourtant il ne put empêcher son regard de prendre une alarmante teinte tendre.

« Les tiens évidemment. »

Mais Garden ne semblait pas prêter intérêt à la réponse, puisqu’elle ne cessait de titiller les lèvres d’Adam, qui ne pouvait pas lui résister. Et pourtant, il le fallait. Ca n’était pas Garden, sa Garden, il s’agissait simplement d’un effet secondaire de la potion qu’il l’avait égoïstement poussé à avaler. Il serait ignoble d’en profiter. Aussi, au comble d’un immense effort, il attrapa ses mains et l’éloigna de lui tout en se détachant lui-même d’elle. Lorsqu’il l’estima suffisamment loin, il ne lâcha pas pour autant ses mains, de peur qu’elles reviennent immédiatement à l’assaut de son corps. Or, il savait qu’il ne pourrait pas lui résister éternellement, même en se convaincant qu’elle n’était pas dans son état normal.

« Tu devrais arrêter ça … » Il concevait que, si le comportement de Garden était du à la potion, un refus poli ne suffirait pas à l’arrêter. Il devrait employer les grands moyens, quitte à blesser Garden et à se blesser lui-même par son intermédiaire. « Combien de fois devrais-je te dire que tu ne m’attires pas avant que tu le comprennes ?! » La potion était de son fait, nul doute que ses effets se montreraient donc particulièrement tenaces. Un grand choc serait nécessaire pour en venir à bout; Adam inspira donc une grande bouffée de l’air suffocant de la pièce réduite avant de se lancer enfin : « Je n’ai pas voulu te le dire tout à l’heure de peur de te blesser, mais la raison pour laquelle j’ai tenu à te rattraper et à m’expliquer avec toi, c’est pour te dire … bon, eh bien je pense que je peux me lancer maintenant … Ce que tu as vu, ça n’était pas juste le fruit d’une attirance bestiale et réciproque entre Bonnie et moi, nous nous aimons vraiment. Cela fait longtemps que nous entretenons cette relation secrète, et à vrai dire je n’en peux plus de taire mon amour pour elle. Je l’aime ! Je n’ai plus peur de l’avouer; je l’aime tellement ! »

Cela paraissait si ridicule qu’il s’en amusait intérieurement. Comment Garden pourrait croire à une chose aussi peu crédible? D’autant que vu le mal qu’il ressentait à avouer son amour à la poufsouffle, s’il aimait réellement la serpentard, il ne pourrait pas le dire avec une telle facilité. Mais Garden ne pouvait pas le soupçonner, elle se laisserait sans doute prendre au jeu. Après tout, plus c’était gros et plus c’était susceptible de passer facilement. Pourtant, Adam trouva bon d’en rajouter un peu, pour s’assurer que Garden ne reviendrait pas l’assaillir en essayant désormais de voler celui que Bonnie aimait.

« Tu comprend mieux maintenant pourquoi je ne t’aime pas. Tu es si insupportable avec Bonnie que je ne peux décemment pas avoir le moindre atome crochu avec toi. Jusqu’à maintenant, je me montrais raisonnable pour ne pas éveiller tes soupçons, mais tu es au courant désormais, alors je ne vais même plus avoir besoin de me retenir ! »

Un sourire détestable venait d’apparaître sur les lèvres d’Adam. Pourtant, intérieurement, il était très loin d’être ravi. Il s’en voulait de se montrer si catégorique. Il venait sans doute de perdre la seule chance d’éveiller en Garden des sentiments identiques aux siens. Il pouvait dire adieux à ses espoirs désormais, elle le détesterait à coup sur. Mais il n’avait pas trouvé d’autre solution pour refroidir ses ardeurs et faire cesser ses dangereuses questions. Paradoxalement, il avait du avouer un amour inexistant pour protéger celui, véritable, qu’il ne pouvait se permettre de dévoiler. Estimant qu’il en avait fait assez, il lâcha les mains de Garden et, sans se retourner, il posa sa propre main sur la poignée de la porte. Avec un dernier sourire pour la jeune fille, il tourna la poignée. Mais la porte ne s’ouvrit pas. Adam vit volte face et affronta alors la porte, tentant de toutes ses forces de la faire céder. Mais l’issue semblait bel et bien condamnée. Il se retourna à nouveau vers Garden en se composant une expression fière.

« J’ai peur que nous soyons coincés … ensemble. »

Il déglutit. Se mesurer à Garden s’était jusque là révélé très pénible, il doutait que les choses s’arrangent avec ce qu’il avait dit. D’autant que la poufsouffle semblait décidément très friande de questions indiscrètes et qu’elle finirait forcément par toucher du doigt la bonne question. Adam craignait cette hypothèse plus qu’il ne voulait l’admettre. Avouer son amour à Garden ne serait jamais une partie de plaisir, mais le faire après s’être moqué d’elle risquait de frôler la catastrophe.
Un gémissement angoissé franchit la barrière de ses lèvres et Adam le masqua comme il le put par une quinte de toux soudaine.
Adam Meyer
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Message par Garden Fear Mar 17 Nov - 18:59




    Adam avait des lèvres sublimes et délicieuses qu’elle ne pouvait s’empêcher de goûter. Si elle avait su avant à quel point embrasser le Serdaigle était appréciable, elle se serait jetée à l’eau depuis un moment déjà. Ses mains jusque là posées sur ses hanches, se rejoignirent dans le dos lui permettant de se lover un peu plus contre son corps devenu si attractif en cet instant. Pourtant, malgré tout le plaisir qu’elle retirait de cette étreinte, elle fut contrainte et forcée de s’en arrachée. Mais bien qu’elle ait conscience que Adam ne partageait pas réellement le même enthousiasme qu’elle, elle ne voulait pas se montrer pour autant raisonnable. Elle essaya de retourner contre lui mais ne pu faire grand-chose, entravée par les mains de Adam.

    « Tu devrais arrêter ça … »

    Mais elle n’en avait pas envie ! Elle voulait l’embrasser, encore. Se serrer contre lui. Le toucher. Profiter de sa chaleur et de son odeur qui l’enivraient à présent. N’était-ce pas étrange de ressentir cela tout d’un coup ? Ils se connaissaient pourtant depuis quelques temps déjà, et jamais ce besoin ne s’était fait ressentir. Alors pourquoi maintenant ? Quelle importance ! L’important, c’était qu’elle en avait plus que tout envie. Elle avait l’impression de se consumer, douloureusement, tant elle en avait envie. Pourquoi ne la laissait-il pas faire ?!

    « Combien de fois devrais-je te dire que tu ne m’attires pas avant que tu le comprennes ?! »

    Et alors ? Peu importe qu’elle ne l’attire pas. Elle, elle le désirait. Plus que n’importe qui jusque là. Plus que tout. Ne pouvait-il pas se montrer un peu serviable pour une fois et la laisser assouvir son envie ?! Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Il n’allait pas en mourir après tout ! Et elle n’était pas non plus répugnante, alors qu’il cesse de faire l’enfant et qu’il la laisse se blottir contre lui, bon sang ! Elle ne l’embêterait plus après ça. Elle le laisserait tranquille, alors qu’il cède !

    « Je n’ai pas voulu te le dire tout à l’heure de peur de te blesser, mais la raison pour laquelle j’ai tenu à te rattraper et à m’expliquer avec toi, c’est pour te dire … bon, eh bien je pense que je peux me lancer maintenant … Ce que tu as vu, ça n’était pas juste le fruit d’une attirance bestiale et réciproque entre Bonnie et moi, nous nous aimons vraiment. Cela fait longtemps que nous entretenons cette relation secrète, et à vrai dire je n’en peux plus de taire mon amour pour elle. Je l’aime ! Je n’ai plus peur de l’avouer; je l’aime tellement ! »

    Elle cessa de gigoter et regarda Adam, la bouche ouverte tant elle était perplexe. Il cligna plusieurs fois des yeux alors que les mots s’imprimaient lentement dans son esprit. Il… aimait Bonnie ? Ils entretenaient une liaison depuis longtemps ? C’était… impossible ! Pas Adam. Pas avec Bonnie. Elle ne le méritait pas ! Il était tellement… alors qu’elle était à peine… Mais pourquoi cela l’a blessait autant ? Parce qu’elle estimait Adam voilà tout ! Elle l’avait mis sur un piédestal si gigantesque alors qu’elle ne voyait Bonnie à un niveau si inférieur.

    « Tu comprend mieux maintenant pourquoi je ne t’aime pas. Tu es si insupportable avec Bonnie que je ne peux décemment pas avoir le moindre atome crochu avec toi. Jusqu’à maintenant, je me montrais raisonnable pour ne pas éveiller tes soupçons, mais tu es au courant désormais, alors je ne vais même plus avoir besoin de me retenir ! »

    C’était pour cette raison qu’il ne l’aimait pas. Décidemment, Bonnie avait le don de lui pourrir la vie, même indirectement. Elle comprenait pourtant aisément les arguments d’Adam. Comment pouvait-il supporter une fille ne cessant d’être odieuse avec celle qu’il aimait. Elle ne pouvait rien contre ça. Elle aurait sûrement été pareille de son côté. Mais ce qui la blessait, c’était qu’il dise ne plus vouloir se priver à présent. Il la détestait à ce point alors ? Elle n’avait aucun argument contre ça. A part accepter sans broncher.
    Elle ne bougea pas d’un cil lorsqu’il lâcha ses mains, pourtant la chaleur des siennes lui manqua aussitôt. Mais elle ne s’en plaignit pas, se contentant de baisser la tête alors qu’il s’apprêtait à s’en aller. Que pouvait-elle dire pour sa défense ? Rien. Et puis, elle n’était pas sûre de vouloir rester plus longtemps en sa présence alors qu’elle n’avait pas digéré cette énormité. Elle releva pourtant la tête tout en arquant un sourcil lorsqu’elle se rendit compte qu’il s’acharnait sur la porte. Elle eu peur de comprendre ce qu’il leur arrivé, et les paroles d’Adam ne firent que la conforter dans ses soupçons.

    « J’ai peur que nous soyons coincés … ensemble. »

    Non ! Elle refusait de restait coincée avec lui en cet instant ! Dans d’autres circonstances, quand elle ne savait pas encore… là, oui. Elle en aurait profité pour le questionner davantage sur ses sentiments à son égard. Elle l’aurait taquiné un peu, essayant de lui arracher un sourire. Mais là…
    Elle contourna le Serdaigle et alla elle-même essayer d’ouvrir la porte, comme si Adam avait pu mal s’y prendre ou qu’il n’avait pas eu la force nécessaire pour le faire, ce qui était pour le moins absurde. Après s’être elle-même acharnée sur la porte qui refusait de s’ouvrir, elle soupira, vaincue. Avec une moue contrariée, elle alla s’asseoir sur un sot retourné, posant ses coudes sur ses genoux et son menton dans ses mains, elle afficha clairement son mécontentement. Comment pourrait-il en être autrement ? Etre coincée avec le petit ami de Bonnie, qui la déteste par-dessus le marché. Elle ne pouvait apprécier la situation.

    Pourtant, Garden n’était pas du genre fataliste et même lorsque rien n’allait dans son sens, elle ne baissait pas les bras. Certes, il lui arrivait de déprimer comme tout le monde, mais elle arrivait souvent à se remettre sur pied. Comme à cet instant. Oui, Adam était avec Bonnie. Oui, il ne l’aimait pas, mais uniquement parce qu’elle n’était pas agréable avec la brune ! Elle pouvait toujours arranger ça.
    Sa moue boudeuse se transforma alors en un sourire plus chaleureux et elle déclara,

    « Et bien, je serais moins blessante avec Bonnie si ça peut te faire me voir sous un meilleur jour. »

    Son sourire s’élargit. Elle pouvait bien se passer d’être désagréable avec la Serpentard si cela pouvait lui amener la sympathie d’Adam. Car plus que le fait qu’elle tienne à ce qu’il l’apprécie, il y avait le problème qu’ils étaient tous les quatre dans la même galère, et si elle commençait à se mettre deux d’entre eux à dos pour une stupide histoire de rivalité, elle ne pourrait qu’en ressortir perdante. Pourtant, elle ne pourrait pas changer du jour au lendemain. Bonnie restait sa rivale quoi qu’il arrive. Aussi même si elle se montrerait moins blessante, elle n’en serait pas pour autant son amie. D’ailleurs, il restait un point sur lequel elle la surpassait encore et cela la ravissait. Elle ne s’en priva pas pour en faire la remarque à Adam, en déposant son indexe sur ses lèvres mimant le secret.

    « T’inquiètes pas. Je ne lui dirais pas que tu préfères mes baisers aux siens. »

    Elle lui laça un clin d’œil avant de rire légèrement. Elle avait de quoi être fière, non ? Quoi que cela faisait un peu… garce de ressentir une telle chose. Mais là, en disant cela, elle voulait surtout lui montrer qu’elle se tairait. Que ce n’était pas parce qu’elle avait une arme dont elle pourrait se servir pour faire du mal à Bonnie, qu’elle le ferait. Elle n’était pas une mauvaise personne, pas à ce point en tout cas.
    Décidée à ne pas laisser une atmosphère lourde s’installer, elle tapa dans ses mains une fois pour attirer son attention.

    « Puisque nous somme coincés, autant mettre ce temps à profit, au lieu de rester bêtement murés dans le silence en regardant nos pieds. J’ai envie d’apprendre à te connaître un peu mieux ! Qu’est-ce qui se cache derrière cet air taciturne ? Et puis, ça sera l’occasion de te montrer que je ne suis pas si horrible que ça ! Je vais te faire m’aimer tu vas voir ! »

    C’était peut être présomptueux de sa part, mais elle était tellement sûr qu’elle n’avait rien à se reprocher –à part Bonnie. Et puis, on l’aimait bien général. Ils étaient seulement partis sur de mauvaises bases, voilà tout !

    « Allez Adam ! Pose moi la question que tu veux, j’y répondrais sans détour, promis ! »



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Message par Adam Meyer Ven 4 Déc - 12:25

« J’ai peur que nous soyons coincés … ensemble. »

De toute évidence, la déclaration d’Adam ne l’enthousiasmait pas beaucoup puisqu’elle s’acharna à son tour à ouvrir la porte. Le serdaigle ne réprima pas le grognement acerbe qui s’échappa de sa gorge. En d’autres circonstances, il aurait tout fait pour ne pas se montrer trop désagréable, mais la situation le lui imposait désormais. S’il voulait paraître crédible, il ne devait rien laisser au hasard. Pourtant la moue contrariée qui s’afficha sur le visage de la jeune fille eut le don de faire s’effondrer ses bonnes résolutions. Pourtant, il devait tenir, il n’avait pas le choix. Détournant les yeux, il tenta de reconstruire sa volonté. Mais Garden semblait décider à lui mettre des bâtons dans les roues. Elle affichait désormais un sourire radieux qu’Adam eut bien du mal à condamner.

« Et bien, je serais moins blessante avec Bonnie si ça peut te faire me voir sous un meilleur jour. »

Que de bonne volonté! Cela aurait pu en devenir touchant si Adam ne faisait pas de si grands efforts pour s’en défendre. Il n’était pas question qu’il se laisse prendre au jeu de la poufsouffle. Il continuerait à se montrer intransigeant. Elle ne parviendrait pas à faire tomber la moindre barrière entre eux. Aussi difficile que cela fusse, Adam ferma son cœur aux attaques insoupçonnées de Garden. Il la toisa d’un regard sceptique, mais se garda de lui donner la moindre réponse. Qu’elle pense que sa très louable intention le laissait de marbre. Adam comptait bien jouer la carte de l’indifférence dès maintenant. Même si Garden, posant un index mutin sur ses lèvres, ne l’aidait pas le moins du monde.

« T’inquiètes pas. Je ne lui dirais pas que tu préfères mes baisers aux siens. »

Elle ne perdait décidément pas le nord. Adam se retrouvait partagé entre contrariété et amusement. Le clin d’œil qu’elle lui lança tandis qu’elle partait d’un rire léger l’obligea à cacher sa révérence. Il ne devait pas paraître s’amuser de sa remarque mais plutôt en être irrité. Fronçant les sourcils, il lui asséna un regard noir comme pour la prévenir de tenir sa langue. Elle coupa cependant court au malaise, frappant une fois dans ses mains, elle souhaitait attirer toute son attention tandis qu’elle lançait sa proposition hasardeuse.

« Puisque nous somme coincés, autant mettre ce temps à profit, au lieu de rester bêtement murés dans le silence en regardant nos pieds. J’ai envie d’apprendre à te connaître un peu mieux ! Qu’est-ce qui se cache derrière cet air taciturne ? Et puis, ça sera l’occasion de te montrer que je ne suis pas si horrible que ça ! Je vais te faire m’aimer tu vas voir ! »

Si seulement elle savait qu’aucun effort n’était nécessaire pour en arriver à ce résultat. Sa personnalité l’avait d’emblée subjuguée et elle ne cessait de le surprendre depuis. Une fois de plus, il réalisait à quel point il l’aimait. Il devenait très dur de lui cacher ses sentiments lorsqu’elle agissait avec une telle gentillesse et cette détermination, parfois inconsciente, qui la caractérisait si bien.

« Allez Adam ! Pose moi la question que tu veux, j’y répondrais sans détour, promis ! »

Son étonnement se lut immédiatement dans le regard d’Adam. Il ne s’attendait pas à ce que Garden lui demande une telle chose. Depuis si longtemps, des milliers de questions se bousculaient dans son esprit, et il n'oserait sans doute jamais les laisser franchir la barrière de ses lèvres. Il ne pensait pas concevable de pouvoir un jour s’ouvrir à Garden, il était trop intimidé et à la fois trop respectueux pour lui faire part des questions qui le taraudaient. Mais elle lui donnait là une occasion rêvée. Le seul problème c’était de faire le tri dans ses questions afin de trouver la question qui lui tenait le plus à cœur. Tant pis si, ce faisant, il se trahissait. L’opportunité était trop belle. Baissant les yeux, il chercha dans son esprit la réponse qu’il souhaitait le plus profondément obtenir. Tant de questions, et une seule qui se verrait accorder une réponse … Adam devait agir finement, trouver une question qui pourrait en amener d’autres. Et encore une fois, au diable sa crainte d’être démasqué!

« Une seule question? Tu te sous-estimes donc à ce point? Crois-tu vraiment que je ne puisse avoir qu’une unique question à te poser? » Il s’agissait d’amener doucement la question afin de pouvoir en poser plusieurs avec le moindre risque d’être découvert. « Alors voyons … J’ai bien une question, mais je dois être sûr que tu y répondras sérieusement; tu ne l’élude pas, tu joues le jeu. » Son esprit tournait en accéléré et il lui était très difficile de mettre ses idées en place. Il avait conscience de faire traîner les choses, le risque était grand de mettre la puce à l’oreille de Garden, aussi devait-il se montrer prudent. Et la définition qu’il donnait au mot prudence apparaissait bien personnelle, car son jeu semblait à une distance effroyable de toute prudence.

Lentement, il s’approcha de Garden, toujours installée sur son sot. Il lui tendit la main autant qu’il attrapa la sienne, ne lui laissant guère le choix. Il l’incita à se relever et leurs corps se frôlèrent tandis qu’Adam plongeait ses iris perçants dans les yeux clairs de la jeune fille. Il suspendit un instant tout geste et toute parole dans le seul but de profiter de l’instant. Garden croirait qu’il ne faisait que l’attirer plus loin dans son piège, car le regard qu’il braquait sur elle n’avait rien de confortant.

« Comment emprisonner ton cœur, Garden? »

Il avait à peine chuchoté, comme si le dire à voix haute tenait du blasphème. Serrant toujours la main de la poufsouffle, il porta sa main libre à son menton pour la forcer à ne pas le lâcher des yeux. Le contact était faible, cela n’avait rien à voir avec ce qu’il avait pu partager avec Bonnie un instant plus tôt, et pourtant … Il se sentait plus fébrile que jamais. Un frisson lui parcourut l’échine lorsqu’il réalisa toute la portée de sa question. Il l’avait fait, il l’avait vraiment fait. Cela n’aurait surement rien d’un aveux aux yeux de Garden, surtout considérant la façon dont il avait amené la question, mais pour lui cela signifiait tout. Le comprendrait-elle? Ou songerait-elle qu’il ne faisait que jouer avec elle et sa bonne volonté? Adam ne pouvait pas présupposer de la réaction de la poufsouffle, il ne pouvait qu’espérer en silence. Une étincelle passa dans son regard, un instant de doute et d’espoir à la fois, mais il ne détourna pas les yeux de la seule personne qui comptait vraiment pour lui.
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Message par Garden Fear Sam 5 Déc - 22:52




    Elle put rapidement voir qu’elle avait fait mouche. L’étonnement brillant dans le regard d’Adam en était la meilleure preuve, et cela la ravissait. Si elle avait réussi à l’intéresser, c’était déjà une victoire. Pourtant, il sembla prendre le temps de la réflexion. Se demandait-il s’il allait jouer le jeu ou cherchait-il une question dont la réponse le taraudait réellement ?

    « Une seule question ? Tu te sous-estimes donc à ce point ? Crois-tu vraiment que je ne puisse avoir qu’une unique question à te poser ? »

    Cette fois ce fut à elle d’être étonnée. Ne lui avait-il pas fait comprendre qu’elle ne l’intéressait pas ? Qu’elle était limite insignifiante pour lui ? Alors l’entendre sous entendre à présent pouvoir avoir plusieurs questions à lui poser était assez surprenant. Mais pourquoi pas ? L’idée ne la dérangeait pas. Cependant elle ne pu lui en faire part puisqu’il enchaîna presque aussitôt.

    « Alors voyons … J’ai bien une question, mais je dois être sûr que tu y répondras sérieusement; tu ne l’élude pas, tu joues le jeu. »

    Elle hocha lentement la tête. Bien entendu qu’elle répondrait ! Elle ne lui aurait pas proposé sinon. Elle allait être honnête. Mais le faite qu’il tienne à s’en assurer la faisait tout de même s’interroger. Quel genre de question allait-il lui poser pour qu’il pense qu’elle pourrait l’éluder ? Etait-ce si priver que ça ? ou si important pour lui ?
    Ces questions la quittèrent lorsqu’elle le vit se rapprocher d’elle. Elle n’eu guère le temps de se saisir de la main qu’il lui tendait, qu’il attrapa la sienne. Le contact la fit étrangement frissonner. Etait-ce à cause des baisers échangés plus tôt ? elle devait se rendre à l’évidence : elle ne voyait plus vraiment Adam de la même façon. Jamais elle ne l’avait considéré comme tel auparavant. Pour elle, il était un mystère qu’elle voulait déchiffrer et qu’elle appréciait sans réellement le connaître pour autant. Elle ne l’avait jamais vu comme un potentiel… amant. Mais ses baisers avaient laissé leurs traces sus ses lèvres et elle ne pouvait les ignorer. Elle n’était plus dans le même second que quelques instants plus tôt, mais elle aurait donné cher pour redécouvrir la saveur de cette bouche. Mais c’était… mal ! Il avait une petite amie ! Et même si cette dernière n’était autre que Bonnie, Garden n’était pas ce genre de fille. Elle ne touchait pas aux garçons étant déjà engagés dans une relation. Même si en l’occurrence, c’était terriblement tentant pour le coup !

    Elle se leva sous la pression qu’exerça Adam et elle se sentit frémir lorsque leurs corps se frôlèrent. C’était tellement étrange. Elle n’était pas pourtant si sensible. Elle avait besoin de plus pour lui arracher un frisson ! Son regard la transperça et elle se perdit dans ses prunelles alors que le silence les envelopper. Elle n’y comprenait plus rien ! Il se disait la mépriser à cause de Bonnie qu’il aimait et pourtant, elle avait l’impression qu’à cet instant, il l’a désirait. C’était peut-être le cas… il lui avait dit préférer ses baisers après tout. Voulait-il d’une liaison éphémère juste pour son bon plaisir et retourner après auprès de sa Bonnie ? Quel comportement atroce ! mais en même temps… serait-elle capable de lui résister ? avant d’entrer dans ce placard, la réponse aurait été évidente : bien sûr que oui ! Garden avait de la volonté et surtout, elle avait des principes ! Principes qui étaient entrain de voler en éclat sous le regard persistant d’Adam. Pourtant, il n’avait rien de rassurant…

    « Comment emprisonner ton cœur, Garden ? »

    Cela n’avait été qu’un murmure, et pourtant elle eu l’impression qu’il lui avait balancé en plein visage. Ses couleurs la désertèrent, la laissant blanche comme un linge et son souffle se coupa quelques millièmes de secondes. De toutes les questions qu’il pouvait poser, de tous les sujets qu’il pouvait aborder, il avait choisi celui-ci. Mais la réponse… elle ne l’avait pas ! Et elle s’en sentit terriblement embarrassée. Ce n’était pas normal n’est-ce pas ? Ne pas savoir ce qui nous fait tomber amoureux… N’avoir jamais ressenti ce sentiment à 18 ans. Malgré toutes ses relations. Elle se sentait honteuse. Elle voulut d’ailleurs détourner le regard. Supporter celui d’Adam devenait trop pesant, mais comme s’il avait pressentit qu’elle allait tenter de s’échapper ainsi, il lui retint le menton entre ses doigts pour l’obliger à lui faire face.

    Pourquoi ? Pourquoi lui poser cette question ?! La réponse lui importait-il réellement ?! Non, elle en était sûre ! Mais elle avait promis, et Garden n’était pas du genre à revenir sur une parole. Et même si cela la gênait d’aborder le sujet avec Adam, qu’elle avait peur qu’il ne la juge quelque part, elle se décida enfin. Elle prit une profonde inspiration et serra la main qui tenait encore la sienne.

    « Je ne sais pas… Je n’essaie pas de me défiler, crois-moi mais… »

    Elle ferma les yeux. Pourquoi était-ce si difficile à avouer ? il n’y avait pourtant aucun mal à ça. Elle garda pourquoi les yeux clos lorsqu’elle lâcha finalement dans un murmure timide,

    « Je ne suis jamais tombée amoureuse. »

    Elle rouvrit les yeux et la crainte de se faire juger était lisible à l’intérieur.
    Sa main libre recouvrit celle qui maintenait sa seconde prisonnière et joua doucement, du bout des doigts avec, son regard préférant regarder ce qu’elle faisait au lieu de supporter celui d’Adam.

    « Tu dois trouver ça bizarre. » Marmonna-t-elle.

    Ca l’était, assurément. Mais Garden n’aimait pas le sentiment qui l’habitait, elle préférait faire preuve de bonne humeur, aussi décida-t-elle de se reprendre et d’enfouir ce mal être un peu plus au fond d’elle. Au fond, elle savait pourquoi elle n’avait jamais aimé de cette façon, et ça lui convenait quelque part. Elle se préservait de la douleur…
    Relevant la tête avec cette fois un sourire accroché aux lèvres, elle essaya de faire bonne figure.

    « Tu peux me poser une autre question ! Je n’ai pas vraiment répondu à celle-là, c’est un peu de la triche. » Elle se laissa aller à rire avant de reprendre. « [color=#ffffcc]Mais fais attention, après c’est qui t’en posera une ! /color] » Un nouveau clin d’œil et son sourire s’élargit. Elle essayait de faire disparaître son mal être en enchaînant, mais elle n’était pas sûre de ne pas sur jouer un peu trop et de mettre ainsi la puce à l’oreille d’Adam. Et alors ? Qu’est-ce que cela pourrait bien faire ? Ce n’était pas comme si il s’inquiétait de ses états d’âme. Mais elle, de son côté, elle n’avait pas lâché sa main, comme pour l’obligé à ce qu’elle garde sa seconde dans la sienne. Sa chaleur lui faisait un peu de bien, elle lui apportait un petit réconfort non négligeable.



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Message par Adam Meyer Mer 9 Déc - 22:30

L’hésitation de Garden ne faisait pas le moindre doute. Elle ne s’attendait surement pas à cette question. Quand bien même Adam ne se serait pas montré si désagréable avec elle à peine quelques instants plus tôt, Garden n’aurait pu prévoir sa question. Elle ne pouvait décemment pas se douter des sentiments que le serdaigle nourrissait à son égard. Le contraire n’aurait fait que prouver sa prétention. Et Adam savait très bien que, malgré les apparences parfois trompeuses, Garden était la bonté et la pureté incarnée. Il ne doutait pas une seule seconde de sa simplicité. Et c’était bien ce qui lui plaisait tant en elle.

« Je ne sais pas… Je n’essaie pas de me défiler, crois-moi mais… »

Il la croyait. Jamais il n’oserait remettre sa parole en doute et il comprenait bien que sa question ait pu prendre Garden de cours. Mais il ne pouvait pas s’en vouloir. Il lui fallait bien la remuer un peu s’il souhaitait la pousser dans ses retranchements et connaître le fond de ses pensées. S’il s’y prenait bien, il réussirait à avoir une réponse susceptible de lui plaire. Et si ça n’était pas possible, au moins saurait-il enfin à quoi s’en tenir; il retournerait alors dans l’ombre sans plus espérer de la conquérir un jour. Cela pouvait paraître bien lâche. Mais ce n’était pas plus une façon de baisser les bras que de se protéger. L’ego d’Adam ne supporterait jamais qu’il se mette à jouer les amoureux transi n’ayant pas d’autre motivation dans la vie que celle de conquérir le cœur de son aimée.

« Je ne suis jamais tombée amoureuse. »

Elle avait fermé les yeux et cela ajouta une touche de sincérité et de candeur à ses propos. Pourtant, lorsqu’elle les rouvrit, la crainte semblait la dominer entièrement. De quoi pouvait-elle donc avoir peur? Jamais Adam ne s’était senti transporté par une telle quantité d‘amour. Ses yeux transpiraient la tendresse et malgré tout, il se supportait encore. Toute son âme baignait dans ce qu’Adam avait toujours considéré comme une faiblesse mais cela ne le gênait pas. Aussi ne comprit-il pas la gêne de la jeune fille. Elle venait de lui servir la meilleure des réponses, sans doute la seule qu’Adam pouvait accueillir sans peine. Elle n’avait jamais aimé personne … Il comptait bien être une première pour elle.

« Tu dois trouver ça bizarre. »

Il aurait voulu lui hurler que non, lui prouver tout son amour sans plus redouter sa réaction, mais il n’en fit rien. Il la laissa se débattre seule avec le tumulte qui emplissait désormais ses pensées. Il ne faisait que la regarder avec une sorte de fascination béate qui semblait très mal s’accorder avec ses traits.

« Tu peux me poser une autre question ! Je n’ai pas vraiment répondu à celle-là, c’est un peu de la triche. Mais fais attention, après c’est moi qui t’en poserais une ! »

Elle faisait mine d’avoir retrouvé son aplomb, mais Adam ne s’y laissa pas tromper. Le simple fait qu’elle n’ai pas lâché sa main, s’y accrochant toujours comme à une bouée, suffisait à prouver son trouble. Elle ne manquait pas d’assurance en temps normal, mais elle lui faisait davantage l’effet d’une brebis égarée désormais. Un sourire se traça sur ses lèvres. Il était prêt à accepter le rôle du berger. Ses craintes avaient fondues comme neige au soleil grâce à elle, il était temps de lui rendre la pareille. La main d’Adam effleura la joue pâle de Garden.

« Ta réponse me va très bien … Ce n’est pas une honte, tu sais, de n’être jamais tombée amoureuse à ton âge. » Il hésita. Ses traits se figèrent un instant avant qu’il ne prenne sur lui pour se lancer. « Moi-même je n’ai jamais aimé qu’une seule fille, et je ne compte pas en aimer une seule autre après elle. » Il avait conscience de pouvoir passer pour le mec un peu trop fidèle, l’abruti qui croyait encore que chaque personne ne possédait qu’une seule et unique âme sœur de toute sa vie, mais peu importait. Il voulait la rassurer, qu’elle se fie à lui. Il ne supposait pas une seule seconde qu’elle pourrait imaginer qu’il pensait à Bonnie et ainsi se braquer. Aussi, en toute innocence, il resserra sa main dans celle de la poufsouffle et l’attira un peu plus vers lui en glissant sa main libre dans son dos.

« Mais si j’ai droit à une autre question, alors, je ne vais pas me gêner. » Il lui servit un sourire cajoleur tandis qu’il approchait lentement son visage du sien. « Ça t’ennuie si je t’embrasse? » Son sourire s’affina et il plongea son regard azur dans les yeux adorables de la jeune fille. Il se sentait irrésistiblement attiré vers elle. Il ne put se brider plus longtemps et, n’attendant pas qu’elle daigne lui répondre, il vint cueillir les lèvres qu’il avait tutoyé un peu plus tôt et dont il se languissait déjà. Passant d’un baiser très sage à un échange plus passionné, il poussa Garden contre le mur, ne s’inquiétant pas qu’elle puisse se prendre les pieds contre le sot sur lequel elle s’était assise quelques instants auparavant. A vrai dire, peu lui importait la nature du lieu où ils se trouvaient, peu lui importait aussi les objets sinistres qui les entouraient, seule comptait la personne dont les lèvres lui étaient désormais acquises. Garden …

« Garden … Je t’aime tellement. »

Ses mots avaient dépassés ses pensées. Et le pire dans tout ça c’était qu’il s’en contrefichait royalement. Il captura à nouveau les lèvres de la jeune fille, sans plus s’occuper de sa réaction. Il avait trop peur qu’elle le repousse pour laisser quelques secondes de plaisir lui échapper si facilement. Il souhaitait profiter autant que possible de ces minutes volées à l’esprit embrouillé de Garden. En profiter et s’ancrer à ce corps qu’il aimait tant. Il resserra l’étau qui emprisonnait la jeune fille entre son corps et le mur et, ce faisant, il laissa ses lèvres glisser vers le cou de sa belle. L’une de ses mains tenait fermement sa taille tandis que l’autre continuait à serrer la main de Garden, comme un lien magique qui l’empêcherait de se perdre en s’engageant dans cette nouvelle aventure.
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Message par Garden Fear Sam 12 Déc - 0:40




    Garden n’était pas quelqu’un de défaitiste, ni même quelqu’un se laissant facilement envahir par de tristes sentiments. Elle aimait la vie, les gens, et elle trouvait bien plus intéressant de croquer la vie à pleines dents que de s’en plaindre en n’en voyant que les mauvais côtés. Voilà pourquoi elle ne laissait jamais la tristesse ou autres sentiments l’habiter bien longtemps. Bien entendu, l’exercice se révélait parfois plus difficile. Il lui arrivait de ne pas parvenir à reprendre le dessus, mais généralement, c’était lorsqu’elle était seule et qu’elle savait qu’elle pouvait se laisser plus aller. Mais lorsqu’elle était entourée, elle se battait pour garder son sourire accroché à ses lèvres. Car lorsque l’on est heureux, on rend les autres heureux aussi, n’est-ce pas ? Alors, là aussi elle se faisait violence pour afficher une mine plus enthousiaste face à Adam. Après tout, comment expliquer qu’une simple question ait pu ainsi la chambouler. Elle pensait se montrer convaincante, et pourtant la main d’Adam caressant sa joue la surpris tant elle semblait réconfortante.

    « Ta réponse me va très bien … Ce n’est pas une honte, tu sais, de n’être jamais tombée amoureuse à ton âge. »

    Elle ne su pas réellement comment réagir. Adam se montrait… rassurant. Pourtant il ne lui avait pas fait l’impression de vouloir être agréable avec elle, bien au contraire. Ce qu’il avait dit auparavant se révélait être en parfaite contradiction avec ce qu’il était à présent. C’était déboussolant, et elle n’arrivait pas à savoir comment se comporter à son tour. Mais au fond, elle se disait qu’elle avait le véritable Adam en face d’elle. Qu’il avait toujours été ainsi et que s’il s’était montré froid c’était uniquement à cause de Bonnie qu’il ‘défendait’ quelque part, et elle pouvait le comprendre. Il suffisait donc qu’elle soit moins désagréable avec Bonnie pour pouvoir profiter de la gentillesse.

    « Moi-même je n’ai jamais aimé qu’une seule fille, et je ne compte pas en aimer une seule autre après elle. »

    Elle avait de la chance n’est-ce pas… Bonnie avait trouvé un garçon qui l’aimait tellement qu’il ne voyait pas d’autre amour possible dans sa vie. C’était beau, mais tellement idéaliste. Elle ne remettait pas la parole d’Adam en doute, elle savait qu’il était sincère. Mais les hommes s’en vont toujours. C’était du moins la vision qu’elle avait d’eux. Parce que son père était parti lui. C’était assez simpliste de penser ainsi, mais elle avait tendance à reporter le comportement du seul modèle masculin qu’elle avait eu sur les autres. Mais peut-être qu’elle se trompait… peut-être que certains restaient, aimaient jusqu’à la même femme jusqu’à leur mort. Oui, peut-être. Et si un tel homme existait, il lui semblait qu’il prendrait les traits d’Adam. Mais Garden ne voulait pas tenter le diable et risquer la douleur qu’avait du subir sa mère –et elle aussi- en essayant de donner sa chance à l’un d’eux. De toute façon, son cœur le refusait, il était incapable de se laisser envahir par les sentiments d’un autre, de peur de souffrir.

    Le simple fait de penser à cela lui enserra le cœur, mais ce fut le moment que choisi Adam pour serrer sa main et se rapprocher un peu plus d’elle, lui procurant un peu plus de chaleur et de réconfort. Lisait-il en elle ?

    « Mais si j’ai droit à une autre question, alors, je ne vais pas me gêner. » A son sourire, elle se sentit frissonner étrangement. « Ça t’ennuie si je t’embrasse ? »

    Son souffle se coupa, et lorsque les lèvres d’Adam vinrent chercher les siennes, elle fut partagée entre étonnement et ravissement. Elle se laissa néanmoins pousser docilement contre le mur le plus proche alors qu’Adam se faisait plus passionné. Elle perdit pied dans ce baiser, complètement transportée par le Serdaigle dont les lèvres se montraient plus que habiles.

    « Garden … Je t’aime tellement. »

    L’esprit embrouillé par le baiser et le corps si près du sien d’Adam, Garden ne prêta pas attention à ses paroles, du moins, elle ne leur donna pas tout leurs sens. Elle l’avait entendu tellement de fois, et elle savait à chaque fois que ce n’était que des mots murmurés dans le feu de l’action. De vaines paroles soufflées dans le vide. Elle avait appris –et choisi- depuis fort longtemps à les occulter, et cette fois ne fit pas exception à la règle. De toute façon, autre chose avait toute son attention : Ses lèvres embrassant de nouveau les siennes, son corps se serrant plus près du sien. La chaleur montait en elle autant que l’excitation que faisait naître Adam en elle. Et lorsque sa bouche dériva dans son cou, elle ne pu s’empêcher de gémir doucement, se cambrant pour se coller à lui.

    Sa main dans celle d’Adam ne la quitta pas un seul instant, alors que l’autre remontait lentement le long de son buste pour défaire les boutons de son chemisier qu’elle avait déjà quelque peu ouvert lorsqu’elle avait été prise de bouffées de chaleur. Elle ne s’arrêta que lorsque le vêtement fut complètement ouvert, et sa main à présent libre alla se perdre dans les cheveux du Serdaigle alors qu’elle repartait à l’assaut de ses lèvres avec envie et fièvre. Jamais elle n’aurai cru qu’Adam ferait naître de tels sentiments en elle, et pourtant…
    Elle obligea la main liée à la sienne à se poser sur sa propre cuisse et la fit doucement glisser vers le haut, remontant sa jupe au passage. Elle soupira d’aise mais le contact lui sembla encore bien trop faible. Son autre main abandonna ses cheveux bruns pour descendre et ne s’arrêter qu’à la taille du Préfet, prête à sortir sa chemise proprement rangée dans son pantalon, comme toujours, mais… elle était déjà défaite de par son étreinte précédente avec Bonnie.

    Ce fait fut la gifle qui l’obligea à reprendre ses esprits et à repousser le jeune homme. Posant ses mains sur son torse pour l’éloigner d’elle, alors qu’elle-même avait des difficultés à l’accepter.

    « Adam… attends… ce n’est pas bien. » Elle se rendit compte du quiproquo qui pourrait survenir et s’empressa de rectifier. « Enfin, ce n’est pas ce que je veux dire. C’est bien, très bien même ! Merlin… » Ses mains glissèrent légèrement sur son torse et elle du se mordre violemment la lèvre pour se ramener à la raison et ne pas laisser le désir qu’elle avait pour lui prendre le dessus.
    « Mais je ne peux pas faire ça. Pas après t’avoir vu avec Bonnie il y a à peine une heure de ça… Pense à elle d’ailleurs. Tu ne peux pas lui faire ça. » Non, il ne pouvait pas. Parce qu’il l’aimait elle. Parce qu’il regretterait cet écart. Et elle, elle ne voulait pas de ça non plus. Elle ne voulait pas lui prendre l’homme qu’elle aimait, même juste pour un moment d’égarement, elle ne voulait pas être ce genre de personne. « Je ne veux pas être l’autre femme… Et toi, tu mérites tellement mieux que ça. » Elle parlait aussi bien de l'endroit peu chaleureux que d'elle. Il méritait mieux qu'une partie de jambes en l'air à la sauvette dans un placard sentant le renfermé.

    Son regard plein d’excuse plongea dans ses prunelles qu’elle trouvait ô combien magnifiques, et elle ajouta pour le convaincre : « Ce n’est pas moi que tu aime Adam. Ce que tu aime en moi, ce n’est que l’image de je renvoie. » Comme tout ceux lui ayant déclaré leur amour avant lui. Elle le savait et ne lui en tenait pas rigueur. D’ailleurs, elle le lui précisa. « Ce n’est pas grave. J’ai… l’habitude. » Elle lui offrit un sourire rassurant. Pourtant… pourtant l’avoir à porté de main était terriblement tentant, et le désir qu’elle éprouvait pour lui était loin de s’être amoindri. Aussi, ses mains agrippèrent finalement sa chemise et en totale contradiction avec ce qu’elle lui avait dit, elle l’attira à elle et posa ses lèvres avec force et passion sur les siennes. Elle s’éloigna pourtant aussitôt, lâchant un gémissement de frustration au passage.

    « Bon sang Adam, fais nous sortir de là ! Si je reste enfermée avec toi, je ne tiendrais pas. »

    C’était tellement difficile ! Elle ne l’avait pas vu de cette façon jusqu’à présent, et pourtant il lui semblait qu’elle ne pourrait que le désirer maintenant et que tant qu’elle serait aussi près de lui, dans un espace clos et si réduit, elle n’arriverait pas à lutter.
    Elle referma son chemisier, occupant ainsi ses mains alors qu’elle ajoutait : « Tu es le sorcier le plus intelligent que je connaisse. Tu dois bien pouvoir trouver quelque chose pour nous libérer. »


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Message par Adam Meyer Dim 13 Déc - 15:11

L’espoir montait crescendo tandis que son cœur s’enflammait. Garden ne le repoussait pas, au contraire, elle semblait répondre avec enthousiasme à ses baisers, ses caresses. Elle se cambra, provoquant l’apparition de divers sentiments en lui. Mais Adam avait mieux à faire que de les décortiquer. La main libre de Garden lançait une nouvelle offensive contre son chemisier. Il savait qu’il ne tiendrait pas longtemps mais il aurait souhaité que cela aille plus vite. Et lorsqu’enfin tous les boutons furent vaincus, il sentit la main de Garden contre son torse comme une libération. Il soupira d’aise avant de rencontrer à nouveau les lèvres de sa belle. Son corps tout entier brûlait de désirs mais il avait bien trop peur d’en être submergé s’il laissait libre court à ses envies. Et il ne voulait paraître ni brutal ni grossier envers Garden. Il l’aimait et la respectait trop pour la traiter comme un simple morceau de chair. Elle méritait tellement mieux.

Pourtant, lorsque leurs mains liées allèrent à la rencontre des cuisses de la jeune fille, toute sa prudence fondit comme neige au soleil. Il se laissa emporter par le tourbillon de ses sentiments et guider par la main de Garden. Il profita tant qu’il put du contact sur la cuisse satinée de la poufsouffle mais dû réprimer son malaise tandis qu’elle lui imposait de remonter sa jupe plissée. Il reporta son attention sur les lèvres qu’il embrassait avidement, réalisant avec peine ce qui lui arrivait. Et lorsqu’il comprit qu’il était enfin parvenu à établir un contact privilégié avec Garden, elle le frustra en le repoussant subitement. Ses yeux interrogateurs se posèrent sur elle.

« Adam… attends… ce n’est pas bien. Enfin, ce n’est pas ce que je veux dire. C’est bien, très bien même ! Merlin… »

Elle avait du mal à s’exprimer et Adam avait du mal à comprendre ce qui pouvait la troubler. Ils se trouvaient enfin et pourtant elle le faisait languir encore. D’un côté, il ne voulait pas la brusquer et, de l’autre, son désir lui dévorait les entrailles et finirait par avoir raison de lui s’il ne le laissait pas pleinement s’exprimer. Les mains de Garden glissant contre son torse ne firent pas pencher la balance en faveur de sa raison.

« Mais je ne peux pas faire ça. Pas après t’avoir vu avec Bonnie il y a à peine une heure de ça… Pense à elle d’ailleurs. Tu ne peux pas lui faire ça. Je ne veux pas être l’autre femme… Et toi, tu mérites tellement mieux que ça. »

Il aurait dû y penser plus tôt. Comment avait-il pu mettre ça de côté et l’oublier si facilement? Il lui avait férocement avoué être avec Bonnie et l’aimer plus que tout. Forcément, il comprenait qu’elle soit légèrement déboussolée. Elle devait le prendre pour une véritable girouette. Il avait très mal mené sa partie, mais il n’était pas encore trop tard pour rectifier le tir et lui permettre enfin distinguer le vrai du faux. Il cherchait le meilleur moyen de lui faire comprendre la vérité quand elle le coupa dans ses pensées.

« Ce n’est pas moi que tu aime Adam. Ce que tu aime en moi, ce n’est que l’image de je renvoie. Ce n’est pas grave. J’ai… l’habitude. »

Comment pouvait-elle dire cela? Elle prétendait connaître ses sentiments pour avoir été enfermée avec lui quelques minutes alors qu’elle ne faisait en réalité que classer son comportement comme identique à celui des autres hommes qu’elle avait surement connu. Et cela le blessa. Il ne l’aimait pas comme ses anciens prétendants avaient pu le faire; il ne l’aimait pas pour son image, au contraire. Il l’aimait précisément pour ce qu’elle était. Et il lui en voulait de ne pas le comprendre. Il n’aimait pas être traité comme le commun des mortels. Cruel orgueil. Il valait mieux que les autres garçons de son âge, il le savait et il avait espéré qu’elle s’en soit aperçue aussi. Mais il avait de toute évidence fait erreur.

Aussi, lorsqu’elle l’agrippa et l’embrassa avec fougue, il ne réussit pas à cacher le peu d’enthousiasme que cela lui inspira. Elle s’éloigna avant qu’il ne puisse la repousser. Le dilemme de Garden ne faisait pas le moindre doute. Il aurait dû s’en trouver flatté, ou au moins amusé. Pourtant son visage n’avait jamais été aussi sombre.

« Bon sang Adam, fais nous sortir de là ! Si je reste enfermée avec toi, je ne tiendrais pas. »

Il lui accorda un sourire, sans grande conviction. Il s’éloigna d’un pas, faute de pouvoir fuir plus loin. Puis il colla son dos contre la porte sans pour autant esquisser le moindre geste pour tenter de l’ouvrir.

« Tu tiendras, tu es plus forte que tu ne le crois. Et moi, je suis moins stupide et inutile que tu ne sembles le penser. » Il siffla de dépit et étudia la pièce réduite du regard pour ne pas avoir à affronter plus longtemps le regard de Garden. Tandis que ses yeux tombaient sur un balais suspect posé dans un coin, il prit un air dégouté. « Et tu avais raison, je mérite mieux que ça. » Il appuya à dessein sur le dernier mot, avant de reposer son regard sur la poufsouffle. « Et peut-être que je mérite mieux que ton image … » Il plissa les yeux et une flamme sombre dansa au fond de ses iris. « L’ennui c’est que je me fiche des images. » En un instant, il était revenu au plus près d’elle. Il attrapa sa nuque en dégageant ses cheveux, et la força à rapprocher son visage du sien. « Tu crois vraiment que moi je suis du genre à m’intéresser à la surface des choses? Tu m’insultes! » Il lâcha sa nuque sans la moindre douceur et laissa quelques secondes de silence tomber tandis qu’il analysa la moindre lueur dans les yeux de la jeune fille.

Adam passa une main dans le dos de Garden et la serra contre lui. Leurs lèvres se frôlèrent alors que leurs regards s’affrontaient.

« Si je te dis que je t’aime à l’avenir, tu ferais mieux de ne pas remettre ma parole en doute. Tu peux avoir peur mais ne sois pas stupide et ne pense pas me donner des leçons sur l’amour. Je ne suis pas l’un de tes vulgaires jouets au mono-neurone facile à décrypter. Mes sentiments ne se réduiront jamais à l’image que j’ai d’une personne. »

Sa main glissa et se détacha du dos de la poufsouffle comme tout son corps s’éloigna d’elle. Il l’étudia du regard, de bas en haut et de haut en bas. Finalement, ses yeux finirent leur course dans les prunelles de sa douce qui venait de passablement l’énerver. Son regard suffit à le calmer et à le faire revenir à de meilleurs sentiments. A dire vrai, il l’aimait trop pour rester vexé trop longtemps par son comportement. Il ne parvenait pas à lui en vouloir. Il ne savait pas si c’était plutôt une bonne chose ou si c’était mal, mais il s’en contrefichait. Il l’aimait et, au fond, c’était tout ce qui importait. Il ne voulait pas lui faire peur, ni se la mettre à dos, et encore moins passer pour un ingrat orgueilleux et lunatique devant elle. C’était pourtant ce qu’il était et il faudrait bien qu’elle finisse par s’en apercevoir, mais ce n’était pas encore le bon moment. Pour l’instant, mieux valait se présenter à elle sous son meilleur jour. Adam laissa donc un sourire faible mais sincère s’infiltrer sur son visage. Il n’osa pas se rapprocher d’elle pour autant et préféra donc conserver ses distances.

« Tout ce que je veux te dire, c’est que … je t’aime, et pas pour l’image que tu dis renvoyer. Je t’aime pour ce que tu es, pour ton rire contagieux, ta bonne humeur, ton courage, ta gentillesse, ta façon de me rendre dingue parfois! … Je t’aime Garden. »

Tout en parlant, il s’était à nouveau approché d’elle. Il avait saisit son visage entre ses mains et l’avait regardé droit dans les yeux. Il voulait qu’elle le comprenne ou au moins qu’elle ne remette plus en doute ses déclarations. Il posa ses lèvres sur celles de Garden, profitant de la douceur et de la pureté du moment. Mais il avait appris à ses dépens qu’en matière de corps à corps, il s’avérait difficile de rester sage. Ses mains glissèrent contre le cou de la poufsouffle jusqu’à la barrière de son chemisier. Il entreprit alors d’en détacher un à un les boutons, tandis que sa langue s’infiltra entre les lèvres de Garden. Ses baisers se firent passionnés et ses lèvres s’enflammèrent lorsqu’enfin le chemisier de sa douce capitula, le laissant venir caresser son buste avec ferveur jusqu’à loger l’une de ses mains au creux de ses reins pour la serrer plus avidement contre lui. Adam se débarrassa de son chemisier devenu trop encombrant, tout comme il délesta sa belle de son vêtement. Leurs peaux purent alors enfin s’effleurer avec délectation. Maintenant toujours Garden contre lui, la main libre du serdaigle remonta jusqu’à sa poitrine, encore protégée par un soutien gorge plutôt détestable. Mais ce n’était plus qu’une question de minutes. Sa main se ficha sur la gorge de la jeune fille tandis que ses lèvres jouèrent encore un instant avec les siennes. Puis sa main glissa vers le cœur de Garden, suivie par sa bouche. Elle papillonna dans le décolleté de la poufsouffle tandis qu’Adam se décidait enfin à aller décrocher son soutien-gorge.
Ses doigts jouèrent avec habilité et envoyèrent bientôt le sous-vêtements au tapis. Mais plutôt que de profiter de la nouvelle ouverture, les lèvres d’Adam revinrent vers la bouche de la jeune fille. Il l’embrassa délicatement puis l’observa un instant dans les yeux.

« Nous méritons tous les deux mieux que cet endroit, mais penses-tu que nous pourrons nous mériter un jour? »

Sa question était à peine voilée. Il devait savoir s’il y avait un espoir pour eux d’être ensemble un jour, ou plutôt s’il pouvait espérer qu’elle finirait par l’aimer. Mais quelle que soit la réponse que lui donnerait Garden, il se sentait flotter en plein rêve et il ne laisserait pas une négation gâcher cela. Aimer, c’était aussi accepter le risque de goûter au bonheur sans savoir de quoi l‘avenir serait fait.
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Message par Garden Fear Mer 16 Déc - 15:55




    La mine qu’arborait Adam n’était pas des plus joyeuses, ni des plus chaleureuse, mais elle pouvait le comprendre. Elle le laissait l’embrasser, la toucher, lui faisait croire à une étreinte enfiévrée, et elle se débinait en cours de route. Il y avait de quoi afficher un air sombre. Surtout qu’elle s’était de nouveau ruée sur lui, l’espace d’une seconde, lui faisant encore croire à quelques chimères. Elle comprenait alors qu’il ne nourrisse pas d’agréables sentiments à son égard en cet instant. Alors, lorsqu’il lui accorda un faible sourire, elle lui en renvoya un, s’en contentant et elle était tout de même contente de l’effort fourni. Mais bien que cela soit un peu encourageant, elle préféra garder le silence lorsqu’il s’éloigna. Elle pensait qu’il allait répondre à sa requête en cherchant un moyen de les faire sortir de ce placard et ainsi, l’éloigner elle de la tentation qu’il représentait. Elle pensa alors qu’il n’avait pas besoin qu’elle vienne le déranger avec des paroles futiles. Pourtant, lorsqu’elle le vit s’adosser contre la porte, elle douta de ses intentions.

    « Tu tiendras, tu es plus forte que tu ne le crois. Et moi, je suis moins stupide et inutile que tu ne sembles le penser. »

    Elle n’avait jamais insinué une telle chose ! Elle l’avait toujours trouvé intelligent et plein de ressources ! Combien de fois ne l’avait-elle admiré en constatant ses connaissances ? Elle-même, bonne élève, cultivée… elle ne pouvait que saluer ses compétences. Jamais elle n’avait pensé qu’il était inutile ou même stupide ! Bien au contraire, elle avait été heureuse de pouvoir le compter parmi eux pour cette mission, et il avait prouvé à maintes reprises qu’il avait sa place, mieux, qu’il la méritait ! Pourtant, la Poufsouffle se garda bien de lui faire part du fond de sa pensée. Adam avait l’air… en colère. Et étrangement, elle se sentait fautive alors, baisser la tête en attendant que l’orage passe lui sembla la meilleure solution.

    « Et tu avais raison, je mérite mieux que ça. Et peut-être que je mérite mieux que ton image… L’ennui c’est que je me fiche des images. »

    Elle frissonna, la lueur brillant dans les yeux d’Adam ne lui plaisant pas, et lorsqu’il revint rapidement près d’elle, qu’il attrapa sans la moindre douceur sa nuque, elle resta pétrifiée. Il lui faisait peur. Elle n’aimait cet Adam. Sombre, sifflant, méprisant.

    « Tu crois vraiment que moi je suis du genre à m’intéresser à la surface des choses ? Tu m’insultes ! »

    Elle balbutia quelques mots qu’elle n’arriva pas elle-même à comprendre, tentant de s’excuser. Elle n’avait pas voulu qu’il interprète les choses de cette façon. Elle avait simplement voulu lui faire comprendre qu’elle ne lui en voulait pas de seulement la désirer et non de l’aimer comme il aimait Bonnie. Mais apparemment, il ne voyait pas les choses de la même façon.
    Le silence se fit pesant tandis que la main d’Adam se pressa dans son dos, l’obligeant à se serrer ainsi à lui.

    « Si je te dis que je t’aime à l’avenir, tu ferais mieux de ne pas remettre ma parole en doute. Tu peux avoir peur mais ne sois pas stupide et ne pense pas me donner des leçons sur l’amour. Je ne suis pas l’un de tes vulgaires jouets au mono-neurone facile à décrypter. Mes sentiments ne se réduiront jamais à l’image que j’ai d’une personne. »

    Elle ne su pas quoi lui répondre, tant il lui avait cloué le bec en ayant trouvé les mots juste pour qu’une quelconque répliques soit stupide. De toute façon, son attention était prise par autre chose que son discours. Sa main quitta son dos, en même temps que son corps s’éloigna d’elle. Elle était à l’affût du moindre sentiment pouvant se peindre sur ses traits, et lorsqu’elle vit un sourire se dessiner, elle se détendit quelque peu tandis qu’il reprenait : « Tout ce que je veux te dire, c’est que … je t’aime, et pas pour l’image que tu dis renvoyer. Je t’aime pour ce que tu es, pour ton rire contagieux, ta bonne humeur, ton courage, ta gentillesse, ta façon de me rendre dingue parfois ! … Je t’aime Garden. »

    Elle ne su pas quoi répondre à cal. D’ailleurs, sa voix lui faisait étrangement défaut pour une foix. Jamais on ne lui avait dit de telles choses… ou peut-être que si, mais la façon dont Adam le disait avait quelque chose de chaleureux qui enveloppait doucement son cœur. Même lorsqu’il affirmait qu’elle pouvait le rendre dingue, cela sonnait comme un compliment. Mais si ses paroles étaient responsables de son soudain mutisme, ses gestes ne l’étaient pas moins. Son visage emprisonné entre ses mains, et ses yeux plongés dans les siens… même si elle avait voulu lui répondre, elle n’aurait pas pu car ses lèvres capturèrent les siennes. Elle se laissa facilement retomber dans la douceur et la volupté du moment. Adam avait un drôle de pouvoir sur elle. Ou plutôt, il exerçait une drôle d’attirance qu’elle ne pouvait refreiner, et malgré la légère peur qu’il venait de lui faire, elle ne pouvait se refuser à lui. Elle ne pouvait pas ne pas s’abandonner dans ses bras.

    Rapidement, son chemisé céda sous les doigts d’Adam, et lorsqu’il fut débarrassé de la sienne également, leurs peaux purent se toucher délicatement. Elle en frissonna de ravissement, comme ayant attendu ce contact depuis une éternité. Mais il y avait quelque chose de dérangeant à se retrouver ainsi exposée aux mains et aux yeux d’Adam, surtout lorsqu’il la défit de soutien-gorge. C’était presque… gênant. Elle n’aurait jamais cru se retrouver dans une telle position avec le Serdaigle et elle s’en retrouvait quelque peu intimidée. C’était étrange, car Garden n’était pas timide avec ces choses là. Mais Adam restait un homme qu’elle appréciait et qu’elle respectait. C’était différent avec lui.

    « Nous méritons tous les deux mieux que cet endroit, mais penses-tu que nous pourrons nous mériter un jour ? »
    « Non. Parce que tu mérites mieux Adam. » Souffla-t-elle d’une voix faible. « Je ne suis pas une fille bien. Je suis une égoïste… une égoïste qui te demandera que tu l’aime encore et toujours plus, sans pour autant te rendre cet amour. Parce que je ne sais rien de ce sentiment, et que je ne pense pas pouvoir l’éprouver un jour. Je n’en ai pas envie non plus. »

    Elle passa une main dans ses cheveux d’ébènes, et effleura doucement ses lèvres, les embrassa avec lenteur et application avant de reprendre. « Je t’userai. J’abuserai de toi et ton amour et en t’offrant qu’une tendre affection en retour. Parce que j’ai de l’affection pour toi Adam, tellement. Dès que je t’ai rencontré, dès que j’ai posé les yeux sur toi… j’ai su que tu étais différent et tu me la prouvé bien des fois. J’aime toutes ces facettes qui font que tu es toi et je ne veux pas te faire du mal. »

    Elle se livrait. Bien plus qu’elle ne l’airai voulu, et en même temps… cela lui faisait un bien fou. Et elle préférait mille fois s’ouvrir à Adam qu’à quelqu’un d’autre. Peut-être qu’il se moquerait d’elle, ou même qu’il la détesterait après ça, en se rendant compte de celle qu’elle était vraiment, mais pour l’heure la légèreté de son cœur la comblait assez pour ne pas penser à tout cela.
    La main logée dans ses cheveux les abandonna pour glisser le long de son torse et ne s’arrêté qu’à la barrière que formé le pantalon du Serdaigle. Sans que ses yeux ne quittent les siens, elle le déboutonna d’un coup de main habile, avant de souffler doucement : « Mais pour l’heure, l’égoïste que je suis à envie de toi, et dans ces moments là, la notion de bien ou de mal ne m’apparaît plu. Je me fiche de savoir si nous avons raison ou non, si je vais te faire souffrir en te laissant me toucher pour après repartir dans cette relation qui semblait pourtant te satisfaire. Tout ça m’importe peu… j’ai juste envie que tu me prenne, parce que j’en ai envie, et que je sais que toi aussi. »

    Elle passa sa main sous les divers couches de tissus recouvrant sa virilité et s’en saisi doucement afin de la caresser avec légèreté. Elle se pressa davantage contre lui et alla dévorer son cou avec frénésie. Ce qu’elle disait était vrai, mais si elle avait finalement exprimé ses intentions à haute voix, c’était aussi pour qu’Adam voit qui elle était vraiment, car elle était persuadée qu’il se faisait une fausse idée d’elle, qu’il aimait cette fille pétillante et souriante qu’il voyait tous les jours, mais qu’en grattant un peu, il serait finalement dégoûté par ce qu’il trouverait. Elle ne faisait qu’accélérer le processus pour qu’il retourne à sa vie, et auprès de Bonnie qu’elle n’avait pas oublié mais délibérément occulté. Car elle avait réellement envie de lui et de se laissait aller dans ses bras. Dans les bras d’un homme disant l’aimer avec tant de force, comme elle le voulait, comme elle le cherchait.



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Message par Adam Meyer Mar 22 Déc - 13:06

« Nous méritons tous les deux mieux que cet endroit, mais penses-tu que nous pourrons nous mériter un jour ?
- Non. Parce que tu mérites mieux Adam… Je ne suis pas une fille bien. Je suis une égoïste… une égoïste qui te demandera que tu l’aime encore et toujours plus, sans pour autant te rendre cet amour. Parce que je ne sais rien de ce sentiment, et que je ne pense pas pouvoir l’éprouver un jour. Je n’en ai pas envie non plus. »

Sa réponse en aurait sans doute rebuté beaucoup, mais pas Adam. Elle avait beau s’en défendre, il commençait à la connaître maintenant. Alors soit, elle était égoïste et s’interdisait d’aimer, sans aucun doute pour ne pas en souffrir. Mais cela faisait-il d’elle une personne mauvaise, indigne d’être aimée? Adam ne le pensait pas une seule seconde. Et tout ce qu’il souhaitait, c’était que Garden se calme et comprenne à quel point ses sentiments pour elle étaient purs. Il n’attendait rien en retour, il n’avait jamais eu cette prétention et ne l’aurait jamais. Il s’était pourtant gardé de dévoiler son amour, car il avait peur d’être mal reçu. Mais il voyait désormais qu’il avait eu tort d’attendre si longtemps. Il avait fallu que Bonnie intervienne dans l’histoire pour qu’enfin le nœud se démêle et qu’Adam puisse enfin avouer ce qu’il ressentait.

Garden avait passé délicatement sa main dans ses cheveux et Adam ne put s’empêcher de frissonner à ce contact pourtant si chaste. Bizarrement, il ne ressentait pas vraiment le besoin d’en quémander davantage. Il accueillit les lèvres que Garden lui offrit avec la plus grande reconnaissance, et il aurait souhaité que le temps s’arrête sur ce baiser d’une si parfaite douceur.

« Je t’userai. J’abuserai de toi et ton amour et en t’offrant qu’une tendre affection en retour. Parce que j’ai de l’affection pour toi Adam, tellement. Dès que je t’ai rencontré, dès que j’ai posé les yeux sur toi… j’ai su que tu étais différent et tu me la prouvé bien des fois. J’aime toutes ces facettes qui font que tu es toi et je ne veux pas te faire du mal. »

Un sourire conquis illumina les traits d’Adam. Il y avait beaucoup d’amertume dans les paroles de Garden mais il choisit de ne garder que ce qui sonnait agréablement à ses oreilles, étouffant le reste si facilement qu’il s’en étonna lui-même. Les mots de la poufsouffle avaient quelque chose d’enchanteur. User, abuser de lui et son amour … Il ne demandait que ça. Le romantisme n’était pas de ses prérogatives primordiales, mais qui ne rêverait pas de vivre un amour si passionné qu’il finirait par le consumer? Sans doute son penchant naturel pour l’autodestruction lui embrouillait-il l’esprit, mais qu’importe. Il ne demandait pas mieux que d’aimer Garden et de se voir aspirer totalement par elle en retour. Il n’avait pas la prétention d’exiger qu’elle l’aime elle aussi, il souhaitait simplement la voir épanouie et heureuse et si cela pouvait être dans ses bras, il en serait comblé.
Le cheminement de la main de Garden coupa court aux réflexions d’Adam. Et lorsqu’elle commença à déboutonner habilement son pantalon, il fut prit d’un intense sentiment de contradiction. D’un côté, il sentait le désir monter en lui et, de l’autre, ses yeux étaient rivés sur Garden et son visage d’une telle pureté qu’il continuait obstinément à la considérer comme un trésor inviolable.

« Mais pour l’heure, l’égoïste que je suis à envie de toi, et dans ces moments là, la notion de bien ou de mal ne m’apparaît plus. Je me fiche de savoir si nous avons raison ou non, si je vais te faire souffrir en te laissant me toucher pour après repartir dans cette relation qui semblait pourtant te satisfaire. Tout ça m’importe peu… j’ai juste envie que tu me prenne, parce que j’en ai envie, et que je sais que toi aussi. »

Tous ces mots chatouillèrent l’intérêt d’Adam, qui s’en mordit aussitôt la langue. D’accord, il lui avait déjà ôté une part considérable de ses vêtements, presque sans réfléchir, obéissant à d’étranges pulsions, mais sa raison commençait désormais à le malmener. Pouvait-il vraiment toucher Garden de cette façon? Lui faire l’affront de la considérer, même un instant seulement, comme un simple morceau de chair capable d’assouvir son appétit? La main de Garden avait franchi des barrières qu’elle n’aurait jamais dû dépasser. Adam tressaillit lorsqu’elle se saisit de sa virilité avec légèreté et envie. Il se mordit la lèvre inférieure lorsque Garden se serra davantage contre lui et partit à l’assaut de son cou. Il ne pouvait pas entrer dans son jeu, qu’il avait pourtant délibérément encouragé. Son esprit le tiraillait à lui en donner la migraine. Pouvait-il, ne pouvait-il pas? Là était toute la question. L’éthique contre le désir, la raison mise face aux sentiments ardents que pouvait ressentir Adam. Le mieux était encore d’agir sagement, de ne pas entraîner la fille qu’il aimait tant dans un jeu aussi insidieux que celui de la chair. Elle valait tellement mieux que ça.
Avec un peu de brusquerie sans doute, il attrapa Garden par les épaules. Au comble d’un effort considérable, il essaya de ne pas penser à la main qu’elle avait glissé dans son pantalon, espérant qu’elle aurait la délicatesse de la retirer pendant qu’il lui parlait. Son regard tranchant étudia les yeux de la jeune fille, à la recherche d’un indice, ou tout simplement d’un peu de courage.

« Je t’aime et je ne peux pas te laisser faire ça. Tu comprend, j’ai peur que si on se perdait dans ce jeu là, mon amour en sortirait écorché car je t’aurais traité comme jamais tu ne devrais être traitée… » Son ton apparaissait bien loin désormais de celui, autoritaire, qu’il avait arboré quelques instants plus tôt. Il tentait tant bien que mal de soutenir le regard de sa belle, même s’il craignait sa réaction. « Tu n’es pas juste une femme que je peux prendre comme ça me chante. Je te respecte trop pour ça. »

Garden, surprise peut-être, avait laissé sa main se figer sur sa virilité. Préférant prévenir que guérir, Adam saisit le poignet de la poufsouffle et l’incita à retirer sa main de cette zone sensible. Lorsque ce fut fait, il enveloppa sa main dans les siennes et gratifia Garden d’un regard fébrile. Puis il approcha doucement ses lèvres des siennes et les captura avec prudence mais aussi beaucoup amour.

« Je crois qu’il vaut mieux rester raisonnable. En fait, je ne veux pas non plus n’être qu’un mec de plus pour toi. »

Ayant rendu grâce à sa raison, celle-ci sembla subitement le laisser en paix. Aussi ne fit-il pas attention qu’il allait à l’encontre de ses paroles lorsqu’il glissa sa bouche dans la nuque de Garden. Il ne lui offrit qu’un simple baiser avant de reprendre sa route et de s’attarder plus longuement sur sa poitrine. Il profitait de chacun des baisers brûlants qu’il déposait sur la peau satinée de son aimée, de chaque fois où sa langue partait à la rencontre de cette peau qu‘il espérait ne jamais quitter. Il descendit ainsi progressivement jusqu’au nombril de Garden et fut bientôt gêné par le rempart que formait sa jupe. En quelques gestes habiles, il fit céder le vêtement qui tomba au sol dans un bruit de tissu froissé. Lorsqu’il releva le regard vers le visage de Garden, il la ravit d’un sourire conspirateur avant de faire glisser son sous vêtement contre ses cuisses puis ses jambes, le plus tranquillement possible.

Ayant désormais complètement délesté la poufsouffle de ses vêtements, il se redressa et la regarda en face. Sa main effleura à nouveau sa joue tandis que son sourire chercha à la rassurer. Il l’embrassa alors plus passionnément, y perdant sans doute un peu de son cœur au passage. Et il se serra contre elle, étroitement et sensuellement. Tout cela ne pouvait être raisonnable que s’il offrait à Garden un moment inoubliable, indépendamment du lieux et de la situation qui ne l’aidaient guère dans sa tâche.
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Message par Garden Fear Sam 2 Jan - 21:31




    Si on lui avait dit quelques heures plus tôt qu’elle se retrouverait à moitié dévêtis, tout contre Adam et dans une telle posture, sans doute aurait-elle rit au nez de la personne assez folle pour imaginer une telle chose. Adam s’était toujours montré distant et froid avec elle, il ne lui avait jamais porté d’intérêt, et encore moins de cette façon. Mais ce n’était pas pour lui déplaire. Bien au contraire. Elle n’avait jamais soupçonné que sa peau puisse être si douce, que ses lèvres puissent être si chaudes, ses bras si accueillants ni même qu’il puisse la désirer ardemment de cette façon. L’aimer tout court, et avec force, si elle en croyait ce qu’il disait. Et tout ça, elle aimait. Aussi après quelques réticences, quelques arguments qu’il avait balayé d’un revers de main efficace, elle se laissait aller contre lui. Elle dévorer son cou à sa porté et caresser cette virilité que quelques couches de tissus cachaient encore à ses yeux, mais plus à sa main. Elle avait envie de lui, de son être, et plus rien d’autre ne comptait. Elle le lui avait dit, lui avait expliqué comme cela marchait avec elle, et il ne semblait pas s’en plaindre ou même prendre peur.

    Aussi fut-elle plus que surprise lorsque Adam l’attrapa par les épaules et l’éloigna de lui. Ses yeux l’interrogèrent alors qu’elle se posait elle-même une multitude de questions. Que se passait-il ? Pourquoi l’arrêter en si bon chemin ? n’était-ce pas lui qui la réclamait corps et âme quelques instants plus tôt ?

    « Je t’aime et je ne peux pas te laisser faire ça. Tu comprends, j’ai peur que si on se perdait dans ce jeu là, mon amour en sortirait écorché car je t’aurais traité comme jamais tu ne devrais être traitée… » De quoi… parlait-il ? Il ne la traitait pas mal à ce qu’elle savait, et elle en avait envie ! alors ou était le problème ?! « Tu n’es pas juste une femme que je peux prendre comme ça me chante. Je te respecte trop pour ça. » Mais quel abruti ! Mais bon sang, bien sûr qu’il pouvait la prendre, là, tout de suite ! elle ne demandait que ça ! Ca n’avait absolument rien à voir avec le respect ! Il ne la forçait pas, n’abusait pas d’elle ni de sa confiance, alors qu’attendait-il ?!

    Figée, elle le laissa retira sa main restée dans son pantalon et ne bougea pas lorsqu’il se pencha vers elle pour lui prendre un baiser. Ce fut doux, elle ferma doucement les yeux et soupira de plaisir contre sa bouche. Il était bien cruel, le Adam ! A la tenter, puis à la repousser pour l’embrasser de cette façon par la suite ! Il voulait la torturer ou quoi ?

    « Je crois qu’il vaut mieux rester raisonnable. En fait, je ne veux pas non plus n’être qu’un mec de plus pour toi. »

    Elle ne su pas pourquoi, mais cette révélation lui fit mal quelque part… lui serrant douloureusement le cœur. Elle souffrait un peu de ne pas pouvoir lui donner ce qu’il voulait. Faire de lui l’être unique pour elle. C’était vrai. S’ils s’abandonnaient l’un à l’autre, il ne serait qu’un garçon de plus à son palmarès, mais avait-elle envie de ça ? Non, pas vraiment… elle-même le respectait bien trop pour ça. Mais lorsqu’elle avait de quelqu’un… toutes ces petites choses n’existaient plus pour elle. Et là encore, elle l’avait oublié. Ce fut sûrement cet argument qui fut le plus valable aux yeux de Garden, et elle fut prête à rendre les armes sans même opposer la moindre résistance.

    Pourtant, les gestes d’Adam eurent tôt fait de contredire ses paroles. Ses lèvres glissèrent sensuellement sur sa peau, sa langue se fit audacieuses et ses mains la dévêtirent du reste de ses vêtements rapidement. La doucement de sa main caressant sa joue la bouleversa et l’ardeur de son baiser eu presque raison d’elle. Mais, Garden n’était plus dans l’état qu’elle était encore auparavant. Adam avait eu des propos clairs et nets, mais il semblait que son corps et du mal à s’y résoudre lui-même. Alors elle l’y aiderait, parce qu’elle ne voulait pas qu’il souffre ou qu’il regrette. Et parce qu’elle savait que c’était le mauvais choix que de le laisser continuer.

    Sachant qu’il ne résisterait pas, elle posa ses mains sur son torse et l’éloigna doucement d’elle. Son regard désolé parla pour elle, cependant, elle prit tout de même la parole.

    « Tu as raison Adam, tu ne sera qu’un homme de plus… et je ne veux pas non plus te l’imposer. De plus, il est évident que tu ne sais pas vraiment ce que tu veux… alors autant arrêter les frais maintenant. Si on va plus loin, tu finiras par le regretter, moi aussi parce que je t’aurais traité comme n’importe qui d’autre en réalité alors que tu veux que ça. Mais si on s’arrête maintenant, on est sûr de ne pas se faire souffrir. »

    Elle se dégagea complètement de son étreinte et ramassa ses vêtements, les repassant rapidement, sans réellement prendre soin de bien vêtir. Elle garda le silence, tout le long, soudainement gênée par tout ça. Elle sentait son regard sur elle sans même le voir et il la brûlait, agréablement, c’était étrange…
    Elle eu à peine le temps le refermer le dernier bouton de son chemisier qu’un cliquetis se fit entendre. Elle tourna aussitôt la tête dans la direction de la porte qui s’ouvrit pour laisser apparaître le concierge qui sembla d’abord surpris, puis quelque peu furieux. Garden saisi cette chance, mais avant tout, elle s’approcha d’Adam, attrapa son visage entre ses mains et l’embrassa avec force, elle s’éloigna en gardant les paupières closes dans un premier temps, mais rapidement elle rouvrit les yeux. Elle se mordit la lèvre, trahissant sa peine.

    « Elle en a de la chance… Bonnie. » chuchota-t-elle doucement. Elle leva son regard étrangement humide pour le plonger dans le sien avant de faire volte face et de s’en aller tandis que le concierge pestait contre ces adolescents bourrés d’hormones qui se servaient de son placard pour leurs saletés.

    Elle longea les couloirs un instant, indécise sur le lieu de sa destination. Pourquoi souffrait-elle au juste ? elle n’en savait strictement rien, mais c’était vraiment désagréable ! Elle se consolait en se disant néanmoins une chose : elle avait fait le bon choix.


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