Troll à plume ? [PV Melinda]

Alors donc, elle ne cachait rien sur elle qui aurait pu attirer le volatile, rien de suspect pas la moindre trace de miam-hibou, ou ce genre de chose qui aurait pu corrompre le petit oiseau. Comme pour appuyer ses propos, son regard inquiet et interrogateur. Par merlin, si elle mentait sur cette prise, et que tout n’était qu’un gag, c’était une sacrée comédienne, et elle méritait amplement de le voir me démener comme un con. De me voir me faire mordre et de m’appliquer à rattraper la petite chose emplumée. Mais mon instinct me dictait que je pouvais avoir confiance en elle, croire en ses propos. J’étais loin d’être un naïf!

Je sais, la couleur de mon blason me démentait. J’étais un jaune après tout. Un gentil et que petit, naïf et compréhensif Pouffsouffle, qui se laissait entraîner dans tout, sans exceller. Celui qui est l’ami de tous, qui croit. Et bien, détrompez vous, je n’ai rien du blaireau modèle. Franc, intelligent, savant. Bleu, dans tous les cas. Encore une fois, même si je croyais être passez au travers, cette réflexion me restait dans la gorge, preuve que je n’avais, après tout, jamais accepté ma position au sein d’une maison dans laquelle je ne me reconnaissait pas.

Et si elle n’était pas l’instigatrice de ce coup monter, peut-être en était- elle la victime, comme moi d’ailleurs. Il n’était pas rare qu’un serpent, ou même un rouge, par ennui se décide d’embêter un sorcier d’une autre maison. Avec l’encre plein les mains et les tas de papier, j’avais sans doute était pour le farceur une cible facile à tout point de vue, mais ils allaient être surpris, si c’était le cas, et le pardon et la compréhension n’était pas dans mes dons innés. J’allais leur montrer qu’ils s’étaient frottés au mauvais blaireau. Un blaireau vengeur qui ne se laisserait pas faire sans rien dire, prêt à prendre la baguette et montrer que 6 ans de magie avait réussit à me rendre redoutable.

Croyant donc mon interlocutrice, et décidant de lui accorder le bénéfice du doute, je décidai de la mettre dans la confidence, et de lui étaler mes peurs et mes hypothèses au grand jour. Dans le pire des cas, elle éclaterait de rire, propagerait une fois de plus des légendes sur ces pouffy trop naïf qui croyait tout et n’importe quoi. Mais tant pis, j’avais besoin de dire ce que je croyais, ce que j’avais dans la tête.

« C’est peut-être un sortilège de confusion, ou un truc pour l’embrouiller. Vaux mieux que tu gardes la lettre et qu’on l’envoie de la volière avec l’un des hiboux de l’école. Sinon, celui-ci risque d’être furieux et de me picorer tout le long du parcours. Enfin… si ça ne te dérange pas. »

Peut-être après tout c’est ce qu’ils attendaient : Une attaque de hibou dans les règles de l’art, sous les complaintes d’un jaune effrayé. Je restai neutre, regardant autour de moi à l’affût de regard un peu trop insistant, autre que ceux interrogateurs de ceux qui passaient par là, et qui se demandait bien ce qui était en train d’arriver d’extraordinaire, dans cette journée qui n’avait été pour eux, jusqu’à présent, que banal et ennuyeuse. Mais dans les regard, aucune trace d’un rire qui ne serait du qu’à autre chose qu’aux évènements qui s’enchaînaient. Des sourires francs, qui ne cachait rien. Après tout, j’étais peut-être seulement qu’un parano de plus dans l’école et une répondre logique devait sans doute existé. Je soupirai.

« Enfin, c’est sur que c’est pas les lettres. Il s’agit d’invitation pour la fête de la famille Hawks, l’une des branches sorcières les plus vieilles et les plus illustres, même si en fait on aime garder profil bas. Je viens d’en envoyer des dizaines, chacune remise aux membres de la famille, sans mêlé et sang pur confondu. On est pas du genre à prendre ces trucs de sang au sérieux. C’est bien, parce que ça permet de rester en contact avec des gens qu’on a pas vu depuis une décennie, et même se connaître des ressemblances. On est plusieurs ici quand même à y aller. »

Et alors que je parlais, la passion de cette activité familiale m’emportait au complet, alors que la fierté se lisait dans ma voix. Un évènement de taille, et nous n’avions pas eu, les Hawks grand-père et fils, à les organiser depuis si longtemps.

Les révisions! Ce mot eu le don de faire hérisser sur mes bras tous les poils qui s’y trouvait, comme si le simple fait de ne pas y avoir penser depuis des jours avaient tout simplement effacé les révisions, et que subitement, elle venait de réapparaitre, mais avec un mot URGENT étampé dessus, en lettre rouge éclatante. Comme si ce mot URGENCE criait au peuple que Doon Hawks avait pris un retard épouvantable dans ses livres. Je n’allais jamais être prêt pour les épreuve qui m’attendais, et encore moins en pratique! Je n’avais ouvert mes livres que quelques heures par semaines, sans prendre le temps de revisité tous mes notes dans les derniers temps. Bien sur, la plupart de mes potes de chambré y voyait une moyenne tout à fait honnête, et si je les adorais réellement, leur façon de percevoir les études me désespérait souvent. J’avais beau être un jaune, un simple pouffsouffle, n’empêche que pour un jaune, les études prenaient une sérieuse place dans ma vie, avec les résultats qui viennent avec l’acharnement à la tâche. Lorsque venait les examens, mes meilleurs amis étaient des livres, et mes amis d’études des bleus aussi cinglé que moi… sauf cette fois.

Parce que si les études avaient une place importantes, la famille l’était d’autant plus, et j’avais avec joie lâcher ma baguette pour posté et écrire ces lettres. Mais ce hiboux… quel plaie! A croire qu’il faisait exprès pour me gâché la journée, même si dans la même occasion, il me donnait à rencontrer des personnes, UNE personne à qui je n’aurais peut-être jamais parlé autrement. Et ce n’étais pas la laide du coin avec un sérieux besoin de potion à base de strangulot contre de l’acné virulente. Non! Une fille, certes plus jeune, mais vraiment jolie dans son genre, alors pour la pitié, on repassera!

Nous nous dirigions tous les deux vers la volière, suivit du petit être à plume, qui loin d’être dupe sentait le piège à plein nez et nous suivait pour être sur qu’elle ne me remette pas l’enveloppe. Un véritable petit soldat emplumé qui ne nous quittait pas une seconde des yeux et qui ne se fatiguait nullement, puisque son voyage avait été plutôt court. Bien sur, il n’avait pas du tout l’allure d’un volatile ayant subit les effets d’un sortilège de confusion , volant droit et en ayant l’air d’avoir tous ses moyens. Non, mon hypothèse n’était sans doute pas la bonne , mais même en étant au courant des moyens de détourner un hibou, j’arrivais difficilement à m’expliquer son comportement.

« C’est que nous somme une grande famille, certes, mais une famille plutôt à bas profil. Nous n’avons rien de ces grandes familles aristocratique magique qui font les tribunes et qui clame la pureté de leur sang avec grandeur et éclat. Nous ne sommes pas non plus des héritiers qui roulent sur les gallions avec insouciance, mais nous gérons le monde sorcier depuis des siècles. Une famille de fonctionnaire en faite, la plupart d’entre nous travaille pour l’une ou l’autre des branches du ministère. »

Elle avait abordé la question de la famille Hawks, s’interrogent avec raison sur qui ils étaient et pourquoi personne n’en avait entendu parler. Pas de haut fonctionnaires, sinon dans des endroits si éloigné du globe que tout restait un secret quasiment nationale. Il parait qu’un de mes oncles lointains fut un jour ministre de la magie, c’est une tante éloingé un peu folle qui en faisait toujours référence lorsqu’elle abusait des whisky et autres alcool fort que le monde sorcier avait à offrir. Quant à la croire ou non, un débat éclatait toujours, finissant par des éclats de rire dans les deux camps, et une indécision final. Certain préférait y croire, parce que tout cela entrait dans l’ordre des chose, et que ça faisais si plaisir à ma tante Rosalina. Les autres, ne disaient que ce que tout le monde pensait tout bas, que si ministre de la magie il y avait, bien sur que l’on serait au courant!

Nous arrivâmes dans la volière, et je repris la lettre des mains de la jeune fille, malgré les protestations du petits hibous. Une fois que j’en pris un autre, il s’en alla, vexer du peu de confiance que je lui accordais. J’attachai à sa pattes la lettre, jetant un petit coup d’œil au volatiles qui finis pas s’envoler par la fenetre… pour aussitôt revenir à l’assaut!