The Time-Turner
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I hate you, I love you |Duane|

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Message par Duane Cleveland Mer 9 Fév - 0:30

    « C‘est pour ça que tu l‘as toujours gardé avec toi? »
    « Je… je… »

    Sa réponse n’avait pas d’importance de toute façon. En fait, j’avais trop peur que ça nous relance sur une conversation que nous avions déjà eu et qui risquait d’envenimer les choses. Or j'étais le dernier à avoir intérêt à ce qu’un tel revirement de situation se produise. Je me contentais donc de l’embrasser, mais pas de n’importe quelle façon barbare. La passion était évidente dans l’entrelacement de nos bouches, et je ne voulais pas que cela cesse, ce qui me poussa à encadrer fermement son visage. Je voulais profiter de cet instant, comme un menu plaisir que je me permettais. Car c’était plus fort que moi, je ne pouvais éviter à ma tête de fourmiller d’explications grisantes quant à la présence de ma photo dans le médaillon de Kris. Mais mieux valait que je ne les énonce pas à voix haute.
    J’aurais aimé déguster davantage les lèvres de mon amie, mais elle me repoussa avec résolution.

    « Bien sûr, tu pensais quoi ? Tu es mon meilleur ami, la personne la plus importante pour moi. Je ne suis pas en train de te le prouver en ce moment même d’ailleurs ? »

    Mes yeux s’assombrirent l’espace d’un instant, avant que je reprenne une attitude parfaitement détachée. Essayait-elle de se protéger ou de me blesser? Je ne voyais pas quel intérêt elle avait à dire les choses ainsi. C’était plutôt déplacé, vu la situation.
    Mais je n’eus pas le temps d’y penser davantage, puisque Kris nous fit basculer pour prendre le dessus. Mon enthousiasme avait été nettement entamé par sa remarque, pourtant elle était assez anodine, et c’était une explication valable. Mais ça me chiffonnait, c’était plus fort que moi. Et plus fort que les baisers passionnés et sensuels de Kris? C’aurait été exagéré. Elle avait toujours été très douée pour souffler le chaud et le froid en moi; cette fois ci ne faisait pas exception. En un instant, elle était parvenue à raviver la flamme de mon désir, qu’elle avait pourtant particulièrement fais vaciller.

    Mais le tournant fut marqué de façon magistrale par sa main qui glissa entre nos deux corps pour atteindre un point critique. C’était un contact connu pour moi, mais je ne pouvais m’empêcher d’être excessivement plus fébrile qu’à l’ordinaire. Mon regard fixait le visage de Kris, tandis qu’elle se faisait plus assurée. Ma respiration se cala sur un rythme plus lent et moins régulier, tandis que les lèvres de Kris déposaient des baisers dans mon cou.

    « Fais-moi tienne Duane. »

    Il n’en fallut pas plus pour provoquer un déclic. J’attrapai Kris à la taille, sans doute un peu abruptement, et la fis à mon tour basculer pour retrouver ma place de dominant. Ma réflexion ne dura que l’espace d’une seconde, pendant laquelle j’hésitai entre mettre davantage mon amie et partenaire en condition, ou entrer immédiatement dans le vif du sujet. Finalement, je laissai cheminer mes doigts contre son ventre, caressant bien vite son intimité. Et tandis que j’approfondissais le contact, je couvris sa gorge de baisers, et fis à peine glisser ma main libre contre sa hanche, pour retrouver le chemin de son nombril puis de son buste tout entier, que je caressais sensuellement. De tels contacts devaient être nouveaux pour Kristinna, alors elle ne mesurait sans doute pas la situation, mais moi si. Alimenter son désir, c’était alimenter le mien, car que je me sentais de plus en plus tendu, songeant déjà à la prochaine étape. La délaissant, mes doigts caressèrent une dernière fois son intimité avant de remonter.

    Ils laissèrent alors le champs libre, et je me calai plus parfaitement contre son corps, avant de m’en détacher l’espace d’un instant. Puis de répondre enfin à sa demande. Je la pénétrai comme s’il s’agissait de ma première fois - l’expérience en plus. Mes lèvres capturèrent sa bouche tandis que j’approfondissais le contact, puis descendirent dans son cou. Le va et viens commença alors, d’abord suffisamment lentement pour ne pas traumatiser mon amante, puis de façon plus dynamique et assurée. L’une de mes mains parcourait le faible espace entre nos deux bustes, tandis que l’autre demeurait résolument calé sous son épaule. Ma bouche en flamme s’aventurait ça et là, mais il m’était difficile de penser à autre chose qu’à la sensation que me procurait nos deux corps emboités. Ma respiration se fit saccadée, et mon souffle rauque. J‘étouffai même un gémissement contre sa peau. J’étais incapable de proférer la moindre parole, totalement transporté par le plaisir que m’offrait Kris et dont je profitais entièrement dans le plus pur égoïsme.

    Et dans cette même optique, une pression sur l’épaule de Kris me permit de lui faire comprendre qu’il était temps d’inverser les rôles. Encore une fois, aucune parole n’émergeait; simplement des impression et des ressentis, entrainés par des contacts lourds de sens.
Duane Cleveland
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Message par Kristinna D. Westfield Jeu 10 Fév - 21:14




    Apparemment j’avais fait ce qu’il fallait pour faire oublier à Duane le médaillon que ses parents m’avaient offert et le fait qu’il y ait des photos de lui et moi à l’intérieur. Cela aurait sans doute été plus compliqué dans une autre situation. Plus tôt encore, rien ne l’aurait fait oublié ce qu’il venait de découvrir et les questions auraient fusées et elles auraient très probablement entraîné une dispute et nous connaissant, elle aurait été assez violente, comme la dernière fois. J’avais eu la chance que mon petit secret soit découvert alors que nous étions dans un lit, complètement nus et déjà échauffés pour que nos esprits ne s’inquiètent que du désir de nos corps, surtout que j’y avais mis du mien pour le tourner d’autant plus de la question. Je n’aurais jamais pensé faire ça la première fois tellement la chose m’était inconnue mais aux grands maux, les grands remèdes ! Et je devais avouer que la timidité passée, je trouvais ça plutôt agréable. Le sentir fébrile, à ma merci, ressentant son désir s’accroître à mesure que ma main le caressait pour le satisfaire. Cela m’excitait également et étrangement. Je ne pensais pas que procurer du plaisir à l’autre pouvait jouer sur le mien. Je croyais qu’il s’agissait d’un échange de bon procédé, chacun alimentant le désir de l’autre mais j’avais torts, offrir des caresses étaient aussi bon que d’en recevoir. Peut-être aurais-je ressentit cela différent avec un autre amant. J’aurai sûrement été plus égoïste en ne pensant qu’à mon propre plaisir. Mais Duane était Duane et comme toujours, c’était différent avec lui.

    En tout cas mes attentions et mes propos firent leurs effets car je sentis les mains de Duane saisir ma taille avec fermeté et il me fit basculer, nous redonnant nos places d’un peine quelques instants plutôt. J’attendais, presque soumise à sa volonté, ne sachant pas ce qu’il désirait faire et surtout pour ne pas commettre une erreur. Cela me parut durer une éternité et pourtant, ce n’était pas le cas… Ses doigts se posèrent sur mon ventre et ma respiration se bloqua lorsqu’ils entamèrent leur descente. La peur me gagna – autant que la gêne – mais les caresses qui s’en suivirent m’obligèrent à respirer, plus fortement, moins régulièrement. C’était nouveau, mais tellement bon. Comment avais je pu me passer de ça aussi longtemps. Mes doigts se refermèrent sur les draps et je serrais les dents pour m’empêcher de gémir mais sa seconde main partant en caresses elle aussi mais contre ma poitrine eu raison de moi. J’en voulais plus et en même temps c’était si agréable que ç’en était presque une torture. Il fallait qu’il apaise ce qui brûlait en moi car je ne pensais pas pouvoir me remettre seule de ce qu’il me faisait vivre.

    Il sembla lire dans mes pensées – ou bien fut-ce mon corps qui parla pour moi – et il retira sa main pour venir se caler entre mes jambes. Mon corps se crispa de lui-même. On a beau dire qu’il faut se décontracter, c’est moins douloureux et tout le tralala, c’est plus facile à dire qu’à faire ! Je savais que j’allais avoir mal, que j’allais passer un moment désagréable mais je ne sais pas combien de temps cela durerait. Quelques secondes ? Minutes ? Tout du long ? Est-ce que ça serait douleur aigue ou une comme tant d’autres ? Trop de questions envahissaient mon esprit alors même qu’il glissa en moi me faisant lentement gémir à voix basse. Mais mains dans son dos, je m’étais accrochée à lui pour me soutenir moralement et pourtant rien ne se passa. Enfin si, mais la douleur dont j’avais entendu parlé était inexistante. Etait-ce normal ? J’avais ressenti un petit picotement et encore… Les filles que j’avais entendu n’avaient-elles pas exagéré sur la chose pour faire peur aux inexpérimentées ? Mais tout cela n’eu que très peu d’importance et passa un plan plus que second lorsque je sentis Duane entamer un va et viens lent et délectable. Mais cela avait le don de me rendre folle en même temps. C’était tellement plaisant, tellement jouissif que j’en voulait plus et Merlin seul sait si Duane et moi étions connectés ou si simplement nous nous connaissions suffisamment pour ne plus avoir à nous parler afin de nous comprendre mais son rythme ce fit plus soutenu, m’arrachant des gémissements que je tentais tout de même de contenir. Je fermais les yeux me lassant envahir par le plaisir et n’entendant plus que la respiration de Duane qui chantait à mes oreilles tellement elle était saccadée et que je savais en être la cause et l’entendre gémir me fit un effet immédiat. J’entourais ses hanches de mes jambes pour le sentir au plus profond de moi et lui arracher encore quelques merveilleux gémissements.

    Je sentis bientôt une pression sur mon épaule et je n’étais pas assez bête pour ne pas en comprendre le sens. Je nous fis rouler pour me retrouver au dessus de lui, les draps qui nous avaient recouvert jusque là glissèrent le long de mon dos tandis que je me redressais. Sachant maintenant ce qu’il en était de l’acte amoureux en lui-même, je retrouvais mon assurance qui me caractérisée si bien et je me mouvais sur mon amant, gémissante et fébrile à la fois. Je me penchais et attrapais ses mains, y entrelaçant nos doigts et je les fis remonter à hauteur de son visage tandis que je couvrais son torse de baisers brûlants. Je capturais ses lèvres, avide d’elles et de tout ce qui faisait qu’il était lui, ne cessant jamais d’onduler mon bassin au rythme de mes envies jusqu’à ce que quelque chose d’étrange se produise. Une sensation encore plus forte naquit en moi, me faisant presque perdre la tête et je ne voulais que pour rien au monde, ce plaisir inconnu et formidable ne me quitte, et plus ça allait, plus cela amplifiait. Je pensais vraiment devenir folle et me mont collé contre celui de Duane alors que je gémissais sans honte, mon esprit confus laissa des paroles que je gardais bien pour moi m’échapper.

    « Je t’aime. »

    Ce fut à cet instant que l’explosion se fit en moi et je fus, haletante et hébétée, complètement confuse mais comblée.

Kristinna D. Westfield
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Message par Duane Cleveland Dim 13 Fév - 21:22

    Lorsqu’elle passa ses jambes autour de mes hanches, me serrant irrémédiablement contre elle autant qu’elle-même se collait à moi, j’eus du mal à ne pas laisser mon plaisir transparaître clairement. Mon gémissement m’avait déjà paru de trop, mais là, si elle se mettait à prendre ce type d’initiative, je n’allais très vite plus pouvoir répondre de moi. Je n’étais pas du genre bruyant, quand je faisais l’amour, ce qui ne voulait pas dire pour autant que je n’y prenais pas de plaisir. Mais avec Kris, je voyais les choses sous un autre angle. Gémir sans réserve me paraissait inévitable. Et mon souffle se faisait de plus en plus chaud et inégal à mesure que j’allais et venait en elle. C’était tellement de choses à la fois que je ne parvenais pas à mettre de mot sur ce que je ressentais. Même si le plaisir ressortait d’entre tous.

    Finalement, je lui fis comprendre qu’il était temps qu’elle reprenne le dessus, comme le signe que j’étais prêt à lui laisser les rennes et que je lui faisais confiance pour dominer la situation comme n’importe laquelle. Elle nous fit basculer et me surplomba sans avoir à se faire prier. Les draps glissèrent, me permettant d'attraper fermement sa chute de reins, sans me sentir limiter le moins du monde. Et surtout, j’eus tout le loisir de la voir onduler sur moi. Cette vision seule fit monter d’un cran le plaisir que je prenais. Ma main libre caressa un instant son ventre, tandis que ses gémissement accentuaient ma fébrilité et mon excitation à la fois. Ma respiration était de plus en plus saccadée, entrecoupée par moment de gémissements que je ne cherchais même plus à masquer.

    Elle se pencha et nos doigts glissèrent les uns dans les autres. Elle fit bientôt remonter nos mains de chaque côté de mon visage, tandis qu’elle se baissait vers moi pour couvrir mon torse de baisers brûlants qui me perturbaient et m’exaltaient plus que jamais. Ses lèvres attrapèrent les miennes, sans que je ne m’aperçoive de leur cheminement, tant elle m’occupait l’esprit, simplement en ondulant du bassin. Je faisais écho à ses mouvements, par de simples mais fermes mouvements de bassin, qui me permettaient de la sentir mieux que jamais.
    Je ne pensais pas avoir ressenti un plaisir aussi intense, avec personne; et pourtant ce n’était que la première fois de Kris. Était-ce justement parce que c’était sa première fois que c’était si particulier et excitant? J’étais incapable de le déterminer sur le moment, car tout ce qui m’importait c’était de profiter. Nos bassins se cognaient presque désormais, tant notre désir était partagé et enthousiaste. Mes mains glissaient dans son dos, n’arrivant à s’ancrer nul part véritablement. Et profitant qu’elle se cambrait sur moi, je laissai mes doigts parcourir son buste, partant de sa gorge, m’attardant sur sa poitrine, glissant sur son ventre, puis s’attachant sur ses hanches que je tins solidement encore un instant. Mon bas ventre s’enflammait, et le plaisir qui m’enveloppait était tel que je ne fus bientôt plus en mesure de le contenir. Un dernier mouvement de bassin, et c’en fut fini de moi. Mes paupières se fermèrent naturellement, et Kris semblait me faire écho, si ce ne fut qu’elle lâcha au dernier moment:

    « Je t’aime. »

    Mes yeux se figèrent, subitement bloqués sur Kris. Et dans une réaction presque stupide, je la saisis par les épaules et la fit basculer tout en la repoussant. Je fus le spectateur de sa chute magistrale par delà le lit. Je m’accoudai d'ailleurs sur celui ci en réalisant ce que je venais de faire et, plus encore, ce qu'elle venait de dire. C’était à peine croyable; d’ailleurs j’accusais assez mal le coup. Qu’est-ce qu’elle venait de me faire là? J’avais rêvé où elle venait de se déclarer dans un murmure? Non, c’était définitivement impossible. Pas elle. Pas Kristinna. Je voulais bien que l’acte en lui-même fasse souvent ressortir des sensations très fortes qu’il était facile d’assimiler et de confondre avec l’amour; mais entre le penser et le dire, il y avait une marge. Que Kris venait de franchir.

    Elle me laissait alors hébété. Et il me fallut un certain temps avant de reprendre mes esprits. Je devinai alors la réaction que ne manquerait pas de m’opposer Kristinna. Car ce que je venais de faire, je n’étais vraiment pas certain qu’elle le laisserait passer impunément. Finalement, je me haussai sur un coude pour la regarder par delà le lit.

    « Désolé. Je … je ne m‘y attendais pas, c‘est tout. »

    J’étais bien incapable d’en bredouiller davantage, et pourtant je sentais qu’il fallait que je me fasse pardonner. Je quittai ma position allongée pour m’assoir au bord du lit. Kristinna ne s’était qu’à peine redressée, et j’eus l’audace de glisser une main dans sa chevelure brune.

    « Excuses moi. »

    Ce n’était pas mon genre de faire ce type de sacrifice sur mon ego, mais je savais avoir mal agis. Si le contraire s’était produit, j’aurais été difficile à calmer, alors je pouvais bien comprendre que Kris n’apprécie pas. Finalement, avant lui laisser trop de temps pour réagir, je délaissai totalement le lit pour m’accroupir à ses côtés et la prendre dans mes bras.
Duane Cleveland
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Message par Kristinna D. Westfield Mer 16 Fév - 16:42




    Les sensations que m’avaient fait découvrir Duane étaient indéfinissables, et encore plus lorsque je sentis cette explosion en moi. Etait-ce ce qu’on appelait un orgasme ? Je pensais bien que oui car il m’était assez difficile de penser qu’il puisse exister un plaisir plus intense encore ! Mais alors que je savourais ce moment exceptionnel, je me sentis littéralement décollée et presque voler par-dessus le lit pour atterrir les fesses les premières sur les dalles franchement peu confortables du sol. Sonnée par cet événement et l’esprit encore confus de tout ce qu’il venait de se passer, je ne pu réagir comme je l’aurai voulu, comme j’aurai du, tellement j’étais hébétée. Il me fallut un certain temps avant de réaliser la situation et de lever les yeux vers le lit où je pu voir presque immédiatement le visage de Duane apparaître.

    « Désolé. Je … je ne m‘y attendais pas, c‘est tout. »

    J’arquais un sourcil, incertaine de comprendre ce à quoi il faisait allusion. Il ne s’était pas attendu à quoi ? A ce que je le fasse grimper au rideau malgré mon inexpérience ? C’était pardonnable ! Enfin là, tout de suite, tant que je n’étais pas en pleine possession de mes moyens. Il s’installa sur le rebord du lit et bizarrement, jamais le contact de sa main dans mes cheveux ne m’avait paru aussi doux.

    « Excuses moi. »

    Un sourire se dessina sur mes lèvres tandis qu’il délaissait le lit pour venir me rejoindre au sol et me prendre dans ses bras. J’étais encore sur mon petit nuage et j’étais plus d’humeur à rire qu’autre chose.

    « Je savais que tu étais du genre à virer rapidement les filles de ton lit après avoir pris ton pied, mais là tu bas des records. »

    Ce que je disais était à moitié vrai. Bon, je savais que Duane n’était pas du genre à vraiment virer les filles de son lit, il avait une image à tenir ! mais quelque chose me disait qu’il ne s’attardait pas non plus, trouvant toujours une excuse pour s’éclipser au plus vite et éviter les câlins traînant en longueur. Cela ne m’empêcha pas de me blottir contre lui en enlaçant sa taille.

    « En tout cas, lorsque j’aurai récupéré l’usage de mes jambes, je te botterais les fesses pour ça, crois moi. » Annonçais-je la joie quelque peu rieuse. « D’ailleurs c’est normal que je me sente toute engourdie comme ça ? et ne me réponds pas que c’est l’effet que tu fais aux filles. »

    C’était étrange comme sensation. Je me sentais vidée mais en même temps pleine de vie. Et j’étais bien, là, dans les bras de Duane. Une chose manquait cependant. Je pris le drap dépassant du lit et je tirais dessus pour nous couvrir avec et nous octroyer un peu plus d’intimité mais surtout de chaleur. Je fermais les yeux la tête reposant contre le torse de Duane et ne me souvenant absolument pas de ce que j’avais pu lui déclarer quelques instants plus tôt et qui avait déclenché sa réaction excessive.

    « Au fait, à quoi est-ce que tu ne t’attendais pas ? Au fait que je sois extraordinaire ou merveilleuse pour ma première fois ? Voir les deux ? »

    Je riais doucement avant de reprendre :

    « J’imagine que tu vas avoir de mal à passer des moments privilégiés avec d’autres filles après ça. Mais que veux-tu, tu aurai du te douter que comme dans tout ce que j’entreprends, je ne fais pas les choses à moitié. »

    Je souriais malgré moi, car même si je pensais ce que je disais car mon ego n’avait pas désenflé entre avant et après, au contraire, je me sentais joyeuse et même peut-être, heureuse.


Kristinna D. Westfield
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Message par Duane Cleveland Mer 2 Mar - 12:26

    « Je savais que tu étais du genre à virer rapidement les filles de ton lit après avoir pris ton pied, mais là tu bas des records. »

    J’étouffais un éclat de rire amusé, tandis que Kris se blottissait déjà contre moi. J’aimais décidément sa présence entre mes bras, son parfum, et ces remarques acides.

    « En tout cas, lorsque j’aurai récupéré l’usage de mes jambes, je te botterais les fesses pour ça, crois moi. »

    Une grimace se peignit sur mes traits, même si Kris n’avait aucun moyen de le constater. Je lui faisais confiance pour me faire payer ma réaction, tôt ou tard, et je l’aurais plutôt mérité. Elle m’avait tellement surpris aussi, à faire une déclaration de ce type sans même crier gare.

    « D’ailleurs c’est normal que je me sente toute engourdie comme ça ? et ne me réponds pas que c’est l’effet que tu fais aux filles. »

    Elle me devançait admirablement; car c’était précisément la réponse qui s’était dessinée dans mon esprit alors qu’elle m’interrogeait. Je trouvais sa question assez étrange, inattendue pour être plus précis. En tous cas ce n’était pas le genre de question que l’on me posait d’ordinaire, après l’acte. Pourtant, je n’aurais pas dû m’en étonner venant de Kris, car après tout nous étions amis, avant quoique ce soit d’autre.
    Elle tira la couverture du lit afin de nous en couvrir. Je souris légèrement; sa timidité me touchait, aussi stupide que ça paraisse. Je la serrais davantage alors que le tableau me semblait parfait … ou presque.

    « Au fait, à quoi est-ce que tu ne t’attendais pas ? Au fait que je sois extraordinaire ou merveilleuse pour ma première fois ? Voir les deux ? »

    Elle rit, tandis qu’un expression sincèrement médusée s’abattait sur mon visage. Elle ne pouvait pas ne pas se souvenir de ce qui lui avait échappé. Je ne concevais pas qu’elle soit capable de nier en bloc une telle déclaration. A moins que … il ne s’agisse que de simples mots à ses yeux, et qu’ils soient sortis sans qu’elle y prenne garde et sans qu’elle ne leur donne la moindre signification?

    « J’imagine que tu vas avoir de mal à passer des moments privilégiés avec d’autres filles après ça. Mais que veux-tu, tu aurais du te douter que comme dans tout ce que j’entreprends, je ne fais pas les choses à moitié. »

    Elle s’en amusait vraiment, alors que j’avais du mal à cacher ma surprise. Ca faisait déjà plusieurs minutes que je restais en suspend, ne sachant trop comment réagir à sa subite amnésie. Finalement, je l’écartai légèrement de moi, en même temps que la couverture, et me redressai avant de reculer jusqu’au lit où je m’assis tranquillement. Ma nudité ne me posait aucun problème, et en cela j’étais le parfait opposé de Kristinna. Mais au fond, rien de bien étonnant, car nous n’avions pas le même rapport au sexe et par extension à la nudité. Je posai les mains sur le rebord du matelas, de chaque côté de mes cuisses, et un air détaché flottait sur mon visage lorsque je daignais enfin répondre:

    « Tu crois vraiment que je suis celui qui aura le plus de mal à retomber sur ses pieds? » Je haussai les épaules et lui accordai un sourire vaniteux. « Ta première fois avec la crème de la crème … toutes les autres te paraîtront bien fades si ce n‘est pas avec moi. »

    Mon sourire s’affina, narquois, avant que je ne tende la main droite pour m’emparer de la couverture qui protégeait encore Kristinna. D’un geste sec, je la remis dans sa position initiale. Puis mon regard se posa sur le corps de Kris dont la vue m’était désormais totalement offerte. Le sourire qui flottait sur mes lèvres fut loin de se dissiper alors que mon regard la vrillait avec audace.

    « Aller, je t‘autorise à revenir dans le lit. Je m‘en voudrais si tu attrapais froid. »

    Il aurait été facile de lui rafraichir la mémoire. Mais pour une raison obscure, je décidais de m’en passer. Mieux valait que les choses restent ainsi. C’était encore plus facile, et pour tout le monde. Car ni Kris ni moi n’étions prêt à mettre totalement les choses à plat. Et nous avions déjà suffisamment parlé à cœur ouvert pour aujourd’hui. Je me contenterais de son déni, car il préservait le mien.
Duane Cleveland
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Message par Kristinna D. Westfield Jeu 3 Mar - 22:52




    J’étais bien, là, tout contre lui, alors que nous venions de partager une expérience unique et qui restera à jamais gravée dans ma mémoire. Je me blottissais un peu plus contre lui tandis que je pensais avoir eu ce que je voulais : Duane avait été le premier, et il avait été bien plus satisfaisant encore que dans mes espérances. Je ne voulais pas que ce moment de tendresse s’achève. J’aurai voulu rester collée à lui, ses bras autour de moi, me serrant agréablement, et cette couverture nous enveloppant, dure encore et encore et que rien ne vienne perturber mon petit monde et la bulle de bonheur dans laquelle je me trouvais à cet instant. Je pensais d’ailleurs que rien ne pourrait venir s’opposer à ma volonté, nous n’étions que tous les deux dans la Salle sur Demande, personne ne pouvait mettre fin à ce moment que je qualifierais de répit. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque Duane, lui-même, mis de la distance entre nous en s’écartant de moi et en me laissant seul sous le drap que je rabattais un peu plus sur moi afin de dissimuler mon corps dénudé avec. Je regardais Duane avec curiosité, en me demandant ce qu’il lui prenait. En avait-il déjà assez de notre étreinte tendre ? normalement dans un tout autre cas de figure, je l’aurai compris, mais là j’avais du mal à me faire ‘abandonné’ de cette manière, sans même un mot, alors que je venais tout de même de lui donner ma virginité ! Enfin un autre problème s’imposait à moi en la qualité de Duane assis sur le rebord du lit tout juste près et face à moi et surtout complètement nu. Si cela ne le dérangeait pas – certainement grâce à ses nombreuses expériences avant moi – la nudité ainsi exposée me posait plus de problème qu’à lui. Déjà je ne pensais pas pouvoir me balader et m’installer tranquillement comme lui, à mes aises, sans rien sur le dos, mais surtout, j’avais du mal à regardait dans sa direction, de peur de tomber sur ce qui faisait de lui un homme et d’en rougir comme une gamine. Nous venions pourtant de faire l’amour et nous nous étions vu plus ou moins nus, mais ce n’était pas vraiment pareil et je restais intimidé face à se corps splendide mais sans un vêtement pour le couvrir. Je me maudissais pour ça d’ailleurs. Je me faisais l’effet d’une gamine, d’une pauvre niaise, de celles que j’exécrais et Duane devait penser pareil de moi. Je devais baisser dans son estime autant que je baissais dans la mienne. Je détestais me sentir ainsi, plus fragile que lui ou n’importe qui d’autre d’ailleurs, mais plus de lui surtout.

    « Tu crois vraiment que je suis celui qui aura le plus de mal à retomber sur ses pieds? » J’arquai un sourcil, sachant pourtant exactement ce qu’il allait dire par la suite. « Ta première fois avec la crème de la crème … toutes les autres te paraîtront bien fades si ce n‘est pas avec moi. »

    Et voilà ! Exactement comme je l’avais imaginé et mot pour mot qui plus est ! Son sourire se fit narquois tandis que le mien était plus moqueur, sauf qu’il s’envola aussi vite qu’il était apparu lorsque Duane tira d’un coup sec sur la couverture et m’en priva s’en même que je n’ai le temps de l’en empêcher. Il la déposa sur le lit et bizarrement, je m’apercevais que maintenant que je n’avais plus rien pour me couvrir que le lit était plutôt loin, ou bien était-ce ma timidité à ma retrouver complètement nu et dans un sentiment de soumission qui me faisait paraître les choses plus disproportionnées ? Je pouvais voir le regard que Duane posait sur moi et le problème, c’était que je me sentais complètement vulnérable face à ses prunelles. Je n’osais pas faire le moindre geste comme si je devais attendre une quelconque permission. Rien ne pouvait être plus stupide !

    « Aller, je t‘autorise à revenir dans le lit. Je m‘en voudrais si tu attrapais froid. »

    Il m’autorisait ? Mon sentiment de soumission n’en était peut-être pas un et Duane semblait s’en être fait un petit fantasme dans sa tête, du moins c’était ainsi que je voyais les choses.
    Reprenant un peu du poil de la bête et mettant ma gêne de côté afin d’agir comme bon me semblait et me rendre le statu qui devait être le mien, je me mettais à genoux, me rapprochant ainsi en me redressant et je déposais ma main sur le ventre de ma ami, avant de la faire glisser vers le haut, tout en me glissant moi-même contre lui et entre ses jambes, l’obligeant peu à peu à s’allonger sous mon corps, un sourire assuré et amusé aux lèvres.

    « Tu es bien prétentieux mon petit Duane. »

    Mes lèvres s’approchèrent des siennes pour les conquérir tandis que nos peaux se touchaient, m’électrisant autant que la première fois.
    Je délaissais sa bouche pourtant savoureuse, un sourire mutin peint sur mon visage et je basculais sur le côté, entraînant avec moi Duane, jusqu’à ce qu’il me surplombe à son tour. Mes mains quittèrent son dos pour aller s’enrouler autour de son cou. Mon sourire toujours accroché à mes lèvres, je fixais ses yeux.

    « Tu sais, pour ne pas être déçu, il suffit de choisir les bons partenaires, comme je l’ai fait avec toi. Cullen jouit d’une belle réputation, Montgomery aussi d’ailleurs et quelques uns d’autres… De toute façon je n’irais pas voir le premier passant devant moi. C’est comme ses amis et ses alliers, il faut savoir bien choisir et en ce qui me concerne, je ne me trompe que très rarement sur la qualité des personnes. Et puis si vraiment je les trouve ‘fades’ comme tu dis, tu sera toujours là pour remédier à ce petit problème. »

    Sûrement m’avançais-je un peu trop là-dessus, mais j’étais certaine que Duane ne me refuserait jamais dans son lit. Question de plaisir ou d’amitié, ou même des deux.
Kristinna D. Westfield
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Message par Duane Cleveland Ven 4 Mar - 10:34

    Que mon « autorisation » soit considérée comme de l’arrogance ne m’effleura pas un instant. En fait, j’étais trop préoccupé à observer Kristinna pour m’inquiéter du reste. J’aurais pu rester des heures ainsi, à simplement la couver du regard, sans un geste de trop. Mais elle ne semblait pas vouloir me réjouir, ou du moins pas de cette manière. Elle se rapprocha du lit, avec une réserve qu’il m’aurait été difficile d’ignorer et qui me tira un sourire amusé. Sa main sur mon ventre eut l’effet immédiat de réveiller des ardeurs que j’allais avoir bien du mal à calmer, à la façon dont elle se glissait déjà contre moi. Mes mains s’accrochèrent à ses hanches, alors qu’elle me forçait à m’allonger.

    « Tu es bien prétentieux mon petit Duane. »

    Ca n’avait aucune espère d’importance, après tout, elle m’avait rejoins, et pas seulement pour le confort du matelas ou la protection des draps. Elle était revenue afin de me serrer au plus près, et j’aurais été idiot de ne pas constater l’évidence. Était-ce de la prétention? Peut-être, mais au fond qui s’en préoccupait? Mes lèvres s’étirèrent et mes yeux se plissèrent alors que les lèvres de Kris frôlaient presque les même. Je me serais damné, à cet instant, pour un simple baiser d’elle. Et lorsque nos bouches se lièrent, son corps épousant le moindre contour du mien à la perfection, je me sentis lâcher prise. Étonnant comme un simple contact, après l’amour, me torturait et m’affaiblissait. J’étais à deux doigts de protester lorsqu’elle me priva de ses lèvres avec un sourire espiègle. Mais je m’en passai alors qu’elle nous faisait basculer, et que je retrouvais une position qui me représentait mieux. Pourtant, tandis qu’elle s’accrochait à mon cou, j’étais très loin de dominer la situation. Et je manquai presque de me noyer dans son regard avant qu’elle n’ajoute:

    « Tu sais, pour ne pas être déçu, il suffit de choisir les bons partenaires, comme je l’ai fait avec toi. Cullen jouit d’une belle réputation, Montgomery aussi d’ailleurs et quelques uns d’autres… De toute façon je n’irais pas voir le premier passant devant moi. C’est comme ses amis et ses alliers, il faut savoir bien choisir et en ce qui me concerne, je ne me trompe que très rarement sur la qualité des personnes. Et puis si vraiment je les trouve ‘fades’ comme tu dis, tu sera toujours là pour remédier à ce petit problème. »

    Quelle admirable façon de priver le moment de tout son charme! Mes lèvres se crispèrent alors que le dépit faisait son apparition au fond de mes yeux. Mes mains avaient légèrement glissé sur le matelas, tandis qu’elle parlait, et se retrouvaient à hauteur de ses épaules, sans pour autant les maintenir, ne les frôlant qu’à peine. Désormais sur les coudes, je la vrillais d’un regard énigmatique, où se mêlaient déception, colère et désir.

    « Tu es bien présomptueuse. » Mon regard la délaissa pour tomber sur l’oreiller et il accrocha ses cheveux de jais avant que je n’y prenne garde. « Tu penses vraiment que … » je vais te laisser revenir entre mes bras aussi impunément? C’était sans doute la question à laquelle elle s’attendait. Mais ce ne fut pas la mienne, alors que mes yeux revenaient caresser son visage, tombant sur ses lèvres puis retrouvant le chemin de ses prunelles. « je vais te laisser à un autre désormais? »

    Mon regard se fit plus sombre, tandis qu’un sourire léger s’immisça sur mes lèvres. Je n’aimais pas avouer cette faiblesse à laquelle elle me condamnait, mais j’appréciais la surprendre. Ma main quitta le matelas et caressa lentement sa joue, descendant contre son menton, alors que mon index osait à peine effleurer ses lèvres.

    « S‘il te plait, ne dis plus rien maintenant. J‘aimerais profiter de ce moment, et je ne peux pas le faire si tu me jettes au visage ce genre de réplique. Tu songes déjà à te perdre dans d‘autres bras, et je ne suis pas stupide, je sais que ça arrivera. Mais je ne veux pas y penser, pas maintenant. »

    Je conclus en faisant glisser mes doigts contre son menton, le saisissant mollement alors que mes lèvres capturaient les siennes, comme pour y chercher une denrée vitale. Je ne voulais pas penser à ce qui arriverait après, ni que l’on reprenne notre habituel lynchage réciproque. Je la voulais elle, et seulement elle. Rien d’autre ne devait compter, rien ne devait venir troubler mes pensées. Je voulais goûter l’instant, saupoudré de perfection.
Duane Cleveland
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Message par Kristinna D. Westfield Jeu 10 Mar - 20:35




    Même avec toute la mauvaise foi du monde et Merlin seul savait à quel point j’en disposais – je n’aurai pas pu dire que de me retrouver dans les bras de Duane, son corps nu effleurant le mien, légèrement m’offrant des caresses involontaires, ne me touchaient pas plus que ça. Bien entendu, il y avait les hormones. Peut-être aurais-je ressenti un sentiment similaire avec un autre homme et dans la même situation. Pourtant je savais que jamais ça n’aurai été plus parfait et plus doux qu’avec lui. Depuis toujours j’avais tout partagé avec Duane, ma première fois était selon moi quelque chose qu’il devait prendre, ou plutôt que je devais lui offrir, tout comme mon premier baiser il y a quelques années de ça. J’aurai malgré tout aimé qu’il se réserve également pour moi. C’était mon seul regret, mais je me garderais bien de le lui révéler ! Je ne voulais pas qu’il puisse savoir que son passage dans les lits d’autres filles avant de me faire sienne m’avait affecté ! Il en rirait bien et ne se gênerait pas pour se moquer de moi et me taquiner, et puis même si nous nous connaissions par cœur, certaines choses restaient bien cachées au fond de nous. Je ne m’étais pas sentie prête à l’époque où même l’été – en même temps, les garçons sont toujours prêt avant les filles en général, mais il fallait avouer que j’avais tarder, reportant ce moment et ne sachant pas comment faire, ni comment me défaire de ma réputation alors que je savais que Duane ne me la reprochait pas.

    J’étais confuse par tous les sentiments qui me traversaient, aussi tentais-je de me reprendre en me mettant à spéculer sur mes potentiels futurs amants, histoire de reprendre contenance et de faire comme si tout cela ne m’affectait pas plus que ça. Je m’étais assez montrée pathétique comme ça pour aujourd’hui – et tout le reste de l’année même !

    J’étais assez satisfaite de ma réplique, montrant ainsi que je n’étais pas dépendante de lui et que je ne lui collerais pas aux basques après ça. C’était ce que faisaient les filles en général, non ? S’accrocher à celui leur ayant pris leur virginité car elles pensaient bêtement – pour la plus part – qu’elles finiraient leur vie avec le type en question. Je mettais donc les pendules à l’heure en le rassurant indirectement sur la suite des événements à venir : Rien de ce qui venait se passer ne changerait notre relation qui nous convenait à tous les deux – puisque je faisais la sourde oreille face à Duane et ses propos sur cette dernière. Pourtant, cela n’eu pas l’effet désiré semblait-il. En tout cas, si je me référais à ses lèvres crispées et au regard qu’il me porta finalement. J’y décelais du désir – normal – un brin de colère peut-être, mais aussi autre chose que je fus incapable d’identifier clairement ou même de soupçonner.

    « Tu es bien présomptueuse. Tu penses vraiment que … » Je suis à ton entière disposition ? Il y en a d’autres qui attendent mes faveurs. Je suis très demandé et non à ton service.

    Voilà ce à quoi je m’attendais plus ou moins, le connaissant suffisamment pour anticiper ses propres répliques aussi cinglantes pouvaient-elles être. Pourtant ce furent d’autres mots qui quittèrent sa bouche et qui me surprirent plus que jamais.

    « je vais te laisser à un autre désormais? »

    J’allais protester sur le fait que je n’appartenais à personne et que je faisais comme bon me semblait que cela l’en déplaise, mais son regarde sombre et sa main douce, contradictoire, sur ma joue me réduirent au silence avant même que je n’ai ouvert la bouche. D’ailleurs, il effleurait cette dernière du bout de son indexe, m’arrachant un frisson agréable que je tentais de dissimuler.

    « S‘il te plait, ne dis plus rien maintenant. J‘aimerais profiter de ce moment, et je ne peux pas le faire si tu me jettes au visage ce genre de réplique. Tu songes déjà à te perdre dans d‘autres bras, et je ne suis pas stupide, je sais que ça arrivera. Mais je ne veux pas y penser, pas maintenant. »

    Je m’avouais vaincue en comprenant à quel point cela pouvait lui tenir à cœur, c’était du moins ce qu’il me faisait ressentir. Je me contentais donc de lui renvoyer un sourire amical, de ceux dont je le gratifiais lorsque nous étions encore enfants. Ses lèvres n’attendirent pas plus de temps pour venir à la rencontre des miennes, m’embrassant avec une douce et une fermeté mêlées qui se mariaient si bien lorsqu’on savait y faire comme Duane.

    J’accédais donc à sa requête et lorsque nos lèvres se séparèrent, j’attrapais son visage entre mes mains, le faisant se pencher vers moi et je déposais un baiser sur son front. Le silence était devenu mon guide et ce fut avec des gestes tous simples que je le fis basculer sur le côté et que je me blottis entre ses bras, mon visage dans le creux de son cou. Lui-même ne parla pas et je pense que ce fut ce calme qui nous berça et nous fit sombrer dans le sommeil. Après tout ce qu’il s’était passé, c’était on ne peut plus normal.

    Lorsque je me réveillée, je fus heureuse d’être dans ses bras et pourtant, je m’en défit avec la plus grande précaution, ne voulant pas le réveiller à son tour. Je descendis du lit et je ramassais mes affaires, m’habillant au fur et à mesure. Quand ce fut chose faite, je le regardais un instant dormir paisiblement, admirant son visage que j’aimais tant et m’attendrissant quelques instants face à lui, avant de finalement me diriger vers la porte et de quitter l’endroit, non sans un regard en arrière. Je savais que si je ne partais pas tout de suite, que si j’attendais son réveil, nous risquions peut-être d’être mal à l’aise maintenant que tout était retombé et je ne voulais pas non plus d’une discussion traînant en longueur sur le pourquoi du comment et ce que cela pouvait signifier pour nous. C’était la meilleure chose à faire. Et lorsque nous nous reverrons, tout serait exactement comme avant, j’en étais persuadée.

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