Uprising of souls. { ft. Adam }
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Uprising of souls. { ft. Adam }
Uprising of souls
feat. Adam Meyer & Montana Jones
La vie de Montana Jones - dix-neuf ans, dotée du Don de médiumnité et membre distinguée de la maison de Rowenna Ravenclaw - avait été passablement agitée ces derniers temps. Elle n'avait plus adressée la parole à Tradd Cooper depuis des jours, hormis pour l'informer de son idée de fonder une Résistance opposée à Andrews et l'en nommer leader aux côtés de Dayton Sommers : décisions dont elle n'avait par ailleurs et pour son bonheur guère eu à se plaindre, puisque les deux charismatiques jeunes hommes et amis s'étaient très rapidement emparés de l'initiative - prouvant par là même que son choix avait été le bon. Tous deux avaient ce qu'il fallait au poste : un tempérament de meneur, une influence étendue sur les autres et suffisamment de contacts pour savoir qui recruter ou au contraire rejeter ; elle, n'aurait su remplir ces conditions. Bien sûr elle avait confiée une mission très spécifique à Melinda Matthews et ses conditions de vie à l'école de sorcellerie, le crédit qui lui était accordé s'étaient passablement améliorés au cours des derniers mois - à un point qu'elle n'aurait même jamais pu imaginer, mais elle n'aurait jamais su diriger et fédérer tout un groupe comme le faisaient Dayton et Tradd. L'autorité des deux préfets avait beau résulter du consensus commun plutôt que d'une réelle nomination, elle n'en demeurait pas moins incontestée jusqu'alors. Le choix de Julia Malone comme porte-parole avait certes laissée Tana relativement sceptique, mais elle ne se permettait pas de critiquer les membres sélectionnés par les deux garçons spécialement quand ceux-ci provenaient de leur propre maison ; s'il s'était agi d'un bleu et argent, peut-être serait-elle intervenue - sachant pertinemment une certaine partie des gens les plus proches de Clyde réunis sous le blason de l'aigle. Cet état de faits la désolait mais elle n'y pouvait malheureusement pas grand-chose, se rassurant par la conscience qu'Adam s'y trouvait aussi : au moins n'était-elle pas seule à bord de cette embarcation qui prenait progressivement l'eau, et ne tarderait pas à passer par le fond au rythme où progressaient les choses.
Il y avait d'ailleurs un moment de cela qu'elle n'avait pas reparlé à son filleul : elle avait pourtant quantité d'évènements à lui raconter et de choses à savoir - à commencer par son opinion quant à cette nouvelle et pourtant déjà solide Résistance qui s'était formée, mais pas seulement. Comme tout le monde sans doute dans le Château, elle avait lu avec stupéfaction mais attention les billets affichés par le ou la très mystérieuse Gossip Magic et s'était étonnée non seulement de l'annonce au grand jour du front de résistance alors qu'aucun de ses membres n'avait pu être l'instigateur de cette nouvelle (avant que d'être des amis et alliés des principales figures du mouvement, ils étaient surtout étroitement surveillés) mais aussi des coucheries que l'on prêtait à son filleul et particulièrement de celle avec la petite Gilliam. Elle savait son filleul séduisant, mais définitivement pas aussi insouciant - s'était-elle fourvoyée en croyant comprendre son inclination pour Garden Fear ? Ce n'était pas à exclure mais en réalité, Montana se scandalisait surtout de l'imprudence commise par son filleul - une provocation ouverte, presque une déclaration de guerre à Andrews. Avait-il donc perdu toute conscience ? Clyde ne manquerait pas de répliquer, et violemment - c'était une chose certaine, et d'ailleurs elle-même en aurait probablement fait autant à sa place. Tana demeurait cependant intimement persuadée que son filleul avait une explication à lui donner, une bonne raison à laquelle elle-même ne pourrait résister - il devait forcément y en avoir une.
En-dehors de ces quelques préoccupations d'ordre idéologique, Tana trouvait sa vie bien ennuyeuse - ne sachant pas d'ailleurs si elle devait déplorer ou se féliciter de ce qu'Andrews paraisse si calme ces dernières semaines. Jamais elle ne l'avait vu plus amoindri et diminué dans son orgueil, la tête basse, les épaules voûtées, errant comme une âme en peine : si elle n'avait pas su ce qu'il avait permis à ses sbires il n'y a encore pas si longtemps lors du Bal de Noël, elle l'aurait presque pris en pitié.
Mais l'apparente inactivité de Clyde n'était pas la seule raison. Emerson s'était faite visiblement plus distante renonçant pour un temps à leurs entraînements hebdomadaires qui avaient pourtant finis par merveilleusement porter leur fruit sur la personne de la Ravenclaw. Diantre, elle ne prenait même plus plaisir à rabrouer la Langley en compagnie de Leslie ... c'était définitif, elle avait impérieusement besoin d'action, de nouveauté. Comme si la destinée avait entendue la supplication silencieuse de sa mesagère, Adam surgit au même moment d'un couloir à sa droite et s'empara de son bras d'une main respectueuse mais néanmoins ferme : de toute évidence, il avait une idée derrière la tête. Un rapide coup d'œil aux environs - après tout, tous deux étaient tombés d'accord pour éviter dans un premier temps d'être trop souvent vus ensemble - et Montana le suivit sans protester, ravie en réalité de cette occasion inattendue de s'entretenir avec lui. Elle n'était pas à bout de questions à lui poser et d'autre part, nombreux étaient les éléments délicats qu'il leur fallait aborder ensemble. Des détails peut-être, mais qui pour elle faisaient toute la différence.
Que pensait-il de la Résistance ? Était-ce à ses yeux une bonne initiative, et quelle opinion pouvaient donc en avoir les trois autres préfets ? La rejoindraient-ils, ou se contenteraient-ils de faire bande à part ? Autant de choses que Tana avait besoin de savoir, pour tirer au clair cette situation de distance et de secret qui s'installerait entre Adam et elle s'ils n'agissaient pas l'un et l'autre. Après tout l'union faisait souvent la force, et 'toutes les forces opposées à Clyde et à son groupe méritaient d'être réunies dans ce même but.
À sa grande surprise, Tana se vit entraînée après avoir parcouru une distance impossible à estimer vers une paroi de pierre tout ce qu'il y avait de plus banal. Le Ravenclaw tira pourtant sa baguette de sa poche et l'agita en marmottant quelques mots dont elle ne saisit pas le sens, probablement une formule magique destinée à révéler ... une pièce inconnue. Tana s'avança prudemment dans la salle dont elle avait parfaitement ignoré jusqu'ici l'existence - décidément, Hogwarts n'aurait jamais fini de la surprendre - s'assurant simplement qu'ils n'étaient pas suivis. Après quoi, le mur se referma derrière eux et la jeune femme se tourna vers son filleul dans une grande inspiration.
« Tu tombes à pic, je te cherchais. Nous avons à parler, je crois ... »
Ton neutre, ordinaire et parfaitement dosé ; elle n'aborderait pas de front avec Adam la question de sa nuit avec Emalee, pas plus que celle de ses fréquentes discussions avec Quinn qui l'intriguaient et suscitaient en elle tout autant de méfiance. Elle avait ses propres raisons de fréquenter Quinn Harper, mais celles d'Adam lui étaient pour l'heure inaccessibles.
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
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Re: Uprising of souls. { ft. Adam }
Le regard de Quinn hantait encore ses pensées. Pourquoi avait-il fallu que ce soit elle? En matière de témoins à Poudlard, on avait l’embarras du choix, mais non, c’était tombé sur elle. Sans doute la dernière personne capable de garder un secret honnêtement, sans y rechercher son intérêt ou faire de coup tordu. Ce n’était déjà vraiment pas de chance de tuer quelqu’un de cette manière, alors avoir Quinn pour témoin. Adam ne croyait pas au hasard. Jusqu’à quelques moins encore, il ne croyait pas plus au destin. Mais il commençait à se poser des questions désormais. Il fallait vraiment que la vie lui en veuille, pour placer autant d’obstacle sur sa route. Comme si débuter sa vie dans un orphelinat ne faisait pas de vous un paria à vie, cette dernière n’avait jamais cesser de s’acharner contre lui. Et l’histoire avec Emalee en était la preuve vivante. Adam n’avait rien demandé en allant la voir, il cherchait seulement à la cerner, et pourquoi pas à se servir d’elle pour atteindre Andrews. Mais rien ne s’était passé comme il l’avait souhaité.
En fait si, au départ, ça se présentait plutôt bien. Ils s’étaient tous deux engagés à mettre leurs préjugés de côté et à faire contre mauvaise fortune bon cœur, pour se soutenir au cœur du repère des serpentards. Mais ils étaient monté dans le dortoir provisoire d’Adam pour être plus tranquilles, et dès lors tout avait dérapé.
La suite était encore assez floue dans son esprit, mais plus ça allait, plus les souvenirs lui revenaient. Et il n’était pas certain de vouloir en découvrir plus. Ce n’était pas son genre, d’ordinaire, que d’espérer échapper à la vérité, mais là il en allait de sa santé mentale. Et aussi de l’équilibre de son couple avec Garden. Il ne voulait pas la malmener davantage, même inconsciemment, et ça le mettait dans une situation assez délicate. Elle lui avait explicitement demandé de ne plus adresser la parole à Emalee, et il souhaitait respecter son exigence, mais il savait aussi que les choses n’étaient pas toujours aussi simples. Ce n’était pas lui, à la base, qui avait voulu frayer de façon aussi extrême avec la petite protégée de Clyde, et pourtant c’était très exactement ce qui s’était produit. Comme quoi, même avec la meilleure volonté, il était possible de faire des choses affreuses.
Il tourna à l’angle d’un couloir, et son regard tomba immédiatement sur un visage familier. Enfin quelqu’un qui lui permettrait sans doute d’y voir plus clair. Il était décidé à ne pas laisser passer l’occasion. Car ils avaient beau être dans le même dortoir, Adam ne tombait pas souvent sur elle, et quand cela arrivait, ils se tenaient tous deux à distance raisonnable, osant à peine se glisser un regard. Mais le fait de ne pas lui parler ne changeait rien. Le simple fait de la savoir à proximité le rassurait, et même s’il aurait aimé pouvoir échanger quelques mots avec elle, il se contentait de ce menu privilège.
Seulement, cette fois ci c’était différent. Le couloir était suffisamment peu fréquenté pour qu’il tente une approche. Allongeant le pas, il attrapa bientôt le bras de Montana. Il fallait pouvoir l’entrainer jusqu’à une salle dans laquelle ils pourraient discuter sans crainte. Et Adam sut immédiatement où aller, se rappelant qu’ils étaient au deuxième étage. Il ne souffla pas un mot en l’entrainant avec fermeté, mais sans la moindre brusquerie, jusqu’à un pan de mur qu’il connaissait bien.
Le mur dévoila bien vite l’entrée d’une salle dont Montana ne se doutait même pas de l’existence. Elle ne se fit pour autant pas prier pour entrer, certainement curieuse. Et tandis qu’elle vérifiait que personne ne les suivait, Adam s’avança davantage dans la pièce, lui accordant un regard circulaire. Les autres préfets ne venaient pas ici aussi souvent que lui, c’était certain. Le mur reprit ses droits et Adam eut à peine le temps de se retourner que sa marraine déclarait déjà avec un calme maîtrisé:
« Tu tombes à pic, je te cherchais. Nous avons à parler, je crois ... »
Ce n’était pas bon signe, et une ombre passa sur le visage d’Adam. Il avait espéré des retrouvailles plus chaleureuses, et il ne put empêcher une partie de lui-même de se condamner pour cette attente puérile. Il y avait tout de même plus grave en ce moment que de parler de la pluie et du beau temps avec sa marraine. Il se composa donc un air plus sérieux, et presque solennel, en répondant:
« Il semblerait. »
C’était simple, concis, mais ça ne voulait pas dire grand-chose. Aussi, après à peine un instant de silence, il fit un pas pour se rapprocher de Montana et la surplomber d’un regard énigmatique.
« Et c‘est aussi pour ça que je t‘ai emmené ici. Tu dois te poser des questions sur cette pièce, et pour faire court, c‘est ici que nous avons atterris en remontant le temps. C‘était aussi notre point de départ, après que le Directeur nous ait révélé l‘existence de cette pièce, dans la précipitation générale. » Il marqua une courte pause, et ajoutant sans laisser le temps à Montana de réagir. « Je sais que tu es très observatrice, alors si tu as retenu le rituel pour dévoiler cette pièce, je compte sur toi pour ne jamais revenir ici. C‘est notre repère, aux autres préfets et à moi. »
Mais trêve d’entrée en matière. Maintenant que l’introduction était faite, Adam comptait passer directement aux choses sérieuses. Son sérieux s’envola, mais le mystère demeura dans son regard, alors que le doute venait l’y rejoindre. Le serdaigle eut un sourire sans joie en reprenant:
« J‘ai besoin de toi, Montana. »
Il n’était pas très fier d’avoir à venir demander conseils et aide à sa marraine; mais il la savait là pour lui, alors autant laisser son ego de côté une minute. Les récents évènements l’avait plus que troublés, même s’il avait du mal à l’admettre de vive voix. D’ailleurs, il n’ajouta rien, incapable de dire un mot de plus. Il allait avoir besoin d’un petit coup de pouce, et d’être rassuré.
En fait si, au départ, ça se présentait plutôt bien. Ils s’étaient tous deux engagés à mettre leurs préjugés de côté et à faire contre mauvaise fortune bon cœur, pour se soutenir au cœur du repère des serpentards. Mais ils étaient monté dans le dortoir provisoire d’Adam pour être plus tranquilles, et dès lors tout avait dérapé.
La suite était encore assez floue dans son esprit, mais plus ça allait, plus les souvenirs lui revenaient. Et il n’était pas certain de vouloir en découvrir plus. Ce n’était pas son genre, d’ordinaire, que d’espérer échapper à la vérité, mais là il en allait de sa santé mentale. Et aussi de l’équilibre de son couple avec Garden. Il ne voulait pas la malmener davantage, même inconsciemment, et ça le mettait dans une situation assez délicate. Elle lui avait explicitement demandé de ne plus adresser la parole à Emalee, et il souhaitait respecter son exigence, mais il savait aussi que les choses n’étaient pas toujours aussi simples. Ce n’était pas lui, à la base, qui avait voulu frayer de façon aussi extrême avec la petite protégée de Clyde, et pourtant c’était très exactement ce qui s’était produit. Comme quoi, même avec la meilleure volonté, il était possible de faire des choses affreuses.
Il tourna à l’angle d’un couloir, et son regard tomba immédiatement sur un visage familier. Enfin quelqu’un qui lui permettrait sans doute d’y voir plus clair. Il était décidé à ne pas laisser passer l’occasion. Car ils avaient beau être dans le même dortoir, Adam ne tombait pas souvent sur elle, et quand cela arrivait, ils se tenaient tous deux à distance raisonnable, osant à peine se glisser un regard. Mais le fait de ne pas lui parler ne changeait rien. Le simple fait de la savoir à proximité le rassurait, et même s’il aurait aimé pouvoir échanger quelques mots avec elle, il se contentait de ce menu privilège.
Seulement, cette fois ci c’était différent. Le couloir était suffisamment peu fréquenté pour qu’il tente une approche. Allongeant le pas, il attrapa bientôt le bras de Montana. Il fallait pouvoir l’entrainer jusqu’à une salle dans laquelle ils pourraient discuter sans crainte. Et Adam sut immédiatement où aller, se rappelant qu’ils étaient au deuxième étage. Il ne souffla pas un mot en l’entrainant avec fermeté, mais sans la moindre brusquerie, jusqu’à un pan de mur qu’il connaissait bien.
Le mur dévoila bien vite l’entrée d’une salle dont Montana ne se doutait même pas de l’existence. Elle ne se fit pour autant pas prier pour entrer, certainement curieuse. Et tandis qu’elle vérifiait que personne ne les suivait, Adam s’avança davantage dans la pièce, lui accordant un regard circulaire. Les autres préfets ne venaient pas ici aussi souvent que lui, c’était certain. Le mur reprit ses droits et Adam eut à peine le temps de se retourner que sa marraine déclarait déjà avec un calme maîtrisé:
« Tu tombes à pic, je te cherchais. Nous avons à parler, je crois ... »
Ce n’était pas bon signe, et une ombre passa sur le visage d’Adam. Il avait espéré des retrouvailles plus chaleureuses, et il ne put empêcher une partie de lui-même de se condamner pour cette attente puérile. Il y avait tout de même plus grave en ce moment que de parler de la pluie et du beau temps avec sa marraine. Il se composa donc un air plus sérieux, et presque solennel, en répondant:
« Il semblerait. »
C’était simple, concis, mais ça ne voulait pas dire grand-chose. Aussi, après à peine un instant de silence, il fit un pas pour se rapprocher de Montana et la surplomber d’un regard énigmatique.
« Et c‘est aussi pour ça que je t‘ai emmené ici. Tu dois te poser des questions sur cette pièce, et pour faire court, c‘est ici que nous avons atterris en remontant le temps. C‘était aussi notre point de départ, après que le Directeur nous ait révélé l‘existence de cette pièce, dans la précipitation générale. » Il marqua une courte pause, et ajoutant sans laisser le temps à Montana de réagir. « Je sais que tu es très observatrice, alors si tu as retenu le rituel pour dévoiler cette pièce, je compte sur toi pour ne jamais revenir ici. C‘est notre repère, aux autres préfets et à moi. »
Mais trêve d’entrée en matière. Maintenant que l’introduction était faite, Adam comptait passer directement aux choses sérieuses. Son sérieux s’envola, mais le mystère demeura dans son regard, alors que le doute venait l’y rejoindre. Le serdaigle eut un sourire sans joie en reprenant:
« J‘ai besoin de toi, Montana. »
Il n’était pas très fier d’avoir à venir demander conseils et aide à sa marraine; mais il la savait là pour lui, alors autant laisser son ego de côté une minute. Les récents évènements l’avait plus que troublés, même s’il avait du mal à l’admettre de vive voix. D’ailleurs, il n’ajouta rien, incapable de dire un mot de plus. Il allait avoir besoin d’un petit coup de pouce, et d’être rassuré.
Adam Meyer- Good boy get bad
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♦ ARRIVÉE : 16/10/2009
Re: Uprising of souls. { ft. Adam }
De son œil attentif, bienveillant et maternel, Montana contempla Adam, notant la présence d'infimes détails qui lui donnèrent toutefois une idée approximative quoi qu'assez bonne de l'état dans lequel se trouvait son filleul : son front plissé barré de trop nombreux soucis pour son âge - il avait beau être mature, il n'en restait pas moins un jeune homme sortant à peine de l'adolescence - ses mains nerveuses, sa stature légèrement voûtée contrairement à la démarche droite et rapide qui était ordinairement la sienne. Adam avait de graves problèmes, nul besoin d'être une voyante pour le constater : l'attention toute particulière que Tana portait au Ravenclaw lui faisait voir ces quelques éléments aussi clairement que s'ils lui avaient sauté aux yeux. Pour quelle obscure raison avait-il commencé à fréquenter Quinn ? La jeune femme s'était certes intéressée à sa cadette, espérant la détourner du noir chemin qui serait vraisemblablement le sien et ne parvenant - mais n'était-ce pas déjà cela de pris ? - qu'à s'en faire un semblant d'amie. Montana ignorait totalement où et à quoi les conduirait cette improbable amitié, mais peut-être ainsi les chances qu'elle doive un jour se trouver à menacer à nouveau de sa baguette sa condisciple seraient-elles réduites. Sans compter que la troisième année avait à présent une dette envers elle, ce qui n'était pas rien surtout dans le monde des sorciers. La jolie brune avait également tenté sa chance avec la meilleure amie de Quinn, Emalee : sans réel succès cette fois-ci, puisqu'elle n'avait somme toute réussi qu'à l'effrayer et non à la convaincre du mal qu'il y avait à soutenir les actions de Clyde. Mais la jeunette ne le croyait pas dangereux - haha, la bonne blague - , voyant en lui ce qui ressemblait à un obscur chevalier servant : tout cela était en réalité d'une naïveté et d'une mièvrerie navrantes, mais que faire ? De toute évidence, elle avait des sentiments pour Clyde et s'en trouvait aveuglée - plus qu'à espérer qu'elle sache l'attirer sur une pente moins glissante.
Tana avait donc plus ou moins provisoirement écartée ces deux pistes improductives de son plan, préférant consacrer son temps en actions préventives à savoir, la formation de la Résistance et le recrutement de ses membres : les effectifs exacts d'Andrews étaient bien entendu inconnus aussi, plus nombreux ils seraient et plus ils auraient de chances de faire face le moment venu - du moins était-ce ainsi que Montana voyait les choses, ignorant parfaitement qu'il s'agissait pour Adam d'une idée sotte au possible et qu'il envisageait même de tenter d'y faire pénétrer Garden et non les quatre préfets ensemble, ce qui lui aurait paru à elle une évidence. Dans ces perspectives, la discussion promettait d'être des plus houleuses mais Tana n'en avait à cet instant aucune conscience, totalement concentrée sur les traits de son filleul. La brune n'était pas même au fait du meurtre accidentel commis par Adam, de son couple récemment formé avec une certaine blonde, de ce qu'il avait entraperçu dans le reflet du Risèd et n'en soupçonnait rien, songeant simplement que leur conversation probablement longue et épuisante tournerait autour de Quinn, Emalee, la Résistance et autres thèmes s'en rapprochant. Si elle avait su ...
Pour sa part, elle avait également des explications à lui fournir quant à sa brève disparition des murs du Château - normal qu'il ne l'ait pas très souvent vue descendre de son dortoir, puisqu'elle n'avait pas dormi à cet endroit durant plusieurs semaines et n'avait repris possession de son lit aux rideaux de velours bleu étoilés que très récemment - Tradd lui avait fait le même reproche, à savoir d'avoir disparu du jour au lendemain sans donner de nouvelles à quiconque. Tabatah bien sûr était au courant, mais le but premier ayant été de se placer hors de portée de Clyde pour un moment, nul n'avait reçu de mot ou d'instruction de sa part dans l'intervalle. Elle avait voulu disparaître, tout simplement ; pour un moment du moins.
« Tu tombes à pic, je te cherchais. Nous avons à parler, je crois ... »
Il y avait indéniablement plus chaleureux comme accueil, surtout envers un jeune homme que l'on savait être notre filleul et l'enfant de notre meilleure amie, mais Montana se sentait en vérité pressée par le temps comme dans une perpétuelle course contre la montre. Elle avait l'impression que chaque minute, chaque information qu'elle gaspillait ou ratait pouvait jouer contre elle, l'inconvénient d'aller et venir constamment entre présent et futur. Le visage d'Adam se rembrunit et Tana fit la moue en réponse, désolée de ne pas avoir en guise de bonjour après ces temps éloignés l'un de l'autre un peu plus de chaleur humaine à lui offrir. Mais la gravité des derniers faits exigeait d'elle un tel sérieux, presque pareille froideur ; et de fait, les dernières actions de son filleul n'allaient sûrement pas porter Tana à se réjouir lorsqu'elle les apprendrait.
« Il semblerait. »
Le ton dur et protocolaire du jeune homme lui fit mal, pourtant Tana ne moufta pas davantage, se contentant d'accuser le coup avec raideur et de glisser sa main dans celle de l'argent et bleu en signe de compréhension, de compassion étouffée mais tout de même bien présente. Elle commençait à le connaître et le savait suffisamment intelligent pour comprendre la nécessité de réduire au strict minimum les effusions entre eux : l'affection qu'elle éprouvait pour lui avait beau être réelle et intense, elle entendait bien le traiter tel qu'il le méritait - à savoir, comme un adulte responsable et non un adolescent contrarié. Elle n'hésita d'ailleurs pas à relever la tête (forcément, il était plus grand qu'elle) pour dévisager Adam et plonger ses iris chocolat dans celles - d'un bleu toujours aussi profond et superbe - du jeune homme, confrontant son regard énigmatique et mystérieux. Bien des gens devaient trembler devant ces deux faisceaux de glace qui paraissaient scruter jusqu'aux tréfonds de votre âme ( « comme ceux de Clyde » songea-t-elle ) mais si comme tout un chacun elle le savait dur et irascible, elle le connaissait également étrangement sensible et vulnérable ; humain, en somme. Ce qui, très certainement, participait au fait qu'elle n'avait à cet instant aucunement peur : elle avait au contraire tout à fait confiance.
« Et c‘est aussi pour ça que je t‘ai amenée ici. Tu dois te poser des questions sur cette pièce - en réalité, pas vraiment. En bonne bleue et argent qui se respectait, Tana était certes curieuse mais l'urgence de la situation à cet instant la détournait totalement de pareilles interrogations accessoires - et pour faire court, c‘est ici que nous avons atterri en remontant le temps. C‘était aussi notre point de départ, après que le Directeur nous ait révélé l‘existence de cette pièce, dans la précipitation générale. » Il venait en quelques phrases seulement de lui révéler beaucoup d'informations pratiques sur les circonstances de leur arrivée plusieurs mois auparavant, mais Montana ne voyait pas bien en quoi cela était sensé l'aider. N'importe. « Je sais que tu es très observatrice, alors si tu as retenu le rituel pour dévoiler cette pièce, je compte sur toi pour ne jamais revenir ici. C‘est notre repère, aux autres préfets et à moi. » La sixième année hocha la tête calmement, les mains croisées derrière son dos en une posture grave et attentive. « Sois sans craintes, je n'ai rien retenu. Et je ne reviendrai pas. »
Et pour cause, elle possédait également ses propres lieux de réunion plus ou moins secrets, dépendamment des personnes auxquelles elle avait confié l'information. Pour l'heure, seule Melinda Matthews connaissait sa cachette aux greniers de divination - et la brune comptait bien retirer de sa mémoire cet élément capital. Tana reporta son attention sur Adam, juste à temps pour apercevoir ses lèvres esquisser un sourire vide : elle-même était d'ailleurs bien loin d'avoir le cœur à rire en ce moment. Pourquoi fallait-il toujours qu'ils se rencontrent dans des circonstances tragiques ? Tana commençait depuis quelques temps à s'interroger sur la fatalité du destin que ses prémonitions lui faisaient apercevoir, interrogations auquel l'instant présent semblait faire un sinistre écho.
« J‘ai besoin de toi, Montana. » « Je suis là pour toi, tu peux me parler Adam. J'ai entendu beaucoup de choses, mais c'est de toi que je veux connaître la vérité. » répliqua-t-elle posément. Scrutant avec sérieux mais également tendresse le visage de son filleul, Tana pressa doucement mais fermement sa main pour l'inciter à s'ouvrir, mais surtout l'assurer de sa présence. Elle était là, pour et avec lui : elle ne le jugerait pas, s'efforcerait de le comprendre dans la mesure du possible et elle voulait qu'il le sache.
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
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Re: Uprising of souls. { ft. Adam }
Son attitude générale apparaissait assez contradictoire. D’un côté, il avait cet air sombre et fier ainsi qu’une voix étonnement maîtrisée, et de l’autre, un éclat perturbé dansait dans ses yeux, et ce qu’il demandait n’avait rien d’une exigence supérieure. Et l’explication n’avait pas à être cherchée bien loin. Adam avait de quoi paraître sombre ces temps ci, pour tout un tas de raisons à vrai dire, qu’il comptait dévoiler à Montana, dont la seule présence l’incitait à écarter son aigreur et laisser apparente sa peine. La contradiction n’en demeurait pas moins toujours présente, mais avec Montana, elle apparaissait sans grande surprise. C’était plus fort qu’Adam. La simple vue de Montana lui faisait baisser la garde, et la simple appréhension de leur future conversation l’obligeait à serrer les dents. Car il sentait sa gorge elle même se serrer et les larmes poindre au bord de ses yeux. Mais il devait rester fort, et il savait pouvoir puiser sa force dans le seul regard clair et conciliant de sa marraine.
« Je suis là pour toi, tu peux me parler Adam. J'ai entendu beaucoup de choses, mais c'est de toi que je veux connaître la vérité. »
Sérieux et tendresse se mêlaient dans son regard. Les mots restaient cependant bloqués au seuil de ses lèvres. Elle avait entendu des choses, évidemment, Adam aurait du s’en douter, sa marraine partait donc avec des préjugés, c’était inévitable. Mais il espérait - et se doutait d’ailleurs, qu’elle les mettrait de côté afin d’écouter et de donner foi à sa seule parole. Et sa main qui vint serrer la sienne l’en assura, aussi surement que n’importe quel autre geste et que n’importe quelle parole.
Il soupira, entre lassitude et signe de bonne volonté, puis il étreignit à son tour la main de Montana dans la sienne. Alors, plantant un regard qui se voulait assuré au fond de ses prunelles diaphanes, il s’éclaircit la gorge pour s’exprimer enfin:
« La vérité … ce n‘est pas aussi simple que ça, mais je vais essayer. »
Conscient qu’il n’avait rien dis de concret, il pinça des lèvres et chercha dans son esprit la volonté d’assembler ses pensées afin de fournir un résumé clair et concis de ce qui l’embêtait. Finalement, ce fut encore une fois dans les yeux de Montana qu’il trouva le courage.
« Pour commencer, il y a eu cette promesse de mon géniteur. Je ne sais pas bien à quoi m‘en tenir, mais j‘ai envie de lui faire confiance; même s‘il m‘a obligé de ce fait à tromper la confiance des autres préfets du futur. » Il frôla à peine les lèvres de Montana de son index, pour l’inciter à retenir tout commentaire. « Ne dis rien surtout. Je me doutes que tu n‘approuverais pas mon choix si je te le décrivais en détails, alors ne dis rien. C‘est une chose que je dois faire seul. Je ne te fais cet aveux que parce que je ne peux pas te le cacher, mais aussi parce que je sais que tu peux faire l‘effort de me comprendre, et de respecter mon choix. »
Il offrit un pâle sourire à Montana avant de libérer ses lèvres. Il se doutait qu’elle aurait au moins la décence de ne pas en dire plus pour l’instant, alors il se permit de continuer en faisant mine de chercher les souvenirs dans son esprit.
« Ensuite, il y a eu Emalee. Honnêtement, j‘ai encore du mal à comprendre ce qui s‘est passé. On venait d‘être envoyés à Serpentard provisoirement, et j‘ai trouvé utile et logique d‘engager la conversation. Pour moi, elle n‘était jusque là qu‘une très bonne comédienne; mais j‘ai finalement compris que je l‘avais mal jugée. On est monté dans mon dortoir de fortune pour être plus tranquilles, et quelque part j‘espérais lui tirer des infos sur Clyde, comme je ne quittais pas des yeux l‘idée de me rapprocher d‘elle pour toucher Andrews par extension. Seulement ça ne s‘est pas du tout passé comme ça. Il y avait une fiole sur ma table de chevet, et après enquête je crois que c‘est l‘œuvre de Montgommery et de ses sous fifres. Enfin, après que je l‘ai fais tombée … c‘est encore flou dans mon esprit. Mais Gossip Magic dit vrai. Emalee et moi avons été très … intimes. »
Ses lèvres se tordirent à cette affirmation, alors que ses joues s’empourprèrent légèrement. Mais puisqu’il était dans le délicat, autant y aller carrément. Relâchant enfin la main de Montana, il reprit consciencieusement:
« L‘ennui dans cette affaire, c‘est que ni Emalee ni moi n‘avions l‘intention de faire ça. Je suis avec Garden, même si c‘est officieux. Et … eh bien, il a fallu que je lui dise, je ne pouvais pas simplement lui mentir et continuer à la regarder en face. Elle l‘a plutôt bien pris, mais au fond je sais qu‘elle m‘en voudra toujours. Du coup, on ne s‘est pas revu depuis. Alors, elle ne sait pas pour … le reste. »
Il baissa les yeux et trouva soudain un intérêt particulier aux dalles de pierre. Le reste. Le pire. Adam ne savait pas comment raconter ça à Montana, et pourtant il savait très bien qu’elle était la seule à qui il pouvait en parler. Il se demandait seulement si ça allègerait sa peine, ou si cela augmenterait encore l’emprise de cette contrainte sur lui. Au fond, il n’était même pas certain d’arriver à le décrire par des mots, tant l’horreur de la situation le paralysait.
« Je suis là pour toi, tu peux me parler Adam. J'ai entendu beaucoup de choses, mais c'est de toi que je veux connaître la vérité. »
Sérieux et tendresse se mêlaient dans son regard. Les mots restaient cependant bloqués au seuil de ses lèvres. Elle avait entendu des choses, évidemment, Adam aurait du s’en douter, sa marraine partait donc avec des préjugés, c’était inévitable. Mais il espérait - et se doutait d’ailleurs, qu’elle les mettrait de côté afin d’écouter et de donner foi à sa seule parole. Et sa main qui vint serrer la sienne l’en assura, aussi surement que n’importe quel autre geste et que n’importe quelle parole.
Il soupira, entre lassitude et signe de bonne volonté, puis il étreignit à son tour la main de Montana dans la sienne. Alors, plantant un regard qui se voulait assuré au fond de ses prunelles diaphanes, il s’éclaircit la gorge pour s’exprimer enfin:
« La vérité … ce n‘est pas aussi simple que ça, mais je vais essayer. »
Conscient qu’il n’avait rien dis de concret, il pinça des lèvres et chercha dans son esprit la volonté d’assembler ses pensées afin de fournir un résumé clair et concis de ce qui l’embêtait. Finalement, ce fut encore une fois dans les yeux de Montana qu’il trouva le courage.
« Pour commencer, il y a eu cette promesse de mon géniteur. Je ne sais pas bien à quoi m‘en tenir, mais j‘ai envie de lui faire confiance; même s‘il m‘a obligé de ce fait à tromper la confiance des autres préfets du futur. » Il frôla à peine les lèvres de Montana de son index, pour l’inciter à retenir tout commentaire. « Ne dis rien surtout. Je me doutes que tu n‘approuverais pas mon choix si je te le décrivais en détails, alors ne dis rien. C‘est une chose que je dois faire seul. Je ne te fais cet aveux que parce que je ne peux pas te le cacher, mais aussi parce que je sais que tu peux faire l‘effort de me comprendre, et de respecter mon choix. »
Il offrit un pâle sourire à Montana avant de libérer ses lèvres. Il se doutait qu’elle aurait au moins la décence de ne pas en dire plus pour l’instant, alors il se permit de continuer en faisant mine de chercher les souvenirs dans son esprit.
« Ensuite, il y a eu Emalee. Honnêtement, j‘ai encore du mal à comprendre ce qui s‘est passé. On venait d‘être envoyés à Serpentard provisoirement, et j‘ai trouvé utile et logique d‘engager la conversation. Pour moi, elle n‘était jusque là qu‘une très bonne comédienne; mais j‘ai finalement compris que je l‘avais mal jugée. On est monté dans mon dortoir de fortune pour être plus tranquilles, et quelque part j‘espérais lui tirer des infos sur Clyde, comme je ne quittais pas des yeux l‘idée de me rapprocher d‘elle pour toucher Andrews par extension. Seulement ça ne s‘est pas du tout passé comme ça. Il y avait une fiole sur ma table de chevet, et après enquête je crois que c‘est l‘œuvre de Montgommery et de ses sous fifres. Enfin, après que je l‘ai fais tombée … c‘est encore flou dans mon esprit. Mais Gossip Magic dit vrai. Emalee et moi avons été très … intimes. »
Ses lèvres se tordirent à cette affirmation, alors que ses joues s’empourprèrent légèrement. Mais puisqu’il était dans le délicat, autant y aller carrément. Relâchant enfin la main de Montana, il reprit consciencieusement:
« L‘ennui dans cette affaire, c‘est que ni Emalee ni moi n‘avions l‘intention de faire ça. Je suis avec Garden, même si c‘est officieux. Et … eh bien, il a fallu que je lui dise, je ne pouvais pas simplement lui mentir et continuer à la regarder en face. Elle l‘a plutôt bien pris, mais au fond je sais qu‘elle m‘en voudra toujours. Du coup, on ne s‘est pas revu depuis. Alors, elle ne sait pas pour … le reste. »
Il baissa les yeux et trouva soudain un intérêt particulier aux dalles de pierre. Le reste. Le pire. Adam ne savait pas comment raconter ça à Montana, et pourtant il savait très bien qu’elle était la seule à qui il pouvait en parler. Il se demandait seulement si ça allègerait sa peine, ou si cela augmenterait encore l’emprise de cette contrainte sur lui. Au fond, il n’était même pas certain d’arriver à le décrire par des mots, tant l’horreur de la situation le paralysait.
Adam Meyer- Good boy get bad
Garden, cruel love. - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1488
♦ ARRIVÉE : 16/10/2009
Re: Uprising of souls. { ft. Adam }
S'il était une chose à laquelle Montana ne pouvait s'attendre, c'était cet afflux de révélations qui allait abruptement lui tomber dessus d'un moment à l'autre sans qu'elle puisse rien faire d'autre que demeurer bouche bée, ébahie devant le flot d'informations qui traverserait sans prévenir son cerveau et les innombrables paramètres que ces faits allaient reconfigurer. Le seul accablement d'Adam faisait naître dans son ventre une angoisse sourde mais poignante, l'intuition d'un danger nouveau auquel elle n'était pas même certaine de pouvoir faire face : en vérité, Tana n'était pas sûre de pouvoir affronter une autre mauvaise nouvelle, il lui semblait n'être confrontée qu'à cela ces derniers temps. À quand donc remontait la dernière fois qu'on lui avait appris ce qui ressemblait à une bonne nouvelle ? Elle n'en avait aucune idée. Aussi Montana se montrait-elle tout à la fois attentive et circonspecte, se préparant psychologiquement à affronter un nouveau pire. Elle pouvait appréhender ce que ressentait son filleul dans la mesure où elle-même fonctionnait de la même manière, focalisant son attention sur son discours et l'urgence de la situation en mettant de côté les émotions et ressentis accessoires qui pouvaient la détourner de son but – du moins était-ce ainsi qu'elle s'efforçait la plupart du temps de procéder, certaines variables parasites (notamment un certain Hufflepuff) venant parfois perturber cette belle logique bien rodée. Mais une lueur dans les yeux du Ravenclaw indiquait bien à qui savait observer ce genre d'indices à quel point il se sentait concerné et impliqué dans l'instant présent. Montana Dakota quant à elle ne pouvait se targuer d'avoir quoi que ce soit d'aussi dramatique ou vital pour la tâche qui les concernait tous à révéler, mais elle espérait tout de même bien obtenir quelques réponses. Sans doute nourrissait-elle des illusions, mais elle avait tendance à entretenir d'Adam cette vision d'un messager salvateur, un être dont les simples paroles étaient des révélations et créaient une connexion, un pont raffermissant ses liens avec une autre époque. Presque un prophète, en somme. Naturellement tout cela avait quelque chose de très exagéré et spontané, presque naïf mais il en était ainsi : tout comme il existait des gens – l'aîné Montgomery en était le meilleur exemple – qui lui inspiraient une aversion profonde et instinctive, Adam appartenait aux êtres qui de façon tout à fait innée savaient l'apaiser sans réserves, certainement parce qu'elle n'avait jamais eue de sa vie l'opportunité de partager tant de secrets et de compréhension avec quiconque d'autre. Jamais elle n'avait rencontré quelqu'un de si semblable à elle, si empli de douceur humaine refoulée et malgré tout de souffrance, de contradictions.
« Je suis là pour toi, tu peux me parler Adam. J'ai entendu beaucoup de choses, mais c'est de toi que je veux connaître la vérité. »
Elle avait tenu à se montrer sincère et franche, ne cachant rien à son filleul de ce qu'elle avait pu voir ou même entendre de la bouche d'autrui, mais une seule version des faits comptait à ses yeux : celle du brun devant elle. Le soupir d'Adam s'avéra cependant plus difficile à encaisser que Tana ne l'aurait soupçonné de prime abord : il confirmait à la voyante la pénibilité de la conversation qui s'annonçait, il lui semblait pourtant que crever ces abcès leur permettrait à tous deux de se sentir mieux, de poser des mots sur leurs hantises respectives.
« La vérité … ce n‘est pas aussi simple que ça, mais je vais essayer. » Ergotage en réalité : Montana n'attendait de lui qu'une seule chose, qui se limitait tout simplement à sa version des faits. La vérité, ce serait à elle seule de la démêler du faux qu'elle avait pu entendre. Son regard agrippa farouchement celui d'Adam et Tana hocha quasi imperceptiblement la tête, l'encourageant ainsi à continuer.
« Pour commencer, il y a eu cette promesse de mon géniteur. Je ne sais pas bien à quoi m‘en tenir, mais j‘ai envie de lui faire confiance ; même s‘il m‘a obligé de ce fait à tromper la confiance des autres préfets du futur. » Montana manqua s'étouffer. QUOI, il avait parlé à Paris ?! Mais c'était absolument catastrophique ! Et si ce n'était avec lui, qui donc était cet individu dont l'argent et bleu s'imaginait qu'il était son 'géniteur' ? La nuance était d'ailleurs subtile, et la jeune femme nota non sans un vague soulagement que son filleul avait cessé d'employer le mot 'père'. Mais à quel prix ? S'il croyait connaître son père, il semblait ne pas en éprouver la moindre joie – indice qui avait son utilité : au moins, Montana n'aurait qu'à chercher parmi les personnes les plus infréquentables de l'entourage de Tabatah, et elles n'étaient guère nombreuses. Il y avait bien Samaël qui servait à Jennings de couverture, mais aux dernières nouvelles il avait retourné sa veste et cessé de lui apporter son aide … Adam avait-il pu s'entretenir avec lui ? Montana ne voulait ouvrir la bouche de peur d'infirmer ou confirmer une hypothèse dont elle ignorait la teneur exacte, mais elle n'en était pas moins terriblement inquiète : de quelle promesse s'agissait-il donc, et pourquoi Wilson aurait-il entretenu l'illusion de son filleul ? Ce n'était en rien dans son intérêt, et nul doute que c'était bien la seule chose dont l'héritier pouvait se soucier véritablement. Quant au fait qu'Adam se soit lancé dans une telle entreprise pratiquement à l'aveuglette, il n'avait réellement rien de rassérénant. Le doigt du jeune homme apposé sur ses lèvres l'empêcha fort à propos d'élever la voix contre cette inqualifiable infamie, et Montana le laissa poursuivre, un peu contrainte :
« Ne dis rien surtout. Je me doute que tu n‘approuverais pas mon choix si je te le décrivais en détails, alors ne dis rien. C‘est une chose que je dois faire seul. Je ne te fais cet aveu que parce que je ne peux pas te le cacher, mais aussi parce que je sais que tu peux faire l‘effort de me comprendre, et de respecter mon choix. »
Fort bien, s'il était sûr de lui … Montana lui faisait confiance, mais son aversion envers une quelconque obligation de déléguer lui fit tordre les lèvres en une moue mécontente et noircir son regard, marques évidentes s'il en était de sa profonde désapprobation. Adam avait à ses yeux commis une faute en recherchant si tôt et avec tant d'ardeur son père, avec pour seul résultat qu'il s'était non seulement très certainement trompé sur la personne, mais avait malhabilement agi. Son filleul avait néanmoins raison sur la dernière partie de ses propos : Tana n'était pas véritablement en position de le blâmer, et d'autres informations plus urgentes requéraient par ailleurs son attention – bien que cette première entrée en matière était fichtrement soufflante. Montana pressa anxieusement sa main contre son front pour s'éclaircir péniblement les idées puis revint à la conversation qui avait lieue, tâchant de ne pas s'affoler.
« Ensuite, il y a eu Emalee. Honnêtement, j‘ai encore du mal à comprendre ce qui s‘est passé. On venait d‘être envoyés à Serpentard provisoirement, et j‘ai trouvé utile et logique d‘engager la conversation. Pour moi, elle n‘était jusque là qu‘une très bonne comédienne; mais j‘ai finalement compris que je l‘avais mal jugée. On est monté dans mon dortoir de fortune pour être plus tranquilles, et quelque part j‘espérais lui tirer des infos sur Clyde, comme je ne quittais pas des yeux l‘idée de me rapprocher d‘elle pour toucher Andrews par extension. Seulement ça ne s‘est pas du tout passé comme ça. Il y avait une fiole sur ma table de chevet, et après enquête je crois que c‘est l‘œuvre de Montgomery et de ses sous fifres. Enfin, après que je l‘ai fais tombée … c‘est encore flou dans mon esprit. Mais Gossip Magic dit vrai. Emalee et moi avons été très … intimes. »
Enfin on en venait à « l'Affaire Emalee » : la belle brune n'avait pas escompté aborder si tôt ce sujet, mais Adam lui facilitait la tâche en en venant de lui-même aux faits. Pour être honnête, tout ce qui intéressait Montana n'était absolument pas ce que son filleul faisait de son intimité, mais bien plutôt ce qu'il y avait moyen de tirer de cette erreur monumentale – S'IL y avait seulement un moyen. Et elle comprenait de cette histoire un certain nombre de choses ; la première, son filleul n'était aucunement coupable de cette malencontreuse liaison et elle ne pouvait donc le blâmer pour ses éventuelles conséquences, tout ceci n'étant que le fruit d'un malheureux accident. Elle n'était apparemment pas la seule à avoir souffert du changement d'affectation des bleus et argent : à l'aune de cette explication, elle pouvait même s'estimer extraordinairement chanceuse de ne pas avoir été plus mal accueillie par les jaunes et noir dont certaines groupies de Tradd voulaient pourtant pour une raison qui échappait encore à sa compréhension lui faire la peau. Deuxièmement, elle n'était pas la seule à avoir trouvé nécessaire de tenter une approche – certes infructueuse – à travers Emalee. Troisièmement, toute cette histoire ne manquerait pas de produire sur Clyde des répercussions absolument désastreuses, auxquelles ils devraient se préparer à faire face le moment venu.
« L‘ennui dans cette affaire, c‘est que ni Emalee ni moi n‘avions l‘intention de faire ça. Je suis avec Garden, même si c‘est officieux. Alors elle ne s'était pas trompée, il était bien amoureux de Garden Fear ? Et il était maintenant en couple avec elle, alors qu'elle en était restée aux « complications » … décidément, elle en avait raté des choses ! Et … eh bien, il a fallu que je lui dise, je ne pouvais pas simplement lui mentir et continuer à la regarder en face. Elle l‘a plutôt bien pris, mais au fond je sais qu‘elle m‘en voudra toujours. Du coup, on ne s‘est pas revu depuis. Alors, elle ne sait pas pour … le reste. »
« Le reste » ? Que diable voulait-il bien dire par là ? Parce qu'il y avait PIRE ENCORE que ce qu'elle venait d'entendre ? Montana ne le concevait que difficilement et frissonna intérieurement, pas bien sûre finalement de désirer tout savoir. Sans doute même se serait-elle rétractée, si le poignant et cruel besoin de confidences qu'Adam transpirait n'avait paru atteindre à cet instant précis son point culminant.
« D'accord, je comprends mieux la source des rumeurs concernant ta liaison avec Emalee – j'ai moi-même essayé de l'approcher il y a quelques semaines. J'aurais aimé les attirer de notre côté Quinn et elle, mais elle est trop aveuglée par son attachement à Clyde, ça n'a rien donné. Commenta la jeune femme avec un calme affecté. Tu crois qu'il existe toujours une chance de lui faire réaliser à quel point les idéaux de son bien-aimé Andrews sont risqués ? Cette épineuse question taraudait Montana depuis son échec, hantant ses moindres croisements avec Emalee au détour des couloirs. D'autre part … qu'est-ce qui te porte à croire à la culpabilité de Montgomery ? Demanda-t-elle, abordant enfin le cœur de ses préoccupations. Et qu'entends-tu exactement par 'le reste' ? »
Montana D. Jones- ▬and I DON'T GIVE A DAMN ;
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