Je vais tout faire pour que le futur se réalise |Lilou|
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Je vais tout faire pour que le futur se réalise |Lilou|
- Perché en haut d’un arbre, je réfléchis et me pose des questions… Cela fait plusieurs jours maintenant que les gens du futur sont passés et je ne suis toujours pas allé voir Lydie. J’avais eut envie de me précipiter vers elle après ce que j’ai appris, mais j’ai finalement préféré prendre tout mon temps, pour réfléchir. A ce que mon fils m’a dit, à ce que je devais faire pour récupérer celle que j’aime sans avoir à sortir mes poings contre Wilson-le-petit-fils-à-papa-détestable et à ce que je devais lui révéler ou non. Au début je voulais tout lui dire, mais plus j’ai réfléchi et plus j’ai été en accord avec ce que mon fils disait. Si elle doit mourir, alors c’est ainsi, à moi simplement de faire en sorte d’en profiter auparavant.
En me levant ce matin, j’ai finalement pris la décision d’aller voir Lilou. Il faut que je me rapproche d’elle, que je devienne le pilier de son existence. D’autant plus maintenant que je sais qu’elle n’est plus avec Wilson. Je n’ai jamais été autant inspiré que lorsque j’ai ouvert le parchemin de messagerie générale. Savoir qu’elle n’est plus avec ce troll version sorcière est un ravissement complet, surtout que ça me donne quartier libre pour retrouver celle que j’aime. Je dois mettre ma fierté de côté et revenir vers elle. Je sais que je n’ai fait que la bouder depuis trois mois, mais il faut que j’arrête tout ça si je veux que notre futur se réalise. Avec toute la grâce dont je dispose, je descends prestement de l’arbre et finis par atterrir au sol après une cabriole, en ouvrant grand les bras pour accueillir les applaudissements silencieux de mes spectateurs imaginaires. Bien vite cependant, je cesse mes singeries, pour réfléchir au meilleur endroit pour trouver ma belle et douce Lydie. Je jette pour cela un regard à ma montre et je suis étonné de constater qu’il est déjà l’heure du repas, voire même de la fin du repas. Mon ventre n’a pas réclamé son dû, preuve s’il en est de ma nervosité. J’ai moi-même instauré cette distance entre nous et j’ai maintenant peur de la voir rejeter mon envie de la voir, de lui parler.
Je me poste finalement devant la porte de la grande salle, dont les murmures incessants me parviennent. Mon esprit dérive, réfléchissant à la meilleure manière de lui parler, d’aller vers elle. Le plus simple serait d’aller la voir simplement, de lui demander un peu de son temps. Et c’est d’ailleurs la seule chose que je trouve convenable. Après tout, la nuit est en train de tomber et une petite balade au clair de lune me semble opportune pour renouer le contact. Je ne sais combien de temps je reste posté ainsi, mais le temps me semble passer très lentement. Je voudrais que tout arrive rapidement et je voudrais pouvoir lui parler sur le champ. Je dois cependant attendre encore quelques minutes avant de voir les premiers élèves sortir de la salle et encore d’autres pour ma chère Lilou ne sorte à son tour. Un sourire aux lèvres, je m’avance vers elle et ses amies, pour lui demander d’un ton chantant : « Bonsoir ma chère Lilou. Ca te dit une petite balade pour digérer ton repas ? » Je lui tends mon bras avec une galanterie à toute épreuve et elle ne met pas longtemps avant de le prendre. Mon sourire ne me quittant pas, je l’emmène finalement dans le parc, avant d’y respirer une grande bouffée d’air frais : « La soirée est magnifique tu ne trouves pas ? »
Nous faisons encore quelques pas, avant que je ne me stoppe finalement, sous un grand arbre aux branches tombantes. J’abandonne son bras, et grimpe à la branche la plus basse, sur laquelle je me poste, un instant pensif… J’aimerais l’emmener en haut de l’arbre, pour que nous puissions profiter de la lune se reflétant sur le lac, cependant, je sais que l’ancienne Lilou ne le ferait pas, et je ne suis pas sûr que celle là le fasse. Pourtant, je tends finalement la main, tout en lui demandant : « Tu viens avec moi Lilou ? Je t’aiderais à monter ne t’en fais pas. » Je la sens réticente, alors je me penche un peu plus, jusqu’à basculer, et me retrouver en cochon pendu juste à quelques centimètres de son visage : « Allez s’il te plaît, tu verras, c’est magnifique là haut. Et puis tu risques rien, tu es avec moi. » Je sais que ce n’est pas forcément un argument jouant en ma faveur, mais après tout, je sais que cette Lydie là m’aime beaucoup plus que l’ancienne, alors peut être que ça marchera. Je me redresse finalement, pour reprendre une position normale sur la branche et je tends de nouveau ma main. Je suis heureux et touché lorsqu’elle la prend finalement pour commencer à grimper. Il nous faut quelques minutes pour arriver, mais finalement j’avais raison, la vue est magnifique. Je me cale confortablement sur une branche, tout en laissant assez de place à la demoiselle pour s’installer en sécurité.
Pendant quelques instants, je ne dis rien, me contentant de fixer la lune qui apparaît progressivement. Je suis un peu désorienté face au tumulte de mes sentiments enfouis. Je n’aurais jamais cru qu’elle aurait accepté de me suivre et je suis certain au fond de moi que c’est la raison pour laquelle je suis si agité à l’intérieur. Ou peut être est ce parce que je suis heureux simplement. Le silence est total lorsque je reprends finalement la parole. « Alors comme ça tu n’es plus avec Wilson ? » Je n'ai pas pu retenir cette question, qui me brûle les lèvres depuis que je l'ai invité à faire un tour. J'ai besoin d'une réponse!
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Re: Je vais tout faire pour que le futur se réalise |Lilou|
S’il y avait bien une chose à laquelle je ne m’attendais pas c’est que Damon puisse m’attendre tout sourire à la sortie de la Grande Salle. Il semble que se soit moi qu’il soit venu voir qui plus est et je ne peux m’empêcher de m’interroger. Qu’a-t-il bien pu arriver pour le motiver à agir ainsi ? Je me pose d’autant plus de question lorsqu’il ,s’approche de moi, confirmant mes soupçons comme quoi, je suis bien la raison de sa venue ici et de son attente également.
« Bonsoir ma chère Lilou. Ca te dit une petite balade pour digérer ton repas ? »
Il me tend son bras tel un gentleman et après un rapide coup d’œil à mes amies qui le regarde étrangement – même si elles le connaissent, elles le regardent toujours ainsi – et me gratifient du même regard lorsque je saisi son bras sans même me faire prier, ni le faire attendre. Je le laisse nous guider tout simplement, calquant mes pas aux siens, ne sachant pas réellement où il m’emmène ni même ce qu’il me veut.
« La soirée est magnifique tu ne trouves pas ? »
J’hoche simplement la tête. Il a l’air à l’aise – comme toujours – mais pour ma part, c’est un tourbillon de question qui déferle en moi. Pourquoi être venu à moi ? Pourquoi m’emmener au dehors ? Cela fait tellement longtemps que nous ne nous sommes pas vu. Enfin je veux dire, réellement. Depuis près de trois moi, Damon semblait avoir voulu sortir de ma vie. Depuis qu’il m’avait avoué que lui et moi on avait… fait plus que s’embrasser avant que je ne perde la mémoire. Ce a été assez dur à encaisser, d’ailleurs je n’y crois toujours pas. Damon raconte souvent des mensonges, surtout à moi. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Peut-être que ça l’amuse, et moi ça devrait m’énerver ou au moins me blesser. Je devrais être ravie qu’il ait choisi de s’éloigner de lui-même, peu importe la raison mais la vérité est toute autre. Il m’a terriblement manqué durant ces trois mois. Je ne pensais pas que j’éprouverais ça. Après tout il me faisait un peu peur et puis il paraissait d’une telle perversité ! Mais malgré tout il m’a manqué. Je me suis sentie tellement seule sans lui. J’ai l’impression qu’il est le seul à réellement me connaître, qu’il est mon pilier, la seule personne sur laquelle je puisse me reposer même si elle ne parait pas forcément digne de confiance. Il me l’a dit lui-même. Mais il reste mon frère. Et même si le sang n’entre pas en compte, même si je ne peux même pas prétendre être sa sœur de cœur de part notre éducation commune puisque je ne m’en souviens pas, au fond de moi il y a ce lien. Un lien qui me rattache à lui, qui me pousse vers lui et c’est certainement celui d’une sœur pour un frère. Que pourrait-il être d’autre ?
Nous marchons encore quelques instants en silence avant qu’il n’abandonne mon bras et étrangement, j’ai froid. J’ai l’impression que ce simple contact réchauffait tout mon corps, c’est pourtant stupide. Il se met à grimper à un arbre et je le regarde faire, silencieuse. Je me demandais quand est-ce qu’il ferait du ‘Damon’… Il semble pensif et je n’ose pas le questionner sur ses pensées. Je n’ai pas osé le questionner tout court depuis qu’il m’a demandé de l’accompagner. Puis finalement, il me tend sa main d’un air qui se veut rassurant.
« Tu viens avec moi Lilou ? Je t’aiderais à monter ne t’en fais pas. »
J’ai toutes les raisons du monde de refuser ! Monter à un arbre, je n’en vois pas l’intérêt mais il y a aussi quelque chose au fond de moi qui me pousse à être réticente. Je ne crois pas que cela soit en rapport avec Damon mais j’hésite clairement et cela ne passe inaperçu à ses yeux. Il se penche un peu plus, adoptant une position quelque peu ridicule mais qui nous met bien trop face à face l’un de l’autre. Je peu sentir son souffle buter sur mes lèvres et c’est… dérangeant. D’instinct je fais un pas en arrière tandis qu’il essaie de me convaincre.
« Allez s’il te plaît, tu verras, c’est magnifique là haut. Et puis tu risques rien, tu es avec moi. »
Je sens qu’il désire que j’accepte sa proposition et je n’ai pas à cœur de le décevoir, aussi je fait fit de ce sentiment quelque peu désagréable et attrape sa main. JE peux voir combien cela lui fait plaisir et un sourire né sur mes lèvres face à cela. Comme promis il m’aide et je n’ai de cesse de regarder vers le haut pour voir jusqu’où il va m’emmener. Ce n’est pas si loin que ça mais comme il me l’a promis, la vue est superbe. Je tente de m’installer à ses côtés tout en fixant l’horizon.
« Alors comme ça tu n’es plus avec Wilson ? »
La question me tombe dessus comme un poids. Pourtant c’est bien moi qui le lui ai annoncé par parchemins interposés, cependant je ne pensais pas qu’il en parlerait. Qu’est-ce que cela peut bien faire au fond ? Pourtant, je prends le temps de lui répondre.
« Non. Lui et moi… c’était pas fait pour durer je crois. On est pas mal différent et il n’est pas du tout celui que j’imaginais. »
Loin de là même ! Les filles ont tendances à espérer tomber sur le prince charmant, moi je suis tombée sur le prince des égocentrique.
« Puis il n’y avait pas d’alchimie entre nous, pas d’étincelle. Les seules fois où on s’est embrassés, je n’ai rien ressenti. Je n’ai eu aucun picotement ou fourmillement agréable comme avec… »
Je détourne soudainement le regard et je me sens rougir. J’allais lui avouer que je préférais son baiser à lui que celui d’un autre garçon. Que le baiser de mon frère m’avait fait plus d’effet que celui d’un autre. C’est horrible n’est-ce pas ? Je ne veux pas qu’on s’attarde là-dessus. Je veux changer de sujet, je me sens trop mal à l’aise avec celui-ci et surtout gênée ! Alors ma bouche s’ouvre, sur un aveu dont je ne connais pas l’impact.
« Tu m’as manqué tu sais. »
Ma main se pose sur la sienne et j’appréhende sa réaction. Damon ne semble pas aimer que je l’approche de trop près ou même que je le touche, pourtant c’est bien lui qui a fait tout ça il y a peu.
« Pourquoi tu m’as évité tout ce temps Damon ? J’ai fait ou dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Si c’est le cas j’en suis désolée ! Je ne voulais pas te blesser. Tu es mon frère et tu es le seul avec qui je me sente moins… perdue. »
Ca avait besoin de sortir, ces questions qui me tourmentent depuis tant de temps maintenant… Je ne supporte pourtant pas plus son regard, comme dérangé par celui-ci, comme s’il pouvait lire en moi de ses prunelles si claires et qu’il apprenne des choses que je ne veux pas lui dévoiler. Mais c’est l’erreur que je commets, détacher mon regard du sien pour venir l’orienter vers… le sol. Bien que je sois assise, je chancelle de ma place et brusquement, comme par automatisme, je m’accroche le plus fortement possible à Damon. A sa taille je crois. C’est d’ailleurs le meilleur moyen de nous faire tomber tant j’ai été brusque et que j’ai du le surprendre, mais je l’ai été moi-même ! J’ai… le vertige ! C’était donc ça l’appréhension que j’avais tout à l’heure à l’idée de monter ?
« Damon je t’en supplie, fais-nous descendre. Je crois que je vais vomir. »
Ma voix tremble en même temps que tout mon corps. Est-ce qu’il le savait ? Savait-il que j’avais le vertige et a-t-il choisi de me jouer un tour ? Il en serait tellement capable.
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Re: Je vais tout faire pour que le futur se réalise |Lilou|
- « Non. Lui et moi… c’était pas fait pour durer je crois. On est pas mal différent et il n’est pas du tout celui que j’imaginais. » Pendant quelques secondes, je me sens… bien, heureux. Je meurs d’envie de lui dire que de toute façon, ses histoires ne dureront jamais puisqu’elle est faite pour moi, mais je m’abstiens. Ca ne serait bon ni pour elle, ni pour moi que d’aller trop vite. Alors je me tais, me contentant de fixer un point imaginaire à hauteur de mes yeux. « Puis il n’y avait pas d’alchimie entre nous, pas d’étincelles. Les seules fois où on s’est embrassés, je n’ai rien ressenti. Je n’ai eu aucun picotement ou fourmillement agréable comme avec… » Je tourne finalement la tête vers elle, un sourcil arqué d’étonnement. Elle aurait embrassé quelqu’un d’autre que lui ? Etrange, je n’ai pas le souvenir d’une autre histoire de la nouvelle Lydie et je détourne rapidement le regard, refrogné. Qu’est ce que j’avais imaginé ? Que parce qu’elle n’était plus avec Wilson elle tomberait dans mes bras comme si de rien n’était. Je me sens brusquement idiot… A ma colère naissante, je ne me rends même pas compte de sa subite rougeur, ni même de sa gêne. Sinon, j’aurais peut être compris ce qu’elle voulait dire par là…
Bien décidé à connaître le fin mot de l’histoire, j’allais l’interroger sur cette fameuse personne, cependant elle ne m’en laissa pas le temps, me coupant brusquement dans mon élan. « Tu m’as manqué tu sais. » Je la regarde avec des yeux ronds comme des soucoupes, avant de baisser les yeux sur sa main se déposant sur la mienne. Une douce chaleur se propage dans tout mon corps et je me sens brusquement bien… parfaitement bien. Je n’ai besoin de rien d’autre qu’elle, j’en ait une nouvelle fois la preuve. Je relève de nouveau les yeux vers le point imaginaire, avant de les fermer de contentement. Je me retiens à grand peine de la serrer tout contre moi. Je voudrais lui montrer combien elle m’a manqué elle aussi, cependant j’ai peur que mes gestes ne paraissent déplacés.
Je sais comment je suis et je fais un travail sur moi-même pour éviter d’être trop brusque avec elle, alors je garde le silence, jusqu’à ce qu’elle le rompe de nouveau : « Pourquoi tu m’as évité tout ce temps Damon ? J’ai fait ou dit quelque chose qu’il ne fallait pas ? Tu es sortie avec Wilson c’est tout ! Cependant je ne le dis pas à voix haute. Je paraîtrais comme le grand frère protecteur alors que je suis simplement jaloux. Si c’est le cas j’en suis désolée ! Je ne voulais pas te blesser. Tu es mon frère et tu es le seul avec qui je me sente moins… perdue. » Son frère ! Je ne suis pas son frère… Je ne l’ai jamais été, elle a tout fait pour et moi-même n’ai jamais voulu d’elle comme une sœur. Je suis immédiatement tombé amoureux d’elle, du haut de mes 7 années d’existence et à cause de ça, je ne l’ai jamais considéré comme ma sœur. Encore une fois, je voudrais lui répondre, seulement je n’en ait pas le temps. Brusquement, elle s’agrippe à moi comme si sa vie en dépendait, me déséquilibrant légèrement. Je ne m’y attendais pas, cependant je ne mets que quelques secondes à me raccrocher à la branche la plus proche, nous empêchant ainsi tous les deux de chuter. « Qu’est ce qui… Damon je t’en supplie, fais-nous descendre. Je crois que je vais vomir. » Vertige ? Elle aurait… le vertige ? Moi qui m’applique pourtant à tout savoir d’elle, voilà que j’ignore qu’elle a le vertige ?
Je me remémore soudain le passé, alors que je voulais la faire monter dans un arbre, ou dans un endroit en hauteur. Elle me prétextait toujours qu’elle trouvait ça immature, inutile… Mais elle avait simplement le vertige. Je me sens tellement con à l’avoir emmené là alors qu’elle a peur… « Lilou si tu veux que je te fasse descendre, il va falloir me lâcher la taille, que tu grimpes sur mon dos. C’est le plus facile pour moi ainsi que le moins risqué. » Je la fait lâcher prise lentement et remonte doucement ses mains vers moi pour déposer un baiser dans chacune d’elle pour la rassurer légèrement. D’un geste je lui montre la branche toute proche pour qu’elle s’y accroche quelques secondes, le temps que je me tourne sur ma branche pour lui montrer mon dos. « Vas y accroche toi à moi, je vais te faire descendre. » Elle s’accroche rapidement à moi et je me sens tellement bien que je me retiens à grand peine de rester plus longtemps sur cette branche. Cependant je la sais mal à l’aise, alors avec une facilité déconcertante, je redescend de l’arbre rapidement. Lorsque nous arrivons sur le sol et qu’elle me lâche, je me retourne vers elle, en passant ma main dans mes cheveux, d’un air gêné : « Je suis vraiment désolé… J’ignorais que… tu avais le vertige. Quand on était enfant, je croyais que tu ne voulais pas monter avec moi pour encore plus m’embêter, pour ne pas montrer le moindre intérêt pour moi, mais en fait tu avais une bonne raison… »
J’ouvre des yeux ronds lorsque je me rends compte de ce que je viens de dire. Je n’ai pas fait attention, à mes paroles, trop gêné pour réfléchir à d’autres excuses. Je détourne brusquement les yeux, furieux contre moi-même d’en avoir autant dit. Elle ne doit pas savoir ce qu’elle a été dans le passé, elle ne doit pas savoir quelle peste elle était, ni à quel point elle a pu me faire souffrir. Brusquement, je tourne de nouveau le regard vers elle avant d’ajouter : « Ne fais pas attention à ce que je raconte, c’est n’importe quoi… » Je lui lance un grand sourire charmeur, bien qu’intérieurement je ne fais qu’espérer une chose, qu’elle passe à autre chose sans relever ce que je viens de dire. C’est donc avec un naturel déconcertant que j’essaye de changer de sujet : « Au fait, c’est qui la personne qui t’a tellement fait vibrer que Wilson est parti au placard ? » Je contrôle avec peine les accents de jalousie dans ma voix. Je veux savoir qui c’est, cependant je redoute aussi sa réponse. Aurais-je un nouvel obstacle à mon futur parfait ?
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Re: Je vais tout faire pour que le futur se réalise |Lilou|
Il est autant surpris que moi par mon brusque changement de comportement et le fait que je m’accroche ainsi à lui. Quoi de plus naturel. Nous étions en train de parler normalement –pour une fois- et la seconde suivante je m’accroche à lui comme si ma vie en dépendait et en le suppliant de me faire descendre d’un endroit auquel j’ai moi-même accepté de monter de mon plein gré. Mais grâce au ciel, Damon ne tarde pas à réagir.
« Lilou si tu veux que je te fasse descendre, il va falloir me lâcher la taille, que tu grimpes sur mon dos. C’est le plus facile pour moi ainsi que le moins risqué. »
Je secoue de gauche à droite la tête, c’est le seul endroit de mon corps que je puisse encore bouger de toute façon. Je refuse de le lâcher, il est mon pilier. Les yeux résolument fermés, je serre un peu plus sa taille. Si je le lâche, je tombe, ce n’est pas plus compliqué que ça. Damon semble avoir compris mon problème et me fait de lui-même lâcher prise, déposant un baiser dans chacune de mes mains, ce qui ne me rassure pas pour autant mais ne fais au moins ouvrir les yeux ce qui me permet de voir la branche qu’il me désigne. Elle me parait tellement loin… mais je n’ai pas d’autre choix et je ne sais pas si c’est lentement ou rapidement que je m’y accroche, ce que je sais par contre, c’est que tout mon corps en tremble encore.
« Vas y accroche toi à moi, je vais te faire descendre. »
Il me présente son dos et à une vitesse incroyable que je me love contre lui en me pendant à son cou. Je ne veux plus jamais le lâcher, plus jamais de la vie ! Pourtant c’est ce que je fais lorsque nous atteignons d’une façon extrêmement rapide le sol – bien que cela m’est semblé assez long et périlleux de par ma peur. Damon lui, ne fanfaronne pas non plus. J’avais pensé qu’il se moquerait quelque peu de ma peur, ou qu’il en était au courant et qu’il avait voulu un mauvais tour. Mais ces suppositions me quittent à l’instant même où je le vois passer cette main dans ses cheveux et où apparaît sur son visage toujours si lisse ou habité d’un masque facétieux, un air… gêné.
« Je suis vraiment désolé… J’ignorais que… tu avais le vertige. » Moi non plus je ne le savais pas. C’est pourtant le genre de chose que l’on sait sur soit non ? Les larmes montent à mes yeux tellement je me sens faible et perdue de tout ignorer de moi-même. « Quand on était enfant, je croyais que tu ne voulais pas monter avec moi pour encore plus m’embêter, pour ne pas montrer le moindre intérêt pour moi, mais en fait tu avais une bonne raison… »
Je le regarde fixement, alors que lui-même semble surpris par ses propos, à croire qu’il n’avait pas l’intention de les dévoiler. Je ne comprends pas pourquoi. Cela ressemble à une sœur enquiquinant son frère comme tant d’autre. Des souvenirs d’enfants. Des souvenirs qu’il a et pas moi… Mais il n’a vraiment pas l’air content d’avoir lâché ça et je ne comprends pas pourquoi.
« Ne fais pas attention à ce que je raconte, c’est n’importe quoi… »
« Non, raconte ! » Dis-je en me rapprochant de lui et en attrapant un bout de sa chemise. « J’aimerais tant savoir à quoi on jouait, si tu me cachais mes affaires et toutes ces sortes de choses ! »
Je sais que la dernière fois qu’il a été question de ça, il m’a dit de ne pas lui poser de question sur notre passé ou il me mentirait. Il n’en a pas exprimé la raison, mais semblait déterminé. Pourtant me voilà à lui poser ces mêmes questions car en une petite phrase anodines, les larmes de frustrations ont disparu de mes yeux. Mais je sais déjà qu’il ne me répondra pas.0 Son grand sourire charmeur me répond à sa place.
« Au fait, c’est qui la personne qui t’a tellement fait vibrer que Wilson est parti au placard ? »
J’ouvre la bouche pour la refermer aussi sec. Il n’a pas compris tout à l’heure ?
« Et bien… je n’ai embrassé que deux garçon depuis la rentrée et… »
Je me triture les mains, mes joues sont rouges et je le regarde de temps à autre en biais avant de lancer,
« Ne m’oblige pas à le dire Damon… c’est assez malsain comme ça sans que je l’avoue à voix haute. »
Malsain. Oui, c’est le mot. Comment qualifier autrement ce que nous avons fait ? Un frère et une sœur, même sans liens de sang. Nous avons tout de même les mêmes parents ! Nous avons été élevés comme frère et sœur – même si je ne m’en souviens pas et qu’il pourrait être un garçon ordinaire à mes yeux – enfin c’est malsain, voilà tout !Et il y a pire encore… quelque chose qu’il m’a avoué et dont je ne connais pas l’exacte vérité. Pourtant je dois la connaître à tout prix, il en va tout de même d’une certaine partie de ma santé mentale.
Je fais un pas en arrière, et je m’assoie au sol. Silencieuse dans un premier temps, je regarde le paysage qui s’offre à moi. Je tourne mon regarde vers Damon et avec un léger sourire, je tapote la place à mes côtés pour l’inviter à m’y rejoindre et mon regard se perd de nouveau vers l’horizon. Ai-je vraiment envie de connaître la réponse ? Quelle sera ma réaction, quelle qu’elle soit d’ailleurs ? Serais-je soulagée ? déçue ? effrayée ? dégoûtée ? Il n’y a qu’un moyen de le savoir.
« Damon… La dernière fois, tu m’as dit quelque chose… Est-ce que c’est vrai que toi et moi on a… fait plus que s’embrasser avant que je ne perdre la mémoire ? »
Voilà, c’est dit ! Et maintenant que c’est fait, je ne peux pas empêcher le flot de question qui en découlent.
« Est-ce qu’on a couché ensemble ? On l’a fait plusieurs fois ou c’est arrivé qu’une fois ? Est-ce que tu crois que j’aurai pu essayé de me lancer le sortilège Oubliette parce que je m’en voulais de ce qu’on avait fait ? »
Il y a des accents de désespoirs dans ma voix. J’essaie de savoir, de comprendre. Aurais-je finalement été rongé par tant de culpabilité et de dégoût par moi-même que j’aurai tenté d’effacé nos rapports intimes de ma mémoire et que j’aurai loupé le tout ?
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Re: Je vais tout faire pour que le futur se réalise |Lilou|
- « Ne fais pas attention à ce que je raconte, c’est n’importe quoi… »« Non, raconte ! J’aimerais tant savoir à quoi on jouait, si tu me cachais mes affaires et toutes ces sortes de choses ! » Je baisse les yeux lentement vers ma chemise qu’elle tient désormais et je retiens une légère grimace face à ses demandes. Cependant je suis bien décidé à ne pas lui répondre et même pire, je vais changer de sujet avec un naturel déconcertant. « Au fait, c’est qui la personne qui t’a tellement fait vibrer que Wilson est parti au placard ? » « Et bien… je n’ai embrassé que deux garçon depuis la rentrée et… » Et le deuxième c’est moi. Bon sang ! Comment ais-je pu passer à côté tout à l’heure ? Certainement parce que je me suis immédiatement dit que ça ne pouvait pas être moi et parce que j’étais en colère contre le vibreur en plastique recyclable. Je ne peux retenir un léger sourire victorieux, je me rends compte finalement que ça ne sera peut être pas si dur de la faire flancher en ma faveur et que le futur se réalisera peut être bien plus vite que prévu. « Ne m’oblige pas à le dire Damon… c’est assez malsain comme ça sans que je l’avoue à voix haute. » Malsain ? J’arque un sourcil étonné. Elle trouve ça malsain… Je ne suis pas vraiment certain de comprendre pourquoi. Certes, elle pense que l’on a été élevé en parfaits frères et sœurs, mais quand même, nous n’avons pas le même sang, nous ne sommes liés que parce que mes parents l’ont adoptée, mais c’est tout.
Mes réflexions m’emmènent loin et je ne remarque que plus tard que Lydie s’est assise et qu’elle fixe un point devant elle, comme moi. Je la regarde pendant quelques secondes, un sourire flottant sur mes lèvres. Je voudrais que le temps s’arrête et que je puisse la regarder comme ça pendant des heures et des heures. Elle bouge cependant, m’invitant à m’assoir tout près d’elle. J’hésite un peu, la proximité que l’on a pu avoir plus tôt m’ayant déjà pas mal ébranlé. Je me meurs d’être aussi près d’elle sans pouvoir lui faire tout ce qui peut me passer par la tête. A vrai dire, je voudrais déjà l’avoir convaincue et pouvoir profiter d’une vraie relation avec elle. J’ai encore beaucoup à faire pour l’avoir enfin, alors je m’approche lentement d’elle et m’assoie avec élégance juste à côté d’elle. Elle détourne de nouveau le regard vers le lointain, alors qu’en moi bouillonne une foule de sentiments distincts et différents. Je voudrais passer mon bras sur son épaule et la rapprocher de moi. Je voudrais l’embrasser jusqu’à la faire gémir. Je voudrais lui crier mon amour. Cependant je ne fais rien de tout ça, me contentant d’attendre et de faire taire mes pulsions. « Damon… La dernière fois, tu m’as dit quelque chose… Est-ce que c’est vrai que toi et moi on a… fait plus que s’embrasser avant que je ne perde la mémoire ? Est-ce qu’on a couché ensemble ? On l’a fait plusieurs fois ou c’est arrivé qu’une fois ? Est-ce que tu crois que j’aurai pu essayé de me lancer le sortilège Oubliette parce que je m’en voulais de ce qu’on avait fait ? »
Je me relève brusquement, avant de reculer de quelques pas. Merlin ! Elle me pose la question que je redoute le plus, pire elle s’accuse même d’avoir elle-même lancé le sort contre elle, pour m’oublier. Je ris jaune quelques secondes, avant de lui répondre d’un ton acide, bien que j’ai essayé de mettre une pointe d’humour aussi : « Si tu veux m’oublier, je peux très bien disparaître de ta vie aussi. » Je pousse un profond soupir avant de reprendre d’un ton un peu plus léger. « Excuse-moi. » Je m’accroupis à quelques mètres d’elle, après avoir passé ma main devant mes yeux. J’ai une désagréable sensation de malaise et je ne sais pas quoi lui dire. La vérité la détruira sûrement et je ne veux pas lui avouer ma faute. Je sais pourtant qu’elle mérite de tout savoir, mais je sais aussi qu’elle ne voudra plus me voir si elle apprend avoir perdu la mémoire par ma faute, pire si elle apprend que j’ai voulu lire dans ses pensées pour savoir ce qu’elle pensait réellement de moi. Pour me donner le temps de la réflexion, je sors une sucette de ma poche, pour l’enfourner bien vite. Je réfléchis encore quelques secondes en fixant un point vague au dessus de la tête de Lydie, avant de reprendre finalement la parole.
« Nous avons couchés ensemble, tu ne t’es pas effacé la mémoire, nous ne l’avons fait qu’une seule fois… » Je remets brusquement ma sucette dans la bouche, un air contrarié sur le visage. Cependant, je la sors de nouveau, reprenant d’un ton sombre. « Lydie, je t’ai menti tu sais… Je ne voulais pas te voir redevenir la Lydie qui me détestait alors je t’ai menti… Ce que je t’ai dit tout à l’heure… Je croyais que tu refusais de monter dans les arbres pour me faire chier, ou même trouver une nouvelle excuse pour que mes parents m’engueulent. Tu n’as jamais eut confiance dans l’amour de mes parents ou même le mien. Tu as toujours pensé que je voudrais t’évincer de la famille, que je ne voudrais pas de toi. Nous avons fait de la vie de l’autre un enfer, sauf cette nuit là… Celle où nous avons couchés ensemble, la veille de ta perte de mémoire. » J’hésite quelques instants, avant de me relever brusquement. J’ai pris ma décision, aujourd’hui, je lui dis la vérité. Je pense que c’est le mieux pour notre future vie de couple. « Je… ne suis pas totalement étranger à ta perte de mémoire. Mais je te promets que je vais réparer ça, je te promets de te rendre toute ta mémoire et d’essayer de me faire pardonner. » Voilà, je lui ai tout dit. Je n’en avais pas vraiment l’intention, pourtant j’en ai assez de lui mentir. Je suis un menteur hors pair, je l’ai toujours été, cependant avec elle, cela me fait toujours un mal de chien et un mensonge aussi long me rongeait de l’intérieur. « Je suis désolé… »
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Re: Je vais tout faire pour que le futur se réalise |Lilou|
Je craignais que mes questions n’amènent qu’un rire de sa part, qu’une nouvelle pirouette afin de ne pas y répondre, mais il se relève brusquement, comme choqué par ce que j’ai pu dire. Je le regarde avec une certaine surprise dans les yeux, je ne m’étais pas attendu à ce qu’il réagisse de cette façon. Damon semble toujours avoir le contrôle de la situation, de lui-même, et là il semble perdue quelques secondes et pris au dépourvu. Il rit finalement mais cela n’a rien des rire joyeux ou comédiens dont il a le secret, c’est jaune, amère, et je me demande ce qui peux amener de tels sentiments en lui.
« Si tu veux m’oublier, je peux très bien disparaître de ta vie aussi. »
Non ! Bien sûr que non, je ne désir en aucune cas l’oublier. Je suis même prête à le lui crier haut et fort. C’est mon frère, la personne dont je me sens la plus proche dans cette école et même ailleurs, son absence, son recule m’ont prouvé à quel point il était important et qu’il avait pu me manquer, alors non, je ne voudrais très certainement pas l’oublier. Peut-être juste, cette chose que nous avons fait tous les deux et qui me semble immorale. Si elle me le parait aujourd’hui, il devait en être de même avant et cela expliquerait que j’ai pu moi-même me lancer un sortilège d’Oubliette afin d’effacer ma propre culpabilité. Mais je n’ai pas le temps de dire à Damon combien que refuse l’oublier, ou qu’il s’arrange pour quitter ma vie, il me devance tant je suis partie dans mes pensées et ses accents sont tout autre.
« Excuse-moi. »
Le soupir qu’il a poussé tout juste avant cela me prouve la lassitude, peut-être même le fardeau qui pèse sur ses épaules, mais je ne sais pas quoi, pas encore, et j’aimerai le découvrir pour l’en soulager ne serait-ce que quelque peu.
Il s’accroupi finalement non loin de moi et comme toujours, il sort une sucette de sa poche et l’a met dans sa bouche rapidement. Une petite moue contrariée fait son apparition sur mon visage. Je n’aime pas lorsqu’il joue avec ses sucettes, j’ai toujours l’impression qu’il se moque de moi ou qu’il trouve un moyen pour prendre son temps pour me répondre, pour avoir une excuse afin de réfléchir à ce qu’il pourrait bien me dire en retour. Mais enfin il enlève la sucrerie de sa bouche et mes yeux fixent ses lèvres dont elles éttendent des réponses et pourtant, si encore une fois il me sort une quelconque sottise comme souvent, je sens que je ne vais pas le supporter.
« Nous avons couchés ensemble, tu ne t’es pas effacée la mémoire, nous ne l’avons fait qu’une seule fois… »
Il ne ment pas. Je le vois à l’air contrarié sur son visage, me dire ceci lui coûte, mais il l’a fait. Maintenant c’est comment je dois le prendre le véritable problème. J’ai… couché avec mon frère. Bon, ce n’est pas réellement mon frère, mais tout de même ! Je me rassure en me disant que ce n’est arriver qu’une seule et unique fois mais ma théorie selon laquelle la culpabilité m’aurait poussé à m’effacer moi-même la mémoire s’envole avec les paroles de Damon. Pourtant, lui si peu loquace en temps normal continu, m’avouant plus encore que je ne l’aurai cru et ne me laissant pas dans ce flou perpétuel dans lequel il avait pris l’habitude de m’abandonner.
« Lydie, je t’ai menti tu sais… Je ne voulais pas te voir redevenir la Lydie qui me détestait alors je t’ai menti… Ce que je t’ai dit tout à l’heure… Je croyais que tu refusais de monter dans les arbres pour me faire chier, ou même trouver une nouvelle excuse pour que mes parents m’engueulent. Tu n’as jamais eut confiance dans l’amour de mes parents ou même le mien. Tu as toujours pensé que je voudrais t’évincer de la famille, que je ne voudrais pas de toi. Nous avons fait de la vie de l’autre un enfer, sauf cette nuit là… Celle où nous avons couchés ensemble, la veille de ta perte de mémoire. »
« Tes parents… » Je murmure à voix basse plus pour moi que pour lui. Je comprends quel devait être mon sentiment d’insécurité à l’époque. Se sont ses parents, et non les notre, c’est du moins ainsi qu’il le voix. Je ne suis pas vraiment leur fille, je ne suis pas vraiment sa sœur… C’est d’ailleurs ce qu’il dit. Nous avons fait de la vie de l’autre un Enfer. J’ai du être une véritable peste pour qu’il me mente et cherche à tout prix à ce que je ne redevienne pas celle que j’ai été.
Mon regard s’égare quelque peu dans le vague perdue dans mes pensées profondes alors que Damon se relève de nouveau et c’est sa voix qui attire mon attention.
« Je… ne suis pas totalement étranger à ta perte de mémoire. Mais je te promets que je vais réparer ça, je te promets de te rendre toute ta mémoire et d’essayer de me faire pardonner. Je suis désolé… »
Pas étranger ? Pas étranger ! Cela veut-il bien dire que si j’ai perdu mes souvenirs, c’est en partie de sa faute ? Je me lève à mon tour brusquement, lui faisant face, une expression indéchiffrable sur le visage.
« Damon, quelque soit ton implication dans cette histoire… » N’importe qui l’aurai giflé, lui aurai hurlé dessus, insulté et j’en passe, mais au lieu de ça, je prends une profonde inspiration comme pour me forcer à me contenir et à me calmer car au fond quelques chose gronde en moi mais je sais que je ne veux pas que ce se soit ça qui prenne le pas sur tout le reste. Non, je sais ce que je veux lui dire. « Je te pardonne. » Je pousse même le bouchon jusqu’à me rapprocher de lui et le serrer délicatement dans mes bras pour le rassurer. C’était donc ça ce qu’il semblait cacher et qui lui pesait autant ! Cette culpabilité d’être en partie responsable de la perte de ma mémoire. Je n’ai pas besoin d’en savoir d’avantage, c’est suffisant, il y a d’un coup, bien moins de zones d’ombres au tableau.
Je me détache de lui mais à passage, je lui arrache sa sucette de la bouche, un sourire espiègle aux lèvres, cherchant à dédramatiser la situation quelque part.
« Mais tu me le revaudra ! » Je lance avec un peu trop d’aplomb prouvant ma comédie et je m’empresse de mettre sa sucette dans ma bouche, provocation amicale sachant qu’il ne donne à personne ses sucrerie fétiche. Je lui lance même un petit clin d’œil amusé, mais je retire bien vite le bonbon coincé entre mes lèvres et je lui attrape la main.
« On cherchera ensemble, d’accord ? A nous deux on devrait trouver plus facilement. A moins que tu n’es pas vraiment envie de passer autant de temps avec moi… »
Je me rassoie dans l’herbe fraîche et ma main n’ayant pas quitté la sienne, je l’oblige à me suivre. Je garde sa main bien serrée dans la mienne et je fixe de nouveau l’horizon avant de poser ma joue sur son épaule et de murmurer doucement,
« Je suis désolée Damon. D’après ce que tu as dit, j’ai été une horrible peste avec toi. Pardonne moi. Je… je ne sais pas pourquoi, peut-être à cause de ce sentiment d’insécurité dont tu parlais. J’aurais du plus m’ouvrir au lieu de me braquer contre toi comme je l’ai apparemment fait. Alors excuse moi. Pardon si je t’ai fait du tort, du mal ou même si je t’ai blessé. »
Je serre un peu plus sa main à cette idée, mais une question me brûle les lèvres et je ne peux m’empêcher, finalement, de la poser sans oser le regarder, c’est aussi pourquoi je garde ma joue appuyée sur son épaule, je sais déjà que le rouge va me monter aux joues, si ce n’est déjà pas le cas.
« Mais si c’était tellement l’Enfer entre nous, pourquoi a-t-on… ? Enfin, comment en est-on arrivé à… faire ça ? »
C’est vrai. Pourquoi deux personnes s’acharnant l’une sur l’autre se laisseraient ensuite aller aux plaisirs de la chair ? Ca n’a pas de sens… Enfin, normalement pas.
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Re: Je vais tout faire pour que le futur se réalise |Lilou|
- Lorsqu’elle se lève brusquement, je me mords légèrement la lèvre après avoir sorti la sucette de ma bouche. Ce que j’avais tant redouté, la colère qui ne manquerait pas d’arriver bientôt, allait éclater sous peu et je dois avouer que j’en ait un peu peur. Je ne veux pas qu’elle me déteste, je ne veux pas non plus qu’elle cesse de vouloir me voir, tout comme je ne veux pas cesser de lui manquer lorsque je suis loin d’elle. « Damon, quelque soit ton implication dans cette histoire… » Je la fixe, d’un regard grave et posé. Ces quelques mots détermineront certainement de mon futur avec elle et de ma relation possible avec elle. Si elle me rejette maintenant, je ne pourrais pas la blâmer, après tout elle aurait des raisons pour le faire. Certes cela me ferait beaucoup de mal, mais je refuse d’aller contre son cœur ou contre ses envies. Je suis le marionnettiste lui-même la marionnette de mon amour pour Lydie. Je ferais tout ce qu’elle me demandera, même s’il s’agit de sortir de sa vie. « Je te pardonne. » Je retiens difficilement le soupir de soulagement qui menace de s’échapper de mes lèvres. Je la fixe, content de la voir me pardonner, même si elle est loin d’avoir toutes les données en main. De toute façon elle n’apprendra certainement rien de plus, alors elle n’aura pas plus à me pardonner. Je sursaute légèrement lorsque la sens toute proche de moi, la surprise se dessine sur mon visage avant que je ne me reprenne. Me décollant légèrement d’elle, je dépose un baiser sur son front en murmurant : « Merci… ». L’étreinte ne dure que trop peu de temps, mais un fin sourire est tout de même apparu sur mon visage, je me sens bien moins lourd de ne plus devoir lui mentir en permanence. Mon sourire glisse cependant lorsque ma sucette s’échappe de mes lèvres, mes sourcils se froncent et mes yeux lancent des éclairs. Ma sucette est une chose sacrée et même Lilou n’a pas le droit d’y toucher, quelle que soit ma faute.
« Mais tu me le revaudra ! » Je la vois se jouer de moi, mes poings se serrent sous la colère. Certes, c’est assez puéril comme attitude mais je n’ai jamais pu supporter qu’on me vole ma sucette, surtout lorsque c’est elle qui le fait. Elle la met dans la bouche, elle me fait un clin d’œil provocateur, je me sens soudainement de très mauvaise humeur. Mes poings se desserrent pourtant lorsque sa main approche la mienne, d’autant plus lorsqu’elle la prend doucement. La fraîcheur de sa main dans la mienne, beaucoup plus chaude, me fait frissonner, mais pas que de froid. « On cherchera ensemble, d’accord ? A nous deux on devrait trouver plus facilement. A moins que tu n’es pas vraiment envie de passer autant de temps avec moi… » Un léger sourire se dessine de nouveau, je veux la rassurer par ce simplement geste, avant de la suivre docilement lorsqu’elle s’assoit de nouveau et je me retrouve tout à côté d’elle, à réprimer durement mes ardeurs. Bon sang, elle me fait passer de la colère au désir en quelques secondes à peine… Un nouveau frisson s’empare de moi lorsqu’elle dépose sa joue sur mon épaule. « Je suis désolée Damon. D’après ce que tu as dit, j’ai été une horrible peste avec toi. Pardonne-moi. Je… je ne sais pas pourquoi, peut-être à cause de ce sentiment d’insécurité dont tu parlais. J’aurais du plus m’ouvrir au lieu de me braquer contre toi comme je l’ai apparemment fait. Alors excuse-moi. Pardon si je t’ai fait du tort, du mal ou même si je t’ai blessé. »
Je la sens serrer ma main, tandis que ma seconde vient caresser sa joue lentement. Je lui réponds d’un murmure, qu’elle entend pourtant distinctement j’en suis certain : « Tu n’as pas tous les torts Lilou, j’ai été horrible aussi, même si je n’ai fait que te répondre. » « Mais si c’était tellement l’Enfer entre nous, pourquoi a-t-on… ? Enfin, comment en est-on arrivé à… faire ça ? » Finalement, je ne suis pas certain qu’elle m’ait entendu, mais peu importe. Sa question me brûle et je lâche sa main, pour venir la prendre par l’épaule, mon autre main toujours sur sa joue, je la tire légèrement vers moi, dans une légère étreinte. Je connais la réponse à sa question, du moins pour moi. J’ai fait ça parce que pour la première fois depuis des années je sentais émaner d’elle autre chose qu’un simple dégoût ou un simple rejet. Elle me voulait tout comme je la voulais, et c’était ça qui m’avait poussé à continuer. Parce que je l’aime plus que tout, que je l’ai toujours aimée, et que je n’ai pas pu garder mes ardeurs plus longtemps. Mais je ne peux pas lui dire tout ça. Si je lui avoue l’aimer, en plus de tout ce que je lui aie déjà dit, elle ne voudra certainement plus m’approcher. Après tout, qui pourrait vouloir me côtoyer, vu les choses horribles que je fais par amour…
Ma main sur sa joue s’en va finalement, pour venir attraper la sucette qu’elle vient de me voler. Je ne peux répondre à sa question, alors j’entreprends de m’en débarrasser comme à mon habitude, par une facétie. Je la mets dans ma bouche lentement, avant de dire d’une voix claironnante : « Tu sais, si tu voulais m’embrasser, fallait me le demander plutôt que de me piquer ma sucette. Les vrais baisers sont plus agréables que ceux par procuration non ? Mais je dois avouer que cette sucette a bien meilleur goût maintenant. » Je me relève, avant de me débarrasser de ma veste, que je dépose lentement sur ses épaules, avant de m’accroupir juste devant elle, mon visage à quelques centimètres du sien : « Tu sais Lilou, je ne peux pas répondre à cette question. Du moins pas entièrement. Je pourrais te dire pourquoi moi j’ai fait ça, même si je n’en ait pas envie, mais je ne peux pas savoir pourquoi toi tu as accepté mes avances… D’ailleurs, c’est une question qui me taraude depuis bien longtemps tu sais… » Je me remets debout, avant de lui tendre ma main pour qu’elle en fasse de même. « J’espère que tu n’as pas trop froid, parce que j’ai quelque chose à te montrer maintenant que la nuit est tombée. »
Lorsqu’elle se relève, je lui présente encore mon bras, avant de la faire marcher quelques minutes. Mes pensées s’entrechoquent dans ma tête, je ne sais pas vraiment quoi lui dire, ni même quoi faire. Sa question a fait remonter la mienne à la surface, je veux toujours savoir pourquoi elle a accepté de coucher avec moi, pourquoi elle a vibré sous mes caresses alors qu’elle m’a toujours détesté, et aussi pourquoi elle a adoré ça comme ça. Je voudrais tellement avoir des questions à mes réponses, mais je n’en ait pas et un projet fou se présente à mon esprit. Peut être que si je la tentais de nouveau, elle cèderait de nouveau et je pourrais lui demander de vive voix pourquoi est ce qu’elle accepte mes avances. Tout à mes pensées, je me rends compte soudainement que je suis juste à côté de l’endroit où je voulais la mener. Nous sommes maintenant tout près du lac et la lune presque pleine nous éclaire de sa lumière pure. « Regarde dans le lac, la lumière argentée se reflète dans l’eau, je trouve ça magnifique pas toi ? » Tout en parlant, je me suis approché d’elle, pour lui glisser un baiser dans le cou, derrière l’oreille, puis un second au coin de ses lèvres…
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Re: Je vais tout faire pour que le futur se réalise |Lilou|
Je me sens stupide d’avoir posé une telle question, mais n’est-elle pas justifiée ? Comment peut-on envisager de coucher avec la personne que l’on persécute depuis toujours et inversement ? Que s’est-il passé cette nuit là, à cet instant précis pour que nos deux corps s’unissent et que nous nous laissions aller aux plaisirs dans les bras l’un de l’autre. Encore, si notre relation avait été celle que nos parents m’avaient décrite… parfaite. Soit disant inséparable et aimant l’un envers l’autre. Une frontière aurait pu être dépassé alors que nous ne nous adonnions qu’à une simple étreinte innocente et l’adolescence ou un moment de folie aurait fait le reste. Mais là… si nous avions fait de la vie de l’autre un Enfer, pourquoi succomber ? Ma question semble perturber Damon mais je ne sais pas en réalité, je crois voir passer comme du doute dans son regard mais c’est tellement fugace que je ne pourrais en être certaine. C’est sa main qui déserte la mienne qui me fait peur, qui me fait craindre d’avoir poser la mauvaise question, au mauvais moment. Mais je me sens bien vite rassurée lorsqu’elle se dépose, légère, caressante, contre ma joue. Cependant, c’est surprise que je ne retrouve attirée contre lui dans une étreinte légère mais tellement douce. Je ne comprends pas son comportement. L’ai-je blessé en quelque sorte ? ou cherche-t-il un moyen de se dérober à ma question. J’ai la réponse presque aussitôt, lorsqu’il me lâche et qu’il remet sa sucette dans sa bouche et me répondre de sa voix claironnante :
« Tu sais, si tu voulais m’embrasser, fallait me le demander plutôt que de me piquer ma sucette. Les vrais baisers sont plus agréables que ceux par procuration non ? Mais je dois avouer que cette sucette a bien meilleur goût maintenant. »
J’ai envie de lui dire de cesser de jouer, d’être sérieux plus de deux minutes pour une fois. J’ai le droit de savoir quelques évènements de ma propre vie ! Surtout si c’est en partie de sa faute que j’en suis privée, mais je suis coupée dans mon élan par Damon lui-même qui s’est levé et qui dépose avec douceur sa veste sur mes épaules. Il s’accroupie finalement face à moi et nos visage ne sont plus bien loin l’un de l’autre, je peux en distinguer tous les traits malgré le fait qu’il fasse bien plus sombre que lorsque nous sommes arrivés. Ma frustration s’est envolée et c’est un tout autre sentiment qui m’habite. Je n’ai plus envie de le réprimander, j’ai juste envie de lui poser une question, une seule : « Est-ce que tu sais que tu es beau Damon ? » Oh oui, ça, il le sait certainement, mais… est-ce qu’il sait à quel point, moi, je le trouve beau ?
« Tu sais Lilou, je ne peux pas répondre à cette question. Du moins pas entièrement. Je pourrais te dire pourquoi moi j’ai fait ça, même si je n’en ait pas envie, mais je ne peux pas savoir pourquoi toi tu as accepté mes avances… D’ailleurs, c’est une question qui me taraude depuis bien longtemps tu sais… »
J’hésite entre soupirer et sourire à cet instant. Il m’exaspère quelque peu mais Damon ne serait-il tout autre sans tout ce qui le caractérise ?
Il se relève à nouveau et me tend la main que je saisi pour en faire de même alors que de nouvelles paroles franchissent ses lèvres.
« J’espère que tu n’as pas trop froid, parce que j’ai quelque chose à te montrer maintenant que la nuit est tombée. »
Pour la seconde fois de la journée, il me présente son bras, et une nouvelle fois, j’accepte de passer le mien sous le sien et de le suivre, intriguée par ses quelques paroles. Alors il avait plus un but en m’amenant ici ? Il ne voulait pas simplement discuter, renouer. Il voulait me montrer quelque chose ? J’essaie de faire marcher mon cerveau et mon imagination pour deviner à l’avance ce qu’il projette de me montrer et étrangement, ce ne sont que des choses stupides, perverses ou sans importante. A son image. Il est bien capable de me faire toute une mise en scène pour me montrer un scroutt à pétard égaré dans le jardin de l’ancien garde chasse. Mes théories me semblent plus que plausibles et je m’attends donc au pire, certainement pas à ce qu’il nous fasse nous arrêter au niveau du lac noir pour me faire remarquer quelque chose à laquelle je n’avait jamais prêtée attention jusque là.
« Regarde dans le lac, la lumière argentée se reflète dans l’eau, je trouve ça magnifique pas toi ? »
« Si ça l’est… »
Je murmure, les yeux émerveillés par la beauté de la chose. Comment avais-je pu passer à côté de ça depuis tout ce temps ? Et je suis certaine que je ne suis pas la seule à n’y avoir jamais prêté la moindre attention. Les petites choses de la nature qui sont pourtant merveilleuses.
Je contemple le spectacle qui s’offre à moi telle une enfant lorsque je sens un frisson me remonter le long de l’échine. La raison ? Les lèvres de Damon qui se sont posées dans mon cou. C’est suffisamment déstabilisant pour que je m’arrache à ma contemplation et que je tourne la tête pour le voir de biais, et là, sa bouche revient se poser sur ma peau, mais cette fois, c’est à la commissure de mes lèvres. Aune réaction. Je n’ai aucune réaction durant un moment, laissant la surprise sur mes traits et puis, c’est comme par automatisme que je comble ce malheureux centimètre qui nous sépare encore et que je vais cueillir moi-même ses lèvres. C’est étrange. Je sais que ce que je fais est mal, que c’est… malsain. Mais je ne peux m’empêcher de l’apprécier. Je me tourne complètement vers lui pour pouvoir me serrer contre lui et passer mes bras autour de son cou. Ce simple geste fait glisser sa veste de mes épaules et elle tombe au sol tandis que je passe les mains dans ses cheveux que je meure d’envie de toucher. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que j’agis comme ça ? Pourquoi mon corps tremble-t-il sous ses lèvres ? J’ai lu quelque chose en cherchant ce qui pouvait entraîner des pertes de mémoires et j’ai lu que si la mémoire nous faisait défaut, il restait celle du corps. Le corps à sa propre mémoire et ses propres souvenirs, alors agit-il parce que l’ancienne moi aurait agis de la sorte ? Cette question me fait m’arracher à ses lèvres et même reculer d’un pas. Elle vient d’en amener un autre, une qui expliquerait certaines choses.
« Damon, est-ce que tu es… amoureux de moi ? »
Il n’y a aucun jugement dans le son de ma voix, c’est une interrogation sérieuse et presque rhétorique. Cela expliquerait pourquoi il m’a fait des avances la première fois – c’est lui qui me l’a avoué tout à l’heure – pourquoi lui, a voulu couché avec moi à ce moment là. Pourquoi il se montre si changeant avec moi également. Mais ce n’est pas moi, c’est une autre.
« Oh non Damon. Tu ne peux pas. Je ne suis même plus celle que tu as connu. C’est Lilou que tu aime, je suis différente d’elle. Je ne suis plus la même, alors ne reporte pas cet amour sur moi. »
D’ailleurs comment pourrait-il m’aimer alors que je l’ai tant de fois persécutée ? Masochiste ? Ca ne m’étonnerait même pas de lui. Mais je veux le convaincre, si j’ai vu juste, qu’il ne dois pas avoir un tel amour pour moi, pour sa sœur.
« Et penses à papa et maman. Que diraient-ils s’ils venaient à l’apprendre ? »
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