It's time to act ! - Mason Sommers - / Finie /

Secrets in the diary
of a Gryffindor

Alors là, si les autres savaient que je me suis mis à écrire un journal intime, je crois que j’en entendrai parler jusqu’à la fin de mes jours ! Surtout par Bonnie, mais il faut bien lui pardonner, elle est à Serpentard après tout, ce n’est presque pas de sa faute. En réalité, j’ai commencé à rédiger ces quelques mots au cas où il m’arriverait malheur, on ne sait jamais ce qui peut se produire ici. D’ailleurs, peut-être que dans dix-huit ans je le retrouverai quelque part ce carnet, qui sait ? Tout est possible, je m’en rends compte de plus en plus. Par contre il faut que je le planque quelque part, parce que si quelqu’un le trouve, on est tous les quatre grillés après ce que je vais noter. Mais commençons par le commencement.

Je suis un imposteur semblerait-il… Je ne suis pas du tout né en 1984 en réalité, mais en 2002, d’ailleurs actuellement je ne suis même pas encore censé exister, et pourtant je suis bien là. Bientôt, le premier avril, jour de mon anniversaire, et ce n’est pourtant pas une blague, un nouveau-né fera son apparition pas très loin de Poudlard, plus précisément à Canterburry. Et bien c’est moi ! Mes deux parents sont sorciers, ils se sont rencontrés dans une boulangerie, mais ça ce n’est pas du tout important. Ma mère venait de Beauxbâtons, mon père avait fait ses études à Poudlard, il était à Poufsouffle, et a toujours bien travaillé. Il a donc espéré que je fasse de même, tout comme son premier fils Dayton qui était admiré, toujours sérieux et empli d’un courage sans faille. Désolé de l’avoir déçu, mais ma maladresse est souvent bien plus forte que ma volonté. Je ne suis pas une nullité absolue pour autant et encore moins un boulet, mais j’ai le don de m’attirer des ennuis, et de souvent atterrir dans des situations ridicules, malgré moi. Mais il semblerait que cela fasse tout mon charme, car je sais prendre les choses avec humour, je suis très spontané et ne réfléchit pas souvent à ce que je vais dire, ce qui me donne une certaine prestance que les autres apprécient de façon générale. Sans me vanter, même si ça me plaît d’être un peu valorisé, je crois que j’étais assez populaire à Poudlard, à mon époque. C’était toujours ça passe ou ça casse avec les autres étudiants : soit ils m’adoraient et m’admiraient, ou soit au contraire me trouvaient idiot et ne pouvaient me supporter. La preuve que je suis quand même quelqu’un d’un minimum intéressant, les gens me connaissent et se disputent à mon sujet, c’est flatteur, non ?
Mais revenons à nos hippogriffes. La vie d’un enfant de sorcier est magnifique. Vous grandissez dans un monde que les moldus ne peuvent qu’envier, vos parents utilisent les sortilèges au quotidien. Le seul bémol, c’est que j’ai fréquenté une école primaire et le début du collège dans des bâtiments totalement non-magiques et bien sur, j’avais pour obligation de garder le secret. Bien sur, un petit garçon a du mal à conserver ce mystère sans rien dire à personne, et alors j’avais parlé de ma vie autour de moi, mais bien sur, personne ne m’avait cru. Quand j’y repense, je ne peux que me féliciter de ne pas avoir été crédible, car dévoiler à des moldus qu’un autre monde existe était sans doute la pire chose à faire… Mais ils ont cependant douté, le jour où j’ai montré pour la première fois mes talents magiques : Un jour, j’avais comme devoir de réciter un poème à apprendre par cœur, mais je ne l’avais pas fait. J’avais toujours eu un caractère fort, je savais ce que je voulais, et comme je trouvais le fait d’apprendre ce texte qui ne voulait rien dire complètement stupide, je ne l’avais pas fait. Pas de chance, c’est moi que la maîtresse avait interrogé. J’étais entré dans une colère noire et lui avait dit le fond de ma pensée, ce qui m’avait valu la promesse d’une violente punition. Ne l’acceptant pas, bouillonnant de rage, la prof s’était retrouvée avec une éruption de furoncles partout sur le corps et le visage… Ce fut une expérience mémorable, je crois que je m’en rappellerai toute ma vie ! Je m’étais bien amusé, mais les dégâts ont été difficiles à réparer pour le ministère.
Depuis, j’avais encore montré d’autres preuves de la magie qui sommeillait en moi, mais rien d’aussi flagrant. Je reçu donc tout naturellement ma lettre pour Poudlard quelques années après. Dès que j’y mis les pieds, je me sentis vivre. J’avais trouvé ma place dans ce monde et devint rapidement populaire grâce à mon entêtement et à mon courage. Je me promenais toujours avec des amis, une espèce de bande, de laquelle j’étais bien évidemment le leader. Pas que je sois prétentieux, quoi que… Non, c’était plutôt parce que je n’hésitais pas à dire les choses et que je prenais très souvent des décisions importantes, je gardais mon sang-froid en toutes situations, et ceux qui m’ont connu savent pertinemment que mes amis et moi nous sommes très souvent retrouvés dans des positions inconfortables. Je me souviens par exemple d’un après-midi, en troisième année, où nous avions décidé de faire une excursion dans la forêt interdite. On s’était retrouvé face à un troll, et tous ont hurlé et bougé dans tous les sens. Sauf moi, bien que j’étais mort de trouille. J’avais tenté de les calmer et je leur avais donné l’instruction de lancer, tous en même temps, un sortilège de stupéfixion. C’était efficace, on a pu s’en aller sans aucune égratignure.

Ma scolarité se passa donc à merveille, pleine de péripéties, je fus même nommé préfet pour mon courage et ma ténacité, bien que j’avais toujours eu la fâcheuse manie de ne pas respecter le règlement. Je voulais simplement m’amuser ! Mais l’insouciance s’arrêta de manière brusque, sans que je m’y attende. Je savais bien que le monde magique était entré dans un violent conflit, mais vous savez ce que c’est, quand ça ne nous touche pas, on continue à vivre nos vies tranquilles. Mais bientôt, cela me toucha moi aussi, comme tous les élèves de mon école. Des explosions firent leur apparition dans le château, des hommes et femmes masqués attaquèrent tout ce qu’ils pouvaient, ce fut un véritable carnage. Notre vie à tous était en train de basculer. J’avais essayé de regrouper quelques étudiants de ma maison, c’était mon devoir de préfet, nous étions au final une trentaine. Le directeur nous emmena alors dans une salle avec d’autres élèves. J’étais effaré : étions-nous les seuls à avoir survécu ? Je ne pouvais m’y résoudre. Je me sentais tellement impuissant et inutile ! Je ne supportais pas ça. C’est alors que le directeur nous prit à part, les trois autres préfets que je ne connaissais que de vue et moi. Il nous donna la mission la plus étrange et en même temps la plus incroyable qu’il pouvait offrir : nous devions retourner dix huit ans en arrière à Poudlard, pour tenter d’éviter le massacre qui venait d’avoir lieu dans le futur. Tout de suite partant, prêt à faire mes preuves, je pris les initiatives nécessaires dès le commencement de notre aventure. Ce fut très difficile au début, de se fonder dans la masse, de supporter le caractère des trois autres… Oui, nous sommes vraiment très différents : Adam pour commencer, m’agace comme jamais quelqu’un n’a réussi à le faire, avec ses airs intellectuels. Toujours à sortir sa science celui là ! Ensuite, Bonnie. Serpentard dans l’âme, elle m’envoie sans arrêt des piques et je le lui rends bien. Son tempérament me rend fou, j’ai parfois envie de la renvoyer dans le futur. Et puis tout de même, le meilleur pour la fin, Garden. Cette fille est adorable, bien que la plupart des gens la prennent pour une cruche sans cervelle. Je crois que c’est celle avec qui je m’entend le mieux, sans doute parce qu’elle est plus discrète que les deux autres… Mais au fond, je les aime beaucoup tous les trois. On n’a pas le choix, on est liés, on doit s’entendre. Mais au fur et à mesure, j’apprends à les connaître et à les apprécier de plus en plus. L’union fait la force !

Cependant, il ne faut pas croire que nous restons sans arrêt tous les quatre et ne nous sociabilisons pas. Au contraire, nous n’avons pas le choix, il ne faut pas trop attirer l’attention, alors on s’est fait des amis, même s’ils ne savent pas qui nous sommes réellement. J’ai aussi retrouvé mon demi-frère, qui a le même âge que moi ici, Dayton. On discute parfois, et c’est vraiment une impression bizarre de le voir à cet âge. Il n’a pas beaucoup changé en tous les cas. Mon plus gros problème actuellement, omis celui de réussir notre mission bien sur, c’est sa future femme, Cléo. On s’entend très bien, ce n’est pas le problème, c’est juste que, même si j’ai un mal fou à me l’avouer, elle me plaît énormément. Bien plus qu’une amie. J’essaye de me raisonner, mais rien à faire. De plus en plus, je me sens attiré par elle, et ça me fait me sentir coupable… De toute façon, dans l’optique ou elle ne serait pas la future femme de Dayton et qu’elle ait le même âge que moi, je ne vois pas comment elle pourrait tomber amoureuse de moi. Elle est magnifique, et moi mon physique est simplement banal. Mes cheveux couleur chocolat ne sont jamais correctement coiffés et partent dans tous les sens, mes yeux clairs et mon visage n’ont rien de particulier. Je suis plutôt grand, mais pas trop athlétique, juste normal, voila le mot qui me qualifie le mieux, normal. La seule chose qui me différencie quelque peu, c’est mon style vestimentaire. J’ai horreur de l’uniforme et préfère de loin me promener en jean et en T-shirt. J’ai aussi, d’après ce que me disent les autres, du charme, mais cela est-il vraiment utile ?
Il faut que j’arrête mes illusions, elle n’est pas pour moi de toute manière. Peut-être dans une autre époque, un autre contexte, j’aurais pu avoir ma chance. Mais pas là.

Je ne suis pas malheureux pour autant, bien au contraire, je profite de chaque moment passé avec elle, et aussi avec tous les autres d’ailleurs ! Même si je suis quand même le plus souvent avec Garden, Bonnie et Adam. L’avenir me rend soucieux, m’effraye, mais j’espère de toute mon âme que l’on parviendra à empêcher le massacre qui nous attend dans le futur...