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Consoles-moi, s'il te plaît ft Tanner | TERMINÉ|

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Message par Sinéad A. Dubthaigh Mer 12 Mai - 2:01

J'avais fuis. Comme toujours. J'aurais voulu effacer les derniers moments qui venaient de s'écouler. Pourquoi n'avais-je pas sagement suivit Chelsea? Pourquoi n'étais-je pas retourner près de Caleb, sachant qu'ainsi, je serais en sécurité? La réponse était claire. Tout cela c'était parce qu'IL m'attendait, adossé contre un mur, main dans les poches, nonchalant. Pourtant le regard que posait Paris Montgomery sur ma petite personne était tout sauf nonchalant. J'avais ressentit se pincement déplaisant au creux de l'estomac. Je savais que ce qui m'attendait et malheureusement, je ne pouvais pas me défiler. Enfin, si j'aurais pu, mais ça ne serait que pire. J'avais donc cru mourir, dans ce petit espace clos que fut le placard à balais, alors que les mains tout sauf douces du Serpentard me dépouillait de mes vêtements avant de s'infiltrer, sans aucune douceur encore cette fois, dans une vague de douleur qui fit naître des larmes dans mes prunelles, en moi. Le manège dura plusieurs minutes et mon bourreau sembla complètement inconscient à mes gémissements de douleurs, à mes supplications, à mes ongles qui griffaient ses épaules dans l'espoir de le faire lâcher prise, et même mes larmes ne le touchèrent pas. Et lorsqu'il eu terminé avec moi, ce ne fut aucun regard, rien, sinon une promesse que cela se reproduira. Sans attendre mon reste, je m'étais rhabillé puis j'avais fuis. J’étais passée devant Chelsea qui discutait avec une personne que je n’identifiai pas. Je sentis ses doigts frôler doucement mon poignet, je ne me retournai pas, me contentant de me mordre la lèvre avec anxiété.

« Caleb m'attend Chels'...»

J'étais un piètre menteuse, mais elle lâcha tout de même mon poignet et je filai, faisant de mon mieux pour ne pas entrer en collision avec une personne quelconque. Mes yeux brûlaient désagréablement et bientôt, je sentis les premières larmes rouler mes joues au même moment où l'air froid fouetta mon visage. Je fus soulagée et attristée de ne pas croisé Caleb. J'avais envie de me perdre dans ses bras, qu'il me berce, me console, comme une enfant qui venait de faire un cauchemar. Je finis par me laisser tomber sur un rocher plat près du lac, cachant mon visage dans mes mains. Je sentais encore ses mains sur ma peau, rudes et violentes. Je m'en voulais. Pourquoi étais-je si faible? N'aurait-il pas été facile de dire "non"? Que tout s'arrête? Je passai mes doigts dans mes cheveux. Non. Ça n'aurait pas suffit. Ne lui avais-je pas mainte fois demandé d’arrêter, qui me faisait mal? N’avais pas souvent éclaté en sanglots alors que lui, il prenait son pied? Alors comment un simple mot aurait-il suffit à tout arrêter? Pourquoi s’acharnait-il sur moi de la sorte? C’était l’unique chose que je ne comprenais pas. Paris Montgomery pouvait avoir toutes les filles qu’il voulait, non? Alors pourquoi me faisait-il subir cela à moi? Je n’avais surement pas les formes aguichantes de ses filles qui partageaient son lit, consentantes et expérimentées. Je n’étais qu’une gamine, une petite chose sans aucun intérêt pour les types aux tendances sadiques. Caleb avait tenté de me l’expliquer, dans toute sa douceur habituelle, que le plaisir du Serpentard résidait à me cassée, me fracasser toujours en plus petits morceaux. J’étais une petite chose fragile qu’il pouvait manipuler et c’était ce qui lui plaisait. Naïve, je ne pouvais pas croire que Paris raisonnait ainsi. Je sentis une présence à mes côtés. Reniflant, j’essuyai mes larmes.

« Tout va bien, ne t’en fait pas Cal….»

Je levai finalement les yeux lorsque la silhouette s’installa près de moi, sur la pierre froide. Mon visage prit une couleur pourpre lorsque je reconnue Tanner McCormick. Je ne m’étais pas entendu à le trouver là et je dois avouer que j’étais autant intimidé par sa présence qu’embarrasser qu’il m’a trouvé dans cet état. Passant une main sur mes joues pour effacer les traces de larmes, j’essayai d’empêcher celles qui menaçaient de couler, sans grand succès.

« Tu n’es pas avec Chelsea?»

Je me rendais maintenant compte que c’était lui qui devait être près de mon amie tout à l’heure, je n’avais vraiment pas fait attention à sa présence, mais maintenant s’était logique. À moins qu’il ne passa par là? Bref, nous ne nous étions jamais parlé, bien que je l’aie quelques fois côtoyé puisqu’il était le frère de ma meilleure amie. Alors pourquoi était-il là?


Dernière édition par M. Maaira Van Tassel le Lun 7 Juin - 2:15, édité 1 fois
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Message par Invité Mer 12 Mai - 5:00

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I KNOW YOU SUFFER
BUT I DON'T WANT YOU TO HIDE


Une autre journée platonique s’entamait doucement. J’avais eu un mal fou à me réveiller ce matin, et pour en ajouter une couche, ma maladresse légendaire avait fait des siennes, me faisant chuter sur un des meubles du dortoir. J’avais poussé de nombreux jurons et les rires avaient fusé dans le silence matinale. Une autre journée comme il y en avait toujours eu, ma vie se résumait à un tas de merde, oh non n’allez pas croire que j’exagère surtout, et pourtant j’avais eu le courage de me lever ce matin-là et de poursuivre ce jour qui s’annonçait monotone, lassant, étouffant.Arrivé dans le « salon » de la salle commune , plusieurs personnes me saluèrent chaleureusement mais je ne leur répondis que d’un bref signe de main, je n’étais pas de ceux qui appréciait la sociabilité dans son plus bel élément, j’étais un jeune homme tout à fait renfermé et bien que parfois, cela me troublait, j’étais à l’aise avec ce petit côté de ma personnalité. J’étais un peu à part, l’exception de la règle, l’unique homme de mon genre. Être à la fois capitaine de Quidditch et beau garçon m’avait donné une certaine cote de popularité au sein du château, et je devais avouer que je ne comprenais pas pourquoi les gens m’aimaient tant. Après tout, je n’étais jamais porté à parler à qui que ce soit, et pour preuve, la seule à qui je parlais vraiment était Chelsea, et j’étais plutôt du type mystérieux. À bien y penser, je ne trouvais rien en moi qui puisse sembler charismatique. Et cet engouement, cet obsession qu’avait certaines filles pour moi, devenait vraiment éreintant à la longue et chaque jour, je devenais un peu plus exécrable, sans pourtant le laisser paraitre. Parce que j’étais ainsi, reclus de la société, moi Tanner Mccormick, l’éternel solitaire à votre service.

Plus tard dans la journée, je devais assister à l’entrainement de l’équipe.Le terrain de quidditch de Poudlard était sans doute le seul endroit sur cette fichue planète où je me laisser aller alors qu’ailleurs, je ne le faisais pas. Preuve à l’appui, mes joueurs avait subi de nombreuses fois mon courroux lorsqu’ils n’avaient pas satisfait mes exigences les plus pointilleuses. Le sport me donnait de la rage au ventre, et il n’était pas rare que je gueule sur l’un d’eux afin qu’ils exécutent ce que je croyais bon de faire. Pourtant ce sportif au tempérament haut en couleur se transformait en jeune homme quasi fantomatique en dehors des murs de ce stade. C’était ainsi et il devait en être ainsi. Après mon entrainement, j’avais pris soin de prendre ma douche pour faire disparaitre les odeurs nauséabondes qui émanait de mes vêtements imbibés de ma propre sueur.Après quoi je décidai de prendre le grand air et d’admirer le lac, seul comme toujours. C’était sans doute mon endroit préféré dans ce château de malheur. Je me perdais souvent à regarder à l’horizon, à regarder cette grandiose masse d’eau d’un noir teinté de mystères, à me perdre dans mes rêveries, et mes pires songes rien que pour le plaisir de philosopher.Mais voilà que le destin, en ce jour toujours aussi monotone, en avait décidé autrement. Une jeune demoiselle, à la silhouette familière se dessina à l’horizon lorsque mes souliers foulaient le sol humide. Non pas que cela soit une surprise, à cette heure de la journée, le parc était un endroit prisé somme toute , mais je ne m'étais pas préparé à l'éventualité de lui faire face, à elle, celle que je tâchais d'éviter au maximum.

« Tout va bien, ne t’en fait pas Cal….» avait-elle dit en essuyant vivement ses larmes qui soullaient son si doux visage d’un revers de la main. Merde. Elle m'avait adressé la parole, je n'avais plus aucun choix possible « Je ne suis pas Cal’ mais je pense que je peux faire l’affaire » avais-je dis avec un minime sourire aux lèvres.Puis je m'installai à ses côtés, sur la pierre jonchant nos deux corps. Bien que cela ne soit pas d'un confort absolu, c'était mieux que de rester planter là, debout. Car bien que je ne sois pas très bavard dans mes habitudes, je n'avais pas envie de laisser la meilleure amie de ma soeur chérie dans ce piteux état.Pourtant, elle me prit par surprise lorsqu'elle glissa « Tu n’es pas avec Chelsea? » Cette fois, je laissai échapper un doux rire de ma bouche, cette question m'avait bien fait rire après tout. Je m'empressai de rétorquer « Je sais que je suis du genre très proche de ma soeur, mais je ne suis pas non plus collé à sa peau, non je ne suis pas avec elle visiblement et heureusement! » laissais-je planer, tout en sous-entendus. Ma soeur et moi n'étions pas en parfaite harmonie ces derniers temps, c'était en majeure partie ma responsabilité. Mon côté sur-protecteur n'avait fait qu'envenimer notre si belle relation et au fil du temps, elle avait fini par se lasser de mon comportement anormalement obsessionnel. D'où les chamailles et divers conflits dont plusieurs en étaient témoins, tel que Maaira, par exemple. Alors non, je n'étais pas avec elle. Et bien que l'envie de la surveiller pour une enième fois avait fleuri dans mon esprit aujourd'hui, j'avais tenu à garder mes distances. Même si ma soeur était douce en générale, elle pouvait se transformer en véritable tigresse lorsqu'il s'agit de moi, et de ma tendance à semer la zizanie.Mais notre lien était du genre solide, Chelsea m'adorait et il en était de même pour moi. Seulement, quelques fois, nous avions besoin de prendre nos distances. Cette journée mémorable figurait parmi ces quelques fois.

Ce qui était étrange, surtout, c'est que je n'avais pas envie de me lever et de la fuir pour une fois. Allez donc savoir pourquoi, sa tristesse accaparait toute mon attention à un tel point que j'en fus figé. Je n'avais pas envie de partir, pas plus que de rester mais cette pauvre âme en détresse avait inévitablement besoin de se soulager de ses souillures. Je me frottai alors les mains frénétiquement « Je ne veux pas t'emmerder avec mes phrases philosophiques mais quel que soit ton problème, sache que tu vaux bien mieux que toutes ses larmes et qu'il y a toujours une solution, peu importe ce que c'est » avais-je dis doucement, un mince sourire traçant le contour de mes fines lèvres , comme si j'étais sur le point de chanter. J'en connaissais un rayon sur la tristesse et les embrouilles en général, voilà pourquoi j'étais le candidat idéal pour soulager ses souffrances. Mais est-ce que j'aurais la force de l'épauler du mieux que je le pouvais, j'en étais pas si sûr. Ce n'était définitivement pas dans mes habitudes de jouer le bon samaritain.

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Message par Sinéad A. Dubthaigh Mer 12 Mai - 16:20

«Je ne suis pas Cal’ mais je pense que je peux faire l’affaire» Je l'observai à travers mes larmes, incertaine. Je savais que dans ses propos, il n'envisageait sans doute pas de remplacer mon ami, mais simplement de m'offrir une épaule sur laquelle pleurer, une oreille attentive. J'ignorais comment réagir cependant et je détournai bien vite le regard vers l'étendu d'eau alors qu'il s'installa près de moi. Il était peut-être effectivement mieux que ce soit Tanner qui soit là et non Caleb. Ce dernier, sans doute trop protecteur, aurait sans doute retourné dans l'école avec comme but de trouver Paris et lui en coller une. Ce n'était pas la meilleure des solutions. Néanmoins sa présence aurait eu le don de m'apaiser, de sécher mes larmes salées. Remontant mes genoux contre ma poitrine, je les enlaçai de mes bras, posant mon menton sur leur sommet, sans oser regarder Tanner. Je ne savais pas comment réagir avec lui, sans doute parce que nous ne nous étions jamais parler, qu'il était un inconnu, bien qu'il soit le frère de Chelsea, et j'avais l'habitude de me méfier des inconnus, particulièrement des hommes. Je dois néanmoins avouer que si Tanner m'intimide, il n'est pas moins de bonne compagnie. Un soupire passa mes lèvres, alors que je fermai les yeux. Quelques larmes roulèrent sur mes joues, mais je ne fis rien pour les effacer. J'en avais assez de ces petits jeux, de la douleur, les supplications... Je voulais seulement oublier. Et puisque c'était impossible, je préfère pleurer plutôt que noyer mon mal être comme le faisait tant d'autre.

Un sanglot secoua mes frêles épaules quelques secondes avant que Tanner n'émette un léger rire. Je savais que cela devait être ma question qui l'avait fait rire, et non pas mes pleurs. Comme pour me le confirmer, il prit la parole. «Je sais que je suis du genre très proche de ma sœur, mais je ne suis pas non plus collé à sa peau, non je ne suis pas avec elle visiblement et heureusement!» Je ne fis qu’un léger sourire qui devait ressembler plus à une grimace qu'à un sourire, mais qu'importe. Je n'ajoutai rien, il n'y avait rien à dire. Je n'approuvais pas non plus les nouvelles fréquentations de mon amie. Clyde me faisait froid dans le dos, sans parler d'Harper qui était tout aussi effrayante dans son genre. Quant à Meyer...il me rendait mal à l'aise. Je me demandais réellement pourquoi Chelsea traînait avec eux, valait peut-être mieux de ne pas connaître la réponse. Je me disais seulement qu'elle devait avoir ses raisons, elle avait toujours ses raisons. Et puis, elle ne se faisait pas manipuler par un pervers. Une grimace furtive passa sur mes traits à cette pensée. Pourquoi tout revenait nécessairement à ça? Mon esprit semblait tourner en boucle, sans me laisser la chance d’oublier. Et pourtant, c’était ce que je voulais. Oublier. À croire que c’était impossible.

Ce qui m’étonnait réellement présentement, ce fût que Tanner resta près de moi. Pourquoi agissait-il soudainement ainsi envers ma personne, alors qu’en général, il me fuyait ou du moins évitait de m’adresser la parole? La réponse m’importait peu en réalité. J’étais soulagé qu’il soit là. Ce n’était pas le baume au cœur comme l’était Caleb, mais il m’apaisait, en quelque sorte. «Je ne veux pas t'emmerder avec mes phrases philosophiques mais quel que soit ton problème, sache que tu vaux bien mieux que toutes ses larmes et qu'il y a toujours une solution, peu importe ce que c'est» Sa voix était douce, presque chantante. Je tournai la tête vers lui pour capter son sourire pâle, mais doux avant de secouer doucement la tête dans un signe de négation. Il n’y avait pas de réelle solution. J’avais tout fait pour éviter Paris, ça n’avait pas fonctionné. Comment l’éviter lorsqu’il nous attend de pied ferme devant la porte de la salle de classe? Quand bien même aurais-je fait mine de ne pas le voir, ses doigts se fermaient automatiquement sur mon bras sans aucune délicatesse. J’avais tout fait pour ne jamais être seule, malheureusement, mes amis étaient pour la majorité plus vieux que moi, et donc, il y avait ces rares moments ou j’étais seule et il en profitais. J’avais même tenté de m’exiler dans ma Salle Commune sans en sortir, ce fut un échec cuisant encore une fois. Je devais bien sortir pour manger non? « Qu’importe la solution, ça recommencera» Je me rassurai me disant que Paris aurait bientôt terminé l’école, qu’il quitterait Poudlard et que je n’aurais plus à m’en faire. Mais si je terminais comme Tabatah Jennings? Les arrivants du futur ne nous avaient-ils pas révélé qu’elle était enceinte et à voir la tête du Serpentard… Je n’avais aucune envie de me retrouver enceinte de lui. Ce serait du suicide de un, et je n’avais pas envie d’avoir un morceau de lui à jamais. Les yeux brillant de larmes, je le regardai dans les yeux, profondément blessée. « Je veux seulement oublier, tout oublier.» murmurais-je d’une voix cassée. J’enfuis mon visage entre mes mains, mes doigts se perdant dans mes boucles blés. C’était impossible d’oublier, je le savais et c’était ce qui faisait le plus mal.
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Message par Invité Ven 14 Mai - 3:40

Qu’est-ce que la souffrance au final? A-t-elle vraiment lieu d’être? Pourquoi existe-t-elle, pourquoi pourrit-elle à un tel point l’existence de ses pauvres victimes? Nul ne sait, c’est un fait mythique, une monstrueuse erreur de la nature des sentiments.Pourtant, qui pouvait dire ne l’avoir jamais ressenti jusqu’au plus profond de son être. Un chagrin d’amour, un deuil récent, l’échec lamentable dans un cursus, l’inévitable se pointait doucement à l’horizon. Et quand cela se produisait, il était impossible de refaire surface, en proie à la dérive, en proie à un naufrage certain.Moi, Tanner McCormick, je ne pouvais dire que ma vie avait été parsemé de petits et grands malheurs. D’une bonne famille, de parents aimants je proviens. J’ai une sœur tout à fait adorable que j’adore plus que tout au monde et qui, pour elle , je pourrais décrocher la lune, faire trembler la terre. Et quelle bonheur de savoir que cette jeune sœur, celle que j’ai protégé toute ma putain de vie, m’aimerait toute la vie. C’était en soi, un soulagement de l’avoir près de moi, de l’avoir sous mes yeux, parce que sans elle, je devais l’avouer, je me sentirais bien seul. Et voilà la seule source de ma souffrance, la seule dis-je bien, puisque ma vie n’avait jamais été parsemé de petites embûches. Être seul, avec personne à qui parler sinon le mur de son horrible dortoir était quelque chose de difficile à vivre en soi. Mais que voulez-vous , mon caractère bien trempé ne me laissait guère le choix. J’étais tel un fauve sauvage, inapprochable, aux griffes acérées, et à l’armure de fer forgée.D’ailleurs, en regardant la jeune femme pleurer à chaudes larmes, je ressentis un profond malaise. Je n’avais pas l’habitude de « chaleur humaine » et encore moins d’en témoigner. Mais puisque j’étais là… « Hey, ne pleure pas, arrête.. Je te jure que rien ne vaut toute cette peine » avais-je susurré doucement en regardant une nouvelle fois le magnifique horizon, mes cheveux longs valsant dans le vent. J'avais pourtant parlé avec mon coeur, et je n'arrivais pas à soulager ma conscience : je ne sus pas la consoler.

Je glissai les mains dans les poches de mon jeans rapiécé, je n'étais pas vraiment confortable dans cette situation mais j'étais inévitablement figé. Je me disais qu'elle avait besoin de moi, et qu'il fallait bien que quelqu'un l'écoute, j'aurais sans doute préférer que quelqu'un m'appuie si je serais dans une pareille situation. Or, personne ne m'écoutait, parce que je ne leur en laissais aucunement le droit. J'étais un peu comme une huitre qui se refermait violemment lorsqu'on tentait de s'approcher d'un peu trop près. Que dieu me condamne pour cela, mais mes problèmes étaient MES problèmes, je n'avais pas envie de les étaler à quiconque sous prétexte que j'avais besoin de me confier, j'avais ma soeur pour ça et encore, elle ne savait pas grand chose. Je ne la mettais JAMAIS au parfum de mes états d'âme. « Qu’importe la solution, ça recommencera » Je l'écoutais attentivement, dans le silence. La vérité, c'est que je ne savais absolument pas ce qui la tracassait à un tel point qu'elle avait du mal à retenir ses sanglots. Et je n'avais pas envie de savoir, je n'étais pas du genre curieux. Seulement, j'ai pour devise que même si notre âme est souillée par le plus grand des malheurs, il n'en est pas moins qu'il faut se ressaisir. « Alors fais de ce problème, une force. Puise donc dans cette souffrance pour te rendre meilleure. Tu sais, je n'ai aucune idée, mais alors aucune idée sur ce qui t'arrive, mais si j'étais toi, je me redresserais les épaules et foncerais à pleine vitesse. La vie est courte, la misère doit l'être aussi. » Elle me trouverait sans doute étrange, philosophe dans l'âme, mais je ne disais là que le fond de mes pensées.

C'est en mordant légèrement mes lèvres inférieures que je mis à songer à ce que je venais tout juste de lui balancer. J'étais qui moi pour lui dire de telles paroles? Après tout, qu'est-ce que je savais sur l'humanité? N'étais-je donc pas un de ceux qui se morfondais dans un petit coin, à broyer du noir simplement parce que je n'ai jamais été très audacieux, simplement parce que j'étais le pire entêté de ce château? Pourtant j'espérais fort, très fort , que mes paroles susciteraient un certain regain de vie chez elle. Car s'il y avait bien une chose qui me fendait le coeur, c'était de voir une jeune femme pleurer alors que la vie, bien que parfois cruelle, valait la peine d'être vécue. « Je veux seulement oublier, tout oublier.» Elle lova son visage entre ses mains, comme si un surplus de pression lui avait fait courber le dos. Je ne pouvais la laisser abbattue, perdue, attristée , souffrante. C'était loin de mes profondes valeurs. D'un geste qui se fit hésitant, je levai sa tête pour qu'elle affronte mon regard pénétrant. « Tu ne peux visiblement pas oublier, pense donc à autre chose. Allez, je vais t'aider. On va d'abord se présenter à tour de rôle. » Dis-je avec un grand sourire qui , j'en étais certain, ferait fondre son coeur meurtri.

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Message par Sinéad A. Dubthaigh Sam 15 Mai - 3:34

Je n'avais qu'une réelle envie présentement; celle, presqu'irrésistible, de me blottir contre mon meilleur ami. Pourquoi tout revenait irrémédiablement à lui? Pourquoi, ne pouvais-je pas m'en sortir seule sans ses bras, son odeur, sa voix? Et pourtant c'était clair. Il ne voulait pas de moi. Pas comme ça. Du moins, c'était ce que j'avais cru comprendre l'autre soir dans la salle commune. Je soupirai, comme pour essayer de chasser ces pensées de mon esprit. Je n'avais pas besoin de me poser toutes ces questions, pas maintenant alors que mon esprit était déjà trop torturé par ces quelques minutes passées avec Paris. Mes prunelles fixaient toujours l'horizon, sans que je ne puisse voir le paysage, les larmes brouillaient ma vu. J'essayai de me convaincre qu'il y avait pire sur cette planète. Qu'il y avait des enfants qui mourraient de faim, que des gens souffraient de diverses maladies incurables....sans grand succès. Malgré tout, je me sentais sale, au point de me dégoûter moi-même. J'aurais sans doute dû en avoir l'habitude, maintenant. À croire que je ne m’y ferais jamais. «Hey, ne pleure pas, arrête.. Je te jure que rien ne vaut toute cette peine» Je tournai la tête vers lui, essayant les traces de larmes sur mes joues. Comment pouvait-il en être certain? Je me mis à jouer avec un bout de tissu provenant de ma jupe, à défaut de pouvoir avoir une autre source de consolation. Je remarquai sans mal le désarroi de Tanner, comme s'il était profondément décourager de ne pas pouvoir me consoler. Une culpabilité sans nom s’ajouta à ma douleur. Je ne voulais pas qu’il se sente mal par ma faute. « Je suis désolée....je ne veux pas te mettre mal à l'aise, Tanner...»

Il était évident qu'il n'était pas à l'aise avec la situation. Je ne lui en voulais pas, mais je ne comprenais pas pourquoi il semblait vouloir rester là, près de moi. J'essayais de sécher mes larmes, du mieux que je pouvais, ce qui n'était pas une tâche facile et je ne réussis pas. Je me demandais si je pouvais en parler à Tanner, j'avais besoin de me confier. Et puis, Tanner était une personne de confiance, non? Je me mordis la lèvre, un peu anxieuse. Et si je pouvais lui en parler, est-ce que je pouvais tout lui confier, de A à Z? Valait peut-être mieux garder certaines choses secrètes? Peut-être valait-il mieux attendre que je sois en présence de Caleb pour tout lui déballer? Le visage de Montana passa furtivement dans ma tête et je regardai autour de moi, dans l'espoir vague de voir sa silhouette. Rien. La Serdaigle avait prit souvent ma défense et ne semblait pas me juger, au contraire. Elle semblait vouloir m'aider, alors peut-être accepterait-elle de m'écouter? Mais à quoi bon? Cette fois-ci n'avait été qu'un peu plus dur à gérer que les fois précédentes. Je dévisageai Tanner quelques secondes avant d’ouvrir la bouche, mais avant de pouvoir dire quoi que ce soit, je la refermai, me mordant la lèvre. Pourquoi les choses étaient si compliquées?

«Alors fais de ce problème, une force. Puise donc dans cette souffrance pour te rendre meilleure. Tu sais, je n'ai aucune idée, mais alors aucune idée sur ce qui t'arrive, mais si j'étais toi, je me redresserais les épaules et foncerais à pleine vitesse. La vie est courte, la misère doit l'être aussi.» Je l'observais, pas réellement certaine de comprendre ou il voulait en venir. Ces paroles n'avaient fait que sonner flou à mes oreilles, se percutant avec douleur sur cette souffrance qui m'envahissait, qui avait prit possession de chaque centimètre de mon âme meurtrie. Je fini par enfouir mon visage entre mes mains. Ces paroles ne m'avaient pas vraiment aidé, enfin peut-être aurais-je dû écouter davantage? Tout ce que j'avais compris, c'était que je devais reprendre sur moi, oublier et avancer. Comment pouvais-je le faire alors que dans quelques jours, je serais à nouveau prise dans un placard à balais? Je sentis ses doigts sur mon visage quelques fraction de seconde avant qu'il ne m'incite à le regarder dans les yeux. Je frissonnai légèrement à son contacte, sans savoir pourquoi en réalité. «Tu ne peux visiblement pas oublier, pense donc à autre chose. Allez, je vais t'aider. On va d'abord se présenter à tour de rôle.»Je me mordis la lèvre. Avant de me dérobé à son regard en baissant mes yeux toujours remplis de larmes.

« Tu me connais déjà...non?» Ce n'était ni vrai, ni faux. En fait, si nous nous connaissions de vu, jamais nous ne nous étions adresser la parole. Néanmoins, je ne voyais pas ce que je pouvais dire sur moi de bien intéressant. Il n'y avait rien à dire, je n'étais pas intéressante. On me l'avait dit tant de fois que j'avai finis par le croire. Je n'étais qu'une petite fille qui avait passer sa vie aveugle et maltraité par son père jusqu'au jour de le greffe de corné. Ça s'arrêtait là. Je n'avais rien à dire, rien à ajouter. Et puis, pourquoi en parler? À quoi cela pouvait-il bien servir? Je me remis à torturer un bout de ma jupe, alors que je relevai les yeux vers lui. « Sers-moi contre toi....s'il te plaît...» J'en avais besoin, un peu de chaleur humaine, un peu de douceur dans ce monde dure et sans coeur. Mes joues avaient néanmoins prient une couleur cramoisie. J'ignorais comme il allait réagir, réellement. Ma demande pouvait paraître étrange, mais l'innocence qui y transperçait était des plus sincère, des plus enfantine. J'espérais seulement ne pas le faire fuir.
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Message par Invité Dim 16 Mai - 5:00

Toute ma vie j’ai prêché ma propre parole, plutôt que d’écouter celle des autres. Entêté, borné, employez donc tous les termes qui vous convient, je n’étais pas de ceux qui se fondaient dans la masse. Dès mon plus jeune âge, j’avais tendance à ne pas m’exprimer librement. J’étais, petit homme en devenir, pas spécialement sociable, quelque peu atypique pour une jeune gamin qui avait tout pour lui. Pour preuve, mon cercle d’amis se composaient de trois membres. Et c’est avec eux que j’avais exécuté mes plus belles prouesses, c’est avec eux que j’ai appris à être jeune et libertin, quitte à faire des conneries sans arrêt. Cette époque, qui me semblait si lointaine maintenant que j’y pense, était sans aucun doute la meilleure de toute. Parce que les choses avaient considérablement changé au fil du temps, parce que comme toujours, les évènements, les gestes ne demeurent point indéfiniment, que le monde gravite autour de la métamorphose, involontairement. Parce qu’il en était tout simplement ainsi.Ce ne fut qu’en arrivant à Poudlard que j’avais constaté à tel point mon monde était sur le point de s’écrouler. Perdu dans une école qui n’avait rien de ce qui ressemblait à ma zone de confort, mais surtout seul sans ma petite sœur comme compagnie agréable, l’entrée dans le véritable monde magique n’avait été en rien réjouissant. Et , alors que je croyais, deux petites années plus tard, que ma sœur allait enfin combler ce vide, il s’était avéré qu’il fut encore plus béant. Car ma sœur était l’innocence personnifiée, et que veiller à ce qu’elle ne quitte point le droit chemin était un peu comme de plonger dans les plus profondes abysses de l’enfer. Mais l’humain se remet toujours de tout et rien, pourtant les cicatrices causées par mon unique solitude était bien loin d’être réparées. Est-ce que les choses changeraient en ce jour fatidique? Je n’y croyais guère. Il était cependant agréable de pouvoir parler à autre chose qu’à un mur, et le simple fait de pouvoir communiquer avec Maaira Van Tassel, bien qu’elle soit dans un état lamentable, me suffisait largement.

« Je suis désolée....je ne veux pas te mettre mal à l'aise, Tanner...» Et la voilà qui se répandait en excuses, je dus faire l’impossible pour ne pas lever les yeux vers le ciel couvert,après tout, elle n’avait absolument rien à se reprocher, c’était plutôt à moi de m’excuser, puisque je n’avais aucune connaissance sur les relations humaines. « Mais non, inutile. Je n’ai tout simplement pas l’habitude de consoler une pauvre âme attristée » avais-je dis d’un ton tout à fait neutre.Enfin.. qui se voulait neutre. En réalité, j’avais peine à cacher mon désarroi face à la situation actuelle. Mais j’étais obstiné à rester auprès d’elle, comme si possédait à elle seule un champ magnétique incomparable. Et comme bon maladroit que j’étais, mes façons d’arriver à soulager cette tension qui nous reliait l’un à l’autre, j’avais foiré, véritablement foiré. « Tu me connais déjà...non? » Oh oui, je connaissais Maaira, je la connaissais presque par cœur à force de la voir trainer avec ma sœur cadette. Mais qu’en est-il de son monde, de ses amies, de ce qu’elle aime, de ce qu’elle préfère par-dessus tout, des choses qui la rebutent ? Je ne connaissais rien d’elle, pas plus qu’elle connaissait tout de moi. Étais-je un réel idiot de demander à la connaitre, de A à Z ? Sans aucune doute.. Pourtant, j’étais borné et bien vite, j’avais rétorqué ces mots d’une grande spontanéité, ce qui ne fut pas tout à fait dans mes habitudes « Ah bon ? Tu en es sûre ? » , malicieux à souhait, un autre sourire apparaissant sur le coin de mes lèvres. « Je suis Tanner McCormick et je suis un pauvre demeuré qui, en ce moment, a la trouille de causer à une quasi inconnue,simplement parce qu’il n’en a pas l’habitude. J’aime le Quidditch, les livres mais ce que j’aime par-dessus tout c’est les hamburgers américains.. » puis je fis un clin d’œil. Si je pouvais la faire sourire, ne serait ce qu’un peu, j’étais presque certain que j’en ressentirais un grand soulagement. Pourtant, rien ne la forçait à jouer le jeu avec ma personne. Ma seule volonté était qu’elle l’oublie le mal qui la ronge, qu’elle vive l’instant présent.

Pourtant, je m’étais attendu à tout de sa part, à tout sauf à ça. Je le sentais désespérée, vannée, lassée, dépassée même par les évènements qui se sont passés dans sa vie,je la sentais engouffrée dans un profond chagrin dont elle seule pouvait en comprendre toute la souffrance. Il était donc normal de ressentir le besoin d’un réconfort, d’une chaleur quelconque, d’une épaule sur laquelle on pouvait poser doucement la tête, laissant les soucis se défiler à l’horizon. « Sers-moi contre toi....s'il te plaît...» Sa demande m’avait heurté de plein fouet, et j’eus comme premier réflexe de me raidir, comme une barre de fer. Mais quelle demande inusité que voilà. J’avais peine à comprendre son raisonnement. Mais c’est dans le silence teinté de confusion que je lui ouvris grand les bras, afin qu’elle puisse se lover sur mon torse, pour trouver la paix et le soulagement. Quand elle s’exécutai, j’avais peine à comprendre ses sensations qui valsaient allégrement dans tout mon corps. À ce seul contact, je ressentis une décharge électrique telle que j’avais peine à me concentrer. Pourtant ce « choc » était tout à fait agréable, délicieux même. Mais je tâchai , en vain, de chasser ces idées néfastes de mon esprit, après tout, tout cela n’était en rien partie intégrale de ma personnalité.Je fermai les yeux un instant, mais j'étais incapable de penser à autre chose que sa tête , collée à mon torse, de ne rêver à rien d'autres que sa respiration. Quelques instants plus tard, mes bras se refermèrent sur elle, la serrant doucement , la faisant prisonnière de mes muscles de fer, m'abandonnant aussi du même coup, à un désir qui me semblait si étrange, si soudain.

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Message par Sinéad A. Dubthaigh Lun 17 Mai - 1:34

Je n'avais connu que la douleur, depuis ma plus tendre enfance, alors pourquoi toute la douleur des actes de Paris me faisait-elle aussi mal? Étais-je si faible? Je commençais à penser que si. Mais ça ne me dérangeait pas tant que cela d'être faible en fait. Je me connaissais suffisamment pour savoir que je n'étais pas l'une de ces filles pleines d'assurance et forte, ou du moins, qui avait l'air forte. Je n'étais qu'une pauvre gamine perdue et je n’en avais jamais fait un plat. Oui, je pleurais, j'avais besoin d'être rassurer au point que je devais être pathétique, mais c'était moi. Je n'étais rien, sinon une enfant qui à besoin de points d'ancrages autour d'elle pour ne pas sombrer. Mais sombrer dans quoi? Je n'en avais malheureusement pas la réponse. Je n'étais pas certaine de la vouloir non plus. Plusieurs personnes pourraient me croire dépendante, et ils n'auraient sans doute pas tord, néanmoins, je ne voyais pas ce que je pouvais y faire. Et puis, je vivais très bien avec, non? «Mais non, inutile. Je n’ai tout simplement pas l’habitude de consoler une pauvre âme attristée» Je l'observai un instant avant de soupire pâlement. Qui en avait l'habitude? La réponse s'infiltra en moi comme par enchantement, me soufflant la réponse à cette question pourtant rhétorique : Caleb. En réalité, je n'étais pas certaine qu'il en avait l'habitude, mais il le faisait avec un tel naturel que je le croyais. Pourquoi son nom me revenait-il toujours? Je n'avais pas la réponse à cette question et j'avais réellement peur de la savoir, comme si je m'attendais au pire. Penser à lui ne diminuait pas tout les efforts que faisaient Tanner en ce moment pour me remonter un peu le moral, sécher mes larmes d'un sourire.

«Ah bon ? Tu en es sûre ?» Son ton malicieux et son petit sourire en coin était adorable. Jamais je n’aurais cru penser cela de quelqu’un de toute ma vie, et pourtant… J’aurais aimé lui rendre son sourire mais je n’en avais pas le courage ainsi je me contentai d'hocher doucement la tête. Bien sûr qu’il me connaissait. Comment cela aurait-il pu en être autrement? Je passais tellement de temps avec Chelsea qu’il devait bien connaître mes moindres manies, mes tics nerveux, avoir apprit à déchiffrer chacun de mes sourires, de mes mimiques ou de mes regards. Peut-être n’était-ce pas ainsi qu’il voulait me connaître? Qu’il voulait apprendre comment je réfléchissais, ce que j’aimais ou non. Je n’avais pas vraiment envie de tout lui dire cependant, je préférais ne pas faire un joli exposé sur mes centres d’intérêts. «Je suis Tanner McCormick et je suis un pauvre demeuré qui, en ce moment, a la trouille de causer à une quasi inconnue,simplement parce qu’il n’en a pas l’habitude. J’aime le Quidditch, les livres mais ce que j’aime par-dessus tout c’est les hamburgers américains.. » J’eu un léger sourire amusée, alors que je détaillai son beau visage, non sans une certaine gêne. Je n’avais jamais remarqué à quel point il était beau, que ses traits étaient harmonieux. Mes joues prirent une teinte rosée alors que je murmurai doucement «Enchantée, Tanner…Je…mmmh» Je ne trouvais rien à dire, et je préférai baisser les bras plutôt que de me creuser davantage les méninges. C’était la solution facile et lâche, je sais.

Je le vis se raidir à ma demande des plus absurdes sans doute et je me mordis la lèvre. Je m’en voulais déjà de lui avoir demandé une chose pareille. Qu’est-ce qui m’avait pris? Il finit par ouvrir les bras et je m’approchai de lui, le visage écarlate. Ma tête se nicha contre son torse, de sorte que je pouvais entendre chacun des battements de son cœur. L’une de mes mains se posa derrière lui, histoire de me soutenir légèrement, alors que ma seconde main resta inerte, sur ma cuisse. Un frisson parcourut mon échine lorsque ma joue entra en contacte avec lui. Rien de bien déplaisant, loin de là. Enveloppée par la chaleur qu’il dégageait, je fermai les yeux, me laissant bercer par les battements de son cœur. Après quelques secondes, ses bras se refermèrent sur moi, réconfortants et chaleureux. Je pouvais sentir son souffle dans mes cheveux, alors que ma respiration toujours un peu saccadée par les pleurs se calquait peu à peu à la sienne. Je n’avais aucune envie de bouger, au contraire, j’y serais resté longtemps, et je ne fis aucun mouvement, de peur qu’il ne me lâche. «Merci…» soufflais-je doucement, comme si j’avais peur de briser ce moment étrange mais plaisant. Ma main, celle qui était restée sur ma cuisse, remonta pour se poser à quelques centimètres de ma joue, au niveau du cœur de Tanner. Mes doigts bougeant au rythme des battements du cœur du poufsouffle. Un rythme qui commença doucement à m’inquiéter lorsqu’il s’accéléra légèrement. «Tu va bien? Je veux dire, hmmm, peut-être veux-tu que je m’éloigne?» Bafouillais-je maladroite avec l’irrésistible envie qu’il ne desserre pas ses bras qui me tenait prisonnière, confortablement lover contre lui.
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Message par Invité Mer 19 Mai - 2:27



J'avais toujours admiré ceux qui, envers et contre tout, préféraient rester authentique au détriment des apparences trompeuses et vilaines que certaines personnes adorent arborer avec fierté. En effet, j'étais de ceux qui croyaient qu'être " vrai " ne résidait pas seulement dans le fait de ne jamais mentir, ou de ne jamais camoufler la vérité, mais aussi dans le sens où accepter nos pires défauts est une devise, un devoir que l'on se devait d'accomplir, voilà en quoi consistait ma vision de la chose.Je croyais avec une ferme conviction que l'authenticité était le fait de se regarder dans un miroir, et d'assumer la personne que l'on est, tout simplement. Et c'était ce que je voyais en Maaira, une personne brisée, mais qui acceptait sans rechigner, peut-être bien parce qu'en avait pas le choix, peut-être bien, mais cela suscitait un certain intérêt chez moi et je ne pouvais fermer les yeux sur son courage, oh non, je ne le pouvais certainement pas. Elle pleurait devant moi, alors que je n'étais , en quelque sorte, qu'un étranger pour elle. Je n'aurais jamais montré mes sentiments devant quiconque et d'ailleurs, à bien y penser, je ne me souvenais plus quand remontait la dernière fois où des larmes avaient coulé sur mon visage. Définitivement, j'avais été heureux plus ou moins. Je n'avais jamais été affecté par une grande tristesse, suffisante à faire rouler des gouttes perlées contre ma joue de pêche, et heureusement, je ne crois pas avoir ne serait-ce qu'un peu, le courage de tout affronter. J'étais bien plus faible, il n'y avait pas de doute là-dessus, qu'elle pouvait imaginer l'être.Car malgré mes apparences de grand homme bellâtre, se cachait un jeune homme intimidé par tout et rien, qui en avait marre d'être seul mais surtout, qui avait peur de souffrir...Et ce que je voyais en cette jeune femme, qui était par de fait même la meilleure amie de ma soeur chérie, c'était la souffrance à l'état pur, la souffrance refoulée, mais bien présente. Et pour rien au monde, je ne voulais la laisser dans un pareil état.

Cette pauvre jeune femme était une inconnue pour moi, enfin c'était ce que je croyais. Malgré la proximité qu'elle avait avec ma soeur germaine, je ne pouvais affirmer que je la connaissais par coeur, mais je n'étais pas non plus un étranger. La vérité était que je la connaissais sans la connaitre. Je savais lorsqu'elle était heureuse ou au contraire, d'humeur sombre. Et il était vrai que j'avais pris connaissance du moindre de ses tics, de ses mimiques, ou de ses différents timbres de voix. Parce qu'elle était de ma maison, mais aussi parce qu'elle était toujours avec Chelsea et comme je surveillais cette dernière plutôt souvent, je me retrouvais souvent avec eux deux sans pourtant oser lui adresser la parole. Mais voilà qu'aujourd'hui tout changeait, et je devais avouer que j'en fus bouleversé, déboussolé même. Parce que c'était pas ainsi que je m'imaginais l'aborder. Sans doute j'aurais préféré une ambiance plus festive mais il semblait que notre destinée était reine dans nos vies et que je devais m'y plier sans me poser trop de questions, et c'est exactement ce que je fis, vivre l'instant présent. Et j'avais réussi à la faire sourire, avec mon petit curriculum vitae personnalisé, je m'empressai de lui rendre son sourire tout en tirant la langue légèrement. Je constatai en même temps à quel point mes paroles l'affectaient personnellement, lorsque sa peau de pêche prit une teinte quasi écarlate.« Enchantée, Tanner…Je…mmmh » Je me mordis la lèvre,j'avais eu envie de pouffer de rire. Après plusieurs secondes d'un silence qui se fit lourd, je m'empressai de lui répondre « Ce n'est rien, ravi de faire ta connaissance Mademoiselle Van Tassel » J'aurais du deviner que ce n'était pas le bon moment. Que je ne pouvais apprendre à connaitre cette mystérieuse amie alors qu'elle était déchirée, brisée. Je me contentai de lui faire un regard apaisant, lui laissant penser que rien de tout ça n'avait d'importance. J'aurais tant voulu qu'elle lise dans mon âme.

J'étais agréablement surpris que cette étreinte soit douce et confortable. Sa tête lovée sur mon torse, j'avais un peu du mal à réfléchir normalement, comme si mon cerveau était constitué d'une multitudes d'ondes brouillées, Mais je n'allais pas me défiler, je n'en avais guère envie. Et lorsqu'elle me remercia d'une voix douce, cela ne fit que renforcer mon envie de rester dans cette position qui m'avait parut si inconfortable aux premiers abords. Mon coeur faisait des bonds incroyables, il était excité à l'idée qu'une demoiselle s'approche, sans crier gare, s'emparant de tout mon être comme si j'étais sa possession. Ainsi donc, lorsqu'elle me glissa, douce innocence qui la guidait à travers ses mots « Tu vas bien? Je veux dire, hmmm, peut-être veux-tu que je m’éloigne? » cette fois, ce fut moi qui devint rouge comme un pivoine. Il n'était pas étonnant qu'elle entende mon coeur s'affoler.Non pire encore, il tambourinait violemment désormais.Pourtant, avec tout le courage qu'il m'avait fallut pour répondre,je me redressai légèrement, n'osant pas me séparer d'elle, comme si de minces fils nous liait elle et moi. « Non, je suis bien comme ça, pas toi ? » J'avais envie de me cacher, pour camoufler la grande gêne qu'avait occasionné sa si innocente question. Mes confidences étaient beaucoup trop véridiques et pourtant, je n'aurais jamais été porté à le dire à voix haute, et me voilà à l'aise d'affirmer ce que je pensais tout bas... Mais la honte s'emparait de moi, à chaque minutes, chaque secondes, pour ne faire de moi qu'une vulgaire marionnette, défaitiste et maladroit qui plus est. Dieu que le monde est injuste. L'envie de fuir le plus loin possible de cette nouvelle amie avait effleuré mon esprit dérangé mais comme toujours, je restai, captivée à l'idée de voir , de sentir, de connaitre ce que cette douce journée nous réserverait, envers et contre tout.. Était-ce un crime en soi? Non, non ça ne l'était pas.Enfin.. Je croyais.

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Message par Sinéad A. Dubthaigh Mer 19 Mai - 4:40



La mimique de Tanner était des plus marantes, et elle ne fit qu'étirer un peu plus mes lèvres dans un sourire moins pâle. Tanner était charmant, voir plus que cela. J'avais un peu de mal à détacher les yeux de son beau visage d'ange. J'aurais eu envie de le toucher pour m'assurer qu'il était réel, mais je ne le fis pas. D'une part parce que ça aurait pu être déplacé comme geste, et de l'autre parce que je n'étais pas certaine de pouvoir assumée le choc qu'il ne soit pas réel. Quoi que je savais qu'il l'était, réel. N'était-il pas le frère de mon ami? Je l'avais vu si souvent, j'avais été témoin de tellement d'accolade entre le frère et la sœur que j'aurais été ridicule de ne pas croire qu'il fut réel. Et d'ailleurs, comment serais-je venu à une telle conclusion absurde? «Ce n'est rien, ravi de faire ta connaissance Mademoiselle Van Tassel» Je lui lançai un regard reconnaissant. Je n'avais pas envie de discuter de ma vie présentement, je n'en vouerais sans doute que les mauvais côtés de cette même vie. Je repoussai une mèche de cheveux qui s'était collée à ma joue humidifiée par mes larmes. Le regard qu'il posa sur moi était apaisant, doux. J'en tirai un certain réconfort, comme s'il avait un pouvoir calmant sur moi. Ce n'était pas déplaisant, loin de là. C'était différent de tout ce que j'avais connu jusqu'à présent, mais je n'allais pas me plaindre.

L'étreinte était d'une douceur si merveilleuse que j'y serais resté pendant des heures sans bouger, sans faire attention à mes muscles qui s'endoloriraient sans doute dans un tel cas. J'aimais sentir sa chaleur contre ma joue, me réchauffant doucement dans l'air froid. Ses bras, fermés sur moi, me maintenant contre lui, me donnait ce sentiment de sécurité que je ne faisais que chercher depuis des mois. Et maintenant que je l'avais, je ne voulais pas qu'il desserre son étreinte sur ma frêle silhouette, qu'il me détache de lui pour tourné les talons vers le château pour y faire je-ne-savais-quoi. J'étais bien, simplement bien et je ne voulais pas que ça s'arrête maintenant. J'écoutai son cœur tambouriner dans sa poitrine, résonné en moi comme un concert de percutions. Un cœur qui battait sans doute trop vite et trop fort. Non, je suis bien comme ça, pas toi ? C'était sa réponse à mon innocente question et je m'en contentai. Un vague sourire naquit sur mon visage enfouit dans son torse. Si j'étais bien? C'était un euphémisme. J'étais plus que bien. Et je fus soulager qu'il ne souhaita pas m'éloigner de lui. Quelques battements de cœur plus tard, je murmurai doucement : « Oui...je suis bien comme ça.» Pourtant, son cœur qui tambourinait férocement dans sa poitrine m’inquiétait autant qu’il m’intriguait. Si je ne pouvais voir son visage, j’avais su capter qu’il n’y avait rien de dramatique ni de trace de malaise dans sa voix. Je n’osai pas poser de question sur le sujet toutefois.

Les secondes s’écoulèrent et je me rendis compte que si j’étais bien ainsi, le bas de mon dos commençait à se plaindre de sa position. Je bougeai donc doucement entre ses bras, prenant soin qu’il ne me lâcha pas. Je me redressai contre lui, posant ma tête sur son épaule, mon front posé contre son cou. Son odeur exquise me submergea, me faisant doucement frémir, malgré moi. Ses cheveux chatouillaient ma peau, mais je ne m’en plaignis pas, savourant, au contraire, cette douce sensation. Je pouvais également sentir son souffle effleurer ma peau, provoquant quelques fois des frissons chez moi. J’avais l’impression d’être une gamine qui découvrait les autres sens de son corps, trop habituer à ne rien entendre, ne rien sentir, ne rien toucher, ne rien…goûté? À cette idée, je me mordis la lèvre. Ce geste pourtant inutile fit en sorte que mes lèvres frôlèrent sa peau. Mes joues prirent une teinte d’un rouge si soutenu que j’aurais sans doute pu faire compétition contre une tomate. J’osai me détacher un peu de lui, pour observer son visage quelques secondes avant d’enfuir de nouveau mon visage dans son cou. « J’aime ton odeur» chuchotais-je dans son cou. Prenant conscience de ce que je venais de dire, je devins encore plus rouge si possible, ma main, qui était resté là ou mon visage était quelques minutes plus tôt, se crispa légèrement contre lui alors que je m’empressai d’ajouter, réellement mal à l’aise; « Je veux dire que...En fait, je ne sais pas ce que je qui m’a pris…» Je fus soudainement très heureuse que mon visage fut caché dans son cou, réellement.
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Message par Invité Jeu 20 Mai - 4:08

Un déclic se fit. Oui vous savez, de ceux qui allument une lanterne chez vous, qui vous fait réaliser que des choses, tangibles, se passent sous nos yeux ahuris, dans notre foi incertaine. Oui définitivement un déclic s'était fait. Pourtant je ne savais pas quoi en penser, était-ce mal , était-ce bien.. ? Est-ce que je devais frémir d'effroi ou bien au contraire, devais-je être ravi,ravi que tout mon monde venait de basculer.J'avais perdu toutes mes notions, il ne me restait plus rien que le doute, la fâcheuse sensation de se laisser tomber dans le vide, de sauter à pieds joints dans l'inconnu, de ne pas savoir où tout cela allait me mener, de ne rien savoir. Ce jour n'était pas comme les autres, et assurément, je ne tardai pas à m'en rendre compte. Mais loin de moi l'idée de m'en plaindre, ce jour était simplement différent des autres.Cette rencontre, celle de Maaira, est sans doute la plus inusité, la plus étrange mais également la plus belle que j'ai fait depuis mon entrée dans ce château. Ô certes, je n'étais pas sans savoir que Maaira était quelqu'un de gentil, de polie, d'une agréable compagnie et aujourd'hui, plus que jamais, je me rendais compte combien j'avais été stupide de ne pas avoir fait les premiers pas envers elle et ce, malgré son désarroi, malgré sa tristesse. Maaira était telle une petite perle, précieuse et innocente, et sa pureté presqu'enfantine me charmait en tout point. Mais j'avais peine à me l'avouer, mon coeur était fait de fer forgé après tout, et il était loin d'accepter la nouveauté, la spontanéité.« Oui...je suis bien comme ça.» Curieusement, mon coeur se pinça dans ma poitrine, si ardemment que j'en eus le souffle coupé. Je ne comprenais point ce qui m'arrivait, j'étais perdu. Mais je souris doucement, bien qu'elle ne pouvait me voir. Parce que le moment était divin, parce que le moment était unique. Je me laissai doucement bercer par le silence, écoutant le vent claquer derrière nous, et le bruit des vagues claquer sur la rive. Apaisant, voilà le mot juste pour décrire ma position. C'en était fini de ce malaise, j'étais confortable ,sa tête tout contre moi, sa respiration réchauffant mon torse.

Et à chaque secondes qui passaient, je resserrai un peu plus mon étreinte, comme pour me rassurer qu'elle ne partirait jamais. Mes craintes se firent plus ardentes lorsqu'elle se redressa, allégeant légèrement mon étreinte pour se loger dans mon cou. Et mes craintes s'envolèrent tout aussitôt. Comme si une énorme masse venait de disparaitre, comme par magie. Je soufflai un bon coup, mes peurs dissipées, j'avais enfin l'esprit libre mais je n'étais point au bout de mes peines. Car cette proximité, celle qu'elle m'avait obligée,s'était révélée dangereuse lorsque je sentis son souffle chaud valser sur ma peau cuisante. Ce ne fut que lorsque ses lèvres effleurèrent doucement la peau de mon cou que je frémis, laissant échapper un bref gémissement. Je n'avais pas l'habitude de ce genre de rapprochement, ce fut d'ailleurs pour cette raison que je me sentis paniquer. Pourtant, ce geste , bien qu'osé pour la situation actuelle, me faisait un des plus grands biens, j'avais peine à croire que Maaira se trouvait accrochée à mon cou,avait-elle pleinement conscience de l'effet électrisant qu'elle avait sur ma personne? J'en doutais fortement « J’aime ton odeur » Cette remarque m'avait, aux premiers abords, surpris, mais je n'hésitai pas un seul instant à éclater d'un rire cristallin qui avait enfin tut le silence qui avait si bien régné entre nous deux. J'ouvris ma bouche, mais elle ajouta « Je veux dire que...En fait, je ne sais pas ce que je qui m’a pris…» En même temps, je glissai l'une de mes mains dans son dos. « J'aime bien ton odeur aussi » ajoutais-je en chuchotant, un rire étouffé dans ma gorge.

Puis je redressai doucement son visage, pour qu'elle affronte mon regard. Je ne savais pas si elle se sentait mieux, ou pire que lorsque je l'ai aperçue, désemparée même. Je ne pus donc m'empêcher de m'en acquérir, parce que j'avais une conscience, parce que j'étais quelqu'un d'attentionné en général, et qu'il ne m'en fallait que très peu pour m'attendrir complètement.« Tu vois que tu parviens à oublier ce qui te ronge, Mai' » Je l'avais affublé d'un surnom, j'avais volontairement brûler des étapes. Et bon sang comme je m'en fichais. J'étais définitivement plus à l'aise, et ça se voyait. Ne voyait-elle donc pas l'influence qu'elle avait sur moi? Cette jeune femme qui, avant, était une parfaite inconnue, est vite devenue une amie, et moi une épaule sur laquelle elle pouvait pleurer. Mais si seulement ce n'était que ça.Si seulement. J'avais beaucoup de mal à comprendre pourquoi je me sentais irrésistiblement attiré, de tout mon être par sa personne. Tout allait si vite, trop vite.« Laisse-moi être le baume sur ton coeur, Mai' » dis-je haletant. Puis sans crier gare, je vacillai vers l'arrière, me retrouvant sur le dos, et le poids du corps de la poufsouffle contre le mien. Je ne savais point ce qui m'avait pris, mais j'étais définitivement le pire des abrutis. Son regard incrusté dans le mien, j'avais peine à résister à l'appel de ses douces lèvres. Pourtant, il le fallait, n'avais-je donc cesser de me répéter. Cette fille était la meilleure amie de ma frangine, c'était interdit, me soufflais-je pour me contrôler. Pourtant, deux secondes plus tard, je plaquai mes lèvres contre les siennes, ne pouvant plus lutter. Je me fichais bien de sa réaction, je me plaisais à être égoïste. Mon désir avait été plus fort que tout, et au contact de ses douces lèvres, je me sentis frémir à nouveau, comme si des fils invisibles nous reliait elle et moi. Ce n'est qu'après l'acte que je réalisai ce que je venais de faire, et mon regard prit des allures apeurées. Je venais de comprendre que je l'avais embrassé, elle, contre toute attente. Comme j'étais effrayé, comme j'avais envie de partir.

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Message par Sinéad A. Dubthaigh Ven 21 Mai - 2:09

J'étais bien...si bien que ça me faisait peur. Devais-je prendre du recule? Il aurait peut-être mieux valu que je m’éloigne de lui? Pourtant, je n'en avais aucune envie. Être ainsi blotti contre lui était si apaisant que je chassai cette idée aussi vite qu’elle m’était venue. Je savais que ce n’était pas bien. Tanner était le frère de Chelsea et je n’étais pas persuadée qu’il était bien d’être si confortable dans les bras du frère de sa meilleure amie? J’en doutais fortement, mais Chelsea ne m’en voudrait pas, si? Surtout dans les circonstances qui entouraient ce rapprochement des plus visibles. Je sentis l’étreinte de Tanner se resserrer à chaque seconde que je passai dans ses bras. Je ne m’en plaignis pas, au contraire, je me contentai de me nicher un peu plus contre lui, me laissant bercer par les battements de son cœur. Lorsque je me redressai, enfouissant mon visage dans le cou du Poufsouffle, je n’étais aucunement conscience de ce que je déclenchai chez lui. Ces petites décharges électrices, ces frissons, ces frémissements, je ne les avais pas reliés au fait que je fus nicher dans son cou. Quant à lui, sentait-il les battements anarchiques de mon cœur du à sa proximité ou était-il trop préoccupé par mon souffle court dans son cou? Malgré moi, j’entrepris de jouer doucement avec les cheveux qui reposaient sur sa nuque. Son rire adorable me fit sourire doucement, bien qu’il ne puisse voir mon visage. J’aimais son rire, autant que son odeur, de toute évidence. «J'aime bien ton odeur aussi» Je souris, le visage toujours enfouis contre lui. Je n’avais pas l’intention de bouger de là, mais je savais que le moment où nous serions séparés arriverait bien, à mon plus grand désespoir. « Tu crois que Chelsea va nous en vouloir?» chuchotais-je à son oreille, non sans une pointe d’anxiété. Je n’aimais pas imaginer que les gens puissent m’en vouloir. Surtout les gens qui comptaient pour moi, comme Chelsea.

Il redressa doucement mon visage, afin qu’il puisse m’observer. Je regrettai déjà la chaleur de sa peau si près de la mienne. Je ne résistai aucunement cependant lorsqu’il planta ses prunelles dans les miennes. Je m’y noyais avec plaisir, un fin sourire aux lèvres. Tu vois que tu parviens à oublier ce qui te ronge, Mai' Mai? J’inclinai doucement la tête, l’observant avec attention. Il m’avait donnée un surnom ou rêvais-je? Il y avait encore quelques instants nous n’étions que deux inconnus, enfin non. Nous nous connaissions depuis longtemps maintenant, mais je ne me souvenais pas d’avoir un jour converser avec lui. Et maintenant, j’étais dans ses bras, affublée d’un surnom. J’avais un peu de mal à m’adapter à la situation. Je lui répondis par un léger sourire, comme si j’avais peur de m’avancer sur le sujet. C’était le cas, d’ailleurs. «Laisse-moi être le baume sur ton coeur, Mai'»Je n’eu pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il bascula, m’entraînant dans sa chute avec lui. J’eu une exclamation de surprise alors que je voyais la pierre se rapprocher dangereusement. Je ne la percutai pas pour autant. Tanner m’en empêcha par sa simple présente, faisant une barrière chaude et confortablement sécurisante entre le roc et ma personne. Me rendant soudainement compte que je devais être lourde, je voulu me redresser afin de le laisser se relever, mais il ne m’en laissa pas l’opportunité, ses bras m’enlaçant toujours, me gardant ainsi contre lui.

Je plongeai dans ses yeux, interrogative et quelque peu anxieuse, je l’avoue. Je n’avais pas peur qu’il me fasse mal, loin de là, mais je me demandais réellement ce qui allait se produire entre nous. Il semblait hésiter quelques secondes avant que ses lèvres ne se posent sur les miennes Je le laissai faire, sans broncher. Ses douces lèvres caressèrent les miennes jouant avec elle avec une délicatesse exquise. Je finis par répondre à son baiser, fermant les yeux au contacte de son souffle heurtant ma joue. Je le sentis frémir sous moi, alors que je chatouillai sa nuque du bout des doigts. Il fini par se détacher de moi, et j’en ressentis une pointe de regret. J’étais néanmoins toujours contre lui. Lorsque je plantai mes yeux dans les siens de nouveau, j’y vis une trace de peur qui trouva rapidement un écho en moi. Mes doigts effleurèrent sa joue avec douceur avant que je ne me morde la lèvre inférieure. « Je…je ne comprends pas… » Chuchotai-je, soudainement prise d’une légère panique. C’était tout moi ça…
Sinéad A. Dubthaigh
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Sweet Childish Innocence

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Message par Invité Ven 4 Juin - 4:45

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I THINK WE DID
A FUCKING BAD MISTAKE



« Tu crois que Chelsea va nous en vouloir? » Avait-elle chuchoté doucement à mon oreille, j'en ressentis une pointe d'inquiétude et comme pour la rassurer, je glissai mon regard sur elle, tâchant au mieux de la faire lire en moi, mais c'était peine perdu, j'avais du mal avec la transparence. Pas très étonnant, puisque j'avais l'habitude de me comporter en ermite avec tout le monde, ou presque.Malgré le fait que ses inquiétudes n'avaient en rien quelque chose de rigolo, j'avais un sourire qui se collait maladroitement sur mes lèvres. Comment ma très chère soeur pouvait en vouloir à son frère, après tout ce que ce dernier avait fait pour la nuit quant à ses relations non recommandées ? Non, définitivement, je sentais que ma soeur cadette allait sans doute me remettre en question, mais jamais Ô grand jamais elle ne piquerait une vilaine colère contre moi pour avoir flirté délibérément avec sa copine. Quoiqu'en y réfléchissant bien, c'était tout à fait le genre de Chelsea de s'enflammer contre moi. Je comprenais largement, j'étais du genre casse-pied, pour rester sagement dans la politesse.Pourtant, une foule d'image apparut alors dans ma cervelle dérangée, je voyais une scène haute en couleur, les McCormick en principaux acteurs. L'imagination à son sommet, je me surpris à songer à ce qui pouvait bien arriver si Chelsea était mise au parfum de cette " déviance ", oubliant tout le reste par la même occasion

Encore une matinée tranquille, et la vie suivait son cours, et la monotonie poursuivait son petit bout de chemin. Personne n'aurait cru un tel grabuge à une telle heure. Je feuilletais doucement les pages de la gazette des sorciers, avec un calme légendaire. Je croyais être bien ce matin-là, j'avais l'esprit tranquille, je me sentais véritablement paisible. Puis du tapage se fit entendre, des bruits de pas tapant le sol de plein fouet, une démarche précipitée furtive, presqu'agressive, déplaçant par de fait-même une légère bourrasque de vent. Ce ne fut que lorsque Chelsea m'arracha le journal d'entre mes mains de fer que je me rendis compte qu'elle était la source de tous ses bruits inhabituels dans cette salle commune, ou du moins à cette heure de la journée. Elle me dévisageait avec rage, comme si ma tête était un Cognard et qu'elle jouait comme Batteuse dans l'équipe de Poufsouffle. Or, ma très chère soeur ne réagissait jamais ainsi pour un rien. Oui, elle avait plutôt habitude d'être innocente, douce, gentille et attentionnée mais croyez-moi, lorsqu'elle était en colère contre moi, elle pouvait déplacer toutes les montagnes du monde. Je fis mine de rien comprendre, bien que feindre l'incompréhension avait été très aisé, puisque je ne comprenais point les raisons de toute cette agressivité soudaine. Elle ne me laissa toutefois pas le temps d'ouvrir la bouche qu'elle me cracha du venin, d'un trait, sans prendre le temps de respirer entre chacun de ses phrases. « Sale petit égoïste! Non seulement tu réprimandes chacune de mes fréquentations, en plus de pourrir ma vie au quotidien, mais en plus tu te permets de draguer ouvertement ma meilleure amie dans mon dos. Et après ça, j'ai pas le droit de fréquenter qui je veux? T'es qu'un petit con Tan' je te déteste » Je pouffai de rire et elle me frappa, encore un excès de rage, me disais-je alors en poursuivant mon fou rire. Entre deux hilarités, je lui soufflai « Si tu voyais ta tête, Chels' ...Sans déconner, où diable as-tu pêché ça? » Dans une mimique des plus adorables, elle posa doucement ses mains sur ses hanches, très énervée de ma réponse insatisfaisante. « Je vous ai vu, figures-toi, en train d'échanger librement votre salive. Tu me crois sotte ou quoi? » Je devins soudainement un peu plus sérieux.. « D'accord Chels, D'accord.. mais ce n'est rien de bien sérieux.. et puis... » Elle m'interrompit alors « Et puis quoi? Écoute-moi, grande asperge, depuis je ne sais plus combien d'années, tu ne cesses de me casser les oreilles avec tes " Il est pas bien pour toi celui-là, l'amour peut être dur, cruel même et bla bla bla " et toi , la première chose que tu fais c'est de sauter sur ELLE ? J'croyais que tu avais eu ta dose avec Emerson pourtant » Je lui fis un regard qui signifiait beaucoup , entre autres qu'elle était allée trop loin et me levai brusquement de mon siège, lui tournai le dos et partit de la salle commune..

[...] C'est ainsi que j'appréhendais ces " choses " qui se passaient entre nous. J'envisageais le pire, et j'avais là toutes les raisons de le faire. Je connaissais ma soeur sur le bout de mes doigts, somme toute, et je savais que ce petit secret ne serait pas bien accueilli vu toute la dictature que je lui avais fait au cours de ces dernières années. « Non je ne crois pas qu'elle puisse nous en vouloir » Avais-je menti ouvertement comme pour me faire croire à cette réalité tout à fait illusoire, laissant échapper un petit rire de ma bouche, l'image d'une Chelsea en colère me faisait toujours autant marrer..Mais les choses se corsèrent plus que jamais lorsque nous avions échangé notre tout premier baiser. Et bien qu'il me fut agréable, j'avais la conscience lourde de charge, je savais que j'avais commis une impardonnable erreur. Je savais que j'avais franchi toutes mes limites et je savais qu'il était trop tard. Ainsi donc, lorsque sa main effleura ma joue alors qu'elle était restée contre moi, j'eus un mouvement de recul et retirai sa main avec vigueur comme si son seul toucher m'était toxique.« Je.. Je.. Ne comprend pas.. » Pourtant , moi, je comprenais. J'avais compris quelle erreur ça avait été de l'embrasser, vu l'état dans lequel je l'avais retrouvé quelques minutes plus tôt.Je m'étais senti affreusement coupable et c'est dans un air déboussolé que je me détachai vivement d'elle. Debout dans toute ma grandeur, j'avais peine à la regarder. Et pourtant, je trouvai la force de lui dire.. « Ex..Excuse-moi, je dois partir.. J'ai un entrainement de Quidditch.. » Puis je tournai les talons et disparut à l'horizon, la laissant seule avec ses démons, tel un égoiste insatiable. Un entrainement de Quidditch? Répétais-je dans ma tête en boucle. Je n'avais pas pu trouver mieux comme excuse ?

Tout au fond de mon dortoir en salle commune, j'avais l'esprit un peu plus tranquille. Pourtant, je savais que je serais forcée à la recroiser, même en l'évitant comme la peste. Parce que non seulement elle était une Poufsouffle elle aussi, et qu'en prime elle trainait dans la salle commune, mais aussi parce qu'elle était la meilleure amie de ma frangine. J'avais fait une belle erreur là, et je n'avais rien pour en être fier, rien du tout. Pourtant, les jours qui suivirent cet épisode marquant de ma vie, je n'arrivais pas à oublier la passion qui m'avait enflammé lorsque nos lèvres s'étaient effleurées dans une symbiose des plus parfaites. Je n'arrivais pas non plus à effacer son doux visage de mes pensées, comme si elle y était encrée. Et la vérité, c'était que j'étais tétanisé. Je n'avais aucunement envie de faire face à la chanson. Ô courage mon cher Tanner, fais donc un homme de toi, agis donc en adulte responsable...

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