Becca ▬ she's no angel ;

Qui êtes-vous ?

NOM - Edwards.
PRENOMS - Rebecca Élisa, dite « 'Becca » ou « Bex ».
DATE DE NAISSANCE - 18 juin 1988.
AGE - 18 ans.
ANNEE - 5ième.
ORIGINES - issue d'une longue famille de sang-mêlés dont les origines sorcières remontent à ce qu'on dit jusqu'aux temps de Merlin, 'Becca en tire une grande fierté. Convaincue que la force de la culture magique réside dans le mélange des sangs et des cultures, elle est depuis toujours certaine que sa puissance magique réside dans sa mixité sanguine.

Eléments de sorcellerie

BAGUETTE - bois de roseau ; 25 cm ; émeraude de Crabbe de feu.
PATRONUS - un chat : un bleu russe angora, curieux, émotif et indépendant.
BIEN ou MAL ? Bex est pour l'heure indécise ; sa soif de pouvoir et de connaissances la poussent vers les ténèbres, mais n'adhérant pas à l'idéologie des sang-purs, elle se refuse pour l'heure à rejoindre leurs rangs. Cela lui semblait pourtant il y a peu encore une évidence, jusqu'à ce que l'attaque ait lieu : réalisant alors qu'elle se sentait incapable de tuer au nom de sa quête de savoir, Rebecca abandonna l'idée d'adhérer au gang des cagoulés. Ses vieux doutes la troublent pourtant toujours : proche de Clyde, en même année que lui, 'Becca hésite à rejeter en bloc sa cause autant qu'à l'embrasser.
QUE SERA DEVENU VOTRE PERSONNAGE 18 ANS APRES ? en 2020, Bex sera une puissante sorcière aux connaissances proprement stupéfiantes. Luttant contre ses anciens amis, elle combattra aux côtés de Whitley et sera même son bras droit dans la lutte pour la défense du Bien, endossant par sa dévotion et ses conseils sages le rôle que Sadie aurait du assumer.

Spoiler:

« Ma petite-fille est un être exceptionnel.

Jamais de toute ma vie je n’ai rencontrée de personne plus complexe, plus difficile à appréhender dans toute son entièreté que ma Rebecca. Nul être humain à ma connaissance, a jamais contenu en lui plus de formidables possibilités, plus de paradoxes propres à la nature humaine que cette jeune femme. Je dis bien une femme, car il y a longtemps à présent que, malgré ses dix-huit ans tout fraîchement soufflés encore, elle nous a démontrés qu’elle n’était plus une petite fille.
‘Becca est un ange – un de ceux aux dangereux pouvoirs tels que l’élégance, le charme et la grâce, à la nature si vaste et profonde qu’ils précipiteront le monde dans le chaos.
Les premiers indices de la nature très particulière de Bex – comme la nomment certains de ses camarades d’école – survinrent dès sa tendre enfance. Petite déjà, elle montrait à cinq ans l’intelligence et la conscience d’une fillette de onze années ; cinq ans, c’est d’ailleurs l’âge auquel elle a manifesté ses premiers pouvoirs … en enflammant le tapis du salon. Son père apprit dès lors à ne plus laisser traîner sa baguette magique, fût-ce pour prendre son bain. Impossible de vous décrire sa fierté : sa fillette adorée, son bébé, une sorcière aux dons précoces ! L’âge moyen pour chaque enfant doué de pouvoirs étant généralement sept ans, notre petite princesse était nettement en avance. La grande curiosité de Rebecca, le regard clair, observateur et intéressé qu’elle portait sur le monde – sur les deux mondes, moldu et sorcier - avait de quoi nous ravir et non nous inquiéter. Lorsqu’elle fut en âge de parler – moment qui, comme l’apparition de sa magie, survint bien plus tôt que ce à quoi nous nous serions attendus – notre petite ‘Becca était déjà pourvue d’un vocabulaire riche, d’une grammaire juste et d’une capacité phénoménale à retenir et mémoriser quantité d’informations diverses. Ce qui, bien entendu, inquiéta quelque peu mon fils et son épouse, qui pour autant ne s’affolèrent pas immédiatement. Ils ne voulaient pas être de ces parents gâteux qui voyaient dans chacun des actes de leur enfant un miracle ou un Q.I. supérieur, alors que c’était en vérité des plus ordinaires : après tout, peut-être ‘Becca, éduquée par un couple d’intellectuels, était-elle simplement en avance sur son âge. Ils préférèrent attendre, donner au temps celui de faire mûrir les choses …

Mais un phénomène bien particulier – le premier d’une longue liste – les décida finalement à consulter un spécialiste. ‘Becca avait quatre ans. Outre les questions étranges et d’une rare acuité de la petite fille sur la vie, la mort, le fonctionnement de l’univers et la magie, mon fils retrouva un matin Rebecca jouant avec ses cubes de l’alphabet. D’abord évasif, Daemon finit par observer de plus près la ligne soigneusement étendue à terre qu’avait formée ma petite-fille autour de ses jambes. A, B, C … un alphabet parfait inscrit sur les cubes de bois et rangés consciencieusement dans l’ordre par sa propre fille, âgée de quatre ans et quelques mois. Daemon s’accroupit alors à ses côtés, portant un regard ébahi sur l’enfant qui, elle, avait à peine remarqué son père et continuait son activité avec un acharnement déconcertant.

« - ‘Becca … c’est toi qui a fait ça ?
- Oui.
- Je veux dire, maman ne t’a pas aidée ? »

La petite fille continua de ranger ses cubes dans un ordre parfait, comme si elle était complètement ailleurs. Daemon prit alors le cube marqué de la lettre F, ce qui eu finalement le don de faire lever vers lui le petit regard noir de Rebecca sur son père. Ce dernier plaça la lettre après le M, arrachant une grimace à la fillette.

« - Et pourquoi elle n’irait pas ici ?
- Parce que ce n’est pas sa place, répliqua fermement l’enfant.
- Comment sais-tu cela, ma chérie ?
- Je le sais. »

Ce fut tout ce que l’on parvint à tirer d’elle par la suite : elle ne pouvait répondre autre chose, ni même développer. Rebecca savait les choses, mais n’était pas capable de les expliquer ; elle comprenait certaines valeurs, sans savoir toutefois quel sens leur accorder. À ses yeux, il s’agissait de telles évidences qu’elle n’avait pas besoin d’expliciter. Elle attrapa alors le cube déplacé et le repositionna soigneusement entre le « E » et le « G », avant de reprendre son travail consciencieux.
Deux jours plus tard, sa cousine Lucy vint à la maison pique-niquer et, dans la foulée, s’exercer sur le vieux piano qui ornait la maison de Daemon et son épouse et dont elle tâchait – au grand dam des oreilles de tous – d’apprendre à jouer. Je me souviens encore des notes discordantes qu’elle tirait de l’instrument, s’exerçant à l’aide d’une partition et d’un cd de piano qu’elle faisait tourner en boucle pour entraîner son oreille. Le résultat était affreux, mais jamais je n’avais vu ‘Becca plus concentrée sur le mouvement des mains de Lucy, sur la mélodie s’échappant du lecteur de disque que ce jour-là. Nous étions à table entre adultes lorsque, pour la première fois, le même air sur lequel Lucy s’entraînait depuis bientôt des heures s’éleva de nouveau : mécanique, sans âme, mais juste. « Lucy chérie, voudrais-tu bien éteindre ce satané cd à la fin ?! … » ordonna ma belle-fille. Nous vîmes alors arriver la fillette, confuse, les yeux écarquillés : « Je n’ai pas rallumé le lecteur, tante Isadora … » Tous, nous nous précipitâmes dans le salon pour y trouver Rebecca, perchée sur le haut tabouret faisant face au piano, jouant à la perfection la mélodie sur laquelle Lucy s’était entraînée plus de quatre heures.

Quelques jours après cet épisode, Daemon et Isadora se décidèrent donc à présenter Rebecca à un spécialiste. La réponse était formelle : Bex était effectivement une enfant intellectuellement précoce ; elle ne s’amusait pas comme toutes les autres petites filles, jamais. N’allez pas vous imaginer qu’elle était solitaire, au contraire : mais elle dédaignait leurs jeux – méprisant la dînette, posant sur ses comparses s’amusant à papa/maman un coup d’œil hautain et condescendant. Elle jouait magnifiquement bien du piano auquel elle semblait avoir voué un amour immodéré. Si vous la placez face à une partition, vous découvrirez bien vite qu’elle ne sait pas la lire ; pourtant, Rebecca est clairement une surdouée. Il lui suffit d’entendre plusieurs fois un morceau, pour être capable de le rejouer à la perfection l’instant d’après. Nous découvrîmes bientôt que cette mémoire absolue, cette mémoire eidétique qu’elle possédait s’étendait, en réalité, à tous les domaines de savoir et de connaissances qui pouvaient bien toucher sa conscience : dès qu’elle lit quelque chose, cela s’imprègne instantanément dans sa tête. Tout ce qu’on lui dit, même le plus petit et insignifiant détail se grave dans son cerveau, prêt à être utilité le moment venu. On avait prédit que cette capacité s’estomperait avec le temps mais, des années après, Rebecca possède toujours cette étonnante faculté de mémorisation quasi-surnaturelle.

Ayant démontré très tôt ses talents de sorcière, ‘Bex n’a eu aucun mal à s’intégrer à Poudlard. Sociable et talentueuse, elle s’est rapidement fait des amis. Mais n’allez pas croire que Rebecca est parfaite : entière, ses défauts étincellent à l’égal de ses qualités. Elève brillante, ses connaissances aussi innombrables que vertigineuses, sa haute intelligence et sa vaste culture – puisqu’en vrai rat de bibliothèque, elle dévore avec ardeur chaque livre lui tombant sous la main - se heurtent parfois à celles de ses enseignants, la rendant occasionnellement rebelle et revêche. Sa manie incessante de corriger ses professeurs amuse les meilleurs ou les mieux lunés, mais lui attire tout aussi également des ennuis avec ceux de plus mauvaise foi. Posée et concentrée, absorbée par ses études et ses découvertes comme un savant alchimiste sur sa quête de la Pierre philosophale, ‘Bex a l’âme rationnelle. Mais paradoxalement, si elle croit en quelque chose, c’est bien en la puissance et l’illogisme de la magie dans toute sa puissance. Capable de s’appliquer, d’investir et de faire tendre toute l’énergie qu’elle possède vers un unique but, il peut lui arriver hélas de perdre la foi pour un détail, une seule imperfection, et de sombrer alors dans le scepticisme où sa soif ardente de connaissances incalculables mais toutes justes l’entraîne parfois. Prenant plaisir tout à la fois à contempler avec sérénité et enchantement la splendeur des choses qui l’entourent, une partie de son esprit malgré tout tournera toujours, tel un rouage bien huilé, pour tenter d’en comprendre le fonctionnement ; d’en dévoiler les causes profondes.

Ordinairement patiente, il m’est déjà arrivé de la voir perdre le contrôle, se montrer pressante ou arrogante face à ceux moins doués qu’elle voire même, de temps à autre, extrêmement blessante. Mais ce n’est jamais voulu, et elle est toujours la première à venir s’excuser. Courageuse et ouverte, ‘Becca n’en a pas moins d’extrêmes difficultés à évoquer ses sentiments : son cœur est un livre aux merveilles soigneusement verrouillé, dont seuls des initiés triés sur le volet peuvent posséder la clé. Autoritaire et ambitieuse, ma petite-fille fait pourtant difficilement confiance aux gens qui l’entourent, rechignant clairement à placer ne serait-ce qu’une part de sa vie entre leurs mains. Persévérante et déterminée, si elle est suffisamment implacable et décidée pour tracer d’elle-même sa route, Rebecca serait bien capable de tout arrêter au nom d’une seule chose : l’amour qu’elle voue aux autres, davantage qu’à elle-même. Cet amour profond de ses amis et de ses proches pour lesquels elle donnerait tout, sans lesquels elle ne serait rien, et qui la portent en avant. Sage et avisée, les pires folies seraient pourtant en son pouvoir si d’aventure la vie d’un de ses proches était en danger. Nul doute que ‘complexité’ est le mot qui la désignerait le mieux : car c’est cela qu’elle est, paradoxes et parallèles : solitude et solidarité. Douceur et tendresse à leur plus haut niveau sont parmi ses qualités. Mais si elle est d’une sensibilité exacerbée, se remettant sans cesse en question, c’est aussi la force qui caractérise ma Rebecca : la force d’aller de l’avant, de se questionner sur tout et tous ceux qui l’entourent, de toujours rechercher le savoir et les nouvelles expériences.

Obstinée, mais néanmoins dévorée par la crainte de faire le mauvais choix ou – pire encore – de se tromper dans sa pensée profonde, une part de son âme restera malgré tout toujours ouverte à d’autres cultures, d’autres opinions que les siennes – au risque de se fourvoyer parfois auprès de mauvaises personnes. Je m’inquiète d’ailleurs pour Rebecca ces derniers temps : je n’aime pas ce groupuscule qui la courtise d’un peu trop près, ce Clyde Andrews un peu trop solitaire et isolé dont elle me fait part dans ses lettres, ses idées horriblement semblables aux idéaux racistes et élitistes des sang-purs sorciers : des principes à des kilomètres de ma jolie ‘Becca, un peu trop proches pourtant de sa soif de connaissances, de reconnaissance et de ses ambitions ... Il m’arrive parfois de souhaiter qu’elle ait été une fillette ordinaire, qu’elle ne fût pas si avancée sur son âge : quelle grand-mère serait heureuse de savoir sa petite-fille capable de pratiquer les sortilèges impardonnables ?
‘Becca est un ange, je l’avais dit : un ange, mais aussi un démon en puissance. Une femme à dix-huit ans déjà exceptionnelle destinée à briller et dont les choix, quelle que soit la voie qu’elle emprunte, auront de graves conséquences et provoqueront de grandes choses ; des choses terribles, certes – mais stupéfiantes. »

- Musidora Edwards, grand-mère de Rebecca.