Suspicions et faux-semblants...[PV: Gemma]
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Suspicions et faux-semblants...[PV: Gemma]
par Invité Dim 6 Fév - 17:51
« Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence »
Dayton fit un signe de tête à Tradd avant de sortir de la salle d’un pas décidé. Ils venaient de s’échanger des informations qu’ils avaient collecté ces dernières semaines. L’un comme l’autre, avait fait leur petite enquête sur des personnes qui pourraient être assez fiable pour les accueillir dans la Résistance. C’était un travail long et fastidieux, mais il était essentiel pour eux d’agir dans la clandestinité, et plus que tout, leurs rencontres devaient être constructives et rapides pour ne pas être découverts. Autant dire que le leader implicite du groupe était resté pantois devant la révélation de Gossip Magic : « La Résistance est née ». Il a fallu tout l’ingéniosité et l’intelligence des membres du groupe pour faire bonne figure et continuer à recruter, sans toutefois se trahir… Aujourd’hui, une certaine routine s’était installée entre eux, même s’ils changeaient constamment de lieux pour leurs réunions secrètes. Le Gryffondor soupira alors qu’il se dirigeait vers la Grande Salle, où la plupart des gens finissaient de prendre leur repas du soir. Repérant quelques personnes qu’il côtoyait, il les rejoint avant de s’assoir à table. Il n’avait pas très faim, mais il se forçait à manger, ne serait-ce que pour ne pas perdre de poids. Demandant s’ils avaient vu Emerson dans le coin, les autres Gryffons lui répondirent qu’elle était déjà repartie dans la salle commune. Ses yeux se voilèrent un moment, révélant un peu de la tristesse qui ne le quittait plus depuis quelques temps. Soudain, il repensa à l’un des secrets d’Emy et lui… Ils avaient l’habitude de s’échanger des messages qu’ils plaçaient dans un livre particulier de la bibliothèque, petit jeu qui les amusait. Seulement, c’était rare en ce moment. Il se prit à être mélancolique d’une certaine époque. Quand ils n’avaient pas de problèmes, quand ils étaient très proches… Le moral de Dayton ne tenait qu’à son investissement dans la Résistance, et son sens du devoir et de la justice. Pris par une soudaine envie, il laissa en plan les autres élèves qui le regardèrent avec un air curieux, surement intrigués par le manège de leur préfet.
Il monta les escaliers quatre à quatre, ignorant les élèves qui lui faisaient signe, ne ralentissant que devant les portes de la bibliothèque. Elle n’allait pas tarder à être fermée pour la nuit, mais il se dirigea d’un pas rapide vers la bibliothécaire avec un air très sérieux. Elève studieux, il venait souvent ici et connaissait bien la personne qui s’en occupait.
« S’il vous plaît ! Cela ne me prendra pas plus de quelques minutes ! »
Il ne sut pas si c’était son air désespéré ou sa voix pressante qui convainquit la Bibliothécaire, mais il obtint satisfaction. Se précipitant vers le rayon des livres sur les créatures magiques, il chercha avec patience celui qu’il cherchait en particulier. Un sourire satisfait s’afficha sur le visage miné du Ténébreux alors qu’il sortait un bouquin de la rangée. Presque fébrilement, il l’ouvrit et ses yeux s’écarquillèrent en voyant un petit mot griffonné. Il semblait récent –surement écrit le jour même- et Dayton plissa les yeux pour mieux déchiffrer l’écriture. Celle-ci lui sembla différente de d’habitude, peut-être plus petite et plus nerveuse, mais il ne se posa pas de question et s’empressa de lire ce qui y était écrit :
« Rejoins-moi dans la salle commune, cette nuit, vers 2H du mat’… J’ai besoin de te dire quelque chose d’important.
Tendrement,
Emy »
Quelque chose d’important ? Son cœur se serra. Son esprit s’emballa quelques secondes, avant qu’il décide d’arrêter de se faire des films. Après tout, il ne savait rien de ce que voulait dire sa petite-amie. Peut-être voulait-elle lui dire qu’elle l’aime, tout simplement ? Refermant le bouquin, il le replaça à son emplacement avant de s’en aller l’air songeur. Tandis qu’il réfléchissait à la signification du message, ses pas le menèrent tout droit vers la salle commune de Gryffondor. Bizarrement, Emerson n’était pas là… Bref, il décida d’aller se coucher, bien décidé à récupérer de sa fatigue habituelle. Il mit presque trois heures à s’endormir et les cauchemars ne tardèrent pas à lui donner la vie dure. Réveillé bien avant l’heure, il regarda le plafond un moment, se focalisant sur des choses simples au lieu de ressasser sans cesse les mêmes choses.
Finalement, n’en pouvant plus, il se leva et descendit dans la salle commune, les yeux fatigués mais l’esprit aux aguets. Cherchant la silhouette de sa petite-amie dans la pénombre, un mouvement furtif sur sa gauche le fit se tourner… Il hésita deux secondes avant de dire d’une voix à la fois surprise et frustrée :
« Gemma ? Qu’est-ce que tu fous là ? » Ok, pas le temps d’être poli, et franchement, il n’avait pas envie de satisfaire les caprices de la jeune lionne. Après tout, c’était elle qui le regardait bizarrement, pas le contraire. Regardant tout autour de lui, il ne vit pas l’ombre d’une Emy par ici. Il fronça les sourcils. Elle n’aurait quand même pas osé se faire passer pour elle ? Et puis, comment aurait-elle su pour le livre ? Il sentit une pointe d’énervement émergée en lui, alors qu’il commençait à penser qu’il s’était fait avoir. Sa voix grave se fit pressante, presqu'agressive, alors qu'il demandait:
« Où est Emerson ? Et n’essaie pas de me mentir, je ne suis pas d’humeur… »
Une menace ? Non, mais il n’était pas homme à prendre à la légère… Il avait beau être respecté pour son sérieux et son aptitude à régler les problèmes des autres, il n’en restait pas moins un homme avec ses problèmes. Et le fait qu’on puisse se faire passer pour la seule personne au monde à qui il ait dit « Je t’aime » avait tendance à le titiller sérieusement.
Invité- Invité
Re: Suspicions et faux-semblants...[PV: Gemma]
par Gemma Langley Lun 7 Fév - 19:36
- Ce bouquin manquait d’illustrations. C’était un comble dans un école de sorcellerie, que de n’avoir même pas un minima syndical d’illustrations pour bien faire comprendre le fonctionnement d’un sort ou l’enchainement logique pour exécuter correctement une potion. Je perdais presque patience, à mesure que je tournais les pages, car plus ça allait plus j’avais l’impression que c’était imprimé en caractères de moins en moins grand et ça en devenait franchement illisible. Comment pouvait-on décemment arriver à lire un tel livre du début à la fin sans devoir ensuite subir une lourde opération de la rétine?! Ou même sans perdre la boule? Fallait vraiment s’appeler Leslie-la-peau-sur-les-os pour ça, et encore pas sur que tous les bouquins qu’elle lisait n’aient pas finis par lui attaquer le cerveau.
« En réalité, Gemma, t’es pas venue pour étudier, alors pourquoi? »
Très gentille cette Sarina, mais sa passade « muette » aurait du lui apprendre quand ne pas poser de question. D’ailleurs le regard que je lui retournai fut sans appel. Elle repartit immédiatement dans la lecture du pavé qu’elle avait devant elle, non sans échapper un soupir qui ne me mit pas franchement en joie. Certes, c’était moi qui avait proposé de l’accompagner quand elle avait évoqué son besoin d’aller à la Bibliothèque pour un devoir, mais ce n’était pas une raison pour lui révéler mes plans. Car peu de choses étaient laissées au hasard, dans ma petite tête. J’avais beau être jeune, mon cerveau fonctionnait souvent à plein régime, et encore plus depuis que Leslie m’avait volé mes jolies boucles blondes. Mais ce n’était certainement pas une raison pour la remercier.
Dans un soupir très surfait, je finis par me lever, et Sarina observa un moment mon petit manège, jusqu’à ce que je ne disparaisse derrière un rayon après avoir lourdement traîné des pieds pour y parvenir. Un sourire conspirateur et certainement effrayant aux lèvres, je filai jusqu’à un livre dont m’avait parlé Emerson. Elle était parfois trop tendre avec moi, et ne se méfiait pas toujours des informations qu’elle me révélait. Mais elle devait savoir, au fond, que jamais je n’emploierais aucun de ses aveux contre elle.
J’attrapai le livre avec soin, et l’ouvrai au beau milieu, avant de sortir de ma poche un morceau de parchemin. J’avais griffonné quelques mots dessus un peu plus tôt, et je n’y jetai même pas un simple coup d’œil en le glissant entre les pages. Je refermai le livre, une petite moue satisfaite accrochée au visage. Puis je le remis en place avant de m’éclipser.
Je n’étais pas certaine qu’il tombe sur le mot dans la journée, et je ne connaissais pas encore de sort qui pourrait me l’assurer. Alors faute de mieux, il me fallut attendre dans mon lit, les bras en croix, jusqu’à ce que ne vienne l’heure où je pourrais constater si mon plan avait correctement suivi son court. Je manquai plusieurs fois de m’endormir, mais je me repris assez vite pour ne pas sombrer. Il n’était pas question de manquer pareil rendez-vous!
Mon réveil finit par m’indiquer l’approche de l’heure fatidique, et je sautai de mon lit pour quitter le dortoir sans même prendre le temps de m’habiller. Un simple t-shirt sur le dos et mon habituel mini short rouge, je dévalai rapidement les escaliers pour rejoindre la salle commune. Elle baignait dans une obscurité quasi-totale, mais quelques flammes crépitaient encore dans la cheminée. Je m’installai dans un fauteuil, et trouvai rapidement une position confortable dans laquelle j’aurais pu attendre tout mon soûl. Seulement, mon rendez-vous se présenta plus tôt que je ne m’y attendais, et j’accusai le coup par un mouvement de surprise qui me fit instantanément remarquer.
« Gemma? Qu‘est-ce que tu fous là? »
Il eut droit à un beau regard de chien curieux de ma part, tandis qu’il agitait déjà les yeux de tous côtés. Il était peut-être mignon, mais Emy n’avait vraiment jeté son dévolu sur une flèche. La mine sombre, je n’espérais presque plus qu’il comprenne la situation, lorsqu’il devint subitement bien agressif.
« Où est Emerson? Et n‘essaie pas de me mentir, je ne suis pas d‘humeur… »
J’y avais presque cru. L’espace d’un instant, j’avais espéré qu’il prouve que n’importe quel gryffondor pouvait facilement rivaliser avec ces prétentieux serdaigles, mais l’espoir semblait vain. Et au lieu de faire preuve d’un minimum de logique et d’esprit de déduction, il haussait le ton et me donnait l’impression de n’être qu’une gamine surprise la main dans le sac. C’était particulièrement désagréable et limite humiliant. Honteuse, je me surpris même à répondre sur la défensive:
« J‘en sais rien moi, pas là ça parait évident. »
Mais d’abord, pourquoi je prenais seulement la peine de lui répondre? Il allait vraiment finir par croire que c’était Emy qui avait fixé ce fichu rendez-vous; et je pourrais dire adieux à mon enquête musclée!
Posant mes deux mains sur le même accoudoir, je me tournais résolument vers mon aîné, fixant sur lui un regard énigmatique.
« Aller, Sommers, réfléchis un peu, fais moi plaisir. » J’étais presque suppliante sur ce dernier mot. Mais il en allait tout de même de la face des rouges et or! Je ne pouvais pas le laisser ternir notre image en se montrant aussi long à la réaction. « A ton avis, pourquoi n‘est-elle pas là ta précieuse Emy et que c‘est moi que tu trouves, comme par hasard, dans la salle commune au beau milieu de la nuit? » Je poussais peut-être un peu, à lui parler comme à un attardé. Vu comme il avait l’air échauffé, à tous les coups je risquais d’essuyer un sacré revers de fortune. Mais l’insouciance aidant - en plus du fait que j’étais persuadée de tout pouvoir arranger avec un grand sourire enthousiasmé - je ne pris pas la peine de m’excuser. Au lieu de ça, j’en rajoutais une petite couche pour être certaine que le message était bien passé. « En tous cas, si ça avait été elle, sache qu‘elle aurait été touchée que tu te montres aussi ponctuel! »
Ça, je ne pouvais pas le lui reprocher. Il m’avait même surprise en arrivant. J’avais beau le trouver suspect, je devais au moins lui reconnaître cette qualité. Mais songeant à son caractère suspect, je me plantai un peu plus sur les accoudoirs, et affichai un air très sérieux et imparable.
« Mais la question n‘est pas là! Je sais que tu n‘es pas clean, Sommers. Tu ne croyais quand même pas que ton petit rendez-vous dissident avec Cléo passerait inaperçu? »
Gemma Langley- Objectif Raven !
(Plan 1 : dégager Leslie la pétasse) - ♦ HIBOUX POSTÉS : 643
♦ ARRIVÉE : 28/10/2009
♦ ANNÉE : 2ème année
Re: Suspicions et faux-semblants...[PV: Gemma]
par Invité Dim 6 Mar - 13:05
Cette soirée n’avait décidemment rien d’une partie de plaisir pour Dayton. Une accumulation de sentiments tels que la frustration, l’angoisse et la colère lui avait mis les nerfs à vif. Le regard condescendant de la jeune lionne lui montrait clairement ce qu’elle pensait de lui à ce moment précis. Lui, le préfet calme et toujours réfléchi ne prenait pas le temps d’essayer de comprendre ce qui se passait. C’était vraiment un comble ! Le voilà en train de passer pour un idiot devant une camarade plus que suspicieuse : il s’enfonçait dans sa bêtise et n’arrivait pas à voir qu’il était buté et déraisonnable. En réalité, ce n’était pas qu’il ne voyait pas, mais plutôt qu’il ne voulait pas voir. Au fond de lui, il savait que Gemma l’avait trompé en écrivant le mot, mais il voulait continuer à croire qu’il allait pouvoir passer du temps avec celle qu’il aime et non avec quelqu’un qui cherchait à le rabaisser. Il était temps pour lui de se réveiller, de reprendre le contrôle de ses émotions.
Ses pupilles ébène se fixèrent sur la jeune fille, et l’on pouvait encore y deviner une pointe d’énervement, peut-être même d’incompréhension. Il s’était mis en colère tout seul, c’était à lui de s’en sortir. Se forçant à respirer plus profondément, le préfet de Gryffondor retrouvait peu à peu ses moyens, tandis que Gemma se mettait sur la défensive en lui répondant :
« J‘en sais rien moi, pas là ça parait évident. »
Il fallait croire que Dayton l’avait agacé à paraître si agressif. L’aîné avait l’espace d’un instant joué son rôle de moralisateur… Mais la jeune femme n’avait pas dit son dernier mot, à croire qu’elle était plus coriace qu’un chien accroché à son os. Cependant, il était prêt. Pour la première fois depuis de nombreux jours, il fut capable de poser un regard serein sur son interlocutrice. Il n’allait pas se laisser faire par une gamine en crise ! Elle ignorait tout de ce qu’il vivait en ce moment, et franchement, il ne voyait pas l’intérêt de lui en parler. Cela le ferait passer pour un homme qui se plaint sans cesse de sa situation et il n’en avait pas envie. A présent, tout ce dont il avait besoin, c’était de lui rabattre rapidement son caquet et d’aller se recoucher tranquillement. Immobile, il restait tendu bien qu’il ait recouvré un peu de lucidité et de panache. Le regard énigmatique de Gemma lui fit froid dans le dos, et pendant un moment il se demanda si en réalité elle avait eu vent de la Résistance et qu’elle voulait l’obliger à se démasquer. Il ne dit plus un mot, attendant qu’elle-même vide son sac. Pourtant, il fallait croire qu’elle avait envie de le faire mariner encore un peu…
« Aller, Sommers, réfléchis un peu, fais-moi plaisir. »
Pour qui se prenait-elle ? Elle insistait ? Et bien elle comprendrait que le brun ténébreux n’avait pas encore brûlé toutes ses cartouches. Ok, il était peut-être passé pour un imbécile borné, mais il avait retenu la leçon et il ne se laisserait plus avoir une deuxième fois. Son cerveau s’était remis en route et il était prêt à répondre à toutes sortes d’attaque.
« A ton avis, pourquoi n‘est-elle pas là ta précieuse Emy et que c‘est moi que tu trouves, comme par hasard, dans la salle commune au beau milieu de la nuit? »
Cela l’amusait-elle de lui parler comme à un attardé ? Certainement. Une flamme s’alluma dans les yeux du Gryffondor, tandis qu’il serrait mentalement les poings. Pas question de lui montrer qu’elle avait marqué un point. Sa mine s’assombrit, mais il ne perdit pas ses moyens. Elle voulait jouer ? Et bien elle allait être servie. Il n’est certes pas un homme loquace mais ses paroles pouvaient être tranchantes comme de l’acier. Dayton en avait plus qu’assez des regards suspicieux de sa cadettes. Se rendait-elle compte à quel point ce comportement était puéril ? Elle était insouciante et trop sûre d’elle, elle allait s’en mordre les doigts un jour. Ce n’était peut-être pas lui qui arrivera à la faire plier, mais d’autres s’en chargeront surement. Son silence face à cette attaque prouvait qu’il avait repris du poil de la bête. Répondre ? Cela ne lui ferait que trop plaisir… Il attendait le bon moment.
« En tous cas, si ça avait été elle, sache qu‘elle aurait été touchée que tu te montres aussi ponctuel! »
Là, elle voulait clairement le pousser dans ses retranchements. Il devait lui reconnaître qu’elle était maligne et qu’elle appuyait là où ça faisait mal. Parler d’Emerson à ce moment-là était une ruse pour le pousser à répondre. Oh, il allait le faire, mais pas de la façon dont elle l’espérait. Il posa un regard calculateur, voir froid sur la jeune femme, avant de parler d’une voix miraculeusement posée :
« Peut-être. Et ne va pas croire que tu sais tout d’elle, elle te surprendrait sûrement. »
Marquant une pose, il sentit que la colère pointait le bout de son nez. Se forçant à diminuer son rythme cardiaque, il reprit, un sourire ironique sur le visage :
« C’est marrant, mais je m’attendais à plus de classe venant d’une amie d’Emerson. J’imagine la tête qu’elle tirerait en voyant à quoi tu en es réduite. Elle serait sûrement ravie de savoir que sa meilleure amie utilise des secrets qu’on lui a confiés à ses propres fins. Enfin… J’imagine que t’es trop jeune pour te rendre compte de ce que tu fais… »
Il était vrai qu’il se demandait comment est-ce qu’Emerson pouvait être amie avec la reine des pestes. Il était curieux de voir comment elle allait réagir à ses attaques ; certainement en répliquant. Cependant, il n’avait plus peur d’elle et comptait bien le lui faire sentir. Attendant patiemment qu’elle veuille bien dire ce qu’elle avait sur le cœur, le brun aux yeux noirs scrutait sans retenue le visage de la jeune fille. Enfin, elle se décida à parler, pour annoncer quelque chose qui surprit Dayton. Pendant quelques secondes, il resta muet, une expression de surprise imprimée sur le visage. Puis, reprenant contenance, il jeta un regard exaspéré à sa cadette. Pour qui se prenait-elle ? Elle n’avait pas son mot à dire dans ses relations et elle ferait mieux de s’occuper de ses affaires avant d’ s’immiscer dans la vie d’autrui. Que pensait-elle avoir vu ? Aucune idée, mais il était clair qu’elle se faisait des films, et rien que pour ça, ça l’agaçait. Elle était vraiment culottée de l’accuser de tromper Emerson alors qu’elle ne savait rien de l’histoire…
Un sourire de nouveau cynique, presque effrayant se dessina sur son visage, alors qu’il répondait d’un ton moqueur :
« Clean ? C’est plutôt bien venu de la part d’une fille qui essaie de piquer le copain d’une autre. Vraiment très fin. Je t’aurai cru plus intelligente que ça. »
Dayton savait (ou pensait savoir) ce qu’il ressentait pour Cléo. Certes, il y avait une forte amitié entre eux, mais jamais, non jamais, il ne trahira Emerson ! Ce serait se trahir lui-même, et ça il ne le permettrait pas. Surtout à un moment où les évènements cherchaient à les séparer. Il devait rester fort et surtout, n’avait pas à culpabiliser. Il avait plus urgent à faire que de répondre aux questions insipides d’une gamine… La Résistance lui prenait beaucoup de temps et il était déçu de ne pouvoir avoir un moment tranquille avec Emy. Il ajouta, l’air agacé :
« Et laisse Cléo en dehors de ça. Nous sommes de très bons amis, point barre. Notre amitié ne te concerne pas. Excuse-moi, mais je vais retourner me coucher, cette conversation n’a aucun intérêt… »
Se retournant, il fit mine de s’en aller, sans toutefois remarquer qu’un message étrange venait de s’afficher sur le panneau d’affichage des Gryffondors…
Ses pupilles ébène se fixèrent sur la jeune fille, et l’on pouvait encore y deviner une pointe d’énervement, peut-être même d’incompréhension. Il s’était mis en colère tout seul, c’était à lui de s’en sortir. Se forçant à respirer plus profondément, le préfet de Gryffondor retrouvait peu à peu ses moyens, tandis que Gemma se mettait sur la défensive en lui répondant :
« J‘en sais rien moi, pas là ça parait évident. »
Il fallait croire que Dayton l’avait agacé à paraître si agressif. L’aîné avait l’espace d’un instant joué son rôle de moralisateur… Mais la jeune femme n’avait pas dit son dernier mot, à croire qu’elle était plus coriace qu’un chien accroché à son os. Cependant, il était prêt. Pour la première fois depuis de nombreux jours, il fut capable de poser un regard serein sur son interlocutrice. Il n’allait pas se laisser faire par une gamine en crise ! Elle ignorait tout de ce qu’il vivait en ce moment, et franchement, il ne voyait pas l’intérêt de lui en parler. Cela le ferait passer pour un homme qui se plaint sans cesse de sa situation et il n’en avait pas envie. A présent, tout ce dont il avait besoin, c’était de lui rabattre rapidement son caquet et d’aller se recoucher tranquillement. Immobile, il restait tendu bien qu’il ait recouvré un peu de lucidité et de panache. Le regard énigmatique de Gemma lui fit froid dans le dos, et pendant un moment il se demanda si en réalité elle avait eu vent de la Résistance et qu’elle voulait l’obliger à se démasquer. Il ne dit plus un mot, attendant qu’elle-même vide son sac. Pourtant, il fallait croire qu’elle avait envie de le faire mariner encore un peu…
« Aller, Sommers, réfléchis un peu, fais-moi plaisir. »
Pour qui se prenait-elle ? Elle insistait ? Et bien elle comprendrait que le brun ténébreux n’avait pas encore brûlé toutes ses cartouches. Ok, il était peut-être passé pour un imbécile borné, mais il avait retenu la leçon et il ne se laisserait plus avoir une deuxième fois. Son cerveau s’était remis en route et il était prêt à répondre à toutes sortes d’attaque.
« A ton avis, pourquoi n‘est-elle pas là ta précieuse Emy et que c‘est moi que tu trouves, comme par hasard, dans la salle commune au beau milieu de la nuit? »
Cela l’amusait-elle de lui parler comme à un attardé ? Certainement. Une flamme s’alluma dans les yeux du Gryffondor, tandis qu’il serrait mentalement les poings. Pas question de lui montrer qu’elle avait marqué un point. Sa mine s’assombrit, mais il ne perdit pas ses moyens. Elle voulait jouer ? Et bien elle allait être servie. Il n’est certes pas un homme loquace mais ses paroles pouvaient être tranchantes comme de l’acier. Dayton en avait plus qu’assez des regards suspicieux de sa cadettes. Se rendait-elle compte à quel point ce comportement était puéril ? Elle était insouciante et trop sûre d’elle, elle allait s’en mordre les doigts un jour. Ce n’était peut-être pas lui qui arrivera à la faire plier, mais d’autres s’en chargeront surement. Son silence face à cette attaque prouvait qu’il avait repris du poil de la bête. Répondre ? Cela ne lui ferait que trop plaisir… Il attendait le bon moment.
« En tous cas, si ça avait été elle, sache qu‘elle aurait été touchée que tu te montres aussi ponctuel! »
Là, elle voulait clairement le pousser dans ses retranchements. Il devait lui reconnaître qu’elle était maligne et qu’elle appuyait là où ça faisait mal. Parler d’Emerson à ce moment-là était une ruse pour le pousser à répondre. Oh, il allait le faire, mais pas de la façon dont elle l’espérait. Il posa un regard calculateur, voir froid sur la jeune femme, avant de parler d’une voix miraculeusement posée :
« Peut-être. Et ne va pas croire que tu sais tout d’elle, elle te surprendrait sûrement. »
Marquant une pose, il sentit que la colère pointait le bout de son nez. Se forçant à diminuer son rythme cardiaque, il reprit, un sourire ironique sur le visage :
« C’est marrant, mais je m’attendais à plus de classe venant d’une amie d’Emerson. J’imagine la tête qu’elle tirerait en voyant à quoi tu en es réduite. Elle serait sûrement ravie de savoir que sa meilleure amie utilise des secrets qu’on lui a confiés à ses propres fins. Enfin… J’imagine que t’es trop jeune pour te rendre compte de ce que tu fais… »
Il était vrai qu’il se demandait comment est-ce qu’Emerson pouvait être amie avec la reine des pestes. Il était curieux de voir comment elle allait réagir à ses attaques ; certainement en répliquant. Cependant, il n’avait plus peur d’elle et comptait bien le lui faire sentir. Attendant patiemment qu’elle veuille bien dire ce qu’elle avait sur le cœur, le brun aux yeux noirs scrutait sans retenue le visage de la jeune fille. Enfin, elle se décida à parler, pour annoncer quelque chose qui surprit Dayton. Pendant quelques secondes, il resta muet, une expression de surprise imprimée sur le visage. Puis, reprenant contenance, il jeta un regard exaspéré à sa cadette. Pour qui se prenait-elle ? Elle n’avait pas son mot à dire dans ses relations et elle ferait mieux de s’occuper de ses affaires avant d’ s’immiscer dans la vie d’autrui. Que pensait-elle avoir vu ? Aucune idée, mais il était clair qu’elle se faisait des films, et rien que pour ça, ça l’agaçait. Elle était vraiment culottée de l’accuser de tromper Emerson alors qu’elle ne savait rien de l’histoire…
Un sourire de nouveau cynique, presque effrayant se dessina sur son visage, alors qu’il répondait d’un ton moqueur :
« Clean ? C’est plutôt bien venu de la part d’une fille qui essaie de piquer le copain d’une autre. Vraiment très fin. Je t’aurai cru plus intelligente que ça. »
Dayton savait (ou pensait savoir) ce qu’il ressentait pour Cléo. Certes, il y avait une forte amitié entre eux, mais jamais, non jamais, il ne trahira Emerson ! Ce serait se trahir lui-même, et ça il ne le permettrait pas. Surtout à un moment où les évènements cherchaient à les séparer. Il devait rester fort et surtout, n’avait pas à culpabiliser. Il avait plus urgent à faire que de répondre aux questions insipides d’une gamine… La Résistance lui prenait beaucoup de temps et il était déçu de ne pouvoir avoir un moment tranquille avec Emy. Il ajouta, l’air agacé :
« Et laisse Cléo en dehors de ça. Nous sommes de très bons amis, point barre. Notre amitié ne te concerne pas. Excuse-moi, mais je vais retourner me coucher, cette conversation n’a aucun intérêt… »
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