TANNER● and now, i\'ve fading away

PRÉSENTATION LIBRE

« La vie n'est pas injuste, elle est juste frappée par la réalité.Cruelle, pure, complexe tout à la fois, la vie réserve toujours des surprises. Des bonnes, des mauvaises , des tristes, des heureuses...Elle vaut cependant la peine d'être vécue pleinement, jusqu'au bout, jusqu'à la fin. » Je suis né dans une famille des plus banales, enfin le plus banalement possible puisque lorsqu’on nait dans un monde où la magie prédomine sur tout le reste, la vie parait un peu moins ordinaire qu’elle serait sensée l’être. Ma famille était sorcière, avec des origines moldues, une famille typique, sympathique et modeste aussi.D’un mariage fort et soudé, je suis né en plein mois de décembre, alors qu’une tempête sévissait dans le petit comté dans lequel on vivait.C’est dans un amour incomparable que je me vis grandir, épanoui, petit garçon au teint radieux, respirant le bonheur. Deux ans plus tard, naquit une jolie poupée de porcelaine qui allait définitivement changer ma vie à tout jamais. Chelsea était ma petite sœur, et déjà à mon jeune âge, je la protégeais du mieux que je le pouvais.Je me rappelais sans peine, petit, que je passais mes soirées à m’occuper d’elle, à la bercer et à lui chanter les chansons, ces mêmes chansons que maman nous fredonnait si souvent. Oui, définitivement, dès mon enfance, j’avais appris à bien jouer mon rôle de grand frère. Chelsea était une révélation, et une petite gamine qui semait la joie partout où elle allait. Je l’aimais de tout mon cœur, elle était mon sang, ma vie. Mais comment décrire une relation aussi grandiose que la nôtre ? Comment décrire une relation frère-sœur ? Cette force qui nous liait elle et moi se passait de mots et encore aujourd’hui, je ne pourrais comprendre pourquoi les liens de sang sont–ils si profonds.

N’allez pas croire qu’en grandissant, nous étions du genre à nous bagarrer pour un tout et pour un rien, bien au contraire. Chelsea et moi étions des complices, je l’entrainais dans mes sales coups et elle, me suivait toujours, naïve à souhait. « Tannnnnnnnnn » m’avait-elle supplié un bon matin de doux printemps, de son sourire élargie jusqu’aux oreilles, illuminant l’entière pièce dans lequel nous nous étions trouvés. Elle tirait sur mon t-shirt ample, offrant sur un plateau d’argent, un regard plein d’appréhension. Mes traits pourtant, se durcirent, et mon visage prit un aspect sévère.Je m’apprêtais à refuser une demande, une demande qu’elle n’avait même pas encore évoqué. « Non, Chels’, pas aujourd’hui, tu sais très bien que ce qui est arrivé la dernière fois » avais-je ajouté d’un ton plein de courroux. Je jetai un bref regard à la fenêtre qui surplombait sur la véranda. Ma bande de copains m’y attendait, visiblement impatients que je les rejoigne.Je poussai un soupir. Je me rappelais sans peine la dernière fois que ma petite sœur nous avait suivi. Il en avait fallut de peu de la retrouver blessée.Depuis, je m’étais juré de ne plus l’amener avec nous. J’avais enfin décidé d’obéir à mes parents : plus d’excursion pour la petite.Mais Chelsea était une aventurière, certes maladroite, mais elle avait la même attitude entêtée à découvrir l’inconnu. Sa vilaine curiosité lui nuirait un jour, n’avais-je cessé de lui dire depuis qu’elle sait parler. « Mais Tan, c’est pas juste , tu pars tout le temps et tu m’amènes jamais.. tu m’aimes plus ? » Je clignai des yeux une bonne dizaine de fois, quelque peu incrédule.Sacré petite Chelsea…Elle avait définitivement plus d'un tour dans son sac, et à chaque fois ça fonctionnait. Je cédais, puis je me faisais gronder, tout ça pour la simple vue de ses magnifiques yeux.« Très bien petite chipie, mais promets-moi de rester sage, sinon je jure par la barbe de Merlin que tu ne me suivras jamais plus dans mes petites sorties.Compris ? » Elle s’empressa de me répondre, beaucoup trop enjouée « Oui capitaine, Oui » Je ne pouvais définitivement rien lui refuser, c’était comme ça, et je n’y pouvais rien. Et les années n’ont rien aider à améliorer la chose. Chelsea Mccormick savait comment avoir tout ce qu’elle désirait, et en ce qui me concernait, rare étaient les refus, elle était ma faiblesse tout comme ma force, ainsi cela devait-il être. Ainsi était scellée notre destinée.

« Poudlard...Poux-de-lard. »

Je n'avais pas vu le temps passé.Je n'avais pas pris le temps de savourer chaque instants dans cette école qui était désormais mienne. Capitaine de Quidditch, populaire, mais surtout très occupé, je ne m'étais jamais arrêté pour goûter à la liberté d'être un simple adolescent. Simplement parce que je ne voulais pas m'attarder à ce qui me ronge. Plus mon esprit se concentrait sur une seule et même chose, mieux je me portais. Et un soir, tout ce à quoi j'aspirais s'envola à fumée. Ce fut le soir où je découvris que ma soeur allait se mettre définitivement dans la merde.

« Où est-ce que tu vas? » disais-je le regard plein d’interrogation. « Je vais au parc, rejoindre des amies » avait-elle menti ouvertement.« Tu vas encore rejoindre ce con d’Andews pas vrai ? » Je n'étais pas dupe, enfin je n'étais pas comme elle le pensait si bien. Je la voyais souvent trainer avec ce mystérieux serdaigle, celui-là même qui refusait qu'elle s'approche. Je savais , je sentais qu'il la blessait , je ne pouvais pas la laisser se détruire à petit feu. C'était ma soeur, et c'était à moi de la protéger, coûte que coûte. Cette fois, elle leva les yeux en l’air, et son visage prit la teinte d’une écrevisse en ébullition.Je savais que j’avais heurté un point sensible et pourtant, je ne m’en souciais guère.Elle n’avait qu’à m’écouter aussi, pour une fois.« Arrête de parler de lui comme ça, tu ne le connais pas, personne ne le connait ! » « Et toi tu prétends le connaitre mieux que quiquonque, hein ? Ce mec est louche, il dégage un truc pas net, ne t’en approche pas. » Elle soupira bruyamment puis comme si mes paroles ne valaient que du feu, elle claqua la porte de la salle commune. Ce soir là , je m’étais rongé les lèvres jusqu’au sang, beaucoup trop inquiet pour me consacrer à d’autres activités. Savait-elle à quel point elle me donnait du fil à retordre ? C'est à partir de ce moment que je me mis à détester Clyde Andrews de tout mon être. Je rêvais souvent de voir sa tête accrochée sur le mur en face de mon lit, trophée d'une belle victoire, que je m'empresserais de bombarder de dards pointus, juste pour le plaisir de voir son visage déformé.Ô quelle vision enchanteresse qui se dessinait maladroitement dans mon esprit des plus tordus. Je rêvais de voir un Clyde souillé, rejeté. Et les choses ne s’améliorèrent guère au fil des mois.

J’étais assis sagement au fond de mon canapé favori, feuilletant un journal religieusement.C’était en quelque sorte l’un des rituels que je m’imposais avant de me diriger vers la bibliothèque pour y faire mes devoirs, pour ensuite m'éteindre doucement dans le confort douillet de mon lit capitaine.Des bruits de pas pesants , cependant , attirèrent toute mon attention et tout en rabaissant mon journal, je vis nul autre que ma sœur se diriger en vitesse dans le dortoir des filles, je pouvais l’entendre sangloter et mon pauvre cœur, meurtri par le son désagréable de la souffrance de l’être qu’on aimait plus que tout au monde , s'étranglait dans ma poitrine, je me sentis tout aussitôt accablé par sa tristesse, comme si elle avait été mienne. Tel un automate, je m’étais levé de mon siège et sans me soucier des dites « règles » je montai les escaliers menant au dortoir féminin pour y apercevoir Chelsea, lové dans son lit, couverture sur la tête, sanglotant et tremblant de toute part. D’un silence que je m’imposais, je m’installai à son chevet lui tapotant légèrement le dos. Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu’elle se décida enfin à tout m’avouer. « Il a été odieux avec moi, Tan. » Je m'étais abstenu de tout commentaire, je me disais qu'un jour, nous allions en arriver là, au moment où IL la blesserait sans scrupules.Je m'étais tut ce soir là, préférant retirer doucement la couverture qui recouvrait, à présent qu'une seule partie de son corps, pour lui caresser les cheveux avec douceur, comme le ferait comme tout grand frère qui s'inquiétait sérieusement des mésaventures d'une éternelle naïve, d'une jeune femme qui ne savait définitivement pas dans quoi elle s'embarquait. Je m'étais tut oui, mais la rage bouillonnait en moi tel un volcan sur le point d'exploser. Andrews désirait-il vraiment que je me mêle de leur petite histoire? Je devais surveiller ce type avant que tout ceci n'aille trop loin... Oh oui je devais bien ça à ma soeur. Surprotecteur? Peut-être bien, mais à juste cause! Et je savais que ça ne lui plaisait point, mais j'étais là pour rester après tout. Andrews non. Il n'était qu'un corbeau passager.

« Meyer a dit qu'il valait mieux tourner la baguette dans le sens des aiguilles d'une montre pour réussir à faire ce sortilège, on tente le coup? » disait ma soeur en mimique des plus tordantes. Pourtant , pas l'ombre d'un sourire s'était dessiné sur mon doux visage, ne restait-il que le doute, presque la colère. « Meyer? Je croyais t'avoir déjà dit de faire attention à tes fréquentations. D'abord Andrews, puis maintenant lui? Tu veux me tuer, Chels'? » Je n'avais pas confiance en ma soeur, ni en ses fréquentations parce qu'elle avait le don de s'attirer des ennuis, tout bonnement. Je refusais de lui laisser sa chance. Je la voyais encore comme une enfant alors qu'elle avait bien grandi depuis.. Mais jamais je ne crus qu'elle était sotte ou inapte à se trouver de bonnes relations. Seulement, j'avais peur pour elle, et cette peur, bien que maladive, témoignait de toute l'affection que je lui portais. Elle pouvait se compter comblée d'avoir un frère qui serait toujours là à veiller sur elle, encore fallait-il qu'elle l'apprécie. Et il n'en était rien. Je me sentais comme un fardeau pour elle, toujours, ardemment.Mais je n'arrêtais pas, je tenais à ce qu'elle sente que je suis toujours à ses côtés, à guetter ses moindres faits et gestes, quitte à la rendre folle. « Je ne suis plus une gamine Tan' , regarde-moi... » disait-elle en me fixant droit dans les yeux. Elle poursuivit son court monologue avec une voix qui déchirait le silence de la salle commune. « Laisse-moi vivre Tanner, tu me soules » Elle tourna les talons et se dirigea vers la sortie sans même me regarder une seule fois, me laissant seul avec mes démons. « J'ai juré devant Dieu que je te protégerai de ceux qui te font du mal » murmurais-je comme pour moi-même.Elle ne saurait jamais à quel point tout ceci m'étourdissait.Oh non, elle ne savait rien du tout.

À force de veiller sur sa personne, je m’étais volontairement jeter aux oubliettes. J’avais oublié de vivre. Aujourd'hui, du haut de mes dix-huit ans, je prend doucement conscience de tout ce que j’ai pu laissé en plan pour veiller sur ma sœur cadette. Le réveil avait été brutal, d’un puits sans fond. Je me rendais enfin compte que j’étais jeune, et qu’il fallait en profiter. Mais encore fallait-il avoir la force de repartir à zéro.Pourquoi était-ce donc impossible de me faire plaisir pour une fois, de vivre de l’insouciance tout comme elle le faisait si bien ? De vivre de la naïveté,et de l’ivresse de la folie. De rire aux éclats pour un rien.. ou pour un tout..De savourer l’amour doux et éphémère à la fois, de frivolité des sentiments , de liberté à l’état pur. Pourquoi étais-je donc un incapable, un lâche ? Parfois, tard le soir, je regardais le ciel étoilé à travers la fenêtre de la salle commune , me demandant ce que j’aurais bien pu devenir si je n’avais pas maladivement veillé sur ma sœur toutes ses années. Et la vision était floue, c’était comme si les réponses de toutes mes questions étaient sans issues. Et si je pouvais changer aujourd’hui, et si je me mettais à fréquenter des filles moi aussi, est-ce que Chelsea sera là à veiller sur moi , à me protéger tout comme je l’ai toujours fait ?

LE CARACTÈRE

J'ai un mal fou à me lâcher ● Je suis un éternel timide ● J'aime plutôt être au second plan ● J'erre sans but précis dans la vie ● Je fais ce qui me tente et quand ça me tente ● Je suis fou de la musique, en particulier des paroles ● Je raffole de Rock, de punk et tout ce qui décoiffe ● Je suis un jeune homme nerveux et parfois même imprévisible ● J'ai tendance à me fâcher pour un rien ● Je suis quelqu'un de très sentimental ● Je suis loyal envers mes proches ● Je suis attentionné, en effet , j'y tiens ● Je suis accro à la littérature en tout genre, qu'elle soit moderne ou très ancienne ● Il m'arrive d'écrire des romans quand l'envie me prend ● Je ne pourrais jamais me passer de pâtisseries en tout genre ● Je me sens encore coupable de la tristesse de ma soeur ● Je ne sais pas absolument pas comment séduire une femme ● Je suis affreusement maladroit ● J'ai plusieurs tatouages, mais je préfère ne pas en parler ● Je rêve de la parfaite petite princesse pour combler le vide de ma vie ● Je suis capitaine de l'équipe de Quidditch de Poufsouffle ● je suis plutôt du type introverti ● Je suis entêtée ● Je n'aime pas être au centre de l'attention et pourtant, je suis très populaire ● Je suis simple ET compliqué tout à la fois ● ne vous fiez point à mon apparence, je suis un costaud au coeur tendre ● Je déteste les hypocrites ● Si vous voulez m'entendre hurler, parlez-moi de Clyde, ou du nouveau gars que ma soeur fréquente ● Je suis un jaloux compulsif ● Je suis trop protecteur ● Je suis entêté ● Je n'aime pas que ma soeur n'en fasse qu'à sa tête ● Je suis un élève modèle.

Dernière édition par Tanner McCormick le Dim 9 Mai - 5:20, édité 28 fois