The Time-Turner
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And sometimes, I'm wondering if you're real or just in my imagination [Duane]

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And sometimes, I'm wondering if you're real or just in my imagination [Duane] Empty And sometimes, I'm wondering if you're real or just in my imagination [Duane]

Message par Invité Lun 18 Oct - 19:01

      « Qu'est-ce qu'elle a ?
      - Je sais pas .. Elle est comme ça depuis ce matin.. Elle est même pas allée courir en se levant, je le sais parce que ses fringues de sports étaient posées sur sa malle.
      - Elle est malade tu crois ?
      - Angie ?! Malade ? Elle serait capable d'arracher les yeux d'un microbes avec autant de violence qu'elle frappe un élève quand il l'insulte !
      - C'est pas faux .. Hé Fleming, t'as une flémingite aiguë ? »


    Lâcha l'élève, sans doute très fier de sa blague qui tombait à l'eau puisqu'on put entendre les mouches voler. Même l'intéressée ne leva pas le nez de sa lecture, faisant grimper la tension d'un millimètre, surtout chez ses camarades si inquiets de son soudain calme. Elle d'ordinaire si agitée qui prenait un malin plaisir à réveiller les retardataires pour empêcher les serpentards ou les gryffondors de gagner des points sur leur dos, semblait lessiver et complètement accaparée par son livre. Même pas un livre de magie. Un simple bouquin moldu, d'un auteur du dix-neuvième qui la passionnait toujours autant.

      « Elle se serait pas prise un râteau de l'autre là ? Le mec qui passait dans le couloir la dernière fois et qu'elle a genre presque eu un orgasme visuel ?
      - Tu crois que c'est ça ?
      - Vous fatiguez pas les minables, vous comprendriez pas ! »


    Les quatre élèves tournèrent la tête vers la brunette qui refermait son livre dans un bruit mat de vieux papiers qui s'entrechoquèrent. Posant l'ouvrage sur la table à côté d'elle, elle se redressa et attrapa son blouson, remettant au passage ses baguettes de batterie qui menaçaient de tomber de sa poche. Chopant son petit sac multicolore, très assorti à ses autres humeurs habituelles, Angie fit un signe de main pour saluer ceux qu'elle appelait affectueusement les «Bifteck» - terme très péjoratif en langage Fleming -.
    Le fait était que oui, Angie n'allait pas bien, mais d'un mal dont elle-même ne connaissait pas la source avec exactitude. Ce genre de mal qui ne donnait même pas envie de passer ses nerfs sur les autres, et encore moins sur soi. Le genre à vouloir rester sous les draps pour râler et soupirer tout son soûl. Il avait donc fallut qu'elle se fasse violence pour ne pas rester cloîtrer dans la salle commune, et utiliser ce temps libre à ne pas aller en cours à quelque chose de plus utile.
    Quittant les cachots pour rejoindre le hall, la brunette enfonça ses écouteurs dans ses oreilles et tourna la molette de son de son super mp3 qui commençait sérieuse à être passé de date et à faire la gueule – elle se refusait de le réparer avec la magie puisque c'était l'un de ses objets moldu fétiche – mais qu'elle aimait.
    Le son à fond dans les tympans, au risque de se rendre sourde, pour ne plus entendre les bruits environnants, elle quitta les murs de l'école pour s'aventurer dans le parc avec la ferme intention de se rendre sur le terrain de quidditch pour au moins avoir un objet de distraction.
    Qu'est ce qui allait pas rond allez vous me demander – ou pas -. Et bien ce qui n'allait pas c'était que sa baguette de batterie favorite, qu'elle gardait amoureusement au fond de sa malle pour éviter de la perdre, avait disparu. Comment avait elle disparu ? C'était là une très bonne question, et seul quelqu'un qui partageait la chambre pouvait le savoir. Mais plus qu'un simple bout de bois, c'était son souvenir le plus fort de son enfance et donc de son pays et aujourd'hui, elle en avait un mal phénoménal.
    C'était donc une Angie renfrognée et d'humeur maussade qui parcourut le parc pour s'aventurait vers le terrain de quidd'. Mine boudeuse, la jeune fille s'arrêta néanmoins près des rives du lac et fixa l'horizon pour finalement ramasser une pierre et la jeter. Il lui sembla entendre un « aïe » lors de son second lancé et afficha un énorme sourire colgate innocent à un pauvre élève, qu'elle pensait être de serdaigle, qui se frottait la tête en grognant.
    Haussant les épaules, non sans un « ducon », la mauvaise graine, attrapa un cailloux plus gros et le lança, avant de se pencher dangereusement en avant, les pieds sur le bord et d'agiter ses bras en moulinant pour essayer de reprendre une posture plus digne. Vérifiant que personne l'avait vu, avec un regard en coin, yeux plissés, elle reprit sa marche pour se mettre à chanter du Oasis avec quelques fausses notes au passage mais au moins, l'effet du immédiat; Mademoiselle reprenait des couleurs. Arrivée sur le terrain, elle grimpa dans les gradins pour observer une équipe s'entraîner, assise contre la barrière de bois, elle posa les avant-bras dessus et le mentons sur le dos de ses mains.

      « Mais non abruti, fallait aller vers la droite, ma parole sont vraiment stupides .. c'est des quoi ? Des gryffy, bha tu m'étonnes, sont tous stupides ici .. »


    Mais non, elle ne parlait pas toute seule mais à un oiseau qui venait de se posait sur le bois pas loin d'elle. En revanche, quelque chose craqua dans son dos et lui arracha un sursaut de surprise, si bien qu'elle balança un caillou qu'elle avait gardé dans sa poche, dans la direction du bruit, avant de se tourner vers l'intrus et de poser son index sur ses lèvres dans un sourire un brin niais.

      « Haha ! Une chance que tu saches esquiver .. » pour ne pas dire qu'elle visait mal (a).


    [hj : ça craint du boudin, mais on dit merci OppenOffice qui m'a perdu ce que j'avais écris à la base \o/]

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Message par Duane Cleveland Mar 19 Oct - 18:28

    Depuis l’instant où j’avais rouvert les yeux dans ce lit inconfortable de l’infirmerie, je n’avais plus eu qu’une obsession: retrouver l’abruti qui avait fais exploser la tour et m’avait envoyé direct au rang des blessés. C’était une idée fixe chez moi, et ce depuis ma plus tendre enfance, que d’en vouloir à mort à ceux qui me blesse physiquement. Les tortures psychologiques étaient plus insidieuses, certes, et il était bien plus difficile de passer au dessus, et pourtant je les préférais de loin. Car le simple fait d’être mutilé me rendait fou. Je détestais que l’on puisse me blesser dans ma chair. Sans doute une question d’ego et encore plus un complexe d’enfance, mais les explications m’étaient égales. Tout ce que je voulais, tout ce que mes rêves me montraient, c’était le coupable de cet attentat envoyé six pieds sous terre. Le savoir en liberté dans le château me faisait suffoquer. Je n’avais pas peur de lui, non, c’était très certainement un abruti puisque ça n’était ni Clyde ni moi, mais le simple fait qu’il puisse continuer à se balader sans inquiétude à Poudlard me sidérait et me donnait des envies de sauvagerie.
    Rien que ce livre sous mes yeux, j’avais envie d’en arracher chaque page avant de les brûler, pour ensuite le passer sous l’eau et le jeter à la figure de la première personne qui viendrait me déranger.

    « Duane? Qu’est-ce que tu fais là en pleine journée? »

    Je retins mon geste. Dans ma grande mansuétude, j’épargnais Kerr qui, après tout, n’avais rien demandé. Il n’était pas mon ennemi, au contraire. En théorie, il était même plutôt mon ami. Bien sûr, il ne savait de moi que ce que je voulais bien lui dire … Autrement dit, il ne me connaissait absolument pas. Mais il n’était pas méchant, et je n’avais rien contre lui. Il ne méritait pas d’essuyer ma colère. D’autant que cette affaire ne le concernait pas. Cachant habilement mes ressentiments, je souris avec malice en répondant:

    « Ça t’intéresse vraiment ou t’es ennuyé de me voir là parce que ça t’empêche de fricoter en paix avec Phoenix? »

    Je ris simplement, sans me douter à quel point je touchais du doigt la réalité. Mais c’était le problème de Kerr et non le mien. Sa vie quotidienne m’importait peu et le grand avantage avec lui c’était qu’il ne m’obligeait pas à faire semblant de m’en soucier. Il ne parlait pas beaucoup de lui, et ça me convenait parfaitement. Parfois, lorsqu’il faisait grise mine, peut-être aurait-il aimer pouvoir s’adresser à moi, mais dans ces moments là, j’étais toujours bizarrement indisponible. Il avait finis par l’accepter je crois. Il m’appréciait, mais savais aussi que ce n’était pas auprès de moi qu’il pouvait venir se confier. Pourquoi aurais-je fais le moindre effort? Il semblait bien se débrouiller sans moi. Faire du zèle avec lui ne m’apporterait rien, à part peut-être des mal de crânes infernaux. Je continuais donc de penser que ma position était la meilleure et qu‘il fallait que je m‘y tienne.
    Il fit une moue bougonne que je ne cherchai pas à traduire, lui infligeant simplement une tape amicale sur l’épaule avant de quitter le dortoir.

    La salle commune était plutôt remplie, en grande partie parce que nous hébergions pour l’occasion quelques serdaigles privés de dortoir. Ca ne me gênait pas vraiment, car ça me donnait l’occasion de pouvoir me montrer irréprochable à n’importe quelle heure du jour et de la nuit devant un plus large public. Et puis Kris n’était pas loin, je pouvais garder un œil sur elle bien plus facilement. Mais je ne la vis pas en balayant la salle du regard. Je n’arrivai pas à m’en étonner, elle n’était plus vraiment sociable depuis ses 12 ou 13 ans et elle devait encore être plongée dans la lecture d’un bouquin à la bibliothèque. J’admirais sa curiosité et sa soif de connaissance, mais elle en faisait trop parfois. Or je savais combien la limite pouvait être fine entre curiosité et avidité. Mais ce n’était pas à moi de la blâmer. J’avais d’autre chat à fouette de toute façon.

    Je fis un passage éclair dans le hall du château et sortis à l’air frais sans autre forme de procès. J’avais envie de constater par moi-même les dégâts subis par notre, jusque là, si fier château. Je fus sidéré par la vision qu’il offrait, une tour détruite et quelques salles et couloirs à l’air, où s’amoncelaient des débris en tous genre. Pourtant je n’arrivais pas à être vraiment touché par le phénomène. Si le directeur avait été plus prudent, il aurait pu éviter une telle chose de se produire. Poudlard méritait ce qui lui arrivait pour s’être laissé endormir. En revanche j’admettais moins que ce puisse être le fait d’un élève stupide qui ne pensait pas réellement aux répercutions. Et je ne comptais pas davantage réfléchir aux blessures qu’il m’avait infligé et à mon choix de vengeance.

    Mon attention fut plutôt happée par le haut chapiteau du terrain de Quidditch, avec ses tours et ses tentures colorées. J’avais bien envie d’y faire un tour. Il ne m’en fallut pas plus pour me décider et je m’élançai déjà en direction du stade. Une équipe était en plein entrainement. Sans un bruit, ou presque, je gravis les escaliers qui menaient aux gradins. Je n’étais pas le seul curieux et, de dos, il me sembla bien reconnaître à qui j’avais à faire. Malheureusement, je n’eus pas plus de temps pour la réflexion et ce fut de justesse que j’évitai le caillou qui arriva dans ma direction. Une chance qu’elle ne sache pas viser…

    « Haha ! Une chance que tu saches esquiver .. »

    « Tu m’en veux à ce point Angie? » Je souris de façon très succincte avant de me rapprocher d’elle et de venir m’appuyer sur la rambarde par delà laquelle s’entraînait les joueurs. « Je suis pourtant extrêmement gentil avec toi… » Ma main vint la décoiffer de manière affectueuse et légère, puis je la ramenai à moi avant qu’Angie n’ait la joie de la dégager. « Peut-être trop même. » Le menton posé sur la main, je fis mine de réfléchir intensément. « Je devrais tester un nouveau Duane maléfique sur toi. Non ne me remercie pas. » Je la regardai avec une moue affable, comme si je refusais ses louanges imaginaires. Je rigolais mais, au fond, je m’amusais de son ignorance.

Duane Cleveland
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Message par Invité Mer 20 Oct - 13:19

    Si c'était l'ambiance pesante de la salle commune qu'Angie avait fuit en premier lieu, plus les questions horripilantes de ses camarades, elle réalisa que c'était aussi l'agitation qu'elle essayait d'éviter. Cette agitation qui avait suivit l'explosion de la tour dans laquelle elle ne s'était pas trouvée par chance, même si quelques camarades à elle avait été blessé. Elle n'avait eu que le tournis, pour sa part, devant toute cette foule remuée et hurlante. Des relents d'Ochlophobie qui resurgissaient lors que les élèves ressemblaient plus à une meute de buffle enragés.
    Ainsi, sur le chemin, elle avait pu observer les dégâts, sans prendre le temps de s'arrêter complètement puisque déjà, des élèves se promenaient en direction du parc - certains pour assouvir une curiosité maladive, d'autres pour .. bref -. Si le coupable restait introuvable, Angie devinait parfaitement qu'il le valait mieux pour lui parce que d'après ce qu'elle avait entendu, il y en avait beaucoup qui désirait leur vengeance. Elle, tout ce qu'elle voulait, c'était que les serdaigles qui squattaient leur dortoir retournent dans le leur. Pas qu'elle ne les aimait pas, même si elle ne les appréciait pas vraiment, mais il lui semblait qu'il y avait maintenant trop d'élèves dans la salle des pouffsouffle et ça devenaient étouffant.
    Heureusement qu'il y avait encore les parcelles de terrains à l'air libre qui elles, n'avaient pas subit de dégâts. Elle inspirait tranquillement, s'amusant avec sa baguette magique entre ses doigts, savourant le petit air frais qui lui caresser la peau.

    C'était transcendant. Si on mettait de côté la tension qui durcissait ses muscles et la rendait presque paranoïaque. Parce qu'on pouvait dire ce qu'on voulait, même si elle ne le montrait pas, les derniers événements qui frappé l'école la rendait un peu inquiète. Si désormais Poudlard n'était plus aussi sûr qu'avant, que fallait il faire ? Et elle était sûre que Layla serait capable d'utiliser ça comme argument pour rentrer au pas, si jamais elle venait à ne plus supporter tout ça. Angie ne lui en voudrait pas, elle craquerait sans doute et rentrerait avec elle, mais même si il se passait des choses étranges elle se sentait bien ici.
    Parce qu'elle avait commencé à faire son petit nid et même si elle n'avait pas vraiment une côte de popularité élevée, elle avait deux trois amis qui lui suffisait. Bon, ne parlons pas de la foule d'ennemis ou de rivaux qui alourdissaient sa liste noire. Mais il fallait de tout pour faire un monde.
    Mais là, assise, elle savoura la plénitude de son petit monde à elle, calme et sans problème. Juste à observer les batteurs qui se renvoyaient un cognard qui menaçait d'aller s'écraser sur la tête du capitaine qui aboyait des ordres.

    Suivant le souaffle des yeux, elle réagit malheureusement au quart de tour quand un bruit survint dans son dos. Ratant de peu la tête de .. Duane. Angie le salua d'un petit signe de tête après le sourire innocent, pour reporter son attention sur le cognard qui, enfin, se dirigeait vers le capitaine qui l'esquivait avec grâce. Elle ne put, malheureusement, pas entendre ce qu'il hurlait à l'attention des deux batteurs puisque la voix de son camarade sonna près d'elle. Levant le nez, elle le suivit du regard alors qu'il s'installer à ses côtés et haussa un sourcil à sa réflexion avant de râler et de ronchonner quand il la décoiffa d'un geste qui sembla affectueux. Levant la main pour taper celle déjà retirée de Duane, la brunette se frotta le crâne doucement non sans marmonner dans son écharpe quelques jurons bien senti mais qu'elle lâcha de façon inaudible.
    Gentil. Oui, il l'était même trop. Tellement que parfois il arrivait à Angie d'entendre une sonnette d'alarme dans un coin de son crâne .. Sonnette qu'elle faisait taire d'un geste de main chassant les mouches invisible. Généralement, elle se méfiait des gens trop agréable avec elle, le côté cynique sans doute, mais lui il arrivait à endormir son sixième sens. Affichant une moue perplexe, avec bouche tordue et sourcil droit relevé et regard en travers, elle soupira.

      « Essaie même pas ou le caillou tu le recevras bien. Et si tu tests un Duane maléfique sur moi, je testerais une Angie encore plus emmerdante sur toi et je suis pas sûre que tu sois prêt à prendre ce risque. » Elle observa la moue de son camarade et sourit légèrement. Quel drôle d'oiseau celui-là ! Elle ne se rappelait même plus comme il en était venu à lui parler.. A devenir son ami ? pas vraiment, du moins elle ne savait pas si elle pouvait qualifier leur relation d'amicale.. « Te remercier? .. nan mais ... 'Ttention !!!! »


    Elle poussa Duane, lui plaquant sa main sur la face - toute en finesse (a) - pour écarter sa tête à son tour et esquiver un nouveau cognard particulièrement vicieux. Fixant d'un oeil mauvais la balle, elle suivit son mouvement pour voir qu'elle revenait vers le terrain par un autre côté. Retirant sa main de la tête du pouffsouffle, Angie afficha à nouveau un sourire colgate - décidément, c'était son sponsor ! - pour souffler sur ses ongles et les frotter sur son t-shirt dans un sobre « ne me remercie pas. », imitant plus ou moins bien la réflexion que Diane lui avait lâché quelques minutes avant. Se penchant un peu sur la rambarde, elle observa les deux batteurs qui les regardait d'un air d'excuse et brandit le poing à la façon des grands-mères qui chassent un chat errant. Fallait pas être net pour viser d'innocents élèves venus chercher paix et calme .. Sur un terrain de quidditch un jour d'entraînement, certes, mais c'était pas une raison. Se réinstallant tranquillement, Angie appuya son dos contre le dossier du banc et passa ses jambes dans la rambarde pour les laisser pendre, les remuants légèrement. « Au fait, ça va ? », rappelant l'incident de la tour parce qu'elle avait entendu des noms d'élèves ayant fait parti des victimes.

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Message par Duane Cleveland Sam 23 Oct - 9:55

    Angie était une montagne de bizarrerie à mes yeux. A certaines de ses réactions, de ses expressions, je ne pouvais encore que m’étonner. Certaines me faisaient rire, d’autres me figeaient, quant aux dernières, elles me donnaient presque envie de pleurer. Au début, Angie me paraissait trop bizarre pour que je me risque à l’approcher. Elle égayait certains moments de mon quotidien par sa folie et, admettons le, sa stupidité. Cette petite était un véritable puits de rire, inépuisable et égal. Je me figurais qu’elle le faisait souvent exprès, car une autre explication aurait été bien triste. Mais j’ai vite découvert à quel point je me trompais. Quand j’ai commencé à lui parler plus régulièrement, j’ai compris que c’était simplement sa façon d’être, et que ça sortait agréablement de l’ordinaire. Il arrivait encore que je m’amuse à ses dépends, mais sans y prendre garde, je m’étais suffisamment rapproché d’elle pour commencer à la prendre en pitié. Et elle avait pour elle d’être très divertissante. Alors comment résister à une telle boule de nerfs capable de vous faire oublier jusqu’au moindre de vos soucis? Personnellement, je n’avais pas résisté, et ce n’était pas qu’une question de couverture et de devoir de gentillesse. Angie attendrissait réellement une partie de moi que je pensais avoir muré au silence des années auparavant. Elle réveillait même ma fibre protectrice, alors que je ne réservais jusque là mon attention qu’à Kristinna. C’était assez étrange, et je ne le comprenais pas moi-même. Mais je n’avais pas envie ni besoin d’y réfléchir, tant que cela pouvait passer pour un aspect de mon plan de couverture.

    La poufsouffle ronchonna et grommela pour toute réponse à mon geste audacieux. Je me félicitai d’avoir retiré ma main suffisamment vite, car elle l’aurait repoussée avec la plus grande férocité, étant donné la façon qu’elle eut de brasser du vent. La moue qu’elle m’offrit était tout simplement exquise, et je pris un instant pour l’admirer, autrement dit m‘en moquer ouvertement.

    « Essaie même pas ou le caillou tu le recevras bien. Et si tu testes un Duane maléfique sur moi, je testerais une Angie encore plus emmerdante sur toi et je suis pas sûre que tu sois prêt à prendre ce risque. »

    Mon regard défait eut le mérite de prouver à Angie qu’elle avait visé juste. Elle avait de bonnes idées parfois, un peu trop bonnes même. Elle semblait avoir un don pour trouver précisément ce qui embêtait les gens qui l’entourait et se plier en quatre pour les emmerder. Elle avait aussi comme un sixième sens pour trouver les conneries les plus affligeantes à faire. Angie était réellement un monument d’instabilité à mes yeux, et je peinais souvent à marcher sur la même longueur d’onde. Mais en rien cela ne m’empêchait d’être amusé ou attendri.

    « Te remercier? .. nan mais ... 'Ttention !!!! »

    Elle me poussa subitement, appliquant une main sur mon visage sans la moindre délicatesse. Je compris assez vite ce qu’elle était en train de faire. Il me suffit d’entendre le sifflement du cognard qui passa à une distance dangereuse. Lorsqu’Angie me laissa en paix, elle prit une pause suffisamment arrogante pour me tirer une grimace.

    « Ne me remercie pas. »

    Ca tombait bien, je n’en avais pas l’intention. Mon regard se porta aussitôt sur les batteurs en plein entrainement qui nous regardaient d’un air désolé. Il pouvait l’être. Profitant qu’Angie était occupée à brandir un poing vengeur dans leur direction, ma main se porta sur la baguette que je rangeais dans la poche intérieure de ma veste. J’avais présentement très envie de m’en servir pour apprendre la vie à ces crétins. Ils étaient à des mètres du sol, perchés sur leurs balais, et ils feraient moins les fiers une fois délestés de leurs outils volants. Un sourire cynique passa sur mes lèvres. L’envie était grande de faire une légère entorse à mes plans et de laisser un peu tomber ma couverture. Mais pour quoi? Quelques secondes, tout au plus quelques minutes de franche rigolade? Le prix était trop élevé et le jeu n’en valait pas vraiment la chandelle. Je laissai donc ma main retomber le long de mon corps. J’avais repris une position correcte sur le banc, tandis qu’Angie commençait à prendre ses aises.

    « Au fait, ça va ? »

    Il aurait été simple de feindre l’ignorance. Jouer le débile était une chose bien plus facile qu’on ne se l’imaginait. Mais au fond, je savais très bien à quoi elle faisait allusion, et ça n’aurait pas été très malin de faire mine de rien. S’inquiétait-elle vraiment ou la réponse lui était égale? J’avais le sentiment qu’elle faisait plus la conversation qu’autre chose, mais ça n’était pas pour autant une raison de ne pas répondre avec le sérieux que méritait le sujet.

    « Mieux, oui. » Je tournai mon regard vers la poufsouffle pour mieux la voir tandis que je m’adressais à elle. « Des gens que tu connais ont été blessés? J’ai entendu dire qu’il n’y avait aucun mort à déplorer, une chance … » Je n’en pensais pas un mot. Il y avait bien quelques énergumènes que j’aurais bien vu six pieds sous terre, mais mes espérances n’avaient pas été prises en compte pour cette fois-ci. Je ne perdais cependant pas espoir. La prochaine action à l’initiative de Clyde serait à coup sûr dévastatrice, et je m’en réjouissais d’avance. Ce fut donc l’air gai que je déclarai: « Ce serait vraiment bête de mourir comme ça. Surtout quand on sait que c’est un accident pur et simple. » En réalité, je ne savais rien, je supposais même plutôt que c’était un acte délibéré qui avait entraîné l’explosion. Tout ce que je pouvais dire, c’était qu’il ne s’agissait en rien de la volonté de Clyde. Mais qui alors? Cette question me rongeait les sang, je n’arrivais plus à me la retirer de la tête, ça m’obsédait.

    « Enfin, parlons de quelque chose de plus gai! » Comme si je donnais l’impression de ne pas être égayé par la perspective de morts prochaines. « Quand est-ce que tu écrases les Blackmachin là? »

    Ma question n’était pas anodine. Je préférais soutenir cent fois Angie et sa sœur jumelle plutôt que les abrutis qui formaient le groupe le plus en vu de Poudlard. Ce n’était peut-être pas étranger au fait que Kristinna écoute leur musique… Dans tous les cas, je trouvais ça affreux. Les entendre sur les ondes magiques relevait de la torture. Même ma génitrice ne m’aurait jamais imposé un tel châtiment!

    « Si tu as besoin de fonds ou de quoique ce soit, je me ferais un plaisir de t’aider! »

    Je lui offrais un grand sourire, mais je n’espérais pas plus l’aider qu’enfoncer les Blackdéchets. Bizarrement, c’était devenu un leitmotiv depuis quelques temps, sans que j’arrive à en déterminer réellement la raison. C’était étrange parfois la manière dont notre instinct pouvait nous pousser à agir.
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