Bring me the horizon [Tabatah]
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Bring me the horizon [Tabatah]
BRING ME THE HORIZON
feat. Tabatah & Adam
feat. Tabatah & Adam
- Depuis que Paris était apparu dans mon reflet du miroir du Risèd, un tas de questions m’assaillaient. La plupart étaient sans queue ni tête, mais d’autres méritaient d’être prises au sérieux. Et l’hypothèse émise par Garden me trottait en tête, aussi surement qu’un refrain stupide et entêtant. Montgommery, mon père? L’idée était déplaisante, et franchement tirée par les cheveux. Mais ce qui m’exaspérait le plus, c’était qu’elle recelait peut-être une part de vérité. Si Paris était mon géniteur, alors ça expliquerait beaucoup de choses. La nuit suivant ma petite discussion avec Garden, une image m’était revenue en tête. Celle de Lyan. J’avais du mal à m’enfoncer dans le crâne que ce garçon venu du futur pour un soir seulement était bien mon fils, mais j’étais mal placé pour en douter. Ce qui m’avait le plus frappé, en fait, c’était sa ressemblance avec Paris. Je n’avais pas été capable de comprendre alors, et j’avais laissé cette impression de côté sans plus m’en soucier. Mais avec l’idée de Garden, cet indice revenait tambours battants sur le devant de la scène. Ca ne pouvait pas simplement tenir du hasard, je n’y croyais pas. Et comme je me voyais mal adopter le fils d’un ennemi comme Paris, cette éventualité était à exclure. D’autant que pour ce que j’en savais, Lyan était bien mon futur fils biologique. Ca faisait beaucoup trop de coïncidences.
Et pourtant, je restais persuadé que Samaël Wilson était mon véritable père. Celui qui avait été trop lâche pour soutenir ma mère au moment où elle en aurait eu le plus besoin. Celui qui nous avait laissé à la merci de son propre ennemi, trop heureux de tuer l’indigne serdaigle avec lequel il avait fais une bourde. Car c’était ainsi que j’étais né, suite à un accident, une erreur. Entre Tabatah et Samaël. Sinon, pourquoi ne m’aurait-il pas contredit lorsque je l’avais pris entre quatre yeux pour lui en parler? Paris n’était qu’un dommage collatéral, une horrible mais simple conséquence. Même si, tuer Tabatah pour enfoncer Samaël était encore trop inexplicable… D’autant que le Paris de cette époque n’avait pas encore les prédispositions au meurtre qu’il avait à la mienne, il lui fallait nécessairement un argument en bêton pour ôter la vie de Tabatah. Celui de contrarier Samaël était trop facile, d’autant que le serpentard ne semblait pas en avoir grand-chose à faire d’elle, ou même de l’enfant. Seulement, il m’aurait immédiatement rembarré s’il n’avait pas été celui que je soupçonnais…
Mais alors que venait faire Paris dans ce foutu reflet?!
Un grognement m’échappa, et les quelques présents dans la salle commune se retournèrent vers moi, les yeux ronds, ou un air réprobateur accroché au visage. Dans une expression mi confuse, mi agressive, je les incitai à regarder ailleurs. N’avaient-ils jamais vu un serdaigle en plein conflit intérieur?
Mieux valait peut-être que je les laisse tranquille, d’autant que j’avais mieux à faire que de me prendre la tête tout seul dans mon coin. Un air résolu au visage, je quittai la table à laquelle je m’étais installé pour réfléchir, un tas de bouquins étalés autour de moi pour donner le change. Je les mis tous dans mon sac avant de prendre la direction de la sortie à grand pas.
J’avais une idée en tête. Après m’être torturé l’esprit pendant plus d’une heure, sans réellement voir le temps passer, j’avais fini par tomber sur une évidence. Je devais retrouver la seule personne capable de m’apporter une réponse concrète quant à mon problème. Jusque là, et même une fois son identité connue, je l’avais soigneusement évitée. La raison était simple, j’avais simplement peur de lui faire face. Je craignais ma réaction devant son visage, de n’être pas capable de me contenir. Et au fond, j’avais aussi peur d’être déçu. J’avais caressé l’éventualité que Montana puisse être ma mère, l’espace d’un instant, et depuis j’avais très peur de rencontrer ma véritable mère. Car le simple fait de croire que Montana l’était, m’avait poussé à me poser un tas de questions, et à craindre la déception.
Aussi, depuis que je savais le nom de ma mère biologique, je n’avais pas osé l’approcher. Je l’avais plusieurs fois croisée dans les couloirs avant de le savoir, et tout ce que j’avais imprimé d’elle, c’était qu’il s’agissait d’une jeune fille parfaitement anodine.
J’arpentais un couloir du deuxième étage lorsque je l’aperçus. C’était presque un miracle de tomber aussi facilement sur elle. Je n’avais eu qu’à demander à une personne si elle savait où elle se trouvait, et la réponse avait été plutôt évasive. Pourtant, c’était bien elle qui marchait devant moi, et personne d’autre. Car oui, le couloir était désert. La scène se jouait presque au ralenti devant mes yeux, et je crus un instant que je m’étais simplement endormi sur la table de la salle commune. Mais elle se retourna, et son regard se posa brièvement sur moi, suffisant à me prouver que c‘était bien réel. Ce fut alors plus fort que moi. J’accélérai le pas et saisis doucement son bras une fois arrivé à sa hauteur. Je ne laissai pas le temps à la surprise de se dessiner sur son visage, que je me tournai vers un pan de mur banal en sortant ma baguette. Je l’avais fais si souvent que je n’eus pas la moindre hésitation. Et après plusieurs mouvements de poignets, une porte se dévoila sous mes yeux, et ceux de Tabatah. Toujours sans lui laisser l’occasion de réagir, j’affermis ma prise sur son bras et tournai la poignée de la porte nouvellement apparue. Je l’entrainai rapidement à l’intérieur avant de refermer derrière nous pour que la pierre puisse reprendre ses droits, au moins de l’autre côté du mur.
Je lui lâchai enfin le bras et lui fis face, un air des plus sérieux et résolus au visage.
« Tabatah Jennings. J‘ai besoin de savoir qui est le père de ce petit à l‘infirmerie. »
Il était presque certain que, demandé ainsi, elle ne donnerait pas suite à ma question, mais au moins elle saurait ce que je voulais, et surtout que je ne lui voulais aucun mal. Et l’interrogation pouvait être expliquée facilement, simplement par les rumeurs de Gossip Magic. Restait seulement pour elle à savoir ce que ça pouvait bien me faire. J’avais presque l’air d’un robot, dans ma posture comme dans mes paroles. Mais bon sang, j’avais à faire à ma mère là!
Adam Meyer- Good boy get bad
Garden, cruel love. - ♦ HIBOUX POSTÉS : 1488
♦ ARRIVÉE : 16/10/2009
Re: Bring me the horizon [Tabatah]
Tabatah avait passé la journée à courir à droite et à gauche, nerveuse comme jamais. Elle n’avait pas réussit à dormir correctement de la nuit car les rares fois où elle avait fermé les yeux, son sommeil avait été ponctué de cauchemars. Plusieurs fois, elle avait hésité à réveiller Montana qui dormait juste à coté d’elle mais ses angoisses en valaient-elles seulement la peine ? D’habitude c’était sa meilleure amie qui la réveillait en pleine nuit pour lui faire part de ses visions ou de ses pressentiments. Mais là, ce devait sûrement être son côté mère poule qui parlait. Ces derniers jours n’avaient vraiment pas été faciles. La jeune femme se sentait plus seule que jamais et tous ces regards sur elle au moindre de ses gestes avaient le don de la rendre folle. Plus paranoïaque que jamais depuis qu’elle n’avait plus Samaël à ses côtés pour lui assurer un solide alibi, elle devait redoubler d’ingéniosité pour que ses incessants allers-retours ne soient pas trop suspects. D’autant plus maintenant que la rumeur de son accouchement avait filtré dans Gossip Magic. Ses notes baissaient, elle n’avait plus de temps pour elle ni pour qui que ce soit d’autre que son enfant. À bout de nerfs, épuisée, elle avait quitté l’infirmerie en fin d’après-midi. L’anglaise avait erré dans les couloirs, cherchant à se rendre à la bibliothèque pour utiliser ce qui lui restait d’énergie dans des révisions en vue de prochains contrôles. Une place dans un coin, près de la fenêtre, s’était libérée quelques minutes après qu’elle soit rentrée dans la grande pièce. Y prenant place, elle sortit son livre d’histoire de la magie, au programme, les diverses rebellions des gobelins durant le quinzième siècle. Sentiment d’injustice, indexation des territoires, pillages, association avec… Tabatah avait les paupières lourdes. Elle lisait un mot sur deux, en comprenant un sur dix. Ses yeux se fermaient touts seuls, ses bras se croisèrent sur son livre, elle finit par tomber dans les bras de Morphée. Incapable de savoir combien de temps elle resta endormie, la jeune Jennings se réveilla en sursaut devant les rires des quelques élèves qui restaient.
Il t’en a fallu du temps pour que tes propres cris finissent pas te réveiller. Qu’est-ce qui se passe Jennings ? Tu ne te remets toujours pas de ta rupture avec Wilson ou est-ce que tu te fais du souci pour ton petit bébé ?
Tais toi Mc’Arthur et mêle toi de tes affaires. Les rumeurs qui courent sur toi sont bien pires que celles qui circulent à mon sujet. Je préfère de loin savoir que tout le monde pense que j’ai un gosse plutôt que mon père entretient une relation avec le professeur de botanique. Un coming-out à quarante ans avec une folle, on a connu moins honteux non ?
Le sourire qu’elle lui servit devant les rires de ses camarades marqua la fin de son petit séjour à la bibliothèque. La mine déconfite du bavard Mc’Arthur lui assurait quelques jours de tranquillité lorsque l’histoire ferait le tour du château. Elle avait beau être douce et gentille lorsqu’on mettait Adam sur le tapis elle avait surtout l’attitude d’une diablesse. Hors de question qu’elle laisse qui que ce soit entretenir des histoires qui risqueraient de les mettre en danger. Si elle devait blesser pour s’assurer que tout se passerait bien, elle n’hésiterait pas une seule seconde. Aujourd’hui, c’étaient les mots… Mais demain ? Qui sait ce qu’elle serait capable de faire dans cet état d’esprit qui la suivait depuis plusieurs jours déjà … ? Tabatah ne préférait pas savoir. Serrant ferment ses livres contre sa poitrine, elle fila dans les couloirs dans se retourner, pressée de rejoindre sa salle commune et Montana. Le château semblait désert, le soleil s’étant couché depuis une bonne heure au moins. Lorsqu’elle s’octroya le droit de respirer profondément pour calmer son palpitant, l’un des préfets du futur, un dénommé Adam, curieuse coïncidence, apparu au fond du couloir. Elle esquissa un petit sourire alors qu’ils se croisaient, le regard du jeune ne la quittant pas. Elle finit même pas se retourner pour voir s’il la regardait toujours et voyant que c’était le cas, elle fronça les sourcils, n’en comprenant pas la raison. Certes, il avait été un de ceux à la prévenir, elle et Montana, de l’importance qu’aurait l’enfant qu’elle avait porté dans le futur. Il connaissait son secret et semblait y attacher une certaine importance mais depuis que Gossip Magic avait dévoilé à toute l’école son accouchement, elle ne pouvait plus faire confiance à qui que ce soit. Même si cette personne l’avait mise en garde et poussée à faire son possible pour protéger son enfant. Accélérant le pas, elle poussa un petit cri de surprise lorsqu’elle sentit sa main s’emparer de son bras. Il la traina alors dans une pièce dont elle n’avait jamais eu vent de l’existence et alors qu’elle essayait de se débattre, la porte disparu laissant place à un mur. Lançant un regard noir à Adam, elle posa ses livres à terre avant de croiser ses bras sur sa poitrine, contrariée. Son air déterminé la poussa à s’interroger quant à ses intentions et alors qu’elle allait mettre fin à se silence qui lui avait paru une éternité, il lui demanda, clair, sérieux et concis, qui était le père de son enfant. Elle haussa les sourcils, surprise qu’il aille droit au but et surtout qu’il ait l’audace de lui poser une question aussi personnelle.
Je… Comment ? Non. Non mais ça va pas ? Je, je vais pas répondre à ça. Alors ça non ! Laisse moi sortir, tout ça ne te regarde pas. Vous avez été très gentils de me mettre en garde mais depuis que toute l’école a eu vent de cette histoire par le journal je peux pas. Je peux faire confiance à personne, je suis désolée. Je peux pas…
La colère avait fait place à la détresse. Son regard noir avait finit par se baisser et se perdre à ses pieds. Ses yeux… C’était fou… Non, elle perdait la tête… Il fallait qu’elle s’en aille. Nerveuse, elle se baissa pour attraper ses livres mais la plupart finirent à nouveau sur le sol. Elle tremblait, paniquée. Tabatah se sentait prise au piège, elle savait qu’elle finirait par devoir répondre à cette question si elle voulait sortir de cette salle. Mais elle ne pouvait pas s’y résoudre. Non, elle ne pouvait pas s’ouvrir à ce jeune homme qu’elle ne connaissait pas, au fond. Aussi persuasif et familier qu’il puisse être, Tabatah devait s’assurer que rien ne leur porterait plus préjudice. Elle vivait avec cette angoisse constante que Paris se lasse de ses regards noirs et vienne la trouver pour obtenir des réponses. Et maintenant qu’il n’y avait plus qu’elle et Montana, elle se sentait presque impuissante. La jeune Jennings avait peur, c’était un fait.
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