Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
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Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Penchée sur un lourd volume, Montana soupira profondément. Elle avait un devoir d'étude des runes assez important à rendre dans deux jours, mais rien à faire : impossible de se concentrer. C'était pourtant en partie la raison de sa présence dans les vieux greniers de divination dont un seul seulement était occupé par le professeur : ici, personne ne viendrait jamais la déranger, elle le savait - tandis qu'au contraire, il était parfaitement impossible de travailler dans les pièces communes les plus bondées du château, telles la Bibliothèque ou la Grande Salle. Pareils endroits étaient à présent surchargés de monde, à croire que depuis les récents évènements plus personne n'osait se promener seul. Mais qui pouvait les en blâmer ? Sûrement pas Montana, qui se cachait à présent dans les greniers pour ne pas être vue dans la salle commune des Serdaigle, devenue désormais trop exposée à son goût. Personne ne venait jamais dans les étages de divination : peuplés de vieilleries, de meubles brisés et d'objets déjà usités, ils n'intéressaient aucun élève ou presque dans l'école de sorcellerie ; en somme, la planque idéale. Non pas qu'elle compta y exercer une quelconque activité illicite, mais le lieu présentait ces avantages d'être à la fois isolé, pratiquement à l'abandon mais toujours habitable. Elle avait donc transformé la pièce à sa convenance, refait la décoration à ses goûts : d'épais tapis recouvraient ça et là le parquet de bois, de moelleux canapés s'offraient à l'hôte de la salle, de chatoyantes tentures aux couleurs pourpres ornaient les murs de brique. En cette fin d'après-midi plutôt paisible, le rare soleil de mars entrait à flots par les persiennes découpées sur tout un côté de la façade, inondant de reflets chatoyants les chaudes et vives couleurs de la pièce.
Assise sur le lit à baldaquin qu'elle avait installé là, la bleue et argent releva la tête pour contempler cette splendeur. Avisant dans un coin le bric à brac de la salle qu'elle avait repoussé là pour dégager de l'espace, elle s'en approcha avec curiosité et tendit la main au hasard vers le fatras déposé là. Elle en retira un petit peigne de nacre artistiquement ouvragé qu'elle fit machinalement tourner dans ses doigts fins. Son cœur se serra lorsqu'elle avisa soudain son reflet dans le vieux miroir vénitien moucheté de tâches qui lui faisait face : sa silhouette encore amincie par les préoccupations lui sembla flottante dans son shorty gris et son tee-shirt bleu, son teint déjà pâle plus blanc que d'habitude. Ses pensées s'évadèrent brièvement vers Shaelyn : dans un bruit sec, la jeune femme reposa brusquement le peigne sur la table, avant de se tourner pour détailler plus amplement son nouveau chez-elle. Étrangement, elle se sentait bien. Sa dispute avec la Serpentard avait certes éveillé de nouvelles questions en elle, et elle regrettait parfois leurs séances de 'mise en beauté' : mais au moins à présent était-elle en sécurité, éloignée de ceux qui lui voulaient du mal sans le cacher mais aussi de ceux, plus hypocrites et dangereux, qui se prétendaient ses amis sans hésiter, pourtant, à lui faire du mal pour leur intérêt. Elle avait toujours eu des doutes pourtant, mais avais voulu persévérer : refusant de croire ce que beaucoup lui laissaient entendre sur Shaelyn Stern, s'acharnant à faire confiance ... trop fascinée pour s'apercevoir qu'elle laissait, imperceptiblement, le python s'enrouler autour d'elle pour mieux l'étouffer.
Mais en comparaison, il lui semblait y avoir gagné en force ainsi qu'une certaine indépendance. Trop longtemps elle avait erré sans direction, ballottée par son Don comme une poupée de chiffon malléable, manipulée par les autres et ce que chacun, avec ses petites espérances égoïstes, attendait d'elle. Mais c'était terminé : aujourd'hui elle savait très précisément ce qu'elle voulait, ce dont elle avait envie et besoin, mais aussi ce qu'il lui fallait faire. Plus jamais elle ne se laisserait distraire par d'insignifiantes considérations sentimentales : elle était malgré elle chargée d'une mission par le pouvoir qui lui avait été alloué ; terminé désormais les jérémiades et les plaintes constantes, elle en prendrait son parti à partir de maintenant ... en profiterais si cela pouvait lui apporter au passage quelque chose de bon.
Cela avait commencé par se réconcilier avec Elhemina, probablement la décision la plus sage qu'elle avait prise depuis le début de cette sixième année. Elle allait continuer dans cette voie et prendre les choses en main. Quelques noms défilèrent dans cette tête : Kerr, Emalee, Quinn même ... et bien entendu Tradd. Surtout Tradd, mais cela, elle ne souhaitait pas se focaliser dessus.
Coulant un regard à la boule de cristal trônant sur la table basse au centre de la pièce, Montana éclata doucement de rire, puis attrapa sa guitare. Il lui semblait n'avoir pas joué depuis un moment - depuis son entretien avec Adam en vérité, qui remontait à présent à quelques jours. Tant de temps éloignée de ses instruments préférés n'était bon ni pour sa pratique ni pour sa santé mentale, 'Tana en était convaincue. Faisant quelques pas en direction de la fenêtre, la Serdaigle s'assit tranquillement à terre dans le rectangle de lumière et de chaleur délimité par la croisée et cala l'instrument contre elle ; fermant les paupières avec délectation, la bleue et argent laissa ses doigts pincer, presser et marteler les cordes au gré de ses envies. La douce mélodie l'entoura aussitôt, prenant possession de tous ses sens et de son esprit en un instant. Emportée ailleurs, Montana n'entendit qu'à peine le léger martèlement produit par une petite main qui frappait à la porte avec hésitation. Ce ne fut qu'en stoppant quelques secondes le mouvement de ses phalanges qu'elle avisa le son, discret mais nettement perceptible. Posant avec précaution sa guitare sur une pile de coussins, Montana se leva lentement avant de faire quelques pas vers la porte. Qui cela pouvait-il bien être ? On était tard dans la fin d'après-midi de ce vendredi et il faisait un temps radieux, la plupart des élèves devaient se trouver à l'extérieur à profiter de cette rare journée de beau temps au lieu des habituelles pluies de mars. Elle avait ensorcelé la porte de plusieurs sortilèges difficiles à briser en quelques minutes, aussi Montana ne s'inquiéta-t-elle pas de l'éventualité qu'un intrus pénètre dans la pièce. Curieuse néanmoins, elle s'approcha de la porte et scruta à travers l'œilleton son visiteur impromptu ... pour découvrir avec surprise le visage de Melinda Matthews. Ouvrant prudemment la porte, la bleue et argent sortit brièvement de la pièce, dont la porte disparut aussitôt derrière elle. « Bonjour, Melinda », lança-t-elle joyeusement.
Dernière édition par Montana D. Jones le Ven 28 Jan - 21:20, édité 1 fois
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Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Enfin un peu de temps libre. Un peu de temps pour souffler. Melinda avait travaillé comme une acharnée pendant des jours et des jours sans oser se reposer, sans oser faire quoique ce soit d’autre que travailler. Pourquoi ? Car elle avait promis à ses parents qu’ils ne regretteraient pas de l’avoir inscrite à Poudlard, de lui avoir permis d’y aller malgré les circonstances. Elle savait qu’elle en était capable. D’accord, cela lui demandait beaucoup de travail et, parfois, elle passait des nuits blanches sur un devoir. Mais grâce à Montana et d’autres personnes, Melinda s’en sortait plutôt bien. Elle arrivait à travailler, comprenait de plus en plus de choses et s’attirait le bon regard des professeurs. Ils l’aimaient bien et trouvaient qu’elle travaillait bien, qu’elle se débrouillait malgré son âge. Bien entendu, avec l’aide supplémentaire que lui apportaient ses amis, elle trouvait le temps de respirer, de jouer de la musique, d’écrire. De les aider. Et, par la même occasion, elle en oubliait ses propres soucis qui semblaient s’accroître avec le temps. La jeune Serdaigle essayait de masquer ses problèmes et ses baisses de moral de plus en plus fréquentes… Et elle y arrivait. C’était plus que dur à certains moments, à n’en pas douter. Mais personne ne le remarquait, pour le plus grand soulagement de Melinda. Tout ce qu’elle espérait, c’était que cette mauvaise passe allait passer. A vrai dire, elle s’interrogeait beaucoup sur le « pourquoi » elle avait eu une fille avec lui et non pas Phoenix… Pourquoi ?
Tout en réfléchissant, Melinda marchait dans Poudlard, descendant les escaliers les uns après les autres. Elle n’arrêtait pas de descendre, se rendant d’abord aux cachots pour finir par se rendre compte de son erreur. Elle n’avait rien à faire ici, mais là est le danger lorsque l’on erre au hasard dans les couloirs de Poudlard : on tombe sur de mauvaises surprises. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il y avait là encore les amis de Samaël. Depuis qu’ils avaient appris la nouvelle du « couple » et de l’enfant, ils n’arrêtaient pas de charrier Melinda. Samaël la défendait parfois… Lorsqu’il ne s’agissait pas de ses propres amis qui charriaient la jeune fille. Elle commençait à se poser des questions à son propos, tout comme à propos de Phoenix. Pourquoi Montana tenait-elle tant que cela à mettre en garde Melinda contre lui ? Il était gentil, adorable, beau, sympathique. Pourquoi serait-il une menace pour elle ? Qui plus est, personne n’est méchant à cent pour cent ou gentil à cent pour cent. Il y a, au fond de chaque personne, une part de gentillesse et une part de méchanceté. Alors non, elle n’y croyait pas. Maintenant qu’elle y pensait, elle était sûre que toutes les personnes ne l’aimant pas étaient gentilles. Bonnie, Shaelyn, Quinn, Coralie… Coralie. Coralie, cette fille si gentille et si fragile. Melinda lui avait parlé un jour, lui disant simplement « Bonjour » pour commencer car elle la trouvait bien seule. Et c’est là que tout a éclaté. Coralie s’était alors confiée à la jeune Serdaigle, lui disant tout ce qu’elle avait sur le cœur. Le lendemain, bien sûr, Melinda l’a saluée lorsqu’elle l’a croisée. Mais sa réaction était détestable, désastreuse… Comme si dire bonjour à la jeune fille tenait du miracle et du sacrilège. Pourquoi ?
Soupir. Il fallait que Melinda arrête de penser. Elle devait absolument voir quelqu’un, maintenant. Maintenant. Sinon elle allait craquer et, dés lors, elle serait incapable de se calmer et ne pourrait sans doute plus aider ses amis comme elle le souhaitait. Trouver une aide, un ami à qui parler. Et éviter les personnes qui la détestent le plus sinon la détresse de cette jeune fille naïve allait éclater aux yeux de tous. Et cela représenterait la fin de tout. Bien que Melinda soit convaincue que toute personne était gentille, elle ne pouvait se permettre de montrer sa faiblesse à n’importe qui. Ce masque et sa bonne humeur, sa naïveté représentaient sa force. S’il y avait bien un conseil que lui avait donné son frère par lettre, c’était celui-ci : ne jamais laisser paraître ses faiblesses au grand jour. Jamais. Si jamais l’on affiche nos faiblesses, on peut être sûr que la vie à Poudlard serait plus dure et plus longue. Plus… Impossible ? Mais non ! Stop de défaitisme. Reprends-toi ! Il fallait ne pas laisser tomber. Une mauvaise passe, les nerfs qui lâchent, cela arrive à tout le monde. Ce qui lui fallait à présent, c’était une demi-heure de détente. Non, une heure. Mais faire quoi ? Dessiner ? Non. Lire ? Non, cela n’occupait pas assez l’esprit. Ah, mais oui ! Jouer de la guitare. De plus, cela faisait longtemps que Melinda n’avait pas répété avec Montana. Maintenant fallait-il encore la trouver.
La Serdaigle commença par chercher à leur Salle Commune. Montana étant à Serdaigle aussi, cela ne devait sûrement pas poser problème. Gravissant les marches pour retourner à l’étage correspondant, elle croisa plusieurs élèves qui lui jetèrent des regards amusés. Certains tentèrent, en vain, de la faire trébucher dans les escaliers afin de lui attribuer encore un peu plus l’air ridicule. Mais cela lui était égal. Melinda arrivait à passer au-dessus de toutes ces gamineries et, souvent, elle se demandait qui d’elles ou de ces élèves était le plus mature, le plus responsable. Le plus âgé. Bien entendu, cette réflexion n’était pas venue à son esprit pour la première fois. La jeune fille y pensait souvent en voyant les réactions des élèves dans les couloirs, lorsqu’elle passait près d’eux. Après tout, c’est vrai… A quoi bon leur répondre ? A quoi bon leur donner matière à riposter, à ricaner, à contester ? Devant un tel comportement, le mieux à faire était encore de ne rien dire et de passer son chemin. Ne dit-on pas « On répond aux imbéciles par le silence » ? Eh bien, c’est exactement ce que faisait Melinda. Bon, d’accord. Elle ne le faisait pas tout le temps. Mais actuellement, riposter et « jouer » avec eux n’était pas du tout la principale préoccupation de la Serdaigle. D’ailleurs, elle était arrivée à destination et répondit à l’énigme posée pour entrer. La Salle Commune était bondée. Melinda essaya de se frayer un chemin parmi toute cette foule et jeta un rapide coup d’œil dans les dortoirs, mais rien. Personne.
Redescendant et sortant de la Salle Commune, la jeune fille se dirigea vers le Cinquième Etage. Pourquoi cet étage-là précisément ? Car elle savait que Montana avait une « cachette » à cet endroit, un refuge où elle allait lorsque tout autre endroit à Poudlard était bien trop bondé. Cet endroit n’était autre que le Grenier de la salle de Divination. En réalité, personne n’allait dans les salles côtoyant la classe où l’on enseignait cet art, trouvant tout simplement cela très démodé et ringard. C’est vrai, où est l’intérêt d’observer les étoiles ou les feuilles de thé pour connaître son avenir alors que cette « science » est loin d’être exacte ? Melinda était intéressée bien sûr. Mais les autres, c’était une autre histoire. Quoiqu’il en soit, elle devait aller dans le Grenier de Divination pour retrouver Montana, où pourrait-elle se trouver sinon là-bas ? Arrivée au Cinquième Etage, devant la porte du « repère » de la musicienne, Melinda toqua timidement afin de savoir si elle pouvait entrer, afin d’annoncer sa présence. Elle ne voulait pas effrayer Montana qui avait tenu à ce que cet endroit soit… Secret ? Protégé ? Peu importe les qualificatifs que l’on peut lui attribuer, il valait mieux s’annoncer avant de faire quoique ce soit d’autre. Montana était en train de jouer de la guitare, ce sont si mélodieux sortant de cet instrument magique… Ce que la jeune Serdaigle rêvait de pouvoir jouer comme elle. Oh, oui, elle en rêvait. Rien que d’entendre cette magnifique mélodie parvenait à faire évanouir toutes les pensées de Melinda, ses soucis, dans la nature. Soudain, la mélodie s’interrompit. Montana avait entendu quelqu’un toquer et allait donc près de la porte afin de voir qui venait la trouver à cette heure avancée de l’après-midi. Reconnaissant sans doute Melinda, elle ouvrit, sourire aux lèvres, joyeuse, et dit :
- Montana - Bonjour, Melinda.
- Melinda - Salut ! Heu… Désolée de te déranger mais je voulais savoir si je ne pouvais pas jouer de la guitare avec toi, un petit peu ?
Rien de plus. Melinda ne tenait pas à en dire plus, à dire qu’en fait, elle était à bout de nerfs. Sans oublier le fait que Montana n’avait pas l’air d’aller très bien non plus. Que se passait-il ? Elle devait l’aider… Savoir ce qui n’allait pas. Absolument. Savoir une amie mal… Elle ne le supportait pas. Mais elle n’allait pas insister maintenant, elle n’allait pas interroger Montana maintenant. Si elle avait besoin de parler, cette dernière allait se confier à Melinda sous peu. Elle en était certaine. La patience est une vertu après tout, n’est-ce pas ?
Tout en réfléchissant, Melinda marchait dans Poudlard, descendant les escaliers les uns après les autres. Elle n’arrêtait pas de descendre, se rendant d’abord aux cachots pour finir par se rendre compte de son erreur. Elle n’avait rien à faire ici, mais là est le danger lorsque l’on erre au hasard dans les couloirs de Poudlard : on tombe sur de mauvaises surprises. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il y avait là encore les amis de Samaël. Depuis qu’ils avaient appris la nouvelle du « couple » et de l’enfant, ils n’arrêtaient pas de charrier Melinda. Samaël la défendait parfois… Lorsqu’il ne s’agissait pas de ses propres amis qui charriaient la jeune fille. Elle commençait à se poser des questions à son propos, tout comme à propos de Phoenix. Pourquoi Montana tenait-elle tant que cela à mettre en garde Melinda contre lui ? Il était gentil, adorable, beau, sympathique. Pourquoi serait-il une menace pour elle ? Qui plus est, personne n’est méchant à cent pour cent ou gentil à cent pour cent. Il y a, au fond de chaque personne, une part de gentillesse et une part de méchanceté. Alors non, elle n’y croyait pas. Maintenant qu’elle y pensait, elle était sûre que toutes les personnes ne l’aimant pas étaient gentilles. Bonnie, Shaelyn, Quinn, Coralie… Coralie. Coralie, cette fille si gentille et si fragile. Melinda lui avait parlé un jour, lui disant simplement « Bonjour » pour commencer car elle la trouvait bien seule. Et c’est là que tout a éclaté. Coralie s’était alors confiée à la jeune Serdaigle, lui disant tout ce qu’elle avait sur le cœur. Le lendemain, bien sûr, Melinda l’a saluée lorsqu’elle l’a croisée. Mais sa réaction était détestable, désastreuse… Comme si dire bonjour à la jeune fille tenait du miracle et du sacrilège. Pourquoi ?
Soupir. Il fallait que Melinda arrête de penser. Elle devait absolument voir quelqu’un, maintenant. Maintenant. Sinon elle allait craquer et, dés lors, elle serait incapable de se calmer et ne pourrait sans doute plus aider ses amis comme elle le souhaitait. Trouver une aide, un ami à qui parler. Et éviter les personnes qui la détestent le plus sinon la détresse de cette jeune fille naïve allait éclater aux yeux de tous. Et cela représenterait la fin de tout. Bien que Melinda soit convaincue que toute personne était gentille, elle ne pouvait se permettre de montrer sa faiblesse à n’importe qui. Ce masque et sa bonne humeur, sa naïveté représentaient sa force. S’il y avait bien un conseil que lui avait donné son frère par lettre, c’était celui-ci : ne jamais laisser paraître ses faiblesses au grand jour. Jamais. Si jamais l’on affiche nos faiblesses, on peut être sûr que la vie à Poudlard serait plus dure et plus longue. Plus… Impossible ? Mais non ! Stop de défaitisme. Reprends-toi ! Il fallait ne pas laisser tomber. Une mauvaise passe, les nerfs qui lâchent, cela arrive à tout le monde. Ce qui lui fallait à présent, c’était une demi-heure de détente. Non, une heure. Mais faire quoi ? Dessiner ? Non. Lire ? Non, cela n’occupait pas assez l’esprit. Ah, mais oui ! Jouer de la guitare. De plus, cela faisait longtemps que Melinda n’avait pas répété avec Montana. Maintenant fallait-il encore la trouver.
La Serdaigle commença par chercher à leur Salle Commune. Montana étant à Serdaigle aussi, cela ne devait sûrement pas poser problème. Gravissant les marches pour retourner à l’étage correspondant, elle croisa plusieurs élèves qui lui jetèrent des regards amusés. Certains tentèrent, en vain, de la faire trébucher dans les escaliers afin de lui attribuer encore un peu plus l’air ridicule. Mais cela lui était égal. Melinda arrivait à passer au-dessus de toutes ces gamineries et, souvent, elle se demandait qui d’elles ou de ces élèves était le plus mature, le plus responsable. Le plus âgé. Bien entendu, cette réflexion n’était pas venue à son esprit pour la première fois. La jeune fille y pensait souvent en voyant les réactions des élèves dans les couloirs, lorsqu’elle passait près d’eux. Après tout, c’est vrai… A quoi bon leur répondre ? A quoi bon leur donner matière à riposter, à ricaner, à contester ? Devant un tel comportement, le mieux à faire était encore de ne rien dire et de passer son chemin. Ne dit-on pas « On répond aux imbéciles par le silence » ? Eh bien, c’est exactement ce que faisait Melinda. Bon, d’accord. Elle ne le faisait pas tout le temps. Mais actuellement, riposter et « jouer » avec eux n’était pas du tout la principale préoccupation de la Serdaigle. D’ailleurs, elle était arrivée à destination et répondit à l’énigme posée pour entrer. La Salle Commune était bondée. Melinda essaya de se frayer un chemin parmi toute cette foule et jeta un rapide coup d’œil dans les dortoirs, mais rien. Personne.
Redescendant et sortant de la Salle Commune, la jeune fille se dirigea vers le Cinquième Etage. Pourquoi cet étage-là précisément ? Car elle savait que Montana avait une « cachette » à cet endroit, un refuge où elle allait lorsque tout autre endroit à Poudlard était bien trop bondé. Cet endroit n’était autre que le Grenier de la salle de Divination. En réalité, personne n’allait dans les salles côtoyant la classe où l’on enseignait cet art, trouvant tout simplement cela très démodé et ringard. C’est vrai, où est l’intérêt d’observer les étoiles ou les feuilles de thé pour connaître son avenir alors que cette « science » est loin d’être exacte ? Melinda était intéressée bien sûr. Mais les autres, c’était une autre histoire. Quoiqu’il en soit, elle devait aller dans le Grenier de Divination pour retrouver Montana, où pourrait-elle se trouver sinon là-bas ? Arrivée au Cinquième Etage, devant la porte du « repère » de la musicienne, Melinda toqua timidement afin de savoir si elle pouvait entrer, afin d’annoncer sa présence. Elle ne voulait pas effrayer Montana qui avait tenu à ce que cet endroit soit… Secret ? Protégé ? Peu importe les qualificatifs que l’on peut lui attribuer, il valait mieux s’annoncer avant de faire quoique ce soit d’autre. Montana était en train de jouer de la guitare, ce sont si mélodieux sortant de cet instrument magique… Ce que la jeune Serdaigle rêvait de pouvoir jouer comme elle. Oh, oui, elle en rêvait. Rien que d’entendre cette magnifique mélodie parvenait à faire évanouir toutes les pensées de Melinda, ses soucis, dans la nature. Soudain, la mélodie s’interrompit. Montana avait entendu quelqu’un toquer et allait donc près de la porte afin de voir qui venait la trouver à cette heure avancée de l’après-midi. Reconnaissant sans doute Melinda, elle ouvrit, sourire aux lèvres, joyeuse, et dit :
- Montana - Bonjour, Melinda.
- Melinda - Salut ! Heu… Désolée de te déranger mais je voulais savoir si je ne pouvais pas jouer de la guitare avec toi, un petit peu ?
Rien de plus. Melinda ne tenait pas à en dire plus, à dire qu’en fait, elle était à bout de nerfs. Sans oublier le fait que Montana n’avait pas l’air d’aller très bien non plus. Que se passait-il ? Elle devait l’aider… Savoir ce qui n’allait pas. Absolument. Savoir une amie mal… Elle ne le supportait pas. Mais elle n’allait pas insister maintenant, elle n’allait pas interroger Montana maintenant. Si elle avait besoin de parler, cette dernière allait se confier à Melinda sous peu. Elle en était certaine. La patience est une vertu après tout, n’est-ce pas ?
[HJ : Voilà. Encore désolée, je n'avais pas vu ><. J'espère que cette réponse te convient =x]
Invité- Invité
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
« Salut ! Heu… Désolée de te déranger mais je voulais savoir si je ne pouvais pas jouer de la guitare avec toi, un petit peu ? »
Montana adressa un large sourire ravi à sa condisciple : bien que son arrivée à proximité de sa cachette l'avait dans un premier temps effrayée, elle était en fin de compte véritablement enchantée de sa présence. Et sa nouvelle sérénité de cœur et d'esprit n'en était d'ailleurs pas la seule raison : la présence de Melinda lui avait manquée et la rassurait - au moins celle-ci était-elle toujours bien vivante et paraissait se porter à merveille. Écartant son bras gauche entravant l'accès à la porte du grenier, la sixième année adressa à nouveau à sa cadette un sourire étincelant avant de tourner les talons, lui faisant signe de la suivre. « Entre, sois la bienvenue. » Telle était la formule qui permettait à quiconque d'autre qu'elle-même de pénétrer dans son repaire - quelques mots si bateau que la Serdaigle doutait que quiconque les devine. De toute façon, il fallait que ce fut elle-même qui les prononça comme une invitation pour que s'annule provisoirement le sortilège de défense pour la personne qui l'accompagnait. Esquissant quelques pas légers et détendus au milieu des reflets rougeoyants miroitants dans la boule de cristal et le grand miroir vénitien terni, provoqués par la lumière du printemps qui entrait à flots par les hautes fenêtres et frappait les tentures rouges et les poutres de bois comme dans une ancienne cathédrale, Montana se laissa tomber avec grâce sur l'un des canapés moelleux. S'adossant avec aisance à l'accoudoir du fauteuil comme un chat paresseux, la Serdaigle ferma les yeux quelques secondes pour profiter de la chaleur du soleil bienfaisant sur ses paupières, puis les rouvrit tout aussi vite. Il lui semblait ne pas avoir vue Melinda depuis des décennies - rien d'étonnant à cela pourtant, puisque l'on submergeait les sixième année de travail en vue des ASPIC l'an prochain, et que les premières années à Poudlard étaient fondamentales pour acquérir les bases de la magie. Sa cadette devait travailler très dur. Brave petite, songea la jeune femme à part elle. Elle regrettait d'ailleurs d'avoir dû diminuer le temps déjà réduit qu'elle consacrait à aider les plus jeunes dans leurs devoirs, eux qui devaient se sentir bien désorientés par les récents évènements. En s'éloignant des endroits les plus fréquentés, elle avait du abandonner du même coup la formidable ressource que constituait la Bibliothèque et, de ce fait, travailler plus dur encore pour obtenir des notes à la hauteur de ses ambitions. Pas qu'elle visait une place au Ministère - surtout si Clyde Andrews était amené à en prendre la tête - mais l'école de sorcellerie la plus prestigieuse de toute la Grande-Bretagne exigeait de ses enseignants un niveau d'excellence.
Montana soupira, le regard rêveur. Plus les jours s'écoulaient, et plus cette perspective de devenir professeur de divination dans une école qu'elle adorait lui souriait. Sous la houlette d'Harper, déjà beaucoup moins. Mais en définitive, peu importait : que le bras droit de Clyde termine au poste de directrice, et l'on aurait plus que jamais besoin à Poudlard d'un bastion de résistance, et d'adultes responsables pour guider les élèves. La jolie brune se voyait très bien assumer ce rôle - n'était-elle pas une authentique spécialiste des causes apparemment perdues ? Cela étant elle n'était certainement pas la plus à plaindre : fille de sorcier, dotée pour mère d'une ancienne gitane rodée aux pratiques occultes, elle avait toute sa vie grandi au milieu de la douce et fantasque réalité du monde magique : certaines de ses composantes les plus étranges lui semblaient, à elle, aussi naturelles et faciles à appréhender que l'eau qui mouille ou le feu qui brûle. Née d'un couple de Moldus, Melinda n'avait certainement jamais eu les mêmes facilités et s'en sortait pourtant à merveille, malgré la quantité impressionnante de travail qu'il lui fallait fournir. Et Merlin savait que jamais le système sorcier n'avait daigné s'adapter aux jeunes magiciens issus de familles moldues. Tout en méditant ces quelques faits de la société sorcière, Montana entreprit de détailler la jeune fille, notant avec amusement et curiosité son buste haletant témoignant de son essoufflement - elle était donc venue d'un endroit éloigné dans Poudlard pour être à ce point hors d'haleine - ainsi que sa mine grave. La sixième année posa sur sa cadette un bref coup d'œil scrutateur, et fronça légèrement les sourcils sans toutefois rien ajouter. Melinda se pensait un livre au contenu impénétrable mais depuis le temps qu'elle la fréquentait, Tana avait appris à décrypter les moindres émotions et préoccupations dissimulées sous ce masque rieur.
La deuxième année était donc préoccupée. Était-ce à cause de ces rumeurs - auxquelles elle-même prêtait foi - qui lui avaient accordé une liaison ainsi qu'un enfant avec Samaël Wilson et non pas Phoenix ? La brunette plissa le nez, agacée : quel que soit l'avenir qui se réaliserait, aucune de ces deux issues ne lui plaisait. Wilson n'était qu'un petit m'as-tu-vu sans envergure, un fils de qui prônait l'extermination des nés-moldus par conditionnement : pas même par opinion. Quant à Cartwright, Montana ne voulait même pas en entendre parler. Meilleur ami de Kerr ou pas, il avait tout du barge psychopathe bipolaire ou schizophrène, au choix, et la voyante détestait cette voix étrange qui s'adressait à elle à travers son don. Une voix qui avait le timbre de Phoenix, mais pas ses intonations chaleureuses. Une voix froide, meurtrière. Le Poufsouffle possédait-il lui aussi un talent magique, une capacité innée qui permettait à Montana d'être comme connectée à cette autre part de lui ? La pythie l'ignorait, mais elle n'aimait pas le voir approcher d'un peu trop à son goût sa petite Serdaigle si innocente mais surtout ... si jeune. Qu'il aurait été facile pour un beau et populaire jeune homme comme Cartwright de la manipuler, elle qui à quinze ans n'avait sans doute connu que peu d'autres garçons, et rien de plus certainement - du moins Montana osait-elle l'espérer - que de tièdes étreintes sans lendemain.
Montana soupira nerveusement. Malheureusement, il allait bien falloir qu'elle se décide un jour à révéler à Melinda les raisons de l'antipathie que Phoenix lui inspirait. Pas qu'elle le détesta réellement, d'ailleurs : elle ne pouvait simplement pas s'empêcher de s'en méfier comme un dragon de la gale des écailles. Tout en lui, même sa cordialité apparente actionnait en elle un signal d'autodéfense, une sonnerie d'alarme relayée par tous ses sens et plus spécialement le sixième.
Revenant au monde réel, Montana saisit sa guitare posée non loin de là, s'installa plus confortablement en tailleurs sur le canapé et tourna rapidement quelques molettes pour accorder l'instrument, effleurant de ses doigts les cordes pour éprouver le rendu des sons. Coulant un regard en coin à sa cadette, Montana intercepta son air malheureux à la dernière seconde avant qu'il ne s'échappe sous un sourire faussement heureux. Cette fois, c'était clair ; Melinda avait des problèmes. Posant rapidement les yeux sur la porte fermée et verrouillée, la voyante songea avec tristesse qu'avant de reconduire la jolie patineuse vers la sortie, il lui faudrait lui jeter un Oubliette. Quel que soit l'attachement qu'elle vouait à miss Matthews, elle ne pouvait de toute évidence se permettre de prendre le moindre risque. « Je me trompe peut-être, mais tu dois te demander ce que j'ai fabriqué exactement en remeublant cet endroit, non ? »
Montana adressa un large sourire ravi à sa condisciple : bien que son arrivée à proximité de sa cachette l'avait dans un premier temps effrayée, elle était en fin de compte véritablement enchantée de sa présence. Et sa nouvelle sérénité de cœur et d'esprit n'en était d'ailleurs pas la seule raison : la présence de Melinda lui avait manquée et la rassurait - au moins celle-ci était-elle toujours bien vivante et paraissait se porter à merveille. Écartant son bras gauche entravant l'accès à la porte du grenier, la sixième année adressa à nouveau à sa cadette un sourire étincelant avant de tourner les talons, lui faisant signe de la suivre. « Entre, sois la bienvenue. » Telle était la formule qui permettait à quiconque d'autre qu'elle-même de pénétrer dans son repaire - quelques mots si bateau que la Serdaigle doutait que quiconque les devine. De toute façon, il fallait que ce fut elle-même qui les prononça comme une invitation pour que s'annule provisoirement le sortilège de défense pour la personne qui l'accompagnait. Esquissant quelques pas légers et détendus au milieu des reflets rougeoyants miroitants dans la boule de cristal et le grand miroir vénitien terni, provoqués par la lumière du printemps qui entrait à flots par les hautes fenêtres et frappait les tentures rouges et les poutres de bois comme dans une ancienne cathédrale, Montana se laissa tomber avec grâce sur l'un des canapés moelleux. S'adossant avec aisance à l'accoudoir du fauteuil comme un chat paresseux, la Serdaigle ferma les yeux quelques secondes pour profiter de la chaleur du soleil bienfaisant sur ses paupières, puis les rouvrit tout aussi vite. Il lui semblait ne pas avoir vue Melinda depuis des décennies - rien d'étonnant à cela pourtant, puisque l'on submergeait les sixième année de travail en vue des ASPIC l'an prochain, et que les premières années à Poudlard étaient fondamentales pour acquérir les bases de la magie. Sa cadette devait travailler très dur. Brave petite, songea la jeune femme à part elle. Elle regrettait d'ailleurs d'avoir dû diminuer le temps déjà réduit qu'elle consacrait à aider les plus jeunes dans leurs devoirs, eux qui devaient se sentir bien désorientés par les récents évènements. En s'éloignant des endroits les plus fréquentés, elle avait du abandonner du même coup la formidable ressource que constituait la Bibliothèque et, de ce fait, travailler plus dur encore pour obtenir des notes à la hauteur de ses ambitions. Pas qu'elle visait une place au Ministère - surtout si Clyde Andrews était amené à en prendre la tête - mais l'école de sorcellerie la plus prestigieuse de toute la Grande-Bretagne exigeait de ses enseignants un niveau d'excellence.
Montana soupira, le regard rêveur. Plus les jours s'écoulaient, et plus cette perspective de devenir professeur de divination dans une école qu'elle adorait lui souriait. Sous la houlette d'Harper, déjà beaucoup moins. Mais en définitive, peu importait : que le bras droit de Clyde termine au poste de directrice, et l'on aurait plus que jamais besoin à Poudlard d'un bastion de résistance, et d'adultes responsables pour guider les élèves. La jolie brune se voyait très bien assumer ce rôle - n'était-elle pas une authentique spécialiste des causes apparemment perdues ? Cela étant elle n'était certainement pas la plus à plaindre : fille de sorcier, dotée pour mère d'une ancienne gitane rodée aux pratiques occultes, elle avait toute sa vie grandi au milieu de la douce et fantasque réalité du monde magique : certaines de ses composantes les plus étranges lui semblaient, à elle, aussi naturelles et faciles à appréhender que l'eau qui mouille ou le feu qui brûle. Née d'un couple de Moldus, Melinda n'avait certainement jamais eu les mêmes facilités et s'en sortait pourtant à merveille, malgré la quantité impressionnante de travail qu'il lui fallait fournir. Et Merlin savait que jamais le système sorcier n'avait daigné s'adapter aux jeunes magiciens issus de familles moldues. Tout en méditant ces quelques faits de la société sorcière, Montana entreprit de détailler la jeune fille, notant avec amusement et curiosité son buste haletant témoignant de son essoufflement - elle était donc venue d'un endroit éloigné dans Poudlard pour être à ce point hors d'haleine - ainsi que sa mine grave. La sixième année posa sur sa cadette un bref coup d'œil scrutateur, et fronça légèrement les sourcils sans toutefois rien ajouter. Melinda se pensait un livre au contenu impénétrable mais depuis le temps qu'elle la fréquentait, Tana avait appris à décrypter les moindres émotions et préoccupations dissimulées sous ce masque rieur.
La deuxième année était donc préoccupée. Était-ce à cause de ces rumeurs - auxquelles elle-même prêtait foi - qui lui avaient accordé une liaison ainsi qu'un enfant avec Samaël Wilson et non pas Phoenix ? La brunette plissa le nez, agacée : quel que soit l'avenir qui se réaliserait, aucune de ces deux issues ne lui plaisait. Wilson n'était qu'un petit m'as-tu-vu sans envergure, un fils de qui prônait l'extermination des nés-moldus par conditionnement : pas même par opinion. Quant à Cartwright, Montana ne voulait même pas en entendre parler. Meilleur ami de Kerr ou pas, il avait tout du barge psychopathe bipolaire ou schizophrène, au choix, et la voyante détestait cette voix étrange qui s'adressait à elle à travers son don. Une voix qui avait le timbre de Phoenix, mais pas ses intonations chaleureuses. Une voix froide, meurtrière. Le Poufsouffle possédait-il lui aussi un talent magique, une capacité innée qui permettait à Montana d'être comme connectée à cette autre part de lui ? La pythie l'ignorait, mais elle n'aimait pas le voir approcher d'un peu trop à son goût sa petite Serdaigle si innocente mais surtout ... si jeune. Qu'il aurait été facile pour un beau et populaire jeune homme comme Cartwright de la manipuler, elle qui à quinze ans n'avait sans doute connu que peu d'autres garçons, et rien de plus certainement - du moins Montana osait-elle l'espérer - que de tièdes étreintes sans lendemain.
Montana soupira nerveusement. Malheureusement, il allait bien falloir qu'elle se décide un jour à révéler à Melinda les raisons de l'antipathie que Phoenix lui inspirait. Pas qu'elle le détesta réellement, d'ailleurs : elle ne pouvait simplement pas s'empêcher de s'en méfier comme un dragon de la gale des écailles. Tout en lui, même sa cordialité apparente actionnait en elle un signal d'autodéfense, une sonnerie d'alarme relayée par tous ses sens et plus spécialement le sixième.
Revenant au monde réel, Montana saisit sa guitare posée non loin de là, s'installa plus confortablement en tailleurs sur le canapé et tourna rapidement quelques molettes pour accorder l'instrument, effleurant de ses doigts les cordes pour éprouver le rendu des sons. Coulant un regard en coin à sa cadette, Montana intercepta son air malheureux à la dernière seconde avant qu'il ne s'échappe sous un sourire faussement heureux. Cette fois, c'était clair ; Melinda avait des problèmes. Posant rapidement les yeux sur la porte fermée et verrouillée, la voyante songea avec tristesse qu'avant de reconduire la jolie patineuse vers la sortie, il lui faudrait lui jeter un Oubliette. Quel que soit l'attachement qu'elle vouait à miss Matthews, elle ne pouvait de toute évidence se permettre de prendre le moindre risque. « Je me trompe peut-être, mais tu dois te demander ce que j'ai fabriqué exactement en remeublant cet endroit, non ? »
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
- Montana - Entre, sois la bienvenue.
Montana avait accueillie Melinda avec un sourire ravi et soulagé. Vraisemblablement, elle avait eu peur que quelqu’un de mal intentionné soit l’auteur du coup porte et était, par conséquent, restée méfiante. Mais toute cette méfiance semblait s’être envolée en découvrant Melinda et personne d’autre. Et la jeune Serdaigle pouvait la comprendre sans problème, malheureusement… Ces derniers temps, la célèbre école de sorcellerie était devenue beaucoup moins sûre, beaucoup moins « belle ». Depuis que ce petit groupe d’étudiants venus du futur était passé par leur époque, tout le monde se méfiait de Clyde et de sa bande. A vrai dire, même Melinda s’en méfiait et évitait de traîner dans les couloirs toute seule. Réaction exagérée ? Pas du tout. Sa mère étant une moldue, la jeune fille n’avait sans doute pas autant de pouvoirs que les autres élèves sorciers étudiant à Poudlard. La plupart, ou de plus en plus, était de sang-pur. Mais il est vrai que les sorciers de Sang-Mêlé sont de plus en plus fréquents, ce qui n’est peut-être pas une mauvaise chose en fin de compte. Si ? Au moins, les différences et le racisme allaient en décroissance, de moins en moins de personnes faisaient attention au sang coulant dans les veines d’un sorcier. Melinda avait toujours trouvé tous ces critères et ces classements absurdes… A quoi cela sert-il de classer les gens selon leur sang alors qu’au final, toute personne a tel ou tel pouvoir magique ? Sorcier ou non, tout être humain mérite le respect. Mais peut-être le fait que Melinda soit née « au milieu » des deux Mondes change quelque sa vision des choses. Sûrement, même.
Melinda pénétra dans la pièce éclairée aux reflets rougeoyants qui se reflétaient un peu partout dans la pièce, grâce à la boule de cristal et grâce au miroir. Sans compter le décor, les meubles, les fauteuils. Tout ici semblait être à sa bonne place et pouvait apporter calme et sérénité, voire même du bonheur. Mais ce bonheur n’était présent qu’en apparence tant que la jeune Serdaigle n’aurait pas apporté de réponses à ses questions. Elle le cachait et personne ne le remarquait, elle était forte à ce jeu. Son seul confident était son journal intime. Non… Même pas. Elle n’osait pas y inscrire ce qu’elle avait sur le cœur depuis la perte de son premier journal, par peur de perdre celui-ci à son tour. C’était beaucoup trop risqué. La solution qu’elle avait trouvée ? Inscrire ce qu’elle avait sur le cœur dans son Journal Intime et en déchirer la ou les pages à chaque fois, pour les brûler directement après. D’une certaine manière, cela libérait Melinda de ses plus petites angoisses et lui permettait de rester optimiste dans la mesure du possible. Seulement, aujourd’hui était un autre jour. Elle se sentait déprimée et parvenait difficilement à cacher qu’elle était au bord de la crise de nerfs. Seulement, en parler était-ce une bonne idée ? Montana n’était pas bien non plus d’après ce qu’avait pu voir Melinda et se confier maintenant tiendrait simplement de l’égoïsme. Non… Elle ne pouvait pas.
Ce n’est que lorsque la Serdaigle sentit le regard de son aînée posé sur elle qu’elle afficha un grand sourire, faux bien sûr, mais elle tenait à contenir l’illusion du bien-être aussi longtemps qu’elle le pouvait. Pendant sa réflexion de « Je parle ou non ? », Melinda avait entendu Montana soupirer rêveusement sans oser dire quoique ce soit. Cependant, ce soupir confirma les craintes de la jeune fille : Montana n’allait pas bien. Que pouvait-elle bien faire pour l’aider ? Elle se sentait atrocement inutile et n’aimait pas du tout cela. Oui… Montana allait peut-être se confier à sa cadette si elle n’avait pas remarqué son malaise. Mais si elle avait vu que quelque chose clochait, allait-elle accepter de se confier ? Rien n’en était moins sûr. C’était pour cela que Melinda souhaitait, plus que tout, cacher qu’elle n’allait pas bien. D’accord. C’était rare qu’elle se sente mal, très rare. Mais les mauvaises passes qu’elle peut avoir sont assez importantes, fortes, comme elle ne parle pas. Seulement, encore là, se sentir mal était trop pour elle. Peut-être était-ce quelque chose de peu fréquent chez elle comme elle essaie de voir le bon côté des choses, mais toute personne à ses limites. Ce qu’elle voudrait, ce sont les repousser encore plus loin que maintenant. La jeune Serdaigle avait simplement du mal à digérer toutes les nouvelles apprises ces derniers mois. C’était trop. Beaucoup trop pour elle.
Retour à la réalité. Montana tira Melinda de sa rêverie par quelques accords joués à la guitare. Enfin… Ce n’étaient pas des accords, elle cherchait simplement à accorder l’instrument, assise en tailleur sur le canapé. Une fois la guitare accordée, elle effleura les cordes, ce qui provoqua une douce mélodie capable de transporter la jeune Serdaigle. Ce qu’elle aurait voulu pouvoir jouer comme cela… Effleurer de ses doigts sa guitare, transporter les gens présents dans la pièce rien que grâce à quelques notes jouées. Peut-être était-elle capable de jouer ce que Montana jouait en cet instant précis, mais c’était assez basique. Mais cela ne dura guère longtemps. Se demandant pourquoi Montana avait arrêté de jouer, Melinda se rendit compte qu’elle l’observait et n’eut, cette fois, presque pas le temps d’afficher un grand sourire pour cacher son air malheureux. Bien sûr, elle savait que ce qu’avait joué Montana n’était pas vraiment une mélodie, ayant seulement accordé sa guitare et testé les cordes quelques secondes… Ou minutes. La première fois, Melinda avait réussi à se reprendre juste à temps, ce qui avait peut-être fait penser à Montana qu’elle hallucinait. Mais cette fois-ci, la jeune fille était certaine que son aînée avait tout vu car elle semblait déterminée à parler. Pourquoi ? Elle avait posé un regard sur la porte verrouillée et fermée, puis parla comme prévu :
- Montana - Je me trompe peut-être, mais tu dois te demander ce que j'ai fabriqué exactement en remeublant cet endroit, non ?
- Melinda - Eh bien… Pour être tranquille et pour pouvoir étudier sans être dérangée… Non ?
Ouf. Peut-être Melinda s'était-elle trompée au final. Mais elle savait que ce répit n'était que de courte durée. Si quelqu'un pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert, c'était bien Montana. Curieusement, la jeune Serdaigle n'arrivait pas à cacher très longtemps ses soucis et ici, en l'occurence, ils prenaient beaucoup trop de place pour elle. Elle n'arrivait, malheureusement, plus à tout gérer et il fallait absolument qu'elle en parle à quelqu'un. Mais à qui d'autre, qui était digne de confiance ? Qui d'autre que Montana pouvait garder ce qu'il savait pour lui ? Melinda savait qu'elle pouvait compter sur son aînée, elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Cette Serdaigle cachait beaucoup de choses, comme cette salle par exemple, et parvenait à garder le secret sans aucun problème. Pourtant la tentation de tout révéler de cet endroit doit être relativement grande, non ? Elle avait fait de cette vieille pièce un endroit magnifique, reposant, apportant sérénité et calme. Personne ne connaissait l'existence de cette nouvelle pièce ou du moins, personne ne savait que celle-ci était habitable à présent. Alors, oui. Montana savait garder un secret, Melinda n'en doutait pas du tout.
Montana avait accueillie Melinda avec un sourire ravi et soulagé. Vraisemblablement, elle avait eu peur que quelqu’un de mal intentionné soit l’auteur du coup porte et était, par conséquent, restée méfiante. Mais toute cette méfiance semblait s’être envolée en découvrant Melinda et personne d’autre. Et la jeune Serdaigle pouvait la comprendre sans problème, malheureusement… Ces derniers temps, la célèbre école de sorcellerie était devenue beaucoup moins sûre, beaucoup moins « belle ». Depuis que ce petit groupe d’étudiants venus du futur était passé par leur époque, tout le monde se méfiait de Clyde et de sa bande. A vrai dire, même Melinda s’en méfiait et évitait de traîner dans les couloirs toute seule. Réaction exagérée ? Pas du tout. Sa mère étant une moldue, la jeune fille n’avait sans doute pas autant de pouvoirs que les autres élèves sorciers étudiant à Poudlard. La plupart, ou de plus en plus, était de sang-pur. Mais il est vrai que les sorciers de Sang-Mêlé sont de plus en plus fréquents, ce qui n’est peut-être pas une mauvaise chose en fin de compte. Si ? Au moins, les différences et le racisme allaient en décroissance, de moins en moins de personnes faisaient attention au sang coulant dans les veines d’un sorcier. Melinda avait toujours trouvé tous ces critères et ces classements absurdes… A quoi cela sert-il de classer les gens selon leur sang alors qu’au final, toute personne a tel ou tel pouvoir magique ? Sorcier ou non, tout être humain mérite le respect. Mais peut-être le fait que Melinda soit née « au milieu » des deux Mondes change quelque sa vision des choses. Sûrement, même.
Melinda pénétra dans la pièce éclairée aux reflets rougeoyants qui se reflétaient un peu partout dans la pièce, grâce à la boule de cristal et grâce au miroir. Sans compter le décor, les meubles, les fauteuils. Tout ici semblait être à sa bonne place et pouvait apporter calme et sérénité, voire même du bonheur. Mais ce bonheur n’était présent qu’en apparence tant que la jeune Serdaigle n’aurait pas apporté de réponses à ses questions. Elle le cachait et personne ne le remarquait, elle était forte à ce jeu. Son seul confident était son journal intime. Non… Même pas. Elle n’osait pas y inscrire ce qu’elle avait sur le cœur depuis la perte de son premier journal, par peur de perdre celui-ci à son tour. C’était beaucoup trop risqué. La solution qu’elle avait trouvée ? Inscrire ce qu’elle avait sur le cœur dans son Journal Intime et en déchirer la ou les pages à chaque fois, pour les brûler directement après. D’une certaine manière, cela libérait Melinda de ses plus petites angoisses et lui permettait de rester optimiste dans la mesure du possible. Seulement, aujourd’hui était un autre jour. Elle se sentait déprimée et parvenait difficilement à cacher qu’elle était au bord de la crise de nerfs. Seulement, en parler était-ce une bonne idée ? Montana n’était pas bien non plus d’après ce qu’avait pu voir Melinda et se confier maintenant tiendrait simplement de l’égoïsme. Non… Elle ne pouvait pas.
Ce n’est que lorsque la Serdaigle sentit le regard de son aînée posé sur elle qu’elle afficha un grand sourire, faux bien sûr, mais elle tenait à contenir l’illusion du bien-être aussi longtemps qu’elle le pouvait. Pendant sa réflexion de « Je parle ou non ? », Melinda avait entendu Montana soupirer rêveusement sans oser dire quoique ce soit. Cependant, ce soupir confirma les craintes de la jeune fille : Montana n’allait pas bien. Que pouvait-elle bien faire pour l’aider ? Elle se sentait atrocement inutile et n’aimait pas du tout cela. Oui… Montana allait peut-être se confier à sa cadette si elle n’avait pas remarqué son malaise. Mais si elle avait vu que quelque chose clochait, allait-elle accepter de se confier ? Rien n’en était moins sûr. C’était pour cela que Melinda souhaitait, plus que tout, cacher qu’elle n’allait pas bien. D’accord. C’était rare qu’elle se sente mal, très rare. Mais les mauvaises passes qu’elle peut avoir sont assez importantes, fortes, comme elle ne parle pas. Seulement, encore là, se sentir mal était trop pour elle. Peut-être était-ce quelque chose de peu fréquent chez elle comme elle essaie de voir le bon côté des choses, mais toute personne à ses limites. Ce qu’elle voudrait, ce sont les repousser encore plus loin que maintenant. La jeune Serdaigle avait simplement du mal à digérer toutes les nouvelles apprises ces derniers mois. C’était trop. Beaucoup trop pour elle.
Retour à la réalité. Montana tira Melinda de sa rêverie par quelques accords joués à la guitare. Enfin… Ce n’étaient pas des accords, elle cherchait simplement à accorder l’instrument, assise en tailleur sur le canapé. Une fois la guitare accordée, elle effleura les cordes, ce qui provoqua une douce mélodie capable de transporter la jeune Serdaigle. Ce qu’elle aurait voulu pouvoir jouer comme cela… Effleurer de ses doigts sa guitare, transporter les gens présents dans la pièce rien que grâce à quelques notes jouées. Peut-être était-elle capable de jouer ce que Montana jouait en cet instant précis, mais c’était assez basique. Mais cela ne dura guère longtemps. Se demandant pourquoi Montana avait arrêté de jouer, Melinda se rendit compte qu’elle l’observait et n’eut, cette fois, presque pas le temps d’afficher un grand sourire pour cacher son air malheureux. Bien sûr, elle savait que ce qu’avait joué Montana n’était pas vraiment une mélodie, ayant seulement accordé sa guitare et testé les cordes quelques secondes… Ou minutes. La première fois, Melinda avait réussi à se reprendre juste à temps, ce qui avait peut-être fait penser à Montana qu’elle hallucinait. Mais cette fois-ci, la jeune fille était certaine que son aînée avait tout vu car elle semblait déterminée à parler. Pourquoi ? Elle avait posé un regard sur la porte verrouillée et fermée, puis parla comme prévu :
- Montana - Je me trompe peut-être, mais tu dois te demander ce que j'ai fabriqué exactement en remeublant cet endroit, non ?
- Melinda - Eh bien… Pour être tranquille et pour pouvoir étudier sans être dérangée… Non ?
Ouf. Peut-être Melinda s'était-elle trompée au final. Mais elle savait que ce répit n'était que de courte durée. Si quelqu'un pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert, c'était bien Montana. Curieusement, la jeune Serdaigle n'arrivait pas à cacher très longtemps ses soucis et ici, en l'occurence, ils prenaient beaucoup trop de place pour elle. Elle n'arrivait, malheureusement, plus à tout gérer et il fallait absolument qu'elle en parle à quelqu'un. Mais à qui d'autre, qui était digne de confiance ? Qui d'autre que Montana pouvait garder ce qu'il savait pour lui ? Melinda savait qu'elle pouvait compter sur son aînée, elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Cette Serdaigle cachait beaucoup de choses, comme cette salle par exemple, et parvenait à garder le secret sans aucun problème. Pourtant la tentation de tout révéler de cet endroit doit être relativement grande, non ? Elle avait fait de cette vieille pièce un endroit magnifique, reposant, apportant sérénité et calme. Personne ne connaissait l'existence de cette nouvelle pièce ou du moins, personne ne savait que celle-ci était habitable à présent. Alors, oui. Montana savait garder un secret, Melinda n'en doutait pas du tout.
Invité- Invité
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Que fabriquait-elle exactement dans cette vaste pièce poussiéreuse et isolée ? La question se posait en effet pour un observateur extérieur, mais Montana n’était pas certaine d’avoir envie d’y répondre. Sereine et emplie d’une nouvelle force, elle se sentait quasiment une personne différente, plus sûre d’elle et du chemin à suivre, mais n’accordait toujours que modérément sa confiance. Non qu’elle avait pour habitude de la mesurer à Melinda, mais l’époque et les circonstances ne se prêtaient guère aux confidences ; aussi ne laisserait-elle rien échapper aujourd’hui. Melinda Matthews n’était d’ailleurs guère l’interlocuteur idéal auquel avouer les graves préoccupations qui assiégeaient son esprit, sa tranquillité personnelle et surtout sa sécurité. Elle était jeune, trop naïve et innocente pour que Montana s’autorise à salir son bel esprit. Elle connaissait Melinda : celle-ci voudrait l’aider, mais elle n’était pas de taille dans le conflit où la voyante risquait de l’entraîner. Cette guerre des mots et des arguments contre Andrews se terminerait à la baguette, les confessions d’Adam l’avaient prouvé … à moins, bien sûr, qu’elle ne trouve moyen de lui retirer ses appuis avant que cela ne dégénère. Mais s’entourer d’alliés prêts à se battre, commencer dès à présent la formation de la Résistance annoncée par les petits issus du futur, était-ce la solution ? Ne serait-ce pas interprété comme une véritable Déclaration de guerre ? Il lui fallait en parler à Adam et à ses amis préfets. C’était ce que signifiait accepter leur aide : ne plus entreprendre seule et sans l’appui collectif la moindre action de grande envergure, ne plus décider seule la moindre ligne directive. Elle comprenait à présent le carcan dans lequel son filleul se sentait enfermé.
Adressant à Melinda un sourire cordial tout en se félicitant qu’elle fut trop jeune et bien intentionnée pour pratiquer la Legilimancie, elle s’étonna toutefois de n’avoir pas vu la troisième année relever sa prudence peu coutumière. Montana s’était toujours montré réservée, cela n’avait rien de nouveau, mais jamais auparavant elle n’avait été aussi circonspecte. Enfin, cela confirmait son pressentiment : si même une personne aussi enjouée que la jolie bleue et argent était touchée par le climat de suspicion baignant Poudlard, quelque chose ne tournait plus rond dans la belle école de sorcellerie. Et Montana ferait tout, absolument tout pour que cela n’atteigne pas sa « protégée ». Mais comment lui parler de Wilson, de Cartwright, d’Andrews et de sa clique sans dévoiler le pot aux géraniums dentus ? Melinda était sorcière, n’étant qu’en partie née-de-moldus, mais ce critère suffirait-il à l’épargner ? La jeune femme en doutait.
Retrouvant d’un coup d’œil sur la pièce son calme intérieur, Montana inspira profondément. Elle avait bien fait de s’installer ici : tout dans cette salle respirait le bien-être et la sérénité, tout était à sa juste place, dans les bonnes couleurs, formant un havre de paix et de protection. Tana sourit paisiblement : cet endroit était son refuge, et elle ne laisserait personne lui prendre sa forteresse.
L’espace d’un instant, elle se perdit en rêves et en conjectures ; elle était chez elle, dans sa maison en bord de mer perchée au sommet des falaises et fouettée par les embruns. Posant le pied sur le seuil de la cheminée magique, Tabatah venait lui rendre visite, lui amenant Adam pour les vacances. Adam, quinze ou quatorze ans, émergeait justement des flammes en brossant ses vêtements du plat de la main, avant de lui sourire. Tradd apparaissait alors au bout d’un couloir, enlaçant sa taille d’une main tout en serrant la paume du jeune homme de l’autre. Curtis était passé la semaine précédente, n’avait dit mot de son couple destructeur avec Samaël Wilson, soulignant simplement combien son ventre rond et son sourire radieux la faisaient paraître plus divinement belle et épanouie que jamais. Charmeur, comme d’habitude. L’avant-veille, ils avaient reçu une lettre par hibou-express, contenant un billet pour le spectacle de patinage artistique de Melinda. Tout semblait aller bien …
Tana s’extraya brutalement de ses fantasmes, serrant les dents. À en croire les élèves du futur, rien de tout son beau Rêve personnel ne se réaliserait jamais. Tabatah décèderait, elle-même menacée se verrait obligée de fourguer Adam à un quelconque orphelinat moldu sordide, Tradd épouserait la croqueuse d’hommes qu’elle détestait à présent et lui ferait un enfant. Curtis serait assassiné par son amant, Melinda par la maîtresse de son propre mari, cette barge de Sadie Williams.
Laissant échapper un bref soupir résigné, la Serdaigle laissa son regard remonter sur sa condisciple, bien décidée à lui tirer les Veracrasses du nez. Malgré les horreurs qui les attendaient tous, elle se sentait bien, étonnamment. Prête à faire face à ce qu’il adviendrait avec force et ténacité, et s’il était en son pouvoir d’apporter un peu de soulagement aux plus jeunes, elle le ferait. Autant dire qu’elle n’avait de toute façon pas envie de parler d’elle, ni de saisir l’occasion de discuter ouvertement de ses problèmes. Elle avait toujours éprouvé des difficultés à placer ses soucis sur les mêmes plan et ordre que ceux des autres, plus encore avec ceux de ses cadets. Elle avait certes du talent pour les aider dans leurs devoirs, leur faire apparaître un sortilège ou une potion plus simple qu’il n’y paraissait en réalité, mais elle péchait cruellement lorsqu’un adolescent plus jeune l’incitait à parler d’elle. Elle était dans tous les cas liée par le secret, qu’elle n’entendait point trahir fût-ce la torture ou la mort le prix à payer. Melinda était fragile, trop vulnérable, plus faible encore qu’elle-même et serait une victime, Tana en était convaincue : jamais elle ne trahirait Adam, surtout pas pour se confier à une jeune fille aussi exposée, à laquelle Andrews arracherait des confidences comme on cueille un fruit mûr à même l’arbre.
Croisant les iris inquiètes de la jeune Serdaigle, la belle brune retint un grognement. Par Rowenna, elle détestait la manière de la jeune fille de la présumer perpétuellement au trente-sixième dessous, priant pour son aide. Quand lui avait-elle jamais fait croire qu’elle avait besoin d’un quelconque soutien ? Elle s’était plutôt bien débrouillée par elle-même jusqu’ici, avait obtenu tout le support dont elle avait besoin pour compléter ses lacunes en la personne de son filleul. Ayant totalement oublié qu’elle venait de poser à Melinda une question, Montana releva d’un trait la tête en entendant la réponse. « Eh bien … pour être tranquille et pouvoir étudier sans être dérangée … non ? » Étouffant un éclat de rire, Montana s’obligea à retrouver son calme, apaisant du même coup son hilarité. Étudier sans être dérangée, c’était mignon … bien sûr, il y avait de cela, cependant ce n’était qu’une raison secondaire. Mais peu importait après tout : que Melinda croie donc qu’elle ne se souciait que de sa tranquillité personnelle et de ses résultats scolaires, au moins ce ne serait pas elle qui attirerait l’attention sur la bizarrerie entourant l’isolement soudain de Montana Jones dans les greniers de divination. « Disons cela, oui … » répliqua-t-elle simplement, étouffant un nouveau rire.
Préférant se concentrer de nouveau sur la mine faussement enjouée mais grave de sa camarade, Tana fronça les sourcils, tapant du plat de la main contre le bois de la guitare en un geste agacé qui produisit un son mat. « Ah, arrêtes ça, veux-tu ?! Tu n’es pas venue pour m’entendre jouer deux trois mélodies banales. Prends cette guitare et dis-moi ce qui ne va pas ! » Rejoignant en trois pas sa camarade après s’être levée d’une traite, Montana lui fourra sans ambages l’instrument entre les bras avant de s’assoir à côté d’elle. « Qu’est-ce qui te tourmente à ce point ? » Elle en avait une vague idée en réalité, mais, souhaitant avant toute chose faire parler Melinda, elle préféra lui laisser l’occasion de s’exprimer.
Adressant à Melinda un sourire cordial tout en se félicitant qu’elle fut trop jeune et bien intentionnée pour pratiquer la Legilimancie, elle s’étonna toutefois de n’avoir pas vu la troisième année relever sa prudence peu coutumière. Montana s’était toujours montré réservée, cela n’avait rien de nouveau, mais jamais auparavant elle n’avait été aussi circonspecte. Enfin, cela confirmait son pressentiment : si même une personne aussi enjouée que la jolie bleue et argent était touchée par le climat de suspicion baignant Poudlard, quelque chose ne tournait plus rond dans la belle école de sorcellerie. Et Montana ferait tout, absolument tout pour que cela n’atteigne pas sa « protégée ». Mais comment lui parler de Wilson, de Cartwright, d’Andrews et de sa clique sans dévoiler le pot aux géraniums dentus ? Melinda était sorcière, n’étant qu’en partie née-de-moldus, mais ce critère suffirait-il à l’épargner ? La jeune femme en doutait.
Retrouvant d’un coup d’œil sur la pièce son calme intérieur, Montana inspira profondément. Elle avait bien fait de s’installer ici : tout dans cette salle respirait le bien-être et la sérénité, tout était à sa juste place, dans les bonnes couleurs, formant un havre de paix et de protection. Tana sourit paisiblement : cet endroit était son refuge, et elle ne laisserait personne lui prendre sa forteresse.
L’espace d’un instant, elle se perdit en rêves et en conjectures ; elle était chez elle, dans sa maison en bord de mer perchée au sommet des falaises et fouettée par les embruns. Posant le pied sur le seuil de la cheminée magique, Tabatah venait lui rendre visite, lui amenant Adam pour les vacances. Adam, quinze ou quatorze ans, émergeait justement des flammes en brossant ses vêtements du plat de la main, avant de lui sourire. Tradd apparaissait alors au bout d’un couloir, enlaçant sa taille d’une main tout en serrant la paume du jeune homme de l’autre. Curtis était passé la semaine précédente, n’avait dit mot de son couple destructeur avec Samaël Wilson, soulignant simplement combien son ventre rond et son sourire radieux la faisaient paraître plus divinement belle et épanouie que jamais. Charmeur, comme d’habitude. L’avant-veille, ils avaient reçu une lettre par hibou-express, contenant un billet pour le spectacle de patinage artistique de Melinda. Tout semblait aller bien …
Tana s’extraya brutalement de ses fantasmes, serrant les dents. À en croire les élèves du futur, rien de tout son beau Rêve personnel ne se réaliserait jamais. Tabatah décèderait, elle-même menacée se verrait obligée de fourguer Adam à un quelconque orphelinat moldu sordide, Tradd épouserait la croqueuse d’hommes qu’elle détestait à présent et lui ferait un enfant. Curtis serait assassiné par son amant, Melinda par la maîtresse de son propre mari, cette barge de Sadie Williams.
Laissant échapper un bref soupir résigné, la Serdaigle laissa son regard remonter sur sa condisciple, bien décidée à lui tirer les Veracrasses du nez. Malgré les horreurs qui les attendaient tous, elle se sentait bien, étonnamment. Prête à faire face à ce qu’il adviendrait avec force et ténacité, et s’il était en son pouvoir d’apporter un peu de soulagement aux plus jeunes, elle le ferait. Autant dire qu’elle n’avait de toute façon pas envie de parler d’elle, ni de saisir l’occasion de discuter ouvertement de ses problèmes. Elle avait toujours éprouvé des difficultés à placer ses soucis sur les mêmes plan et ordre que ceux des autres, plus encore avec ceux de ses cadets. Elle avait certes du talent pour les aider dans leurs devoirs, leur faire apparaître un sortilège ou une potion plus simple qu’il n’y paraissait en réalité, mais elle péchait cruellement lorsqu’un adolescent plus jeune l’incitait à parler d’elle. Elle était dans tous les cas liée par le secret, qu’elle n’entendait point trahir fût-ce la torture ou la mort le prix à payer. Melinda était fragile, trop vulnérable, plus faible encore qu’elle-même et serait une victime, Tana en était convaincue : jamais elle ne trahirait Adam, surtout pas pour se confier à une jeune fille aussi exposée, à laquelle Andrews arracherait des confidences comme on cueille un fruit mûr à même l’arbre.
Croisant les iris inquiètes de la jeune Serdaigle, la belle brune retint un grognement. Par Rowenna, elle détestait la manière de la jeune fille de la présumer perpétuellement au trente-sixième dessous, priant pour son aide. Quand lui avait-elle jamais fait croire qu’elle avait besoin d’un quelconque soutien ? Elle s’était plutôt bien débrouillée par elle-même jusqu’ici, avait obtenu tout le support dont elle avait besoin pour compléter ses lacunes en la personne de son filleul. Ayant totalement oublié qu’elle venait de poser à Melinda une question, Montana releva d’un trait la tête en entendant la réponse. « Eh bien … pour être tranquille et pouvoir étudier sans être dérangée … non ? » Étouffant un éclat de rire, Montana s’obligea à retrouver son calme, apaisant du même coup son hilarité. Étudier sans être dérangée, c’était mignon … bien sûr, il y avait de cela, cependant ce n’était qu’une raison secondaire. Mais peu importait après tout : que Melinda croie donc qu’elle ne se souciait que de sa tranquillité personnelle et de ses résultats scolaires, au moins ce ne serait pas elle qui attirerait l’attention sur la bizarrerie entourant l’isolement soudain de Montana Jones dans les greniers de divination. « Disons cela, oui … » répliqua-t-elle simplement, étouffant un nouveau rire.
Préférant se concentrer de nouveau sur la mine faussement enjouée mais grave de sa camarade, Tana fronça les sourcils, tapant du plat de la main contre le bois de la guitare en un geste agacé qui produisit un son mat. « Ah, arrêtes ça, veux-tu ?! Tu n’es pas venue pour m’entendre jouer deux trois mélodies banales. Prends cette guitare et dis-moi ce qui ne va pas ! » Rejoignant en trois pas sa camarade après s’être levée d’une traite, Montana lui fourra sans ambages l’instrument entre les bras avant de s’assoir à côté d’elle. « Qu’est-ce qui te tourmente à ce point ? » Elle en avait une vague idée en réalité, mais, souhaitant avant toute chose faire parler Melinda, elle préféra lui laisser l’occasion de s’exprimer.
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
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♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Montana – Ah, arrêtes ça, veux-tu ?! Tu n’es pas venue pour m’entendre jouer deux trois mélodies banales. Prends cette guitare et dis-moi ce qui ne va pas !
En l’espace de quelques secondes seulement, Montana s’était rapprochée de Melinda et lui avait « fourré » la guitare dans les bras sans laisser la moindre possibilité de riposte à sa cadette. La Serdaigle n’avait rien vu venir, ayant à peine eu le temps d’entendre le claquement de main contre le bois de la guitare de son aînée, ce qui provoqua un drôle de son. Mais à vrai dire, Melinda n’en avait que faire… Elle avait besoin de comprendre. Elle ne savait pas ce qui avait pu causer sa mort de cette façon dans le futur, pourquoi elle n’avait rien pressenti, pourquoi elle s’était liée dans une telle relation avec Samaël… Pourquoi ? Plus elle réfléchissait, plus la jeune fille en elle se disait que le monde n’était pas aussi rose qu’elle l’aurait souhaité. Tout était si confus, si étrange depuis la visite impromptue de ces jeunes élèves… De sa fille. Et sa fille d’ailleurs, quelle beauté ! Une innocence moins flagrante que la sienne, mais elle était si belle, si mignonne. Si Melinda changeait l’avenir, elle ne retrouverait peut-être pas la fillette qui était apparue devant elle cette journée-là. Était-elle vraiment prête à faire un tel sacrifice ? Pour sa vie ?
Montana – Qu’est-ce qui te tourmente à ce point ?
Melinda – Tu le sais déjà…
Melinda n’avait pu que baisser la tête, les yeux, et regarder avec insistance ses genoux. Comme si ses derniers avaient changé depuis ce matin, qu’une chose mystérieuse s’y était incrustée et que le regard seul suffirait à la déloger de son emplacement. Autant dire que la jeune fille était gênée, honteuse d’avoir besoin d’une amie à son tour. Pour elle, personne ne devait la supporter et elle devait supporter, aider, ses amis. Mais elle pouvait se débrouiller seule en permanence, se confier à un journal suffisait et avoir besoin d’une aide extérieure n’était en rien nécessaire… Habituellement. Mais ici, en revanche, la situation était différente. Tout le monde, à Poudlard, était méfiant, suspicieux et ne faisait confiance à personne à cent pourcents. A la longue, cela déteignait sur Melinda, quoiqu’elle en dise. Le désir de la Serdaigle de vouloir aider tout le monde était fort et sans limite, si elle trouvait quelqu’un en train de pleurer, elle allait l’aider, le réconforter. Même s’il ne s’agissait là d’aucun ami à elle. Seulement, comment faire pour aider toute personne triste lorsque ces personnes se trouvent au détour du moindre couloir, à l’intérieur de chaque salle de cours, à l’ombre de chaque arbre au dehors ? Poudlard pleurait, Melinda en pâtissait. Une partie d’elle voulait parler à Montana, lui confier ses peurs, lui demander des réponses… Mais une autre préférait tout garder pour elle, ne rien dire et faire croire que tout allait bien, que ce n’était que temporaire ou à cause de l’approche des examens. Entre ces deux parties, qui allait l’emporter ?
Melinda – Cette petite fille… La tristesse des élèves…
Non… Melinda n’y arrivait pas. Sa partie « conservatrice » l’emportait tout doucement au fur et à mesure que la Deuxième Année gardait le silence. Elle ne savait pas comment dire ce qu’elle avait sur le cœur, comment le formuler avec les mots justes, assez forts pour bien représenter ce qu’elle ressentait intérieurement. Pour elle, c’était bien une première… D’habitude, trouver les mots justes, les placer correctement dans une phrase, faire ressortir judicieusement le caractère urgent de quelque chose sans pour autant user de ponctuation pressante, etc. Tout cela était monnaie courante pour Melinda, mais un blocage avait lieu en ce moment-même et elle ne parvenait pas à faire passer les barrières que formaient ses lèvres. Impossible pour elle de prononcer un seul mot, il était déjà étonnant qu’elle ait réussi à prononcer ces quelques mots sans parler spécialement bas… Sans compter le fait que la Serdaigle se doutait que son aînée connaissait déjà toute l’histoire, qu’elle savait pertinemment ce qui perturbait ainsi la jeune fille et la rendait aussi mal. Pourquoi voulait-elle absolument la faire parler, ne pas aborder le sujet d’elle-même ? Ou tout simplement, utiliser la Legilimancie pour « faciliter » l’entrée en la matière. Melinda ne pouvait et ne voulait pas parler. A vrai dire, elle n’avait même rien écrit dans son Journal Intime, ne confiant rien de ce qu’elle pensait par peur de le perdre à nouveau en ces temps si incertains. Par ailleurs, elle ne se promenait plus jamais avec et le laissait soigneusement rangé dans son dortoir, caché quelque part dans le fond de sa valise.
Melinda – Comment ? Et… Pourquoi ?
Questions très vastes. Mais Montana allait comprendre, non ? Elle allait comprendre si elle connaissait vraiment toute l’histoire comme le pensait Melinda. Des phrases censées, des phrases longues et explicatives ? Pas besoin. La jeune fille n’en avait de toute façon pas la force et elle voulait donc l’éviter. Elle avait besoin de parler, besoin d’avoir des réponses et d’être soulagée de ces pensées qui la torturaient sans cesse. Elle ne comprenait pas pourquoi cette… Comment s’appelait-elle déjà ? Même son nom lui échappait. Bref. Comment cette fille pouvait-elle avoir tué Melinda dans le futur, à cause d’une question de couple, de jalousie. Et puis, pourquoi le père de cette enfant si innocente n’avait-il pas protégé Melinda ? Pourquoi ne s’était-il pas mis en travers de cette dispute ayant dégénéré ? C’est bien ce qu’il fait, actuellement. Non ? Alors pourquoi ? Pourquoi ce manque de réaction lorsque Melinda a le plus besoin de lui ? Il fallait qu’elle lui parle… Mais là encore, était-ce bien prudent ? Ne fallait-il pas qu’elle aille plutôt trouver Phoenix pour connaître sa version des faits ?
A force de se poser des questions, la pauvre Melinda en attrapait un mal de crâne. Sans montrer signe de mal de tête, elle prit soigneusement la guitare par le manche et la déposa à côté d’elle en faisant attention à ce que les mécaniques ne touchent pas le bord du canapé, qu’elles ne risquent donc pas de désaccorder l’instrument que venait d’accorder Montana. La jeune Serdaigle se déplaça, marchant elle ne savait où dans la pièce en s’attardant sur un bibelot sans importance aucune. Pourquoi regardait-elle cet objet ? Pourquoi le moindre petit grain de poussière semblait-il intéressant à regarder ? Pourquoi voulait-elle éviter ce sujet avec tant de hargne ? Après tout, Melinda était ici parce qu’elle cherchait des réponses, une aide, quelqu’un à qui se confier. Mais au lieu de cela, elle évitait, tournait autour du pot et n’osait pas aborder le sujet et y faire face. Elle avait peur des réponses que pouvait lui apporter son amie, de ce qu’elle allait lui dire et, enfin, de la raison qu’elle allait trouver cette fois-ci pour éloigner encore un peu plus Melinda de Phoenix. Il y avait, néanmoins, une différence entre cette-fois et les fois précédentes où elles avaient parlé de « ce sujet ». La cadette allait sûrement faire plus attention aux dires de son aînées, l’écouter avec plus de recul et peut-être être plus attentive à ses conseils. Mais… Si, justement, c’était ce qu’il ne fallait pas faire ? Si elle s’éloignait de Phoenix, elle risquait de se rapprocher de Samaël et c’était encore plus dangereux. Et si, au contraire, elle essayait de rester le plus longtemps possible avec Phoenix pour « changer l’avenir » ? Que de questions, que de solutions, que de possibilités… Mais laquelle choisir ?
En l’espace de quelques secondes seulement, Montana s’était rapprochée de Melinda et lui avait « fourré » la guitare dans les bras sans laisser la moindre possibilité de riposte à sa cadette. La Serdaigle n’avait rien vu venir, ayant à peine eu le temps d’entendre le claquement de main contre le bois de la guitare de son aînée, ce qui provoqua un drôle de son. Mais à vrai dire, Melinda n’en avait que faire… Elle avait besoin de comprendre. Elle ne savait pas ce qui avait pu causer sa mort de cette façon dans le futur, pourquoi elle n’avait rien pressenti, pourquoi elle s’était liée dans une telle relation avec Samaël… Pourquoi ? Plus elle réfléchissait, plus la jeune fille en elle se disait que le monde n’était pas aussi rose qu’elle l’aurait souhaité. Tout était si confus, si étrange depuis la visite impromptue de ces jeunes élèves… De sa fille. Et sa fille d’ailleurs, quelle beauté ! Une innocence moins flagrante que la sienne, mais elle était si belle, si mignonne. Si Melinda changeait l’avenir, elle ne retrouverait peut-être pas la fillette qui était apparue devant elle cette journée-là. Était-elle vraiment prête à faire un tel sacrifice ? Pour sa vie ?
Montana – Qu’est-ce qui te tourmente à ce point ?
Melinda – Tu le sais déjà…
Melinda n’avait pu que baisser la tête, les yeux, et regarder avec insistance ses genoux. Comme si ses derniers avaient changé depuis ce matin, qu’une chose mystérieuse s’y était incrustée et que le regard seul suffirait à la déloger de son emplacement. Autant dire que la jeune fille était gênée, honteuse d’avoir besoin d’une amie à son tour. Pour elle, personne ne devait la supporter et elle devait supporter, aider, ses amis. Mais elle pouvait se débrouiller seule en permanence, se confier à un journal suffisait et avoir besoin d’une aide extérieure n’était en rien nécessaire… Habituellement. Mais ici, en revanche, la situation était différente. Tout le monde, à Poudlard, était méfiant, suspicieux et ne faisait confiance à personne à cent pourcents. A la longue, cela déteignait sur Melinda, quoiqu’elle en dise. Le désir de la Serdaigle de vouloir aider tout le monde était fort et sans limite, si elle trouvait quelqu’un en train de pleurer, elle allait l’aider, le réconforter. Même s’il ne s’agissait là d’aucun ami à elle. Seulement, comment faire pour aider toute personne triste lorsque ces personnes se trouvent au détour du moindre couloir, à l’intérieur de chaque salle de cours, à l’ombre de chaque arbre au dehors ? Poudlard pleurait, Melinda en pâtissait. Une partie d’elle voulait parler à Montana, lui confier ses peurs, lui demander des réponses… Mais une autre préférait tout garder pour elle, ne rien dire et faire croire que tout allait bien, que ce n’était que temporaire ou à cause de l’approche des examens. Entre ces deux parties, qui allait l’emporter ?
Melinda – Cette petite fille… La tristesse des élèves…
Non… Melinda n’y arrivait pas. Sa partie « conservatrice » l’emportait tout doucement au fur et à mesure que la Deuxième Année gardait le silence. Elle ne savait pas comment dire ce qu’elle avait sur le cœur, comment le formuler avec les mots justes, assez forts pour bien représenter ce qu’elle ressentait intérieurement. Pour elle, c’était bien une première… D’habitude, trouver les mots justes, les placer correctement dans une phrase, faire ressortir judicieusement le caractère urgent de quelque chose sans pour autant user de ponctuation pressante, etc. Tout cela était monnaie courante pour Melinda, mais un blocage avait lieu en ce moment-même et elle ne parvenait pas à faire passer les barrières que formaient ses lèvres. Impossible pour elle de prononcer un seul mot, il était déjà étonnant qu’elle ait réussi à prononcer ces quelques mots sans parler spécialement bas… Sans compter le fait que la Serdaigle se doutait que son aînée connaissait déjà toute l’histoire, qu’elle savait pertinemment ce qui perturbait ainsi la jeune fille et la rendait aussi mal. Pourquoi voulait-elle absolument la faire parler, ne pas aborder le sujet d’elle-même ? Ou tout simplement, utiliser la Legilimancie pour « faciliter » l’entrée en la matière. Melinda ne pouvait et ne voulait pas parler. A vrai dire, elle n’avait même rien écrit dans son Journal Intime, ne confiant rien de ce qu’elle pensait par peur de le perdre à nouveau en ces temps si incertains. Par ailleurs, elle ne se promenait plus jamais avec et le laissait soigneusement rangé dans son dortoir, caché quelque part dans le fond de sa valise.
Melinda – Comment ? Et… Pourquoi ?
Questions très vastes. Mais Montana allait comprendre, non ? Elle allait comprendre si elle connaissait vraiment toute l’histoire comme le pensait Melinda. Des phrases censées, des phrases longues et explicatives ? Pas besoin. La jeune fille n’en avait de toute façon pas la force et elle voulait donc l’éviter. Elle avait besoin de parler, besoin d’avoir des réponses et d’être soulagée de ces pensées qui la torturaient sans cesse. Elle ne comprenait pas pourquoi cette… Comment s’appelait-elle déjà ? Même son nom lui échappait. Bref. Comment cette fille pouvait-elle avoir tué Melinda dans le futur, à cause d’une question de couple, de jalousie. Et puis, pourquoi le père de cette enfant si innocente n’avait-il pas protégé Melinda ? Pourquoi ne s’était-il pas mis en travers de cette dispute ayant dégénéré ? C’est bien ce qu’il fait, actuellement. Non ? Alors pourquoi ? Pourquoi ce manque de réaction lorsque Melinda a le plus besoin de lui ? Il fallait qu’elle lui parle… Mais là encore, était-ce bien prudent ? Ne fallait-il pas qu’elle aille plutôt trouver Phoenix pour connaître sa version des faits ?
A force de se poser des questions, la pauvre Melinda en attrapait un mal de crâne. Sans montrer signe de mal de tête, elle prit soigneusement la guitare par le manche et la déposa à côté d’elle en faisant attention à ce que les mécaniques ne touchent pas le bord du canapé, qu’elles ne risquent donc pas de désaccorder l’instrument que venait d’accorder Montana. La jeune Serdaigle se déplaça, marchant elle ne savait où dans la pièce en s’attardant sur un bibelot sans importance aucune. Pourquoi regardait-elle cet objet ? Pourquoi le moindre petit grain de poussière semblait-il intéressant à regarder ? Pourquoi voulait-elle éviter ce sujet avec tant de hargne ? Après tout, Melinda était ici parce qu’elle cherchait des réponses, une aide, quelqu’un à qui se confier. Mais au lieu de cela, elle évitait, tournait autour du pot et n’osait pas aborder le sujet et y faire face. Elle avait peur des réponses que pouvait lui apporter son amie, de ce qu’elle allait lui dire et, enfin, de la raison qu’elle allait trouver cette fois-ci pour éloigner encore un peu plus Melinda de Phoenix. Il y avait, néanmoins, une différence entre cette-fois et les fois précédentes où elles avaient parlé de « ce sujet ». La cadette allait sûrement faire plus attention aux dires de son aînées, l’écouter avec plus de recul et peut-être être plus attentive à ses conseils. Mais… Si, justement, c’était ce qu’il ne fallait pas faire ? Si elle s’éloignait de Phoenix, elle risquait de se rapprocher de Samaël et c’était encore plus dangereux. Et si, au contraire, elle essayait de rester le plus longtemps possible avec Phoenix pour « changer l’avenir » ? Que de questions, que de solutions, que de possibilités… Mais laquelle choisir ?
Invité- Invité
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Comment expliquer, justifier à Melinda l'ampleur des crimes qui avaient été commis, l'apaiser pour enfin la convaincre que tout ceci n'était qu'une regrettable erreur ? Inutile de se leurrer, il n'y avait aucun moyen : les atrocités du Bal de Noël étaient inexcusables, impardonnables même. Tenter de masquer la réalité serait vain : Melinda avait vu, elle aussi, les Cagoulés agir. Les rumeurs circulant vite, elle avait sans doute également appris que des élèves étaient morts assassinés. Justifier, pardonner ? Il n'en était plus question à l'heure actuelle, tant la colère pour ces horreurs inqualifiables et surtout gratuites envahissait le cœur de Montana. Non, elle ne jouerait pas les timorées en dissimulant la vérité à Melinda, elle ne la prendrait pas pour une petite idiote en cherchant à lui faire croire que tout allait bien, que Poudlard n'était pas infestée. Chacun méritait de savoir ce qu'il se passait réellement afin de faire peser le jugement des élèves sur les responsables mais, la vie d'autres personnes étant en jeu, Montana ne pouvait se permettre de se poser en seul juge et de tout dévoiler. Qui était-elle pour affirmer que ces personnes méritaient la sanction ? Pour certaines d'entre elles, la Serdaigle n'était même pas sûr qu'il ne s'agisse pas d'une affreuse histoire de mauvaise influence. Mais au nom de la gravité de la situation, elle ne pouvait agir comme si elle ne savait rien, accepter sans moufter de faire miroiter à la jeune Matthews l'espoir, illusoire, que tout allait bien. Qu'elles pouvaient encore jouer de la guitare en paix, toutes les deux, sans évoquer leurs présumés futurs respectifs. Scrutant attentivement le visage de sa cadette, Montana l'étudia un moment, cherchant ce qui parmi les nombreux sujets récents qui pouvaient légitimement l'inquiéter, préoccupait exactement sa cadette. S'agissait-il de sa prétendue liaison à venir avec Samaël Wilson, son futur assassinat par la maîtresse de celui qui était en 2027 son mari ? Autant dire qu'elle avait véritablement l'embarras du choix. Au moins Montana n'avait-elle pas besoin de craindre quiconque : elle, savait très précisément qui souhaitait mettre ses jours en danger et pourquoi.
« Tu le sais déjà ... »
Gagné. Cela ne signifiait pas pour autant que Tana ne voulait pas l'entendre de la bouche même de la troisième année. Certaines choses nécessitaient avant tout d'être prononcées à haute et intelligible voix pour être reconnues, comprises et acceptées, Montana en avait l'intime conviction - elle qui avait longtemps vécu dans le déni et le refus d'admettre certaines vérités, le savait mieux que quiconque. Touchée cependant par la confusion démontrée par la jeune fille - sa posture renfermée et son regard baissé en témoignaient - l'argent et bleue se leva d'un bond souple et s'assit à son côté, jambes croisées sous elle, ses yeux bruns tournés vers Melinda. La méfiance instinctive régnant dans l'école devait l'avoir atteinte plus que ne l'aurait cru la brunette ; quant aux questions désagréables des amis de sa cadette sur sa relation exacte avec ce petit prince gâté de Wilson, Montana ne voulait même pas les imaginer, en ayant déjà elle-même une idée assez précise. Elle avait conscience de cette manie - ce besoin presque compulsif - de la demoiselle de venir en aide à la veuve et à l'orphelin malheureux - à ceci près qu'il s'en trouvait à présent un peu partout, des élèves inquiets à l'œil hagard et aux joues creusées de larmes. On pleurait l'ami qui devait périr dans un tragique accident ou assassiné, lorsqu'on ne se lamentait pas sur son propre sort funeste. Tant de fatalisme exaspérait Montana, elle se refusait presque à considérer l'impact que toute cette négativité devait avoir sur le naturel optimiste et généreux de Melinda. Rongée, dépassée, voilà la manière dont elle se sentait assez probablement.
« Cette petite fille ... la tristesse des élèves ... »
C'était prévisible. Qui avait-elle rencontré en venant ici ? Sans doute une première année pleurant la perte annoncée d'un frère ou d'une sœur. N'ayant pas le loisir de s'appesantir sur la moindre âme en peine habitant le château, Montana préféra se concentrer sur celle qui lui tenait compagnie, passant son bras autour des épaules de la jeune fille en signe de compassion. Elle attendit, puis attendit encore, mais rien de plus ne vint : Melinda semblait être devenue muette. Son choc dépassait-il les mots ? Ignorait-elle comment exprimer l'ampleur de ce qu'elle ressentait ? Elle n'avait pourtant jamais connu de souci d'éloquence. Faire usage de Legilimancie ? C'était tout bonnement hors de question : Tana n'avait jamais approuvé cette pratique, considérant cela comme une forme de magie avilissante et qui privait le sorcier victime de sa liberté de pensée. Elle-même aurait tout simplement détesté en être l'objet et s'y serait farouchement opposée, fût-ce pour une question de vie ou de mort. Son esprit n'appartenait qu'à elle, jamais elle n'autoriserait le moindre Legilimen à y pénétrer par effraction. Et ses visions ? Elles seraient alors à la merci du premier charlatan visitant ses pensées. Si la magie des pièces de Poudlard et les pouvoirs extrasensoriels d'autres habitants - Shaelyn Stern, Poppy Milbrooks, Karolyn Mighton - agissaient sur elle à retardement voire ne fonctionnaient pas du tout, c'était qu'il y avait une raison : de toute évidence, on ne souhaitait pas que son âme et ses émotions soient accessibles au premier sorcier malintentionné passant par là. Principe de « précaution » que la jeune femme jugeait extrêmement judicieux.
« Comment ? Et ... pourquoi ? »
Si seulement Montana avait pu lui répondre, elle s'en serait fait une joie. Mais non seulement elle ne possédait qu'une partie de la réponse, mais encore n'avait-elle même pas la possibilité d'en dévoiler tous les éléments. Que pouvait-elle bien révéler à Melinda, qui ne mette pas sa vie ou même celles de ses proches en danger ? N'exagérons rien, ce n'était pas une conspiration, mais Andrews était capable de tout : il l'avait démontré à la fois par le passé et dans le futur.
« Si je pouvais te répondre, je le ferais. Mais il y a des choses qui m'échappent encore moi-même, des informations qu'il n'est pas en mon pouvoir de révéler, et je ne saisis pas encore totalement tout ce qu'il se passe. » Plongeant ses yeux chocolat dans ceux de Melinda tout en prenant une grande inspiration, Tana enchaîna : « Il semble que tu n'aies pas très bien choisi tes fréquentations dans les années qui viennent ... Sadie Williams est dangereuse et déséquilibrée, tout le monde sait ça, alors ... suis les conseils de cette petite, d'accord ? Et ... évites le gang de Clyde Andrews, ils ne sont pas très ... fréquentables. » tenta-t-elle maladroitement.
« Tu le sais déjà ... »
Gagné. Cela ne signifiait pas pour autant que Tana ne voulait pas l'entendre de la bouche même de la troisième année. Certaines choses nécessitaient avant tout d'être prononcées à haute et intelligible voix pour être reconnues, comprises et acceptées, Montana en avait l'intime conviction - elle qui avait longtemps vécu dans le déni et le refus d'admettre certaines vérités, le savait mieux que quiconque. Touchée cependant par la confusion démontrée par la jeune fille - sa posture renfermée et son regard baissé en témoignaient - l'argent et bleue se leva d'un bond souple et s'assit à son côté, jambes croisées sous elle, ses yeux bruns tournés vers Melinda. La méfiance instinctive régnant dans l'école devait l'avoir atteinte plus que ne l'aurait cru la brunette ; quant aux questions désagréables des amis de sa cadette sur sa relation exacte avec ce petit prince gâté de Wilson, Montana ne voulait même pas les imaginer, en ayant déjà elle-même une idée assez précise. Elle avait conscience de cette manie - ce besoin presque compulsif - de la demoiselle de venir en aide à la veuve et à l'orphelin malheureux - à ceci près qu'il s'en trouvait à présent un peu partout, des élèves inquiets à l'œil hagard et aux joues creusées de larmes. On pleurait l'ami qui devait périr dans un tragique accident ou assassiné, lorsqu'on ne se lamentait pas sur son propre sort funeste. Tant de fatalisme exaspérait Montana, elle se refusait presque à considérer l'impact que toute cette négativité devait avoir sur le naturel optimiste et généreux de Melinda. Rongée, dépassée, voilà la manière dont elle se sentait assez probablement.
« Cette petite fille ... la tristesse des élèves ... »
C'était prévisible. Qui avait-elle rencontré en venant ici ? Sans doute une première année pleurant la perte annoncée d'un frère ou d'une sœur. N'ayant pas le loisir de s'appesantir sur la moindre âme en peine habitant le château, Montana préféra se concentrer sur celle qui lui tenait compagnie, passant son bras autour des épaules de la jeune fille en signe de compassion. Elle attendit, puis attendit encore, mais rien de plus ne vint : Melinda semblait être devenue muette. Son choc dépassait-il les mots ? Ignorait-elle comment exprimer l'ampleur de ce qu'elle ressentait ? Elle n'avait pourtant jamais connu de souci d'éloquence. Faire usage de Legilimancie ? C'était tout bonnement hors de question : Tana n'avait jamais approuvé cette pratique, considérant cela comme une forme de magie avilissante et qui privait le sorcier victime de sa liberté de pensée. Elle-même aurait tout simplement détesté en être l'objet et s'y serait farouchement opposée, fût-ce pour une question de vie ou de mort. Son esprit n'appartenait qu'à elle, jamais elle n'autoriserait le moindre Legilimen à y pénétrer par effraction. Et ses visions ? Elles seraient alors à la merci du premier charlatan visitant ses pensées. Si la magie des pièces de Poudlard et les pouvoirs extrasensoriels d'autres habitants - Shaelyn Stern, Poppy Milbrooks, Karolyn Mighton - agissaient sur elle à retardement voire ne fonctionnaient pas du tout, c'était qu'il y avait une raison : de toute évidence, on ne souhaitait pas que son âme et ses émotions soient accessibles au premier sorcier malintentionné passant par là. Principe de « précaution » que la jeune femme jugeait extrêmement judicieux.
« Comment ? Et ... pourquoi ? »
Si seulement Montana avait pu lui répondre, elle s'en serait fait une joie. Mais non seulement elle ne possédait qu'une partie de la réponse, mais encore n'avait-elle même pas la possibilité d'en dévoiler tous les éléments. Que pouvait-elle bien révéler à Melinda, qui ne mette pas sa vie ou même celles de ses proches en danger ? N'exagérons rien, ce n'était pas une conspiration, mais Andrews était capable de tout : il l'avait démontré à la fois par le passé et dans le futur.
« Si je pouvais te répondre, je le ferais. Mais il y a des choses qui m'échappent encore moi-même, des informations qu'il n'est pas en mon pouvoir de révéler, et je ne saisis pas encore totalement tout ce qu'il se passe. » Plongeant ses yeux chocolat dans ceux de Melinda tout en prenant une grande inspiration, Tana enchaîna : « Il semble que tu n'aies pas très bien choisi tes fréquentations dans les années qui viennent ... Sadie Williams est dangereuse et déséquilibrée, tout le monde sait ça, alors ... suis les conseils de cette petite, d'accord ? Et ... évites le gang de Clyde Andrews, ils ne sont pas très ... fréquentables. » tenta-t-elle maladroitement.
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Montana – Si je pouvais te répondre, je le ferais. Mais il y a des choses qui m'échappent encore moi-même, des informations qu'il n'est pas en mon pouvoir de révéler, et je ne saisis pas encore totalement tout ce qu'il se passe. Il semble que tu n'aies pas très bien choisi tes fréquentations dans les années qui viennent… Sadie Williams est dangereuse et déséquilibrée, tout le monde sait ça, alors… suis les conseils de cette petite, d'accord ? Et… évites le gang de Clyde Andrews, ils ne sont pas très… fréquentables.
Mais pour qui Montana prenait-elle Melinda ? Elle était, certes, naïve mais pas suicidaire. Elle n’allait pas se jeter dans la gueule du loup et fréquenter cette Sadie après ce qu’elle avait appris sur elle. De plus, maintenant plus que depuis sa rencontre avec Samaël, la jeune Serdaigle allait se méfier du Serpentard et ne plus croire en ce qu’il risquait de lui dire. Bon, d’accord, si, un peu quand même. Mais de là à se mettre avec lui, de là à former un couple, il y avait de la marge. D’ailleurs, Melinda n’arrivait pas à comprendre comment cela avait pu arriver… Enfin, allait se produire dans le futur. Elle restait méfiante même si elle l’appréciait comme ami et qu’il la sauvait à chaque fois, même sans le vouloir parfois. Comme lors de leur rencontre, lorsqu’elle était tombée dans le Lac de Poudlard en souhaitant patiner. Il avait été là directement, dés qu’elle avait crié. Oh, oui, elle avait des soupçons. Et ce, depuis la toute première nuit suivant cette histoire. Elle ne l’avait jamais avoué, mais elle savait bien que Samaël s’en doutait et se tenait tout de même sur ses gardes lorsqu’elle était avec lui.
Tant qu’on y est, parlons de cela, tiens. Pourquoi est-ce que Montana cachait tant de choses à sa cadette ? Par peur qu’elle ne puisse pas tout accuser ? Qu’elle n’arrive pas à supporter toutes les nouvelles, bonnes ou mauvaises ? Elle était atteinte moralement, c’était un point certain et non négligeable pour une fille aussi… Joyeuse, habituellement. Il lui faudrait plusieurs jours pour retrouver sa bonne humeur coutumière malgré la situation ici, à Poudlard. Mais était-ce une raison pour lui cacher des choses importantes ? Car oui, c’était important et Melinda en était certaine. Elle avait confiance en Montana, évidemment, mais qu’elle veuille la protéger à ce point… Les choses étaient différentes, depuis la visite de ces « enfants ». Quelque chose avait changé en Melinda, elle devait seulement reprendre ses marques pour redevenir la Melinda heureuse et débordant de joie de vivre. Il fallait seulement qu’elle vide son sac… Comme l’avait si bien compris son aînée.
Melinda – Mais… Pourquoi ? ! Tu ne me dis pas tout, à propos du clan d’Andrews… Je vais éviter Sadie, maintenant que je sais ce qu’elle veut me faire. Mais… Pourquoi est-ce que tu détestes autant ce clan ? Pourquoi veux-tu m’empêcher de voir Phoenix à chaque fois ? Je sais que tu ne me dis pas tout, je ne te demande pas de me dire ce que tu ne peux pas me dire, mais ça… Peut-être que tu te trompes, non ?
Trop tard. Melinda s’en voulait d’avoir dit tout cela à Montana. Elle n’aurait pas dû. La Serdaigle savait que son aînée essayait de la protéger et qu’elle ne voulait pas qu’il lui arrive quoique ce soit, elle savait qu’elle pouvait avoir confiance en Montana. Mais tant de secrets, tant de rumeurs… Melinda avait ses limites, elle n’arrivait plus à faire le tri avec toutes ces informations, avec tous ces secrets, toutes ces rumeurs, toutes ces révélations, douteuses ou non. Alors il fallait que cela sorte… Mais pas de cette manière, la jeune fille le refusait. Son aînée était la seule en qui Melinda osait encore se confier, et encore fallait-il qu’elle la pousse à parler, sinon aucun mot ne traverserait la barrière que formaient ses lèvres. Aucun mot ne serait assez puissant pour briser cette barrière, pour aller jusqu’aux oreilles de Montana et pour se faire entendre. D’ailleurs, la plupart des mots que souhaitait prononcer la jeune fille restaient coincé dans sa gorge, ne parvenant pas à sortir sous forme de son audible. Mais que dire de plus, là, maintenant ? Elle voulait s’excuser, mais ne savait pas comment le faire, que dire, comment trouver les mots justes. Mais si elle ne disait rien, Montana n’allait pas deviner toute seule...
Melinda – Je… Excuse-moi. Je sais que tu veux me protéger, que tu n’as pas envie qu’il m’arrive quoique ce soit… Mais avec tout ce qu’il se passe ces temps-ci, j’ai du mal à… Avec toutes ces rumeurs, tous ces secrets… Je suis désolée.
Voilà… C’était dit. Melinda baissa les yeux, contemplant ses genoux avec admiration, comme si elle y cherchait un intrus ou une information cruciale sur le « comment se tenir ». Elle n’osait rien dire, s’attendant à ce que son aînée lui passe un savon ou lui dise qu’elle ne pouvait définitivement rien lui dire. Pourtant, Dieu seul sait à quel point la Serdaigle réclamait des réponses, à quel point elle en avait besoin. Pourquoi Montana avait Phoenix en horreur ? Melinda voulait savoir, quitte à en souffrir après. Après tout, il valait mieux qu’elle sache tout maintenant plutôt que de tout découvrir sur le coup, non ? Au moins, elle était avec une personne de confiance et, si elle tombait de haut, Montana allait la rattraper… La jeune fille en était sûre et certaine. Mais qu’allait dire son aînée après de telles paroles ? Melinda était convaincue qu’elle allait se faire mettre à la porte après toutes ses questions, que l’accès à ce refuge allait lui être interdit et qu’elle ne pourrait donc plus jamais voir Montana.
Melinda se mordit la lèvre inférieure par embarras, n’osant lever le regard vers la personne se trouvant à ses côtés. Elle ne savait que faire, que dire et encore moins où regarder. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi gênée qu’en cet instant précis. Lorsqu’elle tombait dans les escaliers ? Oh, au bout d’un moment, on s’y habitue. On n’y fait plus attention, se contentant de ramasser nos affaires sans même regarder autour de soi. Je vous l’accorde, Melinda n’en est pas encore arrivée là, jetant toujours un regard autour d’elle pour voir si Phoenix était dans le coin ou non. Que voulez-vous ? Elle l’aime. Il peut avoir toutes les filles à ses pieds, peu importe. Mais elle l’aime et probablement rien ne changera ce qu’elle éprouve pour lui, surtout que le peu de fois où elle lui a parlé, il l’a tout simplement séduite encore plus, même si c’était involontaire. Tout lui plaisait chez lui, absolument tout. Ses yeux, sa gentillesse, son regard, ses manières, son attitude, ses gestes. Folle amoureuse, c’est le cas de le dire. A présent, c’était devenu un ami avec qui elle passait du temps dés qu’elle le pouvait. Mais ils ne se croisaient pas aussi souvent qu’elle le voudrait, peut-être… Une fois par jour ? Il était dans les années au-dessus et travaillait donc beaucoup plus qu’elle à n’en pas douter. Non, vraiment, elle n'arrivait pas à comprendre comment Montana pouvait détester Phoenix ! Ah, l’Amour…
Mais pour qui Montana prenait-elle Melinda ? Elle était, certes, naïve mais pas suicidaire. Elle n’allait pas se jeter dans la gueule du loup et fréquenter cette Sadie après ce qu’elle avait appris sur elle. De plus, maintenant plus que depuis sa rencontre avec Samaël, la jeune Serdaigle allait se méfier du Serpentard et ne plus croire en ce qu’il risquait de lui dire. Bon, d’accord, si, un peu quand même. Mais de là à se mettre avec lui, de là à former un couple, il y avait de la marge. D’ailleurs, Melinda n’arrivait pas à comprendre comment cela avait pu arriver… Enfin, allait se produire dans le futur. Elle restait méfiante même si elle l’appréciait comme ami et qu’il la sauvait à chaque fois, même sans le vouloir parfois. Comme lors de leur rencontre, lorsqu’elle était tombée dans le Lac de Poudlard en souhaitant patiner. Il avait été là directement, dés qu’elle avait crié. Oh, oui, elle avait des soupçons. Et ce, depuis la toute première nuit suivant cette histoire. Elle ne l’avait jamais avoué, mais elle savait bien que Samaël s’en doutait et se tenait tout de même sur ses gardes lorsqu’elle était avec lui.
Tant qu’on y est, parlons de cela, tiens. Pourquoi est-ce que Montana cachait tant de choses à sa cadette ? Par peur qu’elle ne puisse pas tout accuser ? Qu’elle n’arrive pas à supporter toutes les nouvelles, bonnes ou mauvaises ? Elle était atteinte moralement, c’était un point certain et non négligeable pour une fille aussi… Joyeuse, habituellement. Il lui faudrait plusieurs jours pour retrouver sa bonne humeur coutumière malgré la situation ici, à Poudlard. Mais était-ce une raison pour lui cacher des choses importantes ? Car oui, c’était important et Melinda en était certaine. Elle avait confiance en Montana, évidemment, mais qu’elle veuille la protéger à ce point… Les choses étaient différentes, depuis la visite de ces « enfants ». Quelque chose avait changé en Melinda, elle devait seulement reprendre ses marques pour redevenir la Melinda heureuse et débordant de joie de vivre. Il fallait seulement qu’elle vide son sac… Comme l’avait si bien compris son aînée.
Melinda – Mais… Pourquoi ? ! Tu ne me dis pas tout, à propos du clan d’Andrews… Je vais éviter Sadie, maintenant que je sais ce qu’elle veut me faire. Mais… Pourquoi est-ce que tu détestes autant ce clan ? Pourquoi veux-tu m’empêcher de voir Phoenix à chaque fois ? Je sais que tu ne me dis pas tout, je ne te demande pas de me dire ce que tu ne peux pas me dire, mais ça… Peut-être que tu te trompes, non ?
Trop tard. Melinda s’en voulait d’avoir dit tout cela à Montana. Elle n’aurait pas dû. La Serdaigle savait que son aînée essayait de la protéger et qu’elle ne voulait pas qu’il lui arrive quoique ce soit, elle savait qu’elle pouvait avoir confiance en Montana. Mais tant de secrets, tant de rumeurs… Melinda avait ses limites, elle n’arrivait plus à faire le tri avec toutes ces informations, avec tous ces secrets, toutes ces rumeurs, toutes ces révélations, douteuses ou non. Alors il fallait que cela sorte… Mais pas de cette manière, la jeune fille le refusait. Son aînée était la seule en qui Melinda osait encore se confier, et encore fallait-il qu’elle la pousse à parler, sinon aucun mot ne traverserait la barrière que formaient ses lèvres. Aucun mot ne serait assez puissant pour briser cette barrière, pour aller jusqu’aux oreilles de Montana et pour se faire entendre. D’ailleurs, la plupart des mots que souhaitait prononcer la jeune fille restaient coincé dans sa gorge, ne parvenant pas à sortir sous forme de son audible. Mais que dire de plus, là, maintenant ? Elle voulait s’excuser, mais ne savait pas comment le faire, que dire, comment trouver les mots justes. Mais si elle ne disait rien, Montana n’allait pas deviner toute seule...
Melinda – Je… Excuse-moi. Je sais que tu veux me protéger, que tu n’as pas envie qu’il m’arrive quoique ce soit… Mais avec tout ce qu’il se passe ces temps-ci, j’ai du mal à… Avec toutes ces rumeurs, tous ces secrets… Je suis désolée.
Voilà… C’était dit. Melinda baissa les yeux, contemplant ses genoux avec admiration, comme si elle y cherchait un intrus ou une information cruciale sur le « comment se tenir ». Elle n’osait rien dire, s’attendant à ce que son aînée lui passe un savon ou lui dise qu’elle ne pouvait définitivement rien lui dire. Pourtant, Dieu seul sait à quel point la Serdaigle réclamait des réponses, à quel point elle en avait besoin. Pourquoi Montana avait Phoenix en horreur ? Melinda voulait savoir, quitte à en souffrir après. Après tout, il valait mieux qu’elle sache tout maintenant plutôt que de tout découvrir sur le coup, non ? Au moins, elle était avec une personne de confiance et, si elle tombait de haut, Montana allait la rattraper… La jeune fille en était sûre et certaine. Mais qu’allait dire son aînée après de telles paroles ? Melinda était convaincue qu’elle allait se faire mettre à la porte après toutes ses questions, que l’accès à ce refuge allait lui être interdit et qu’elle ne pourrait donc plus jamais voir Montana.
Melinda se mordit la lèvre inférieure par embarras, n’osant lever le regard vers la personne se trouvant à ses côtés. Elle ne savait que faire, que dire et encore moins où regarder. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas sentie aussi gênée qu’en cet instant précis. Lorsqu’elle tombait dans les escaliers ? Oh, au bout d’un moment, on s’y habitue. On n’y fait plus attention, se contentant de ramasser nos affaires sans même regarder autour de soi. Je vous l’accorde, Melinda n’en est pas encore arrivée là, jetant toujours un regard autour d’elle pour voir si Phoenix était dans le coin ou non. Que voulez-vous ? Elle l’aime. Il peut avoir toutes les filles à ses pieds, peu importe. Mais elle l’aime et probablement rien ne changera ce qu’elle éprouve pour lui, surtout que le peu de fois où elle lui a parlé, il l’a tout simplement séduite encore plus, même si c’était involontaire. Tout lui plaisait chez lui, absolument tout. Ses yeux, sa gentillesse, son regard, ses manières, son attitude, ses gestes. Folle amoureuse, c’est le cas de le dire. A présent, c’était devenu un ami avec qui elle passait du temps dés qu’elle le pouvait. Mais ils ne se croisaient pas aussi souvent qu’elle le voudrait, peut-être… Une fois par jour ? Il était dans les années au-dessus et travaillait donc beaucoup plus qu’elle à n’en pas douter. Non, vraiment, elle n'arrivait pas à comprendre comment Montana pouvait détester Phoenix ! Ah, l’Amour…
Invité- Invité
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Elle essayait, faisait de son mieux pour mettre en garde Melinda vraiment, mais cette dernière semblait désespérément hermétique à toute tentative. Seize ans …. Elle aurait dû grandir en paix, connaître une adolescence normale et découvrir en toute sérénité les choses de la vie ; au lieu de quoi elle vivait ses meilleures années dans un collège de sorcellerie où l’on se trouvait à tout instant menacé par une poignée de mécontents. Melinda risquait sa vie : à chaque question qu’elle posait à son aînée, elle se mettait un peu plus en danger. Tana passa une main nerveuse sur ses paupières lourdes et trempées de larmes naissantes, accablée par le destin qui pesait sur Poudlard. Elle avait prêté un Serment inviolable, révéler la vérité était pour elle une question de vie ou de mort – littéralement. En ce qui concernait Sadie Williams, rien n’indiquait qu’elle nourrissait dès à présent des velléités meurtrières envers la troisième année mais, vu le personnage, elle pouvait tout aussi bien décider de s’épargner des ennuis futurs et de régler la question dès à présent. Montana ne la connaissait pas mais avait entendu parler d’elle, de sa réputation : elle en aurait bien été capable. Sachant en revanche bien mieux comment fonctionnait Melinda, elle estimait en revanche parfaitement probable l’éventualité que la bleue et argent se jette dans la gueule du loup, en allant interroger directement la Serpentard pour connaître les raisons de son animosité future.
En ce qui concernait Samaël Wilson, Montana ignorait sa relation exacte avec sa protégée ; on avait vaguement raconté qu’il lui avait sauvé la vie après qu’elle ait risqué la noyade en patinant un hiver sur le lac gelé, mais Tana n’en savait pas plus. De là, il n’était pas bien difficile d’imaginer que Melinda lui avait voué une reconnaissance et une gratitude éternelles sans même songer à y voir le moindre mal. Petit prince arrogant des Serpentards, la belle brune avait bien du mal à l’imaginer chevalier de la demoiselle en détresse, mais après tout … s’il plaisait à Melinda de le croire. Pourvu que la jeune fille ait le bon sens de ne pas se laisser prendre à ses discours de beau parleur, c’était tout ce qu’il y avait à espérer de cette situation tordue. On disait de plus qu’il allait entretenir une relation homosexuelle avec Curtis Cullen dans le futur et, après avoir longuement parlé avec le sixième année Montana se demandait même si ladite relation n’était pas déjà concrétisée. Prenant en compte le tempérament du vert et argent, c’était tout à fait possible.
Mais il avait assassiné Curtis et ça, Tana ne pouvait le lui pardonner – futur ou non. On ne jouait pas ainsi impunément avec la vie de l’une des rares personnes qui lui témoignaient une forme d’affection, voire même d’amour. L’élève de Rowenna était plus disposée à croire à un éventuel abus sexuel de la part de Wilson, une entourloupe destinée à donner le change vis-à-vis de sa très noble famille – après tout, nul n’était sensé savoir précisément que Melinda était une sang-mêlée – qu’à envisager une possible liaison de réel gré entre le reptile et sa petite aiglonne.
« Mais … Pourquoi ?! Tu ne me dis pas tout à propos du clan d’Andrews … Et il y avait plusieurs raisons à cela : que ne pouvait-elle les comprendre ou à tout le moins les entrevoir, plutôt que de la harceler et mettre à mal sa promesse ? Les souvenirs défilèrent dans sa mémoire à la vue des fines cicatrices blanches en forme de chaîne marquant son bras droit : elle avait prêté serment, ce n’était pas pour trahir Adam aux premiers questionnements venus. Aucune étourderie ne serait prise en considération, il l’avait prévenu. Je vais éviter Sadie, maintenant que je sais ce qu’elle veut me faire. Ce qu’elle voulait lui faire … elle parlait comme si tout ce qui avait été énoncé était déjà réel, accompli. Mais… Pourquoi est-ce que tu détestes autant ce clan ? Merlin, elle ne comprenait rien. Pourquoi veux-tu m’empêcher de voir Phoenix à chaque fois ? Je sais que tu ne me dis pas tout, je ne te demande pas de me dire ce que tu ne peux pas me dire, mais ça … Peut-être que tu te trompes, non ? » Elle était si naïve, si candide – comme si les choses étaient aussi simples, évidemment. Ouvrant les lèvres pour protester, Tana les referma pourtant bien vite alors que Melinda entamait de nouveau :
« Je… Excuse-moi. Je sais que tu veux me protéger, que tu n’as pas envie qu’il m’arrive quoi que ce soit… Mais avec tout ce qu’il se passe ces temps-ci, j’ai du mal à… Avec toutes ces rumeurs, tous ces secrets… Je suis désolée. »
Tana ne voyait rien à pardonner sinon de l’ignorance et de la jeunesse ; rien qui puisse être réellement blâmable. Néanmoins et elle ne pouvait le nier, elle était en colère de nouveau. On pardonnait souvent bien des choses aux adolescents mais elle, ne fonctionnait pas ainsi. Plantant un regard noir dans les iris bleutés de Melinda pour bien se faire comprendre, elle annonça d’un ton très sérieux :
« J’ai juré par Serment inviolable de ne jamais révéler certaines choses. Voilà qui devrait te permettre de juger toi-même la gravité de ces faits. Ce faisant elle tendit son bras droit, marques blanches bien visibles, sous les yeux de Melinda. Personne ne m’y a obligée, c’était ma décision et je ne la regrette pas. Mais je mourrais si je t’avoue toute la vérité. Ramenant son bras à elle tout en entourant ses jambes de ses mains, Montana poursuivit : Quant au clan d’Andrews … ne sois pas ridicule, je ne les déteste pas, affirma-t-elle d’un ton sec et sans réplique. Certains d’entre eux n’ont fait ce qu’ils ont fait que par mauvaise influence mais d’autres parmi eux sont mauvais, fais-moi confiance. Ils ont … fait des choses horribles. » Melinda était intelligente, les chances qu’elle comprenne l’allusion étaient grandes. L’Attaque, l’agression meurtrière du bal de Noël. Elle parlait comme d’innocents petits agneaux des disciples d’Andrews coupables de tant de meurtres passés et à venir. Tu connais l’existence de mon Don. Phoenix n’est pas sûr pour toi, quand il m’approche j’entends … cette voix meurtrière et horrible qui émane de lui et réclame du sang. Aussi improbable que cela puisse paraître, je crois que c’est un déséquilibré …. »
En ce qui concernait Samaël Wilson, Montana ignorait sa relation exacte avec sa protégée ; on avait vaguement raconté qu’il lui avait sauvé la vie après qu’elle ait risqué la noyade en patinant un hiver sur le lac gelé, mais Tana n’en savait pas plus. De là, il n’était pas bien difficile d’imaginer que Melinda lui avait voué une reconnaissance et une gratitude éternelles sans même songer à y voir le moindre mal. Petit prince arrogant des Serpentards, la belle brune avait bien du mal à l’imaginer chevalier de la demoiselle en détresse, mais après tout … s’il plaisait à Melinda de le croire. Pourvu que la jeune fille ait le bon sens de ne pas se laisser prendre à ses discours de beau parleur, c’était tout ce qu’il y avait à espérer de cette situation tordue. On disait de plus qu’il allait entretenir une relation homosexuelle avec Curtis Cullen dans le futur et, après avoir longuement parlé avec le sixième année Montana se demandait même si ladite relation n’était pas déjà concrétisée. Prenant en compte le tempérament du vert et argent, c’était tout à fait possible.
Mais il avait assassiné Curtis et ça, Tana ne pouvait le lui pardonner – futur ou non. On ne jouait pas ainsi impunément avec la vie de l’une des rares personnes qui lui témoignaient une forme d’affection, voire même d’amour. L’élève de Rowenna était plus disposée à croire à un éventuel abus sexuel de la part de Wilson, une entourloupe destinée à donner le change vis-à-vis de sa très noble famille – après tout, nul n’était sensé savoir précisément que Melinda était une sang-mêlée – qu’à envisager une possible liaison de réel gré entre le reptile et sa petite aiglonne.
« Mais … Pourquoi ?! Tu ne me dis pas tout à propos du clan d’Andrews … Et il y avait plusieurs raisons à cela : que ne pouvait-elle les comprendre ou à tout le moins les entrevoir, plutôt que de la harceler et mettre à mal sa promesse ? Les souvenirs défilèrent dans sa mémoire à la vue des fines cicatrices blanches en forme de chaîne marquant son bras droit : elle avait prêté serment, ce n’était pas pour trahir Adam aux premiers questionnements venus. Aucune étourderie ne serait prise en considération, il l’avait prévenu. Je vais éviter Sadie, maintenant que je sais ce qu’elle veut me faire. Ce qu’elle voulait lui faire … elle parlait comme si tout ce qui avait été énoncé était déjà réel, accompli. Mais… Pourquoi est-ce que tu détestes autant ce clan ? Merlin, elle ne comprenait rien. Pourquoi veux-tu m’empêcher de voir Phoenix à chaque fois ? Je sais que tu ne me dis pas tout, je ne te demande pas de me dire ce que tu ne peux pas me dire, mais ça … Peut-être que tu te trompes, non ? » Elle était si naïve, si candide – comme si les choses étaient aussi simples, évidemment. Ouvrant les lèvres pour protester, Tana les referma pourtant bien vite alors que Melinda entamait de nouveau :
« Je… Excuse-moi. Je sais que tu veux me protéger, que tu n’as pas envie qu’il m’arrive quoi que ce soit… Mais avec tout ce qu’il se passe ces temps-ci, j’ai du mal à… Avec toutes ces rumeurs, tous ces secrets… Je suis désolée. »
Tana ne voyait rien à pardonner sinon de l’ignorance et de la jeunesse ; rien qui puisse être réellement blâmable. Néanmoins et elle ne pouvait le nier, elle était en colère de nouveau. On pardonnait souvent bien des choses aux adolescents mais elle, ne fonctionnait pas ainsi. Plantant un regard noir dans les iris bleutés de Melinda pour bien se faire comprendre, elle annonça d’un ton très sérieux :
« J’ai juré par Serment inviolable de ne jamais révéler certaines choses. Voilà qui devrait te permettre de juger toi-même la gravité de ces faits. Ce faisant elle tendit son bras droit, marques blanches bien visibles, sous les yeux de Melinda. Personne ne m’y a obligée, c’était ma décision et je ne la regrette pas. Mais je mourrais si je t’avoue toute la vérité. Ramenant son bras à elle tout en entourant ses jambes de ses mains, Montana poursuivit : Quant au clan d’Andrews … ne sois pas ridicule, je ne les déteste pas, affirma-t-elle d’un ton sec et sans réplique. Certains d’entre eux n’ont fait ce qu’ils ont fait que par mauvaise influence mais d’autres parmi eux sont mauvais, fais-moi confiance. Ils ont … fait des choses horribles. » Melinda était intelligente, les chances qu’elle comprenne l’allusion étaient grandes. L’Attaque, l’agression meurtrière du bal de Noël. Elle parlait comme d’innocents petits agneaux des disciples d’Andrews coupables de tant de meurtres passés et à venir. Tu connais l’existence de mon Don. Phoenix n’est pas sûr pour toi, quand il m’approche j’entends … cette voix meurtrière et horrible qui émane de lui et réclame du sang. Aussi improbable que cela puisse paraître, je crois que c’est un déséquilibré …. »
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Melinda avait été trop loin en lâchant tout cela à Montana, en disant tout ce qu’elle avait sur le cœur sans même réfléchir avant de parler. Elle le savait et le sentait, n’osant plus regarder son aînée dans les yeux. Mais sentant Montana bouger, elle releva un peu la tête pour voir ce qu’il se passait, pour se rendre compte que Montana n’avait, en fait, que bougé un peu et assez violemment. Melinda l’avait mise en colère en disant tout ce qu’elle pensait et elle le regrettait déjà… Comment avait-elle pu dire toutes ces choses à son aînée, son amie, sa protectrice ? Elle lui devait tant et elle n’avait rien trouvé d’autre que cela pour la remercier ? C’était pitoyable ! Elle devait se racheter, se faire toute petite pendant les prochaines heures ou même les prochains jours. Mais si elle agissait de la sorte, Montana n’allait-elle pas croire que la Serdaigle l’évitait ou était vexée ? Que faire ? Melinda ne voulait pas la perdre à cause de ses questions, ou même s’en éloigner à cause de tout ce qu’il se passait ici.
Montana – J’ai juré par Serment inviolable de ne jamais révéler certaines choses. Voilà qui devrait te permettre de juger toi-même la gravité de ces faits. Personne ne m’y a obligée, c’était ma décision et je ne la regrette pas. Mais je mourrais si je t’avoue toute la vérité.
Montana avait accompagné ses paroles d’un geste ; elle avait mis sous les yeux de sa cadette son bras portant les traces blanches du Serment Inviolable. Ainsi, c’était pour cela qu’elle ne pouvait rien dire du tout, qu’elle était restée si évasive à chaque fois qu’elle en avait parlé avec Melinda, qu’elle essayait de la protéger. Et en échange ? Oui, Melinda avait tout simplement fait une grosse gaffe ! Comment avait-elle pu craquer de cette manière ? Comment avait-elle pu réclamer des explications à son aînée ? Certes, elle en avait vraiment marre d’être traitée comme une petite mais… Elle aurait dû réfléchir. Maintenant, Montana était en colère et allait peut-être mettre Melinda sans aucune forme de procès. Quelle gourde ! La Serdaigle avait bien du mal à soutenir le regard de la Sixième Année et n’allait sans doute pas la regarder dans les yeux pendant encore très longtemps. Mais pour l’instant, elle ne bougeait pas et écoutait. Elle savait que ce n’était pas fini, qu’elle n’allait pas s’arrêter à cette simple réponse et répondre à ce qu’elle pouvait. Ce fut d’ailleurs le cas, une fois que Montana eut ramené ses bras autour de ses jambes :
Montana – Quant au clan d’Andrews… ne sois pas ridicule, je ne les déteste pas. Certains d’entre eux n’ont fait ce qu’ils ont fait que par mauvaise influence mais d’autres parmi eux sont mauvais, fais-moi confiance. Ils ont… fait des choses horribles.
Melinda plissa les yeux en entendant cela. Que voulait-elle dire par « ils ont fait des choses horribles » ? Que sous-entendait-elle ? Il y avait bien cette attaque récente, datant de Noël plus précisément. Mais ce n’étaient pas eux… Ils n’avaient rien à voir avec tout cela. Si ? Comment était-ce possible autrement ? Melinda avait bien entendu des rumeurs comme quoi des sorciers s’étaient introduits dans l’école de sorcellerie mais jamais des élèves. Jamais la Serdaigle n’avait entendu que toute cette attaque avait été orchestrée par des élèves. Non, ce n’était pas possible, elle se trompait sûrement en interprétant les paroles de Montana de la sorte. Elle devait avoir mal compris un mot et, par conséquent, toute la phrase voyait son sens changer du tout au tout. Quelle autre explication pouvait être juste sinon ? Mais Montana n’aurait jamais dit « des choses horribles » si elle n’avait pas parlé de cette histoire. La jeune fille connaissait de plus en plus son aînée et savait qu’elle n’exagérait que rarement les choses, voire jamais… Pour elle. Donc si même elle disait qu’il s’agissait de choses horribles, c’était sûrement le cas. Melinda s’efforçait de réfléchir tout en écoutant son aînée parler, essayait d’assimiler ses paroles :
Montana – Tu connais l’existence de mon Don. Phoenix n’est pas sûr pour toi, quand il m’approche j’entends… cette voix meurtrière et horrible qui émane de lui et réclame du sang. Aussi improbable que cela puisse paraître, je crois que c’est un déséquilibré…
Melinda – Un déséquilibré…
Mais un déséquilibré n’aurait-il pas simplement rigolé à chaque fois que Melinda était tombée ? Un déséquilibré n’aurait-il pas pris ses jambes à son cou en croisant « Miss catastrophes » dans les couloirs de Poudlard ? Un déséquilibré n’aurait-il pas usé de sa baguette contre la Serdaigle en voyant tous ses bouquins étalés sur le sol ? Non, elle n’y croyait pas une seconde. Elle ne savait pas pourquoi Montana entendait cette voix meurtrière, mais elle était sûre d’une chose : Phoenix était inoffensif. Comment ? Pourquoi ? Certes, Melinda était amoureuse de Phoenix mais il n’y avait pas que cela. Elle voyait trop d’éléments prouvant son innocence, elle ne pouvait pas croire qu’il soit dangereux. Peut-être était-il malade, peut-être pensait-il trop ou s’imaginait des scénarios étranges à longueur de journées, peut-être était-il schizophrène ou encore… N’importe quelle autre explication pouvait convenir ! Ou alors, peut-être était-ce une personne trainant avec Phoenix qui possédait cette voix meurtrière et Montana ne s’en était jamais rendue compte. Mais un déséquilibré… Non, Melinda refusait de le croire.
Melinda – Je… Tu sais que j’ai beaucoup d’estime pour toi et que je tiens beaucoup à toi aussi. Mais… Phoenix n’est sûrement pas un déséquilibré. Je veux dire… Il y a plein de maladies ou plein d’explications possibles à ça. Tu lui en as parlé ? Tu as essayé d’en savoir plus sans pour autant être obligée de lui révéler ton don ? Il doit y avoir moyen, j’en suis certaine. Et puis… Je le vois souvent et il ne m’a jamais rien fait. Tu crois vraiment que s’il était un déséquilibré, je serais ici à te parler de ça ?
Melinda hésitait à répondre à ce que Montana avait dit concernant le sujet « Andrews ». Mais elle ne voulait pas que son aînée pense qu’elle n’avait rien écouté… Que faire ? Que dire ? Elle voulait néanmoins s’excuser. Si elle avait su pour le Serment Inviolable, jamais elle n’aurait insisté comme elle l’avait fait. Oh non, jamais. Sa voix était timide pour ce qu’elle venait de dire et le serait sans doute encore plus pour ce qu’elle s’apprêtait à dire, mais elle n’avait pas le choix ;
Melinda – Et pour… Je suis désolée. Si tu m’avais dit que tu avais prêté Serment, je n’aurais pas insisté. Excuse-moi, je ne voulais pas te mettre en colère…
Sur ce coup, Melinda avait l’impression d’être retournée en enfance et d’avoir cinq ans. Comme un enfant en train de se faire gronder pour une bêtise.
Montana – J’ai juré par Serment inviolable de ne jamais révéler certaines choses. Voilà qui devrait te permettre de juger toi-même la gravité de ces faits. Personne ne m’y a obligée, c’était ma décision et je ne la regrette pas. Mais je mourrais si je t’avoue toute la vérité.
Montana avait accompagné ses paroles d’un geste ; elle avait mis sous les yeux de sa cadette son bras portant les traces blanches du Serment Inviolable. Ainsi, c’était pour cela qu’elle ne pouvait rien dire du tout, qu’elle était restée si évasive à chaque fois qu’elle en avait parlé avec Melinda, qu’elle essayait de la protéger. Et en échange ? Oui, Melinda avait tout simplement fait une grosse gaffe ! Comment avait-elle pu craquer de cette manière ? Comment avait-elle pu réclamer des explications à son aînée ? Certes, elle en avait vraiment marre d’être traitée comme une petite mais… Elle aurait dû réfléchir. Maintenant, Montana était en colère et allait peut-être mettre Melinda sans aucune forme de procès. Quelle gourde ! La Serdaigle avait bien du mal à soutenir le regard de la Sixième Année et n’allait sans doute pas la regarder dans les yeux pendant encore très longtemps. Mais pour l’instant, elle ne bougeait pas et écoutait. Elle savait que ce n’était pas fini, qu’elle n’allait pas s’arrêter à cette simple réponse et répondre à ce qu’elle pouvait. Ce fut d’ailleurs le cas, une fois que Montana eut ramené ses bras autour de ses jambes :
Montana – Quant au clan d’Andrews… ne sois pas ridicule, je ne les déteste pas. Certains d’entre eux n’ont fait ce qu’ils ont fait que par mauvaise influence mais d’autres parmi eux sont mauvais, fais-moi confiance. Ils ont… fait des choses horribles.
Melinda plissa les yeux en entendant cela. Que voulait-elle dire par « ils ont fait des choses horribles » ? Que sous-entendait-elle ? Il y avait bien cette attaque récente, datant de Noël plus précisément. Mais ce n’étaient pas eux… Ils n’avaient rien à voir avec tout cela. Si ? Comment était-ce possible autrement ? Melinda avait bien entendu des rumeurs comme quoi des sorciers s’étaient introduits dans l’école de sorcellerie mais jamais des élèves. Jamais la Serdaigle n’avait entendu que toute cette attaque avait été orchestrée par des élèves. Non, ce n’était pas possible, elle se trompait sûrement en interprétant les paroles de Montana de la sorte. Elle devait avoir mal compris un mot et, par conséquent, toute la phrase voyait son sens changer du tout au tout. Quelle autre explication pouvait être juste sinon ? Mais Montana n’aurait jamais dit « des choses horribles » si elle n’avait pas parlé de cette histoire. La jeune fille connaissait de plus en plus son aînée et savait qu’elle n’exagérait que rarement les choses, voire jamais… Pour elle. Donc si même elle disait qu’il s’agissait de choses horribles, c’était sûrement le cas. Melinda s’efforçait de réfléchir tout en écoutant son aînée parler, essayait d’assimiler ses paroles :
Montana – Tu connais l’existence de mon Don. Phoenix n’est pas sûr pour toi, quand il m’approche j’entends… cette voix meurtrière et horrible qui émane de lui et réclame du sang. Aussi improbable que cela puisse paraître, je crois que c’est un déséquilibré…
Melinda – Un déséquilibré…
Mais un déséquilibré n’aurait-il pas simplement rigolé à chaque fois que Melinda était tombée ? Un déséquilibré n’aurait-il pas pris ses jambes à son cou en croisant « Miss catastrophes » dans les couloirs de Poudlard ? Un déséquilibré n’aurait-il pas usé de sa baguette contre la Serdaigle en voyant tous ses bouquins étalés sur le sol ? Non, elle n’y croyait pas une seconde. Elle ne savait pas pourquoi Montana entendait cette voix meurtrière, mais elle était sûre d’une chose : Phoenix était inoffensif. Comment ? Pourquoi ? Certes, Melinda était amoureuse de Phoenix mais il n’y avait pas que cela. Elle voyait trop d’éléments prouvant son innocence, elle ne pouvait pas croire qu’il soit dangereux. Peut-être était-il malade, peut-être pensait-il trop ou s’imaginait des scénarios étranges à longueur de journées, peut-être était-il schizophrène ou encore… N’importe quelle autre explication pouvait convenir ! Ou alors, peut-être était-ce une personne trainant avec Phoenix qui possédait cette voix meurtrière et Montana ne s’en était jamais rendue compte. Mais un déséquilibré… Non, Melinda refusait de le croire.
Melinda – Je… Tu sais que j’ai beaucoup d’estime pour toi et que je tiens beaucoup à toi aussi. Mais… Phoenix n’est sûrement pas un déséquilibré. Je veux dire… Il y a plein de maladies ou plein d’explications possibles à ça. Tu lui en as parlé ? Tu as essayé d’en savoir plus sans pour autant être obligée de lui révéler ton don ? Il doit y avoir moyen, j’en suis certaine. Et puis… Je le vois souvent et il ne m’a jamais rien fait. Tu crois vraiment que s’il était un déséquilibré, je serais ici à te parler de ça ?
Melinda hésitait à répondre à ce que Montana avait dit concernant le sujet « Andrews ». Mais elle ne voulait pas que son aînée pense qu’elle n’avait rien écouté… Que faire ? Que dire ? Elle voulait néanmoins s’excuser. Si elle avait su pour le Serment Inviolable, jamais elle n’aurait insisté comme elle l’avait fait. Oh non, jamais. Sa voix était timide pour ce qu’elle venait de dire et le serait sans doute encore plus pour ce qu’elle s’apprêtait à dire, mais elle n’avait pas le choix ;
Melinda – Et pour… Je suis désolée. Si tu m’avais dit que tu avais prêté Serment, je n’aurais pas insisté. Excuse-moi, je ne voulais pas te mettre en colère…
Sur ce coup, Melinda avait l’impression d’être retournée en enfance et d’avoir cinq ans. Comme un enfant en train de se faire gronder pour une bêtise.
Invité- Invité
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Je demeurais bouche bée, ne sachant trop quoi dire devant cet étalage d'inconscience et de naïveté - oserais-je penser de bêtise ? Phoenix, blanc comme un agneau ? Très certainement ! Et moi j'étais la réincarnation cachée de la fée Morgane, tant qu'on y était. Non mais vraiment, qu'est-ce que c'était que ce ramassis de sottises ? Merlin que je détestais les adolescents, leur arrogance crasse et cette certitude qu'ils possédaient tous de tout savoir du vaste monde. Adam était décidément le seul avec lequel il m'était possible de m'entretenir sagement, puisque bien souvent nos vues concordaient. Rowenna nous vienne tous en aide, cela n'avait que seize ans et pourtant, cela se croyait déjà sûr de l'âme des hommes - rien d'étonnant dans ces conditions à ce que Wilson et Salinger aient tous deux largement profité d'elle dans le futur. J'étais moi-même d'un naturel très circonspect, je le savais, bien que je tendais à m'améliorer ces derniers jours : mais l'insouciance dont Melinda faisait preuve me sortait par les yeux. Que lui importait de me questionner et de quémander des conseils, si elle n'écoutait ni mes réponses ni ce que j'avais à lui dire ? N'avait-elle point lu ce roman français intitulé si ma mémoire était bonne Les liaisons dangereuses ? Phoenix n'avait guère les épaules pour endosser le manteau du vicomte et d'ailleurs il lui manquait une Marquise de Merteuil, mais Melinda faisait sans aucun doute une adorable Cécile Volanges ; la fusion des deux portraits me semblait même absolument saisissante. Elle m'avait choisie pour confidente, mais méprisait à présent mes préconisations : l'envie me tenaillait bien de la chasser sur-le-champ de mon nouveau chez-moi pour ne plus l'y faire revenir, mais qui alors lui ouvrirait les yeux ?
Mais ses petites manies, cette façon de baisser les yeux pour ne point croiser mon regard telle une petite prude effarouchée commençaient à m'esquagacer dangereusement. Ses allures de bégueule m'impatientaient et, telle que je me connaissais à présent, je n'allais pas tarder à dissiper mon calme légendaire. Allons bon, je ne m'étais pas retirée dans ces greniers isolés de tout pour me sentir à nouveau colérique, frustrée et insatisfaite : de retour vers des sentiments plus heureux, il n'appartenait qu'à moi de conserver cet état d'esprit. Prenant une profonde inspiration dans le but de me relaxer, je m'enfonçais plus profondément dans le canapé et entrepris de méditer ma réponse à Melinda. Mais elle était tellement sûre de son fait, tellement convaincue d'avoir raison que je n'étais plus réellement persuadée de l'utilité de la moindre argumentation contraire. Melinda ne désirait jamais seulement qu'être traitée comme une adulte - une « grande » comme elle le disait, mais elle me prouvait par son attitude présente qu'elle n'en était pas encore digne, et méritais - pour le moment du moins - que je lui cache mes secrets les plus importants. Je n'aimais pas infantiliser mes interlocuteurs, mais la troisième année m'avait démontré bien malgré elle par A+B que toute l'histoire dépassait sa capacité de mutisme. Comment la persuader de la malfaisance de Clyde ? Comme beaucoup, elle n'y voyait que du feu ... Melinda était l'innocence même : comment donc aurait-elle bien pu faire le lien entre les monstruosités du Bal de Noël et ces élèves quasi anonymes - l'air passablement banals en vérité - qui partageaient notre salle commune ?
Qu'importait d'ailleurs, puisque j'avais juré de ne rien dire ; voilà qui coupait court sans tortiller aux quelques derniers scrupules que j'aurais pu entretenir. Je serais bien ridicule de mourir pour n'avoir pas su tenir ma langue face à l'insistance d'une fillette : non, c'était décidé, je ne révèlerais pas un mot de plus à cet épineux sujet. Que Melinda me juge et me querelle, elle avait de bien plus importants faits à traiter que mes cachotteries malhabiles mais parfaitement assumées. De plus elle était bien placée pour savoir que jamais, au grand jamais je ne trahissais un secret que l'on m'avait confié. Je ne lui dirais donc strictement rien qui puisse trahir la confiance d'un ami - celle d'Adam encore moins, mais il ne lui était pas indispensable de savoir cela.
« Un déséquilibré ... »
La manière et le ton sur lesquels elle avait répété ces deux mots montraient assez à quel point Melinda n'y croyait guère - à quel point c'était même pour elle une totale absurdité. Mais j'étais sûre de mon fait : j'avais des visions, pas perdu l'esprit - et la voix de Phoenix existait bel et bien, ce n'était pas une hallucination. Restait à savoir si lui l'entendait, et que faire si la réponse s'avérait positive. Je n'osais trop avancer de certitudes, mais le meurtre de Kerr dans son futur présumé ne jouait pas en sa faveur ; les choses pouvaient changer, et cela paraissait actuellement positivement absurde pour tout le monde étant donné leur profonde amitié. Mais tout le monde n'était pas un augure : tout le monde n'entendait pas de voix psychotique avide de meurtres et de chaos en approchant le gentil Poufsouffle. J'aurais donné cher en cet instant pour disposer du pouvoir de déchiffrer les pensées de la Serdaigle, la convaincre que le blaireau n'était en aucun cas le prince charmant qu'elle s'était dès le départ imaginé - je ne considérais pas comme un hasard qu'elle n'ait pas fait sa vie avec lui dans le futur qui nous avait été annoncé. Est-ce que Samaël Wilson et Johnny Salinger, respectivement protégé et amant à ce qu'on disait de Sadie Williams me paraissaient de meilleurs choix ? Définitivement pas ; Merlin, comment faisait-elle pour attirer à ce point les barges psychotiques ?
Certes, Phoenix présentait donc tous les aspects de la gentillesse - poli, galant, généreux, serviable et j'en passais des meilleures. Mais j'étais formelle : c'était à lui et à lui seul qu'appartenait cette voix. Il n'y avait aucun moyen d'en douter.
« Je ... Tu sais que j'ai beaucoup d'estime pour toi - génial, ça commençait bien ... - et que je tiens beaucoup à toi aussi. Mais … Phoenix n’est sûrement pas un déséquilibré. Non, évidemment. Je veux dire… Il y a plein de maladies ou plein d’explications possibles à ça. Tu lui en as parlé ? Tu as essayé d’en savoir plus sans pour autant être obligée de lui révéler ton don ? Il doit y avoir moyen, j’en suis certaine. Et puis … Je le vois souvent et il ne m’a jamais rien fait. Tu crois vraiment que s’il était un déséquilibré, je serais ici à te parler de ça ? »
Oui, c'était tout à fait ce que je croyais à vrai dire. Et je croyais même que Melinda était horriblement naïve et fleur bleue quand elle s'y mettait. Mais que lui dire ? Qu'elle était d'une innocence et d'une chasteté désespérantes ?
« Et pour… Je suis désolée. Si tu m’avais dit que tu avais prêté Serment, je n’aurais pas insisté. Excuse-moi, je ne voulais pas te mettre en colère … » « Oublies ça, répliquais-je aussitôt presque négligemment. Je n'avais pas envie d'entendre ses excuses, ni même des justifications qu'elle ne me devait pas. Je voulais qu'elle prenne conscience des risques potentiels qu'il y avait à fréquenter Phoenix et me promette qu'elle serait sur ses gardes : rien de plus, rien de moins. Écoute ... le monde n'est pas toujours ce qu'il paraît être et les gens non plus. Phoenix a peut-être l'air très gentil mais il n'y a aucun moyen d'être certaine que sa voix intérieure ne le contrôle pas épisodiquement et n'est pas dangereuse pour les autres ... S'il te plaît, promets-moi d'être prudente à l'avenir quand tu le croiseras. »
Mais ses petites manies, cette façon de baisser les yeux pour ne point croiser mon regard telle une petite prude effarouchée commençaient à m'esquagacer dangereusement. Ses allures de bégueule m'impatientaient et, telle que je me connaissais à présent, je n'allais pas tarder à dissiper mon calme légendaire. Allons bon, je ne m'étais pas retirée dans ces greniers isolés de tout pour me sentir à nouveau colérique, frustrée et insatisfaite : de retour vers des sentiments plus heureux, il n'appartenait qu'à moi de conserver cet état d'esprit. Prenant une profonde inspiration dans le but de me relaxer, je m'enfonçais plus profondément dans le canapé et entrepris de méditer ma réponse à Melinda. Mais elle était tellement sûre de son fait, tellement convaincue d'avoir raison que je n'étais plus réellement persuadée de l'utilité de la moindre argumentation contraire. Melinda ne désirait jamais seulement qu'être traitée comme une adulte - une « grande » comme elle le disait, mais elle me prouvait par son attitude présente qu'elle n'en était pas encore digne, et méritais - pour le moment du moins - que je lui cache mes secrets les plus importants. Je n'aimais pas infantiliser mes interlocuteurs, mais la troisième année m'avait démontré bien malgré elle par A+B que toute l'histoire dépassait sa capacité de mutisme. Comment la persuader de la malfaisance de Clyde ? Comme beaucoup, elle n'y voyait que du feu ... Melinda était l'innocence même : comment donc aurait-elle bien pu faire le lien entre les monstruosités du Bal de Noël et ces élèves quasi anonymes - l'air passablement banals en vérité - qui partageaient notre salle commune ?
Qu'importait d'ailleurs, puisque j'avais juré de ne rien dire ; voilà qui coupait court sans tortiller aux quelques derniers scrupules que j'aurais pu entretenir. Je serais bien ridicule de mourir pour n'avoir pas su tenir ma langue face à l'insistance d'une fillette : non, c'était décidé, je ne révèlerais pas un mot de plus à cet épineux sujet. Que Melinda me juge et me querelle, elle avait de bien plus importants faits à traiter que mes cachotteries malhabiles mais parfaitement assumées. De plus elle était bien placée pour savoir que jamais, au grand jamais je ne trahissais un secret que l'on m'avait confié. Je ne lui dirais donc strictement rien qui puisse trahir la confiance d'un ami - celle d'Adam encore moins, mais il ne lui était pas indispensable de savoir cela.
« Un déséquilibré ... »
La manière et le ton sur lesquels elle avait répété ces deux mots montraient assez à quel point Melinda n'y croyait guère - à quel point c'était même pour elle une totale absurdité. Mais j'étais sûre de mon fait : j'avais des visions, pas perdu l'esprit - et la voix de Phoenix existait bel et bien, ce n'était pas une hallucination. Restait à savoir si lui l'entendait, et que faire si la réponse s'avérait positive. Je n'osais trop avancer de certitudes, mais le meurtre de Kerr dans son futur présumé ne jouait pas en sa faveur ; les choses pouvaient changer, et cela paraissait actuellement positivement absurde pour tout le monde étant donné leur profonde amitié. Mais tout le monde n'était pas un augure : tout le monde n'entendait pas de voix psychotique avide de meurtres et de chaos en approchant le gentil Poufsouffle. J'aurais donné cher en cet instant pour disposer du pouvoir de déchiffrer les pensées de la Serdaigle, la convaincre que le blaireau n'était en aucun cas le prince charmant qu'elle s'était dès le départ imaginé - je ne considérais pas comme un hasard qu'elle n'ait pas fait sa vie avec lui dans le futur qui nous avait été annoncé. Est-ce que Samaël Wilson et Johnny Salinger, respectivement protégé et amant à ce qu'on disait de Sadie Williams me paraissaient de meilleurs choix ? Définitivement pas ; Merlin, comment faisait-elle pour attirer à ce point les barges psychotiques ?
Certes, Phoenix présentait donc tous les aspects de la gentillesse - poli, galant, généreux, serviable et j'en passais des meilleures. Mais j'étais formelle : c'était à lui et à lui seul qu'appartenait cette voix. Il n'y avait aucun moyen d'en douter.
« Je ... Tu sais que j'ai beaucoup d'estime pour toi - génial, ça commençait bien ... - et que je tiens beaucoup à toi aussi. Mais … Phoenix n’est sûrement pas un déséquilibré. Non, évidemment. Je veux dire… Il y a plein de maladies ou plein d’explications possibles à ça. Tu lui en as parlé ? Tu as essayé d’en savoir plus sans pour autant être obligée de lui révéler ton don ? Il doit y avoir moyen, j’en suis certaine. Et puis … Je le vois souvent et il ne m’a jamais rien fait. Tu crois vraiment que s’il était un déséquilibré, je serais ici à te parler de ça ? »
Oui, c'était tout à fait ce que je croyais à vrai dire. Et je croyais même que Melinda était horriblement naïve et fleur bleue quand elle s'y mettait. Mais que lui dire ? Qu'elle était d'une innocence et d'une chasteté désespérantes ?
« Et pour… Je suis désolée. Si tu m’avais dit que tu avais prêté Serment, je n’aurais pas insisté. Excuse-moi, je ne voulais pas te mettre en colère … » « Oublies ça, répliquais-je aussitôt presque négligemment. Je n'avais pas envie d'entendre ses excuses, ni même des justifications qu'elle ne me devait pas. Je voulais qu'elle prenne conscience des risques potentiels qu'il y avait à fréquenter Phoenix et me promette qu'elle serait sur ses gardes : rien de plus, rien de moins. Écoute ... le monde n'est pas toujours ce qu'il paraît être et les gens non plus. Phoenix a peut-être l'air très gentil mais il n'y a aucun moyen d'être certaine que sa voix intérieure ne le contrôle pas épisodiquement et n'est pas dangereuse pour les autres ... S'il te plaît, promets-moi d'être prudente à l'avenir quand tu le croiseras. »
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Montana – Oublie ça.
Melinda s’en voulait horriblement. La manière dont Montana avait prononcé ses paroles était presque froide à ses yeux, comme si elle était sur le point de s’énerver contre sa cadette. Mais comment la Serdaigle aurait-elle pu réagir ? Laisser son aînée dire du mal de Phoenix alors qu’elle avait des sentiments pour lui ? Non, ce n’était pas dans sa nature. Mais elle ne voulait pas non plus se mettre à dos la seule amie en qui elle avait une confiance aveugle, en qui elle osait se confier lorsque les choses lui échappaient, lorsqu’elle sentait qu’elle ne contrôlait plus rien. Pour une jeune fille comme elle, innocente et naïve, ce qu’il se passait ici, à Poudlard, dépassait son raisonnement. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi ce clan réagissait comme cela, pourquoi certains élèves faisaient des « blagues » comme celles qui ont eu lieu récemment. Elle avait besoin de comprendre, mais oserait-elle le demander à Montana après ce qu’elle venait de lui dire ? Peut-être pouvait-elle encore essayer…
Montana – Écoute… le monde n'est pas toujours ce qu'il paraît être et les gens non plus. Phoenix a peut-être l'air très gentil mais il n'y a aucun moyen d'être certaine que sa voix intérieure ne le contrôle pas épisodiquement et n'est pas dangereuse pour les autres… S'il te plaît, promets-moi d'être prudente à l'avenir quand tu le croiseras.
Melinda – Je te le promets…
Melinda n’avait même pas pris le temps de réfléchir avant de répondre, mais ce n’était pas nécessaire. La demande de Montana suffisait à la réconforter dans sa réponse : elle s’inquiétait et, par expérience, la Serdaigle savait que son aînée ne s’inquiétait pas pour rien. Du moins, pas dans ses souvenirs les plus récents. Mais comment allait-elle faire pour justifier sa prudence auprès de Phoenix ? S’il la connaissait aussi bien que cela, il risquait de remarquer quelque chose. Sauf si elle restait normale mais s’en méfiait si elle le trouvait bizarre… Oui, voilà un bon compromis. Bien entendu, elle n’allait pas préciser ce détail à Montana. Elle avait confiance en sa cadette, non ? Melinda était assez mature pour savoir lorsque le danger était présent ou non, et le fuir le cas échéant, ou s’en écarter le plus possible. Mais justement, ce danger, elle voulait en connaître l’origine. Enfin, pas le même danger mais celui du clan d’Andrews. Elle ne comprenait pas tout, elle avait besoin d’explications… Pourquoi faisaient-ils tout cela ? Pourquoi le pouvoir était-il tant convoité par des gens comme eux ? Pourquoi, tout simplement.
Melinda – Dis… Je… Je comprends pas tout. Pourquoi est-ce qu’ils font tout ça ? C’est vrai, quand je les ai croisé quelques fois dans les couloirs, ils n’ont peut-être pas l’air gentils mais, de là à faire du mal à tout le monde…
C’était une question idiote pour une fille de son âge. Melinda était vraiment naïve, à n’en pas douter. Mais elle voulait comprendre, au moins comprendre pourquoi ils agissaient comme cela alors que Poudlard était une école fabuleuse. Ils étaient tristes, intérieurement ? S’étaient disputés avec les professeurs de l’école ? Il y avait bien une raison à toutes ces bêtises. Il y avait bien une raison qui les forçait à agir comme ils le faisaient sans éprouver le moindre remord, sans un seul scrupule. Peut-être qu’un mot d’explication ouvrirait les yeux à la jeune Serdaigle ? Peut-être réaliserait-elle le danger qu’il y a à côtoyer des gens comme Phoenix et Samaël, et encore bien d’autres ? Peut-être serait-elle moins naïve à l’avenir en sortant de ce « repère secret » ? Tant de « peut-être » qui risquaient de tout changer. En fin de compte, Melinda avait bien fait de venir voir Montana pour lui parler. Certes, rien n’était sûr pour l’instant… Excepté une chose : la jeune fille allait changer sa manière de voir les gens en sortant de cette pièce. Oh, elle n’allait pas non plus devenir paranoïaque, je vous rassure tout de suite. Mais elle allait être un peu moins naïve, beaucoup plus prudente en ces temps difficiles et dangereux. Elle le devait, elle avait promis à son aînée d’être prudente. Et elle comptait bien tenir sa promesse jusqu’à la toute fin. Fidèle à ses promesses ? Oh, c’était le cas de le dire. Jamais Melinda ne pourrait se regarder en face si jamais elle trahissait une promesse qu’elle avait faite… Oh grand Dieu, jamais.
Pour une fois depuis longtemps, Melinda devait bien avouer que ses parents et son frère lui manquaient. Elle ne leur avait plus parlé depuis un moment, elle ne leur avait pas envoyé de lettre d’ailleurs. La dernière datait de quand, déjà ? Au moins un mois. Elle se contentait de leur envoyer une lettre tous les mois pour leur dire qu’elle bossait, que tout était de plus en plus dur pour elle mais qu’elle surmontait la tonne de devoirs à chaque fois. Aussi, elle avait évité le chapitre des quelques catastrophes et des enfants du futur. Pourquoi les inquiéter inutilement ? Pour devoir les rassurer par après ? Non, elle n’en éprouvait pas la moindre envie. Ils lui manquaient cruellement en cet instant précis, mais elle n’allait pas craquer. Pourquoi ? Car si la jeune Serdaigle avoue à ses parents qu’ils lui manquent, qu’il y a eu pas mal de catastrophes à Poudlard cette année, ils allaient vouloir qu’elle rentre chez eux le plus vite possible. S’ils faisaient une chose pareille, elle les détesterait à vie. Ils n’avaient aucun droit pour exiger une telle solution, Poudlard était le lieu le plus sécurisé au Monde d’après ce que Melinda avait lu dans les livres. Bon, d’accord, excepté la Banque des Sorciers, mais n’entrons pas dans les clichés si connus et si détestés. Il faut de l’innovation partout, non ? Vous savez, comme lorsque l’on est passé d’une période d’écriture à une autre, où l’originalité était de mise pour se faire connaître et apprécier ? Eh bien, c’est le même principe. Malheureusement, le nom de ce courant littéraire lui échappait pour l’instant. N’était-ce pas le Romantisme ? Ou le courant suivant le Romantisme ? La bleu et argent en était presque sûre, mais n’osait rien affirmer. On trouvait cela chez les Moldus, mais ces changements avaient aussi affecté le Monde des Sorciers, et Melinda toute curieuse qu’elle était avait beaucoup lu d’informations sur l’Histoire des Moldus.
Peut-être était-ce cela que cherchaient les élèves concernés par le clan d’Andrews : l’originalité pour se faire connaître.
Melinda s’en voulait horriblement. La manière dont Montana avait prononcé ses paroles était presque froide à ses yeux, comme si elle était sur le point de s’énerver contre sa cadette. Mais comment la Serdaigle aurait-elle pu réagir ? Laisser son aînée dire du mal de Phoenix alors qu’elle avait des sentiments pour lui ? Non, ce n’était pas dans sa nature. Mais elle ne voulait pas non plus se mettre à dos la seule amie en qui elle avait une confiance aveugle, en qui elle osait se confier lorsque les choses lui échappaient, lorsqu’elle sentait qu’elle ne contrôlait plus rien. Pour une jeune fille comme elle, innocente et naïve, ce qu’il se passait ici, à Poudlard, dépassait son raisonnement. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi ce clan réagissait comme cela, pourquoi certains élèves faisaient des « blagues » comme celles qui ont eu lieu récemment. Elle avait besoin de comprendre, mais oserait-elle le demander à Montana après ce qu’elle venait de lui dire ? Peut-être pouvait-elle encore essayer…
Montana – Écoute… le monde n'est pas toujours ce qu'il paraît être et les gens non plus. Phoenix a peut-être l'air très gentil mais il n'y a aucun moyen d'être certaine que sa voix intérieure ne le contrôle pas épisodiquement et n'est pas dangereuse pour les autres… S'il te plaît, promets-moi d'être prudente à l'avenir quand tu le croiseras.
Melinda – Je te le promets…
Melinda n’avait même pas pris le temps de réfléchir avant de répondre, mais ce n’était pas nécessaire. La demande de Montana suffisait à la réconforter dans sa réponse : elle s’inquiétait et, par expérience, la Serdaigle savait que son aînée ne s’inquiétait pas pour rien. Du moins, pas dans ses souvenirs les plus récents. Mais comment allait-elle faire pour justifier sa prudence auprès de Phoenix ? S’il la connaissait aussi bien que cela, il risquait de remarquer quelque chose. Sauf si elle restait normale mais s’en méfiait si elle le trouvait bizarre… Oui, voilà un bon compromis. Bien entendu, elle n’allait pas préciser ce détail à Montana. Elle avait confiance en sa cadette, non ? Melinda était assez mature pour savoir lorsque le danger était présent ou non, et le fuir le cas échéant, ou s’en écarter le plus possible. Mais justement, ce danger, elle voulait en connaître l’origine. Enfin, pas le même danger mais celui du clan d’Andrews. Elle ne comprenait pas tout, elle avait besoin d’explications… Pourquoi faisaient-ils tout cela ? Pourquoi le pouvoir était-il tant convoité par des gens comme eux ? Pourquoi, tout simplement.
Melinda – Dis… Je… Je comprends pas tout. Pourquoi est-ce qu’ils font tout ça ? C’est vrai, quand je les ai croisé quelques fois dans les couloirs, ils n’ont peut-être pas l’air gentils mais, de là à faire du mal à tout le monde…
C’était une question idiote pour une fille de son âge. Melinda était vraiment naïve, à n’en pas douter. Mais elle voulait comprendre, au moins comprendre pourquoi ils agissaient comme cela alors que Poudlard était une école fabuleuse. Ils étaient tristes, intérieurement ? S’étaient disputés avec les professeurs de l’école ? Il y avait bien une raison à toutes ces bêtises. Il y avait bien une raison qui les forçait à agir comme ils le faisaient sans éprouver le moindre remord, sans un seul scrupule. Peut-être qu’un mot d’explication ouvrirait les yeux à la jeune Serdaigle ? Peut-être réaliserait-elle le danger qu’il y a à côtoyer des gens comme Phoenix et Samaël, et encore bien d’autres ? Peut-être serait-elle moins naïve à l’avenir en sortant de ce « repère secret » ? Tant de « peut-être » qui risquaient de tout changer. En fin de compte, Melinda avait bien fait de venir voir Montana pour lui parler. Certes, rien n’était sûr pour l’instant… Excepté une chose : la jeune fille allait changer sa manière de voir les gens en sortant de cette pièce. Oh, elle n’allait pas non plus devenir paranoïaque, je vous rassure tout de suite. Mais elle allait être un peu moins naïve, beaucoup plus prudente en ces temps difficiles et dangereux. Elle le devait, elle avait promis à son aînée d’être prudente. Et elle comptait bien tenir sa promesse jusqu’à la toute fin. Fidèle à ses promesses ? Oh, c’était le cas de le dire. Jamais Melinda ne pourrait se regarder en face si jamais elle trahissait une promesse qu’elle avait faite… Oh grand Dieu, jamais.
Pour une fois depuis longtemps, Melinda devait bien avouer que ses parents et son frère lui manquaient. Elle ne leur avait plus parlé depuis un moment, elle ne leur avait pas envoyé de lettre d’ailleurs. La dernière datait de quand, déjà ? Au moins un mois. Elle se contentait de leur envoyer une lettre tous les mois pour leur dire qu’elle bossait, que tout était de plus en plus dur pour elle mais qu’elle surmontait la tonne de devoirs à chaque fois. Aussi, elle avait évité le chapitre des quelques catastrophes et des enfants du futur. Pourquoi les inquiéter inutilement ? Pour devoir les rassurer par après ? Non, elle n’en éprouvait pas la moindre envie. Ils lui manquaient cruellement en cet instant précis, mais elle n’allait pas craquer. Pourquoi ? Car si la jeune Serdaigle avoue à ses parents qu’ils lui manquent, qu’il y a eu pas mal de catastrophes à Poudlard cette année, ils allaient vouloir qu’elle rentre chez eux le plus vite possible. S’ils faisaient une chose pareille, elle les détesterait à vie. Ils n’avaient aucun droit pour exiger une telle solution, Poudlard était le lieu le plus sécurisé au Monde d’après ce que Melinda avait lu dans les livres. Bon, d’accord, excepté la Banque des Sorciers, mais n’entrons pas dans les clichés si connus et si détestés. Il faut de l’innovation partout, non ? Vous savez, comme lorsque l’on est passé d’une période d’écriture à une autre, où l’originalité était de mise pour se faire connaître et apprécier ? Eh bien, c’est le même principe. Malheureusement, le nom de ce courant littéraire lui échappait pour l’instant. N’était-ce pas le Romantisme ? Ou le courant suivant le Romantisme ? La bleu et argent en était presque sûre, mais n’osait rien affirmer. On trouvait cela chez les Moldus, mais ces changements avaient aussi affecté le Monde des Sorciers, et Melinda toute curieuse qu’elle était avait beaucoup lu d’informations sur l’Histoire des Moldus.
Peut-être était-ce cela que cherchaient les élèves concernés par le clan d’Andrews : l’originalité pour se faire connaître.
Invité- Invité
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Alors même que je sommais Melinda d'oublier cet affront irréparable qu'elle croyait m'avoir fait, je sus qu'elle se torturerait l'esprit des jours encore en croyant m'avoir offensée et manqué de respect. Je savais paraître froide et contrariée à cet instant, aux antipodes de l'humeur heureuse et détendue que j'avais manifestée au début de cette conversation : mais il était rare que le Hufflepuff constitue à mes yeux un objet d'optimisme. Je ne ne voulais même pas en parler plus avant. Je ne pouvais prétendre ignorer les émotions et le trouble qu'il inspirait à Melinda, et devais au moins lui reconnaître cela qu'il avait en apparence tout à fait l'air prompt à les inspirer. Mais j'étais moi-même amoureuse, et mon état ne m'empêchait malheureusement guère de discerner les défauts du sujet de mon affection. Affection que je repoussais d'ailleurs de toutes mes forces en vertu de ce que je la croyais dur comme fer non partagée. Non vraiment, j'aurais définitivement préféré que ma cadette s'intéresse à un jeune homme de son âge, l'un de ces plaisantins blagueurs et populaires dans le genre de Newton qui saurait la faire rire et la rendre heureuse. Mais que voulez-vous ... l'amour ça ne se contrôlait pas, n'est-ce pas ? J'étais bien placée pour le savoir mais cela, je ne tenais pas à ce que la troisième année le sache.
« Écoute… le monde n'est pas toujours ce qu'il paraît être et les gens non plus. Phoenix a peut-être l'air très gentil mais il n'y a aucun moyen d'être certaine que sa voix intérieure ne le contrôle pas épisodiquement et n'est pas dangereuse pour les autres… S'il te plaît, promets-moi d'être prudente à l'avenir quand tu le croiseras. »
À défaut de me croire, peut-être aurait-elle le bon sens de me faire confiance ? Il fallait l'espérer en tous cas pour qu'il ne lui arrive rien de fâcheux. Que pouvais-je faire de plus de toute façon contre l'obstination d'une adolescente ? J'avais déjà bien assez à faire de mon côté, même si tenir ce raisonnement ne me séduisait guère par sa grande ressemblance avec l'égoïste mode de pensée de nombreux Slytherins.
« Je te le promets. »
Bien, il y avait au moins un peu de progrès ! Restait à ce que ma cadette tienne cette fameuse promesse, ce à propos de quoi je nourrissais quelques doutes, mais enfin ... c'était j'imagine à mon tour de lui faire confiance. Elle m'avait répondue presque du tac au tac et je n'étais pas bien sûre qu'elle ait pesé ce qu'elle venait tout juste de me promettre. S'en souviendrait-elle à sa prochaine rencontre avec le noir et or ? La foi entière et totale, presque aveugle qu'elle plaçait en moi était à la fois valorisante et parfaitement affolante : je me souciais naturellement de son intérêt et me sentais satisfaite de cette promesse instinctive, mais j'eus préféré au fond de moi la voir démontrer un peu de raisonnement. Il fallait bien l'admettre, j'étais plus rassurée par un ami raisonneur qui analysait sa situation que par un qui acceptait systématiquement mes moindres propos comme de l'or en bille cela uniquement parce qu'ils émanaient de moi. Ce n'était ... pas sain, simplement. Quant aux agissements des disciples d'Andrews, je ne pouvais que tenter de toutes mes forces d'en éloigner ma ravissante ingénue : mais je connaissais Melinda, ça oui - et pour savoir qu'il n'y avait rien de plus dangereux que de lui dissimuler des choses en allant à l'encontre de sa curiosité, je sus d'instinct lequel de ces deux maux était le moindre.
« Dis… Je… Je ne comprends pas tout. Ah ça ... Malgré la foule de détails et d'informations supplémentaires dont j'avais bénéficié ces derniers jours, je ne saisissais moi-même pas absolument tout ce qu'il se passait, alors ... Pourquoi est-ce qu’ils font tout ça ? C’est vrai, quand je les ai croisé quelques fois dans les couloirs, ils n’ont peut-être pas l’air gentils mais de là à faire du mal à tout le monde … »
Merlin me vienne en aide, c'était tellement difficile. Était-ce mon Don qui m'avait très tôt appris à me méfier de la nature humaine au contraire de la crédulité de ma condisciple ? Comment lui expliquer des noirceurs qui n'auraient jamais du être de son âge ? J'avais dix-neuf et celle-ci était mon avant-dernière année à Hogwarts ; plus qu'un an et je m'en irais de cette école que j'aimais pourtant. Mais elle, elle avait encore quatre ans à passer ici - la moitié sous la coupe d'un Andrews qui ne deviendrait jamais que plus dominateur et sanguinaire. Affirmer que j'étais morte d'inquiétude pour elle était peu dire.
« C'est le propre de la malfaisance de se cacher sous les meilleurs aspects ou l'apparence de la banalité. Tu sais que Clyde a toujours été assez impopulaire, et qu'il ambitionnait d'être préfet : ça n'a pas été le cas, je crois qu'en raison de ces faits il en veut à Poudlard et aux autres. Hélas pour nous tous, il a trouvé des gens incompris prêts à le suivre n'importe où qui se sont reconnus dans son parcours. »
Fronçant les sourcils sans cacher mon air soucieux, je promenais légèrement mes doigts dans les mèches brunes de ma condisciple tout en plongeant mon regard dans ses yeux océans :
« Si ce n'était que ça leur idéologie ne serait peut-être pas si dangereuse. Mais Clyde est un sang-pur, il partage la mentalité nauséabonde de ceux qui ont reçu l'éducation propre à ces familles dégénérées en raison de leur trop grande consanguinité. Une chasse aux nés-moldus, voilà ce qui nous attend s'il parvient au pouvoir comme l'ont annoncé les élèves du futur. Enfin, inutile de t'expliquer ça puisque tu as toi-même eu un aperçu des conséquences. » concluais-je sombrement.
Oui, j'étais peut-être en train d'éteindre à petit feu avec mes paroles l'innocence et la candeur de ma chère Ravenclaw : mais au vu des mœurs actuelles, lui offrir une meilleure connaissance de la situation présente, ses dangers et tout ce qu'elle couvait de mauvais en elle, me semblait la meilleure manière de l'en protéger. C'est en sachant ce que l'on va affronter que l'on peut plus facilement s'en préserver et le combattre. Est-ce que j'envisageais d'entraîner Melinda dans ma lutte ? Non, mais ce n'était pas la première fois que l'idée de constituer une possible Résistance m'était venue : Clyde après tout recrutait des partisans de plus en plus nombreux, et bientôt il faudrait agir. Cela avait-il si peu de sens que ça ? Je ne le pensais pas - et puisqu'il fallait bien que quelqu'un s'y colle, je me sentais les épaules et les soutiens nécessaires pour commencer la tâche. Je n'avais pas l'âme d'un leader, mais j'étais bonne oratrice : convaincre quelqu'un de plus fort et plus charismatique que moi ne devrait pas être trop pénible. Je n'osais pas imaginer ce que mes parents auraient pensé de cette initiative fort téméraire et peu ressemblante à la Montana d'il y a quelques semaines encore - à croire que les derniers évènements m'avaient fortifiée. Et pour une fois, je me trouvais incapable de prédire les réactions de mon père et de ma mère : me reprocheraient-ils un parti si dangereux, ou estimeraient-ils au contraire cela comme mon devoir de sorcière qui se respectait ? Je l'ignorais, mais le temps était révolu où je demandais l'aval et l'opinion de mes parent à tout propos.
« Écoute… le monde n'est pas toujours ce qu'il paraît être et les gens non plus. Phoenix a peut-être l'air très gentil mais il n'y a aucun moyen d'être certaine que sa voix intérieure ne le contrôle pas épisodiquement et n'est pas dangereuse pour les autres… S'il te plaît, promets-moi d'être prudente à l'avenir quand tu le croiseras. »
À défaut de me croire, peut-être aurait-elle le bon sens de me faire confiance ? Il fallait l'espérer en tous cas pour qu'il ne lui arrive rien de fâcheux. Que pouvais-je faire de plus de toute façon contre l'obstination d'une adolescente ? J'avais déjà bien assez à faire de mon côté, même si tenir ce raisonnement ne me séduisait guère par sa grande ressemblance avec l'égoïste mode de pensée de nombreux Slytherins.
« Je te le promets. »
Bien, il y avait au moins un peu de progrès ! Restait à ce que ma cadette tienne cette fameuse promesse, ce à propos de quoi je nourrissais quelques doutes, mais enfin ... c'était j'imagine à mon tour de lui faire confiance. Elle m'avait répondue presque du tac au tac et je n'étais pas bien sûre qu'elle ait pesé ce qu'elle venait tout juste de me promettre. S'en souviendrait-elle à sa prochaine rencontre avec le noir et or ? La foi entière et totale, presque aveugle qu'elle plaçait en moi était à la fois valorisante et parfaitement affolante : je me souciais naturellement de son intérêt et me sentais satisfaite de cette promesse instinctive, mais j'eus préféré au fond de moi la voir démontrer un peu de raisonnement. Il fallait bien l'admettre, j'étais plus rassurée par un ami raisonneur qui analysait sa situation que par un qui acceptait systématiquement mes moindres propos comme de l'or en bille cela uniquement parce qu'ils émanaient de moi. Ce n'était ... pas sain, simplement. Quant aux agissements des disciples d'Andrews, je ne pouvais que tenter de toutes mes forces d'en éloigner ma ravissante ingénue : mais je connaissais Melinda, ça oui - et pour savoir qu'il n'y avait rien de plus dangereux que de lui dissimuler des choses en allant à l'encontre de sa curiosité, je sus d'instinct lequel de ces deux maux était le moindre.
« Dis… Je… Je ne comprends pas tout. Ah ça ... Malgré la foule de détails et d'informations supplémentaires dont j'avais bénéficié ces derniers jours, je ne saisissais moi-même pas absolument tout ce qu'il se passait, alors ... Pourquoi est-ce qu’ils font tout ça ? C’est vrai, quand je les ai croisé quelques fois dans les couloirs, ils n’ont peut-être pas l’air gentils mais de là à faire du mal à tout le monde … »
Merlin me vienne en aide, c'était tellement difficile. Était-ce mon Don qui m'avait très tôt appris à me méfier de la nature humaine au contraire de la crédulité de ma condisciple ? Comment lui expliquer des noirceurs qui n'auraient jamais du être de son âge ? J'avais dix-neuf et celle-ci était mon avant-dernière année à Hogwarts ; plus qu'un an et je m'en irais de cette école que j'aimais pourtant. Mais elle, elle avait encore quatre ans à passer ici - la moitié sous la coupe d'un Andrews qui ne deviendrait jamais que plus dominateur et sanguinaire. Affirmer que j'étais morte d'inquiétude pour elle était peu dire.
« C'est le propre de la malfaisance de se cacher sous les meilleurs aspects ou l'apparence de la banalité. Tu sais que Clyde a toujours été assez impopulaire, et qu'il ambitionnait d'être préfet : ça n'a pas été le cas, je crois qu'en raison de ces faits il en veut à Poudlard et aux autres. Hélas pour nous tous, il a trouvé des gens incompris prêts à le suivre n'importe où qui se sont reconnus dans son parcours. »
Fronçant les sourcils sans cacher mon air soucieux, je promenais légèrement mes doigts dans les mèches brunes de ma condisciple tout en plongeant mon regard dans ses yeux océans :
« Si ce n'était que ça leur idéologie ne serait peut-être pas si dangereuse. Mais Clyde est un sang-pur, il partage la mentalité nauséabonde de ceux qui ont reçu l'éducation propre à ces familles dégénérées en raison de leur trop grande consanguinité. Une chasse aux nés-moldus, voilà ce qui nous attend s'il parvient au pouvoir comme l'ont annoncé les élèves du futur. Enfin, inutile de t'expliquer ça puisque tu as toi-même eu un aperçu des conséquences. » concluais-je sombrement.
Oui, j'étais peut-être en train d'éteindre à petit feu avec mes paroles l'innocence et la candeur de ma chère Ravenclaw : mais au vu des mœurs actuelles, lui offrir une meilleure connaissance de la situation présente, ses dangers et tout ce qu'elle couvait de mauvais en elle, me semblait la meilleure manière de l'en protéger. C'est en sachant ce que l'on va affronter que l'on peut plus facilement s'en préserver et le combattre. Est-ce que j'envisageais d'entraîner Melinda dans ma lutte ? Non, mais ce n'était pas la première fois que l'idée de constituer une possible Résistance m'était venue : Clyde après tout recrutait des partisans de plus en plus nombreux, et bientôt il faudrait agir. Cela avait-il si peu de sens que ça ? Je ne le pensais pas - et puisqu'il fallait bien que quelqu'un s'y colle, je me sentais les épaules et les soutiens nécessaires pour commencer la tâche. Je n'avais pas l'âme d'un leader, mais j'étais bonne oratrice : convaincre quelqu'un de plus fort et plus charismatique que moi ne devrait pas être trop pénible. Je n'osais pas imaginer ce que mes parents auraient pensé de cette initiative fort téméraire et peu ressemblante à la Montana d'il y a quelques semaines encore - à croire que les derniers évènements m'avaient fortifiée. Et pour une fois, je me trouvais incapable de prédire les réactions de mon père et de ma mère : me reprocheraient-ils un parti si dangereux, ou estimeraient-ils au contraire cela comme mon devoir de sorcière qui se respectait ? Je l'ignorais, mais le temps était révolu où je demandais l'aval et l'opinion de mes parent à tout propos.
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Montana – C'est le propre de la malfaisance de se cacher sous les meilleurs aspects ou l'apparence de la banalité. Tu sais que Clyde a toujours été assez impopulaire, et qu'il ambitionnait d'être préfet : ça n'a pas été le cas, je crois qu'en raison de ces faits il en veut à Poudlard et aux autres. Hélas pour nous tous, il a trouvé des gens incompris prêts à le suivre n'importe où qui se sont reconnus dans son parcours.
Non… Vraiment, Melinda ne comprenait pas. Enfin, si, elle comprenait ce que son aînée lui disait. Mais pourquoi tant de personnes recherchent-elles la popularité, le pouvoir et le respect ? Le respect, à la limite, elle pouvait le comprendre ; ce n’est jamais plaisant de se faire insulter ou ignorer dans les couloirs. Mais la popularité et le pouvoir ? Concrètement, cela sert à quoi ? A rien. Oh, si, à avoir des valets à ses pieds au bout du moindre petit couloir du château, avoir des élèves faisant ses devoirs à sa place… Mais non, même pas. Les devoirs, ils les font peut-être, mais pas les examens. Alors à quoi bon devenir populaire sinon d’être reconnu par tout le monde, d’avoir du succès auprès des filles – pour le cas des garçons bien sûr – et de faire bonne figure si cela demande tant de sacrifices ? Clyde était peut-être furieux contre Poudlard, mais il n’avait pas à faire souffrir les élèves de toute l’école parce qu’il est impopulaire ! Non, en aucun cas !
Et comment les autres du clan pouvaient-ils le suivre sans le contredire ? Ils voyaient bien que ce qu’il faisait était mal, alors pourquoi ne pas l’en empêcher, pourquoi ne pas l’arrêter ? C’est vrai, s’il y a bien des personnes pouvant arrêter un être tel que Clyde, il s’agissait bien d’eux. Ils le comprenaient puisque ressentaient la même chose, selon Montana, alors ils pouvaient agir en conséquence. Pourquoi ne pas essayer de les convaincre ? Certes, tout le monde a peur d’eux. Mais il suffirait que quelqu’un ose s’opposer à l’un d’entre eux, et tout pourrait se terminer d’une meilleure manière que celle-ci. Pourquoi ne pas tenter le tout pour le tout ? Qu’avaient-ils à perdre ? Absolument rien. Des erreurs avaient déjà été commises, et des erreurs irréparables. Alors il fallait changer. Mais Melinda n’eut pas l’occasion de répondre à Montana, celle-ci passait ses doigts dans les cheveux de sa cadette, plongeant par la même occasion ses yeux dans les siens, captant ainsi toute son attention.
Montana – Si ce n'était que ça leur idéologie ne serait peut-être pas si dangereuse. Mais Clyde est un sang-pur, il partage la mentalité nauséabonde de ceux qui ont reçu l'éducation propre à ces familles dégénérées en raison de leur trop grande consanguinité. Une chasse aux nés-moldus, voilà ce qui nous attend s'il parvient au pouvoir comme l'ont annoncé les élèves du futur. Enfin, inutile de t'expliquer ça puisque tu as toi-même eu un aperçu des conséquences.
Oh, pour les voir, elle les avait vues. Mais la Serdaigle n’arrivait pas à en croire ses oreilles. Comment pouvaient-ils agir de la sorte ? Ils devaient bien apprécier des sorciers qui n’étaient pas des « Sang-pur », non ? Il est tout bonnement impossible de ne pas apprécier quelqu’un à cause du sang qui coule dans ses veines. Elle ne pouvait le croire, non. Il fallait faire quelque chose, il fallait les empêcher de commettre une quelconque tuerie si Clyde arrivait au pouvoir. Melinda voulait revoir sa fille, elle voulait également vivre plus longtemps et pouvoir la serrer dans ses bras, ou pouvoir assister à quelque chose de plus que ce message rempli de tristesse. Mais elle oubliait un détail. Si elle se méfiait de Samaël, la petite fille qu’elle avait vue ne connaitrait jamais la vie. Quoique… Non, si cela devait arriver, cela allait arriver. La Serdaigle y croyait, même si les circonstances changeaient. Si elle doutait et si elle avait peur à présent ? Non, pourquoi avoir peur de ce qui n’est pas arrivé ? Les choses la dépassaient, ce n’était pas peu dire, mais parler de ses peurs à Montana l’avait calmée… Un peu. Totalement, non. Pourquoi ? Parce que son aînée était effrayée elle aussi, même si elle tentait de le cacher à sa « protégée » que cela ne l’inquiétait pas plus que de coutume. Mais comment expliquer la réaction qu’elle avait eue au début de leur conversation, avant que Melinda ne s’excuse ? Elle était sur les nerfs et s’inquiétait terriblement, à n’en point douter.
Melinda – Mais… Il n’y a vraiment rien à faire ? Pourquoi ne pas essayer de les raisonner ? Tu y arriverais, toi ! Et je pourrais essayer aussi si tu as besoin d’aide ! Pourquoi ne pas convaincre ceux qui traînent avec Clyde qu’ils n’ont pas besoin de tout ça pour se faire respecter ? Ou… Je ne sais pas moi… Il doit bien y avoir une solution… Ils ont sûrement des amis qui ne sont pas des « sang-pur » et les convaincre de ne plus traîner avec Clyde pourrait être facile… Ou plus simple, vu qu’ils savent peut-être ce que l’avenir nous réserve, eux aussi.
Melinda avait, enfin, pu dire ce à quoi elle pensait depuis tout à l’heure. Elle savait pertinemment que Montana n’allait jamais accepter son aide, pour la protéger, mais elle allait au moins réfléchir à ce qu’elle venait de dire… Non ? Peut-être que la Serdaigle était naïve, peut-être avait-elle encore beaucoup de choses à apprendre. Mais une fois qu’elle savait ce qu’il fallait savoir, elle réfléchissait et, parfois, trouvait de bonnes idées. Tenter un tel coup était très risqué, elle ne se le cachait pas. Mais pour elle, il y avait moyen d’y arriver et puis, il y avait des vies à sauver, il fallait absolument empêcher Clyde d’arriver au pouvoir. Il fallait l’empêcher de commettre quelque chose d’irréparable, encore plus que ce qui avait déjà été commis. Les prochains mois qui allaient se dérouler à Poudlard s’annonçaient longs et pénibles. Fini les petites soirées tranquilles autour du feu ? Fini les rigolades dans le parc avec ses amis ? Mais, en revanche, les cours continuaient, eux. Il ne fallait pas lâcher le rythme et continuer à travailler dur et sans relâche. Oh, Melinda ne déprimait pas, loin de là. Elle réalisait ce qu’il se passait autour d’elle et ce n’était pas spécialement réjouissant, mais elle allait s’en remettre.
Melinda – Il faut vraiment tenter quelque chose… Tous ces élèves qui vont mourir si on ne fait rien… Je sais, c’est risqué et… Mais tu trouveras quelque chose, hein ?
Melinda espérait. Naïvement, mais elle espérait. Que faire de plus, dans une telle situation ? Elle n’avait pas les connaissances requises pour s’attaquer au clan de Clyde, alors elle ne pouvait que proposer son aide, sachant qu’elle allait avoir une réponse négative. Mais proposer des idées n’allait pas la tuer, alors il valait mieux réfléchir et tout tenter. Elle voulait connaître le Poudlard que son frère avait connu. Pourquoi n’y aurait-elle pas droit, alors qu’il l’avait eu, lui ? Non, ce n’était pas juste. Elle voulait connaître ses plus belles années à Poudlard, elle voulait rentrer chez elle et raconter tout ce qui y était merveilleux à ses parents, elle le voulait ! Clyde avait eu droit à de belles années à Poudlard, lui aussi, alors s’il empêchait les autres d’en avoir aussi, ce n’était que de l’égoïsme. Au fond, peut-être n’était-il que cela, un monstre d’égoïsme ? Mais non, il ne fallait pas penser comme cela. Peut-être avait-il un bon fond… Il devait bien être gentil, intérieurement. Mais en cet instant précis, la Serdaigle avait du mal à y croire. Surtout après tout ce que lui avait dit son aînée. Cette journée aura été, décidément, très longue et pleine de rebondissements.
Non… Vraiment, Melinda ne comprenait pas. Enfin, si, elle comprenait ce que son aînée lui disait. Mais pourquoi tant de personnes recherchent-elles la popularité, le pouvoir et le respect ? Le respect, à la limite, elle pouvait le comprendre ; ce n’est jamais plaisant de se faire insulter ou ignorer dans les couloirs. Mais la popularité et le pouvoir ? Concrètement, cela sert à quoi ? A rien. Oh, si, à avoir des valets à ses pieds au bout du moindre petit couloir du château, avoir des élèves faisant ses devoirs à sa place… Mais non, même pas. Les devoirs, ils les font peut-être, mais pas les examens. Alors à quoi bon devenir populaire sinon d’être reconnu par tout le monde, d’avoir du succès auprès des filles – pour le cas des garçons bien sûr – et de faire bonne figure si cela demande tant de sacrifices ? Clyde était peut-être furieux contre Poudlard, mais il n’avait pas à faire souffrir les élèves de toute l’école parce qu’il est impopulaire ! Non, en aucun cas !
Et comment les autres du clan pouvaient-ils le suivre sans le contredire ? Ils voyaient bien que ce qu’il faisait était mal, alors pourquoi ne pas l’en empêcher, pourquoi ne pas l’arrêter ? C’est vrai, s’il y a bien des personnes pouvant arrêter un être tel que Clyde, il s’agissait bien d’eux. Ils le comprenaient puisque ressentaient la même chose, selon Montana, alors ils pouvaient agir en conséquence. Pourquoi ne pas essayer de les convaincre ? Certes, tout le monde a peur d’eux. Mais il suffirait que quelqu’un ose s’opposer à l’un d’entre eux, et tout pourrait se terminer d’une meilleure manière que celle-ci. Pourquoi ne pas tenter le tout pour le tout ? Qu’avaient-ils à perdre ? Absolument rien. Des erreurs avaient déjà été commises, et des erreurs irréparables. Alors il fallait changer. Mais Melinda n’eut pas l’occasion de répondre à Montana, celle-ci passait ses doigts dans les cheveux de sa cadette, plongeant par la même occasion ses yeux dans les siens, captant ainsi toute son attention.
Montana – Si ce n'était que ça leur idéologie ne serait peut-être pas si dangereuse. Mais Clyde est un sang-pur, il partage la mentalité nauséabonde de ceux qui ont reçu l'éducation propre à ces familles dégénérées en raison de leur trop grande consanguinité. Une chasse aux nés-moldus, voilà ce qui nous attend s'il parvient au pouvoir comme l'ont annoncé les élèves du futur. Enfin, inutile de t'expliquer ça puisque tu as toi-même eu un aperçu des conséquences.
Oh, pour les voir, elle les avait vues. Mais la Serdaigle n’arrivait pas à en croire ses oreilles. Comment pouvaient-ils agir de la sorte ? Ils devaient bien apprécier des sorciers qui n’étaient pas des « Sang-pur », non ? Il est tout bonnement impossible de ne pas apprécier quelqu’un à cause du sang qui coule dans ses veines. Elle ne pouvait le croire, non. Il fallait faire quelque chose, il fallait les empêcher de commettre une quelconque tuerie si Clyde arrivait au pouvoir. Melinda voulait revoir sa fille, elle voulait également vivre plus longtemps et pouvoir la serrer dans ses bras, ou pouvoir assister à quelque chose de plus que ce message rempli de tristesse. Mais elle oubliait un détail. Si elle se méfiait de Samaël, la petite fille qu’elle avait vue ne connaitrait jamais la vie. Quoique… Non, si cela devait arriver, cela allait arriver. La Serdaigle y croyait, même si les circonstances changeaient. Si elle doutait et si elle avait peur à présent ? Non, pourquoi avoir peur de ce qui n’est pas arrivé ? Les choses la dépassaient, ce n’était pas peu dire, mais parler de ses peurs à Montana l’avait calmée… Un peu. Totalement, non. Pourquoi ? Parce que son aînée était effrayée elle aussi, même si elle tentait de le cacher à sa « protégée » que cela ne l’inquiétait pas plus que de coutume. Mais comment expliquer la réaction qu’elle avait eue au début de leur conversation, avant que Melinda ne s’excuse ? Elle était sur les nerfs et s’inquiétait terriblement, à n’en point douter.
Melinda – Mais… Il n’y a vraiment rien à faire ? Pourquoi ne pas essayer de les raisonner ? Tu y arriverais, toi ! Et je pourrais essayer aussi si tu as besoin d’aide ! Pourquoi ne pas convaincre ceux qui traînent avec Clyde qu’ils n’ont pas besoin de tout ça pour se faire respecter ? Ou… Je ne sais pas moi… Il doit bien y avoir une solution… Ils ont sûrement des amis qui ne sont pas des « sang-pur » et les convaincre de ne plus traîner avec Clyde pourrait être facile… Ou plus simple, vu qu’ils savent peut-être ce que l’avenir nous réserve, eux aussi.
Melinda avait, enfin, pu dire ce à quoi elle pensait depuis tout à l’heure. Elle savait pertinemment que Montana n’allait jamais accepter son aide, pour la protéger, mais elle allait au moins réfléchir à ce qu’elle venait de dire… Non ? Peut-être que la Serdaigle était naïve, peut-être avait-elle encore beaucoup de choses à apprendre. Mais une fois qu’elle savait ce qu’il fallait savoir, elle réfléchissait et, parfois, trouvait de bonnes idées. Tenter un tel coup était très risqué, elle ne se le cachait pas. Mais pour elle, il y avait moyen d’y arriver et puis, il y avait des vies à sauver, il fallait absolument empêcher Clyde d’arriver au pouvoir. Il fallait l’empêcher de commettre quelque chose d’irréparable, encore plus que ce qui avait déjà été commis. Les prochains mois qui allaient se dérouler à Poudlard s’annonçaient longs et pénibles. Fini les petites soirées tranquilles autour du feu ? Fini les rigolades dans le parc avec ses amis ? Mais, en revanche, les cours continuaient, eux. Il ne fallait pas lâcher le rythme et continuer à travailler dur et sans relâche. Oh, Melinda ne déprimait pas, loin de là. Elle réalisait ce qu’il se passait autour d’elle et ce n’était pas spécialement réjouissant, mais elle allait s’en remettre.
Melinda – Il faut vraiment tenter quelque chose… Tous ces élèves qui vont mourir si on ne fait rien… Je sais, c’est risqué et… Mais tu trouveras quelque chose, hein ?
Melinda espérait. Naïvement, mais elle espérait. Que faire de plus, dans une telle situation ? Elle n’avait pas les connaissances requises pour s’attaquer au clan de Clyde, alors elle ne pouvait que proposer son aide, sachant qu’elle allait avoir une réponse négative. Mais proposer des idées n’allait pas la tuer, alors il valait mieux réfléchir et tout tenter. Elle voulait connaître le Poudlard que son frère avait connu. Pourquoi n’y aurait-elle pas droit, alors qu’il l’avait eu, lui ? Non, ce n’était pas juste. Elle voulait connaître ses plus belles années à Poudlard, elle voulait rentrer chez elle et raconter tout ce qui y était merveilleux à ses parents, elle le voulait ! Clyde avait eu droit à de belles années à Poudlard, lui aussi, alors s’il empêchait les autres d’en avoir aussi, ce n’était que de l’égoïsme. Au fond, peut-être n’était-il que cela, un monstre d’égoïsme ? Mais non, il ne fallait pas penser comme cela. Peut-être avait-il un bon fond… Il devait bien être gentil, intérieurement. Mais en cet instant précis, la Serdaigle avait du mal à y croire. Surtout après tout ce que lui avait dit son aînée. Cette journée aura été, décidément, très longue et pleine de rebondissements.
Invité- Invité
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Je fixais la Ravenclaw sans ciller, redoutant en mon âme et conscience qu'elle n'interprète mal mes paroles et ne décide une action inconsidérée sans me consulter. Je ne pouvais escompter qu'elle quémanda mon aval sur chacun de ses choix futurs, mais priais malgré tout pour qu'elle ne prit aucune décision idiote. Je me reprochais à moi-même mon comportement excessivement maternaliste et ma tendance à encore la considérer comme la petite jeunette de quatorze ans qui s'était assise à côté de moi après avoir été répartie chez les bleus et m'avait adressé un sourire timide. Je regrettais parfois qu'elle ne fut plus cette même jeune fille presque encore enfant, inconsciente du monde et de la noirceur du cœur des hommes. Durant deux années et demie j'avais fait tout mon possible pour la préserver, et voilà que Clyde Andrews et ses agissements avaient ruiné tous mes efforts en ce sens. Alors, oui, ruiner l'innocence et la candeur de sa précieuse Emalee en lui faisant éclater au visage ses propres agissements ne me troublait pas un seul instant dans ma bonne conscience : il avait détruit la naïveté de ma protégée, je n'aurais aucune pitié avec la sienne quitte à me mettre à dos le grand méchant loup – s'il m'avait impressionnée voire même fait peur un moment, tel n'était plus le cas et je me sentais désormais de taille à encourir sa colère. Et il serait furieux, je n'en doutais pas, en découvrant les graines du scepticisme que j'avais soigneusement semées dans l'esprit de sa préférée qu'il aurait aimé conserver vierge de toute vicissitude. J'aurais souhaité cela aussi pour ma propre amie, mais il avait fait en sorte que cela ne soit plus possible. An eye for an eye.
La jeune fille qui m'accompagnait peinait cependant à comprendre l'attitude d'Andrews et ses servants, et encore m'étais-je efforcée de lui exposer les choses le plus clairement possible. Je ne pouvais faire mieux dans l'immédiat. Moi-même, j'étais dans l'incapacité la plus totale de comprendre leurs motivations : impopulaire par choix et m'étant toujours assez bien contentée de ma situation parfois pénible, jamais pourtant je n'avais éprouvé de désir de vengeance envers Hogwarts et ses habitants. Beaucoup d'entre eux ne connaissaient pas ce dont ils parlaient et ne savaient pas même ce qu'impliquaient leurs propos : je ne pouvais concevoir que l'opinion d'une telle masse d'ignorants revête une importance quelconque pour Clyde. Je pouvais saisir en revanche les raisons de son aspiration au pouvoir et à l'influence : méprisé et ignoré de tous pendant longtemps, mon cadet d'un an seulement cherchait à prouver qu'il pouvait être quelqu'un, et quelqu'un de grand. N'étant pas parvenu à se faire aimer par la sympathie, il avait choisi le second moyen le plus efficace de sa connaissance : la terreur – avec pareille logique, je n'osais imaginer l'éducation qu'il avait du recevoir. Sans être une fille à papa, je n'avais pas été élevée dans la souffrance et la haine d'autrui – Merlin que j'aimais la magie ! Mais la société moldue bien que souvent critiquée, n'avait pas grand-chose à envier à celle sorcière au point de vue politique et honnêteté des mœurs. Comment pouvait-il être communément admis et toléré de voir des pure blood pratiquer la chasse aux moldus ?
Le plus insupportable demeurait encore qu'une telle façon de penser soit suivie. De la part de familles telles que les Dennell ou les Williams – en somme des pure blood – cela n'était pas étonnant, mais lorsque cela gagnait d'honnêtes familles de half blood qui n'avaient rien à y gagner sinon une vague renommée, la fortune et le pouvoir politique étant par nature destinés à demeurer dans les mains des plus vieilles lignées, un tel comportement me choquait. C'était précisément pourquoi j'étais décidée à intervenir ; énormément de choses changeraient évidemment, mais le jeu n'en valait-il pas la chandelle ? Certains d'entre nous avaient même rencontré leurs futurs enfants, j'avais encore du mal à en revenir même après m'être faite à l'idée.
« Mais … Il n’y a vraiment rien à faire ? Pourquoi ne pas essayer de les raisonner ? Tu y arriverais, toi ! Et je pourrais essayer aussi si tu as besoin d’aide ! Pourquoi ne pas convaincre ceux qui traînent avec Clyde qu’ils n’ont pas besoin de tout ça pour se faire respecter ? Ou… Je ne sais pas moi… Il doit bien y avoir une solution… Ils ont sûrement des amis qui ne sont pas des « sang-pur » et les convaincre de ne plus traîner avec Clyde pourrait être facile… Ou plus simple, vu qu’ils savent peut-être ce que l’avenir nous réserve, eux aussi. »
Mais pour qui me prenait-elle ? Croyait-elle sincèrement que je n'avais strictement rien entrepris depuis que j'avais tout découvert ? Bien au contraire, je faisais mon possible pour détourner partiellement les disciples d'Andrews et je n'étais d'ailleurs pas la seule à œuvrer à cette tâche, je le savais – Adam me l'avait avoué. Les raisonner … elle était bien mignonne, mais je brûlais de la prier de redescendre de son nuage sur la terre, la vraie : celle où l'on n'amadouait pas les gens avec une poignée de bonbons et un gentil sourire. Oui, bien sûr que j'y arriverais, moi qui étais mal vue de toute l'école hormis quelques-uns ! Mais après tout l'idée n'était pas si stupide qu'elle y paraissait, je l'avais moi-même envisagée quelques instants plus tôt : mais pas précisément dans le même sens … j'envisageais de mener une rébellion, pas un front diplomatique de persuasion des méchants disciples de Clyde.
Posant un coup d'œil songeur sur Melinda, j'étudiais un bref instant les conséquences d'un tel choix : une guerre intestine à Hogwarts, les choses empireraient … En revanche, rien ne m'interdisait de placer un nouveau pion dans la bataille et d'avancer par ce biais de quelques cases sur l'échiquier. Ce à quoi je songeais n'était rien de moins que la manipulation pure et simple de la bonne volonté d'une jeune fille candide, mais n'était-ce pas aussi mauvais que les méthodes dont faisait usage mon ennemi ? Et pour espérer le battre, il me fallait employer ses propres armes et les dominer mieux que lui. Il y avait une part de risque, mais … le souvenir de ce que j'avais éprouvé en embrassant Tradd me revint en mémoire, et cette phrase très clairement imprimée dans ma mémoire : parfois toute une vie se résume à un geste fou … et quand plus rien n'était possible, quand le dernier espoir mourait à l'horizon, que restait-il aux héros valeureux et aux braves guerriers que les actions les plus folles ? C'était entendu, j'allais procéder ainsi …
« Il faut vraiment tenter quelque chose… Tous ces élèves qui vont mourir si on ne fait rien… Je sais, c’est risqué et… Mais tu trouveras quelque chose, hein ? »
Posant sur ma cadette un regard empli de tous les possibles qui sillonnaient mon esprit à la vitesse de la lumière, cette unique consigne résonnant comme un leitmotiv dans ma tête - « penser comme Clyde, penser comme Clyde » - je me renfonçais plus confortablement dans mon fauteuil et pris une profonde inspiration.
« Avec tout ce que je sais, crois-tu réellement que je puisse avoir décidé de ne rien faire ? D'autres que moi sont déjà à l'œuvre pour contrer ses plans, je ne suis pas seule. L'opposition s'organise – sous une forme encore embryonnaire certes, mais elle est là. » Repoussant distraitement quelques mèches brunes de mon visage, j'ajoutais, une certaine tension perçant dans ma voix : « Je n'ai pas vraiment envie que tu te mêles de tout ça, mais … bon écoutes, tu veux vraiment aider ? Alors tu peux peut-être faire quelque chose. Tu connais Emalee Gilliam ? Elle joue dans notre équipe de Quidditch et elle n'a qu'un an de plus que toi – vous vous ressemblez beaucoup et je pense que tu pourrais l'amadouer. Son meilleur ami Keaton Evered, il adore les jeunes filles innocentes dans ton genre – sans doute une espèce d'instinct protecteur. J'ai idée que tu pourrais faire ton affaire de ces deux-là, mais attention ! Règle n°1 : je t'interdis formellement de t'approcher des autres, ils sont trop dangereux pour toi, n'oublies pas que la plupart sont capables de tuer et ils l'ont déjà prouvé. Règle n°2 : Emalee ne compte pas parmi mes fans, ne mentionne à aucun prix mon nom ou cela pourrait te trahir. Règle n°3 : il va te falloir faire usage de manipulation, t'y sens-tu prête ? Si ce n'est pas le cas oublies cette mission : je sais que c'est difficile mais c'est aussi risqué, tu dois être sûre de toi. »
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
L’attente était longue. Très longue. Trop longue. Melinda savait que Montana allait refuser toute aide de sa protégée, mais elle ne pouvait s’empêcher d’y croire. Elle ne pouvait s’empêcher d’espérer pouvoir l’aider, pouvoir faire quelque chose d’utile pour Poudlard. Si elle savait que la tâche était plus que difficile ? Bien évidemment. Elle en mesurait la difficulté, même si elle restait naïve dans ses jugements. Pour elle, il suffisait de convaincre les sous-fifres de Clyde afin de régler tous les problèmes que peut connaître leur chère et tendre école de sorcellerie. Elle n’osait pas lever les yeux vers la Serdaigle, elle n’osait pas la regarder pour y lire le refus catégorique. Pourtant, Dieu sait à quel point elle sentait le regard de son aînée la scruter et la détailler… Comme si elle réfléchissait, comme si elle doutait à propos de son choix. Melinda avait-elle une chance d’intervenir dans cette bataille, de pouvoir aider les gens dans le besoin du mieux qu’elle le pouvait ?
Puis le moment arriva. Montana, après ces longues minutes de silence qui avaient semblé interminables à la Serdaigle, s’enfonça dans son fauteuil et prit une profonde inspiration. Le cœur de Melinda battait à tout rompre tellement elle avait peur du courroux de son aînée, de ce qu’elle allait dire après ce qu’avait osé demander la cadette. Elle avait peur. Oh, ça, oui. De plus, elle ne savait pas comment réagir. Si Montana acceptait l’aide de Melinda, devait-elle sauter de joie ou, au contraire, rester humble et seulement sourire ? Et si elle refusait, comment réagir ? Que dire ? Il fallait envisager toutes les réponses possibles, étant donné la situation. Mais la Serdaigle s’attendait à une réponse négative… Sans s’y attendre vraiment. Au fond d’elle, elle espérait que son aînée accepte sa proposition. Par conséquent, elle n’avait pas envisagé, réellement, une réponse négative. Elle n’avait aucune idée de comment réagir et ne pouvait s’empêcher de stresser, de retenir son souffle en attente du verdict.
Montana – Avec tout ce que je sais, crois-tu réellement que je puisse avoir décidé de ne rien faire ? D'autres que moi sont déjà à l'œuvre pour contrer ses plans, je ne suis pas seule. L'opposition s'organise – sous une forme encore embryonnaire certes, mais elle est là.
Les choses débutaient mal. Très mal. Melinda commençait déjà à se dire qu’elle n’aurait jamais dû dire tout ce qu’elle pensait, quelques minutes auparavant. Mais que faire ? Il fallait patienter, attendre. Ne pas croiser le regard de Montana et l’écouter le plus attentivement possible, en croisant les doigts. Mais que répondre à ce que son aînée venait de lui dire ? Elle ne pouvait réagir face à ce qui était prononcé en cet instant précis, elle se contentait d’écouter les paroles de Montana comme si ces dernières étaient d’une valeur rare, comme si elles étaient très précieuses et qu’il ne fallait surtout pas les perdre. D’un certain point de vue, ce n’était pas faux. Mais de là à considérer les paroles de Montana comme… Des paroles d’Evangile, non. Elle espérait seulement, ce n’était pas un crime. Si ? Elle voulait y croire et ne pas se laisser démonter dés le début, son aînée allait peut-être accepter l’aide d’une plus petite qu’elle, elle allait peut-être avoir besoin de quelqu’un, comme le dit si bien le dicton. Tentant de répondre tout de même à Montana, Melinda osa produire un son… Sa voix ? Un peu rauque, pour cause de n’avoir rien dit et d’avoir la gorge serrée.
Melinda – Je… Je ne voulais pas dire ça… Si, tu essaierais mais… Enfin…
Sa voix s’éteignit, elle n’avait le courage de ne rien ajouter de plus. Oui, c’est surtout dans les moments les plus critiques que ce dont on a le plus besoin nous lâche. Mais la Serdaigle savait qu’elle risquait d’aller trop loin, qu’elle devait plutôt se cacher et ne rien faire d’autre qu’écouter. D’ailleurs, Montana s’apprêtait à reprendre la parole, remettant derrière son oreille quelques mèches rebelles. La jeune fille s’attendait à un savon de sa part, à des représailles ou à une quelconque remarque. Mais patience.
Montana – Je n'ai pas vraiment envie que tu te mêles de tout ça, mais … bon écoutes, tu veux vraiment aider ? Alors tu peux peut-être faire quelque chose. Tu connais Emalee Gilliam ? Elle joue dans notre équipe de Quidditch et elle n'a qu'un an de plus que toi – vous vous ressemblez beaucoup et je pense que tu pourrais l'amadouer. Son meilleur ami Keaton Evered, il adore les jeunes filles innocentes dans ton genre – sans doute une espèce d'instinct protecteur. J'ai idée que tu pourrais faire ton affaire de ces deux-là, mais attention !
Melinda n’en croyait pas ses oreilles. Montana acceptait ! Elle accordait à sa cadette de l’aider dans cette « rebellion » contre le clan de Clyde. La Serdaigle écoutait attentivement tout ce que lui disait son aînée. Si elle voulait vraiment aider ? Bien sûr. Si elle connaissait Emalee Gilliam ? Oui, ce nom lui disait quelque chose, elle l’avait aperçue durant les matches de Quidditch, justement. Une jeune fille avec de longs cheveux, arrivant un peu plus bas que les épaules si elle ne se trompait pas… Et maladroite, d’après ce qu’elle avait entendu. A tous les coups, Melinda l’avait croisée dans la Salle Commune de Serdaigle sans jamais lui parler pour autant. En revanche, Keaton Evered ne lui disait rien. Ah, mais si ! Ne restait-il pas souvent avec Clyde ? Mais oui, quelle tête en l’air ! Si Montana lui confiait cette « mission », à savoir s’approcher d’Emalee qui était la meilleure amie de Keaton, ce n’était pas pour rien. Parfois, la Serdaigle était longue à la détente, comme en ce moment précis… Mais il ne fallait pas se réjouir trop vite. Comme pour prévenir les imprudences de sa protégée, Montana prenait déjà des « mesures préventives » avec ce « attention » qui inquiétait tout de même Melinda. Jusque maintenant, elle avait hoché la tête en signe affirmatif, mais peut-être que cela allait changer dans les prochaines secondes.
Montana – Règle n°1 : je t'interdis formellement de t'approcher des autres, ils sont trop dangereux pour toi, n'oublies pas que la plupart sont capables de tuer et ils l'ont déjà prouvé. Règle n°2 : Emalee ne compte pas parmi mes fans, ne mentionne à aucun prix mon nom ou cela pourrait te trahir. Règle n°3 : il va te falloir faire usage de manipulation, t'y sens-tu prête ? Si ce n'est pas le cas oublies cette mission : je sais que c'est difficile mais c'est aussi risqué, tu dois être sûre de toi.
Voilà. A Melinda de répondre. Mais avant, réfléchir aux conditions qu’avait imposé Montana. Ne pas s’approcher des autres ? Elle n’allait pas se le faire répéter, même si elle se demandait réellement pourquoi ils agissaient comme cela, même si elle voulait faire tout ce qu’elle pouvait pour aider contre eux. Mais discuter ne servirait à rien, elle avait déjà l’accord de son aînée pour l’aider, c’était tout ce qu’elle demandait. Mais continuons. Ne pas prononcer le nom de Montana auprès d’Emalee ? C’était noté, elle n’allait sûrement pas l’oublier à cause du stress. Mais si Emalee voyait Melinda avec Montana et après l’avoir rencontrée, qu’allait-elle dire ? La jeune fille avait besoin d’une petite précision quant à ce point-ci. Le troisième et dernier point était sans doute le plus… Dur. Manipuler des gens… Si elle allait en être capable ? Pour être honnête, elle n’en savait strictement rien. Mais qui ne tente rien n’a rien. Alors elle allait essayer. Elle devait y arriver, pour ne pas laisser tomber Montana. Cela s’annonçait d’être tout sauf simple, mais rien ne se gagne sans efforts. D’une voix un peu plus sure, la Serdaigle prit la parole pour répondre :
Melinda – C’est d’accord. Pour les trois règles. Je sais que ce sera loin d’être facile, mais j’y arriverai. Seulement… J’ai une question… Comment on fera pour parler ? Je veux dire, si je parle à Emalee et qu’elle te déteste…
Question plus que hachée, mais Montana avait sûrement compris. Il ne fallait pas être diplômé des études littéraires pour comprendre ce que tentait de dire Melinda. Si elle oubliait que son aînée allait bientôt terminer son année ? Non, bien sûr que non. Mais mieux valait-il prévenir que guérir, n’est-ce pas ?
[HJ : Désolée pour la semaine dépassée, j’ai eu un horaire à trous, mais cette semaine, il est plus… Normal. =)]
Puis le moment arriva. Montana, après ces longues minutes de silence qui avaient semblé interminables à la Serdaigle, s’enfonça dans son fauteuil et prit une profonde inspiration. Le cœur de Melinda battait à tout rompre tellement elle avait peur du courroux de son aînée, de ce qu’elle allait dire après ce qu’avait osé demander la cadette. Elle avait peur. Oh, ça, oui. De plus, elle ne savait pas comment réagir. Si Montana acceptait l’aide de Melinda, devait-elle sauter de joie ou, au contraire, rester humble et seulement sourire ? Et si elle refusait, comment réagir ? Que dire ? Il fallait envisager toutes les réponses possibles, étant donné la situation. Mais la Serdaigle s’attendait à une réponse négative… Sans s’y attendre vraiment. Au fond d’elle, elle espérait que son aînée accepte sa proposition. Par conséquent, elle n’avait pas envisagé, réellement, une réponse négative. Elle n’avait aucune idée de comment réagir et ne pouvait s’empêcher de stresser, de retenir son souffle en attente du verdict.
Montana – Avec tout ce que je sais, crois-tu réellement que je puisse avoir décidé de ne rien faire ? D'autres que moi sont déjà à l'œuvre pour contrer ses plans, je ne suis pas seule. L'opposition s'organise – sous une forme encore embryonnaire certes, mais elle est là.
Les choses débutaient mal. Très mal. Melinda commençait déjà à se dire qu’elle n’aurait jamais dû dire tout ce qu’elle pensait, quelques minutes auparavant. Mais que faire ? Il fallait patienter, attendre. Ne pas croiser le regard de Montana et l’écouter le plus attentivement possible, en croisant les doigts. Mais que répondre à ce que son aînée venait de lui dire ? Elle ne pouvait réagir face à ce qui était prononcé en cet instant précis, elle se contentait d’écouter les paroles de Montana comme si ces dernières étaient d’une valeur rare, comme si elles étaient très précieuses et qu’il ne fallait surtout pas les perdre. D’un certain point de vue, ce n’était pas faux. Mais de là à considérer les paroles de Montana comme… Des paroles d’Evangile, non. Elle espérait seulement, ce n’était pas un crime. Si ? Elle voulait y croire et ne pas se laisser démonter dés le début, son aînée allait peut-être accepter l’aide d’une plus petite qu’elle, elle allait peut-être avoir besoin de quelqu’un, comme le dit si bien le dicton. Tentant de répondre tout de même à Montana, Melinda osa produire un son… Sa voix ? Un peu rauque, pour cause de n’avoir rien dit et d’avoir la gorge serrée.
Melinda – Je… Je ne voulais pas dire ça… Si, tu essaierais mais… Enfin…
Sa voix s’éteignit, elle n’avait le courage de ne rien ajouter de plus. Oui, c’est surtout dans les moments les plus critiques que ce dont on a le plus besoin nous lâche. Mais la Serdaigle savait qu’elle risquait d’aller trop loin, qu’elle devait plutôt se cacher et ne rien faire d’autre qu’écouter. D’ailleurs, Montana s’apprêtait à reprendre la parole, remettant derrière son oreille quelques mèches rebelles. La jeune fille s’attendait à un savon de sa part, à des représailles ou à une quelconque remarque. Mais patience.
Montana – Je n'ai pas vraiment envie que tu te mêles de tout ça, mais … bon écoutes, tu veux vraiment aider ? Alors tu peux peut-être faire quelque chose. Tu connais Emalee Gilliam ? Elle joue dans notre équipe de Quidditch et elle n'a qu'un an de plus que toi – vous vous ressemblez beaucoup et je pense que tu pourrais l'amadouer. Son meilleur ami Keaton Evered, il adore les jeunes filles innocentes dans ton genre – sans doute une espèce d'instinct protecteur. J'ai idée que tu pourrais faire ton affaire de ces deux-là, mais attention !
Melinda n’en croyait pas ses oreilles. Montana acceptait ! Elle accordait à sa cadette de l’aider dans cette « rebellion » contre le clan de Clyde. La Serdaigle écoutait attentivement tout ce que lui disait son aînée. Si elle voulait vraiment aider ? Bien sûr. Si elle connaissait Emalee Gilliam ? Oui, ce nom lui disait quelque chose, elle l’avait aperçue durant les matches de Quidditch, justement. Une jeune fille avec de longs cheveux, arrivant un peu plus bas que les épaules si elle ne se trompait pas… Et maladroite, d’après ce qu’elle avait entendu. A tous les coups, Melinda l’avait croisée dans la Salle Commune de Serdaigle sans jamais lui parler pour autant. En revanche, Keaton Evered ne lui disait rien. Ah, mais si ! Ne restait-il pas souvent avec Clyde ? Mais oui, quelle tête en l’air ! Si Montana lui confiait cette « mission », à savoir s’approcher d’Emalee qui était la meilleure amie de Keaton, ce n’était pas pour rien. Parfois, la Serdaigle était longue à la détente, comme en ce moment précis… Mais il ne fallait pas se réjouir trop vite. Comme pour prévenir les imprudences de sa protégée, Montana prenait déjà des « mesures préventives » avec ce « attention » qui inquiétait tout de même Melinda. Jusque maintenant, elle avait hoché la tête en signe affirmatif, mais peut-être que cela allait changer dans les prochaines secondes.
Montana – Règle n°1 : je t'interdis formellement de t'approcher des autres, ils sont trop dangereux pour toi, n'oublies pas que la plupart sont capables de tuer et ils l'ont déjà prouvé. Règle n°2 : Emalee ne compte pas parmi mes fans, ne mentionne à aucun prix mon nom ou cela pourrait te trahir. Règle n°3 : il va te falloir faire usage de manipulation, t'y sens-tu prête ? Si ce n'est pas le cas oublies cette mission : je sais que c'est difficile mais c'est aussi risqué, tu dois être sûre de toi.
Voilà. A Melinda de répondre. Mais avant, réfléchir aux conditions qu’avait imposé Montana. Ne pas s’approcher des autres ? Elle n’allait pas se le faire répéter, même si elle se demandait réellement pourquoi ils agissaient comme cela, même si elle voulait faire tout ce qu’elle pouvait pour aider contre eux. Mais discuter ne servirait à rien, elle avait déjà l’accord de son aînée pour l’aider, c’était tout ce qu’elle demandait. Mais continuons. Ne pas prononcer le nom de Montana auprès d’Emalee ? C’était noté, elle n’allait sûrement pas l’oublier à cause du stress. Mais si Emalee voyait Melinda avec Montana et après l’avoir rencontrée, qu’allait-elle dire ? La jeune fille avait besoin d’une petite précision quant à ce point-ci. Le troisième et dernier point était sans doute le plus… Dur. Manipuler des gens… Si elle allait en être capable ? Pour être honnête, elle n’en savait strictement rien. Mais qui ne tente rien n’a rien. Alors elle allait essayer. Elle devait y arriver, pour ne pas laisser tomber Montana. Cela s’annonçait d’être tout sauf simple, mais rien ne se gagne sans efforts. D’une voix un peu plus sure, la Serdaigle prit la parole pour répondre :
Melinda – C’est d’accord. Pour les trois règles. Je sais que ce sera loin d’être facile, mais j’y arriverai. Seulement… J’ai une question… Comment on fera pour parler ? Je veux dire, si je parle à Emalee et qu’elle te déteste…
Question plus que hachée, mais Montana avait sûrement compris. Il ne fallait pas être diplômé des études littéraires pour comprendre ce que tentait de dire Melinda. Si elle oubliait que son aînée allait bientôt terminer son année ? Non, bien sûr que non. Mais mieux valait-il prévenir que guérir, n’est-ce pas ?
[HJ : Désolée pour la semaine dépassée, j’ai eu un horaire à trous, mais cette semaine, il est plus… Normal. =)]
Invité- Invité
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Il était dangereux pour nous deux que j'accepte de recevoir son aide dans cette affaire, mais avait-je le droit pour autant de la refuser ? Elle était en âge de prendre part aux grands évènements qui secouaient l'école de sorcellerie et c'était partiellement ma faute : j'en avais soit trop dit, soit pas assez mais il me fallait dans tous les cas assumer les conséquences de mes actes. Il ne servait à rien de se lamenter en espérant changer ce qui était inévitable, gémir n'avait jamais rien arrangé - prendre sa vie en main, en revanche ... Elle méritait tout autant que moi de pouvoir défendre son cadre de vie et préserver ceux qu'elle aimait de ces actions maléfiques qui nuisaient à la bonne marche de Hogwarts, et qui étais-je donc pour l'en empêcher ? Je n'avais aucun crédit pour décider arbitrairement de qui pouvait ou non se battre contre Clyde et les siens. Mais ma volonté n'était que celle de protéger la jeune Matthews d'un danger trop grand pour elle ; je ne voulais que son bien … et craignais de m'en vouloir en lui confiant cette mission, mais je n'avais plus réellement le choix. J'avais conscience de l'avoir fait anormalement longuement attendre avant de finalement donner mon accord, mais c'est qu'il y avait beaucoup de choses en jeu et essentiellement sa propre vie. Je me doutais que cela surprendrait ma condisciple, mais je donnais finalement mon accord avec réticence. Il me fallait cesser de la considérer comme une enfant trop jeune encore pour se débrouiller seule et qu'il fallait protéger à tout prix : elle ne pourrait de toute façon pas rester éternellement une jeune fille candide et naïve prenant la vie pour l'univers des Bisounours : le monde des sorciers en lui-même était bien plus sombre, brutal et dangereux que cela – la justice et les préceptes éducatifs quelque peu douteux de l'école en étaient la preuve la plus éminente. Un élève pouvait souffrir de harcèlement psychologique de la part d'un enseignant en raison de ses difficultés scolaires sans que quiconque trouve à y redire et les matières étudiées étaient parfois assez risquées pour les étudiants : autant de choses qui ne seraient jamais survenues dans une école digne de ce nom, muggle par exemple. Mais d'un autre côté, n'était-ce pas tout cela qui contribuait à faire tout le charme de Hogwarts ? Ce collège où apprendre sur le tas de ses erreurs était encore la meilleure école …
Mais la Ravenclaw méritait mieux que ça : qui se serait étonné au vu de la politique globale des sorciers qu'elle se soit définitivement écartée dans le futur du monde magique pour s'en aller vivre chez les Muggles ? Nul ne pouvait lui en vouloir d'avoir pris la décision la plus sécuritaire et salvatrice pour sa survie. J'espérais juste lui épargner d'avoir à prendre de telles mesures à l'encontre des agissements de Clyde pour s'en protéger. Je prenais mon temps pour lui fournir une réponse, mais il ne s'agissait pas d'agir à la légère : c'était un luxe qui ne m'était plus permis depuis un certain temps déjà. Je ne pouvais m'autoriser à jouer inconsidérément avec sa vie. Admettre devant elle l'existence d'une opposition en train de se constituer lentement était d'ores et déjà une entorse aux révélations que je m'étais trouvée disposée à lui faire ; au départ, mon unique objectif en la recevant ici n'avait été que de m'assurer de sa sécurité. Mais je réalisais à présent qu'il m'était impossible d'agir ainsi plus longtemps, m'entretenir et échanger avec les autres sans prendre en compte ce qu'eux-mêmes avaient à savoir et désiraient découvrir : je n'étais point la seule à me poser de fort nombreuses questions, j'allais devoir prendre bonne note de ce fait tout en gérant les compétences et faiblesses de tous ceux à qui je révèlerais une petite partie de la vérité. J'étais d'ores et déjà allée trop loin avec Poppy et je m'apprêtais à recommencer malgré moi : il me faudrait mettre au point une stratégie claire et bien définie à ce sujet.
« L'opposition s'organise - sous une forme encore embryonnaire certes, mais elle est là. »
L'opposition ... comment nommer cela autrement ? C'était une véritable résistance aux fauteurs de trouble que je sentais grandir dans les esprits et se constituer à travers les anciens préfets et moi-même. Les élèves n'étaient pas tout seuls dans cette horreur : aussi grandiloquent cela puisse-t-il paraître ils avaient parmi eux des héros prêts à les défendre, j'en avais l'intime conviction.
« Je … Je ne voulais pas dire ça … Si, tu essaierais mais … Enfin …
»
Arquant un sourcil sans comprendre pourquoi elle tentait de se justifier de n'avoir absolument rien dit de mal, je posais sur elle un regard apaisant pour l'inciter à se détendre. Merlin, elle n'avait pas besoin d'être si nerveuse ni de se sentir coupable du moindre mot en ma présence ! Je n'allais certainement pas la manger ! Les grands yeux écarquillés d'étonnement de ma cadette m'auraient presque fait rire si la situation n'avait pas été aussi grave et pendant un instant je m'interrogeais : avais-je donc l'air si sévère lorsque je posais ce regard sérieux sur quelqu'un d'autre ? Si réellement c'était le cas, je n'aurais aucun mal à dompter les élèves une fois devenue professeur de divination ! Écartant de mon esprit cette perspective plutôt plaisante, je reportais mon attention sur la brunette qui me faisait face. Je le regretterais un jour ou l'autre - c'était presque une évidence - mais je ne devais pas l'empêcher délibérément de grandir et de se faire ses propres armes en se frottant à plus fort qu'elle. Je ne pouvais la tenir à l'écart de tout cela, je ne pouvais la protéger ... et, sincèrement, cette pensée me déprimait. Cette gosse que j'avais vue pousser depuis deux ans et aidée dans ses devoirs les plus complexes de métamorphose, je devais supporter de la voir prendre des risques pour l'école et pour moi. C'était véritablement honteux, et me voir acculée au pied de ce mur trop friable ne faisait qu'attiser ma rancune envers Clyde et ses agissements. Tout cela était entièrement sa faute, mais je ne pouvais me permettre de laisser Melinda affronter ses gardes du corps sans recommandations de prudence et quelques règles élémentaires à respecter pour sa protection.
Je ne doutais pas que ma cadette connût les deux camarades dont je parlais ni qu'elle soit parfaitement indiquée pour son travail, mais bien plutôt de sa capacité à mentir dans le but d'obtenir des informations. Les conséquences seraient désastreuses si Emalee découvrait d'aventure que j'étais la commanditaire de tout cela, et que j'avais utilisé - c'était ce en quoi cela consistait à mes yeux - une élève plus jeune qui avait toute confiance aveugle en moi pour exécuter une tâche aussi périlleuse. Mais avais-je le choix ? Melinda était la personne la plus jeune de ma connaissance et aussi la plus candide, la plus innocente : elle attirerait Emalee qui se plaisait à croire qu'elle ressemblait à ce modèle de blanche colombe bien sous tous rapports, et attiserait l'instinct protecteur avéré présent chez Keaton. Pourvu qu'elle réussise à les mener en bateau d'un bout à l'autre sans se trouver confrontée à Clyde, et tout irait pour le mieux ; cela laissait cependant beaucoup d'inconnues dans l'équation. Voilà précisément la raison pour laquelle j'exigeais de Melinda qu'elle pèse bien les pour et les très nombreux contre qu'impliquait cette mission délicate. Les autres membres de la horde étaient bien trop dangereux à mon sens : elle ne serait pas à la mesure et ne tiendrait pas une minute s'ils découvraient la supercherie.
« C’est d’accord. Je déglutis péniblement, réalisant seulement à cet instant que malgré mes bonnes résolutions, une part de moi avait désespérément souhaité la voir refuser en fin de compte. Je savais pourtant mieux que personne que se défiler à la requête d'une amie ne ressemblait pas à Melinda. Pour les trois règles. Je sais que ce sera loin d’être facile, mais j’y arriverai. Seulement, j’ai une question … Comment on fera pour parler ? Je veux dire, si je parle à Emalee et qu’elle te déteste … »
C'était une remarque pertinente soulevée par la plus jeune, et à laquelle je n'avais point songé jusqu'ici. En effet : comment demeurer en contact avec elle et recevoir les informations recueillies par mon espionne de fortune, si elle avait pour consigne de ne point paraître en public avec moi ni ne m'évoquer sous aucun prétexte ?
« Nous trouverons un moyen. Tu as entendu parler du système de la messagerie sorcière instantanée ? Nous allons mettre au point une connexion spéciale entre deux morceaux de parchemin d'aspect tout à fait ordinaire que nous garderons sur nous en permanence. Tout ce que tu écriras sur ton parchemin s'effacera aussitôt pour apparaître sur le mien, et tu pourras ainsi me transmettre des rapports ainsi que des messages plus urgents si tu as besoin d'aide. Nul autre que toi et moi ne pourra déchiffrer ces parchemins. Est-ce que cela te semble efficace ? »
Mais la Ravenclaw méritait mieux que ça : qui se serait étonné au vu de la politique globale des sorciers qu'elle se soit définitivement écartée dans le futur du monde magique pour s'en aller vivre chez les Muggles ? Nul ne pouvait lui en vouloir d'avoir pris la décision la plus sécuritaire et salvatrice pour sa survie. J'espérais juste lui épargner d'avoir à prendre de telles mesures à l'encontre des agissements de Clyde pour s'en protéger. Je prenais mon temps pour lui fournir une réponse, mais il ne s'agissait pas d'agir à la légère : c'était un luxe qui ne m'était plus permis depuis un certain temps déjà. Je ne pouvais m'autoriser à jouer inconsidérément avec sa vie. Admettre devant elle l'existence d'une opposition en train de se constituer lentement était d'ores et déjà une entorse aux révélations que je m'étais trouvée disposée à lui faire ; au départ, mon unique objectif en la recevant ici n'avait été que de m'assurer de sa sécurité. Mais je réalisais à présent qu'il m'était impossible d'agir ainsi plus longtemps, m'entretenir et échanger avec les autres sans prendre en compte ce qu'eux-mêmes avaient à savoir et désiraient découvrir : je n'étais point la seule à me poser de fort nombreuses questions, j'allais devoir prendre bonne note de ce fait tout en gérant les compétences et faiblesses de tous ceux à qui je révèlerais une petite partie de la vérité. J'étais d'ores et déjà allée trop loin avec Poppy et je m'apprêtais à recommencer malgré moi : il me faudrait mettre au point une stratégie claire et bien définie à ce sujet.
« L'opposition s'organise - sous une forme encore embryonnaire certes, mais elle est là. »
L'opposition ... comment nommer cela autrement ? C'était une véritable résistance aux fauteurs de trouble que je sentais grandir dans les esprits et se constituer à travers les anciens préfets et moi-même. Les élèves n'étaient pas tout seuls dans cette horreur : aussi grandiloquent cela puisse-t-il paraître ils avaient parmi eux des héros prêts à les défendre, j'en avais l'intime conviction.
« Je … Je ne voulais pas dire ça … Si, tu essaierais mais … Enfin …
»
Arquant un sourcil sans comprendre pourquoi elle tentait de se justifier de n'avoir absolument rien dit de mal, je posais sur elle un regard apaisant pour l'inciter à se détendre. Merlin, elle n'avait pas besoin d'être si nerveuse ni de se sentir coupable du moindre mot en ma présence ! Je n'allais certainement pas la manger ! Les grands yeux écarquillés d'étonnement de ma cadette m'auraient presque fait rire si la situation n'avait pas été aussi grave et pendant un instant je m'interrogeais : avais-je donc l'air si sévère lorsque je posais ce regard sérieux sur quelqu'un d'autre ? Si réellement c'était le cas, je n'aurais aucun mal à dompter les élèves une fois devenue professeur de divination ! Écartant de mon esprit cette perspective plutôt plaisante, je reportais mon attention sur la brunette qui me faisait face. Je le regretterais un jour ou l'autre - c'était presque une évidence - mais je ne devais pas l'empêcher délibérément de grandir et de se faire ses propres armes en se frottant à plus fort qu'elle. Je ne pouvais la tenir à l'écart de tout cela, je ne pouvais la protéger ... et, sincèrement, cette pensée me déprimait. Cette gosse que j'avais vue pousser depuis deux ans et aidée dans ses devoirs les plus complexes de métamorphose, je devais supporter de la voir prendre des risques pour l'école et pour moi. C'était véritablement honteux, et me voir acculée au pied de ce mur trop friable ne faisait qu'attiser ma rancune envers Clyde et ses agissements. Tout cela était entièrement sa faute, mais je ne pouvais me permettre de laisser Melinda affronter ses gardes du corps sans recommandations de prudence et quelques règles élémentaires à respecter pour sa protection.
Je ne doutais pas que ma cadette connût les deux camarades dont je parlais ni qu'elle soit parfaitement indiquée pour son travail, mais bien plutôt de sa capacité à mentir dans le but d'obtenir des informations. Les conséquences seraient désastreuses si Emalee découvrait d'aventure que j'étais la commanditaire de tout cela, et que j'avais utilisé - c'était ce en quoi cela consistait à mes yeux - une élève plus jeune qui avait toute confiance aveugle en moi pour exécuter une tâche aussi périlleuse. Mais avais-je le choix ? Melinda était la personne la plus jeune de ma connaissance et aussi la plus candide, la plus innocente : elle attirerait Emalee qui se plaisait à croire qu'elle ressemblait à ce modèle de blanche colombe bien sous tous rapports, et attiserait l'instinct protecteur avéré présent chez Keaton. Pourvu qu'elle réussise à les mener en bateau d'un bout à l'autre sans se trouver confrontée à Clyde, et tout irait pour le mieux ; cela laissait cependant beaucoup d'inconnues dans l'équation. Voilà précisément la raison pour laquelle j'exigeais de Melinda qu'elle pèse bien les pour et les très nombreux contre qu'impliquait cette mission délicate. Les autres membres de la horde étaient bien trop dangereux à mon sens : elle ne serait pas à la mesure et ne tiendrait pas une minute s'ils découvraient la supercherie.
« C’est d’accord. Je déglutis péniblement, réalisant seulement à cet instant que malgré mes bonnes résolutions, une part de moi avait désespérément souhaité la voir refuser en fin de compte. Je savais pourtant mieux que personne que se défiler à la requête d'une amie ne ressemblait pas à Melinda. Pour les trois règles. Je sais que ce sera loin d’être facile, mais j’y arriverai. Seulement, j’ai une question … Comment on fera pour parler ? Je veux dire, si je parle à Emalee et qu’elle te déteste … »
C'était une remarque pertinente soulevée par la plus jeune, et à laquelle je n'avais point songé jusqu'ici. En effet : comment demeurer en contact avec elle et recevoir les informations recueillies par mon espionne de fortune, si elle avait pour consigne de ne point paraître en public avec moi ni ne m'évoquer sous aucun prétexte ?
« Nous trouverons un moyen. Tu as entendu parler du système de la messagerie sorcière instantanée ? Nous allons mettre au point une connexion spéciale entre deux morceaux de parchemin d'aspect tout à fait ordinaire que nous garderons sur nous en permanence. Tout ce que tu écriras sur ton parchemin s'effacera aussitôt pour apparaître sur le mien, et tu pourras ainsi me transmettre des rapports ainsi que des messages plus urgents si tu as besoin d'aide. Nul autre que toi et moi ne pourra déchiffrer ces parchemins. Est-ce que cela te semble efficace ? »
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Montana – Nous trouverons un moyen. Tu as entendu parler du système de la messagerie sorcière instantanée ?
La messagerie sorcière instantanée ? Melinda chercha dans ses souvenirs pour voir si elle n’avait pas déjà entendu parler de ce système. Mais en effet, ce nom ne lui était pas inconnu. Seulement, elle ne l’avait jamais utilisé et n’y avait même jamais pensé, elle allait devoir être prudente pour ne pas commettre d’erreur, pour ne pas se tromper de… Parchemin ? A vrai dire, elle ne savait même pas comment ce système fonctionnait. Elle hocha, néanmoins, de la tête pour affirmer à Montana que ce nom lui disait quelque chose, mais n’osa pas rajouter qu’elle ne savait pas comment il fallait s’y prendre. Oh, après tout, elle ne devait pas stresser comme cela. Connaissant son aînée, elle n’allait pas la laisser seule sans lui donner la moindre explication quant au « comment ça marche ? ». D’ailleurs, un peu de patience supplémentaire suffit à la Serdaigle pour connaître le fonctionnement de la messagerie sorcière instantanée, car Montana le lui expliqua. Mais… Il semblait tout de même assez compliqué, non ?
Montana – Nous allons mettre au point une connexion spéciale entre deux morceaux de parchemin d'aspect tout à fait ordinaire que nous garderons sur nous en permanence. Tout ce que tu écriras sur ton parchemin s'effacera aussitôt pour apparaître sur le mien, et tu pourras ainsi me transmettre des rapports ainsi que des messages plus urgents si tu as besoin d'aide. Nul autre que toi et moi ne pourra déchiffrer ces parchemins. Est-ce que cela te semble efficace ?
Et c’est à une élève plus jeune qu’elle que Montana demandait cela ? Mais Melinda était loin de connaître tous les procédés sorciers pour déjouer ce genre de communication, elle n’y connaissait même rien du tout ! Si Montana doutait, si elle n’était pas sûre de l’efficacité de ce système, peut-être valait-il mieux trouver un autre moyen, non ? Stop. Du calme. Montana n’avait fait que demander l’avis à sa cadette, essayant sans doute de la protéger en lui laissant la possibilité de donner son choix pour certains sujets. Pourquoi est-ce qu’elle stressait autant que cela ? Montana allait le remarquer si elle n’arrivait pas à se calmer, et l’avait d’ailleurs déjà remarqué… En lui jetant un regard apaisant, pour la pousser à se détendre. Dieu, que Montana connaissait bien Melinda. De tous les amis que la jeune Serdaigle avait, elle n’en connaissait pas un qui la connaissait à ce point. Et ce n’était pas un tort, à ses yeux, que du contraire. Depuis la perte de son journal intime, elle avait de plus en plus peur de se confier à de simples bouts de papier reliés dans une couverture en cuir ou en n’importe quelle matière du style. Alors elle gardait tout pour elle… Elle gardait encore et encore, jusqu’à ce que Montana le remarque et la pousse à se confier. Oh, bien sûr, elle n’était pas la seule à le remarquer quand le vase débordait, mais elle était la seule à réussir à faire parler Melinda. Tête de mule ? C’est peu de le dire, et elles l’étaient toutes les deux.
Melinda – Je ne connais pas tous les… Moyens sorciers qui pourraient contrer ce système, mais si tu penses que c’est efficace, je te crois. Tu as bien plus de connaissance que moi…
Une fois n’est pas coutume, la Serdaigle avait réussi à se calmer. Elle venait de dire cette dernière phrase comme si cela coulait de source, comme si c’était une évidence. Bon, d’accord, on ne pouvait le nier mais, généralement, personne ne disait ce genre de détails et les gardait pour lui. Honnêteté, quand tu nous tiens, que ne nous ferais-tu pas dire ?! Montana n’allait, de toute façon, pas nier ce que venait de dire sa cadette, mais elle risquait peut-être de lui tirer les oreilles vu les sous-entendus volant dans cette phrase. Je vous rassure de suite, Melinda se sentait bien mieux qu’à son arrivée dans ce grenier, mais comme le dit le proverbe, « Rome ne s’est pas construite en un jour ». Alors oui, la Serdaigle allait encore penser à ce qui la préoccupait tant pendant encore un moment, jusqu’à ce qu’elle sache la vérité, mais elle allait beaucoup moins y penser. Pourquoi ? Car, à présent, elle avait quelque chose à faire et pas simplement ses devoirs. En plus des leçons à apprendre, elle allait devoir se rapprocher d’Emalee et, par la même occasion, de son meilleur ami. Et tout cela sans se faire soupçonner de quoi que ce soit. Je vous l’accorde, il est bien difficile d’avoir des soupçons sur Melinda qui est bien incapable de mentir, ou de manipuler. Mais en faisant des efforts et en ne laissant rien tomber, rien n’est impossible. Seulement, cela allait occuper ses pensées et, avec un peu de chance, évincer toutes les préoccupations « futiles » qu’avait la Serdaigle. Mais… Un détail la chiffonnait.
Melinda – Mais… On pourrait peut-être faire ce qu’il faut avant que je ne sorte d’ici ? Ce n’est pas que je manque de temps, mais ce serait idiot de se faire « griller » parce que j’ai mal… Ensorcelé les parchemins. Alors que toi, tu es beaucoup plus expérimentée que moi, ce sera plus sûr…
Étonnant ? Pas tant que vous pouvez le croire. Toute personne aurait peur de tout faire rater par son manque d’expérience dans de telles circonstances. Melinda travaillait et était l’une des meilleures de son année, d’accord. Mais voilà, l’une ses meilleures de SON année. Elle n’avait peut-être pas les capacités nécessaires pour ensorceler les parchemins ou pour faire ce qu’il fallait afin de pouvoir communiquer par la messagerie sorcière instantanée. La Sixième Année comptait sur sa cadette, cette dernière n’allait donc certainement pas faire des expériences et risquer de mal les réussir pour mettre le projet en péril. Si elle s’attardait sur des détails ? Oui, et c’était un gros défaut chez Melinda… « Être perfectionniste ». Mais cela portait ses fruits, jusque maintenant. Si elle n’avait pas posé de questions qui lui semblaient débiles, elles se seraient retrouvées devant le fait accompli et auraient dû improviser sur le moment. Non, Montana y aurait peut-être pensé avant que sa cadette ne parte, mais pour le coup, elle se sentait utile dans l’élaboration du plan et… Se sentait un peu mieux. Parler libère ? Oui, elle en avait la preuve ici-même. Mais il ne faut pas parler à n’importe qui, n’importe quand. Ne pas se confier à la première personne venue dés que tout semble plus dur. Melinda était naïve, certes, mais savait être prudente quand la situation l’exigeait.
En parlant de situation… Ne devait-elle pas signaler à son aînée cette histoire de journal intime perdu, il y avait de cela quelques mois maintenant ? Oh, non, ce n’était pas nécessaire. Elle n’avait jamais retrouvé la personne qui le possédait à présent, et se sentait beaucoup moins atteinte par tout ce qu’elle avait pu y inscrire à ses débuts à Poudlard. Montana n’avait pas besoin de connaître le moindre petit détail, après tout. Cela n’allait rien changer, rien apporter de plus, elle n’allait pas mettre la « rébellion » en danger pour de simples lignes inscrites dans un journal d’adolescente. Non signé, qui plus est. Miss Catastrophes… Oui, ce surnom lui allait, décidément, très bien. N’empêche qu’elle se demandait qui avait bien pu retrouver son journal, sans jamais comprendre que c’était elle qui l’avait écrit. Si elle avait été moins maladroite et moins distraite, moins préoccupée par des futilités, jamais cela ne se serait produit. Mais bon, le passé est passé et rien ne sert d’y repenser. Petit regard songeur ? Petit, tout petit. Elle n’allait pas commencer à être nostalgique, pas si jeune !
La messagerie sorcière instantanée ? Melinda chercha dans ses souvenirs pour voir si elle n’avait pas déjà entendu parler de ce système. Mais en effet, ce nom ne lui était pas inconnu. Seulement, elle ne l’avait jamais utilisé et n’y avait même jamais pensé, elle allait devoir être prudente pour ne pas commettre d’erreur, pour ne pas se tromper de… Parchemin ? A vrai dire, elle ne savait même pas comment ce système fonctionnait. Elle hocha, néanmoins, de la tête pour affirmer à Montana que ce nom lui disait quelque chose, mais n’osa pas rajouter qu’elle ne savait pas comment il fallait s’y prendre. Oh, après tout, elle ne devait pas stresser comme cela. Connaissant son aînée, elle n’allait pas la laisser seule sans lui donner la moindre explication quant au « comment ça marche ? ». D’ailleurs, un peu de patience supplémentaire suffit à la Serdaigle pour connaître le fonctionnement de la messagerie sorcière instantanée, car Montana le lui expliqua. Mais… Il semblait tout de même assez compliqué, non ?
Montana – Nous allons mettre au point une connexion spéciale entre deux morceaux de parchemin d'aspect tout à fait ordinaire que nous garderons sur nous en permanence. Tout ce que tu écriras sur ton parchemin s'effacera aussitôt pour apparaître sur le mien, et tu pourras ainsi me transmettre des rapports ainsi que des messages plus urgents si tu as besoin d'aide. Nul autre que toi et moi ne pourra déchiffrer ces parchemins. Est-ce que cela te semble efficace ?
Et c’est à une élève plus jeune qu’elle que Montana demandait cela ? Mais Melinda était loin de connaître tous les procédés sorciers pour déjouer ce genre de communication, elle n’y connaissait même rien du tout ! Si Montana doutait, si elle n’était pas sûre de l’efficacité de ce système, peut-être valait-il mieux trouver un autre moyen, non ? Stop. Du calme. Montana n’avait fait que demander l’avis à sa cadette, essayant sans doute de la protéger en lui laissant la possibilité de donner son choix pour certains sujets. Pourquoi est-ce qu’elle stressait autant que cela ? Montana allait le remarquer si elle n’arrivait pas à se calmer, et l’avait d’ailleurs déjà remarqué… En lui jetant un regard apaisant, pour la pousser à se détendre. Dieu, que Montana connaissait bien Melinda. De tous les amis que la jeune Serdaigle avait, elle n’en connaissait pas un qui la connaissait à ce point. Et ce n’était pas un tort, à ses yeux, que du contraire. Depuis la perte de son journal intime, elle avait de plus en plus peur de se confier à de simples bouts de papier reliés dans une couverture en cuir ou en n’importe quelle matière du style. Alors elle gardait tout pour elle… Elle gardait encore et encore, jusqu’à ce que Montana le remarque et la pousse à se confier. Oh, bien sûr, elle n’était pas la seule à le remarquer quand le vase débordait, mais elle était la seule à réussir à faire parler Melinda. Tête de mule ? C’est peu de le dire, et elles l’étaient toutes les deux.
Melinda – Je ne connais pas tous les… Moyens sorciers qui pourraient contrer ce système, mais si tu penses que c’est efficace, je te crois. Tu as bien plus de connaissance que moi…
Une fois n’est pas coutume, la Serdaigle avait réussi à se calmer. Elle venait de dire cette dernière phrase comme si cela coulait de source, comme si c’était une évidence. Bon, d’accord, on ne pouvait le nier mais, généralement, personne ne disait ce genre de détails et les gardait pour lui. Honnêteté, quand tu nous tiens, que ne nous ferais-tu pas dire ?! Montana n’allait, de toute façon, pas nier ce que venait de dire sa cadette, mais elle risquait peut-être de lui tirer les oreilles vu les sous-entendus volant dans cette phrase. Je vous rassure de suite, Melinda se sentait bien mieux qu’à son arrivée dans ce grenier, mais comme le dit le proverbe, « Rome ne s’est pas construite en un jour ». Alors oui, la Serdaigle allait encore penser à ce qui la préoccupait tant pendant encore un moment, jusqu’à ce qu’elle sache la vérité, mais elle allait beaucoup moins y penser. Pourquoi ? Car, à présent, elle avait quelque chose à faire et pas simplement ses devoirs. En plus des leçons à apprendre, elle allait devoir se rapprocher d’Emalee et, par la même occasion, de son meilleur ami. Et tout cela sans se faire soupçonner de quoi que ce soit. Je vous l’accorde, il est bien difficile d’avoir des soupçons sur Melinda qui est bien incapable de mentir, ou de manipuler. Mais en faisant des efforts et en ne laissant rien tomber, rien n’est impossible. Seulement, cela allait occuper ses pensées et, avec un peu de chance, évincer toutes les préoccupations « futiles » qu’avait la Serdaigle. Mais… Un détail la chiffonnait.
Melinda – Mais… On pourrait peut-être faire ce qu’il faut avant que je ne sorte d’ici ? Ce n’est pas que je manque de temps, mais ce serait idiot de se faire « griller » parce que j’ai mal… Ensorcelé les parchemins. Alors que toi, tu es beaucoup plus expérimentée que moi, ce sera plus sûr…
Étonnant ? Pas tant que vous pouvez le croire. Toute personne aurait peur de tout faire rater par son manque d’expérience dans de telles circonstances. Melinda travaillait et était l’une des meilleures de son année, d’accord. Mais voilà, l’une ses meilleures de SON année. Elle n’avait peut-être pas les capacités nécessaires pour ensorceler les parchemins ou pour faire ce qu’il fallait afin de pouvoir communiquer par la messagerie sorcière instantanée. La Sixième Année comptait sur sa cadette, cette dernière n’allait donc certainement pas faire des expériences et risquer de mal les réussir pour mettre le projet en péril. Si elle s’attardait sur des détails ? Oui, et c’était un gros défaut chez Melinda… « Être perfectionniste ». Mais cela portait ses fruits, jusque maintenant. Si elle n’avait pas posé de questions qui lui semblaient débiles, elles se seraient retrouvées devant le fait accompli et auraient dû improviser sur le moment. Non, Montana y aurait peut-être pensé avant que sa cadette ne parte, mais pour le coup, elle se sentait utile dans l’élaboration du plan et… Se sentait un peu mieux. Parler libère ? Oui, elle en avait la preuve ici-même. Mais il ne faut pas parler à n’importe qui, n’importe quand. Ne pas se confier à la première personne venue dés que tout semble plus dur. Melinda était naïve, certes, mais savait être prudente quand la situation l’exigeait.
En parlant de situation… Ne devait-elle pas signaler à son aînée cette histoire de journal intime perdu, il y avait de cela quelques mois maintenant ? Oh, non, ce n’était pas nécessaire. Elle n’avait jamais retrouvé la personne qui le possédait à présent, et se sentait beaucoup moins atteinte par tout ce qu’elle avait pu y inscrire à ses débuts à Poudlard. Montana n’avait pas besoin de connaître le moindre petit détail, après tout. Cela n’allait rien changer, rien apporter de plus, elle n’allait pas mettre la « rébellion » en danger pour de simples lignes inscrites dans un journal d’adolescente. Non signé, qui plus est. Miss Catastrophes… Oui, ce surnom lui allait, décidément, très bien. N’empêche qu’elle se demandait qui avait bien pu retrouver son journal, sans jamais comprendre que c’était elle qui l’avait écrit. Si elle avait été moins maladroite et moins distraite, moins préoccupée par des futilités, jamais cela ne se serait produit. Mais bon, le passé est passé et rien ne sert d’y repenser. Petit regard songeur ? Petit, tout petit. Elle n’allait pas commencer à être nostalgique, pas si jeune !
Invité- Invité
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
La messagerie sorcière instantanée - MSI pour les intimes - méthode de communication muggle réadaptée au monde sorcier par un brillant élève muggle-born s'était dans un premier temps avérée une invention à but purement distractif de même que le Wizarbook : n'ayant jamais été une très grande fan des réseaux sociaux, Montana ne l'avait pas utilisée. Mais le système montrait à présent tout son formidable potentiel puisqu'il lui permettrait avec une petite adaptation de communiquer et d'échanger des messages avec Melinda sans que quiconque d'autre ne soit en mesure d'intercepter ce qu'elles se disaient ... hautement pratique. Il serait évidemment plus difficile d'utiliser ce moyen en cours de botanique, mais elle y ferait très attention. Montana se leva, farfouillant dans le bazar d'affaires diverses et variées qu'elle avait emporté avec elle à l'extérieur des dortoirs des Ravenclaw et en tira deux parchemins en mauvais état qui feraient parfaitement l'affaire : personne n'irait soupçonner que deux bouts de papier usé et froissé tels que ces deux-là avaient une quelconque valeur. Melinda n'aurait qu'à garder le parchemin dans sa poche et le conserver avec elle en toute occasion : voilà qui ne serait certainement pas compliqué. Quand bien même sa cadette n'aurait jamais utilisé le nouvel engin à la mode, il serait d'une simplicité enfantine à Montana de lui en expliquer le fonctionnement.
« Nous allons mettre au point une connexion spéciale entre deux morceaux de parchemin d'aspect tout à fait ordinaire que nous garderons sur nous en permanence. Tout ce que tu écriras sur ton parchemin s'effacera aussitôt pour apparaître sur le mien, et tu pourras ainsi me transmettre des rapports ainsi que des messages plus urgents si tu as besoin d'aide. Nul autre que toi et moi ne pourra déchiffrer ces parchemins. Est-ce que cela te semble efficace ? »
Elle l'espérait sacrément pour le coup, car sinon elle n'avait pas d'autre meilleur moyen à tirer comme par magie de sa poche pour trouver une solution - oh avec un peu de temps et des efforts elle finirait par trouver, mais elle aurait du alors demander à Melinda d'y mettre un peu du sien aussi. Elle avait beau être de nature prévoyante, il n'était guère dans les habitudes de Montana de prévoir quantités de plans B - elle devrait d'ailleurs s'exercer à improviser en toute circonstance des stratégies de rechange en divers lieux inattendus et dans un laps de temps réduit : au vu des temps qui s'annonçaient, faire preuve d'inventivité serait un atout non négligeable. Les prunelles écarquillées de la troisième année atténuèrent toutefois passablement l'enthousiasme de son aînée : de toute évidence elle n'avait rien compris, ou se demandait bien comment par les caleçons de Merlin elles allaient faire fonctionner un système magique aussi complexe. Un peu d'esprit d'initiative que diable ! Après tout, Tana avait déjà accompli avec Adam seulement un Serment inviolable qui requérait généralement au moins trois personnes, alors ce n'était pas un banal enchantement originellement jeté par un né de moldus qui allait s'opposer à elle - foi de Montana Dakota Jones !
« Je ne connais pas tous les … moyens sorciers qui pourraient contrer ce système, mais si tu penses que c’est efficace, je te crois. Tu as bien plus de connaissance que moi … Je le crois, en effet. » affirmais-je simplement pour couper directement court à ce débat qui risquait d'aller loin. Nos ennemis étaient essentiellement des pure blood, j'en concluais donc que les chances qu'ils songent à un moyen issue d'invention moldue comme un biais pour échanger des informations secrètes à leur insu étaient relativement minces. Et dans l'intervalle, restait à espérer que Melinda ait suffisamment bien œuvré pour être parvenue à obtenir des informations utiles. Si j'avais bien choisi mon espion - vient un moment où il faut appeler un hibou un hibou - cela ne devrait pas être trop difficile. Plus qu'à prier pour qu'elle ne soit soupçonnée de rien.
« Mais … on pourrait peut-être faire ce qu’il faut avant que je ne sorte d’ici ? Ce n’est pas que je manque de temps, mais ce serait idiot de se faire « griller » parce que j’ai mal ensorcelé les parchemins. Alors que toi, tu es beaucoup plus expérimentée que moi, ce sera plus sûr … »
Encore un point sur lequel elle n'avait pas tort du tout. De plus, le soleil déclinant indiquait à présent à Montana que l'heure du dîner se rapprochait de plus en plus : les élèves de Poudlard avaient appris à la force de l'habitude à calquer approximativement leurs horaires sur la position du soleil et les couleurs prises par le ciel dépendamment des saisons. Si elle voulait éviter que Melinda se fasse remarquer, mieux valait commencer par faire en sorte qu'elle arrive aussi à l'heure que d'habitude au dîner.
« Tu as parfaitement raison. » approuva Montana tout en se relevant pour poser les deux parchemins abîmés sur une table basse. Saisissant rapidement sa baguette laissée sur le lit à baldaquin, elle se tourna enfin vers Melinda tout en détachant elle-même machinalement l'un de ses fins cheveux longs, bruns et ondulés de son crâne. « Je te demande pardon mais il me faut l'un de tes cheveux également - pour que toi seule puisse activer le sortilège. Inutile d'arracher tes jolies mèches, un seul suffira je te rassure » affirma-t-elle avec un clin d'œil complice à l'adresse de sa cadette. Pour tout dire, Melinda était résolument jolie mais ce que Montana avait toujours aimé chez elle demeurait ses grands yeux bleus et ses beaux cheveux bruns soyeux. Lorsque ce fut fait, Tana enroula rapidement de ses doigts habiles de musicienne chaque cheveux autour de l'un des parchemins, puis croisa les deux morceaux de papier eux-mêmes roulés comme prêts à être cachetés avant de pointer sa baguette sur l'ensemble et de prononcer distinctement : « Religo pergamenas » puis leurs deux noms complets l'un à la suite de l'autre. Les parchemins se mirent à scintiller, avant de s'éteindre.
« Est-ce que ça marche ? demanda-t-elle en tendant son morceau de parchemin à Melinda. Allume-le avec ta baguette et tente d'écrire dessus, pour voir. »
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
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Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Montana – Tu as parfaitement raison.
En approuvant Melinda, Montana n’avait sans doute pas la moindre idée du poids qu’elle venait d’ôter du cœur de sa cadette. Cette dernière avait réellement eu peur de devoir exécuter un quelconque sortilège entrant dans la liste des choses à faire pour réussir « le plan ». Bon, peut-être aurait-elle réussi un tel sortilège, mais la perspective de mal l’effectuer, de rater devant son aînée, la rendait extrêmement nerveuse. Pourquoi tant de nervosité ? Parce qu’elle était beaucoup plus jeune et plus inexpérimentée, bien sûr ! Cette question ne devrait même pas se poser, la réponse est trop évidente pour être ignorée. En effet, plus le temps avançait, plus la conversation prenait de l’ampleur pour ce qui concernait l’avenir, moins Melinda avait de confiance en elle. Mais ce n’était pas stupide, loin de là. Elle n’avait pas envie de faire échouer tout le plan pour des erreurs de débutante, alors il était légitime qu’elle ait peur de faire quoi que ce soit, non ?
Montana avait trouvé deux vieux parchemins abîmés et, après avoir répondu à Melinda, elle avait placé ces deux parchemins sur la table, en face des deux Serdaigle. Tenant sa baguette, elle s’arracha un cheveu de ses longs cheveux bruns et ondulés, sans doute pour le sort dont elles avaient besoin, et posa un regard presque… Admiratif sur Melinda. Admiratif ? Non, ce n’était pas le mot qui convenait. Sur le moment, la jeune fille fut inquiète de ce regard qui en disait long, comme si elle allait devoir faire quelque chose d’extrêmement douloureux. Mais attendre deux petites secondes suffit à la Deuxième Année pour comprendre le regard de son aînée ;
Montana – Je te demande pardon mais il me faut l'un de tes cheveux également - pour que toi seule puisse activer le sortilège. Inutile d'arracher tes jolies mèches, un seul suffira je te rassure.
Grand soulagement, ce n’était rien de bien important et douloureux. Sans plus attendre, Melinda porta sa main gauche au sommet de sa tête afin de subtiliser un de ses cheveux pour le donner à Montana. Ensuite, elle enroula les deux cheveux autour d’un des deux parchemins, croisa les parchemins enroulés comme tout parchemin « neuf » et jamais utilisé et pointa sa baguette sur le tout en prononçant un sort inconnu à Melinda, à savoir : « Religo pergamenas », ajoutons à cela leurs noms complets. Résultat ? Les parchemins scintillèrent étrangement et s’éteignirent comme si aucun sort n’avait été jeté dessus, les deux cheveux ayant disparus car « absorbés » par les deux morceaux de papiers. C’était vraiment bizarre… Mais tellement beau. Oui, la cadette était toujours émerveillée par tout ce qui touchait de près ou de loin à la magie. Naïveté ? Non, croyance. Pour elle, la magie était une source de pureté, placée entre de « bonnes mains ». Elle refusait de croire que la magie pouvait être néfaste à tout niveau, il y avait forcément du bon en toute personne, alors en toute chose également, aussi abstraite puisse-t-elle être. Mais penser à cela n’allait pas aider à savoir si le sortilège avait fonctionné ou non. Aussi beau fut-il, il faut le tester avant de crier victoire.
Montana – Est-ce que ça marche ? Allume-le avec ta baguette et tente d'écrire dessus, pour voir.
Melinda – L’allumer ? Heu… Lumos !
A cet instant précis, la Serdaigle se sentit vraiment stupide. Ce n’était qu’une façon de parler, elle ne devait pas le prendre au sens propre ! Mais passons, le sort avait fonctionné et c’était le plus important. Exécutant la demande de Montana après avoir pris l’un des deux parchemins, Melinda commença à écrire les premiers mots qui lui vinrent à l’esprit pour tester le système de Messagerie Sorcière Instantanée que venait de « créer » son aînée. Quelques secondes plus tard, on put voir, sur l’autre parchemin que tenait Montana, un « Test » s’inscrire en toutes lettres. Tout marchait parfaitement ! Au moins une bonne chose de faite, il restait maintenant à ne pas se faire prendre dés le début. Elle fit un sourire signifiant que ça marchait, que c’était déjà cela de gagné. Mais… En souriant à son aînée, elle ne put que jeter un coup d’œil au dehors. Le soleil avait entamé sa course du soir et le repas n’était donc pas loin. Si elle ne voulait pas se faire prendre, ou que d’autres la soupçonnent de quelque chose, elle ne devrait pas tarder.
Melinda – Ca marche ! Je crois que ça ira, je ferai tout ce que je pourrai pour réussir à me rapprocher d’Emalee pour te fournir le plus d’informations possible.
Que dire de plus ? Melinda était sincère et comptait bien mener à bien la mission qui lui avait été confiée dans cette pièce. De plus, elle se sentait mieux. En arrivant ici, elle était bien loin de se douter qu’elle allait se retrouver emmêlée à une résistance, se retrouver avec une mission à mener correctement. Elle est arrivée ici en pensant qu’elle allait pleurer, tout simplement, qu’elle allait ne pas réussir à cacher son malaise à sa « protectrice », mais elle se trompait. Et pas qu’un peu. A présent, elle le savait et en avait moins gros sur le cœur. Certes, elle n’avait pas tout raconté à Montana mais tout n’était pas indispensable, elle n’était pas minée par tout ce à quoi elle pensait et, par conséquent, n’allait pas tout lui raconter. Sans oublier que le temps allait peut-être leur manquer si elle ajoutait cette histoire de Journal Intime perdu… Non, elle en parlerait à Montana si jamais elle voyait que cela risquait de nuire à « l’opération ». En attendant, elle voulait déjà lui dire au moins une chose.
Melinda – Je… Avant de partir, je voulais te remercier. Ca m’a fait du bien de t’expliquer « ça » et je comprends mieux certaines chose… Enfin, je sais que tu n’avais pas que ça à faire, tu aurais pu m’envoyer balader…
Plus rien. Elle n’osait plus rien dire, sentant qu’elle allait trop parler ou encore exaspérer Montana. Pour l’instant, se taire était la meilleure solution, se taire et attendre une réponse. Pourquoi ? Car le mensonge n’était pas son fort et, qui plus est, le bégaiement allait provoquer une suspicion chez la Serdaigle et la cadette ne voulait pas l’embêter plus longtemps. STOP. Arrête de réfléchir, et patiente.
[Voilà, encore désolée pour le petit retard. Joyeux Noël et encore merci pour l'autre jour <3]
En approuvant Melinda, Montana n’avait sans doute pas la moindre idée du poids qu’elle venait d’ôter du cœur de sa cadette. Cette dernière avait réellement eu peur de devoir exécuter un quelconque sortilège entrant dans la liste des choses à faire pour réussir « le plan ». Bon, peut-être aurait-elle réussi un tel sortilège, mais la perspective de mal l’effectuer, de rater devant son aînée, la rendait extrêmement nerveuse. Pourquoi tant de nervosité ? Parce qu’elle était beaucoup plus jeune et plus inexpérimentée, bien sûr ! Cette question ne devrait même pas se poser, la réponse est trop évidente pour être ignorée. En effet, plus le temps avançait, plus la conversation prenait de l’ampleur pour ce qui concernait l’avenir, moins Melinda avait de confiance en elle. Mais ce n’était pas stupide, loin de là. Elle n’avait pas envie de faire échouer tout le plan pour des erreurs de débutante, alors il était légitime qu’elle ait peur de faire quoi que ce soit, non ?
Montana avait trouvé deux vieux parchemins abîmés et, après avoir répondu à Melinda, elle avait placé ces deux parchemins sur la table, en face des deux Serdaigle. Tenant sa baguette, elle s’arracha un cheveu de ses longs cheveux bruns et ondulés, sans doute pour le sort dont elles avaient besoin, et posa un regard presque… Admiratif sur Melinda. Admiratif ? Non, ce n’était pas le mot qui convenait. Sur le moment, la jeune fille fut inquiète de ce regard qui en disait long, comme si elle allait devoir faire quelque chose d’extrêmement douloureux. Mais attendre deux petites secondes suffit à la Deuxième Année pour comprendre le regard de son aînée ;
Montana – Je te demande pardon mais il me faut l'un de tes cheveux également - pour que toi seule puisse activer le sortilège. Inutile d'arracher tes jolies mèches, un seul suffira je te rassure.
Grand soulagement, ce n’était rien de bien important et douloureux. Sans plus attendre, Melinda porta sa main gauche au sommet de sa tête afin de subtiliser un de ses cheveux pour le donner à Montana. Ensuite, elle enroula les deux cheveux autour d’un des deux parchemins, croisa les parchemins enroulés comme tout parchemin « neuf » et jamais utilisé et pointa sa baguette sur le tout en prononçant un sort inconnu à Melinda, à savoir : « Religo pergamenas », ajoutons à cela leurs noms complets. Résultat ? Les parchemins scintillèrent étrangement et s’éteignirent comme si aucun sort n’avait été jeté dessus, les deux cheveux ayant disparus car « absorbés » par les deux morceaux de papiers. C’était vraiment bizarre… Mais tellement beau. Oui, la cadette était toujours émerveillée par tout ce qui touchait de près ou de loin à la magie. Naïveté ? Non, croyance. Pour elle, la magie était une source de pureté, placée entre de « bonnes mains ». Elle refusait de croire que la magie pouvait être néfaste à tout niveau, il y avait forcément du bon en toute personne, alors en toute chose également, aussi abstraite puisse-t-elle être. Mais penser à cela n’allait pas aider à savoir si le sortilège avait fonctionné ou non. Aussi beau fut-il, il faut le tester avant de crier victoire.
Montana – Est-ce que ça marche ? Allume-le avec ta baguette et tente d'écrire dessus, pour voir.
Melinda – L’allumer ? Heu… Lumos !
A cet instant précis, la Serdaigle se sentit vraiment stupide. Ce n’était qu’une façon de parler, elle ne devait pas le prendre au sens propre ! Mais passons, le sort avait fonctionné et c’était le plus important. Exécutant la demande de Montana après avoir pris l’un des deux parchemins, Melinda commença à écrire les premiers mots qui lui vinrent à l’esprit pour tester le système de Messagerie Sorcière Instantanée que venait de « créer » son aînée. Quelques secondes plus tard, on put voir, sur l’autre parchemin que tenait Montana, un « Test » s’inscrire en toutes lettres. Tout marchait parfaitement ! Au moins une bonne chose de faite, il restait maintenant à ne pas se faire prendre dés le début. Elle fit un sourire signifiant que ça marchait, que c’était déjà cela de gagné. Mais… En souriant à son aînée, elle ne put que jeter un coup d’œil au dehors. Le soleil avait entamé sa course du soir et le repas n’était donc pas loin. Si elle ne voulait pas se faire prendre, ou que d’autres la soupçonnent de quelque chose, elle ne devrait pas tarder.
Melinda – Ca marche ! Je crois que ça ira, je ferai tout ce que je pourrai pour réussir à me rapprocher d’Emalee pour te fournir le plus d’informations possible.
Que dire de plus ? Melinda était sincère et comptait bien mener à bien la mission qui lui avait été confiée dans cette pièce. De plus, elle se sentait mieux. En arrivant ici, elle était bien loin de se douter qu’elle allait se retrouver emmêlée à une résistance, se retrouver avec une mission à mener correctement. Elle est arrivée ici en pensant qu’elle allait pleurer, tout simplement, qu’elle allait ne pas réussir à cacher son malaise à sa « protectrice », mais elle se trompait. Et pas qu’un peu. A présent, elle le savait et en avait moins gros sur le cœur. Certes, elle n’avait pas tout raconté à Montana mais tout n’était pas indispensable, elle n’était pas minée par tout ce à quoi elle pensait et, par conséquent, n’allait pas tout lui raconter. Sans oublier que le temps allait peut-être leur manquer si elle ajoutait cette histoire de Journal Intime perdu… Non, elle en parlerait à Montana si jamais elle voyait que cela risquait de nuire à « l’opération ». En attendant, elle voulait déjà lui dire au moins une chose.
Melinda – Je… Avant de partir, je voulais te remercier. Ca m’a fait du bien de t’expliquer « ça » et je comprends mieux certaines chose… Enfin, je sais que tu n’avais pas que ça à faire, tu aurais pu m’envoyer balader…
Plus rien. Elle n’osait plus rien dire, sentant qu’elle allait trop parler ou encore exaspérer Montana. Pour l’instant, se taire était la meilleure solution, se taire et attendre une réponse. Pourquoi ? Car le mensonge n’était pas son fort et, qui plus est, le bégaiement allait provoquer une suspicion chez la Serdaigle et la cadette ne voulait pas l’embêter plus longtemps. STOP. Arrête de réfléchir, et patiente.
[Voilà, encore désolée pour le petit retard. Joyeux Noël et encore merci pour l'autre jour <3]
Invité- Invité
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Tout ce processus cabalistique avait assurément du paraître bien obtus à la jeune fille, mais Montana ne doutait pas un seul instant qu'elle n'ait les capacités intellectuelles et les connaissances nécessaires pour comprendre le sens de chaque geste. Connaître par cœur les sortilèges enseignés en cours était une chose, saisir le fonctionnement profond de la magie naturelle résidant en toute chose et tout sorcier en était une autre. Melinda pointait d'instinct les failles résidant dans la logique de Montana avec une modestie et une innocence qui étaient tout à son honneur et, par-dessus tout, permettait à la sixième année d'affiner son raisonnement et le processus suivi par son sortilège - l'avoir à ses côtés représentait donc une aide précieuse. Melinda était douée, mais courir le risque de faire exécuter un enchantement de cette complexité par une troisième année si talentueuse soit-elle était s'exposer à trop de dangers pour la bonne marche du plan. La mise en évidence de semblables détails pourtant cruciaux aurait pu exaspérer certains élèves différents de Montana, mais la conversation atteignait une visée bien plus lointaine et importante que le simple avenir immédiat : c'était peut-être le futur entier du monde qu'elles connaissaient qui se jouait à présent à travers leurs actions et les décisions qu'elles étaient en train de prendre. Et si quelqu'un au sein de cette école était bien placé pour savoir qu'on ne plaisantait pas avec l'avenir et ses rouages, c'était Tana. Ses visions lui en avaient offert une perception suffisamment éloquente.
Le regard de la jeune femme sur elle parut affoler brièvement l'adolescente avant que la 6ème année ne lui explique calmement ce qu'elle attendait d'elle, à savoir un simple cheveu. À quoi s'était-elle donc préparée ? Jamais Tana n'aurait exigé d'elle un quelconque acte douloureux ou mortel ! Well, à l'exception bien sûr de la mission qu'elle venait de confier à sa cadette mais elle n'avait, ici encore, rien exigé : toute la décision avait été soumise au bon vouloir de Melinda. Restait à estimer si le fait que l'on était sérieusement en droit de douter du regard éclairé d'une adolescente de seize ans pouvait condamner son geste. Melinda s'exécuta pourtant sans même se questionner et lui tendit un unique cheveu brun que Montana enroula autour du second parchemin avant de parachever le sortilège. L'éclat lumineux qui s'ensuivit donnait à penser qu'elle avait réussi, mais il n'existait qu'un seul moyen d'en être bien certaine : vérifier séance tenante. Suppliant Merlin, Rowena Ravenclaw et tous les grands sorciers morts ou vivants qu'elle connaissait - il y en avait un certain nombre - pour que cela ait fonctionné, Montana laissa à sa cadette la suite des opérations.
« L’allumer ? Heu… Lumos ! »
Tana entrouvrit aussitôt les lèvres pour interrompre sa benjamine, mais il était trop tard ; well, ce n'était pas exactement ce qu'elle avait voulu signifier par "l'allumer" - en réalité, un simple coup de baguette y aurait suffi - mais après tout peu importait, l'essentiel était là : le parchemin avait été touché par la magie de Melinda. Retenant son souffle tandis que sa cadette s'emparait du parchemin qui lui avait été destiné et y rédigeait quelques mots de son élégante et belle écriture, Tana se saisit à son tour de l'antique feuille jaunie qu'elle avait ensorcelée et la fixa avec avidité, attendant avec impatience l'apparition des lettres tant espérées. Le doute commençait à percer insidieusement en elle lorsqu'un grand et fier « Test » s'afficha en immenses lettres turquoises sur la surface ridée qu'elle tenait entre ses doigts. Tana retint péniblement un jappement de joie et inscrivit précipitamment en retour un rapide « check », pour voir quelques infimes secondes plus tard avec un bonheur à son paroxysme le papier aspirer son mot comme s'il buvait de l'encre et retranscrire instantanément le même sur le document de Melinda. Au moins la première étape de leur stratagème venait de réussir avec brio ! Le sourire enthousiaste de sa benjamine réchauffa le cœur de la Serdaigle, qui ne put que se sentir infiniment fière de ce premier succès. Mais hélas, leurs problèmes étaient loin d'être résolus et tout ceci n'était que le commencement, l'outil qui leur permettrait de mener à bien leur mission.
« Ça marche ! Je crois que ça ira, je ferai tout ce que je pourrai pour réussir à me rapprocher d’Emalee pour te fournir le plus d’informations possible. » « J'ai confiance en toi. Mais sois prudente. » répliqua simplement Montana avec douceur. Oui, elle savait Melinda capable d'y arriver mais redoutais tellement les conséquences si Clyde s'apercevait de quoi que ce soit. Elle envoyait non sans trembler sa protégée gravir la falaise instable et pentue menant droit au nid des vautours, ne pouvant s'empêcher de se demander en son for intérieur si elle n'était pas en train de commettre une terrible erreur. Au lieu de se contenter simplement d'écouter la jeune fille lui confier ses troubles et ses soucis comme l'aurait fait toute adolescente normale à sa confidente, elle n'avait pu s'empêcher de déposer une partie de ses propres problèmes sur les épaules de Melinda en lui confiant cette lourde tâche à laquelle elle n'avait été que sommairement préparée. Et finalement, elle se dégoûtait pour cela.
« Je … Avant de partir, je voulais te remercier. Ca m’a fait du bien de t’expliquer « ça » et je comprends mieux certaines choses … Enfin, je sais que tu n’avais pas que ça à faire, tu aurais pu m’envoyer balader … »
Merlin, c'était pire que tout. Voilà que loin de l'agonir pour l'envoyer à la mort avec d'aussi faibles connaissances sur la situation réelle, sur les personnes à éviter - Montana l'avait pourtant rendu très clair : n'approcher personne d'autre, hormis Emalee - Melinda la remerciait.
« Ne sois pas ridicule. Tu es venue pour me confier tes problèmes et je te fais repartir avec une tâche deux fois plus lourde. Tu ne devrais même pas me remercier. » lâcha Montana, dépitée.
- Spoiler:
- Merci ^^ j'espère que toi aussi tu as passé de bonnes fêtes et pour l'autre jour, ne me remercie pas, ce n'était rien =)
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
'bout my bad reputation - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1162
♦ ARRIVÉE : 10/01/2010
♦ ANNÉE : 6th grade
♦ HUMEUR : exhausted.
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Montana – J'ai confiance en toi. Mais sois prudente.
Après tout ce temps passé à ses côtés, Montana ne savait pas que Melinda était plus que prudente ? Eh bien oui, à force de provoquer des chutes, de tomber elle-même, de tout casser… La prudence est devenue un objectif primordial pour la Serdaigle. Elle devait bien compenser, non ? Mélangez de la maladresse incroyable avec de la prudence presque indécente et vous obtenez un parfait cocktail rétablissant l’équilibre souhaité. Mais la Deuxième Année ne pouvait s’empêcher de remarquer l’inquiétude régnant dans le regard de son aînée. Elle semblait l’envahir au plus haut point, comme si cette dernière avait commis une erreur irréparable, une erreur qu’elle aurait dû éviter à tout prix. Mais Melinda ne voulait pas que Montana s’en veuille pour un quelconque motif ! Surtout pas ! La jeune fille était contente de pouvoir aider quelqu’un de manière constructive, elle était contente de ne pas rester derrière des livres sans se rendre utile. Car, bien sûr, étudier est une chose importante, mais étudier sans apporter sa pierre à l’édifice que forme Poudlard, est-ce logique ? Pas du tout.
Alors oui, Melinda remerciait son aînée. Grâce à cette dernière, elle pouvait faire quelque chose et ne pas rester dans son coin, ne pas rester à attendre passivement qu’il se passe un évènement plus ou moins important. Oh, elle l’avait déjà fait. Pour Noël, pour la visite de leurs enfants. Mais là, elle en avait marre. Elle avait envie de comprendre ce qu’il se passait, elle souhaitait « faire partie du jeu » et ne pas être laissée sur le côté comme une vieille paire de chaussettes usée. Elle ne savait que dire de plus à cela, elle ne savait comment réagir, que faire. Pour l’instant, la Serdaigle allait se contenter de suivre le plan et les instructions à la lettre, en tachant de ne pas tout faire échouer comme sa réputation légendaire l’y obligeait. Peut-être cette fois-ci serait l’exception qui confirme la règle ? Je vous l’accorde, Melinda était naïve. Tellement naïve que cela en devenait exaspérant. Comme si tout allait être aussi simple qu’elle le sous-entendait, comme si la mission confiée allait être un jeu d’enfant, comme si ce n’était qu’un test et rien d’autre, qu’il y aurait une seconde chance en cas d’échec. Bien sûr que non ! Melinda était naïve, mais elle mesurait plus ou moins l’ampleur du plan auquel elle venait de se joindre. Mais peut-être ne réalisait-elle pas pleinement les faits et les conséquences que ce plan aurait s’il est mené à bien – ou au contraire, s’il échoue.
Montana – Ne sois pas ridicule. Tu es venue pour me confier tes problèmes et je te fais repartir avec une tâche deux fois plus lourde. Tu ne devrais même pas me remercier.
Melinda – Mais bien sûr que si. Grâce à toi et à tes conseils, je me sens moins à l’écart et je peux enfin servir à quelque chose. Et je t’ai confié… Ce que j’avais sur le cœur. Je n’ai pas tout gardé pour moi, même si ces sujets me semblent insignifiants lorsque j’observe la situation…
Etonnamment, Melinda n’avait même pas bégayé. Elle n’avait pas eut la moindre hésitation malgré les petits détails passés sous silence. Mentir ? Non. Jamais la cadette ne mentirait à son aînée, elle en était incapable. Mais elle arrivait à mettre ce qui n’était pas essentiel de côté, comme tout le monde peut-être. Logiquement, en réalité. Toute personne en a la capacité, mais beaucoup se sous-estiment presque stupidement, disant alors ne jamais réussir à faire la part des choses sans se laisser submerger. La Serdaigle savait ce qu’elle avait à faire : accomplir la « petite » mission de Montana et, surtout, ne pas tout garder pour elle, même si elle pense que tout va bien. Gros travail intérieur, en somme. Que voulez-vous… Ce n’est qu’une adolescente dans la fleur de l’âge, et qui dit adolescente aussi jeune, dit naïveté et inexpérience dans beaucoup de domaines. Mais que dire de plus à tout cela ? Melinda ne se voilait pas la vérité, elle avait encore beaucoup à apprendre et c’était bien pour cette raison qu’elle écoutait autant son aînée. Une tête de mule, elle l’était, oh ça oui. A ses heures. Maladroite aussi. Mais s’il le fallait, elle savait reconnaître ses torts et ne pas se montrer bornée si la personne située en face d’elle avait raison. Ici, en l’occurrence, cette personne était Montana.
Mais trêve de réflexions. Le Soleil avait déjà bien entamé sa course du soir et le repas n’allait pas tarder à commencer, dans la Grande Salle. Par conséquent, Melinda et Montana allaient devoir se séparer rapidement avant d’attirer sur elles tous les soupçons. Petit stress ? Bien entendu. Qui n’aurait pas peur avec une telle mission dans une telle situation ? Mais il faut affronter ses peurs, se faire violence. C’est vrai… Prenons le cas d’une bataille, d’une guerre. Un soldat n’a pas peur avant de se lancer à corps perdu sur un champ de bataille dont il ignore la fin ? N’a-t-il pas peur de se retrouver mort et enterré avant qu’il n’ait pu dire « Quidditch » ? Heum, d’accord, ne mélangeons pas le monde des Moldus avec celui des Sorciers. Mais vous avez saisi l’idée, je pense. Commençant à rassembler le peu d’affaires qu’elle avait retiré de son sac, Melinda se leva doucement. Il faut dire qu’elle était restée très longtemps assise et se lever d’un coup n’était pas une solution, donc la prudence était de mise – elle ne voulait pas jouer la maladroite ici aussi.
Melinda – Eh bien… Je devrais peut-être penser à y aller… Je n’ai pas envie d’être la source des soupçons, et à la suite de ça, faire capoter tout le plan…
Une seule idée occupait l’esprit de Melinda en ce moment : serrer Montana dans ses bras pour la remercier, pour qu’elle arrête de se sentir coupable et… Sortir d’ici sans dire un mot de plus. Mais patience. Encore quelques minutes.
[HJ : Il n’est pas génial, je crois. Mais si tu n’as plus rien à ajouter, je te laisse clôturer ? Ca dépend de toi, j’ai rédigé la fin de manière à te laisser de quoi répondre, de quoi poursuivre ou de quoi clôturer le RP =)]
Après tout ce temps passé à ses côtés, Montana ne savait pas que Melinda était plus que prudente ? Eh bien oui, à force de provoquer des chutes, de tomber elle-même, de tout casser… La prudence est devenue un objectif primordial pour la Serdaigle. Elle devait bien compenser, non ? Mélangez de la maladresse incroyable avec de la prudence presque indécente et vous obtenez un parfait cocktail rétablissant l’équilibre souhaité. Mais la Deuxième Année ne pouvait s’empêcher de remarquer l’inquiétude régnant dans le regard de son aînée. Elle semblait l’envahir au plus haut point, comme si cette dernière avait commis une erreur irréparable, une erreur qu’elle aurait dû éviter à tout prix. Mais Melinda ne voulait pas que Montana s’en veuille pour un quelconque motif ! Surtout pas ! La jeune fille était contente de pouvoir aider quelqu’un de manière constructive, elle était contente de ne pas rester derrière des livres sans se rendre utile. Car, bien sûr, étudier est une chose importante, mais étudier sans apporter sa pierre à l’édifice que forme Poudlard, est-ce logique ? Pas du tout.
Alors oui, Melinda remerciait son aînée. Grâce à cette dernière, elle pouvait faire quelque chose et ne pas rester dans son coin, ne pas rester à attendre passivement qu’il se passe un évènement plus ou moins important. Oh, elle l’avait déjà fait. Pour Noël, pour la visite de leurs enfants. Mais là, elle en avait marre. Elle avait envie de comprendre ce qu’il se passait, elle souhaitait « faire partie du jeu » et ne pas être laissée sur le côté comme une vieille paire de chaussettes usée. Elle ne savait que dire de plus à cela, elle ne savait comment réagir, que faire. Pour l’instant, la Serdaigle allait se contenter de suivre le plan et les instructions à la lettre, en tachant de ne pas tout faire échouer comme sa réputation légendaire l’y obligeait. Peut-être cette fois-ci serait l’exception qui confirme la règle ? Je vous l’accorde, Melinda était naïve. Tellement naïve que cela en devenait exaspérant. Comme si tout allait être aussi simple qu’elle le sous-entendait, comme si la mission confiée allait être un jeu d’enfant, comme si ce n’était qu’un test et rien d’autre, qu’il y aurait une seconde chance en cas d’échec. Bien sûr que non ! Melinda était naïve, mais elle mesurait plus ou moins l’ampleur du plan auquel elle venait de se joindre. Mais peut-être ne réalisait-elle pas pleinement les faits et les conséquences que ce plan aurait s’il est mené à bien – ou au contraire, s’il échoue.
Montana – Ne sois pas ridicule. Tu es venue pour me confier tes problèmes et je te fais repartir avec une tâche deux fois plus lourde. Tu ne devrais même pas me remercier.
Melinda – Mais bien sûr que si. Grâce à toi et à tes conseils, je me sens moins à l’écart et je peux enfin servir à quelque chose. Et je t’ai confié… Ce que j’avais sur le cœur. Je n’ai pas tout gardé pour moi, même si ces sujets me semblent insignifiants lorsque j’observe la situation…
Etonnamment, Melinda n’avait même pas bégayé. Elle n’avait pas eut la moindre hésitation malgré les petits détails passés sous silence. Mentir ? Non. Jamais la cadette ne mentirait à son aînée, elle en était incapable. Mais elle arrivait à mettre ce qui n’était pas essentiel de côté, comme tout le monde peut-être. Logiquement, en réalité. Toute personne en a la capacité, mais beaucoup se sous-estiment presque stupidement, disant alors ne jamais réussir à faire la part des choses sans se laisser submerger. La Serdaigle savait ce qu’elle avait à faire : accomplir la « petite » mission de Montana et, surtout, ne pas tout garder pour elle, même si elle pense que tout va bien. Gros travail intérieur, en somme. Que voulez-vous… Ce n’est qu’une adolescente dans la fleur de l’âge, et qui dit adolescente aussi jeune, dit naïveté et inexpérience dans beaucoup de domaines. Mais que dire de plus à tout cela ? Melinda ne se voilait pas la vérité, elle avait encore beaucoup à apprendre et c’était bien pour cette raison qu’elle écoutait autant son aînée. Une tête de mule, elle l’était, oh ça oui. A ses heures. Maladroite aussi. Mais s’il le fallait, elle savait reconnaître ses torts et ne pas se montrer bornée si la personne située en face d’elle avait raison. Ici, en l’occurrence, cette personne était Montana.
Mais trêve de réflexions. Le Soleil avait déjà bien entamé sa course du soir et le repas n’allait pas tarder à commencer, dans la Grande Salle. Par conséquent, Melinda et Montana allaient devoir se séparer rapidement avant d’attirer sur elles tous les soupçons. Petit stress ? Bien entendu. Qui n’aurait pas peur avec une telle mission dans une telle situation ? Mais il faut affronter ses peurs, se faire violence. C’est vrai… Prenons le cas d’une bataille, d’une guerre. Un soldat n’a pas peur avant de se lancer à corps perdu sur un champ de bataille dont il ignore la fin ? N’a-t-il pas peur de se retrouver mort et enterré avant qu’il n’ait pu dire « Quidditch » ? Heum, d’accord, ne mélangeons pas le monde des Moldus avec celui des Sorciers. Mais vous avez saisi l’idée, je pense. Commençant à rassembler le peu d’affaires qu’elle avait retiré de son sac, Melinda se leva doucement. Il faut dire qu’elle était restée très longtemps assise et se lever d’un coup n’était pas une solution, donc la prudence était de mise – elle ne voulait pas jouer la maladroite ici aussi.
Melinda – Eh bien… Je devrais peut-être penser à y aller… Je n’ai pas envie d’être la source des soupçons, et à la suite de ça, faire capoter tout le plan…
Une seule idée occupait l’esprit de Melinda en ce moment : serrer Montana dans ses bras pour la remercier, pour qu’elle arrête de se sentir coupable et… Sortir d’ici sans dire un mot de plus. Mais patience. Encore quelques minutes.
[HJ : Il n’est pas génial, je crois. Mais si tu n’as plus rien à ajouter, je te laisse clôturer ? Ca dépend de toi, j’ai rédigé la fin de manière à te laisser de quoi répondre, de quoi poursuivre ou de quoi clôturer le RP =)]
Invité- Invité
Re: Et pourquoi ? ... ♦ ft. Melinda ; (terminé)
Je me sentais à la fois responsable et plus légère, satisfaite d'avoir pu confier une mission de cette importance à quelqu'un en qui j'avais toute confiance - en l'occurrence Melinda, la troisième année la plus intelligente de ma connaissance. Avisée oui, mais peu subtile : un tel travail aurait convenu à des femmes telles Rebecca Edwards ou cette Westfield trop arrogante pour m'adresser jamais la parole, mais pas à l'adorable Melinda Matthews. Restait à espérer qu'elle en réchappe indemne et que Clyde ne s'amuse pas à me renvoyer mon émissaire en pièces détachées. Mais enfin je savais ma benjamine prudente et circonspecte dans chacune de ses décisions - sa légendaire maladresse lui avait appris à prêter attention aux plus infimes détails, je le savais. C'était une adolescente équilibrée avec la tête sur les épaules, je pouvais me fier à elle sans autre crainte. Bien sûr celle d'avoir commis une affreuse bévue me taraudait, mais plus aucun autre choix ne s'offrait à moi que de m'organiser avec les conséquences de ma décision. Et si j'avais peur, Melinda le sentirait : parfois elle me paraissait avoir un instinct presque animal en ce qui concernait ce genre de choses. Elle avait beau être encore jeune, elle n'en était pas moins dotée d'une excellente psychologie de l'âme humaine. Quant à moi ... eh bien, au moins ne pouvais-je plus me reprocher à présent de demeurer soigneusement cachée derrière mes lourds pavés, à l'abri de tout danger quand mes amis risquaient leurs peaux : j'avais commencé depuis voilà un moment à tenter de faire bouger les choses autour de moi, quitte à parfois me planter.
Ce qui contribuait d'ailleurs très certainement à la sensation de plénitude et d'efficacité que je ressentais ces derniers temps malgré une douleur latente, liée sans nul doute à la perte conjointe de Stern et Cooper. Mais le sourire épanoui de ma cadette me rassérénait toujours un peu plus : j'avais encore des amis, des personnes dont la dévotion ne faillirait jamais et qui se souciaient de moi davantage qu'une sinistre catin qui n'hésitait pas à me mentir pour mieux écarter les cuisses au profit du noir et or pour lequel j'éprouvais une passion mal définie. Melinda n'avait certes pas encore passé le cap de l'adolescence, mais l'argent et verte elle l'avait amplement dépassé et cela ne l'avait pas empêchée de devenir une garce. Et quand bien même : la jeune Matthews pourrait bien devenir ce qu'elle voudrait durant le fameux âge ingrat, je ne serais plus là pour le voir, bien que j'eus la ferme intention de demeurer en contact avec elle. L'abominable succube n'avait certes pas sourcillé à la perspective de brader mon amitié au rabais pour un pauvre garçon, mais cela ne devait pas me détourner de mes véritables proches.
« Ne sois pas ridicule. Tu es venue pour me confier tes problèmes et je te fais repartir avec une tâche deux fois plus lourde. Tu ne devrais même pas me remercier. » « Mais bien sûr que si. Grâce à toi et à tes conseils, je me sens moins à l’écart et je peux enfin servir à quelque chose. Et je t’ai confiée … Ce que j’avais sur le cœur. Je n’ai pas tout gardé pour moi, même si ces sujets me semblent insignifiants lorsque j’observe la situation … »
Inutile de chercher à le cacher, ces paroles me réchauffaient doucement le cœur - comme seule sans doute Melinda savait si bien le faire. Elle n'avait aucunement tenté de dissimuler ce qu'elle éprouvait, me livrant ses ressentis avec une liberté et une sincérité qui me mettaient du baume à l'âme. Elle n'avait pas même bredouillé, exprimant ses idées avec clarté et sans hésitation. Mon amie manquait d'expérience et peut-être encore un peu de maturité, mais elle s'était suffisamment bien faite comprendre pour que je perçoive l'ampleur du bien que notre conversation lui avait apportée. Je nous sentais doucement marcher vers la fin de notre entretien, mais n'avais ainsi plus le cœur à lui effacer la mémoire : peut-être au détour d'un couloir lui déroberais-je le souvenir de la localisation exacte de mon repaire, mais je n'irais pas plus loin. Le soleil achevait à présent sa course dans le Ciel et l'heure approchait dangereusement où Melina devrait se hâter vers son dîner, aussi ne la retins-je pas plus longtemps. Aidant ma camarade à rassembler ses quelques affaires encore éparpillées, je lui tendis finalement son sac dans un sourire réconfortant.
« Eh bien… Je devrais peut-être penser à y aller… Je n’ai pas envie d’être la source des soupçons, et à la suite de ça, faire capoter tout le plan… » J'hochais simplement la tête en signe d'approbation, satisfaite qu'elle songea elle aussi à ce détail apparemment insignifiant, mais qui avait en réalité toute son importance si nous devions sauvegarder les apparences. J'attirais donc ma cadette contre moi pour l'étreindre un moment dans mes bras en inspirant profondément, avant de la relâcher et lui indiquer d'une douce pression la sortie.
« Va, et prends bien soin de toi. N'oublie pas les parchemins si tu as besoin de moi ou de transmettre un message … »
- Spoiler:
- je clôture le rp, je pense qu'on peut s'arrêter là, merci pour ce sujet en tous cas
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
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