Ismaël, le baroudeur.
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Ismaël, le baroudeur.
Ismaël Chaucery
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Qui êtes-vous ?
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NOM - Chaucery.
PRENOMS - Ismaël.
DATE DE NAISSANCE - 12 août 1982.
AGE - 20 ans.
ANNEE - Sixième année.
ORIGINES - Sang mêlé.
Eléments de sorcellerie
.
BAGUETTE - Bois de houx, courte et cabossée, extrêmement utile pour les sortilèges courants et les potions.
PATRONUS - Mouette.
BIEN ou MAL ? Indifférent. Il s'intéresse plus aux individus qu'aux groupes ; ça va donc dépendre de ses fréquentations, même s'il espère pouvoir rester neutre malgré les pressions.
QUE SERA DEVENU VOTRE PERSONNAGE 18 ANS APRES ? Après avoir longtemps voyagé, parfois avec des amis qu'il a gardés de Poudlard, Ismaël écrira quelques romans qui lui vaudront la reconnaissance des milieux intellectuels anglais. Grâce à cela, il décrochera un poste à l'université d'Oxford, où il enseignera et épousera une jolie femme, dont il aura quatre enfants - avant de s'installer, bien entendu, dans une de ces charmantes maisons de campagne, où il continuera à écrire jusqu'à sa mort.
Hors-Jeu
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PSEUDO - Anna.
AGE - Dix-sept.
AVATAR - Johnny Depp.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU CE FORUM ? - Je ne me souviens plus.
PRESENCE - Le plus souvent possible, a priori sept sur sept.
Dernière édition par Ismaël Chaucery le Mar 16 Mar - 6:12, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: Ismaël, le baroudeur.
Présentation libre
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La houle est sèche dans cet océan de sel odorant. Ismaël ne plisse plus le nez à chaque pêche massive de poissons ou lors des pluies qui transforment en boue toutes les saletés du pont. Désormais, il se joint aux autres sans difficulté pour nettoyer. Il prend l’habitude. Sa carrure change, et sa démarche un peu plus assurée fait se taire, peu à peu, les quolibets initiaux des autres matelots, plus anciens et plus expérimentés. La nuit tombée, quelques-uns restent sur le pont, avec une cigarette et parfois un verre d’alcool ; face à une voûte presque immanquablement illuminée, les aveux se font, chacun se dénudant, voile après voile. Ce soir-là, seuls Ismaël et le cuistot, quadragénaire chauve au mince sourire inexplicable, étaient restés à l’extérieur.
- Alors, Ismaël, pas trop épuisé ?
- Pour être honnête, si. Mais ça passera.
- Tu veux une cigarette ?
- Oui, merci beaucoup.
- Si poli.
Ismaël regarda la pointe de sarcasme dans le sourire du cuisinier mais sentit comme de l’attendrissement chez cet être solitaire. Pour la première fois, il se demanda quelle était sa vie à lui ; il se taisait, naviguait pour sa part dans les fourneaux, et de temps à autre faisait des apparitions trop brèves pour qu’on puisse l’interroger. Maintenant qu’il était là, peut-être qu’une véritable conversation pourrait s’engager. Mais ce qu’Ismaël ne savait pas encore, c’est que c’était lui qui allait devoir se dénuder, plus entièrement que chaque nuitée précédente.
- Raconte-moi ton premier amour, Ismaël.
- Mon – mon premier amour ?
Seul le silence succéda à sa question. Il réfléchit ; soupira.
- Elle s’appelait Jocelyn. Nous avions huit ans, tous les deux, et elle était dans la classe, de l’autre côté de la cour ; alors, souvent, distrait, je regardais par la fenêtre, et elle était là, mon regard de si loin, la figure inaccessible. Jusqu’à ce qu’un jour, on se remarque dans la cour de l’école. Il y avait tous nos amis, les cris, les ballons, les cartes, la musique, quelques professeurs. Et tout cela disparaissait, peu à peu, dans ce regard toujours si lointain et toujours si sublime. Mais elle est venue. Bouleversant mon existence entière, elle a démontré le courage qui me faisait défaut, et a traversé la cour entière – acte proche du sacrilège dans une cour de récréation – et je me suis éloigné presque machinalement de mes amis, pour la rejoindre, au milieu. Il y avait les chuchotements et rires, mais on n’entendait rien. Un peu comme dans Roméo et Juliette ; tu l’as lu ?
- Oui, il y a bien longtemps. Mais cette fille, alors, Jocelyn, qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- Il s’est passé que nous avons connu l’amour comme il peut se connaître à huit ans. Que cela a duré quelques mois et que c’était magique, à chaque fois le même frisson lorsqu’elle me regardait, lorsqu’elle s’approchait ; et je ne comprenais pas, je ne saisissais pas : qu’est-ce que cette fille me trouvait ? Mais il a bien fallu que ça finisse, tu sais, comme toute histoire. Cette fois, ça a été à cause de mes parents.
Le cuisiner, Igor, sentit à juste titre une colère contenue dans la mention des parents d’Ismaël. Il le dévisagea pendant quelques secondes, le scrutant sans gêne, puis reporta ses yeux sur le ciel, l’invitant à continuer.
- Elle a insisté pour que nos parents se rencontrent, une formalité devant correspondre à ses rêves de petite fille. Pendant longtemps, j’ai refusé, puis que pouvais-je ? Elle a dit que rien ne semblerait bizarre, que nous resterions toujours ensemble. La naïveté d’un petit garçon qui a huit ans. Nos parents se sont donc rencontrés, à l’heure du thé, chez moi. Tout a commencé plutôt bien. Mon père avait son sang-froid habituel, il a accueilli les invités avec tout le savoir-faire que son éducation lui avait donné. Quant à ma mère, elle apportait une touche de beauté sauvage et mystérieuse qui ne pouvait que plaire. Cependant, le mystère n’a pas tardé à exploser. Lors d’une phrase du père de Jocelyn, quelque chose comme « C’est très beau chez vous. », les liens dans son cerveau se sont faits, menant à une atrocité, à de ses traumatismes, à une de ses obsessions. Elle s’est levée précipitamment, est allée vérifier que l’eau de la baignoire ne coulait pas, que tout n’allait pas être inondée, puis face à l’étrangeté de sa conduite et l’image qu’elle donnait, et mon regard bouleversé, inquiet, elle a paniqué. Ses mouvements sont redevenus ceux d’une autiste ; et à même le sol, elle a commencé à se balancer d’avant en arrière.
La voix d’Ismaël ne s’étranglait pas. Il évoquait des moments difficiles de son enfance et pourtant il les avait tellement vus dans ses rêves et cauchemars, il y avait tellement pensé sur le pont, en nettoyant, en regardant l’océan, que désormais ils étaient assimilés, rangés, aseptisés.
- Les parents de Jocelyn sont partis après de courtois adieux à mon père, et des excuses pour l’état de sa femme. Jocelyn n’a plus eu le droit de m’adresser la parole. Elle me l’a annoncé le jour suivant. Et un seul baiser, le premier que nous échangions, sur mes lèvres qui ne l’ont jamais oubliée.
Comme à chaque fois qu’il racontait son passé, Ismaël ne pouvait omettre ses parents ; tout s’était noué et dénoué autour d’eux, de la maladie de sa mère, de la patience et parfois des crises de son père, des quelques fausses couches, de l’abandon du reste de la famille, du mauvais regard des habitants de la petite ville, des visites des médecins, des meubles parfois dévastés – il frissonna.
- C’est pour fuir la maladie de ta mère que tu es venu sur un bateau ?
- En quelque sorte, oui. C’était pour fuir la détermination détestable dans laquelle j’étais. Je ne pouvais rien faire sans que ce soit relié à mes parents, tu comprends ? J’étais plutôt libre, comme enfant ; j’avais la possibilité de voir mes amis, de jouer au football, d’aller au cinéma, et même de déambuler sans but, à condition que je fasse mes devoirs le soir et que j’aide mon père à mettre la table et à la débarrasser. Mais c’était toujours pareil ; les chuchotements étaient toujours les mêmes, les regards, la méfiance, le doute. Nous étions profondément différents car l’esprit d’un membre de notre famille était atteint, comme ensorcelé, comme possédé. La superstition de ces gens a fini par me dégoûter et je me suis moi-même éloigné de cette foule. Alors, il y a eu les errances, de plus en plus longues. Jusqu’au port.
Pour la première fois depuis qu’il avait commencé à parler, un sourire apparut sur le visage d’Ismaël. Le port. Il avait de si beaux souvenirs, là-bas. Les docks, l’odeur, le soleil, la pluie, les va-et-vient des marins, l’attente des bateaux, les histoires sombres des capitaines et des badauds, les marchandises, les noms des embarcations, les passagers, les promenades en mer. Il n’oublierait jamais ces premiers pas vers l’océan.
- Et tu es resté dans cette ville pour le collège ?
- Non ; on m’a envoyé dans un pensionnat. Je m’y suis fait une place, c’était mieux.
- Mais tu n’as pas fini tes études petit, si ?
- J’y retourne en septembre. Dans quelques mois.
Dans quelques mois. La fin de l’océan. Il repensa à ces visages qu’il avait laissés derrière, quelques visages aimés, quelques visages haïs, et cette foule d’indifférenciés. Il se souvint des tableaux, des escaliers, du parc, des repas, et son cœur se serra, si fort qu’il dut retenir les sanglots et l’inquiétude à l’idée d’être sédentaire de nouveau – le cœur d’un nomade.
Ismaël, le baroudeur.
Invité- Invité
Re: Ismaël, le baroudeur.
Oh un Marin
Quelle jolie écriture tu as toi, c'est fin comme j'aime ^^
Alors bienvenue et bon courage entre ces quat' murs !
Pssssssst... Je crois que l'âge est mauvais, les septième années ont 20 ans désormais ^^
Quelle jolie écriture tu as toi, c'est fin comme j'aime ^^
Alors bienvenue et bon courage entre ces quat' murs !
Pssssssst... Je crois que l'âge est mauvais, les septième années ont 20 ans désormais ^^
Invité- Invité
Re: Ismaël, le baroudeur.
Bon, je t'ai déjà re-souhaité la bienvenue :p
Alors, c'est très bien écrit effectivement, par contre j'ai un souci par rapport à Poudlard : déjà, tu ne parle pas de ta vie là-bas, ensuite, tu as quitté l'école pendant un moment (une année c'est ça ?) et je ne sais pas trop si ce genre de chose est possible... En tout cas, si c'est le cas, tu dois certainement rattraper l'année que tu as perdu, donc tu seras comme un redoublant en quelque sorte, tu auras un an de retard...
Alors, c'est très bien écrit effectivement, par contre j'ai un souci par rapport à Poudlard : déjà, tu ne parle pas de ta vie là-bas, ensuite, tu as quitté l'école pendant un moment (une année c'est ça ?) et je ne sais pas trop si ce genre de chose est possible... En tout cas, si c'est le cas, tu dois certainement rattraper l'année que tu as perdu, donc tu seras comme un redoublant en quelque sorte, tu auras un an de retard...
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
Back in town... - ♦ HIBOUX POSTÉS : 2802
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
Re: Ismaël, le baroudeur.
C'est vrai que je n'avais pas pensé à demander l'autorisation pour cette année à l'étranger. Je me mets donc en sixième année, si ça te convient. Pour ce qui est de Poudlard, déjà il ne peut pas beaucoup en parler étant donné que c'est un dialogue avec un moldu, mais cela même est recherché puisque je n'ai pas encore de relations sur le site et que je ne peux donc pas savoir quel a été son passé - je le décide en général par rapport aux anciennes amitiés et relations d'amour. Tout ce que je sais, c'est qu'il se plaît à Poudlard. Si c'est trop vague, je peux soit compléter plus tard, une fois que j'aurai les relations nécessaires, soit inventer maintenant.
Invité- Invité
Re: Ismaël, le baroudeur.
Ca ira, je valide, tu pourras toujours compléter par la suite si tu le désires ^^ (ou dans tes RP x))
Gryffondor !
Gryffondor !
Bonnie Becker- Garce fouineuse.
Back in town... - ♦ HIBOUX POSTÉS : 2802
♦ ARRIVÉE : 08/10/2009
Re: Ismaël, le baroudeur.
- Re-bienvenue
J'espère que ce personnage là te réussira mieux
Gemma Langley- Objectif Raven !
(Plan 1 : dégager Leslie la pétasse) - ♦ HIBOUX POSTÉS : 643
♦ ARRIVÉE : 28/10/2009
♦ ANNÉE : 2ème année
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