La nuit porte conseil… des fois. •• Adam
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La nuit porte conseil… des fois. •• Adam
La nuit porte conseil… des fois.
featuring Adam Meyer & Nell Archer.
Soundtrack : Queen — The Show Must Go On
Soundtrack : Queen — The Show Must Go On
Les étoiles scintillent dans le ciel immense et noir. Assise par terre, le dos appuyé contre le rebord de pierre du toit en terrasse de la tour d'Astronomie, je regarde cette immensité céleste qui m'apaise. Il doit être quatre heures du matin, ou peut-être cinq… Il était trois heures et demi quand je me suis réveillée en sursaut. Encore ces maudits rêves qui me hantent et ne me laissent pas en paix, jamais. Le carnet noir est dans la poche intérieure de ma cape. Je l'ai prise, cette fois, histoire de ne pas mourir de froid. Il fait plutôt doux dans la journée, mais on caille tant que le soleil n'est pas levé. J'ai arrêté de faire les cent pas dans la salle commune de Gryffondor, je n'ai pas cherché à entrer dans celle de Serpentard. Ça ne sert à rien de toute façon, je sais pertinemment que je n'arriverais pas à me rendormir. Les corps qui tombent, les cris qui s'éteignent, la lueur verte qui envahit mon champ de vision… Impossible de l'oublier. Je pourrais peut-être tenter un jour le sort d'Oubliettes, mais je suis sûre de réussir à m'effacer totalement la mémoire, et ayant vu ce que ça a fait à Bradford, je préfère éviter. Je tiens à ma tête, quand même. Si c'est pour devenir une niaise qui se mêle de tout, je crois que je peux me débrouiller sans remise à zéro de mes souvenirs. Un frisson parcourt mon corps, je resserre les pans de ma cape autour de moi, mon nez se met à me démanger et j'éternue brusquement, bruyamment. Hum. Au moins, ça réveille. Un claquement sourd me fait comprendre qu'un oiseau vient de s'envoler au loin. Et le silence revient… La pénombre règne toujours sur l'espace.
Des fois, je me dis que si j'avais une main de gloire ça serait utile. Franchement, outre que ce soit un objet maléfique dont la confection relève de la Magie Noire, c'est quand même vachement pratique. Imaginez un peu, vous êtes perdus dans le noir, dans une pièce où il n'y a que des méchants qui vous veulent du mal et qui ne peuvent rien voir. Mettons que personne n'a sa baguette -chose très peu probable, certes- la main de gloire vous permet de vous éclipser sans qu'on vous repère et vous pouvez quitter la pièce sans encombre. Mais bon, nous sommes des sorciers, les pièces où on n'y voit rien sont rares, voire très rares, alors mes hypothèses n'ont pas lieu d'être.
Appuyant ma tête contre le muret en pierre sur lequel j'appuie déjà mon dos, je laisse mon regard errer parmi les constellations sans les reconnaître. Ma fatigue est trop grande pour que je puisse réfléchir convenablement et des pensées confuses me traversent l'esprit et m'embrument l'âme. Parfois des explications que Zoran m'a données lorsqu'il s'agissait de me faire comprendre comment marchait tel sortilège de métamorphose ; parfois des bribes de conversations avec Briséis, ou Zane, ou Rebecca ; parfois encore des reproches, ou de simples intonations de voix sans l'intelligibilité de la parole qui devrait aller avec. Et de mots en mots, de paroles en paroles, je finis par me souvenir d'Hannah. Sauf que ça ne me fait pas plaisir du tout d'y repenser. Parce qu'Hannah -comme Jane, comme Kerry, ou comme Père et Mère- est morte. Je chasse son visage de ma mémoire et préfère me concentrer sur l'emplacement improbable de Demmy, la poupée en tissu que m'avait offerte Kerry quand j'avais cinq ans. Et puis je me mets à essayer de penser en Français, cette langue que j'ai dû apprendre à partir du moment où j'avais dix ans, Père et Mère considérant qu'il était utile de savoir quelques langues étrangères. Sauf que je suis présentement incapable de parler en Français et encore moins de penser dans cette langue barbare aux sons si durs et si peu agréables à l'oreille. [La bonne blague, hein ? (a)] Murmurant un "lumos" en pointant ma baguette sur le cadran de ma montre à gousset, je me rends compte qu'il n'est que quatre heures et quarante-sept minutes. En gros, je vais devoir attendre encore longtemps avant de voir le soleil se lever. Et alors que je m'apprêtais à redescendre dans le parc cette fois, je manque de me faire bousculer par quelqu'un que je n'avais pas entendu monter. Ma baguette pointée vers le visage de la brute, je constate que c'est Meyer, un Serdaigle avec qui je n'ai jamais vraiment parlé, mais dont je sais qu'il est arrivé cette année, comme trois autres. Abaissant ma baguette pour ne pas continuer de l'éblouir —car je sais ô combien c'est désagréable par moments— je me contente de lui demander :
Des fois, je me dis que si j'avais une main de gloire ça serait utile. Franchement, outre que ce soit un objet maléfique dont la confection relève de la Magie Noire, c'est quand même vachement pratique. Imaginez un peu, vous êtes perdus dans le noir, dans une pièce où il n'y a que des méchants qui vous veulent du mal et qui ne peuvent rien voir. Mettons que personne n'a sa baguette -chose très peu probable, certes- la main de gloire vous permet de vous éclipser sans qu'on vous repère et vous pouvez quitter la pièce sans encombre. Mais bon, nous sommes des sorciers, les pièces où on n'y voit rien sont rares, voire très rares, alors mes hypothèses n'ont pas lieu d'être.
Appuyant ma tête contre le muret en pierre sur lequel j'appuie déjà mon dos, je laisse mon regard errer parmi les constellations sans les reconnaître. Ma fatigue est trop grande pour que je puisse réfléchir convenablement et des pensées confuses me traversent l'esprit et m'embrument l'âme. Parfois des explications que Zoran m'a données lorsqu'il s'agissait de me faire comprendre comment marchait tel sortilège de métamorphose ; parfois des bribes de conversations avec Briséis, ou Zane, ou Rebecca ; parfois encore des reproches, ou de simples intonations de voix sans l'intelligibilité de la parole qui devrait aller avec. Et de mots en mots, de paroles en paroles, je finis par me souvenir d'Hannah. Sauf que ça ne me fait pas plaisir du tout d'y repenser. Parce qu'Hannah -comme Jane, comme Kerry, ou comme Père et Mère- est morte. Je chasse son visage de ma mémoire et préfère me concentrer sur l'emplacement improbable de Demmy, la poupée en tissu que m'avait offerte Kerry quand j'avais cinq ans. Et puis je me mets à essayer de penser en Français, cette langue que j'ai dû apprendre à partir du moment où j'avais dix ans, Père et Mère considérant qu'il était utile de savoir quelques langues étrangères. Sauf que je suis présentement incapable de parler en Français et encore moins de penser dans cette langue barbare aux sons si durs et si peu agréables à l'oreille. [La bonne blague, hein ? (a)] Murmurant un "lumos" en pointant ma baguette sur le cadran de ma montre à gousset, je me rends compte qu'il n'est que quatre heures et quarante-sept minutes. En gros, je vais devoir attendre encore longtemps avant de voir le soleil se lever. Et alors que je m'apprêtais à redescendre dans le parc cette fois, je manque de me faire bousculer par quelqu'un que je n'avais pas entendu monter. Ma baguette pointée vers le visage de la brute, je constate que c'est Meyer, un Serdaigle avec qui je n'ai jamais vraiment parlé, mais dont je sais qu'il est arrivé cette année, comme trois autres. Abaissant ma baguette pour ne pas continuer de l'éblouir —car je sais ô combien c'est désagréable par moments— je me contente de lui demander :
- « Toi non plus, tu peux pas dormir ? »
Invité- Invité
Re: La nuit porte conseil… des fois. •• Adam
Une brise légère caressa sa joue, et cela suffit à le réveiller. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, Adam avait toujours eu le sommeil léger. Sans doute une conséquence de ces nuits passées à l’orphelinat, où fermer les deux yeux revenait à laisser le champs libre à la bande de caïd qui pensait faire la loi. Adam ne comptait plus les fois où il avait écopé d’une bonne surprise au réveil alors que sa seule erreur avait été de dormir trop profondément. Ce genre de jeux mesquins laissaient des séquelles. C’était certainement ce qui était arrivé au serdaigle. Bien sûr, depuis qu’il était à Poudlard, et malgré la menace latente que représentait Andrews pour le monde des sorciers, Adam avait le loisir de dormir sur ses deux oreilles. Mais les habitudes avaient la vie dure et obligeaient le jeune homme à être constamment sur ses gardes. Ce n’était pas une mauvaise chose ceci dit, et cela avait plusieurs fois aidé Adam à éviter un cas critique. Mais cette nuit, cela avait laissé un maudit courant d’air le couper de ses rêves. Ils étaient beaux pourtant. Étonnement beaux même, étant donné les circonstances. Cela ne faisait qu’une minute qu’il avait émerger de son sommeil, et pourtant il sentait déjà ses songes lui échapper. Bientôt, il ne se souviendrait plus que du sourire rayonnant de Garden et tout le reste ne serait plus que poussière. Tout au plus se souviendrait-il, la journée durant, de l’étrange impression de contentement que lui avait procuré son rêve.
Dans un bâillement, Adam se débarrassa de ses couvertures et s’assit sur le bord du lit. L’euphorie qui l’habitait n’était pas normale, mais il ne comptait pas la remettre en cause. Il était trop miraculeux d’être de bonne humeur après avoir été réveillé au beau milieu de la nuit, autant en profiter. Adam jeta un coup d’œil à l’horloge qui surplombait la porte, mais la pièce était trop sombre pour qu’il parvienne à décrypter l’heure. Il fit un effort et plissa les yeux, comme si ce geste pouvait lui permettre d’y voir plus clair. Il cru discerner la grande aiguille sur ce qui devait être un cinq. Comprenant qu’il gagnerait du temps en se levant et en s’approchant de l’horloge, il arrêta de se déboiter les yeux et quitta le confort de son lit. Sans lumière, il restait difficile de lire l’heure, mais Adam n’était pas égoïste au point d’allumer du bout de sa baguette une lumière vive qui réveillerait certainement la plupart de ses camarades de dortoir. Il devait être quatre heures du matin. Avec un soupir, Adam se dirigea vers l’armoire et en extirpant l’un de ses t-shirt. Il avait pour habitude de dormir avec un simple bas de pyjama, mais il était trop prudent pour sortir du dortoir ainsi. Il enfila rapidement son haut et quitta la pièce. Il ne pouvait pas rester dans un dortoir où tout le monde semblait profondément endormi lorsque lui était parfaitement réveillé. Il paniquait trop dans ses cas là. C’était un sentiment étrange et totalement incohérent qu’il lui était impossible d’expliquer. C’était ainsi et voilà tout. Il ne comptait pas s’étaler sur le problème, cela le mettait trop mal à l’aise.
Ses pas claquèrent dans le couloir qu’il empruntait. Il tenta de faire moins de bruit, mais le sol semblait ne rien vouloir davantage que le dénoncer. Pas évident de vivre dans un château de sorciers. Faute de pouvoir réduire le bruit que ses pas faisaient, Adam se mit à marcher moins vite, dans le but d’espacer les signes de sa présence. Ce faisant, il mit un temps fou à rallier la tour d’Astronomie. Les escaliers ne l’aidaient pas non plus, mais il doutait que quelqu’un puisse l’entendre désormais; aussi accéléra-t-il légèrement. Adam ne s’attendait pas à trouver quiconque sur le balcon qui encerclait le sommet de la tour d’Astronomie. Il déboucha dehors avec un naturel déconcertant puis, manquant de bousculer une jeune fille qui cherchait à rentrer, il la gratifia d’un léger sourire. Baissant sa baguette illuminée, ladite jeune fille lui permit de conserver ce sourire. Ce n’était pas dans ses projets de faire la discussion à quiconque à une telle heure et en un tel lieux, mais il doutait que la jeune fille garde le silence bien longtemps. Et il avait raison.
« Toi non plus, tu peux pas dormir ? »
Quelle question! Il se voyait déjà répondre « Si je dors, d’ailleurs je suis en plein rêve là, et cette conversation n’est que le fruit de mon imagination fertile qui a un sérieux penchant pour les immenses tours et les jeunes filles aux airs un peu perdus! ». De toute évidence, son interlocutrice n’avait pas inventé l’eau chaude, ou bien elle était à cours de phrases introductives. Adam lui laissa cependant le bénéfice du doute. Malgré le temps qu’il avait mit à arriver jusque là, sa bonne humeur ne s’était pas estompée. Se fendant d’un sourire faussement désinvolte, il répondit avec entrain:
« Comme tu peux le voir! » Son sourire s’effaça et son regard se perdit parmi les étoiles. « Mais ce n’est pas une si mauvaise nuit pour jouer les insomniaques. » Il se rappela soudain que sa vis-à-vis avait l’intention de quitter le balcon lorsqu’ils avaient faillis se rentrer dedans. Aussi il s’écarta rapidement pour la laisser passer. « Je crois que tu voulais partir. »
Finalement, il trouvait presque dommage de se voir privé de cette compagnie. Elle n’avait dit qu’une phrase et pourtant il devinait à ces grands yeux bleus qui le regardaient qu’elle gagnerait à être connue. Et puis, quitte à devoir passer le temps en attendant que le château se réveille, autant le passer en charmante compagnie. Adam ne s’étonnait pas de cette pensée et pourtant, quelques mois plus tôt, il aurait trouvé celle-ci totalement déplacée.
« Enfin, si finalement tu veux rester ici encore un instant, sache que je serais ravis de t’avoir comme compagnie. »
Dans un bâillement, Adam se débarrassa de ses couvertures et s’assit sur le bord du lit. L’euphorie qui l’habitait n’était pas normale, mais il ne comptait pas la remettre en cause. Il était trop miraculeux d’être de bonne humeur après avoir été réveillé au beau milieu de la nuit, autant en profiter. Adam jeta un coup d’œil à l’horloge qui surplombait la porte, mais la pièce était trop sombre pour qu’il parvienne à décrypter l’heure. Il fit un effort et plissa les yeux, comme si ce geste pouvait lui permettre d’y voir plus clair. Il cru discerner la grande aiguille sur ce qui devait être un cinq. Comprenant qu’il gagnerait du temps en se levant et en s’approchant de l’horloge, il arrêta de se déboiter les yeux et quitta le confort de son lit. Sans lumière, il restait difficile de lire l’heure, mais Adam n’était pas égoïste au point d’allumer du bout de sa baguette une lumière vive qui réveillerait certainement la plupart de ses camarades de dortoir. Il devait être quatre heures du matin. Avec un soupir, Adam se dirigea vers l’armoire et en extirpant l’un de ses t-shirt. Il avait pour habitude de dormir avec un simple bas de pyjama, mais il était trop prudent pour sortir du dortoir ainsi. Il enfila rapidement son haut et quitta la pièce. Il ne pouvait pas rester dans un dortoir où tout le monde semblait profondément endormi lorsque lui était parfaitement réveillé. Il paniquait trop dans ses cas là. C’était un sentiment étrange et totalement incohérent qu’il lui était impossible d’expliquer. C’était ainsi et voilà tout. Il ne comptait pas s’étaler sur le problème, cela le mettait trop mal à l’aise.
Ses pas claquèrent dans le couloir qu’il empruntait. Il tenta de faire moins de bruit, mais le sol semblait ne rien vouloir davantage que le dénoncer. Pas évident de vivre dans un château de sorciers. Faute de pouvoir réduire le bruit que ses pas faisaient, Adam se mit à marcher moins vite, dans le but d’espacer les signes de sa présence. Ce faisant, il mit un temps fou à rallier la tour d’Astronomie. Les escaliers ne l’aidaient pas non plus, mais il doutait que quelqu’un puisse l’entendre désormais; aussi accéléra-t-il légèrement. Adam ne s’attendait pas à trouver quiconque sur le balcon qui encerclait le sommet de la tour d’Astronomie. Il déboucha dehors avec un naturel déconcertant puis, manquant de bousculer une jeune fille qui cherchait à rentrer, il la gratifia d’un léger sourire. Baissant sa baguette illuminée, ladite jeune fille lui permit de conserver ce sourire. Ce n’était pas dans ses projets de faire la discussion à quiconque à une telle heure et en un tel lieux, mais il doutait que la jeune fille garde le silence bien longtemps. Et il avait raison.
« Toi non plus, tu peux pas dormir ? »
Quelle question! Il se voyait déjà répondre « Si je dors, d’ailleurs je suis en plein rêve là, et cette conversation n’est que le fruit de mon imagination fertile qui a un sérieux penchant pour les immenses tours et les jeunes filles aux airs un peu perdus! ». De toute évidence, son interlocutrice n’avait pas inventé l’eau chaude, ou bien elle était à cours de phrases introductives. Adam lui laissa cependant le bénéfice du doute. Malgré le temps qu’il avait mit à arriver jusque là, sa bonne humeur ne s’était pas estompée. Se fendant d’un sourire faussement désinvolte, il répondit avec entrain:
« Comme tu peux le voir! » Son sourire s’effaça et son regard se perdit parmi les étoiles. « Mais ce n’est pas une si mauvaise nuit pour jouer les insomniaques. » Il se rappela soudain que sa vis-à-vis avait l’intention de quitter le balcon lorsqu’ils avaient faillis se rentrer dedans. Aussi il s’écarta rapidement pour la laisser passer. « Je crois que tu voulais partir. »
Finalement, il trouvait presque dommage de se voir privé de cette compagnie. Elle n’avait dit qu’une phrase et pourtant il devinait à ces grands yeux bleus qui le regardaient qu’elle gagnerait à être connue. Et puis, quitte à devoir passer le temps en attendant que le château se réveille, autant le passer en charmante compagnie. Adam ne s’étonnait pas de cette pensée et pourtant, quelques mois plus tôt, il aurait trouvé celle-ci totalement déplacée.
« Enfin, si finalement tu veux rester ici encore un instant, sache que je serais ravis de t’avoir comme compagnie. »
Adam Meyer- Good boy get bad
Garden, cruel love. - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1488
♦ ARRIVÉE : 16/10/2009
Re: La nuit porte conseil… des fois. •• Adam
Effectivement, les questions de Nell était parfois -parfois, hein- assez sottes et plutôt rhétoriques. Après tout, la réponse était évidente. Mais qu'importe. Ce genre de questions permettait d'entamer une discussion. Elle qui avait prévu de descendre dans le parc ne bougeait plus depuis qu'elle avait vu à qui elle avait affaire. Meyer. Soit un de ceux qui étaient arrivés cette année. On se répète ? Oui, car il y avait autre chose que son arrivée bien suspecte en pleine sixième année. Il se mit à sourire -elle le voyait avec les ombres que projetait la lumière de sa baguette, ombres qui masquaient partiellement le visage du Serdaigle et lui donnaient un air assez démoniaque. Pourtant, il n'avait pas l'air méchant, sur le coup. Il finit par lui répondre, après quelques secondes où ils se fixaient en chiens de faïence :
Elle hocha la tête dans un signe affirmatif : oui, en effet, elle avait prévu de partir s'échouer dans le Parc de Poudlard à attendre que le soleil se lève pour de bon. Mais ça pouvait être tout aussi intéressant -voire sym
pathique- de rester à discuter avec le mystérieux Meyer. Hm. Si Zoran la trouvait ici en compagnie d'un garçon, il serait susceptible de s'énerver, mais bon… Et puis une question qu'elle se posait depuis un certain temps venait de refaire surface. Les mots suivants du Serdaigle eurent tôt fait de l'aider à faire son choix :
Bah voyons. Haussant les épaules, elle répondit :
Oui, elle avait dit "ma" tour. Après quatre années complètes déjà ici, elle avait rebaptisé cette tour comme était la sienne, hors cours. Et pourquoi cela ? C'est qu'elle y passait toutes ses nuits. Elle recula alors vers la rambarde, et se laissa glisser le long pour se retrouver enfin assise, le dos appuyé contre la rambarde. Elle posa sa baguette -qui diffusait encore une lumière blanchâtre- près d'elle et croisa ses jambes, tendues devant elle.
Elle haussa de nouveau les épaules, la tête contre la rambarde de pierre, le regard posé sur la silhouette d'Adam Meyer. Puis elle tendit sa main vers lui :
Quoi ? Oui, elle savait comment il se nommait, c'était pas dur, il suffisait de s'être intéressé aux actualités et aux rumeurs de Poudlard pour savoir comment s'appelait le brun. Mais ils n'avaient jamais été présentés l'un à l'autre et ne s'était jamais vraiment adressé la parole. Quel dommage, vraiment, quel dommage que -sans le connaître- Nell ait déjà du ressentiment à l'égard du jeune homme. Bon, elle ne le montrait nullement, mais elle était un peu hostile à la présence de l'homme. Pas qu'elle l'aurait jeté du haut de la tour, ça non, pas son genre. Mais elle appréciait peu que sa tour soit occupée par quelqu'un qui avait joué un rôle obscur dans la mort d'une amie de Nell. Enfin, "amie", protégée bien-aimée plutôt. Mais Nell n'avait pas envie d'en parler dans l'immédiat. Elle finit par demander, avec une voix où pointait un accent amusé :
- « Comme tu peux le voir! (…) Mais ce n’est pas une si mauvaise nuit pour jouer les insomniaques. (…) Je crois que tu voulais partir. »
Elle hocha la tête dans un signe affirmatif : oui, en effet, elle avait prévu de partir s'échouer dans le Parc de Poudlard à attendre que le soleil se lève pour de bon. Mais ça pouvait être tout aussi intéressant -voire sym
pathique- de rester à discuter avec le mystérieux Meyer. Hm. Si Zoran la trouvait ici en compagnie d'un garçon, il serait susceptible de s'énerver, mais bon… Et puis une question qu'elle se posait depuis un certain temps venait de refaire surface. Les mots suivants du Serdaigle eurent tôt fait de l'aider à faire son choix :
- « Enfin, si finalement tu veux rester ici encore un instant, sache que je serais ravis de t’avoir comme compagnie. »
Bah voyons. Haussant les épaules, elle répondit :
- « Entre le Parc désert et sans doute encore humide et ma tour avec de la compagnie, je crois que je vais préférer la tour. »
Oui, elle avait dit "ma" tour. Après quatre années complètes déjà ici, elle avait rebaptisé cette tour comme était la sienne, hors cours. Et pourquoi cela ? C'est qu'elle y passait toutes ses nuits. Elle recula alors vers la rambarde, et se laissa glisser le long pour se retrouver enfin assise, le dos appuyé contre la rambarde. Elle posa sa baguette -qui diffusait encore une lumière blanchâtre- près d'elle et croisa ses jambes, tendues devant elle.
- « Par contre, si tu espérais une compagnie charmante et pas curieuse, j'crois que ça va rater. Enfin… »
Elle haussa de nouveau les épaules, la tête contre la rambarde de pierre, le regard posé sur la silhouette d'Adam Meyer. Puis elle tendit sa main vers lui :
- « Mais nous n'avons jamais été présentés : Nell Archer, pour te tenir compagnie. »
Quoi ? Oui, elle savait comment il se nommait, c'était pas dur, il suffisait de s'être intéressé aux actualités et aux rumeurs de Poudlard pour savoir comment s'appelait le brun. Mais ils n'avaient jamais été présentés l'un à l'autre et ne s'était jamais vraiment adressé la parole. Quel dommage, vraiment, quel dommage que -sans le connaître- Nell ait déjà du ressentiment à l'égard du jeune homme. Bon, elle ne le montrait nullement, mais elle était un peu hostile à la présence de l'homme. Pas qu'elle l'aurait jeté du haut de la tour, ça non, pas son genre. Mais elle appréciait peu que sa tour soit occupée par quelqu'un qui avait joué un rôle obscur dans la mort d'une amie de Nell. Enfin, "amie", protégée bien-aimée plutôt. Mais Nell n'avait pas envie d'en parler dans l'immédiat. Elle finit par demander, avec une voix où pointait un accent amusé :
- « Que me vaut l'honneur de t'accueillir ainsi dans mon fief ? Panne d'oreiller ? »
désolée pour l'attente, j'ai connu un vide interstellaire pour l'écriture >.<
Invité- Invité
Re: La nuit porte conseil… des fois. •• Adam
Penser au temps qu’il faudrait avant que le château ne commence à s’animer donnait à Adam le tournis. Il n’avait jamais été un gros dormeur, mais c’était plutôt rare qu’il se réveille aussi tôt. Avait-il perdu le sommeil? Cela pourrait arriver à n’importe qui dans la même situation. Oui, mais voilà, il s’agissait d’Adam, une telle chose ne pouvait pas lui arriver. D’autant qu’il avait besoin de sommeil et de toutes ses forces s’il voulait mener à bien la mission qui leur avait été confié, aux trois préfets du futur et à lui-même.
« Entre le Parc désert et sans doute encore humide et ma tour avec de la compagnie, je crois que je vais préférer la tour. »
Un peu de compagnie alors, cela ferait le plus grand bien à Adam. Un sourire ravi passa sur ses lèvres et il ne chercha pas un instant à le retenir. Ce n’était pas son genre d’apprécier la compagnie de quiconque, mais il avait l’intime conviction qu’il n’aurait pas à regretter celle de la gryffondor. Cette dernière s’installa nonchalamment, sans même regarder autour d’elle, ce à quoi Adam comprit qu’elle devait être une habituée des lieux. C’était donc ça le « ma tour » qui l’avait étonné. La baguette de la jeune fille, posée près d’elle, n’éclairait que très faiblement ses traits, mais Adam n’y décela aucune trace de fatigue. Soit elle recourait à quelques sortilèges pour les masquer, soir elle n’avait tout simplement pas besoin d’autant de sommeil que tout un chacun et pouvait donc se permettre de passer ses nuits au sommet de la tour d’astronomie. Adam n’en savait pas grand-chose, il ne pouvait que supposer. La plupart des élèves de Poudlard n’ayant pas un avenir magistralement important, Adam ne les connaissait pas et ne cherchait pas vraiment à faire leur connaissance. Certains, comme la jeune fille qu’il était assise face à lui, attirait davantage son attention, bien que ne possédant aucun avenir magistral. Ils étaient rares, précieux en quelques sortes. Plutôt obnubilé par sa mission, Adam essayait de ne pas s’éparpiller, mais il devait admettre qu’une ou deux têtes nouvelles, totalement externes à cette mission, lui faisait le plus grand bien.
« Par contre, si tu espérais une compagnie charmante et pas curieuse, j'crois que ça va rater. Enfin… »
Adam soupira, grimaça, puis laissa échapper un rire léger. Au moins il était prévenu. Ca aurait pu l’embêter, s’il avait voulu un peu de calme pour se resourcer et attendre que le soleil se lève en solitaire. Mais ce n’était pas le cas. Il appréciait déjà la compagnie de la jeune fille, dont il ne connaissait toujours pas le nom. Comme si elle avait lu dans ses pensées, elle corrigea aussitôt ce manque d’information.
« Mais nous n'avons jamais été présentés : Nell Archer, pour te tenir compagnie. »
Adam saisit la main qu’elle lui tendait et la serra lentement. Le plus sérieusement du monde, il répliqua:
« Enchanté, mademoiselle Archer. Moi c’est Adam Meyer, et je suis ravi par cette compagnie inespérée! »
Il ne mentait pas. Bien sûr, il n’aurait pas été jusqu’à dire que l’idée de partager ce moment avec elle le transportait de bonheur, mais il voyait cela d’un assez bon œil, ce qui n’était pas gagné le concernant. Les présentations faites, Adam prit place à côté de la jeune fille, à une distance suffisante cependant pour ne pas empiéter sur un quelconque espace qu’elle aurait pu vouloir conservé. Le serdaigle n’était pas très doué en matière de relation sociale, mais il savait au moins qu’une bourde était vide arrivée, aussi les évitait-il comme la peste. Il avait lu quelque part que les gens, en général, se fondaient beaucoup sur une première impression pour construire une relation. Il n’en était pas encore à voir sa relation avec Nell sur le long terme, mais il envisageait tout de même de lui offrir une bonne première impression.
« Que me vaut l'honneur de t'accueillir ainsi dans mon fief ? Panne d'oreiller ? »
Essayait-elle de faire la conversation? C’était nouveau pour Adam et cela lui procurait une étrange sensation. Il se sentait l’envie de partager quelque chose avec elle. Il avait l’impression qu’une discussion, fut-elle de la plus grande banalité, le mettrait en joie. Il accueillit donc cette opportunité de parler pour ne rien dire avec le plus grand enthousiasme. Tournant un regard intrigué vers son interlocutrice, dont l’amusement était palpable, il tenta de prendre une voix égale et de paraître habitué à ce genre de conversation.
« Je crois qu’un de mes camarades de dortoir a oublié de refermer la fenêtre en se couchant. » Il grimaça légèrement en prenant un air agacé. « Sais-tu que c’est très désagréable d’être réveillé au beau milieu de la nuit par un courant d’air? » Il se doutait que c’était un peu léger. Après tout, il aurait très bien pu refermer la fenêtre et chercher à se rendormir. Il n’avait pas vraiment perdu tout sommeil. Seulement, une fois réveillé, il avait eu trop de choses à l’esprit pour rejoindre à nouveau les bras de Morphée. Il se sentit le besoin de l’expliquer. « Ensuite… Disons que je savais que je n’arriverais plus à me rendormir. Trop de choses à penser, tu comprends? » Il doutait qu’elle soit réellement en mesure de le comprendre. Elle n’avait pas, comme lui, une mission de la plus haute importance, ni aucune mort sur la conscience, ni la moindre responsabilité dans l’avènement toujours imminent de Clyde Andrews. Son regard se perdit dans le vague. Lorsqu’il reprit conscience de la présence à ses côtés de Nell, il tourna vers elle des yeux désolés.
« Je crois que j’ai pas mal de choses à me reprocher en fait. »
Il savait qu’il n’en dévoilait pas assez pour que cela soit risqué. N’importe quel étudiant de Poudlard pourrait en dire autant, s’auto-flagellant pour le moindre pas de travers. La jeune fille pourrait penser qu’il ne se reprochait que des broutilles, pas bien graves en réalité mais qui le dérangeait beaucoup personnellement. Elle trouverait sans doute sa mauvaise conscience adorable, et n’irait pas chercher plus loin. C’était tout ce qu’Adam espérait. Et pour l’y aider, rien de mieux que de ramener la conversation sur elle.
« Et toi? C’est une habitude de passer tes nuits là? Tu ne l’as pas appelée « ta » tour sans raison j’imagine? Quelque chose te tracasse pour t’empêcher à ce point de profiter d’un bon sommeil réparateur? »
Il en demandait beaucoup, mais il ne pensait pas que cela pourrait mettre Nell mal à l’aise. Il ne faisait que poser des questions somme toute très banales, par politesse. Bien sûr, si quelque chose clochait réellement et qu’elle éludait la question, Adam comprendrait très vite. Mais il ne poserait pas plus de questions à ce sujet. Ils allaient se tenir compagnie, mais pas non plus se livrer leur moindre secret sur un plateau d’argent.
« Entre le Parc désert et sans doute encore humide et ma tour avec de la compagnie, je crois que je vais préférer la tour. »
Un peu de compagnie alors, cela ferait le plus grand bien à Adam. Un sourire ravi passa sur ses lèvres et il ne chercha pas un instant à le retenir. Ce n’était pas son genre d’apprécier la compagnie de quiconque, mais il avait l’intime conviction qu’il n’aurait pas à regretter celle de la gryffondor. Cette dernière s’installa nonchalamment, sans même regarder autour d’elle, ce à quoi Adam comprit qu’elle devait être une habituée des lieux. C’était donc ça le « ma tour » qui l’avait étonné. La baguette de la jeune fille, posée près d’elle, n’éclairait que très faiblement ses traits, mais Adam n’y décela aucune trace de fatigue. Soit elle recourait à quelques sortilèges pour les masquer, soir elle n’avait tout simplement pas besoin d’autant de sommeil que tout un chacun et pouvait donc se permettre de passer ses nuits au sommet de la tour d’astronomie. Adam n’en savait pas grand-chose, il ne pouvait que supposer. La plupart des élèves de Poudlard n’ayant pas un avenir magistralement important, Adam ne les connaissait pas et ne cherchait pas vraiment à faire leur connaissance. Certains, comme la jeune fille qu’il était assise face à lui, attirait davantage son attention, bien que ne possédant aucun avenir magistral. Ils étaient rares, précieux en quelques sortes. Plutôt obnubilé par sa mission, Adam essayait de ne pas s’éparpiller, mais il devait admettre qu’une ou deux têtes nouvelles, totalement externes à cette mission, lui faisait le plus grand bien.
« Par contre, si tu espérais une compagnie charmante et pas curieuse, j'crois que ça va rater. Enfin… »
Adam soupira, grimaça, puis laissa échapper un rire léger. Au moins il était prévenu. Ca aurait pu l’embêter, s’il avait voulu un peu de calme pour se resourcer et attendre que le soleil se lève en solitaire. Mais ce n’était pas le cas. Il appréciait déjà la compagnie de la jeune fille, dont il ne connaissait toujours pas le nom. Comme si elle avait lu dans ses pensées, elle corrigea aussitôt ce manque d’information.
« Mais nous n'avons jamais été présentés : Nell Archer, pour te tenir compagnie. »
Adam saisit la main qu’elle lui tendait et la serra lentement. Le plus sérieusement du monde, il répliqua:
« Enchanté, mademoiselle Archer. Moi c’est Adam Meyer, et je suis ravi par cette compagnie inespérée! »
Il ne mentait pas. Bien sûr, il n’aurait pas été jusqu’à dire que l’idée de partager ce moment avec elle le transportait de bonheur, mais il voyait cela d’un assez bon œil, ce qui n’était pas gagné le concernant. Les présentations faites, Adam prit place à côté de la jeune fille, à une distance suffisante cependant pour ne pas empiéter sur un quelconque espace qu’elle aurait pu vouloir conservé. Le serdaigle n’était pas très doué en matière de relation sociale, mais il savait au moins qu’une bourde était vide arrivée, aussi les évitait-il comme la peste. Il avait lu quelque part que les gens, en général, se fondaient beaucoup sur une première impression pour construire une relation. Il n’en était pas encore à voir sa relation avec Nell sur le long terme, mais il envisageait tout de même de lui offrir une bonne première impression.
« Que me vaut l'honneur de t'accueillir ainsi dans mon fief ? Panne d'oreiller ? »
Essayait-elle de faire la conversation? C’était nouveau pour Adam et cela lui procurait une étrange sensation. Il se sentait l’envie de partager quelque chose avec elle. Il avait l’impression qu’une discussion, fut-elle de la plus grande banalité, le mettrait en joie. Il accueillit donc cette opportunité de parler pour ne rien dire avec le plus grand enthousiasme. Tournant un regard intrigué vers son interlocutrice, dont l’amusement était palpable, il tenta de prendre une voix égale et de paraître habitué à ce genre de conversation.
« Je crois qu’un de mes camarades de dortoir a oublié de refermer la fenêtre en se couchant. » Il grimaça légèrement en prenant un air agacé. « Sais-tu que c’est très désagréable d’être réveillé au beau milieu de la nuit par un courant d’air? » Il se doutait que c’était un peu léger. Après tout, il aurait très bien pu refermer la fenêtre et chercher à se rendormir. Il n’avait pas vraiment perdu tout sommeil. Seulement, une fois réveillé, il avait eu trop de choses à l’esprit pour rejoindre à nouveau les bras de Morphée. Il se sentit le besoin de l’expliquer. « Ensuite… Disons que je savais que je n’arriverais plus à me rendormir. Trop de choses à penser, tu comprends? » Il doutait qu’elle soit réellement en mesure de le comprendre. Elle n’avait pas, comme lui, une mission de la plus haute importance, ni aucune mort sur la conscience, ni la moindre responsabilité dans l’avènement toujours imminent de Clyde Andrews. Son regard se perdit dans le vague. Lorsqu’il reprit conscience de la présence à ses côtés de Nell, il tourna vers elle des yeux désolés.
« Je crois que j’ai pas mal de choses à me reprocher en fait. »
Il savait qu’il n’en dévoilait pas assez pour que cela soit risqué. N’importe quel étudiant de Poudlard pourrait en dire autant, s’auto-flagellant pour le moindre pas de travers. La jeune fille pourrait penser qu’il ne se reprochait que des broutilles, pas bien graves en réalité mais qui le dérangeait beaucoup personnellement. Elle trouverait sans doute sa mauvaise conscience adorable, et n’irait pas chercher plus loin. C’était tout ce qu’Adam espérait. Et pour l’y aider, rien de mieux que de ramener la conversation sur elle.
« Et toi? C’est une habitude de passer tes nuits là? Tu ne l’as pas appelée « ta » tour sans raison j’imagine? Quelque chose te tracasse pour t’empêcher à ce point de profiter d’un bon sommeil réparateur? »
Il en demandait beaucoup, mais il ne pensait pas que cela pourrait mettre Nell mal à l’aise. Il ne faisait que poser des questions somme toute très banales, par politesse. Bien sûr, si quelque chose clochait réellement et qu’elle éludait la question, Adam comprendrait très vite. Mais il ne poserait pas plus de questions à ce sujet. Ils allaient se tenir compagnie, mais pas non plus se livrer leur moindre secret sur un plateau d’argent.
Adam Meyer- Good boy get bad
Garden, cruel love. - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1488
♦ ARRIVÉE : 16/10/2009
Re: La nuit porte conseil… des fois. •• Adam
Nell Archer serait une inconnue, sans aucun doute. D'ici vingt ans elle serait oubliée. Jamais les tours ne seraient baptisées après elle. On l'oublierait, bientôt. Elle ne serait qu'une anonyme partisane d'Andrews dont l'Histoire ignorerait le visage, le nom, les actes et la tragique histoire. Mais cela, elle ne le savait pas. Et elle s'en fichait pas mal. Son passé la hantait plus que l'avenir à venir. Il en avait toujours été ainsi. Elle ne s'était jamais vraiment posé de question sur son avenir. Elle avait toujours été trop obnubilée par son passé. Et ce passé refaisait surface, toujours plus présent, toujours plus douloureux. Elle tentait, en vain, de l'étouffer. Chacun vivait avec ses propres démons. Pour elle, ils étaient au nombre de trois. Kerry, la vieille et douce sorcière qui l'avait élevé pendant sa plus tendre enfance, lui apparaissait désormais, hallucination éphémère, fantôme terrifiant. Nell ne dormait pas assez pour ne pas avoir ces visions folles. Elle était fatiguée, elle peinait à se concentrer, elle n'en était que plus vulnérable. Ses autres démons étaient ceux de ses parents adoptifs, les Archer, morts alors qu'elle ne regardait pas. De leur mort, elle ne connaissait que la supplication, que leurs cris et leurs râles de douleur, que le crépitement des flammes lorsque le silence s'était finalement fait. Elle l'ignorait mais les Archer étaient morts à cause d'elle -enfin, en partie. Elle l'ignorerait toujours. Cela n'empêchait cependant pas qu'elle souffre et qu'elle subisse une torture psychologique que sa mémoire tortueuse lui ramenait sans cesse à l'esprit. Comment fonctionne le cerveau humain est une belle énigme. Nell et Adam étaient empêchés de dormir par des êtres qui étaient morts, l'affaire était quand même cocasse. Surtout qu'ils n'en parleraient sans doute jamais à quiconque. Ou si ?
Reprenons là où nous avions laissé Nell, soit au moment où elle questionnait calmement sa nouvelle connaissance, soit Adam Meyer, serdaigle en sixième année, brun apparemment insomniaque -ou lève-tôt. Il semblait heureux d'avoir de la compagnie, finalement. Bientôt, je compris que ce ravissement était dû aussi à la torture de la réflexion en solitaire. Tout seul, on se laissait enfoncer dans un trou de regrets. Il s'assit non loin de moi, mais pas trop près non plus. Quand même, une distance de sécurité : les gens n'étaient pas nets s'ils se levaient avant cinq heures du matin, enfin, c'était une de ces rumeurs qui circulaient dans les couloirs de Poudlard. Il expliqua alors la raison de sa présence ici :
Je ne pipai mot, mon regard perdu dans le ciel étoilé. Oui oui, je comprenais. Je connaissais parfaitement ce sentiment. C'était celui qui m'avait fait rester éveillée. Et aussi l'incapacité à me rendormir après un énième cauchemar sans les bras de Zoran pour me bercer. Des fois, j'étais vraiment un cas désespéré. Mais bon, Zoran était un peu le seul à pouvoir calmer mes angoisses et mes peurs. Passons.
Là encore, je ne dis rien pendant quelques secondes. Je me contentai de regarder le ciel, sans changer de point de vue, sans baisser la tête. Je le savais. Oui, il était évident qu'il avait pas mal de choses à se reprocher. Mais je ne pouvais pas soudainement paraître hostile après ce genre de paroles. Alors je me contentai d'une phrase qui se voulait rassurante :
Quoi, moi, le prendre en sympathie ? Pas pour le moment. Je m'efforçais de rester ouverte. Il y avait forcément une explication. Il n'avait pas l'air foncièrement méchant, ou cruel, ou injuste. Alors quoi, je ne le connaissais pas, pourquoi le juger aussi vite ? Oh, je ne trouvais pas sa mauvaise conscience adorable. Loin de là. Je me disais juste que c'était le lot de bien des gens. Lui, moi et d'autres. De toute façon, l'être humain était loin d'être parfait, on avait tous nos vices et on faisait tous des erreurs, non ? Il préféra apparemment changer de direction de conversation, ce qui n'était pas une si mauvaise idée. Sauf que la direction qu'il prit ne fut pas exactement celle que j'aurais souhaitée. Mais bon, comme dit l'adage Moldu : on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs.
Voilà. J'étais sûre que ces questions finiraient par sortir, je m'y attendais, et puis même, c'était tout à fait logique qu'elles fusent tôt ou tard. Oh, vu que je m'y étais préparée, je n'étais pas mal à l'aise. Un peu agacée, oui, mais ça allait.
Je parlais beaucoup. Curieux ? La nuit délie les langues peut-être. Ou bien est-ce le besoin de savoir quelque chose de particulier qui m'amenait à parler tranquillement, dans l'attente de mettre en confiance Adam ? Pour tout vous dire, je n'étais pas aussi calculatrice que ça. J'y allais surtout à l'instinct. Marcherait, marcherait pas. Après m'être hissée légèrement sur mon séant pour embrasser du regard les deux autres tours désignées (qu'on ne voyait pas avec cette pénombre nocturne) je me rassis et signalai à Adam avec un ton de marchande qui compte ses sous :
Oui, Harper, Quinn Harper, soit celle dont j'avais accidentellement tué le hibou un bel après-midi où tout allait presque bien.
Je divaguais. Harper avait décliné mon offre de lui racheter un hibou lorsqu'elle avait constaté le décès de l'oiseau. Et pourtant, je me sentais coupable et étais un peu sur les nerfs ces derniers temps, donc j'avais des idées stupides et totalement dérangées. J'étais mignonne dans ces situations-là, hm ?
Reprenons là où nous avions laissé Nell, soit au moment où elle questionnait calmement sa nouvelle connaissance, soit Adam Meyer, serdaigle en sixième année, brun apparemment insomniaque -ou lève-tôt. Il semblait heureux d'avoir de la compagnie, finalement. Bientôt, je compris que ce ravissement était dû aussi à la torture de la réflexion en solitaire. Tout seul, on se laissait enfoncer dans un trou de regrets. Il s'assit non loin de moi, mais pas trop près non plus. Quand même, une distance de sécurité : les gens n'étaient pas nets s'ils se levaient avant cinq heures du matin, enfin, c'était une de ces rumeurs qui circulaient dans les couloirs de Poudlard. Il expliqua alors la raison de sa présence ici :
- « Je crois qu’un de mes camarades de dortoir a oublié de refermer la fenêtre en se couchant. Elle se contenta de hocher la tête, l'air de comprendre. Sais-tu que c’est très désagréable d’être réveillé au beau milieu de la nuit par un courant d’air ? Là, je me gardai de faire un commentaire. Voyez-vous, généralement, c'était moi qui réveillait ses camarades de dortoir en pleine nuit, sans ouvrir la fenêtre, mais en me réveillant en plein cauchemar. Chacun sa façon de réveiller ses voisins de chambrée, eh. Je haussai les épaules, silencieuse toujours, attendant calmement la suite des explications. Ensuite… Disons que je savais que je n’arriverais plus à me rendormir. Trop de choses à penser, tu comprends? »
Je ne pipai mot, mon regard perdu dans le ciel étoilé. Oui oui, je comprenais. Je connaissais parfaitement ce sentiment. C'était celui qui m'avait fait rester éveillée. Et aussi l'incapacité à me rendormir après un énième cauchemar sans les bras de Zoran pour me bercer. Des fois, j'étais vraiment un cas désespéré. Mais bon, Zoran était un peu le seul à pouvoir calmer mes angoisses et mes peurs. Passons.
- « Je crois que j’ai pas mal de choses à me reprocher en fait. »
Là encore, je ne dis rien pendant quelques secondes. Je me contentai de regarder le ciel, sans changer de point de vue, sans baisser la tête. Je le savais. Oui, il était évident qu'il avait pas mal de choses à se reprocher. Mais je ne pouvais pas soudainement paraître hostile après ce genre de paroles. Alors je me contentai d'une phrase qui se voulait rassurante :
- « Tu es loin d'être le seul dans ce cas-là. Désolée, tu n'as pas le monopole., ajoutai-je avec un sourire en coin, le regardant de nouveau. »
Quoi, moi, le prendre en sympathie ? Pas pour le moment. Je m'efforçais de rester ouverte. Il y avait forcément une explication. Il n'avait pas l'air foncièrement méchant, ou cruel, ou injuste. Alors quoi, je ne le connaissais pas, pourquoi le juger aussi vite ? Oh, je ne trouvais pas sa mauvaise conscience adorable. Loin de là. Je me disais juste que c'était le lot de bien des gens. Lui, moi et d'autres. De toute façon, l'être humain était loin d'être parfait, on avait tous nos vices et on faisait tous des erreurs, non ? Il préféra apparemment changer de direction de conversation, ce qui n'était pas une si mauvaise idée. Sauf que la direction qu'il prit ne fut pas exactement celle que j'aurais souhaitée. Mais bon, comme dit l'adage Moldu : on ne fait pas d'omelette sans casser des œufs.
- « Et toi? C’est une habitude de passer tes nuits là? Tu ne l’as pas appelée « ta » tour sans raison j’imagine? Quelque chose te tracasse pour t’empêcher à ce point de profiter d’un bon sommeil réparateur? »
Voilà. J'étais sûre que ces questions finiraient par sortir, je m'y attendais, et puis même, c'était tout à fait logique qu'elles fusent tôt ou tard. Oh, vu que je m'y étais préparée, je n'étais pas mal à l'aise. Un peu agacée, oui, mais ça allait.
- « Disons que c'est un peu mon sanctuaire. Ou bien mon fief. Appelle ça comme tu veux. J'y vais pratiquement chaque nuit, une fois que je suis réveillée à une heure trop matinale. J'ai le sommeil léger. Menteuse. Cette tour-ci où nous sommes assis, et les deux autres à l'Ouest, la pointue et la carrée, sont les miennes. Enfin, celles où je vais toutes les nuits où je n'arrive pas à dormir. Et vu que j'y suis plus que n'importe quel élève, je me suis dit que, si le Conseil d'Administration de Poudlard m'a à l'œil, ils renommeront ces tours en mon nom une fois que je serais partie et devenue une illustre sorcière. »
Je parlais beaucoup. Curieux ? La nuit délie les langues peut-être. Ou bien est-ce le besoin de savoir quelque chose de particulier qui m'amenait à parler tranquillement, dans l'attente de mettre en confiance Adam ? Pour tout vous dire, je n'étais pas aussi calculatrice que ça. J'y allais surtout à l'instinct. Marcherait, marcherait pas. Après m'être hissée légèrement sur mon séant pour embrasser du regard les deux autres tours désignées (qu'on ne voyait pas avec cette pénombre nocturne) je me rassis et signalai à Adam avec un ton de marchande qui compte ses sous :
- « Au fait, j'imagine que tu n'as bien sûr pas payé le droit d'entrée… Je devrais engager un elfe des cuisines pour ça. Ça me rapporterait un peu de sous et je pourrais racheter un hibou à Harper. »
Oui, Harper, Quinn Harper, soit celle dont j'avais accidentellement tué le hibou un bel après-midi où tout allait presque bien.
- « Tiens, d'ailleurs, vu que tu es dans sa maison, t'aurais des renseignements à me donner à son propos ? Histoire que si je ne trouve pas de hibou à un prix abordable, je puisse au moins teindre un pigeon de sa couleur préférée ? »
Je divaguais. Harper avait décliné mon offre de lui racheter un hibou lorsqu'elle avait constaté le décès de l'oiseau. Et pourtant, je me sentais coupable et étais un peu sur les nerfs ces derniers temps, donc j'avais des idées stupides et totalement dérangées. J'étais mignonne dans ces situations-là, hm ?
j'aime me rappeler avec un message de retard que je RPise avec Nell à la première personne xD
Invité- Invité
Re: La nuit porte conseil… des fois. •• Adam
« Tu es loin d'être le seul dans ce cas-là. Désolée, tu n'as pas le monopole.
Un sourire s’esquissa sur les lèvres d’Adam. La jeune fille avait de la répartie, même si elle ne semblait pas excessivement bavarde finalement. Ah moins qu’elle le soit, et qu’elle l’ait laissé parlé sans broncher par pure politesse. Quoiqu’il en soit, sa remarqua amusa suffisamment Adam pour qu’il ne regrette pas de s’être assis à ses côtés. Il ne s’ennuierait pas, il en était presque certain, et avec une peu de chance, il parviendrait même à chasser ses idées noires, ne serait-ce que quelques heures. Ce fut dans cette perspective qu’il posa quelques questions de routines à la demoiselle, davantage pour faire la conversation que par réelle curiosité.
« Et toi? C’est une habitude de passer tes nuits là? Tu ne l’as pas appelée « ta » tour sans raison j’imagine? Quelque chose te tracasse pour t’empêcher à ce point de profiter d’un bon sommeil réparateur? »
« Disons que c'est un peu mon sanctuaire. Ou bien mon fief. Appelle ça comme tu veux. J'y vais pratiquement chaque nuit, une fois que je suis réveillée à une heure trop matinale. J'ai le sommeil léger. Cette tour-ci où nous sommes assis, et les deux autres à l'Ouest, la pointue et la carrée, sont les miennes. Enfin, celles où je vais toutes les nuits où je n'arrive pas à dormir. Et vu que j'y suis plus que n'importe quel élève, je me suis dit que, si le Conseil d'Administration de Poudlard m'a à l'œil, ils renommeront ces tours en mon nom une fois que je serais partie et devenue une illustre sorcière. »
Les contradictions se bousculèrent dans sa tête, mais Adam réussit à les faire patienter pour partir d’un rire léger, et paraître un tant soit peu normal et instinctif. Mais aussitôt fait, il se dit que Nell était bien présomptueuse, ou bien naïve. Quoiqu’il en soit, jamais les tours ne seraient renommées en son honneur, du moins pas à la connaissance d’Adam. D’ailleurs, il n’avait aucune idée de ce que deviendrait la jeune fille à l’avenir, surement rien de très glorieux. Dans tous les cas, elle resterait anonyme pour le plus grand nombre, sans quoi son nom serait parvenu jusqu’aux oreilles d’Adam.
Nell se redressa légèrement, scrutant dans la pénombre la silhouette de ‘ses’ tours dont Adam était incapable de voir ne serait-ce que le contour. Puis elle se rassit complètement avant de s’adresser à nouveau au serdaigle:
« Au fait, j'imagine que tu n'as bien sûr pas payé le droit d'entrée… Je devrais engager un elfe des cuisines pour ça. Ça me rapporterait un peu de sous et je pourrais racheter un hibou à Harper. »
La mention du nom de Quinn fit tiquer Adam, dont les sourcils se froncèrent légèrement. Il ne savait pas ce que signifiait cette histoire de hibou, mais il supposait que Nell devait des comptes à Harper et ça, ça n’était pas bon signe. Il se doutait que demander des explications pourrait être malvenu, par chance Nell lui mâcha le travail.
« Tiens, d'ailleurs, vu que tu es dans sa maison, t'aurais des renseignements à me donner à son propos ? Histoire que si je ne trouve pas de hibou à un prix abordable, je puisse au moins teindre un pigeon de sa couleur préférée ? »
Il se retint de rire cette fois, mais offrit un sourire amusé à la jeune fille qui se révélait décidément très distrayante. Adam n’aimait pas particulièrement faire la conversation pour ne rien dire, mais Nell était en train de le familiariser à l’idée. Faire connaissance avec quelqu’un était loin d’être l’activité qu’Adam privilégiait le plus, il trouvait cela ennuyeux et sans intérêt. Mais il semblait être tombé sur la bonne personne pour un premier essai. La jeune lionne avait l’esprit suffisamment tordu pour amuser Adam et elle lui semblait d’ors-et-déjà d’une bonne volonté à toute épreuve. Vouloir à tout prix dédommager Quinn Harper frôlait la bienveillance extrême … ou la volonté de survivre, au choix.
« Je ne sais pas si tu l’as remarqué, mais Quinn Harper n’est pas vraiment loquace. Autant essayer d’engager la discussion avec un mur. » Il se surprit de sa propre réflexion. Après tout, ne pouvait-on pas dire la même chose de lui? « Je doute de pouvoir t’être très utile. » Il en était lui-même assez déçu, il aurait vraiment aimé pouvoir venir en aide à Nell. Son air défait se transforma cependant bien vite, pris soudain d’une idée saugrenue. « Mais si vraiment tu veux lui faire plaisir, offre lui un Clyde miniature. » Aussitôt dit, sa phrase ne lui sembla pas dénuée d’un accent de jalousie qu’il ne s’expliquait pas. Mais Nell n’y verrait sans doute rien d’autre qu’un peu de moquerie. Adam jaloux de Clyde? C’était tout bonnement impensable…
Pourtant en son âme et conscience, il devait reconnaître qu’il enviait Andrews sur bien des points. L’amour illimité et inconditionné que Quinn lui vouait en était un. Jamais Adam ne serait capable d’inspirer à quiconque un tel sentiment inaltérable. D’ailleurs, Andrews savait galvaniser ses troupes, les rendre dépendantes de lui ou même leur inspirer un respect sans égal. Adam n’était pas doté de cette âme de leader et ne le serait sans doute jamais. A ce titre il détestait profondément Clyde Andrews, et il l’admirait.
Son égarement se lisait sans doute sur son visage. Lorsqu’il le réalisa, il se reprit immédiatement en s’affublant à nouveau d’un sourire fin. « Mais pourquoi tu dois un hibou à Harper? Comment as-tu réussi à te mettre dans cette situation?! » Il s’agissait plus d’un questionnement personnel que de véritables questions. Il n’attendait pas que Nell se sente obligée de lui fournir la moindre explication, il ne se le serait pas permis. « C’est une impression ou tu as le chic pour te mettre dans de sales situations? » Son sourire s’élargit tandis qu’il couvait la jeune fille d’un regard amical. Elle avait l’air adorable, et il la voyait très bien passer d’un ennui à l’autre. Ce n’était sans doute pas le genre de personne à avoir une flopée d’amis pour veiller sur elle ou même pour simplement faire figuration. Ses mots dépassèrent sa pensée avant qu’il ne parvienne à les retenir. « La prochaine fois que tu te retrouves en compagnie pas franchement amicale, j’essayerai de me débrouiller pour être là … si tu ne me considères pas moi-même comme une compagnie pas franchement amicale. » Un léger rire lui échappa, il était clair qu’il avait du mal à s’exprimer devant quelqu’un de son âge. Il se sentait souvent bien trop compliqué, autant dans ses idées que dans ses paroles, et il se contraignait alors au silence. Ce fut le cas ici. Après sa proposition bien maladroite, et sans doute un peu rapide, il se mura dans un silence quasi religieux, fixant le ciel comme s’il espérait distinguer nettement une planète au fin fond de la galaxie.
Un sourire s’esquissa sur les lèvres d’Adam. La jeune fille avait de la répartie, même si elle ne semblait pas excessivement bavarde finalement. Ah moins qu’elle le soit, et qu’elle l’ait laissé parlé sans broncher par pure politesse. Quoiqu’il en soit, sa remarqua amusa suffisamment Adam pour qu’il ne regrette pas de s’être assis à ses côtés. Il ne s’ennuierait pas, il en était presque certain, et avec une peu de chance, il parviendrait même à chasser ses idées noires, ne serait-ce que quelques heures. Ce fut dans cette perspective qu’il posa quelques questions de routines à la demoiselle, davantage pour faire la conversation que par réelle curiosité.
« Et toi? C’est une habitude de passer tes nuits là? Tu ne l’as pas appelée « ta » tour sans raison j’imagine? Quelque chose te tracasse pour t’empêcher à ce point de profiter d’un bon sommeil réparateur? »
« Disons que c'est un peu mon sanctuaire. Ou bien mon fief. Appelle ça comme tu veux. J'y vais pratiquement chaque nuit, une fois que je suis réveillée à une heure trop matinale. J'ai le sommeil léger. Cette tour-ci où nous sommes assis, et les deux autres à l'Ouest, la pointue et la carrée, sont les miennes. Enfin, celles où je vais toutes les nuits où je n'arrive pas à dormir. Et vu que j'y suis plus que n'importe quel élève, je me suis dit que, si le Conseil d'Administration de Poudlard m'a à l'œil, ils renommeront ces tours en mon nom une fois que je serais partie et devenue une illustre sorcière. »
Les contradictions se bousculèrent dans sa tête, mais Adam réussit à les faire patienter pour partir d’un rire léger, et paraître un tant soit peu normal et instinctif. Mais aussitôt fait, il se dit que Nell était bien présomptueuse, ou bien naïve. Quoiqu’il en soit, jamais les tours ne seraient renommées en son honneur, du moins pas à la connaissance d’Adam. D’ailleurs, il n’avait aucune idée de ce que deviendrait la jeune fille à l’avenir, surement rien de très glorieux. Dans tous les cas, elle resterait anonyme pour le plus grand nombre, sans quoi son nom serait parvenu jusqu’aux oreilles d’Adam.
Nell se redressa légèrement, scrutant dans la pénombre la silhouette de ‘ses’ tours dont Adam était incapable de voir ne serait-ce que le contour. Puis elle se rassit complètement avant de s’adresser à nouveau au serdaigle:
« Au fait, j'imagine que tu n'as bien sûr pas payé le droit d'entrée… Je devrais engager un elfe des cuisines pour ça. Ça me rapporterait un peu de sous et je pourrais racheter un hibou à Harper. »
La mention du nom de Quinn fit tiquer Adam, dont les sourcils se froncèrent légèrement. Il ne savait pas ce que signifiait cette histoire de hibou, mais il supposait que Nell devait des comptes à Harper et ça, ça n’était pas bon signe. Il se doutait que demander des explications pourrait être malvenu, par chance Nell lui mâcha le travail.
« Tiens, d'ailleurs, vu que tu es dans sa maison, t'aurais des renseignements à me donner à son propos ? Histoire que si je ne trouve pas de hibou à un prix abordable, je puisse au moins teindre un pigeon de sa couleur préférée ? »
Il se retint de rire cette fois, mais offrit un sourire amusé à la jeune fille qui se révélait décidément très distrayante. Adam n’aimait pas particulièrement faire la conversation pour ne rien dire, mais Nell était en train de le familiariser à l’idée. Faire connaissance avec quelqu’un était loin d’être l’activité qu’Adam privilégiait le plus, il trouvait cela ennuyeux et sans intérêt. Mais il semblait être tombé sur la bonne personne pour un premier essai. La jeune lionne avait l’esprit suffisamment tordu pour amuser Adam et elle lui semblait d’ors-et-déjà d’une bonne volonté à toute épreuve. Vouloir à tout prix dédommager Quinn Harper frôlait la bienveillance extrême … ou la volonté de survivre, au choix.
« Je ne sais pas si tu l’as remarqué, mais Quinn Harper n’est pas vraiment loquace. Autant essayer d’engager la discussion avec un mur. » Il se surprit de sa propre réflexion. Après tout, ne pouvait-on pas dire la même chose de lui? « Je doute de pouvoir t’être très utile. » Il en était lui-même assez déçu, il aurait vraiment aimé pouvoir venir en aide à Nell. Son air défait se transforma cependant bien vite, pris soudain d’une idée saugrenue. « Mais si vraiment tu veux lui faire plaisir, offre lui un Clyde miniature. » Aussitôt dit, sa phrase ne lui sembla pas dénuée d’un accent de jalousie qu’il ne s’expliquait pas. Mais Nell n’y verrait sans doute rien d’autre qu’un peu de moquerie. Adam jaloux de Clyde? C’était tout bonnement impensable…
Pourtant en son âme et conscience, il devait reconnaître qu’il enviait Andrews sur bien des points. L’amour illimité et inconditionné que Quinn lui vouait en était un. Jamais Adam ne serait capable d’inspirer à quiconque un tel sentiment inaltérable. D’ailleurs, Andrews savait galvaniser ses troupes, les rendre dépendantes de lui ou même leur inspirer un respect sans égal. Adam n’était pas doté de cette âme de leader et ne le serait sans doute jamais. A ce titre il détestait profondément Clyde Andrews, et il l’admirait.
Son égarement se lisait sans doute sur son visage. Lorsqu’il le réalisa, il se reprit immédiatement en s’affublant à nouveau d’un sourire fin. « Mais pourquoi tu dois un hibou à Harper? Comment as-tu réussi à te mettre dans cette situation?! » Il s’agissait plus d’un questionnement personnel que de véritables questions. Il n’attendait pas que Nell se sente obligée de lui fournir la moindre explication, il ne se le serait pas permis. « C’est une impression ou tu as le chic pour te mettre dans de sales situations? » Son sourire s’élargit tandis qu’il couvait la jeune fille d’un regard amical. Elle avait l’air adorable, et il la voyait très bien passer d’un ennui à l’autre. Ce n’était sans doute pas le genre de personne à avoir une flopée d’amis pour veiller sur elle ou même pour simplement faire figuration. Ses mots dépassèrent sa pensée avant qu’il ne parvienne à les retenir. « La prochaine fois que tu te retrouves en compagnie pas franchement amicale, j’essayerai de me débrouiller pour être là … si tu ne me considères pas moi-même comme une compagnie pas franchement amicale. » Un léger rire lui échappa, il était clair qu’il avait du mal à s’exprimer devant quelqu’un de son âge. Il se sentait souvent bien trop compliqué, autant dans ses idées que dans ses paroles, et il se contraignait alors au silence. Ce fut le cas ici. Après sa proposition bien maladroite, et sans doute un peu rapide, il se mura dans un silence quasi religieux, fixant le ciel comme s’il espérait distinguer nettement une planète au fin fond de la galaxie.
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