« Mason P. Sommers; La vie est une injustice, encore faut-il le concevoir. {Terminé

PRÉFACE; «It's bugging me, grating me And twisting me around. Yeah I'm endlessly caving in And turning inside out. 'Cause I want it now I want it now. Give me your heart and your soul. And I'm breaking out I'm breaking out. Last chance to lose control. ».

Je n’ai rien demandé à personne. Ni gloire, ni reconnaissance. Je souhaitais seulement mener ma vie comme je l’entendais, faire des études, avoir un bon métier, une belle maison, une femme qui sait ? Je détestais cette conception de « Destin », comme si je n’étais que l’acteur passif de ma vie, que tout avait été plus ou moins écrit à l’avance. La guerre et la haine ont déchiré notre monde sans que nous ne puissions rien y faire. Sauver le futur est maintenant notre mission, et cela ne peut se faire qu’en modifiant le passé. Tout ce que j’imaginais, tout ce que j’espérais pour le futur n’a plus de sens. Bien que je ne l’admettrai jamais devant les autres, j’ai peur. Ne dit on pas pourtant que la peur est la sœur du courage ? Peut-être, mais me sentir à ce point impuissant me rend malade. Il faut pourtant que je me ressaisisse, que j'aille de l'avant, même si ceux que j'aime me manquent. C'est la seule façon de réussir là ou tout le monde à échoué. Des fois, je me demande encore ce qui a mené à cette aube grise et froide…

Aussi loin que mes souvenirs remontent je n'ai jamais été vraiment à l'aise dans l'environnement dans lequel je vivais.
Mason Pleyade Brooke Sommers, est né le sept Décembre 2020 à Londres lors d'une froide matinée de Décembre. Pour l'occasion, la plus grande chambre de la clinique de l'Hopital avait été réservée depuis des mois en vue de l'accouchement, et un traitement de faveur avait été exigé de la part des deux parents: pas dans la nurserie commune, une sage femme attitrée, une visite du médecin toutes les demi heures pour s'assurer de la santé de l'enfant, etc. Ce traitement de faveur dès les premières secondes de l'existence de quelqu'un, était rare, et Mason faisait parti de cette exception. Après tout, il était le premier fils d'une famille d'héritiers de Sang-mêlé, dont Isobel Greenlake-Sommers mariée une année plus tôt à Castiel Sommers étaient les derniers descendants. Se fut Isobel qui insista pour qu'on donna au bébé le nom de Mason, prénom très rare et à la prononciation peu anglophone. Pour elle, s'était signe que Mason accomplirait de grande chose, et, elle fut émerveillée quelques années plus tard de voir à quel point son fils était curieux. Aventureux, déterminé Mason délaissait avec plaisirs ses jouets au profit d'un bac à sable ou d'une excursion improvisée dans les champs avoisinants leur Manoir. Oui, déjà petit il était très doué pour échapper à l'attention de ses nourrices, et s'enfuir pourchasser des papillons avec son chien, ou même jouer avec un bâton au grand désespoir de ses parents. Pour mettre fin à son hyperactivité, on dut lui donner une éducation "sans faille", celle qui ferait de lui un héritier digne de ce nom. Quel dommage que des parents gâchent ainsi l'enfance de leurs enfants... C'est du haut de ses sept ans, que Mason utilisa pour la première fois la magie. Il s'amusait avec les fils d'amis de ses parents, sorciers, eux aussi. C'était une merveilleuse partie de cache-cache qui commençait, et alors que Caroline Mauresby avait finit de compter et qu'elle avait aperçut Mason, une course poursuive avait débuté dans la propriété. Et lorsqu'il voulut entrer dans les cuisines, ou domestiques et elfes de maison se côtoyaient, il entra en collision avec un elfe qui sortait de la pièce un plateau à la main. Inévitablement, les deux bonhommes avaient été éjectés, et juste avant que le plat d'argent n'aille s'écraser lourdement au sol, il s'arrêta, puis s'immobilisa en l'air. Jamais, jusqu'alors, Isobel n'avait été aussi fière de son fils. Mais, la famille Sommers ne comptait pas seulement deux parents et un adorable petit garçon, non. Isobel devait supporter l'idée que son mari est mené une vie avec une autre femme avant de l'avoir rencontré. Une moldu, de surcroit. Cette pensée l'habitait toujours à chaque fois qu'elle côtoyait Dayton, le premier fils de Castiel. Étant une femme simple et aimante, cela ne l'empêcha pas pour autant de le choyer, bien qu'il soit beaucoup plus âgé que Mason.


Je n'ai jamais été si choqué que ce soir là. Et ce soir là je m'en souviendrais toute ma vie.
Grand, beau et horriblement sexy. C'est le genre de garçon que Mason aurait pu devenir s'il avait été envoyé à Serpentard, seulement, il avait trop la tête sur les épaules pour penser à ce genre de futilités. Il était pourtant loin d'être repoussant, avec ses yeux d'un noir acajou profond, et la couleur chatoyante de ses cheveux, donnant à son teint un aspect éthéré. La nonchalance de son attitude le faisait passer pour ce qu'il n'était pas. Ayant un caractère assez imposant malgré sa malhabileté, c'est chez les Rouge et Or que fut envoyé le jeune homme. Charismatique de nature, il avait le don de captiver la foule, et de faire partager ses émotions aux gens. Ce don, pourtant, ne l'aidait pas à aller mieux avec sa famille. Glissant sur des opinions et des points de vues différents il était difficile de trouver un compromis, Castiel rabâchant sans cesse à son fils de suivre les traces de son frère Dayton. Cela créa de nombreux désaccords, bien que Mason est toujours aimé son frère, il ne supportait pas l'idée qu'on ne puisse voir en lui que l'ombre de Dayton. Bien souvent l'autorité parentale avait le dessus mais rien n'empêchait l'adolescent de braver ces interdits. Ah la la, plus rien ne lui faisait peur à ce petit Mason pré-pubère. Enfin si, sa mère continuait de le terroriser, mais bon autorité maternelle oblige ! Puis les évènements se précipitèrent. Décidé à prouver sa supériorité au sein de la société magique, Clyde Andrews s'attaqua à Poudlard, et se fut un carnage complet. Élèves, adultes, tous baignaient dans le même sang. Ce soir là, le Gryffondor vu toutes les personnes chers à ses yeux, périr sous le sortilège des partisans d'Andrews. Jamais il n'oublierait l'ignominie dont ces gens avaient fait preuve. Jamais il n'oublierait l'odeur de la chair brûlée, ni ces sixièmes années se faisaient un bouclier grâce au corps d'élèves morts, et se fut une chance si le Directeur de Poudlard le trouva par mégarde, en train de se défendre avec d'autres, avant de les conduire en lieu sur, dans cette salle secrète que lui seul connaissait. Comment avait-on pu en arriver là ? Comment la haine avait-elle pu pousser un homme à détruire des centaines de vies d'enfants, sans même l'empêcher de sourire ? Se fut sans doute un hasard, si les quatre Préfets étaient encore en vie ce soir là. Ou peut-être juste cette fichue Destinée que Mason détestait, qui les avaient réunis autour du Directeur leur expliquant leur mission. Étant chacun préfets, il était de leur devoir de retourner dix-huit années en arrière pour éviter que l'inévitable ne se produise : empêcher que les protagonistes de l'histoire ne deviennent ce qui causeraient leur perte à tous. Peut-être simplement trop abasourdis par ce qui venait de se passer, les quatre adolescents acceptèrent et se retrouvèrent projetés dans le passé, sans même se soucier des conséquences dans le présents...


ÉPILOGUE; « For so long, I’ve tried to shield you from the world, you couldn’t face the freedom on your own, here I am, left in silence ».

Me voilà donc retourné dix-huit ans dans le passé, afin de changer les évènements du présent, avec comme soutien, la présence de trois autres élèves, avec lesquels je ne partage aucun point commun à part celui de ma nomination de Préfet. Je cite en premier lieu Adam Meyer le responsable de Serdaigle. Il est comme notre encyclopédie vivante, sauf que, j’ai pour lui un énorme respect. Vous ne vous rendez sans doute pas compte, mais arrivé dans un lieu où l’on ne connait personne, il est très agréable d’avoir une certaine solidarité masculine, même s’il nous arrive de glisser sur certaines opinions. Vient ensuite notre Poufsouffle nationale, Garden Fear. Elle est en quelque sorte la petite sœur que je n’ai jamais eu, bien que je l’a connaisse très peu. En réalité, je la soutiens dans son projet de « sauvetage » de son demi frère Tradd. Je connais les risques, je sais que ça peut modifier le futur, mais, n’aurions nous pas tous fait la même chose s’il s’agissait de notre famille ? C’est a elle que j’ai confié la mission de séduire Clyde Andrews. A dire vrai, nous sommes un peu à cours de moyen, alors je pense qu’il faut tout tenter. Sans parler de Bonnie Becker, la préfète de Serpentard. Dans le genre vipère, je crois qu’on ne fait pas mieux. Je crois que je n’oserais jamais l’avouer, mais je me sentirai mal si nous arrêtions de nous lancer des piques. C’est comme un rituel et puis, j’imagine que ça tient de nos deux maisons rivales. Finalement, l’intégration c’est passé mieux que je ne l’aurai espéré. J’étais un peu inquiet, je craignais que les élèves soient suspicieux. A près tout, quatre élèves, chacun appartenant à une maison différente, arrivés en cours d’année par le plus grand des hasards, il y a de quoi se poser des questions, non ? Surtout quand l’un d’entre eux porte le même nom de Dayton Sommers, et lui ressemble à s’y méprendre. J’avoue que je ne pensais pas qu’il me ressemblait à ce point quand il avait mon âge et cela va nous causer quelques complications…