The Time-Turner
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Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé)

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Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé) Empty Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé)

Message par Montana D. Jones Ven 5 Fév - 21:01

« ‘Tana ! Lèves-toi, marmotte ! »
Dévoilant un coin de jour derrière la chaleur de ma couette, je sortis un œil noisette entouré de mèches brunes, tâchant de savoir qui me bousculait ainsi un samedi matin. Un visage à la chevelure sombre et au sourire habituellement doux s’encadrait entre les rideaux bleus et bronze du baldaquin. Sauf qu’en l’occurrence, le sourire radieux et plein de fossettes auquel j’étais habituée ressemblait davantage à une grimace victorieuse qu’à une expression amicale. Des profondeurs abyssales de mes couvertures sortit un grognement sourd ressemblant à « Heiiiin ?... ». Le grognement se changea soudain en véritable rugissement lorsqu’un traversin passablement solide vint heurter tout mon corps, maigrement protégé par les couettes. Délaissant la chaleur de mes draps, je bondis hors de mon lit et me tins devant ma meilleure amie, poings levés, menton fièrement redressé comme j’avais vu nombre de Serpentards le faire. « À nous deux, Jennings ! Tu veux t’battre ? ». Une moue ironique se peignit sur les traits de Tabatah face à cette pathétique rodomontade. « Pas vraiment, non. En fait, je voulais simplement te rappeler que tu as promis à Emerson de déjeuner avec elle, ce matin… or il est neuf heures passées et à ce que j’ai cru comprendre, c’est une pile électrique. » Merlin ! Le petit-déjeuner avec Emerson ! Comment avais-je pu l’oublier ?! Je me frappai le front de mon poing gauche, furieuse, et laissais échapper un cri de douleur. Etrangement, j’avais encore du mal à me souvenir que je m’étais cassé le poignet lors de mon dernier essai sur un balai – essai dont j’étais néanmoins venue à bout non sans fierté. « En conséquence, elle ne fait sans doute pas vraiment partie des lève-tard… » Je hochais la tête et me précipitais dans la salle de bains faire un brin de toilette. Je n’avais rien de ces coquettes ridicules, capables de passer des heures devant un miroir à se maquiller, mais j’accordais de l’importance au fait de paraître propre et raisonnablement bien coiffée devant les personnes qui m’étaient chères. Pour Tab’, c’était différent : elle avait partagé mon dortoir dès la première année et savait donc pertinemment que ma chevelure, en dépit des nombreux coups de brosse, n’en faisait souvent toujours qu’à sa tête.

Émergeant de la douche dans un nuage de vapeur, je me dirigeai rapidement vers mon armoire, le temps d’en examiner tristement le contenu : pour une journée sans cours, ce serait coupe-vent et sous-pull épais, comme d’habitude. J’attachais assez peu d’importance à mon apparence au fond, mais Tabatah interrompit mes recherches infructueuses, refermant d’une main mon placard. « Regardes dehors, étourdie… » me lança-t-elle gentiment.
Me postant à la fenêtre du dortoir des filles de Serdaigle, je dus écarquiller les yeux à plusieurs reprises, incrédule. Surmontant l’horizon et les montagnes d’Ecosse, un soleil radieux s’était levé, illuminant de tous ses rayons la forêt interdite et le parc de Poudlard. Le temps s’annonçait idéal pour un petit après-midi ensoleillé, et je laissais échapper une exclamation de joie. Moi qui adorais la lumière et la chaleur, j’étais folle de joie d’avoir pour une fois l’occasion idéale d’échapper pour un temps au sombre et pluvieux climat anglais. Une main se posa sur mon épaule, et Tabatah me tendit un ensemble tout près : pantalon noir et chemisier blanc. Je me vêtis, puis dévalai l’escalier de la Tour Nord direction la Grande Salle, non sans avoir embrassé Tabatah sur la joue en décrétant qu’elle était la meilleure et que, sans elle, je n’aurais pas été grand-chose.

J’engloutis gaiement mon petit-déjeuner en contemplant les particules de poussière qui dansaient dans les rayons filtrant par les fenêtres. En vérité il y avait longtemps que je n’avais été aussi affamée : quelques mois, en fait. D’humeur joyeuse, Emerson bavardait à côté de moi de choses et d’autres, discourant de Quidditch, de ses amies de Gryffondor ou encore de Dayton – sa plus grande passion ces derniers temps. Bien que je fusse heureuse pour mon amie, je devais bien avouer qu’il m’arrivait parfois d’éprouver un pincement de jalousie. J’enviais son assurance, sa confiance en elle, et par-dessus tout son idylle avec Dayton, ce garçon qu’elle décrivait comme ayant tout d’un prince charmant. Non que son existence fût parfaite : en tant que son amie de longue date, je le savais mieux que quiconque. Emerson était parfois trop impulsive, trop emportée, et sa franchise lui attirait souvent bien des ennemis. Mais elle savait toujours s’en tirer avec brio, et n’avait que faire après tout de ceux qui se moquaient dans son dos – sans doute était-ce d’ailleurs ce dernier trait que j’appréciais le plus chez elle. Car elle avait beau être populaire et un modèle pour beaucoup, jamais elle n’avait accordé la moindre importance aux réputations.
En ce qui me concernait, il fallait reconnaître que ma vie sentimentale avait tout du fossé abyssal. Allez savoir comment d’ailleurs : j’étais pourtant très entourée et ne manquait pas de proches masculins. Malheureusement, aucun d’entre eux ne méritait vraiment le titre de « petit ami potentiel » ; non que cela me dérangeât réellement : entre mes visions et cette enquête à mener sur l’identité des Cagoulés, je n’avais vraiment pas de temps à consacrer à de telles futilités.

Néanmoins, j’étais heureuse : réussir à vaincre ou du moins à contrôler ma plus grande peur, celle de l’altitude, semblait m’avoir redonné quelque peu confiance et témérité. Un trésor inestimable par les temps qui couraient, après l’abominable fiasco du bal de Noël. Devant la porte du hall d’entrée, j’hésitai, une main sur ma cape de sorcière. J’étais tentée de demander à Tabatah de la ramener au dortoir. Avec un soupir, je la posais sur mon bras et sortis dans la lumière la plus éclatante que j’avais vue depuis des mois. Je fus une des premières à parcourir le parc : dans ma précipitation à partir, je n’avais même pas regardé l’heure. Il était en effet très tôt pour un samedi matin, et la plupart des élèves paressaient encore douillettement dans leurs dortoirs, profitant de l’absence de cours à suivre. Je me dirigeai vers un saule, à la recherche d’un endroit discret où m’installer. Comme l’herbe y était encore un peu humide, je m’assis sur ma cape, bien contente finalement de l’avoir emmenée avec moi. Mes devoirs étaient faits, résultat d’une vie sociale passablement ralentie, mais je voulais vérifier mon parchemin de potions et m’y attaquais consciencieusement. Cependant, à mi-parcours, je me surpris à rêvasser en regardant le soleil jouer sur les troncs moussus des arbres et les reflets du lac, tout en gribouillant inconsciemment sur mon cahier. Au bout de quelques minutes, je m’aperçus que j’avais dessiné le visage d’Adam Meyer. Je tentai de l’effacer avec une gomme magique, mais le coup de crayon, trop appuyé, ne voulut pas disparaître. J’abandonnai et refermai le carnet, préférant un bon livre. Mais - une fois n’était pas coutume – la lecture elle-même ne parvenait pas à me distraire : j’abandonnais après quelques pages seulement. Agacée, je refermai le livre et roulai sur le dos. Je n’allais penser à rien d’autre qu’à la chaleur du soleil sur ma peau, m’ordonnai-je sévèrement. Bien que légère, la brise agitait des mèches brunes autour de mon visage qui me chatouillaient. Ces mêmes longues mèches brunes, tantôt lisses ou parcourues de douces ondulations, que Tanya aimait tant coiffer. Tanya… un sourire détendu illumina mon visage à la pensée de mon amie. Pourtant, tout était loin d’être rose avec ma « troisième » meilleure amie : si Emerson et Tabatah avaient appréhendé avec courage et détermination les quelques jours qui avaient suivi l’attaque, décidées à ne pas se montrer fatalistes, je n’étais pas sans savoir que Tanya, elle, les avait très mal vécus. Le désordre qui régnait dans sa vie sentimentale me faisait souvent assez rire, bien que j’en fus désolée pour elle : entre Carter Danes qui ne voulait plus d’elle, Jaylen qu’elle évitait le plus possible mais qui semblait lui manifester un intérêt particulier, et finalement Cullen avec qui elle avait couché pendant le bal… tout cela était bien compliqué.

Killam et Cullen… une fameuse paire, ces deux-là. Je grimaçai : ne m’étais-je pas ordonnée de ne penser à rien d’autre qu’au soleil sur ma peau ? Au lieu de quoi, mon esprit ne pouvait s’empêcher de vagabonder : vers Killam, et ses tentatives absurdes de me séduire ; vers Cullen, et ses baisers impromptus qui m’enrageaient autant qu’ils me troublaient. Une vicieuse pointe de culpabilité s’insinua lentement en moi tandis que je revoyais leurs visages, et que je repensais aux ennuis que l’un et l’autre causaient à ma Poufsouffle. Repoussant ma chevelure en haut de ma tête, je la plaçai en éventail sur la veste avant de me concentrer de nouveau sur la tiédeur qui caressait mes paupières, mes joues, mon nez, mes lèvres, mes avant-bras, mon cou, traversait ma chemise légère. Rien n’aurait pu m’indiquer que j’étais en fait épiée, et pas si seule que je le croyais. Mais rien n’aurait pu gâcher cette radieuse journée, absolument rien à part peut-être…




Dernière édition par Montana D. Jones le Ven 6 Aoû - 14:18, édité 1 fois
Montana D. Jones
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Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé) Empty Re: Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé)

Message par Curtis J. Cullen Lun 8 Fév - 16:11




Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé) 13955640 Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé) 32757295
In an earthquake, it made space
Where I fell into you
In a starlight, you look so bright
You eclipse the moon
On a highway, just today
That’s where I saw you
There was music from a distance
Burning through



    Ouvrant un œil, Curtis réalisa à quel point il avait mal à la tête. Se mouvant lentement, il senti un bras posé lourdement sur lui, et le sol dur et froid contre la peau de son dos qui lui faisait terriblement mal. Les soirs de week end plus que tous d’autres étaient devenus synonymes de débauche et décadence. L’absence de Sam à ses cotés se révélait chaque jour être une douleur plus pesante encore qu’elle l’avait été la veille. Oh il ne renierait pas son talent inné pour le vice mais cette histoire avec le jeune Serpentard avait le don de le pousser plus profondément encore vers ce gouffre sans fond. Bougeant une de ses mains, il heurta un objet qui roula un peu plus loin. Le son significatif associé à son mal de tête lui permit d’identifier rapidement qu’il s’agissait d’un cadavre de bouteille de whisky pur feu. Un léger gémissement quitta sa gorge mais rapidement, il se força au silence en sentant le corps collé au sien frémir subrepticement. Qui était ce ? Une chose était certaine, il l’avait aimée mais c’était hier, l’espace d’une heure, d’une nuit…Maintenant seul le visage de Wilson se heurtait contre ses paupières closes. L’espace de quelques secondes, il se contenta d’imaginer qu’il s’agissait bien du beau brun, il fut capable d’imaginer l’odeur de ses cheveux, le contact de sa peau…mais rapidement la douleur prit le dessus sur tout le reste. Pourquoi fallait il qu’il soit comme les autres ? Pourquoi était il obligé de vouloir ce qu’il ne pouvait pas avoir ? Le poing de Curtis se crispa et il enfonça ses ongles dans la paume de sa main. Un vague moyen de s’accrocher à la triste réalité et il entrouvrit un œil tout en tournant la tête. De longs cheveux blonds, une nuque fine et ce parfum de fleur. C’était donc le cœur d’une demoiselle qu’il s’apprêtait à briser ce matin la. Menant lentement sa main vers le visage de la demoiselle, il écarta une mèche de ses longs cheveux et poussa un soupir de soulagement. Il n’aurait pas à s’inquiéter, la belle Gryffondor était l’une de ses demoiselles qui savaient à quoi s’attendre avec lui mais semblait toujours en redemandé. Une sorte de masochiste en puissance ! Il posa un léger baiser sur le front de la demoiselle et tenta de rompre lentement le contact entre eux.

    Naomi - Curtis…Reste ! J’ai froid.

    Un léger rire quitta la gorge de Curtis et il ramassa la robe de la demoiselle et vint la recouvrir du tissu.

    Curtis – Tu ferais mieux de rejoindre ton lit douillet, princesse. J’ai des choses à faire et ça ne peut pas attendre !

    Il ramassa sa chemise et l’enfila avant de reboutonner son pantalon et chausser ses chaussures. Naomi venait de pousser un grognement mais elle ne semblait pas disposée à se battre, elle avait eu ce qu’elle voulait après tout. Par pure curiosité, il avait envie de lui demander combien de fois cette nuit il l’avait menée à l’orgasme mais il ne serait pas sage de s’attarder la dessus. Le principal était d’agir plus ou moins comme un gentleman pour le reste tout le monde sait ce qui se passe dans l’esprit des garçons. Curtis posa la main sur la poignée de la porte et jeta un dernier coup d’œil à la jolie blonde.

    Curtis – Tu sais ou me trouvé si tu as besoin de moi ! Passe une bonne journée Naomi.

    Et il sortit du cachot en refermant la porte derrière lui. Il était bien plus compliqué de découcher depuis les événements du bal mais en se montrant très discret, ce n’était pas du domaine de l’impossible. L’air complètement débraillée, un pan de chemise hors du pantalon, les cheveux ébouriffés, il hésita quelques instant à prendre le chemin de son dortoir pour rejoindre son lit mais il ne parviendrait plus à dormir. Il était trop lucide et tout ses sens et son esprit se focaliseraient uniquement sur ce maudit Sam. Curtis n’avait aucune idée de l’heure qu’il était mais en vue du peu de monde qu’il croisa dans les couloirs, il fut certain qu’il devait être encore tôt. Le Serpentard prit le chemin de la grande salle mais il s’arrêta dans le hall d’entrée. Figé sur place, il fixait la porte qui le séparait de son petit déjeuner. Et si Sam était levé de bonne heure lui aussi ? Affichant une grimace, Curtis haussa les épaules. Il n’allait tout de même pas se laisser crever de faim ! En entrant, il ne se risqua pas à balayé la foule du regard mais il fut automatiquement, comme guidé par son instinct, attiré par Montana. De toutes les personnes présentes c’était sur elle qu’il avait posé les yeux et aussitôt une pointe de chaleur naquit au creux de ses entrailles. Il ne savait l’expliquer de manière rationnelle mais Montana faisait partie de ces personnes qui exacerbaient au plus au point l’instinct de protection du jeune Cullen. Une évidence qui se situait bien au delà du domaine de l’entendement, il devait la protégé. Une partie d’elle était à lui ! Il le savait ! A l’instant ou il s’apprêta à bifurquer en sa direction, il la vit se levée et quitter la grande salle. Tant pis !

    Curtis prit le temps d’avaler un petit déjeuner consistant sachant que si il le pouvait, il ferait tout pour ne pas rentrer au château avant la nuit. Enfournant une dernière bouchée de pancakes couvert de sirop, il se leva sortit. Le parc lui semblait être le refuge idéal pour échapper à ceux qu’il ne voulait pas croiser comme Tanya par exemple. Il ne l’avait pas forcé à coucher avec lui !!! La façon dont elle le traitait depuis cet événement le rendait dingue. Arrivé à l’extérieur, il fut obligé de plisser les yeux alors qu’un rayon de soleil vint le frapper en plein visage. Son mal de tête se réveilla alors férocement et il baissa les yeux en poussant un léger grognement. Cullen entama de s’éloigner du château sans réellement réfléchir à sa destination. Il aurait de nombreuses heures à tuées et il n’était donc aucunement pressé. Peut être aurait il même l’occasion de faire une sieste. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il constata qu'il s’habituait lentement à la clarté matinale. Il leva enfin les yeux de ses pieds et à sa grande surprise il aperçu Montana. Une fois encore, elle apparaissait comme une évidence. Allongée, baignée par le soleil, elle semblait se trouver la …pour le sauver.

    Le sourire sur les lèvres de Curtis s’élargit ostensiblement. Il devrait être discret et il contourna donc largement la demoiselle afin de ne pas s’approcher d’elle à contre jour. Si il lui volait l’éclat du soleil, il serait grillé. Une chance qu’elle ait les yeux fermés ! S’approchant à pas de loup, Curtis senti un long frisson lui glisser le long de la colonne vertébrale. Elle était si belle, si douce, si …pure. Tout ce qu’il aimait en réalité ! Secouant la tête, il se concentra sur ses pas et lorsqu’il arriva à hauteur de la Serdaigle, il s’accroupit et s’approcha lentement de son visage. Il posa ces lèvres délicatement contre celles de la jolie brune avant de se laisser tomber allonger à ses cotés. C’était un petit jeu qu’il se plaisait à entretenir avec sa camarade. Elle aurait du y réfléchir à deux fois avant de l’embrasser ce soir la ! Il espérait en réalité qu’elle s’accoutume à cette démonstration d’affection légèrement déplacée.

    Curtis – Le soleil…ça te va bien.

    Il ne basculerait pas dans la mièvrerie de lui dire qu’elle pourrait lui faire ombrage mais il n’en pensait pas moins. Remarquerait elle qu’il portait les même vêtements que la veille ? Faisait elle seulement suffisamment attention à lui pour ça ? Et surtout parviendrait elle à comprendre les raisons de son air débraillé et de cette sortie matinale ? Trop de questions. Curtis se laissa aller à fermer les yeux l’espace d’une seconde mais il les rouvrit aussi rapidement, encore Sam ! Il roula alors sur son flan et fixa la Serdaigle droit dans les yeux.

    Curtis – Pourquoi veut on toujours ce qu’on ne peut pas avoir ?

    Parlait il d’elle ? En réalité pas vraiment mais cela recoupait parfaitement finalement. Sa question aurait pu paraître impertinente mais elle sonnait cruellement vraie. Comme un appel du cœur, un cri de l’âme…Devant une telle gravité, Curtis ne put s’empêcher de ricaner et il saisit tendrement les doigts fins de Montanta entre les siens.



Curtis J. Cullen
Curtis J. Cullen
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Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé) Empty Re: Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé)

Message par Montana D. Jones Sam 13 Fév - 17:21



Mes mains caressèrent lentement l'herbe douce, profitant de ce bref instant de répit dans le pluvieux climat britannique. Moi qui étais si attachée à la chaleur du soleil sur ma peau, à cette lumière bienfaisante qui inondait le paysage les jours ensoleillés, j'avais mal supporté les premiers temps cette grisaille perpétuelle qui flottait sur Poudlard et ses environs. Puis finalement, je m'étais adaptée à l'Ecosse et à sa brume froide, parvenant même à y trouver un certain charme. Un bruit de pas léger se fit soudain entendre non loin de moi, simple froissement d'herbe ; je n'y fis pas attention. Je n'étais après tout certainement pas la seule élève matinale à désirer profiter un peu de ce temps radieux, même si, je devais bien l'avouer, les étudiants avaient pour la plupart autre chose en tête ces derniers jours, après le fiasco du bal de Noël. Et zut... je m'étais promis de ne plus y repenser. J'avais fait le nécessaire, alors, pour protéger Tradd et m'assurer de la sécurité de Tabatah. N'aurais-je pas du m'en contenter ? M'estimer heureuse que l'un et l'autre fussent encore en vie, qu'aucune autre de mes récentes visions ne se fût réalisée ? Bien sûr que si. Mais j'étais ainsi malheureusement, toujours à m'inquiéter de ce que le futur réservait à mes proches. Toutefois, je m'étais rarement préoccupée de moi-même ou de mon propre sort - pour la bonne et simple raison, sans doute, que jamais je n'avais reçue de prémonition me concernant. Chose fort étrange d'ailleurs : pourquoi le destin se serait-il résolu à m'octroyer un tel don, celui de voir le futur des autres, et non le mien propre ? Souhaitait-on quelque part dans la trame des destinées me « réserver la surprise » ?

Un léger rire emprunt de cynisme s'échappa de ma gorge, tandis qu'un sourire amusé prenait place sur mes traits. Une surprise, vraiment ? Honnêtement, je doutais que le destin - ou quelle que soit la chose qui, quelque part, avait décidé de m'octroyer ce don - fût assez délicat pour faire preuve d'une telle prévenance. Mon tour viendrait certainement un jour, mais je ne le saurais qu'à ce moment-là. Ou peut-être n'étais-je tout simplement pas destinée à mourir jeune comme Tabatah, Tradd, Kerr et tant d'autres. Peut-être étais-je destinée à vivre et à mourir vieille, engoncée dans mon rocking-chair, entourée de mes douze chats. Je l'espérais quelque part, tout en souhaitant ne pas finir de cette façon ; j'eus trouvé cela bien triste si telle devait réellement être ma fin.

Une ombre au coin de mes paupières vint toutefois me distraire de mes pensées. J'eus à peine le temps d'ouvrir les yeux - découvrant un visage aux traits familiers s'approchant de moi, dissimulant le soleil telle une ombre immense - que deux lèvres roses et bien dessinées s'imprimèrent contre les miennes, déposant sur ma bouche surprise un baiser tendre mais furtif. La personne qui me l'avait adressé ne devait pas s'attendre à ce que je souhaita le prolonger ni même à ce que j'en fusse heureuse, car elle s'éloigna rapidement. Immédiatement, je me redressai sur les coudes et dévisageai mon interlocuteur, hésitant cruellement entre étonnement et fureur. Cullen. J'aurais dû m'en douter : il n'y avait que lui, décidément, pour approcher ainsi par derrière et me dérober un baiser. Posant sur lui un regard sévère - qu'atténuait toutefois un sourcil arqué, témoin d'un certain amusement de ma part - j'entrepris de le détailler de la tête aux pieds. Tout en lui laissait deviner une nuit agitée, depuis sa chevelure folle en bataille jusqu’à son teint crayeux, en passant par son allure passablement débraillée. Son haleine sentait l’alcool, le whisky pur feu pour être exacte ; j'avais beau n'être ni une alcoolique notoire, ni une fêtarde invétérée, il m'était déjà arrivé de boire. Je savais donc parfaitement identifier l'arôme et la senteur de certaines liqueurs alcoolisées typiquement sorcières. Sur son corps allongé près de moi, une lourde odeur de sueur et de sexe froid persistait, sinuant jusque sur les moindres recoins de sa peau. Je ne pus contenir un léger rire narquois : quoi de plus normal après tout, pour un jeune homme en pleine possession de ses moyens tel que Cullen, de passer un vendredi soir plutôt agité ? C’était devenu la norme à Poudlard - certes pas la mienne, mais celle de beaucoup d’autres.

« Le soleil... ça te va bien. »

Je décidais de laisser couler. Je n'étais pas le genre de personnes sensible aux flatteries et aux compliments creux ; bien au contraire, je manquais cruellement d'assurance et de confiance en moi, au grand désespoir de Sha'. J'éternuais sous le fard à joues, pleurais sous la couche de mascara qu'elle tentait parfois d'apposer sur mes cils ; quant à mes cheveux, cette chevelure brune sauvage qui ne voulait rien entendre, ils échappaient à toute tentative de maîtrise ou de mise en ordre. Je me contentais donc de les retenir d'un simple bandeau bleu fin et du reste très ordinaire. En conséquence, je savais parfaitement où se trouvaient mes attraits - et où ils ne se trouvaient pas. En l'occurrence, ils n'étaient pas dans ma formidable capacité à amoindrir l'éclat du soleil. Néanmoins, quelque chose m'interpellait dans la physionomie du vert et argent. Coulant un regard peu amène sur l'ensemble de sa personne paresseusement étalée devant moi, j'entrepris de l'inspecter de la tête aux pieds, le détaillant soigneusement, à la recherche de l'élément qui produisait cette perturbation... cette dissonance dans la façade soigneusement construite qu'il présentait chaque jour. Enfin, je trouvais : son visage... il était différent ; ses traits, parés d’une sorte d’émouvante touche de fragilité - dépourvus de la morgue et de l’assurance qu’ils affichaient habituellement. Il ne m'offrait pas de sourire mutin, ne laissait entendre aucun petit rire moqueur après m’avoir embrassée, sachant très bien que sans détester cela, je n'aimais pas vraiment qu'il le fasse ; il semblait au contraire blessé, peu sûr de lui et maladroit.

Une réaction qui me perturbait au plus haut point. Non ! Je ne devais pas me laisser attendrir par cette soudaine sensibilité, cette allure d’animal blessé qui se dégageaient de Cullen et qui me donnaient envie de le consoler, de le réconforter, de le… câliner ! Je ne devais pas, ça non, je ne me laisserais pas encore une fois aller à mes instincts de protection envers les mauvais garçons. Tabatah ne cessait d'ailleurs de me répéter que c'était mon principal problème avec les hommes : je les prenais trop pour ce qu'ils n'étaient pas. Chacun ses problèmes, n’est-ce pas ? Cullen avait couché avec Tanya lors de l’attaque, profitant sans doute de sa panique et de sa peur pour Carter Danes…
Je sentis malgré moi un grognement bougon s'élever dans un coin de ma tête. Même pour moi, qui aurais été prête à tout excuser ou presque à ma Tan' adorée, cette excuse semblait totalement faiblarde. Quelqu’un d’inquiet pour une personne qu’il aimait ne se précipitait pas dans les bras d’un autre. Même si Tanya ne s’était sans doute pas à proprement parler « précipitée »… sans doute s’était-elle juste laissée aller. Mais dans ce cas, Cullen ne devait pas avoir eu grand mal à la convaincre ! Je ne comprenais pas. Pour la défense de la Poufsouffle, Cullen était clairement un peu plus qu’agréable à regarder, mais de là à…

Rhaaa, et puis zut. Là était tout mon problème avec le Serpentard : il m’exaspérait, me faisait enrager, c’était un rustre par moments. Mais de manière tout aussi évidente, il était également d’une compagnie agréable : gentil, amusant, courtois. Et plus qu’un simple gigolo sur lequel tout Poudlard était passé. Tanya m'avait appris à voir au-delà des apparences, aussi avais-je coutume de penser que bien souvent, un tel comportement dissimulait quelque chose : généralement un manque de confiance en soi ou d’affection. Sans compter que j'avais beau me plaindre, les baisers du Serpentard étaient rassurants, valorisants : une touche de douceur quotidienne, dans une école où j'étais bien trop souvent traitée de folle ou de m’as-tu-vue.

Son regard était droit lorsqu'il se tourna vers moi, percutant, troublant tout comme sa question. Il paraissait chercher une réponse dans mes yeux, m’interroger du regard comme si j'avais disposé des réponses à ses interrogations, de la réponse. Pour qui me prenait-il en vérité ? Je n'étais personne, je n'étais que Montana Jones : pas le genre de femmes qu'on courtisait, pour laquelle on languissait éternellement. Pas le genre de filles qu'on remarquait, qu'on désirait et qui avait les hommes à ses pieds. J'étais celle qu'on distinguait à peine, pour l'oublier aussitôt : parce qu'elle n'était ni une sainte-nitouche, ni une marie-couches-toi-là, simplement une fille qui savait faire la fête mais refusait de coucher avec le premier venu. Je n'étais pas sûre de moi, je tremblais devant Tradd comme une feuille morte tant j'étais subjuguée, tant il m'impressionnait : que pouvais-je bien savoir de ces choses-là ? Cullen semblait parler de moi, mais j'aurais été naïve de le croire et savais bien qu'en réalité, il évoquait autre chose : de tels garçons – un tel, en l’occurrence – ne s’intéressaient pas à moi de cette façon-là, je l'avais compris depuis bien longtemps. Curtis pouvait avoir toutes les filles qu’il voulait, c’était un fait de notoriété publique : pourquoi donc se serait-il intéressé à moi ? Il ne me voulait pas, je le sentais intuitivement : en tous cas, pas comme il semblait vouloir ces autres filles qu’il entraînait dans ses draps. Ses baisers volés, ses caresses légères étaient toujours emprunts d’une certaine pudeur, d’une sorte… d’innocence. Non, je ne croyais pas en définitive n’être qu’un jouet, une poupée de plus à ses yeux, mais je n'en avais pas pour autant moins de difficulté à comprendre ce qu’il attendait de moi exactement.

Un frisson me parcourut lorsqu’il me prit la main. Je sentis une puissante émotion monter inexplicablement en moi, envahir mon coeur tandis que je fixais sans ciller les prunelles du Serpentard, perdue dans cet océan bleu où bien d’autres avant moi avaient dû s’égarer. Il me semblait pourtant y trouver une lueur familière : quelque chose de sécurisant en un sens. Cette main dans la mienne était chaude et douce, comme une prise ferme à laquelle s’ancrer, un chemin vers une réalité un peu moins sordide que celle que j'avais connue depuis l’attaque. C’était doux, et rassurant, mais je refusais de me laisser totalement aller dans cette emprise. Tout ça me touchait, m'atteignait finalement bien plus que je ne l'avais imaginé au départ : je ne l'aimais pas... je n'aimais pas qu'il me touche, qu'il m'approche, ni même se permette de m'embrasser ou de me considérer comme s'il avait tout pouvoir, tout droit sur moi. Mais il me plaisait, c'était indéniable. Merlin, comment pouvait-on ne pas supporter à ce point quelqu'un et le laisser avoir autant d'effet sur soi ? C'était incompréhensible.

Je fermais les yeux un moment, faisant mine de ne pas entendre les cognements sourds de mon coeur dans ma poitrine. Tout ça n'était pas normal : je n'aurais pas dû être là ou plutôt, lui n'aurait pas du venir à moi. Pourtant une chose et une seule était sûre à cet instant dans mon esprit, c'était que je n'avais pas envie qu'il parte. Sa compagnie m'était agréable, rassurante quelque part : j'aimais cette impression d'être protégée qui m'envahissait en sa présence, d'être moi-même à l'abri pour une fois au lieu de perpétuellement chercher à protéger les autres plus souvent qu'à mon tour, la sensation que rien de mauvais ne pouvait m'arriver - alors que, bien au contraire, tout ce que je pouvais envisager qu'il puisse m'arriver de mauvais pouvait se produire, en sa présence. C'était un pervers, un débauché qui ne pensait qu'au sexe et à la fornication avec à peu près n'importe qui, à ce qu'on disait. Et alors ? Etais-je là au fond pour juger les autres ? Il ne me semblait pas. Curtis m'exaspérait, clairement : il était orgueilleux, présomptueux, et à cause de lui tout le monde à Poudlard commençait à croire que nous sortions ensemble, ce qui était positivement ridicule lorsqu'on nous connaissait tous les deux. Mais au fond il n'était pas méchant, et depuis quand avais-je pour habitude de me soucier de ce que l'on pensait de moi ?

Assaillie de trop de doutes à la fois, je pressais ma main dans la sienne un court instant, avant de la retirer aussitôt. Je souhaitais lui témoigner ne serait-ce qu'un peu de considération, mais rien qui puisse lui permettre d'alimenter de fausses idées comme je l'avais malheureusement déjà fait, en l'embrassant un soir pour me débarrasser de lui. Cet acte aussi stupide que pourtant simple ne m'avait valu depuis lors que des ennuis et m'avait mise, du reste, dans cette situation. Il n'était pas question de réitérer l'expérience. Me détournant à demi de lui pour contempler, avec une feinte quiétude, le Lac miroitant, je me permis un sourire doucement moqueur, l'oeil pétillant.

« J'ignore pourquoi l'homme a une tendance naturelle à désirer ce qu'il ne peut pas avoir, mais visiblement avec toi, quelqu'un a au moins réussi à obtenir ce qu'il voulait cette nuit... »

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Message par Curtis J. Cullen Mer 24 Fév - 21:28




    HJ: Je passe en narration à la première personne. J'espère que ça ne te pose pas de problème <3




    Chaque jour je m’amuse un peu plus de la réaction de Montana face à mes baisers inappropriés. Oh j’ai bien compris qu’elle ne les acceptes pas forcément de son plein gré mais tant qu’elle ne me montrera pas fermement que cela lui déplait, je me contenterai! Quelque chose en moi me laisse penser que au fond, elle ne déteste pas tout la dedans. Je connais suffisamment les femmes que pour comprendre lorsque j’exaspère réellement l’une d’entre elles. Avec Montana, l’exaspération est tintée d’un amusement discret mais décelable. Au final c’est ce qui fait toute la différence ! Cela dit aujourd’hui, je ne suis pas d’humeur à lui montrer mon amusement. J’ai besoin d’elle, je ne veux pas lui donner l’occasion ou les arguments de me planter la. J’ai besoin de quelqu’un à mes cotés, je ne veux pas me noyer. Modeste comme à son habitude, Montana n’a pas répondu à mon compliment. Je ne pense pas qu’elle se doute que en réalité elle agi exactement comme j’aime qu’une fille le fasse. On m’associerait peut être plus facilement à une bimbo futile mais en réalité j’aime les filles qui son inconsciente de leur beauté. Celles qui dégagent cette fragilité à fleur de peau et cette douceur qui manque aux demoiselles trop sures d’elles. Montana a gagné sa valeur à mes yeux pour ce qu’elle est vraiment et je crois que au fond c’est ce qui m’empêcherait de lui faire du mal. Plus que mon désir, je veux son bien être. Elle sort du lot, je crois que c’est de la pure affection que je ressens pour elle, une envie irrépressible de la protégée. Enfin si elle venait à me faire des avances, il est évident que je ne répondrais pas absent mais je sens que ce n’est pas son genre. Le seul baiser qu’elle m’a accorder d’elle même, je ne parviens pas à le chasser de mon esprit. Mon regard s' assombri, j’en ai assez de me poser des questions ! Je suis fatigué et de toute façon, dans l’immédiat c’est à elle de me répondre. Je sens ses doigts se serrer contre les miens mais trop rapidement elle rompt le lien. J’ai besoin qu’on me touche, je ne sais pas d’où je tiens ce besoin constant de contacts physiques mais je sens mon ventre se serrer et je dois lutter pour ne pas m’approcher d’elle à nouveau. Mon regard se fige sur le lac, le sien l’est aussi. J’attends son verdict.

    « J'ignore pourquoi l'homme a une tendance naturelle à désirer ce qu'il ne peut pas avoir, mais visiblement avec toi, quelqu'un a au moins réussi à obtenir ce qu'il voulait cette nuit.. ».

    Un léger rire moqueur quitte ma gorge, c’est de moi que je me moque. Apparemment, elle a remarqué ma dégaine débraillée et je ne tente aucun geste pour contrer son idée. Le pan de ma chemise reste en dehors de mon pantalon, aucune tentative de me recoiffer. L’espace d’un instant, je me contente simplement de contempler l’étendue des dégâts. Trop fatigué pour élaborer une réponse, j’opte pour la facilité en délivrant sans détour ce qui me vient à l’esprit.

    Curtis- Pour le plus grand plaisir de certains, on ne m’a pas appris à dire non. Je n’aime pas non plus faire les choses à moitié…

    Je pose un regard entendu sur Montana avant de reposer mes yeux sur le lac. Un rire absent quitte ma gorge alors que de nouvelles questions viennent alimenter ma migraine. Il est vrai que je ne sais pas dire non pour ce genre de chose, il suffit que l’on me montre un tant soit peu d’attention pour que je succombe. Je suis conscient que c’est pathétique, c’est peut être même une fatalité mais je ne parviens pas à lutter contre. Du bout des doigts, j’arrache plusieurs brins d’herbes que j’envoie voler quelques mètres plus loin. Est il utile que je lutte plus longtemps avant d’allumer une autre cigarette ? Non. Je sors le paquet et colle un bâton de la mort entre mes lèvres, j’allume. Inspire, Expire.

    Curtis – C’est de mon coté qu’il y a…un goût d’inachevé.

    Une terrible vérité s’apprête à sortir de ma bouche et c’est Montana Jones que j’ai choisie pour l’entendre. Je prends le temps d’aspirer une nouvelle bouffée et tout en soufflant la fumée je crache ma vérité…

    Curtis- Je croit que je suis devenu quelqu'un que je n’ai pas envie d’être…Aussi bien dans le regard des autres que dans le mien…

    Je laisse le silence parfaire ma confession. Je ne sais pas si elle va me prendre au sérieux mais la tension me pèse déjà. Je ne veux pas qu’elle croit que je tente de la piégée, de l’amadouée. Les gens ont du mal à accepter que je puisse être sincère. J’aimerais savoir ce qu’elle pense de moi, sans détour mais peut on demander tant de sincérité et d’honnêteté à une personne ? Je ne veux pas lui mettre la pression. Mon regard se tourne vers elle et se plonge dans le sien.

    Curtis – Si tu balance ça à qui que ce soit, je te noie dans le lac.

    Un fin sourire remplis de défis se dessine sur mes lèvres mais la bienveillance se lit dans mon regard. Tanya lui a certainement parlé de ce qui s’est passé entre elle et moi et je ne veut pas que cela lui revienne aux oreilles. Je réglerai mon problème avec elle moi-même mais il est évident qu’elle fait partie de tous ses doutes qui me hantent pour le moment. Lui ai-je vraiment fait du mal ? Ce n’était pas mon intention…Serrant le point, je tente de faire le vide, je laisse mon dos retomber sur l’herbe fraîche et sans même que j’y réfléchisse mes doigts viennent se glisser doucement dans les cheveux de Montana. Rien de bien envahissant, je me contente d’effleurer le bas de ses cheveux, de jouer avec les longueurs entre mes doigts. Il n’y a aucun contact direct entre son corps et le mien et pourtant j’ai peur que ce soit déjà trop. Ce dont il est certain, c’est que je montre une fois encore combien mes paroles peuvent diverger de mes actions.



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Message par Montana D. Jones Mer 3 Mar - 21:15

Le soleil éclatant se mirait dans le Lac, couvrant d'or et de reflets changeants sa surface mordorée. Je battis des paupières, un instant aveuglée, laissant un sourire serein éclairer mon visage. Un temps tel que celui-là avait le don de changer radicalement mon humeur : dès que l'astre solaire réchauffait de ses rayons bienfaisants le parc de Poudlard, j'étais plus douce, de meilleure humeur qu'à l'ordinaire. Non que je fus vraiment une personne détestable et tout à fait ronchonne habituellement, mais d'aussi loin que je m'en souvenais, j'avais toujours préféré la lumière à l'ombre et supportais très mal l'obscurité. La pluie, les nuages ne me convenaient pas. Laissant mes yeux fureter sur les courbes de Curtis, j'entrepris de détailler calmement le bonhomme : s'était-il jamais réellement intéressé à des instants comme celui-là ? Avait-il jamais profité de la chaleur du soleil dans ses cheveux, de la fraîcheur du vent sur sa peau ? J'en doutais. Il existait pourtant tant d'autres belles choses, d'émotions plus fortes que la vue de ces petites filles gâtées aux formes si douces pour lesquelles il se passionnait habituellement.

Le regard de Curtis sur moi est humide, et si je ne connaissais pas sur le bout des doigts sa réputation je dirais presque : ému. Non en fait, je n'aime pas sa façon de me contempler : il m'observe, me fixe comme un condamné son dernier espoir... ou comme un marin qui vient d'entrevoir une bouée, tandis qu'il est sur le point de se noyer. Tout cela est si étrange... si peu naturel. Jamais nous n'aurions du nous adresser la parole, et pourtant, voilà que je me retrouve un samedi matin près du lac à lui tenir compagnie, plaisantant avec lui de sa dernière conquête - qu'il a soit dit en passant probablement abandonnée à son triste sort dans un coin sombre de Poudlard. Bon Merlin, s'il m'inspire de telles pensées, pourquoi continué-je à lui parler ? Qu'étais-je donc bien en train de faire précisément ? Je l'ignorais et cela ne me plaisait pas : j'étais à Serdaigle, la maison des gens rationnels, logiques, qui se plaisaient à croire qu'ils pouvaient contrôler leur vie d'un bout à l'autre ou en tous cas s'y efforçaient.

Embarrassée par tant d'incertitudes et ne sachant trop quoi en faire, je détournais les yeux de ceux de Curtis, replaçant machinalement une mèche brune derrière ma nuque. Tout ça... c'était beaucoup trop d'interrogations, beaucoup trop de lacunes dans mes certitudes pour moi. Cullen était populaire, il connaissait les rumeurs circulant à mon sujet tout comme je connaissais les siennes : en fait, sans forcément les croire, tous deux n'avions rigoureusement aucune illusion l'un sur l'autre - c'était du moins ce qu'il semblait. Alors, pourquoi persistait-il à ignorer mes bizarreries ? Hidelsheim était ravie de les lui répéter à la moindre occasion pour me discréditer, j'en étais convaincue. Ainsi donc, pourquoi tant d'opiniâtreté ? Je ne le comprenais pas : s'il y avait bien une chose que je détestais avec lui, c'était cette sensation d'impuissance qu'il m'inspirait, ce sentiment de perdre le contrôle qui m'envahissait en sa présence.

Malgré tout, j'étais consciente au fond de moi de la formidable opportunité qu'il représentait : l'occasion de me laisser aller à être protégée, à me sentir aimée même si cela n'était qu'une illusion ou pour un court laps de temps. Mais il effondrait tous mes principes, toutes mes certitudes et je lui en voulais pour cela. Pire : il attirait l'attention sur moi, et rien ne pouvait m'être plus néfaste. Ma réputation d'oracle de mauvais augure était déjà suffisamment bien ancrée sans que ne vienne s'y rajouter l'étiquette « petite amie de la traînée n°1 de Poudlard ». J'étais très dure avec Cullen, certes, mais la sécurité d'Adam et Tabatah m'y obligeait. Je n'aimais déjà pas que l'on m'associa à lui : je pouvais certes paraître excentrique, mais entre nous, avais-je l'air d'une fille suffisamment servile pour apprécier d'être cocufiée tous les quatre matins ? Non résolument, très peu pour moi. Et bien que je ne fus pas une personne parmi les plus orgueilleuses, je devais avouer que sur ce coup-là ma fierté en avait pris un sacré coup.

J'observe Cullen à la dérobée : son visage se crispe lorsque je retire ma main, vraisemblablement trop vite à son goût. De tristesse ? De frustration ? Je manque trop d'expérience avec les hommes pour parvenir à réellement cerner son expression, et cela m'agace. Quant à imaginer que mon geste d'éloignement l'a blessé, je ne suis ni assez sûre de moi, ni assez pédante pour cela. D'aucunes auraient facilement pu interpréter cela comme du désir réprimé, mais soyons sincères : je ne suis pas Mighton. Cullen rit à ma réflexion, et cette façon d'accepter si aisément la critique, de reconnaître les faits de bon coeur sans même tenter de s'en justifier, devient malgré elle - ou malgré moi ? - attendrissante.

« Pour le plus grand plaisir de certains, on ne m’a pas appris à dire non. Je n’aime pas non plus faire les choses à moitié… »

C'était une façon de voir... j'arquais néanmoins un sourcil perplexe et répliquais :

« C'est un point de vue. Mais satisfaire le bon plaisir de tout Poudlard doit être épuisant... et dangereux. Fais tout de même attention, à ce rythme-là tu finiras par avoir des irritations. »

concluais-je. Au même moment, mon regard descendit de manière tout à fait ostensible vers son entrejambe, posant sur cette zone solidement dissimulée par le tissu un coup d'oeil narquois. D'où tenais-je une telle audace ? Pour le coup, je me surprenais moi-même. Moi que l'on avait un jour traitée de petite fille sage, qui ne parlait pas de ces choses-là avec de presque inconnus et à peine avec mes ami(e)s, je venais de me permettre une remarque bien sentie sur la possibilité que Curtis puisse... avoir des irritations autour de son intimité. Sidérant ... et pourtant réaliste, n'est-ce pas ? La fumée d'une cigarette me parvint alors que je m'étais à nouveau retirée dans mes pensées, les yeux dans le vague, et je toussotais instinctivement. Bien que je ne fus pas totalement novice quant à la cigarette - j'avais conservé pour habitude, plus que jamais ces derniers temps, d'en griller une, okay, plusieurs pour atténuer mes migraines - je n'aimais pas sentir la fumée des autres. Mes yeux dérivent vers la satané drogue bourrée de goudron, et d'un tas d'autres jolies choses qui noircissent les poumons. Pourtant, elle me fait diablement envie. Ma tête cogne comme si un troupeau de buffles s'exerçait à l'intérieur à danser le rock'n'roll, depuis trop longtemps. Quelque part au fond de ma tête, j'entends Cullen parler d'un goût d'inachevé. N'a-t-il donc pas reçu pleine et entière satisfaction cette nuit ? Eh bien, cela a dû lui arriver d'autres fois et il s'en remettra. Mais son ton néanmoins m'interpelle, me tirant de mes songeries comme un jet d'eau froide : il est empli de doutes, hésitant ... introspectif. Cette fois pas de confusion à faire, Cullen s'interroge, et c'est en ma présence qu'il le fait. Je reste dans l'expectative, attendant une suite qui tarde à venir mais qui, lorsqu'elle arrive, secoue une fois de plus tous mes préétablis.

« Je crois que je suis devenu quelqu'un que je n’ai pas envie d’être … Aussi bien dans le regard des autres que dans le mien. »

Après avoir entendu ça, j'ai vraiment besoin d'une foutue cigarette, c'est certain. J'ai d'ailleurs l'impression que l'instant est bien choisi pour me détendre un peu, et machinalement mes doigts s'envolent en quête du bâtonnet de mort, le dérobant à son propriétaire et frôlant maladroitement sa paume dans un geste involontairement suggestif. Je fronce une nouvelle fois les sourcils : au vu de la personnalité très tactile de mon interlocuteur, je préfère éviter ce genre de mouvements malhabiles. Il était sans doute malheureusement déjà trop tard, aussi me contentais-je de caler avec délicatesse le bâtonnet entre mes lèvres ourlées avant d'inspirer. La bouffée de nicotine envahit rapidement mes poumons, soulageant la tension régnant quelque part entre mes omoplates et atténuant le tambour incessant qui martelait mon crâne depuis quelques jours. Des images de mes dernières visions défilent devant mes yeux absents. Mes lèvres dansent machinalement autour de la clope, tandis que je la rallume d'un coup de baguette. Mes gestes sont équivoques, j'en suis consciente, et sans doute Cullen les interprétera-t-il bien différemment de ce qu'ils veulent signifier. Mais ne vient-il pas de me dire qu'il n'a peut-être plus envie, au fond, d'être celui-là ? À moins que je n'ai mal compris.

J'arque un sourcil, dans une expression cette fois carrément perplexe et bien peu flatteuse. Mais je n'ai pas le temps de répliquer que, déjà, les billes de glace de Cullen vrillent mes yeux avant qu'il ne lâche :

« Si tu balances ça à qui que ce soit, je te noie dans le lac. »

Cette fois, je ne pense pas avoir d'autre solution : un rire franc s'échappe de ma gorge ... franchement moqueur, devrais-je dire. Comment réagir autrement ?

« Merlin, ne dis pas ça, je vais m'évanouir de frayeur ... Sérieusement Curtis, » j'utilise son prénom, autorisant ainsi une certaine familiarité entre nous, « je crois que tu places un peu trop de confiance à la fois en ma personne, et en l'intérêt que ta propre vie revêt pour les autres. De toutes façons, même si j'avais la moindre envie ou intérêt personnel à révéler ce genre de détails, soyons lucides : qui donc me croirait ? »

Il retombe et de nouveau s'étend dans l'herbe, tandis que, l'imitant, je me rallonge à ses côtés, désormais totalement tournée vers lui. Ses doigts se glissent dans mes cheveux, caressent mes boucles brunes, jouant avec leur longueur comme dans une cascade chocolat. C'est doux, et suffisamment bon pour ne pas y résister. Le bout de ses phalanges effleure ma joue : je le laisse faire, et mes yeux se ferment à demi. Je ne cesse pourtant pas de l'observer sous mes yeux mi-clos, le scrutant d'un regard mi-anxieux, mi-coupable. Car oui, je me sens absurde de lui avoir jeté au visage sans réfléchir des vérités aussi crues - parce qu'elles sont douloureusement vraies, mais également parce qu'elles ne représentent que la moitié de ce que je pense de lui. Il vient vers moi - en toute bonne foi semble-t-il - se dévoile, tente de se confier, et moi je ne fais que le rabrouer. Idiote, idiote, idiote ! Si je le pouvais, je me donnerais des gifles. Mais rompre ce contact déjà faible entre nous serait un soufflet de plus, la confirmation que je ne veux effectivement rien avoir à faire avec lui, ni même le laisser me toucher. Je suis déjà en suffisamment mauvaise posture sans risquer d'aggraver les choses, alors je me tais et le laisse continuer. Paralysée par une peur diffuse, par mon coeur qui frappe comme un dément dans ma poitrine, et soudain je comprends.

Je m'aperçois que depuis le début, jamais Curtis ne m'a fait de mal, ne montrant à mon égard que douceur et prévenance : ce malgré ses blagues, malgré les autres, malgré mes rebuffades et ma mauvaise volonté. Et doucement, commence à s'infiltrer le doute : si les rumeurs étaient fausses ? S'il n'avait forcé personne ? Si Tanya n'avait fait que succomber, se laisser séduire par cette délicatesse, cette sincérité, cette passion à l'état brut qui émanent de lui ? Si elle mentait par commodité, par culpabilité, par refus de voir la vérité en face ?
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Message par Curtis J. Cullen Mar 9 Mar - 21:16






    « C'est un point de vue. Mais satisfaire le bon plaisir de tout Poudlard doit être épuisant... et dangereux. Fais tout de même attention, à ce rythme-là tu finiras par avoir des irritations. »

    Relevant un sourcil, je ne suis pas certain d’avoir bien entendu ce qu’elle vient de dire. Ou alors c’est plutôt que mon cerveau refuse d’assimiler de telles paroles sortant de la bouche de Montana Jones. Ce n’est définitivement pas son genre mais je n’ai jamais douté du fait qu’elle me réserverait de nombreuses surprises. J’ai tout de suite cerné la dualité en elle et c’est ce qui m’a plu. Cette façon de vouloir à tout pris se fondre dans la masse alors que tout en elle crie à l’originalité. Montana ne ressemble à personne d’autre ! Elle aura beau lutter, rester discrète, elle ne sera jamais banale. L’incrédulité se lit sur mes traits mais n’étant pas du genre long à la détente, il ne me faut pas bien longtemps avant d’éclater d’un rire franc. Le regard qu’elle vient de jeter à mon entre jambe à fini de m’achever. Ce n’est pas d’elle que je me moque mais de cette audace soudaine et qui lui va si bien. Absolument charmant ! Menant une main à mon ventre, je tente de reprendre mon souffle entre deux éclats de rire. Sa présence me fait déjà du bien mais, je ne suis pas convaincu qu’elle s’en doute. Reprenant ma capacité de dialogue, j’essuie une larme au coin de mon œil et ne résiste pas à l’envie de lui répondre.

    Curtis- Je suis ravi de savoir que tu t’inquiètes pour moi ! Mais il ne faut pas ! Je suis paré à toute épreuve.

    Répondant à son audace, je soulève la bassin et mime deux trois rapides vas et viens avant de m’écrouler sur le sol en riant. Sacré Jones ! Ma cigarette, m’aide à me calmer. En dehors de cet interlude des plus agréable, je tentais d’avoir une discussion plus ou moins sérieuse avec elle. J’espère toujours avoir des réponses et je laisse donc de coté mes éclats de rire. Le soleil et le vent sur mon visage sont une sensation agréable. Je devrais passé plus de temps dehors que caché dans des placards ou autres endroits incongrus à tenté de pervertir tout ce qui passe sur mon chemin. Ce qui me sort de cette rêverie c’est la main de Montana qui effleure la mienne. Réaction immédiate de cause à effet, un long frisson parcoure ma colonne vertébrale. Je n’ai rien à faire du fait qu’elle vient de me subtiliser ma clope, qu’elle le fasse quand elle veut !

    Je lui ai exposé mes doutes et tout ce que je récolte c’est cet air perplexe. Je fini par être fatigué qu’on me prête toujours les mauvaises intentions. Bien souvent on m’imagine pire que je ne le suis mais je sais qu’au fond c’est moi qui ai crée ce monstre. Suis-je prisonnier ? Le goût est amer dans ma bouche, il n’est pas étonnant que je sois légèrement sur la défensive. Oh je ne suis pas en colère, pas agressif…Je veux seulement qu’elle comprenne que je ne me confie pas au premier venu et qu’il ne vaut mieux pas qu’elle ébruite cela. Des menaces en l’air c’est certains mais j’aimerais qu’elle y cerne une part de vérité. Un rire moqueur quitte sa gorge…Aurait je placé trop d’espoir en elle ? Je ne crois pas. Le problème vient de moi, je joue trop bien le jeu.

    « Merlin, ne dis pas ça, je vais m'évanouir de frayeur ... Sérieusement Curtis, je crois que tu places un peu trop de confiance à la fois en ma personne, et en l'intérêt que ta propre vie revêt pour les autres. De toutes façons, même si j'avais la moindre envie ou intérêt personnel à révéler ce genre de détails, soyons lucides : qui donc me croirait ? »

    Ses mots me heurtent de plein fouet et masquant le fait qu’elle vient de me désarmer, je continue de jouer dans ses boucles brunes. Ses paroles sont criantes de vérité, elle vient de me retourner mon problème en pleine face et probablement malgré elle. Après tout c’est ce que je recherchais, la sincérité. Je ne peux pas lui en vouloir, pas pour si peu. Toujours allongé, je fixe les nuages défilant entre les branches d’un chêne massif. Je ne prend pas la peine de tourner la tête vers elle au moment ou je me décide à lui répondre.

    Curtis – Tu as raison. Tu as cerné le problème. Je te décerne la médaille de la perspicacité !

    Comme je l’ai déjà prouvé, je n’ai pas peur d’admettre les choses. Tout en rejetant une partie de moi je suis en même temps très en phase avec ce que je suis. Je me suis perdu entre ce que ce que je suis et ce que j’ai créé et j’ai fini par m’y complaire. Je ne suis pas convaincu de vouloir changer, peut être que je veux que ce soit les autres qui changent. Ma tête me fait mal, je manque de sommeil. Roulant sur le coté, je fuis la lumière vive et trouve enfin refuge dans le regard de Montana.

    Curtis – Personne ne te croirait ! Je joue trop bien le jeu…C’est ça le problème finalement ! Trop peu de monde sais qui je suis vraiment…Peut être que je ne le sais pas moi-même. Mais qui peut revendiquer se connaître parfaitement ?

    La question est tournée vers elle-même si je n’attends pas vraiment de réponse. La pique est légère, pas de quoi la blessée mais simplement lui rappelé qu’elle me juge un peu vite elle aussi. Je suis fatigué par le sérieux de la situation et il n’en faut pas plus pour que le Curtis que tout le monde connaît ne revienne au galop. Ma main quitte les cheveux de Montana pour glisser lentement le long de sa joue…

    Curtis – Tu n’est pas très gentille aujourd’hui…Tu devrais te faire pardonner…

    Mon ton flirt avec l’ironie alors que du bout de mon index j’effleure sa lèvre inférieur. Mon regard est incandescent, fixé droit dans celui de Jones alors que mon visage s’approche lentement du sien. Mon souffle effleure sa peau, je ne me fais d’illusion mais je tente le tout pour le tout.

    Curtis – Embrasse moi…s’il te plait.

    Qu’elle étrange situation que de supplier pour un baiser mais c’est totalement mon genre. Une bourrasque de vent s’engouffre dans nos cheveux alors que pour moi, le temps suspend son envol. Qu’elle m’embrasse ou pas n’est pas le problème, ce que je veux c’est qu’elle ne me rejette pas. Que pour une fois quelqu’un reste au près de moi malgré moi. J’ai besoin qu’elle croie en moi, besoin qu’elle comprenne que je n’ai rien fait à Tanya. J’ai besoin de la considération de Miss Montana Jones.




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Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé) Empty Re: Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé)

Message par Montana D. Jones Lun 15 Mar - 14:35


L'évidence me frappe avec la force d'un coup de poing dans l'estomac : Tanya m'a menti. Le Curtis qui me fait face, caressant mes cheveux avec une douceur et une tendresse surprenantes n'a rien, absolument rien du goujat pervers et profiteur dont elle m'a fait le portrait après les évènements du bal. Je la soupçonne donc d'avoir cédé bien malgré elle mais, disons ... à l'insu de son plein gré. Après tout, depuis combien de temps maintenant n'était-elle plus avec Danes ? Je m'accordais un moment de réflexion : quelques bons mois, si mes souvenirs étaient bons. Elle avait eu tout le temps nécessaire pour oublier et passer à autre chose ; qu'y avait-il de si incompréhensible dans le fait de saisir l'opportunité d'un moment agréable ? J'avais entendu murmurer beaucoup de choses sur Curtis : que c'était une traînée sur laquelle tout Poudlard ou presque était passé ; que s'il existait encore quelques personnes à n'avoir jamais froissé ses draps, c'est qu'elles étaient en passe de le faire. Mais jamais, jamais qu'il était brutal ou mauvais amant : tout au contraire, on le disait plutôt particulièrement prévenant et attentionné au lit. Dommage que toute cette attention dut s'évaporer sitôt la nuit consumée ...

J'observe calmement Curtis éclater de rire en m'entendant évoquer ses possibles irritations, et il me paraît étrange que pareils mots proviennent de moi. Je ne me mêle pas de l'intimité d'autrui, pas plus que je ne suis habituée à l'évoquer ou à en faire mention ; mais il faut croire que j'ai changé. En réalité, beaucoup de choses ont changé à Poudlard et même chez les personnes qui m'étaient chères : il m'arrive de me demander si cet évènement catastrophique n'a pas accéléré les mentalités, fait mûrir les plus insouciants, mis un peu de plomb dans les cervelles les plus inconséquentes. Est-ce une mauvaise chose ? Je ne le crois pas, mais quel prix à payer pour un niveau de conscience un peu plus élevé ? La mort, la souffrance et la vie de trois élèves ? À ce rythme, je préférais encore demeurer à Poudlard parmi mes congénères abêtis que de vivre dans cette école de magie où tous étaient si peu souriants, si peu prompts à rire à nouveau. Peut-être était-ce pour cela que l'hilarité de Cullen me faisait autant de bien. Le Serpentard semble surpris - agréablement - jetant sur moi un coup d'œil étonné. Choqué ? Il semble n'en être pas si loin. Etait-il donc si surprenant de me voir démontrer une certaine conscience du monde qui m'entoure et des hormones en ébullition qui envahissent les placards à balais le soir venu ? Me prenait-on vraiment pour une novice, une sainte-nitouche aussi pure et propre sur elle qu'une nonne et à qui l'on se devait de cacher soigneusement la vérité ?

Je fronçais les sourcils, plus contrariée que je ne l'aurais cru. On m'avait déjà auparavant traitée de petite fille sage, mais jamais je n'y avais accordé la moindre importance. Et le soudain intérêt que cette prise de conscience éveillait en moi ne me semblait pas de bon augure. J'avais mieux à faire, plus urgent à penser que l'état déplorable de ma vie sentimentale - si tant est qu'il se trouvait là-dedans le moindre sentiment. Oh, bien sûr qu'il s'en trouvait : mais tout cela était tellement inextricable que je n'étais pas sûre de vouloir m'y pencher de plus près.

Curtis en tous cas, semblait charmé par ce soudain revirement de mon caractère. On m'avait souvent dit que j'étais capable parfois de faire preuve d'un tempérament de chien : j'étais en réalité tout aussi imprévisible que le don qui était mien, bien que je m'efforçais de faire preuve d'une certaine constance pour ne pas exaspérer mon entourage. J'ignorais ce que Curtis voyait en moi exactement, mais je cernais à présent nettement ce qui me plaisait dans sa façon de m'approcher : quel que soit le visage que je lui montrais, il l'acceptait sans rechigner et s'en satisfaisait, buvant ces inconstances et ces changements inopinés comme autant de raisons de mieux m'en porter de l'affection. Dans son rire, je ne sens ni moquerie ni sarcasme acerbe : plutôt cet amusement ravi que j'ai appris, à force de temps, à accepter et à apprivoiser. À croire que plus nous passons parfois malgré moi du temps ensemble, plus Curtis semble s'imbriquer dans mon paysage affectif avec l'aisance et le naturel qui lui sont propres, au point qu'aujourd'hui je ne suis moi-même plus tout à fait certaine d'arriver à l'en détacher si je le décidais.

« Je suis ravi de savoir que tu t’inquiètes pour moi ! Mais il ne faut pas ! Je suis paré à toute épreuve. »

Oh, m'inquiéter pour lui était sans doute un peu fort ; il était si j'osais dire un professionnel dans son domaine, presque un monument public à l'école de sorcellerie. Qui étais-je pour oser insinuer qu'à ce rythme il finirait bientôt par ne plus tenir le coup ? Moi dont l'expérience n'atteignait même pas sa cheville ... Je l'observe mimer le mouvement de va-et-vient caractéristique de l'acte sexuel, interdite, puis s'effondrer de rire sur le sol. Jamais je n'aurais cru qu'une simple allusion grivoise telle celle que je viens de lancer pourrait amuser à ce point quelqu’un. Mais sans doute un être comme Curtis ne pouvait-il que s’esbaudir en entendant une innocente telle que moi parler de ce qu’elle ne connaissait absolument pas. J’étais sans doute risible : mon visage se renfrogna. Qu’il rît tout son content, il ne serait pas le premier – et certainement pas le dernier, je m’en doutais. Toute hilarité quitte pourtant le Serpentard rapidement, et je me trouve étonnée de constater qu’il ne poursuit pas ses taquineries comme il en a l’habitude. Il me fallait en général des heures ou un solide prétexte pour le semer lorsqu’il me dérobait un baiser, mais voilà que cette fois il semblait avoir autre chose à penser.

Ses yeux se détournent des miens tandis qu’il ne cesse de caresser mes cheveux, me causant une certaine angoisse. Serais-je allée trop loin ? Il me semble qu’il me demandait pourtant la vérité, ou en tous cas la mienne : je la lui ai donnée. Nom d’un Fléreur, jamais je n’ai été réputée pour mon tact ou ma diplomatie ; je suis prévenante, attentionnée avec ceux que j’aime lorsqu’ils sont en difficulté, mais aussi franche et directe. Je ne passe pas par quatre chemins, ne tourne que rarement autour du pot, partant du principe que si toute vérité n’est pas bonne à dire, il demeure préférable de ne pas vivre dans le mensonge.

« Tu as raison. Tu as cerné le problème. Je te décerne la médaille de la perspicacité ! »

Il se moque, n’est-ce pas ? Ma main s’envole et lui assène une petite tape sur la côte, sans violence, mais d’un coup suffisamment fort pour le rappeler à la réalité. Il est venu à moi et non l’inverse, m’a posé des questions et je lui ai répondu. Si ce qu’il entend ne le satisfait pas, ce n’est pas mon problème ! Je ne fais pas dans la complaisance.
Son regard se tourne vers moi, fuyant la lumière du soleil montant à son zénith au fur et à mesure que s’écoulent les minutes. Mes yeux se perdent dans le bleu de ses iris, s’unissant harmonieusement à l’azur du ciel qui semblerait presque vouloir lui faire concurrence. Un profond sentiment de sérénité m’envahit, la sensation d’être abritée du monde extérieur par ce bleu immense qui s’étend tout autour de moi.

« Personne ne te croirait. Je joue trop bien le jeu … C’est ça le problème finalement ! » Il l’admet donc ! Il avoue finalement que toutes ces conquêtes, cette réputation de don juan insatiable ne sont qu’une couverture pour sa quête perpétuelle d’affection – du moins supposais-je qu’il s’agissait de cela. Tanya avait ce même problème : celui de ne pouvoir assumer sa vulnérabilité et son besoin des autres que sous une façade décomplexée d’allumeuse. Ainsi parée de ce masque vidé de toute importance, de tout sérieux et de toute implication émotionnelle, il lui était devenu plus simple un temps de réclamer cette forme d’affection qu’elle recherchait tant. Peut-être était-ce plus ou moins la même chose pour Curtis. « Trop peu de monde sait qui je suis vraiment. Peut-être que je ne le sais pas moi-même. Mais qui peut revendiquer se connaître vraiment ? » Ah, voilà autre chose ! Un sourire complice se fait jour sur mes lèvres, en même temps que naît en moi l’impression d’arriver enfin à quelque chose avec Curtis … de parvenir enfin à le saisir, l’appréhender et le comprendre. Mais je ne suis pas sûre qu’il aimerait vraiment cette idée de ma part, alors je me contente d’un : « Et si c’était toi qui ne laisse pas vraiment les gens te découvrir, apprendre justement qui tu es vraiment ? Songes-y : si toi-même, tu ne sais même pas qui tu es, comment les autres peuvent-ils le savoir ? » Je conserve un instant le silence, laissant le temps à Curtis d’intégrer mes paroles, puis je reprend : « D’ailleurs, le vrai problème de fond n’est peut-être même pas réellement qui tu es, mais qui tu as envie d’être. »

Je marque une pause, posant mes pupilles chocolat sur un brin d’herbe érigé entre nous et qu’une coccinelle un peu trop hardie tente d’escalader. Il me semble soudain que toute ma vie, tous mes espoirs ressemblent à l’ascension improbable de cet insecte si fragile : une lutte incessante pour atteindre la lumière et le sommet. Mais une main descendant sur ma joue interrompt ma contemplation, et je relève aussitôt les yeux. Qu’est-il en train de faire ?! En moi une sonnette d’alarme s’allume immédiatement, que je refoule avec peine. Mon premier mouvement – instinctif - est de tourner la tête pour me dérober à ce contact mais, me faisant violence, je m’oblige à rester immobile. Cela ne signifie rien, et je ne dois pas rejeter Curtis – pas maintenant, après lui avoir délivré en toute impudence des conseils de savoir-être.

« Tu n’es pas très gentille aujourd’hui. Tu devrais te faire pardonner … »

Je reste hébétée, conservant péniblement la bouche fermée pour ne pas gober les mouches, et le seul son franchissant mes lèvres ressemble malheureusement à un magnifique « Q … Quoi ?! ... » digne du plus beau des batraciens. Moi, pas gentille ? Me faire pardonner ? Merlin, mais pour qui ce petit prétentieux se prend-il ?! Je ne lui dois rien ! Son index effleure ma bouche, traçant délicatement les contours de mes lèvres, et il me vient soudain l’impulsion de le mordre. Pas de manière sensuelle, ça non, mais bel et bien pour le rappeler à la réalité. Les yeux du Serpentard plantés dans les miens semblent de braise, et je le défie du regard. Pour l’avoir maintes fois exercé avec Tradd – adversaire nettement plus redoutable, puisque me faisant bien plus d’effet – je connais bien ce petit jeu et ne cèderais pas. Mais voilà que soudain son visage semble se rapprocher du mien ; lentement certes, mais toujours bien trop vite à mon goût. Son souffle bute contre ma peau et ma chatouille le nez tandis que ses lèvres m’appellent, tentatrices, seuil d’un enfer luxurieux auquel j’aurais cru échapper.

« Embrasses-moi … s’il te plaît. » Mon cerveau semble avoir du mal à assimiler cette demande, paraissant presque tourner au ralenti. L’embrasser ? … « Certainement pas ! » La négation est sortie toute seule, avant même que je n’y réfléchisse. D’ailleurs, pourquoi y réfléchir ? C’est non, un point c’est tout ! Je viens de me jurer quelques minutes plus tôt de ne jamais recommencer pareille bêtise, et voilà qu’il me demande précisément de refaire cette idiotie ! C’est hors de question. Mais tandis que défilent dans mon esprit toutes les innombrables et désastreuses conséquences que pourraient avoir ce simple petit baiser – on pourrait nous surprendre, Tradd pourrait en avoir vent, moi que l’on prenait déjà pour la petite amie de Cullen, je serais encore plus déconsidérée qu’à présent – et qu’une partie de moi s’insurge et refuse fermement, l’autre partie semble en avoir démentiellement envie. Un détail absurde me revient en mémoire : il avait dit « s’il te plaît » … Je songe au dégoût qu’il y a peu encore je ressentais pour lui, me remémore toutes ces lèvres qui ont du parcourir les siennes … tous ces corps qui ont exploré le sien. Mes traits se plissent en une moue écœurée, puis je soupire.

« Bon, d’accord … mais juste un ! », je réplique bêtement. Naïve que je suis ! Comme si je ne savais pas pertinemment qu’avec Cullen, un seul baiser en entraîne toujours d’autres. Mes yeux parcourent furtivement toute la surface du parc, vérifiant rapidement l’absence de spectateurs pour nous dénoncer puis se plantent dans les siens. Mon regard brun est droit, direct, et je m’efforce de n’y faire passer aucun désir ou aucune émotion que je ne ressente pas vraiment. Ma main doucement se pose sur sa nuque avec la légèreté d’une plume, appuyant délicatement pour inciter son cou à se rapprocher de moi. Mes yeux ne quittent pas les siens, lacs de glace me dévisageant impudiquement mais également, d’un air vaguement suppliant. Mes lèvres rencontrent enfin les siennes, y apposant un baiser léger ; je m’écarte alors et le fixe quelques secondes. Je me serre finalement contre lui, posant mes deux mains contre sa gorge, approfondissant le contact avec une ardeur inconnue. Un seul, j’avais dit ?
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Message par Curtis J. Cullen Mar 30 Mar - 13:29





    « Et si c’était toi qui ne laisse pas vraiment les gens te découvrir, apprendre justement qui tu es vraiment ? Songes-y : si toi-même, tu ne sais même pas qui tu es, comment les autres peuvent-ils le savoir ? D’ailleurs, le vrai problème de fond n’est peut-être même pas réellement qui tu es, mais qui tu as envie d’être.»

    Montana a touché juste mais au fond elle ne m’apprend rien. Je suis prit au piège par mes propres contradictions. Je me suis mit moi-même dans ce merdier et je suis le seul à pouvoir m’en sortir. Cela dis j’ai bien trop de convictions, bien trop de fierté que pour admettre et vouloir changé le fait que mes désirs sont bien souvent en contradiction avec mes actes. Je veux le pouvoir, rendre mon oncle fière de moi…Je veux le luxe et la luxure, je veux l’excès, l’adrénaline mais il n’y à qu’une seule chose dont j’ai réellement besoin pour vivre, c’est l’amour. Qu’elle plus grande contradiction aurait je pu trouver que celle la ? J’en ai presque l’envie de rire de moi-même mais je suis bien trop occupé à tenter de faire semblant. Je ne veux pas que Jones puisse voir à quel point elle vise juste, j’aime cultiver un certain mystère mais surtout, à cet instant, je me sens une terrible envie de fuir. Changer de sujet, en revenir à des choses plus légères. J’en viens donc à évoquer une potentielle méchanceté émanent de sa personne. Je ne le pense pas une seconde, au fond d’elle, j’espère qu’elle le sait.

    « Q … Quoi ?! ... »

    Déstabilisée ! Gagné ! Je réprime un sourire alors que je m’approche d’elle. Je sais que je n’ai pas encore tout gagné, je garde mon calme. Nos visage sont proches et bien qu’il me semble décelé un léger malaise chez Montana, elle ne s’éloigne pas. Nos souffles s’entrechoquent, mes lèvres appèlent les siennes. Je décide d’exprimer mon vœu à voix haute…

    « Certainement pas ! »

    Malgré la brutalité de sa réponse, je ne bouge pas d’un millimètre. Je sais que je ne suis pas le seul à agir en contradiction avec mes propos, cela fait partie de l’être humain. J’espère donc que Montana ne sera pas fidèle à ce qu’elle énonce. Il me semble d’ailleurs déceler les premiers signes de son trouble. Elle ne bouge pas, ne me repousse pas…Elle réfléchit. Mon regard est figé dans le sien, je ne compte pas bouger à moins qu’elle m’y oblige. Le temps semble indéfiniment long alors que sur ses lèvres j’aperçois la délivrance. Comprend elle que à cet instant elle est la seule dont j’ai besoin ? Je donnerais une fortune pour savoir ce qui lui passe par la tête à ce moment précis. Aide moi Montana !

    « Bon, d’accord … mais juste un ! »

    Un soupir de soulagement quitte mes lèvres alors que je l’observe jeter de furtifs regards aux alentours. C’est donc cela qui la préoccupe une fois encore. Elle ne veut pas être vue avec moi, pour elle aussi le regard des autres compte. Cependant j’en déduis que ce n’est donc pas ma personne qu’elle rejette mais l’opinion que les autres ont du moi. Peut être que j’embellis la vérité mais c’est ce que j’ai envie de croire en cet instant. Je sens sa main se poser sur ma nuque et je ne lui oppose aucune résistance. Après cette attente sans fin, je savoure finalement le contact réconfortant de nos lèvres qui se rencontrent. Pourtant, c’est trop bref. A peine ai-je eu le temps de réaliser ce qu’il se passait que déjà…c’est terminé. Mon souffle se bloque dans ma gorge alors qu’elle me fixe, sa beauté est ravageuse. Si pure, si sauvage et ces longs cheveux bruns qui encadrent parfaitement son visage aux traits gracieux. J’en veux plus mais sans avoir à le réclamer, je suis exhaussé. Son corps se rapproche du mien, cette chaleur est grisante. J’inspire son parfum et m’en délecte sans impunité. Ses mains rejoignent ma gorge avec une ardeur que je ne pensais pas lui trouver. Je ne peux plus attendre, mes lèvres rejoignent à nouveau les siennes dans un baiser que je veux passionné. Je veux qu’elle se sente vivre ! L’une de mes mains remontes vers sa nuque et glisse dans ses cheveux alors que de mon autre bras, je la serre tendrement contre moi.

    C’est dans ce genre de moment que je me sens vivre, je ne peux pas m’en passer. J’ai peur de basculer, peur d’aller trop loin. Il faut que j’apprenne que ce genre de baisers ne mène pas forcément au sexe. Mon corps bascule légèrement, cherchant le contact avec le sien. Ma main descend lentement de sa nuque pour se poser sur sa hanche. Du bout des doigts, je cherche sa peau…Rien d’impudique, juste un contact. Voudrait elle de moi ? Était elle occupée à se forcer ? Un long frisson remonta le long de ma colonne vertébrale alors que je me voyais prit d’un doute immense. Si il se passait la même chose que avec Tanya ? Je ne pourrais le supporter ! Le jeu avec Montana était jusque la plutôt puérile. Se contenter de baisers volés afin de l’irrité et de tenter de me l’appropriée n’avait rien de bien méchant mais si nous en venions à bascule ? Un million de question m’assaillent brutalement, ma tête recommence à me faire mal et c’est finalement à contre cœur que j’éloigne mes lèvres de celle de la Serdaigle. Je ne la mérite pas, je ne mérite pas son attention bien j’en aie cruellement besoin. Mon regard trouve refuge dans le sien. Il n’existe plus qu’elle…

    Curtis – Tu es pardonnée.

    Je fais référence à ma requête qu’elle a magnifiquement accomplie. Mon corps reste proche du sien, je ne veux pas rompre ce contact. Je sais qu’il faut que je sois sérieux, que je me fasse comprendre correctement. A contre cœur, je décide de me confier dans un murmure…

    Curtis – Je ne veux pas que tu te forces…Je ne veux pas qu’il se passe la même chose qu’avec Tanya…Je suis un appel au vice, je le sais…

    Un ricanement cynique quitte ma gorge alors que du bout du doigt j’effleure la joue de Montana. Je n'ai pas de doute que ce que je suis et ce cynisme semble plus proche de l'acceptation d'une fatalité que d'une fierté revendiquée. Je prie pour qu’elle ne prenne pas mal ce que je m’apprête à lui dire…

    Curtis – J’ai envie de toi ! C’est juste pour ton information. Et si un jour tu te sens l’envie de faire appel à moi, je serai ravi de partager cela avec toi.

    Je fais exprès d’utiliser quelques sous entendus. Je ne veux pas la choquée mais je veux qu’elle comprenne. Qu’elle comprenne que je la respecte. A ma façon certes mais l’intention est la même. Je veux qu’elle reste l’amie qu’elle semble devenir pour moi, je ne veux pas que ça change. Oui j’ai envie d’elle mais c’est moins important que le reste. Délicatement, je pose un baiser sur son front avant d’ajouter ma conclusion.

    Curtis – Si un jour tu en as envie…je serai tout à toi.

    Ma promesse résonne étrangement à mes propres oreilles. J’en comprends l’ambiguïté mais ne trouve pas la force de la relevée. Un nouveau frisson me chatouille le creux du dos. Pourvu qu’elle ne m’ait pas mal compris.






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Message par Montana D. Jones Jeu 1 Avr - 8:37


Je n’avais pas voulu ce qui était en train d’arriver, par une seule fois désiré embrasser Cullen de mon propre chef. Et tandis qu’au fond de moi une petite voix criait, me hurlant de faire marche arrière tant que c’était encore possible, une autre plus impérieuse se délectait de cet improbable instant de pure transgression. Depuis combien de temps exactement avais-je jamais accompli quoi que ce soit d’aussi inconsidéré ? En plus de cela, c’était bon – terriblement bon ! Comment y mettre un terme ? J’aurais du pourtant me sentir coupable, je le savais : s’il était une chose que je ne supportais pas, c’était de fricoter avec les aventures de mes meilleures amies – qu’elles soient amants ou amis n’y changeait rien. Mais qui était véritablement Curtis pour Tanya ? C’était ce que j’avais besoin de savoir. À bien y réfléchir, il y avait d’ailleurs beaucoup de choses dont il me faudrait m’entretenir avec ma Poufsouffle – Cullen en faisait partie. Là était cependant une partie de mon problème, j’en avais conscience : moi-même, qu’étais-je précisément pour le Serpentard ? Qu’étais-je sensée comprendre de ses gestes envers moi, de cette affection marquée qu’il semblait me vouer ? Tout cela aurait du faire sens pour moi, ou à tout le moins me préoccuper : le but de toute cette manœuvre de ma part n’était-il pas, finalement, de faire en sorte que je parvienne à y voir plus clair ? Malheureusement, plus les minutes s’étendaient et plus mes vrais sentiments semblaient perdre en importance. Ma conscience avait beau grogner, réprobatrice, que n’importe qui pourrait nous voir, un instinct plus fort que toute raison me submergeait et dictait mes actes. Et bien que mon cœur m’élançait, protestant plus ou moins inconsciemment que quelque chose n’allait pas – ces lèvres n’étaient pas celles de Tradd ; pas plus que ce corps, celui du Poufsouffle que je désirais posséder – une part de moi s’obstinait, cherchant à me convaincre que ce corps me convenait, que cette bouche me satisfaisait - illusion. Ce n’était pas ce frisson, cette espèce de sursaut qui me parcouraient lorsque Cooper me frôlait ; vous savez, ce genre de tressaillement qui nous habite lorsqu’on rate une marche qu’on rattrape de justesse. Cette impression diffuse d’avoir loupé d’un coup plusieurs battements de cœur… toutes ces sensations étaient absentes.

Mais si je n’éprouvais rien, pourquoi ne m’éloignais-je pas ? Pourquoi n’avais-je pas dès le départ repoussé Curtis ? Parce que ce baiser, cette étreinte étaient diablement bons. Parce que perdue pour perdue, j’avais besoin au fond de moi de me sentir aimée – fût-ce de manière parfaitement illusoire et pour quelques minutes seulement ; quelques heures, tout au plus. Etait-ce donc si impardonnable ?
Curtis me serre contre lui, et voilà qu’instinctivement je me presse contre son corps, cette barrière solide et protectrice qui m’abrite de la douleur. Le monde extérieur me semble soudain ne plus exister, et ce constat qui en temps ordinaire m’aurait affolée ne me semble soudain plus si grave. Qu’ils aillent au diable, tous autant qu’ils étaient, avec leur guerre et leurs petites prétentions ridicules. Nous voilà maintenant tous deux entrelacés l’un à l’autre, la chaste et le débauché, dans une étreinte tendre et passionnelle qui n’a rien, absolument rien de platonique. Autant dire que c’est pour moi la surprise du siècle, puisque je n’ai pas souvenir d’avoir jamais connu quelque chose de semblable. Et découvrir soudain que quelqu’un, finalement, puisse me désirer ou avoir envie de moi – mieux, vouloir simplement de moi – représente comme un choc. Ne serait-ce que pour m’avoir démontré cela, j’en suis reconnaissante à Curtis. Une main descend sur ma hanche et se glisse sous le tissu, l’autre fourrageant toujours dans mes cheveux, et je ne peux m’empêcher de me cabrer plus ou moins inconsciemment. Je l’ai cherché, mais je n’ai pas pour autant autorisé de tels contacts – même aussi infimes. Ce n’est pourtant pas tout : c’est surtout … agréable. L’envie d’approfondir ce contact, de sentir en quelqu’un d’autre l’envie de me toucher m’envahit subrepticement, et voilà que je me retrouve à lutter. Oubliant toute prudence et tout en me maudissant, je m’étends finalement sur lui. Rien de sensuel à mes yeux dans cette posture, puisque je me love contre lui comme un animal blessé. Allongée sur son torse, je me sens si petite – il est plus grand que moi d’une tête et demie au moins.

Ses lèvres délaissent les miennes, m’inspirant un soupçon de contrariété féroce. Mes baisers seraient-ils aussi peu satisfaisants ? Dans ce cas j’ai besoin d’entraînement, et c’est avec amusement que je cherche sa bouche presque de force. Si j’ai tant à apprendre, il sera le meilleur professeur. Après tout, triste à dire, mais ne chuchote-t-on pas qu’il serait le meilleur coup de tout Poudlard ? L’idée même a beau me répugner, la logique des Serdaigle souffle en moi que si autant de gens l’ont essayé, c’est qu’il ne doit vraiment pas être si mal que ça. À contrecœur, je me résous à écouter ce que le Serpentard a à me dire, avant de tendre l’oreille au prénom de Tanya. « J’ai envie de toi ! C’est juste pour ton information. Et si un jour tu te sens l’envie de faire appel à moi, je serai ravi de partager cela avec toi. Si un jour tu en as envie … je serai tout à toi. » À moi ? Je souris doucement ; un homme tel que lui ne peut être à moi – du moins, pas comme j’aurais pu le souhaiter s’il n’avait autant expérimenté Poudlard tout entier. En dehors de Tanya, je ne pouvais même pas évaluer combien de mes connaissances avaient fricoté avec lui, alors quant à coucher avec, c’était tout bonnement exclu. Ce dont je lui fis part. De mauvaise grâce, je relevais la tête vers lui et plantais mes iris dans les siennes. « C’est aimable à toi, mais ceci est exclu. » Exhalant un léger soupir, je glissais ma main dans ses cheveux afin de mieux le regarder. « Il m’en coûte dans un sens de te demander cela, mais … tu devrais cesser de te comporter ainsi avec moi. Tu attires l'attention sur moi, ce n'est pas bien ; » expliquais-je le plus sérieusement du monde. « En plus … tu énerves Hidelsheim », conclus-je en riant, comme si ce simple fait eût du le convaincre de cesser toute approche. Oh, j’avais beau jeu d’affirmer cela après le petit numéro que je venais d’accomplir – je m’en rendais bien compte. Pourtant, n’était-il pas plus simple de lui demander à lui de cesser cela, plutôt que de m’efforcer d’y mettre moi-même un terme ? Il ne serait pas dupe, je le pressentais, mais espérais tout de même au fond de moi qu’il saurait faire preuve de suffisamment de noblesse pour tenir compte de ma demande - puisqu’à ma grande honte, j’étais incapable d’y mettre fin.
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Message par Curtis J. Cullen Mar 6 Avr - 14:42






    C’est avec un ravissement non dissimulé que je vois Montana chercher mes lèvres lorsque que je m’écarte. Ainsi donc, elle en veut plus ! Son corps qu’elle à basculer sur le mien était déjà une agréable surprise mais cette façon de vouloir presque forcer le renouvellement du contact de nos lèvres me réjouis. Son corps appel au mien mais c’est son esprit et ses principes qui viendront poser problème, je ne suis pas dupe et bien qu’elle semble m’offrir cet instant, je sais qu’il ne serait pas sage de se faire de faux espoir. En ce moment, bien que le contact soit grisant, le principal pour moi est de ne pas risquer d’entacher notre amitié. Je sais aussi que par mes actes, par cet instant, elle comprendra mieux ce qui à pu se passer avec Tanya. C’est donc en faisant plus appel à mon esprit que à mes sens, que j’ai chois d’interrompre cet échange des plus agréable. Son regard est plongé dans les miens alors que je lui offre mon être à son entière disposition. Je sais qu’elle n’est pas ce genre de fille mais il faut qu’elle sache que je suis la…au cas ou. Le sourire que je vois se dessiner sur ses lèvres n’annonce rien de bon.

    « C’est aimable à toi, mais ceci est exclu. »

    C’est à mon tour de sourire. Combien de fois ne m’a-t-on pas dit non pour céder finalement pas la suite ? Beaucoup d’entre nous sous estiment le pouvoir de l’appel de la chaire et je pourrais citer nombreuses de mes conquêtes qui avait jurer de ne jamais céder à commencer par Samaël ! Je ne me formalise donc pas des paroles de Montana, je préfère croire qu’elle tente de se persuader elle-même plutôt que moi. Sa main glisse dans mes cheveux, mon regard ne quitte pas le sien, je sens bien qu’elle va ajouter quelque chose.

    « Il m’en coûte dans un sens de te demander cela, mais … tu devrais cesser de te comporter ainsi avec moi. Tu attires l'attention sur moi, ce n'est pas bien … En plus … tu énerves Hidelsheim »

    Il lui en coûte …dans un sens. C’est ce sens que j’ai envie de suivre moi ! Celui qui l’a conduite à m’embrasser de cette façon ! Je n’ai aucune envie d’arrêter et mon but premier n’est aucunement d’attirer l’attention sur elle, elle se débrouille assez bien pour cela. Il s’agirait plutôt de cette envie contre laquelle je ne sais lutter, de la protégée et pour cela j’ai besoin d’avoir une place dans sa vie. Dès que j’ai assimilé ses paroles, je ne peux m’empêcher d’éclater de rire mais je ne m’étale pas, je reprends rapidement mon sérieux et affichant un air remplis de défis, je lui réponds enfin.

    Curtis – J’en ai rien à faire d’énerver Mina ! Bien au contraire, cela rend la chose bien plus drôle !

    Effectivement, je me plait à provoquer la Serdaigle. Je n’aime pas la façon dont elle parle de Montana mais au final cela ne nous empêche de plus ou moins bien nous entendre. J’aimerais bien qu’elle laisse Montana tranquille mais je ne considère pas Mina comme un réelle menace, j’ai peut être tort. Je pense qu’il ne faut pas trop que j’aille contre elle, si je ne veux pas lui donner des raisons de se déchaîner. La plupart du temps je la laisse parler. Quoi qu’il en soit, j’estime que cela ne rentre pas dans l’équation. Mes mains se posent sur le bas du dos de Montana, juste au-dessus de sa taille, je prends soin de respecter les frontières mais je ne veux pas qu’elle s’échappe.

    Curtis – Je suis désolé d’attirer l’attention sur toi mais au moins ce que l’on dit n’à rien avoir avec tes visions…ils parlent d’autres choses et ce n’est pas plus mal. Je ne pense pas être le principal de tes soucis.

    Je n’ai pas peur de nommer les choses telles qu’elles sont. Je sais que si elle réfléchis un plus loin, elle comprendra ce que je veux dire. Elle n’en voit peut être pas l’intérêt pour le moment mais j’ai confiance en son discernement. Je sais que ce petit jeu ne pourra durer éternellement mais pour le moment c’est ma façon à moi de veiller sur elle et je n’ai pas l’intention de changer de ligne de conduite. Lentement, je me redresse et fait basculer le corps de Montana, de façon à ce qu’elle se retrouve à califourchon sur moi. Mes doigts glisse sous son menton, amenant lentement son visage vers le mien. Je viens cueillir ses lèvres avec autant de passion et d’ardeur que précédemment, je sers son corps frêle contre le mien de façon à ce qu’elle puisse ressentir à quel point je suis la pour elle. Mes lèvres glissent sur sa nuque et remontent jusqu'à son oreille.

    Curtis – Si tes lèvres sont tous ce que tu m’offres et bien je m’en contenterai…Je pourrais t’embrasser…indéfiniment…

    Mon mal de tête à disparu, je me sens mieux. Je veux rester près d’elle, sa présence m’apaise. Montana n’est pas comme les autres et je doute qu’elle ait un jour conscience de l’être exceptionnel qu’elle est. Encore trop concentré sur ses défaut pour voir l’attendue de ses qualités. Je compte bien faire de mon mieux pour qu’elle trouve en elle ce que moi je peux y voir.




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Message par Montana D. Jones Dim 11 Avr - 12:48


J’entrepris de mordiller méthodiquement mes lèvres, sans cesser de dévisager Curtis. Je lui demandais sciemment de mettre un terme à ses approches, ses offensives, ses gestes équivoques envers moi, mais pouvais-je décemment exiger cela de lui ? Il ne me devait rien, sinon – je l’espérais du moins – du respect : et me respecter comme je l’exigeais passait, à mes yeux, par exaucer ce maigre souhait. Atterrée, j’observais son sourire se faire de plus en plus large à mesure que mes gestes et mes mouvements se déliaient, gagnant en assurance et en audace ; ne comprenait-il donc rien ? Pouvait-il se réjouir d’une intimité qui, si elle ne me rebutait plus tout à fait comme avant, continuait à me soulever le cœur tant elle était mensongère et ne menait nulle part ?
Car assurément nous n’étions ni des âmes-sœurs, ni même épris l’un de l’autre : en ce qui me concernait, je savais très précisément ce que je voulais – et qui – et ce n’était pas lui. Mais pouvais-je prétendre cela, quand je me délectais et me fondais dans son étreinte avec une aisance et un naturel qui me sidéraient moi-même ? Oui ; évidemment : c’était trop tôt, trop précipité à mon goût pour me permettre de me laisser aller de la sorte. Merlin, j’étais une bleue et argent : de ceux qui ne laissaient que trop rarement leurs sens prendre empire sur leurs actes, leur corps dominer leur esprit. J’étais aussi obstinée que déterminée, et l’insistance de Curtis à prendre ce qu’il voulait – fût-ce de simples baisers – sans mon accord formel m’exaspérait à un point que je n’aurais pas cru imaginable. J’adorais ce vil serpent, mais il m’arrivait parfois de le détester ; comment était-ce possible ? Comment pouvais-je imaginer que Cullen fût mon ami, sachant la présence indiscrète et dérangeante de cette attraction entre nous ?

Lasse et confuse, j’exhalais un profond soupir sans chercher à m’en cacher. Tout cela était tellement indistinct. Si j’aurais préféré qu’il ne s’offre pas à moi ? Oui, très certainement : je m’en apercevais à présent. Il sourit encore, et je sens bien qu’il ne me prend pas au sérieux : combien de fois a-t-il dû entendre pareils serments de la bouche de pauvres sottes ? Mais je ne suis pas n’importe quelle grue – et n’entends point être traitée comme telle. Ne peut-il comprendre que c’est un non définitif que je suis en train de lui opposer ? « Il m’en coûte dans un sens de te demander cela, mais … tu devrais cesser de te comporter ainsi avec moi. Tu attires l'attention sur moi, ce n'est pas bien … En plus … tu énerves Hidelsheim. » Il s’esclaffe, n’en ayant probablement rien à faire, mais ce n’est pas mon cas ! Son air provocateur me défie et cela m’insupporte. Je ne suis pas en train de plaisanter ! Bien sûr qu’une banale acceptation de sa part aurait été trop simple – trop facile – mais je m’attendais au moins à un minimum de considération. « J’en ai rien à faire d’énerver Mina ! Bien au contraire, cela rend la chose bien plus drôle ! » ‘Mina’, qu’il l’appelle. Je serre les dents, mes traits probablement crispés par la contrariété. Ils sont donc bien plus proches – intimes ? – que je ne me le figurais, et ce constat ne me ravit guère. Naturellement : pour lui qui se fiche de tout, tout cela n’est qu’un jeu ! « Pas pour moi ! » je lâche froidement. « On voit que ce n’est pas toi qui doit endurer ses insultes et ses charmants sous-entendus. » Voilà, c’est dit : comment le lui faire comprendre mieux que ça ? J’en avais assez qu’Hidelsheim me prenne pour sa petite amie et m’en veuille pour cela, assez également de passer pour cette fille facile que je n’étais pas parce que l’on supposait – au nom de banales rumeurs – qu’être cocufiée avec tout Poudlard était une chose que je tolérais parfaitement. Qui pouvait supporter ça ?

Ses mains glissant au bas de mon dos me semblent soudain tenailles, et je m’en déleste d’un coup de rein malavisé : elles retombent néanmoins dans l’herbe, et j’entreprends de décoller imperceptiblement ma silhouette de celle de Curtis. Je ne veux plus de ce corps-à-corps, soudain : peu importe ce qu’il en pense. « Je suis désolé d’attirer l’attention sur toi, mais au moins ce que l’on dit n’a rien à voir avec tes visions … ils parlent d’autre chose et ce n’est pas plus mal. Je ne pense pas être le principal de tes soucis. » Mais il n’en allégeait nullement le poids : bien au contraire, il semblait s’amuser à en ajouter d’autres comme un gamin empilant des petits cubes. Néanmoins, il y avait du vrai dans ce qu’il disait : au moins mes visions n’étaient-elles plus l’objet de toutes les conversations – pour le moment. Dans tous les cas, être au centre de l’attention générale de la plupart des commères de cette école n’était aucunement dans mes intentions : si je voulais protéger efficacement Tabatah et Adam, je me devais de rester discrète. Malheureusement, il m’était impossible de lui expliquer cela sans trahir le secret de ma meilleure amie. Ce n’était de toute façon pas parce que j’étais incapable de ne pas me faire remarquer que j’appréciais cela ; un peu d’ombre et de discrétion ne pouvait que me faire du bien. Cela lui était aisé, lui qui était habitué à être traité et considéré comme la prostituée de Poudlard ; en ce qui me concernait j’avais beau ne pas être populaire, j’entendais néanmoins véhiculer une autre image de ma personne.

Il se redresse soudain, me faisant basculer en arrière. Mes jambes glissent malgré moi, encadrant bien trop étroitement à mon goût sa taille solide. Ses bras m’enlacent et me serrent contre lui, ses doigts soulèvent mon menton rétif avant que ses lèvres n’emprisonnent les miennes. Il a beau se montrer doux, ardent et passionné, quelque chose ne va pas : je n’y suis plus, ce n’est plus pareil qu’il y a un instant. Ses lèvres jusqu’à mon oreille me semblent profanes et m’écœurent, je ne peux m’empêcher de le repousser : unique problème, la force inconnue dont je fais preuve touche à la violence réprimée. « Si tes lèvres sont tout ce que tu m’offres, eh bien je m’en contenterais … Je pourrais t’embrasser … indéfiniment … » Est-ce là tout ce qu’il a à me dire, de belles paroles qu’il a sans doute du répéter tant de fois à d’autres avec le même ton mielleux ? « Eh bien, pas moi ! » je réplique avec mauvaise humeur. Suivant mon emportement, je me remets debout et le plante là : m’éloignant de quelques pas, je fixe obstinément le soleil montant dans le ciel, ses rayons jouant dans le feuillage mordoré des arbres de la forêt interdite. « Je … je ne suis pas comme ça, je bredouille toujours sans le regarder, je ne te veux pas … pas de cette façon. Je n’ai pas envie – j’appuie sur ce dernier mot - d’avoir ton corps – comme tant d’autres. » Eh non : ma chair peut se montrer docile et conciliante, mon cœur et ma raison n’en conservent pas moins toute emprise sur le reste de ma personne. Je ne veux pas de lui, étonnant n’est-ce pas ? Une première sans doute pour le Serpentard …

« Je ne suis pas en train de jouer ! » assénais-je, courroucée, en me retournant vers lui. « Je ne suis pas ta petite amie – ni d’ailleurs une de ces marie-couches-toi-là qui t’ouvrent leurs cuisses en toute vulgarité sur simple demande. Non tu n’es pas irrésistible, et je ne te permets pas de me traiter comme elles ou d’autoriser les gens à le penser ! » Je perds mes mots, m’égare, m’énerve toute seule et tape du pied sans m’en rendre compte, mes yeux bleus lançant des éclairs. Toutes ces choses que je retiens depuis des semaines ressortent soudain pêle-mêle sur le dos du pauvre Curtis : c’est injuste, une part de moi s’en rend compte, mais je suis trop accablée soudain par ce trop-plein de choses qui ne vont pas pour m’en formaliser. Il tente de me montrer qu’il est là pour moi, et moi pauvre idiote ingrate, je l’envoie balader. Je croule sous le poids de ma propre bêtise et m’effondre sur le sol en tremblant, bras noués autour de mes jambes pour me protéger de je-ne-sais-quoi.

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Message par Curtis J. Cullen Mar 20 Avr - 15:07






    « Pas pour moi ! On voit que ce n’est pas toi qui dois endurer ses insultes et ses charmants sous-entendus. »

    Quel dommage que de perdre tant de temps et d’énergie à s’inquiéter de ce que peuvent dire ou penser les autres. La seule chose réellement importante devrait être d’avoir conscience de sa propre et véritable valeur. Je veux qu’on m’aime mais l’on peut penser de moi ce que l’on veut, je n’en ai rien à faire. J’ai besoin du regard des autres mais pas forcement de leur approbation et je me plait d’ailleurs à entretenir une large part des rumeurs qui circulent sur mon compte. Pour Montana, je sais que c’est différent. Elle n’a pas choisi d’avoir des visions et elle ne peut probablement pas lutter contre. Pourtant j’aimerais qu’elle comprenne que s’inquiéter de l’avis des autres n’est qu’une perte de temps. Ne voulant pas la mettre d’avantage sur la défensive, je ne vais pas trop loin dans mes propos. Je me contente d’effleurer le sujet mais je sais que j’aurai certainement tout loisir de lui exposer mes théories quand je le jugerai bon. Pour le moment, elle n’est pas prête et c’est bien pourquoi je dois continuer mon petit jeu. Si elle arrive gérer les rumeurs nous concernant, ce serait déjà un premier pas.

    Je sais que ma vision des choses peut paraître bien étrange pour certains et je ne suis pas convaincu que Montanta approuve mes intentions mais je suis convaincu qu’elles sont justes. Son corps semble vouloir m’échapper, son esprit est très clairement ailleurs. Peut être qu’une partie de mes paroles a fait son effet. Une fois encore, je constate combien j’aimerais savoir ce qu’il se passe dans sa tête…Il faut absolument que j’envisage d’étudier la Legilimencie ! Soit ! C’est sur Montana que je veux me concentrer et j’entreprends donc de la faire basculer et de tenter de lui voler un nouveau baiser. J’aurais du me taire, profiter en silence de ce qu’elle m’offrait car à la vue de la façon dont elle me repousse ; c’est bel et bien terminé.

    « Eh bien, pas moi ! » « Je … je ne suis pas comme ça, je ne te veux pas … pas de cette façon. Je n’ai pas envie d’avoir ton corps – comme tant d’autres. »

    Elle ne m’apprend rien mais cela me fait tout de même de la peine de l’entendre. J’ai beaucoup de mal à gérer le rejet et alors qu’elle me surplombe de toute sa hauteur, je reste planté la. Le sol me parait soudainement terriblement inconfortable mais je ne bouge pas. Elle ne me veux pas, pas de cette façon…Cela voudrait il dire que j’ai tout de même une place dans sa vie ? Un rôle à tenir dans son petit univers ? A notre façon, je suis convaincu que nous avons tout deux besoins l’un de l’autre. Peut être pas de manière évidente mais l’on peut s’apporter l’aide dont l’autre à besoin. Oh il y à beaucoup de chose qu’elle ne sait pas sur moi et inversement mais j’ai confiance en elle et je sais qu’elle peut avoir confiance en moi. Elle n’est pas prête de se débarrassée de moi et même si cela lui prend des années, je sais qu’elle finira par réaliser à quel point j’ai une haute estime de sa personne. J’affronte son regard avec une certaine appréhension, ce n’est pas dans mes habitudes.

    « Je ne suis pas en train de jouer !« Je ne suis pas ta petite amie – ni d’ailleurs une de ces marie-couches-toi-là qui t’ouvrent leurs cuisses en toute vulgarité sur simple demande. Non tu n’es pas irrésistible, et je ne te permets pas de me traiter comme elles ou d’autoriser les gens à le penser ! »

    Croit elle réellement que je la traite comme les autres ? Ou pire ! N’a-t-elle pas compris que je respecte toujours mes conquêtes. Je ne suis pas un salaud, je n’ai jamais forcé personne. Mon principal problème dans la vie est bien que je ne parviens pas à gérer mes sentiments. Je tombe amoureux bien trop souvent, ou du moins j’en suis persuadé. Mais je les ais aimé ! TOUS ! Et cela même si c’était pour une semaine, une journée, une nuit, une heure…Mes entrailles se serrent violemment au creux de mon ventre alors que je peux m’empêcher, l’espace d’un instant, de lui accorder un regard rempli de rancœur. Cela dit, cela me passe rapidement lorsque je la vois s'effondrée sur le sol. Je ne comprends plus rien ! Est-ce vraiment moi qui ai provoqué tout ça ? La culpabilité me prend d’assaut. Je ne supporte pas de voir une personne que j’aime souffrir et Montana n’y échappe pas. Qu’elle me traîne plus bas que terre, je n’en ai rien à foutre. Je suis la pour elle, c’est tout ce qui compte ! Laissant tout ego de coté, je rampe jusqu'à elle et pose ma main sur son épaule. Je pourrais l’enlacée mais je ne veut pas qu’elle puisse mal interprété mes gestes. Ma voix est nouée lorsque je me décide enfin à parler.

    Curtis- Je crois que tu te trompes…sur plusieurs points. De un je ne crois pas que tu est ma petite amie. De deux je te défie de trouver une seule personne dans ce château qui aie réellement à se plaindre en toute objectivité de la façon dont j’ai pu la traitée.

    Tanya ! Son visage me saute à l’esprit et je m’empresse donc de reprendre la parole.

    Curtis – Tanya est probablement aveuglée par d’autres problèmes…Je m’égare, ce n’est pas le sujet.

    Ma main glisse lentement dans le dos de Montana. Le geste est purement réconfortant mais je me perds dans mes propos. Me mordant la lèvre, je me laisse le temps de reprendre le fil de mes pensées avant de prendre le risque de m’exprimer à nouveau.

    Curtis – Je ne te veux pas de mal. Je te respecte plus que tu l'imagine et je croyais que toi plus que quiconque serait capable de voir ce que je suis vraiment. Même si moi j’ai parfois des doutes. Parce que moi je vois qui tu es Jones et crois moi tout ceux qui ne voient pas combien tu es merveilleuse sont des idiots. Je sais que mes paroles sonnent creuses mais tout ce que je fait…je le fait dans ton intérêt, pour ton bien…et cela même si ce n’est pas toujours évident.

    Un profond grognement s’échappe de ma gorge. Je ne sais pas si je suis capable de me faire comprendre et je sens que ma voix commence à me faire défaut. Je suis à nouveau confronté aux mêmes problèmes, on ne me comprend pas. On ne voit pas qui je suis…Sam, Tanya, Montana….tout les autres…Je sens une putain de larme naître au coin de mon œil et je la chasse aussitôt du plat de ma main. Mon seul refuge actuel est de sortir une clope. Je m’exécute, l’allume, laisse la nicotine envahir mes poumons…Je suis perdu.



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Message par Montana D. Jones Lun 26 Avr - 18:16


Je ne sais plus où j'en suis. Tout devient incompréhensible depuis l'attaque, comme si l'horreur de ces évènements me retombait soudain dessus à retardement. Comment des gens appartenant à ma maison, que je côtoyais pourtant jusqu'ici chaque jour dans ma salle commune sans trop les regarder mais que je savais présents, ont-ils pu commettre des horreurs pareilles ? Cela semble presque surréaliste, et j'ai du mal à concilier tout ça avec mes propres expériences personnelles. Dur d'être un adolescent, à ce qu'on disait, mais lorsqu'en plus on était doté d'un don de prémonition et que l'on vivait une période comme la nôtre, rien n'allait plus.

Peut-être étais-je dure, peut-être le Serpentard avait-il vraiment de l'estime pour moi ; mais si tel était le cas, pourquoi n'était-il pas d'accord pour me rendre service et me simplifier la vie ? « Ce n'est pas un simple caprice que je te demande, c'est un service. Je n'ai vraiment pas besoin de toute cette publicité en ce moment, et tu ne fais rien pour arranger les choses ... » tentais-je d'expliquer la tête dans mes mains, image vivante du désespoir. Pourquoi ne voulait-il pas m'aider ? Je n'en avais ordinairement rien à faire des rumeurs qui couraient à mon sujet, mais si je tâchais d'éviter une chose et une seule ces derniers temps, c'était bien d'attirer l'attention. Comme j'enviais parfois ces personnes si timides et discrètes que personne ne remarquait, qui pouvaient vivre leur vie et garder leurs secrets en toute tranquilité ! Ce luxe-là m'était interdit tant que Cullen persévérait dans cette voie. Il me jauge avec une appréhension inhabituelle et l'espace d'un instant, quelque chose en moi se sent brièvement désarmé mais, trop tôt, la colère et ce sentiment d'impuissance frustrante et crasse s'emparent à nouveau de tout mon être, accélérant mon souffle sur le coup de la colère.

Une idée me vient, pauvre inspiration sans doute croissant dans mon esprit avec une force accrue à chaque seconde. S'il n'est pas décidé à me venir en aide, je m'aiderais toute seule - et si pour cela il me faut lui exprimer que je ne veux plus le voir, ce n'est pas un problème. Pourquoi même ne l'ai-je pas fait plus tôt ? Cela n'aurait-il pas réglé une partie de mes ennuis actuels ? Oui, mieux vaut le faire dès à présent, tant qu'il est encore temps : tant que je ne me suis pas excessivement attachée à lui. M'éloigner de sa personne ne devrait pas actuellement m'être trop difficile : mieux vaut me résoudre à faire dès maintenant ce qui doit être fait. Sa main sur mon épaule me brûle presque à travers le fin tissu de mon chemisier : l'avantage des vêtements épais, c'est au moins de réduire ce genre de contacts. Mais au vu du temps - et de la nature tout à fait imprévue de cette rencontre - jamais je n'aurais songé à adopter une tenue plus épaisse et apte à dissimuler mes formes. Fixant obstinément le lac miroitant, je refusais de tourner le regard vers lui. « Je crois que tu te trompes ... sur plusieurs points. D'un, je ne crois pas que tu es ma petite amie - je levais les yeux au ciel. Me prenait-il pour une imbécile ? Bien entendu que je savais qu'il ne me considérait pas comme sa 'copine' au sens où l'entendaient beaucoup d'élèves de ce château : je n'étais de toute façon pas ce genre de filles et il était par trop infidèle pour que je me permette d'imaginer qu'il pût me considérer ainsi. Mais je n'aimais pas son attitude, ses gestes, sa manière de se comporter qui prêtaient à confusion. De deux, je te défie de trouver une seule personne dans ce château qui ait réellement à se plaindre en toute objectivité de la façon dont j'ai pu la traiter. » Je me retournais vivement vers lui et lui adressais mon plus beau sourire sarcastique. Tanya ? Toutes les personnes prétendant s'être faites voler ou dérober un objet personnel ou de valeur par lui ? Les exemples ne manquaient pas et quand bien même, là n'était pas la question. Je me moquais éperdument de combien et comment il avait traité les filles - et sans doute aussi les hommes, le connaissant - qu'il avait passés à la broche, je ne voulais simplement pas que l'on m'assimile à ces filles faciles.

Sa main glisse dans mon dos et je ne peux m'empêcher de me raidir, dégageant habilement ma colonne vertébrale en sinuant un peu sur place de gauche à droite. Je dénoue mes bras de mes genoux et m'assieds plus confortablement en tailleurs, les mains posés sur mon jean brun aux motifs indiens et aux perles colorées. Une profonde sérénité commence à m'envahir à présent que je sais ce que je dois faire. Mes iris posent calmement leur regard chocolaté sur la splendeur du lac, des montagnes alentours et sur la cime des arbres de la forêt interdite, tentant infiniment de trouer le ciel de leurs aiguilles. Il y a de la beauté et de la paix subsistant dans ce monde et dans tout ce qui nous entoure : même dans ce portrait incongru que nous formons, Curtis et moi. « Je ne te veux pas de mal. Je te respecte plus que tu l'imagines et je croyais que toi, plus que quiconque, serait capable de voir ce que je suis vraiment. Même si moi j’ai parfois des doutes. Parce que moi, je vois qui tu es Jones et crois-moi, tout ceux qui ne voient pas combien tu es merveilleuse sont des idiots. Je sais que mes paroles sonnent creuses mais tout ce que je fais … je le fais dans ton intérêt, pour ton bien … et cela même si ce n’est pas toujours évident. Les muscles de mes bras se tendent, activés par mes poings soudain serrés. « Tu ne me veux pas de mal ... tu n'as aucun problème pourtant à continuer à m'en faire indirectement. Tu sais pertinemment que ton comportement m'indispose et me met dans l'embarras - pas seulement vis-à-vis des sombres crétins qui colportent sur mon compte, mais vis-à-vis des élèves qui, dans l'ombre, ruminent leurs vengeances et leurs petites vexations contre Poudlard et ont fomenté cette fameuse attaque. En persévérant ainsi, en continuant à me pousser sans le vouloir dans ta zone de lumière et de popularité, tu me fais remarquer. Tu m'exposes, tu me mets en danger ! »

Ma tranquillité d'esprit vacille, et je m'aperçois soudain que je suis véritablement en train de l'enguirlander. « Encore, s'il n'y avait que moi , je souffle, mais il y en a d'autres, des gens que j'essaie de protéger de certaines choses, et que tu menaces aussi en t'obstinant à te comporter avec moi de manière plus ambiguë que ne le font les simples amis. Tu te dis altruiste, tu dis que tu veux apporter du plaisir aux gens mais ton insistance à me refuser ce juste et banal service est simplement égoïste », je lâche, telle une morsure mortelle dans la chair du Serpentard. Je l'observe en quête d'une réaction, décelant les larmes s'apprêtant à se déverser de ses yeux : quelque chose en moi fait mal, mais je décide de l'ignorer.

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Message par Curtis J. Cullen Mar 4 Mai - 18:52






    A présent, il m’est presque impossible de croire que quelques minutes plus tôt nos lèvres se caressaient. Ce baiser qu’elle m’a offert, il ne semblait pas forcer bien au contraire. Je ne suis pas fou, du moins pas au point d'avoir imaginé tout ça. Montana s’est elle-même montrée prise d’une ardeur que je n’aurais put soupçonnée jusque la. Ce baiser la, je ne lui ai pas volé. J’en aie fait la requête et c’est elle qui à accepter. Je n’ai pas rêvé !?! Non c’est impossible. Je peux me rappeler le goût de son baiser, le parfum de ses cheveux, sa peau tiède sous mes doigts. Oui, tout cela était bien réel mais cela me semble si lointain maintenant que je la sens se raidir au simple contact de la paume de ma main. Malgré toute la réticence que je peux ressentir face à ses réactions, je continue de lui exposer mon point de vue sans la moindre agressivité. Je ne supporte pas de la voir dans cet état mais malgré toute la bonne volonté dont je peux faire preuve, je sens bien que je ne suis pas au bout de mes peines.

    « Tu ne me veux pas de mal ... tu n'as aucun problème pourtant à continuer à m'en faire indirectement. Tu sais pertinemment que ton comportement m'indispose et me met dans l'embarras - pas seulement vis-à-vis des sombres crétins qui colportent sur mon compte, mais vis-à-vis des élèves qui, dans l'ombre, ruminent leurs vengeances et leurs petites vexations contre Poudlard et ont fomenté cette fameuse attaque. En persévérant ainsi, en continuant à me pousser sans le vouloir dans ta zone de lumière et de popularité, tu me fais remarquer. Tu m'exposes, tu me mets en danger ! »

    En …danger. Je ne suis pas certains de comprendre ce qu’elle veut dire. Je sais que ses visions lui en font voir de toutes les couleurs mais je ne vois pas en quoi mon attitude pose problème. Si quelqu’un la cherche ce n’est tout de même pas à cause de moi que cette personne va la trouver ! Il est difficile de passer inaperçu à Poudlard, certes nous sommes nombreux mais pas tant que ça. Une fois encore, je ne comprends pas. Mes sourcils se froncent, mes yeux fixent la pelouse. Suis-je réellement aussi responsable qu’elle veut le laisser entendre ? Est ce que je mets sa vie en danger? Je suis incapable de bouger, mon corps semble avoir cesser de fonctionner. J’inspire profondément mais ma gorge est si serrée que je ne parviens pas à laisser l’air emplir mes poumons.

    « Encore, s'il n'y avait que moi, mais il y en a d'autres, des gens que j'essaie de protéger de certaines choses, et que tu menaces aussi en t'obstinant à te comporter avec moi de manière plus ambiguë que ne le font les simples amis. Tu te dis altruiste, tu dis que tu veux apporter du plaisir aux gens mais ton insistance à me refuser ce juste et banal service est simplement égoïste »

    J’ai envie de me lever et partir. Si ce n’était pas Montana qui se trouvait en face de moi, je serai parti sans autre forme de procès. Je n’ai pas besoin de ça. Pas maintenant. J’ai eu ma dose avec Tanya, avec Sam…Je serre la mâchoire. Je ne suis pas venus à sa rencontre dans le but de me faire rabaisser une fois encore et cela juste après que je lui ai confié une partie de mes doutes. Je concentre toute mon énergie à refouler les larmes que je pourrais laisser couler autant par tristesse que par colère. Mon regard se fige sur les feuillages d’un arbuste bousculé par le vent et c'est avec ironie que je constate que je ne suis pas le seul à me faire malmener. Cependant, si je regarde au delà de la colère et de la frustration c’est la panique qui est le sentiment prédominent. Et si j’étais réellement un danger pour elle ? Je ne me le pardonnerais jamais si il lui arrivait quoi que ce soi par ma faute. Le sentiment de détresse qui grandit en moi m’oblige à poser les yeux sur elle. Je ne peux m’empêcher de la regarder comme si c’était la dernière fois que je la voyais. Je dramatise, je le sais, mais elle ne se doute pas de l’importance qu’elle à pour moi. Après un silence interminable, je me décide enfin à lui répondre.

    Curtis – Je ne comprends pas ! Sans moi l’attention est aussi tournée en partie sur toi, tu le dis toi-même. Et puis, il n’est pas difficile de trouver quelqu’un à Poudlard si on le cherche. Je ne comprends pas quel rôle je tiens dans tout ça. Personne ne passe réellement inaperçu ici. Tout le monde parle sur tout le monde. Je croyais que…

    Je me mords la lèvre, j’ai bien peur qu’elle interprète mal mes paroles car ce que je veux réellement exprimé ce n’est pas cela. le fond de ma pensée contiens un message bien plus important pour le futur de nos relations. Avant même de parler, je retire ma main de son épaule en signe de bonne volonté.

    Curtis – Je ne comprends rien mais quoi qu’il en soit ! Si tu penses que je te mets réellement en danger et bien je te promets de ne plus jamais t’embrasser en public…S’il le faut je ne t’adresserai même plus la parole ! Je dis bien en public !

    Oui car pour le pire comme pour le meilleur, Montana n’est pas prête de se débarrassée de moi. Je compte bien continuer de lui apporter mon soutien et mon affection. Tant qu’elle me laisse la chance d’être moi-même avec elle lorsque nous ne sommes que tout les deux et bien, je m’en contenterai. Je lui adresse un clin d’œil dans une tentative de détendre l’atmosphère. Je ne suis pas rancunier et je ne lui en veux déjà plus de la façon dont elle m’a parlé quelques instants plus tôt. Lorsqu’on me gifle, je serais capable de tendre l’autre joue !



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Message par Montana D. Jones Lun 10 Mai - 18:58


Je m'en veux d'être mauvaise, je m'en veux d'être acerbe, âcre et morose face à lui alors qu'il ne cherche qu'à ... m'aimer à sa façon ? Mais je ne veux pas de son amour, ou de cette brève illusion qu'il nomme ainsi : pour moi, l'amour n'est pas un panier de sucettes ou de bonbons que l'on distribue à qui en demande ou n'a jamais gouté aux sucreries de sa vie ; pour moi, l'amour est un sentiment exclusif et que je ne conçois que par un seul mot - fidélité. Curtis et moi n'allons pas ensemble, je le sais : nous sommes trop différents, trop peu similaires pour réellement nous entendre. Quelque chose pourtant me dit que nous sommes sûrement sexuellement très compatibles, comme me le laisse croire l'étreinte ardente et passionnée que nous avons partagée un moment plus tôt. Mes joues rougirent à cette pensée et je détournais résolument le regard, furieuse contre moi-même. Mais je ne peux m'empêcher de me remémorer avec précision la moindre sensation, la douceur de ses lèvres, son corps ferme et si délicieusement réel contre le mien : douce ivresse d'une exquise volupté dont j'ai été trop longtemps privée, je le sais. Secouant imperceptiblement la tête de gauche à droite pour dissiper ces songeries coupables, je me retournais finalement vers lui. Il ne semblait pas comprendre à quel point son attitude me menaçait - et, surtout, me déstabilisait - à quel point attirer l'attention sur moi pouvait être dangereux ces derniers temps. J'essayais de protéger des gens, mais s'il persistait à me projeter dans la lumière, il nous mettrait tous - Tabatah, Tradd, Kerr, moi-même - en danger de mort. Or au vu de l'urgence de la situation, me propulser droit sous le gros nez de Montgomery ou dans le collimateur d'Andrews était sans doute la pire idée qu'il m'ait été donné de craindre.

Je vois son visage pâlir, changer de couleur, ses lèvres buter sur un seul mot : 'danger'. Ses pupilles s'écarquillent, et c'est finalement une réelle inquiétude qui envahit ses iris bleutées. L'incompréhension se peint sur ses traits et je soupire : il n'est pourtant pas bien difficile, au vu des révents évènements et de tout ce que l'on peut bien raconter - vrai ou faux - sur mon Don, de faire le lien. Je refuse que parce que par sa faute je me trouve exposée au coeur de l'espace public de Poudlard et des conversations, je sois attaquée : je ne veux pas avoir à le rendre responsable s'il m'arrivait à moi ou à n'importe quel autre de mes proches quelque chose de dramatique, en liaison avec les troupes de Clyde. Comment lui expliquer pourtant que je peux me faire discrète, me fondre dans l'ombre et effacer toute trace trop visible de ma présence avec facilité, mais qu'il m'est parfaitement impossible de me camoufler si quelqu'un d'aussi ... visible et reconnu que lui, débarque à tout bout de champ pour m'embrasser à l'improviste ? Bien sûr que je serai remarquée - je le suis sans doute probablement déjà, par Quinn Harper. Néanmoins tout espoir n'était pas perdu, il me restait une chance : mais cette chance résidait dans le mépris absolu de Clyde Andrews pour les affaires publiques et sentimentales du petit peuple de Poudlard, et malheureusement, il n'était pas exclusivement entouré d'associaux et de réprouvés ... n'importe qui d'un peu ouvert aux autres - bien que cela semblait justement aller aux antipodes de ce qui caractérisait Clyde et les siens - pouvait à tout moment entendre dire que 'Cullen sort avec Montana Jones, tu sais, la barge qui se proclame voyante ...' Une petite enquête approfondie auprès de mes quelques amis assez naïfs ou peu méfiants pour leur offrir des informations me concernant sur un plateau, et ç'en serait terminé. Emerson et Tabatah seraient plus prudentes ; mais Tristan et Kerr, par exemple, étaient tout à fait à même de révéler innocemment les détails les plus cruciaux me concernant sans même penser à mal.

Mon argenté fronce les sourcils, fixant l'herbe verte à ses pieds avec une moue perplexe. Promenant machinalement mes doigts dans la végétation luxuriante du Parc, j'attendis tranquillement qu'il lève la tête et m'interroge. Il ne pouvait manquer de le faire après des paroles aussi chargées de sous-entendus. Je l'observe chercher son souffle, inspirer profondément pour imprégner ses poumons d'oxygène et ... retrouver son calme ? Je voudrais pouvoir apposer mes paumes sur ses joues fraîches, caresser doucement son visage à l'expression de martyr si nouvelle pour moi sur ces traits plus habitués au sourire et aux taquineries qu'à la vraie tristesse. Ses yeux s'emplissent de larmes, et quelque chose en moi casse comme du verre : ai-je jamais vu un homme pleurer devant moi ? Je n'en ai pas souvenir en tous cas, et voici que le premier à qui cela survient ... est le plus grand séducteur de l'école, affublé du ravissant sobriquet de 'traînée de Poudlard' par les plus mauvais. « Je ne comprends pas ! Sans moi l’attention est aussi tournée en partie sur toi, tu le dis toi-même. Et puis, il n’est pas difficile de trouver quelqu’un à Poudlard si on le cherche. Je ne comprends pas quel rôle je tiens dans tout ça. Personne ne passe réellement inaperçu ici. Tout le monde parle sur tout le monde. Je croyais que … »

Évidemment, il ne comprend pas ; ma main s'égare fugitivement sur sa nuque, y apposant une caresse légère du bout de mes doigts froids. Je me dois de lui faire comprendre, je ne peux lui demander ce que je suis en train d'exiger de lui sans qu'il n'en saisisse exactement les raisons. Je m'efforce d'adoucir ma voix, telle une amante expliquant à son amoureux que tout est terminé, mais je peine avec mes mots. « Justement, je tente d'expliquer maladroitement, je n'ai nul besoin d'attirer encore davantage l'attention sur moi, surtout quand il est essentiel que je me fasse la plus discrète possible. Je ne dois plus être remarquée, Curtis. Il faut que les gens oublient mon nom, oublient même pour la plupart que je vis dans ce château. Quant à trouver quelqu'un si on le cherche ... il est bien plus difficile de trouver quelqu'un dont on ignore le visage. Si les gens oublient ma présence et occultent mes traits, si je ne devient pour eux qu'une vague ombre discrète à la limite du champ de leur conscience, il sera plus difficile de les questionner à mon sujet ou de me dénicher dans Poudlard. En ce qui concerne ton rôle, il est très simple : tu es un projecteur. Tu es connu ici, tout le monde sait qui tu es ; si on me voit trop souvent à tes côtés, je finirais par être associée à toi et dès lors, je perdrais toute chance de me fondre dans la masse. »

Je l'observe se mordre la lèvre : sa main quitte mon épaule comme un oiseau qui s'envole, mais à regret semble-t-il. J'y vois toutefois un geste de bonne volonté, et je veux croire qu'il commence à coopérer. Insensiblement je me rapproche de lui, prête à retrouver à nouveau cette proximité qui m'a tant gênée il y a quelques minutes. « Je ne comprends rien mais quoi qu’il en soit ! Si tu penses que je te mets réellement en danger et bien je te promets de ne plus jamais t’embrasser en public … S’il le faut je ne t’adresserai même plus la parole ! Je dis bien en public ! » Je reste coite quelques secondes : c'est plus, tellement plus que ce que j'exigeais : je n'en attendais pas tant, loin de là et ne peux m'empêcher de sourire à ses derniers mots, avant de lui bondir joyeusement dans les bras pour le serrer contre moi, laissant derrière moi cette pudeur démodée qui présentement n'a plus lieu d'être. Doucement, j'appuie mes avant-bras sur son cou et le rapproche de moi : pressant son corps rassurant contre le mien, enfouissant mon visage dans son cou. Ma joue effleure sa peau lisse et douce comme le satin, les petits cheveux parsemant sa nuque me picotent le nez et j'ai envie d'éternuer. « Merci », je souffle doucement en m'écartant de lui, plongeant mes yeux chocolat dans les siens, si bleus.

Une goutte me tombe soudain sur le nez et, levant la tête, je ne peux m'empêcher de grimacer devant le ciel gris, sombre et nuageux et le vent glacé qui se lève. Je n'y avais pas prêté attention jusqu'ici, mais il semble que ç'en est terminé du temps radieux qui s'était levé sur la matinée. Je me levais précipitamment pour regrouper mes affaires et abriter ma cape ainsi que, surtout, mes livres de cours et mon parchemin de potions : trop tard. Un éclair zébra le ciel, accompagné quelques secondes plus tard d'un monstrueux coup de tonnerre qui parut éclater dans tout le parc. En quelques secondes seulement, la fine bruine qui s'était mise à tomber se changea en une averse torrentielle. Je jetais un coup d'oeil désespéré au long chemin pentu et serpentin menant aux massives portes d'entrée du château : inutile d'espérer me trouver au sec, je serais trempée bien avant et mes affaires avec elle - ma cape n'était pas étanche. Avisant une arche de pierre creusée dans un vieux mur, j'entraînais Curtis par la main dans cette direction et m'abritais avec lui, laissant mon regard errer sur les collines du parc et les montagnes au-delà baignées par la pluie. La surface du lac crépitait sous les gouttelettes, produisant une berceuse douce et relaxante. Ramenant mes épais cheveux bruns déjà humides sur mon épaule pour les sécher, je me rendis alors seulement compte de l'énorme proximité induite par l'étroitesse de notre abri de fortune : j'étais malgré moi presque collée à Curtis, sentant presque son souffle encore quelque peu chargé de vapeurs éthyliques buter contre mes lèvres. Détournant brusquement la tête pour échapper à la très nette sensation de chaleur qui envahissait mes joues, j'entrepris de détailler l'architecture sans le regarder, me pressant le plus possible contre la paroi pour éviter de mon mieux le contact entre nos deux corps. L'étreinte précédente m'avait passablement troublée, et moi-même je me rendais compte que je n'avais plus exactement les idées claires : je n'étais pas tout à fait sûre de savoir comment réagir si ... disons s'il se rapprochait plus.

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Message par Curtis J. Cullen Mer 26 Mai - 20:15








    Je suis complètement perdu et je ne m’en cache aucunement. En cet instant, il est possible de lire en moi comme dans un livre ouvert et il faut avouer que ce genre d’occasions ne se présente pas souvent. Miss Jones a le don de me désarmer, comme si avec elle, je n’avais pas besoin de faire semblant. Je ne suis pas convaincu d’avoir envie de savoir quel sort elle m’a jeté, je me complait simplement dans la simplicité de nos échanges car bien que nous soyons souvent en désaccord, il semblerait une fois encore que nous sommes capables de dialoguer. Je pense que Montana a saisi mon égarement, du moins c’est comme ça que j’interprète la main qu’elle pose dans ma nuque. Ses doigts froids contre ma peau me procurent un étrange sentiment de réconfort, j’inspire et me complait quelques instant dans cet position ou pour cette fois, c’est moi que l’on cajole et pas l’inverse. Je sens que Montana est prête à se montrer plus conciliante, je n’aurais de toute façon pas supporter bien longtemps qu’elle me rejette.

    « Justement, je n'ai nul besoin d'attirer encore davantage l'attention sur moi, surtout quand il est essentiel que je me fasse la plus discrète possible. Je ne dois plus être remarquée, Curtis. Il faut que les gens oublient mon nom, oublient même pour la plupart que je vis dans ce château. Quant à trouver quelqu'un si on le cherche ... il est bien plus difficile de trouver quelqu'un dont on ignore le visage. Si les gens oublient ma présence et occultent mes traits, si je ne devient pour eux qu'une vague ombre discrète à la limite du champ de leur conscience, il sera plus difficile de les questionner à mon sujet ou de me dénicher dans Poudlard. En ce qui concerne ton rôle, il est très simple : tu es un projecteur. Tu es connu ici, tout le monde sait qui tu es ; si on me voit trop souvent à tes côtés, je finirais par être associée à toi et dès lors, je perdrais toute chance de me fondre dans la masse. »

    Je suis ravi de constater qu’elle prend la peine de m’expliquer. Je ne sais rien dans les détails mais doucement un schéma se dessine dans me tête et certains visages m’apparaissent comme des évidences. Maintenant qu’elle a prit le temps de m’éclairer un peu, je me sens presque débile. Je suis tellement enfermé dans ma bulle pour le moment, je ne pense que à Sam. Je passe mon temps à coucher, à tenter de me trouver…une place. Savoir qui je suis ! Je dois absolument tenté de me tenir plus au courant et il m’est maintenant évident que je vais de mon coté agir dès que j’en aurais l’occasion. Si Montana ne veut plus avoir de nom, ni de visage dans ce château et bien je ferai de mon mieux pour l’aider. Le mieux est d’agir en secret et tant pis si elle ne voit jamais que c’est moi qui l’aide. Si elle veut se tapir dans l’ombre et bien, je ferai de mon mieux pour attirer toute la lumière sur moi ! Ce jeu est dangereux mais je n’en ai pas peur.

    J’ai l’habitude d’attiser les rumeurs et je n’ai pas mon pareil pour y mêler les autres. L’espace d’un bref instant, j’affiche un air quelque peu machiavélique mais je me reprends rapidement. Je ne veux pas éveiller les soupçons de Montana et ce n’est pas non plus le moment de lui poser plus de questions. Cette rencontre a déjà été suffisamment éprouvante sans y ajouter cela. Je sais ce que j’ai à faire, je me contente alors de lui faire une promesse que j’ai plus que l’intention de tenir. En public, elle n’aura plus à entendre parler de moi mais j’ai bien l’intention de passer tout de même du temps avec elle. Je compte donc multiplier nos rendez vous solitaire. C’est un danger pour elle aussi mais certainement moins grands que celui auquel je l’expose actuellement. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres mais il s’élargit bien rapidement lorsque je pu constater que Montana souriait elle aussi. Elle me sauta dans les bras et je ne perdis pas une seconde à lui rendre son étreinte en l’entourant de mes bras. Ma position fait que je perds l’équilibre sous le choc de cette étreinte presque brutale. Je me rattrape vaguement mais ce n’est pas moi qui la lâcherai !

    « Merci »


    Nos regards se rencontrent et je choisi de lui répondre par le biais de celui-ci. Elle peut aisément y lire que j’estime que c’est naturel, je ne peux concevoir de la mettre en danger. Rapidement le contact est rompu par une goutte de pluie qui atterrit sur le nez de Montana, lui tirant au passage une grimace des plus adorables qui ne manqua pas de me faire éclater de rire. Levant les yeux vers le ciel, je constate que rien de bon ne se profil à l’horizon. Montana a déjà bondit sur ses deux pieds et s’affaire à rassembler ses affaires. Je me contente de pencher la tête en arrière et de laisser les premières gouttes de l’averse ruisseler sur mon visage. Après la nuit que j’ai passée, cela ne peut que me faire du bien mais lorsque les gouttes s’épaississent, je choisi bien rapidement de me lever moi aussi et je n’ai pas le temps de faire quoi que ce soit d’autre que je sens la main de Montana se glisser dans la mienne. Je n’ai pas besoin de savoir ou elle m’emmène, je la suivrai n’importe ou et ce n’est donc pas notre but que je fixe mais bien sa chevelure qui s’agite alors qu’elle accélère le pas. Nous arrivons dans un espace exigu entre la roche, l’atmosphère est calme malgré les éléments qui se déchaînent et bien que je sois convaincu que la vue puisse être superbe, je ne parviens pas à détourner mes yeux comme aimanter par Montana.

    Nos corps sont proches bien que je devine qu’elle fait de son mieux pour réduire au maximum cette distance. Je ne sais pas trop comment je dois réagir mais je n’ai pas envie de m’en vexer, ce serait trop facile. Je pousse alors un soupir et me laisser aller à un rire discret. Ma main se pose sur la hanche de Montana et je l’attire lentement contre moi pour l’enlacée. Je cale sa tête contre mon torse et resserre légèrement mon étreinte. Mes lèvres effleurent son front…

    Curtis – Viens par ici ! Tu vas prendre froid ! Et ce n’est pas la première fois que je te prends dans mes bras alors je te préviens, ne joue pas l'offusquée.

    Je ricane à nouveau avant de pousser un soupir de satisfaction. Ce moment me plait, il à quelque chose d’intemporel, il est certains qu’il me fait du bien. Montana ne peut le voir mais j’affiche un sourire apaisé, un sourire de ceux que je n’ai plus vu sur mon visage depuis un bon moment. Un léger sentiment d’euphorie monte en moi et je me sens alors subitement d’humeur taquine. Elle à peut être découvert certaines facettes de moi aujourd’hui mais cela n’occulte en rien le reste de ma personnalité. Ma main glisse lentement sous le menton de la Serdaigle et je la dirige sans la contraindre, de façon à ce qu’elle me fasse face. Mon regard se plonge à nouveau dans le sien et je me lance.

    Curtis – Tu n’as rien dit en rapport avec le fait que je t’embrasse, lorsque nous sommes que tout les deux…

    Et sans lui laisser le temps de répondre, je scelle délicatement l’union entre nos lèvres.








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Message par Montana D. Jones Lun 14 Juin - 15:10

Je promène mon regard sur les collines martelées par la pluie et le ciel noir, orageux au-dessus de nous. Je suis soulagée de me sentir enfin comprise par Curtis mais n’ai plus désormais qu’une seule envie : retrouver les murs épais et faussements sécurisants du château. Durant quelques secondes, je me demande si, après ces quelques révélations pour le moins sybillines, Curtis a véritablement compris quelque chose et s'il va me venir en aide. J'ai bien besoin d'un appui supplémentaire, mais je ne suis pas certaine de vouloir l'encourager à mettre sa vie en danger. J'ai froid, soudainement, comme si la chaleur trop rare de ce soleil hivernal m'avait soudainement quittée. Une sensation de vide envahit tout mon corps, tel un gouffre béant s'ouvrant soudainement en moi : mes épaules commencent à trembler. J'avise soudain le regard du vert et argent posé sur moi, réalisant seulement maintenant qu'à aucun moment il n'a contemplé le paysage. Mes joues rougissent. Il éclate de rire, et je me demande soudain si j'ai réellement une tête aussi hilarante que cela. Ou sont-ce mes efforts maladroits pour éviter son corps qui provoquent son gloussement ?

Ses doigts aggripent ma hanche et je m'écroule soudain maladroitement contre son torse, mes mains appuyées sur la pierre encerclant son buste comme des barrières. Mon front se pose contre lui juste en dessous de sa gorge, puisqu'il est plus grand que moi d'une tête : à croire que j'ai le format idéal pour tenir ainsi serrée contre lui. Je me refuse à considérer plus avant cette affirmation et me tortille un peu, mal à l'aise dans cette posture. « Viens par ici, tu vas prendre froid ! Et ce n’est pas la première fois que je te prends dans mes bras alors je te préviens, ne joues pas l’offusquée. » L’offusquée ? Moi ?! J’ai bien envie de lui flanquer un coup de boule pour châtier son insolence, mais je risque davantage de me faire mal que d’être réellement efficace. Il relève soudain mon visage vers lui, et l’hésitation s’empare de moi : Merlin, que va-t-il encore faire ? « Tu n’as rien dit en rapport avec le fait que je t’embrasse, lorsque nous sommes que tout les deux … » Ah, non, pas encore ça ! Trop tard. À peine ai-je le temps de reculer précipitamment mon visage que ses lèvres traîtresses se scellent aux miennes, m’empêchant de respirer. Maudit serpent ! Je me détache de lui avec mauvaise humeur sitôt le baiser achevé et le plaque contre le mur, mes mains appuyées sur ses épaules maigrelettes.

« Ça, tu vas me le payer ... » je souffle d’une voix caverneuse. Mes paumes descendent soudain sur ses côtes avec vivacité et j’entreprends de le chatouiller frénétiquement. Sensible comme il a l’air d’être, il doit probablement craindre les chatouilles. Mais il ne me faut que quelques secondes pour m’arrêter : oh, il s’est bien tortillé un peu en laissant échapper de brèves exclamations, mais je le soupçonne plutôt d’y prendre ... plaisir. « Ah, c’est comme ça ... très bien, tu l’auras voulu. » Je laisse en plan mes affaires sous l’abri rocheux, saisis son poignet et l’entraîne sous la pluie battante, avant d’entamer une danse traditionnelle irlandaise. Après tout, je n’avais pas grandi en Irlande pour rien. Saisissant le bras du Serpentard, j’entrepris de tournoyer et virevolter avec lui. Mes cheveux seraient bientôt trempés, mais cela ne m’importait finalement guėre – eh quoi, ils finiraient bien par sécher !
Montana D. Jones
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Message par Curtis J. Cullen Lun 12 Juil - 21:15





    Sorry pour le retard >< (a)





    Le baiser que j’offre à Montana est brutalement interrompu par un accès de violence. La Serdaigle me plaque contre la paroi et je ne peux m’empêcher d’éclater de rire. J’aime la façon qu’elle à de se battre et de se rebeller sous ses airs fragiles.

    Ça, tu vas me le payer ...

    Je la défie du regard, l’un de mes sourcils remonte lentement et mes lèvres s’étirent en un sourie ambigu. Je sens les mains de Montana glisser sur mon torse et je devine aisément que ce n’est dans aucun cas une approche sensuelle. Ses doigts fins se mettent à torturer ma chaire. Je ne suis pas particulièrement chatouilleux mais je ris de bon cœur devant la mine qu’elle affiche. Je me tortille doucement, je ne suis pas certain de vouloir lui échapper et cela même sous la torture.

    Ah, c’est comme ça ... très bien, tu l’auras voulu. »

    Je ris à nouveau mais je fais l’effort d’afficher un faux air terrifié l’espace de quelques secondes. Je n’ai pas peur d’elle, pas de cette façon du moins. Toutes les difficultés que nous venons de rencontrées sont derrière moi, je ne suis pas rancunier, d’ailleurs je ne sais plus si c’est un défaut ou une qualité. Je hausse les épaules pour moi-même mais me focalise à nouveau sur ma camarade lorsque sa main fraîche encercle mon poignet. Quoi qu’elle fasse, je n’ai pas l’intention de lutter. Une impulsion suffit et je la suis sous la pluie. Nous avions voulu la fuir mais elle me fait du bien, surtout après la nuit que j’aie passé.

    Je remarque rapidement Montana qui exécute une danse des plus originales, je ris à nouveau. C’est bon de rire, sans réfléchir, de tout simplement se laisser aller, sans calculer. Je passe une main dans mes cheveux alors que mon rire s’estompe, il ne reste plus qu’un sourire. La Serdaigle s’approche de moi et sans me faire prier une fois encore, je me laisse aller à virevolter avec elle. Je me souvient de cette sensation que l’on recherche étant enfant et en tournant sur place pendant des heures jusqu'à en gerber s’il le faut. C’est comme une méchante cuite finalement ! La pluie fouette mon visage alors que je regrette cette innocence perdue à jamais. Moi ?!? Je la regrette ? Je souris à nouveau. Je me suis posé suffisamment de questions pour aujourd’hui et je commence à avoir très faim. Montana à un effet bénéfique sur moi, c’est indéniable et c’est pourquoi je ne pourrais tolérer qu’il lui arrive quoi que ce soit. Elle n’en à peut être pas pleine conscience mais si elle le veut elle à trouvé en moi, son ange gardien. Il y va de notre intérêt commun.

    J’interromps lentement notre danse et me précipite vers la grotte pour ramasser toutes nos affaires. Je n’ai aucune envie de mettre un terme à ce moment mais je ne veux pas laisser quoi que ce soit risquer de gâcher cette entente retrouvée. Je me précipite vers Montana et passe mon bras autour de ces épaules.

    Curtis – Je passe un très bon moment à subir ton châtiment mais il est temps de rentrer, je meurs de faim et je n’ai pas envie que tu risques la pneumonie.

    Délicatement je chasse du doigt une goutte perlant sur le bout du nez de la Serdaigle. Je ricane et entame la marche vers le château. Avant de retrouver la cohue des lieux, j’ai une dernière chose à lui dire…ou plutôt à lui rappeler.

    Curtis – Je te l’ai dit, tu peux compter sur moi. N’hésite pas, si tu as besoin de quoi que ce soit.

    Et alors que nous approchons de la grande porte, je lui rends ses affaires et romps le contact physique entre nous. C’est ma façon de lui montrer mon engagement. Je lui souris, sa présence me manque déjà.

    Curtis – Vas y avant moi.






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Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé) Empty Re: Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé)

Message par Montana D. Jones Ven 6 Aoû - 14:10

Je me sentais exaltée, plus glorieusement et intensément vivante que je ne l’avais été depuis fort longtemps. À quand donc remontait la dernière fois que j’avais réellement agi sur un coup de tête, sans réfléchir aux conséquences, pour le seul plaisir un peu fou d’agir impulsivement ? Ce genre de plaisir que les Gryffondor expérimentaient quotidiennement, ne m’était que rarement réservé. J’avais la fibre pour faire preuve de témérité et prendre mon destin en main, mais il m’aurait fallu pour cela prendre des risques, chose que j’avais longtemps redoutée. Je refusais pourtant d’être une pleutre de Serdaigle, aveuglée par son ego, comme Raven, ou que le moindre danger faisait trembler et se cacher, comme Dawn Bennett. Je ne me planquerais plus soigneusement derrière mes livres dans le vain espoir qu’ainsi la réalité ne m’exploserait pas en plein visage. J’étais partie prenante, actrice, non spectatrice des évènements qui se déroulaient autour de moi. Mes choix, seulement, détermineraient ce que serait mon futur. Bien sûr, j’avais encore du mal à envisager sous un angle serein certaines choses qu’il me restait à accomplir, mais ma victoire sur moi-même grâce à Emerson et ma conversation avec Curtis m’avaient rendue plus sereine. J’étais forte, déterminée, et méritais mieux que de me laisser balloter comme un vieux tissu par le cours des évènements.

Est-ce que je regrettais la tournure prise par ma ‘relation’ avec le Serpentard ? Non. Je n’avais qu’à décider au moment opportun, et à présenter de bonnes raisons, pour mettre un terme à notre jeu. Car ce n’était que cela : un jeu avec un homme bien, complexe certes – avec ce que cela entraînait de rumeurs, de défauts et de détracteurs – mais auquel il m’était possible de faire confiance. Était-ce aussi le cas pour d’autres ? Je l’ignorais, me satisfaisant de savoir que pour moi, il était Curtis, auquel je pouvais me fier sans craintes ni doutes. Que m’importait son honnêteté vis-à-vis d’autres, tant qu’il l’était pour moi ? La pluie ruisselant sur mon visage était une cascade fraîche, rarement il m’avait semblé par le passé avoir eu les idées aussi claires, le vent balayant mes cheveux en tous sens me tira un rire aux éclats, le chaos des éléments se déchaînant autour de nous ne me semblant qu’un agréable contraste avec la paix qui m’habitait – provisoirement, peut-être, mais n’était-ce pas bien assez par les temps qui couraient ? Cesser de réfléchir, simplement danser. Le vent, le clapotement de la pluie sur le lac gris acier, semblable aux yeux de Tradd Cooper.

La faim me taraude soudain, rappelant à ma mémoire le fait qu’il est probablement presque midi. J’ai faim, je songe en souriant. Non en fait, je suis affamée. De joie, de bonheur et d’éclats de rire, pour rompre enfin la grisaille et le voile funèbre abattus sur Poudlard. La main de Curtis quitte la mienne tandis qu’il court vers ses affaires, suivi de mon regard faussement boudeur. « Je passe un très bon moment à subir ton châtiment mais il est temps de rentrer, je meurs de faim et je n’ai pas envie que tu risques la pneumonie. » L’idée me vient qu’il n’a peut-être pas déjeuné ce matin, lorsque je me souviens de sa nuit agitée. J’en ris, lui ébouriffant au passage les cheveux. La pneumonie, moi ? Ben voyons, maladie de moldu bénigne, et puis j’ai une santé de fer. « Oui, chef ! » je braille en portant une main à mon front comme un brave petit soldat. Mais j’ai beau me moquer, sa sollicitude me touche et j’obéis, accomplissant chemin inverse vers les massives portes de bois. Agrippant dans la mienne sa main pendant, relâchée, au bout du bras passé autour de mes épaules, je trottinais sur le chemin du retour. Son doigt sur mon nez me tire une grimace enfantine tandis que la goutte d’eau s’échoue à terre, chassée. « Je te l’ai dit, tu peux compter sur moi. N’hésites pas, si tu as besoin de quoi que ce soit. » « Je m’en rappellerai », je réponds, insouciante. Mais je signifiais vraiment ce que j’ai dit : je m’en souviendrai. Il s’éloigne de moi, me tendant mes affaires que je récupère, me hissant sur la pointe des pieds pour déposer au passage un baiser sur sa joue. « Vas-y avant moi ». Je tourne les talons après lui avoir adressé un dernier signe de la main et m’éloigne d’un pas bondissant vers le grand escalier, grimpant les marches quatre à quatre tout en essorant mes boucles trempées.


Montana D. Jones
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Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé) Empty Re: Chantons sous la pluie... ou pas ; feat. Curtis (terminé)

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