Cléo ; tous les trésors ne sont pas d'argent & d'or ▬

« Ma fille est réellement magique.

Depuis sa naissance elle enchante la vie de son père et la mienne, diffusant lumière et amour dans notre vie avec la chaleur qui lui est propre. Enfant, jamais elle ne nous fit de crises ou de caprices comme les autres petites filles de son âge ; non, Cléo n’est pas comme ça. Les grosses colères et les mécontentements n’ont jamais été son genre : tout au contraire elle sait s’éclipser, se plier discrètement à l’autorité parentale ou à l’inverse, nous faire comprendre qu’elle est là. Elle illumine notre vie de bonheur et d’affection, et pourtant, semble toujours surprise lorsqu’à notre tour nous lui démontrons à quel point elle est notre trésor. Nous n’aurions pu espérer une enfant comme elle ; elle a surpassé nos espoirs les plus fous. À la différence de la plupart des petits, Cléo s’est très tôt montrée mûre, mature et responsable, nous aidant son père et moi dès qu’elle en avait l’occasion : fait qui aujourd’hui encore n’a pas changé. Son père affirme que c’est peut-être parce qu’elle est fille unique, mais je pense qu’elle est simplement au-delà de ça. Il m’arrive de me sentir coupable de ne pas avoir offert de frère ou de sœur à Cléo : je me dis parfois qu’elle a pu en souffrir dans son enfance, seule dans notre grande maison de campagne. Nous ne voulions pourtant pas d’autres enfants, et sa venue nous a comblés plus qu’il n’est possible de l’exprimer par des mots. Elle nous répète souvent qu’elle aurait aimé que l’un ou l’autre d’entre nous ait eu des origines moldues : elle a toujours montré une grande curiosité à l’égard des non-sorciers. Son grand-père paternel estime peut-être cela indigne d’une sang-pure, je considère pour ma part cette attitude comme positive et encourageante : Orion et moi ayant toujours mis un point d’honneur à expliquer clairement à notre fille l’inertie de pareils préceptes, à éduquer convenablement Cléo et à faire d’elle une jeune femme généreuse et ouverte d’esprit, je considère ces quelques buts merveilleusement atteints. S’amuser avec elle, lui faire découvrir le monde et l’initier doucement aux réalités du monde magique n’ont jamais été une corvée comme ce pouvait l’être avec ses cousins ou cousines. D’aucuns diront que seul l’amour maternel me dicte de telles paroles, mais on a toujours prêté à Cléo une intelligence et une vivacité hors normes, ainsi qu’une extraordinaire appréhension des choses qui l’entourent.

Quand elle a grandi, quand elle est entrée dans l’adolescence et qu’à une vitesse affolante elle a gravi le long chemin qui ferait d’elle une femme, elle a pris une conscience étonnante des évènements autour d’elle, une compréhension et une profondeur qui m’ont fait l’aimer – voire, l’admirer – encore un peu plus à chacune de ses visites. Cléo ne fait jamais les choses à moitié : entière, elle aime comme elle déteste : avec violence et intensité – c’est pour ça peut-être qu’elle est tant aimée. Passionnée, jamais elle n’a supporté l’injustice ou l’intolérance. Ne laissez pas quelqu’un malmener un faible ou un oppressé devant elle : protectrice de la veuve et de l’orphelin, elle accourrait aussitôt à la rescousse toutes griffes dehors avec la fougue qui lui est coutumière – quitte à se trouver elle-même emmêlée dans d’effrayants bourbiers dont elle ne peut se tirer seule ou même simplement se sortir. Aussi farouche et indépendante qu’une lionne et fière comme un paon, jamais vous ne l’entendrez demander de l’aide en quelque domaine que ce soit : orgueilleuse par bien des côtés en dépit de sa simplicité, Cléo met un point d’honneur à tout faire par elle-même. En revanche, demandez-lui appui, aide ou conseil et elle se précipitera en souriant.

N’allez point vous imaginer que ma fille est naïve, car elle n’a pas que des qualités. L’âge et l’adolescence gagnants, elle est aussi devenue impétueuse, bornée, obstinée. Les rumeurs tout particulièrement l’exècrent plus que toute autre chose : refusant clairement d’admettre qu’il n’y a parfois pas de fumée sans feu, Cléo n’est pas celle qui les alimente, mais bien celle qui y met un terme. Mettez-vous en tête de colporter quelques ragots à son sujet : patientez quelques heures, et vous verrez sans coup férir une Cléo enragée vous tomber dessus à bras raccourcis pour mettre les points sur les i – et s’il le faut, vous refaire le portrait ! Ordinairement aussi douce, calme et apaisante qu’une brise de printemps, cette jeune demoiselle n’en est pas moins pleine de fougue et d’énergie ; soyez certain que si vous la provoquez de trop près, elle n’aura aucun scrupule à vous cogner. Extrêmement loyale, Cléo accorde une importance cruciale à des principes tels que la dévotion, la fidélité mais par-dessus tout : la vérité. Honnête en toutes occasions, seul un profond trouble ou incertitude de sa part pourra l’inciter à vous mentir : il est de surcroît très facile de discerner ses mensonges puisque dans ces cas fort rares, ma fille a tendance à prendre un rouge aussi fort que celui de son uniforme. Faire du mal à ses amis est bien la dernière chose dont elle serait capable tant elle les aime – et le leur montre : si par malheur cela devait advenir, vous la verrez alors s’agonir, s’insulter mais également faire preuve envers elle-même d’une extrême cruauté.

Il est vrai que Cléo ne se ménage pas. Brûlant d’un feu qui semble parfois inextinguible sauf à grave dépression, ma Gryffondor de fille se plaît à mettre dans tout ce qu’elle fait une forte dose de tonus et de motivation. S’il est tout à fait dans ses cordes de s’assoir calmement sur un fauteuil et d’étudier en silence, si elle n’apprécie rien autant que certaines soirées tranquilles au coin du feu avec ceux près de qui elle se sent bien, Cléo n’est pas taillée pour l’échec : qu’elle essuie une défaite, elle travaillera ensuite avec deux fois plus d’acharnement pour faire mieux la prochaine fois. Forte et apparemment inébranlable, elle a très tôt manifesté le plus vif amour pour le Quidditch : ce sport typiquement sorcier a conquis son cœur dès que son père lui en a fait la démonstration ; elle est aujourd’hui une poursuiveuse au talent redoutable, formant avec le jeune Newton et sa cousine Emerson une équipe de choc. Manifestant un cruel manque de confiance en elle sous son allure solide et pleine d’assurance, Cléo avait pourtant hésité au départ à postuler dans l’équipe de Quidditch : grand bien lui en a pris, car elle y est aujourd’hui totalement épanouie.

Accordant toujours beaucoup plus d’attention aux autres qu’à elle-même, Cléo a toujours refusé – malgré de nombreuses avances – d’avoir un petit ami, ceci tenant à une raison simple : ne se pensant ni intéressante, ni digne d’être aimée, elle juge en conséquence superficiel l’intérêt démontré à son égard par les garçons de son entourage. Plus prise par ses cours et ses entraînements que par les amourettes pourtant de son âge, ma fille m’a toujours avoué ne voir dans le fait de sortir avec un garçon aucun intérêt fondamental. Je souhaite pourtant qu’elle découvre à temps les joies et les bonheurs de l’amour, j’aspire à la voir heureuse au bras d’un homme qui sache la rendre amoureuse, car elle le mérite. Patiente et très à l’écoute d’autrui, toujours prompte à soutenir et à écouter les autres parfois à ses dépends, Cléo sait réconforter, sourire et aider dans la mesure de ses moyens. Persévérante et décidée, si elle se fixe un but en tête, elle n’en démord plus jusqu’à ce que celui-ci soit pleinement réalisé. Capable plus que quiconque d’autre de faire une excellente confidente, ma fille ne parle hélas jamais beaucoup d’elle, préférant réserver ses rares confidences à une poignée d’élus – elle ne parle d’ailleurs jamais beaucoup tout court. Discrète et renfermée lorsqu’il s’agit d’introspection ou de parler d’elle-même, Cléo se referme souvent comme une huître, fuyant avec énergie toute discussion lorsqu’on en vient à parler sentiments. Maladroite avec toutes ces émotions mielleuses et gélatineuses dont elle ne sait que faire, ma belle rouge et or n’est à l’aise que dans le confort des relations de longue date et les sentiments vrais, à fleur de peau. Si vous espérez l’aborder, ne prévoyez rien, abandonnez tout calcul ou plan de conquête machiavélique : comme un hippogriffe face auquel il ne faut pas ciller, elle le pressentira avant même que vous ne vous avanciez. Suivez donc à son image les élans de votre cœur, car il n’y a qu’à ça qu’elle saura vous répondre ; dans le cas contraire vous rencontrerez rapidement un malaise dans la conversation, ne saurez plus de quoi parler face à son regard perçant, scrutateur et plein de doutes suppliants, puis la belle s’enfuira prétextant une quelconque tâche impérieuse. »

Belvina Forester -.

PHYSIQUE.

Cléo a une apparence que l’on pourrait qualifier de rassurante. De petite taille, la jeune femme n’en dégage pas moins une impression de douceur et de force tranquille à l’intérieur de laquelle se cache soigneusement un vrai volcan. Petite donc, Cléo n’en possède pas moins des courbes harmonieuses, « avec tout ce qu’il faut là où il faut » dirait un homme. Menue, la taille mince et élancée, la jeune lionne ressemble à un petit chaton que l’on aurait envie de câliner et de caresser sans retenue – ce qui, ne nous cachons rien, est le cas de pas mal de garçons à Poudlard ! Naturelle et spontanée, Cléo est la plupart du temps parfaitement étrangère à tous les maux, vicissitudes, addictions et manies ridicules qui caractérisent ordinairement son sexe : anorexique ? Jamais de la vie voyons, elle aime trop cette dernière pour se priver de manger à son aise. Le secret ? Pas de trop grosses quantités, une vie saine et beaucoup d’activité. Ne supportant pas le maquillage et passant de toute façon trop souvent la main sur son visage, la paume sur ses yeux pour parvenir à le faire tenir une heure seulement, la jeune femme ne supporte pas les artifices et autres poudres aux yeux dont aiment à se parer ses camarades. Pas franchement féminine – voire même occasionnellement garçon manqué – Cléo n’aime guère les vêtements étroits et trop serrés : pas incapable pour autant de porter de petits tops sexys, elle les préfère généralement sans manches. Si elle en porte, c’est d’ailleurs davantage pour se sentir bien dans sa peau que pour séduire ; entre nous, elle n’a pas besoin de ça. Ce qu’elle aime le plus dans son corps ? Ses jambes fines, délicates et longues, qui plaisent beaucoup autour d’elle lorsqu’elle daigne les exposer. Son buste, peuplé en son milieu de deux charmantes rondeurs aux formes promettant mille délices. Ses longs cheveux dorés tirant parfois vers le roux, naturellement lisses qu’elle adore. Pourtant il arrive qu’elle les fasse boucler, uniquement pour changer de tête. Ils sont le centre de sa beauté, lui permettent de se sentir à la fois libre et femme tout de même. Ses yeux d’un chaud, changeant et brillant brun noisette qui chavirent bien des cœurs. Globalement, mademoiselle est jolie – voire très : une beauté sans fards qui ne se voile ni ne s’illusionne, qui se découvre dans toute sa générosité et son naturel resplendissant. Pas celle d’une femme fatale, mais une aux formes généreuses, épanouies et sans artifices, ainsi est Cléo ; le problème ? Elle est la seule à ne pas en être convaincue.

PAST TO PRESENT.

Cléo a grandi dans une famille de sorciers depuis sa petite enfance. Issue de deux parents de sang pur simples, ouverts d’esprit et cultivés, éleveurs de Niffleurs, c’est dans cet esprit qu’a grandi la demoiselle. Adorée de ses parents sans être outrageusement gâtée, c’est avec le soutien et la compagnie d’Emerson, sa cousine et aînée d’un an, qu’elle a fait ses premiers pas à Poudlard. Jeune fille naturelle, spontanée et au fort caractère, elle est adorée par certains (dont une bonne partie rêverait de la mettre dans leur lit), crainte par d’autres qui redoutent sa férocité et son sens aigu de la justice. Mais depuis quelques temps, le trouble s’est installé dans l’esprit de Cléo : entre l’attraction et l’émoi coupables qu’elle commence à ressentir pour Dayton et les racontars circulant sur son futur couple avec Mason, de pénibles interrogations s’annoncent à l’horizon …